09/12/2010
Chanteurs : je continue !
Certes, une nouvelle fois aucun commentaire sur Julien Clerc I.
Mais Hautetfort me donne des statistiques régulières.
Par exemple, depuis le début du mois, vous avez lu 1314 pages sur mon blog, et les 20 notes les plus lues sont, toujours sur ces 9 premiers jours de décembre sont :
1 - L'espérance folle, lue 110 fois
2 - Mes 100 jours de bonheur, 68.
3 - Nos 5 heures inoubliables, 57.
4 - Finirons-nous nos jours dans notre maison, 54.
5 - Julien Clerc, 44.
6 - Non, je ne boudais pas, 35.
7 - Pour CriCri et Christel, 34.
8 - Le plus dur c'est de commencer, 33.
9 - La divine surprise, 29.
10 - Mes commentaires ne passent plus, 20.
11 - Premier baiser, première rupture, 17.
12 - Pétula Clark, 16.
- L'été du quitte ou double, 16.
14 - C Jérôme, 8
15 - Mon voyage de noces en cyclomoteur, 7
- Christophe, 7
17 - Cica-Chansons, 5
18 - Sur notre nuage1, 4.
- Eric Charden, 4.
- l'acharnement7, 4.
6 notes parmi les 20 plus lues, pour moi c'est un encouragement. Certaines, d'ailleurs (comme Eric Charden) ont été postées voici 2 mois !
Un truc aussi que je remarque, c'est que vous appréciez, même si vous ne me le dites pas, les notes où je raconte ma vie.
Classées 1ère, 2e, 3e, 9e, 11e, 12e, 15e, et deux fois 18e.
Là aussi, près de la moitié. Je vais donc continuer ces notes-là. Malgré l'absence de commentaires. Peut-on d'ailleurs vraiment commenter ces notes-là?
La prochaine paraîtra dans quelques heures, et vous retrouverez Julien Clerc II dimanche prochain, programmée à l'avance, car je ne serai pas là pendant une semaine.
Je vous embrasse.
12:45 Publié dans Blog, ceux que j'aime, Merci | Lien permanent | Commentaires (2)
Sauvé par le gong (juin/juillet 2003)
Demain, je pars pour une semaine.
Par conséquent, pour celles et ceux qui s'intéressent à mon Histoire, il m'a paru opportun d'écrire cette note - capitale - avant ces vacances.
Donc, en cette mi-juin 2003, je voyais mon avenir complètement bouché. Certes je quittais la Bretagne, mais "elle" y arrivait !
D'autre part je n'avais désormais plus personne à qui me confier. Tous avaient baissé les bras... Seul paradoxalement, mon collègue Jean-Paul, celui qu'au début j'appelais Harceleur I, avait réalisé qu'effectivement j'étais à deux doigts de me fiche en l'air, que la vie ne m'intéressait pas. En cela il avait déjà une belle preuve...
C'était le 30 septembre 2002. A 8h45, je sens le sol bouger. Ca devient de plus en plus violent, des cartons tombent des armoires, et le chef crie "ON EVACUE", voulant nous faire rejoindre ceux qui étaient déjà dehors.
C'était un tremblement de terre, de magnitude 5.4 et tout le monde dans le bâtiment se bousculait pour sortir, pour sauver leur peau.
Pas moi...
J'étais resté, attendant enfin que quelque chose se passe. Une délivrance. C'est un peu ridicule, 8 ans après, de le dire, mais je pensais à une intervention divine, un truc qui enfin me "rappellerait" ...
Je n'ai rien eu, du reste le bilan a été très léger, mais tout le monde avait compris que je ne tenais plus à la vie. Notamment Jean-Paul. Oui, je sais, cela ne l'empêchera pas, 6 mois après, d'écrire son fameux mail "game over" qui a déclenché mon processus d'autodestruction, comme on dit. Et je pense qu'il avait du remords...
Bref, mon pronostic vital était bien engagé en cette mi-juin 2003.
J'étais, depuis 5 ans, abonné au magazine Psychologies, et j'avais lu qu'une certaine Claude H... pouvait apporter une solution aux cas les plus désespérés. J'écrivis donc une lettre à Madame Claude, qui ne daigna pas s'intéresser à mon cas. Cas sans doute assez fréquent pour ce genre de personne overbookée.
Plus rien ne pouvait donc me sauver quand ma fille me demanda d'avoir Internet.
"Mais ma chérie, on déménage dans 2 mois et demie...
- Justement, ce sera l'occasion de me faire des connaissances..."
Vu qu'elle avait finalement accepté de nous suivre - pour un an - à Biarritz, j'écrivis à F**E pour avoir une connexion.
Et le 27 juin, c'était fait. Ma fille m'a dit, solennellement "papa, ça y est, nous sommes reliés au monde."
Moi je souriais...
Et c'est en lisant mon Psycho dans les WC que je vis qu'il existait une rubrique du mag sur le net. Notamment un forum. Enfin, des forums, une bonne vingtaine allant de la sexualité au régime en passant par les crises de couple.
J'allai voir, mais vraiment sans arrière-pensée. Je ne m'imaginais pas une seule seconde que ma survie était là-dedans.
Et pourtant...
Je vis qu'un forum était intitulé "vivre une séparation".
Sur chaque page s'étalaient environ 20 lignes, qui correspondaient à des sujets. Et, bizarrement, en face de chaque ligne se trouvait un chiffre, variant de 0 à 50 environ. Je ne mis pas longtemps à comprendre que les sujets étaient presque tous des appels au-secours, et que le chiffre en face était le nombre de réponses. Pourquoi cette compétition dans pareil site ? Je me pose encore aujourd'hui la question... Celui qui "lance un post" (c'est comme ça qu'on disait) et récoltait une roue de bicyclette en guise de réconfort devait être encore plus mal après.
Je m'inscrivis, en prenant le pseudonyme de Pompon. C'était le cochon d'Inde de Nathalie, l'être qu'elle aimait le plus au monde quand je l'avais connue.
Je savais donc ce que je risquais, en "postant" cet appel au-secours,daté du 8 juillet. Sans le faire exprès, cela faisait pile 9 ans que Tortionnaire avait entamé son travail de sape...
Effectivement, pendant 24 heures, mon "post" resta sans réponse.
Au lieu de me lamenter (je m'attendais à ce silence) je lisais les autres "cas", et cela eut pour effet de me dire que si j'étais malheureux, j'étais loin d'être le seul.
Et - l'hôpital qui se fout de la charité - dès que je voyais que je pouvais apporter une réponse à quelqu'un, j'y allais. Je me rappelle d'une nana qui doutait depuis 6 mois de la fidélité de son mec, marié. Lequel affirmait ne plus toucher sa femme depuis belle lurette. Laquelle femme était... enceinte de trois mois !
Bien entendu je répondis à la jeune femme, qui me remercia tant et plus.
Et puis mon "post" commença à avoir des branches. Quelques "remises en place", bien sûr, comme "et ta femme dans tout ça ?" mais pas mal d'encouragements de la part des internautes, qui étaient à 90% des femmes. Donc pas forcément dans le camp de la "maîtresse" que pouvait représenter Nathalie.
Pendant 15 jours, on me répondait, je répondais à ces personnes et en même temps, j'essayais d'apaiser de mon mieux les peines qui me paraissaient les plus hurlantes.
Fin juillet, devant mon "post" s'inscrira le chiffre 254 ! Un record me dira-t'on pour ce genre de forum qui n'attire pas les foules.
Mieux, j'eus des adresses mail. Des numéros de téléphone...
Je n'étais plus seul.
Et du coup, je laissai définitivement tomber les passages à niveau !
(à suivre, quand je reviendrai)
09:18 Publié dans détripage, Merci, moi, Web | Lien permanent | Commentaires (1)
08/12/2010
Résolution
Je viens de m'apercevoir que tenir un blog et bas débit ne sont pas compatibles.
Ce matin, j'ai écrit un com à Teb, concernant mon "indispensabilité" et celle de Nathalie, et mon moteur de recherche a écrit "Cica pour Siams".
Bien sûr, dès que je me suis aperçu de ma bévue, j'ai tout de suite essayé de rattraper le coup.
Donc, je vais dans "Hautetfort". 20 minutes.
"Commentaires" : rien, parce que la page était inaccessible.
Je viens de recommencer l'expérience et Hourra cette fois j'ai réussi, à attribuer mon com à Teb plutôt qu'à Siam's, qui devait se demander la raison de ce com incongru.
Bref tout ça pour dire que j'en ai RAS LE BOL de ce bas débit (impossible, en plus selon à la fois Orange et SFR).
Non, c'est possible, mais c'est très très pénible.
C'est pour l'urgence. Pour consulter ses mails ou à la limite regarder des horaires de train.
Pas pour tenir un blog.
On nous promet l'ADSL pour le 28 janvier.
Ce que je peux promettre, moi, c'est que pour éviter de passer une plombe pour écrire 3 lignes et surtout de passer pour un con auprès de mes rares commentatrices qui ne viennent pas de mon ancien site, c'est d'arrêter, à cette date, ce blog, si je n'ai pas l'ADSL.
Je pense qu'il faut quand même respecter les gens, et si je concède que ma bévue de tout à l'heure ("pour Siam's" au lieu de "pour Teb"), était certes due à mon navigateur, elle est surtout due à ma pomme, qui aurais dû vérifier mes commentaires au lieu de lui faire confiance - au navigateur - les yeux fermés.
Je pense sincèrement qu'il m'est impossible de tenir un blog digne de ce nom alors qu'il me faut 10 minutes pour arriver à charger une page.
J'en serai le premier désolé, mais des épisodes comme celui d'aujourd'hui démontrent bien qu'il ne faut jamais essayer de péter plus haut que son.... derrière !
Je vous embrasse.
21:30 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : internet
Post - TS (mars à mai 2003)
Me voici rentré chez moi. Pour deux jours car après-demain direction la Bretagne voir notre fille. J'ai retrouvé Ouhans je dirai presque... sous la chaleur ! Il faisait encore 13 degrés hier soir, et en ce moment c'est pareil... Mais qu'est-ce qu'il pleut !! On a même eu droit hier soir à un bel orage, avec des éclairs dignes d'un été....
Sinon pour les nombreuses (très exactement 92) personnes qui ont lu ma note "l'espérance folle", il n'y a pas trop eu de suspense, puisque je suis là, encore là, à écrire.
J'aurai des réactions différentes après ma TS.
La plus fréquente sera celle du boulot, et de certains membres de ma famille : tout cela est bidon !
Celle du docteur qui à l'opposé me donnera deux mois d'arrêt ensuite : je suis un miraculé. Quand il m'a vu le 24 au matin, avec des pulsations à 220, il a fortement pensé que au minimum j'aurais de graves séquelles, et au maximum je n'y survivrais pas. Ce qui m'a sauvé, d'après lui ? La dernière "rasade" de comprimés.
A 25, j'y passais. 35 en revanche, c'était trop ! Va comprendre la médecine...
Enfin la réaction de ceux qui tiennent à moi : la culpabilité. A fond. Ma fille écrira même une lettre très dure à Nathalie. Malgré que je lui aie dit qu'elle n'était pas la principale responsable. Que n'a t-elle pas écrit à mes chers supérieurs ??? En tout cas, avec cette lettre, il était désormais inutile d'espérer quoi que ce soit.
Un conseil à ceux qui font une TS tout en sachant qu'ils ne passeront pas l'arme à gauche, ceux qui tentent un appel au-secours sans trop de risques: surtout abstenez-vous !!! Car en plus du fardeau qui est le "facteur déclenchant", va alors s'ajouter un double fardeau : celui de ceux qui vous en voudront à mort de ne pas avoir pensé à eux, et celui qui crieront au bidonnage...
A l'enfer d'"avant" succèdera alors l'enfer au carré !
Pour moi, c'était donc net, j'avais fait une connerie en prenant ces comprimés, et il me fallait quelque chose de plus décisif...
Qui, cette fois ne pardonnerait pas.
(Photo prise par bibi...)
Il m'avait enlevé ma raison de vivre, qu'il finisse son travail, ce maudit cheval de fer, en m'enlevant la vie.
Je vais passer des semaines et des semaines de préparation, guettant l'endroit qui serait le plus propice.
Mais, en attendant, "la vie continue", et je reçois - chez moi - un coup de fil de la DRH qui me dit que si je voulais, en guise de "compensation" du poste qu'on m'avait volé, une place était libre à Biarritz. Sans passer comme à Millau par la case "cas social". J'avais assez d'ancienneté pour pouvoir y prétendre.
Ma foi je me dis pourquoi pas, pensant au fond de moi que je n'aurai guère le temps de goûter à cette nouvelle affectation ! Surtout que ma fille me dit d'emblée "pas question que je quitte la Bretagne"...
Entre-temps je passe voir mes cousins, les parents de mon filleul. Et ma cousine Emmanuelle me cuisine jusqu'à que je lui dise pourquoi cette TS. Et dans la foulée, je lui montre la lettre de Nat par laquelle tout est parti. Cette cousine est très "nature", si elle est parfois sans-gêne, elle ira toujours droit au but.
Et quand elle me tend la lettre après l'avoir lue, elle me dit :
"Cette lettre est une lettre d'amour, elle t'aime toujours..."
Je me dois cependant de citer quelqu'un qui me fera un temps hésiter dans mes funestes projets.
Une jeune Mexicaine, reçue chez nous dans le cadre d'un échange international. L'année suivante, c'est notre fille qui doit (devait, si on va à Biarritz) aller chez elle.
Cette jeune fille, à qui je ferai visiter plein de coins autour de chez moi, avec qui j'essaierai un dialogue pas très facile (car elle ne parlait pas un mot d'anglais et un poquito le français) dira à la fin de son séjour à ma fille : tu as de la chance d'avoir un papa comme ça.
Car c'est surtout pour cela que je voulais me supprimer. J'avais une vraiment piètre opinion de moi-même, la personne que j'étais non seulement souffrait mais je la détestais. En fait, je voulais autant tuer cette personne-là, bien dépeinte par Michel Sardou en 1981, ce Mauvais homme, Mauvais mari, mauvais amant Qui tient debout, évidemment, Entre l'alcool et les calmants que d'arrêter de souffrir.
Et Nuria, cette jeune Mexicaine, qui n'avait aucun a-priori sur moi avant d'arriver en France, qui ne connaissait absolument pas ma vie, avait jugé que j'étais quelqu'un de bien...
Et du coup, je vais faire une folie. Tenter une dernière fois ma chance après de Nathalie. Mon ordinateur, celui que j'avais payé à ma fille en 2001, possédait un graveur de CD. Alors je vais faire des aller-retour entre chez moi et la médiathèque de Vannes pour faire des copies. Le but étant de créer pour Nathalie un CD avec des chansons qui reflètent ce que je pense.
Mais je ne l'enverrai pas ! Non, j'irai carrément... le mettre dans sa boite aux lettres ! Et pour cela, je n'hésiterai pas à faire, dans la journée, entre l'embauche de mon épouse et sa "débauche" un aller-retour vers chez elle. Personne ne saura que j'ai été dans les Yvelines !
Chez elle où je suis vers les 13h, où je dépose mon CD et repars. Juste pour lui montrer ce que je suis capable de faire pour elle...
Mais tombent les résultats des mutations, le 20 mai.
Je quitte Vannes !!! Et j'apprends que je suis muté à Biarritz.
Tandis que Nathalie, elle, arrive en Bretagne...
Maudit, je suis maudit, notre couple est maudit !!!!!
Et je vais de nouveau me tourner vers les passages à niveau. Je ne sais pas quand je me jetterai sous le TGV, mais ce que je sais, c'est que ce jour-là viendra.
Je n'en peux plus, je ne veux plus de cette vie injuste où je souffre et fais souffrir les autres, et sauf miracle, je ne verrai jamais Biarritz.
Mais ce miracle, il va se produire.
Non, Nathalie ne reviendra pas, c'est encore plus "merveilleux" que ça.
La suite demain.
Je vous embrasse.
15:20 Publié dans détresse, moi, psy, Ras-le bol | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : suicide
05/12/2010
les 50 interprètes de la période 63/74 selon SLC : Julien CLERC - 1
Peut-être (sans doute ?) la dernière note de cette saga, dont il faut dire qu'elle ne remporte pas, ici, de succès foudroyant. Surtout par rapport au temps de préparation...
Peut-être que Julien Clerc va me faire mentir ?
Car aujourd'hui, c'est un "gros morceau" en la personne de Julien Clerc, dont la période 1963/74, celle traitée dans ces colonnes, n'aura pas été la plus importante. Julien Clerc fait partie de ces Grands chanteurs français qui sont arrivés dans les années 60 et qui continuent de faire des tubes.
C'est pour cela que je vais la traiter en deux "tomes" : 1968/1974 et 1975/2010.
Julien Clerc est un des rares chanteurs dont le premier 45 tours est un tube. La cavalerie, sortie en avril 68, fut le refrain des "évènements" de mai. Il va rester 21 semaines dans les 25 premiers, avec une belle 7ème place (pas mal pour un premier disque) en octobre, alors que Ivanovitch est déjà sorti !
En 1968, Julien Clerc est déjà dans le "gratin", il occupe la 18ème place parmi les interprètes.
Yann et les dauphins sort en février 69, il sera 17ème en mai.
Le disque suivant, son premier single, sorti ce même mois fera, lui, un malheur.
D'abord si tu reviens, 4ème dès son premier mois de présence. 19 semaines dans le top... En même temps que la face B, la californie, 4ème aussi en juillet. Carton plein pour Juju.
45 tours "sabbatique" à l'été, avec Hair où il a joué en même temps que Palaprat et Lenorman, qui en feront également un disque.
Mais il se rattrape avec le suivant, qui lui aussi fait un beau doublé : Carthage, 17ème en novembre 1969, et Les larmes sucrées, 8ème en décembre. Julien Clerc, deux tubes pour le prix d'un !
En 1969, Julien Clerc est 8ème interprète pour l'année, 5ème chez les hommes derrière - dans l'ordre - Adamo, Joe Dassin, Johnny et Michel Polnareff.
1970. Sortie en février des jours entiers à t'aimer sera 5ème en avril.
En mai c'est 4h du matin, qui restera 19 semaines dans le hit, avec une 5ème place en juillet.
Nouveau doublé en septembre, avec la face A les fleurs des gares, 5ème en décembre, et surtout le caravanier, qui arrivera sur le podium en mars 1971.
Pour cette année 70, Julien Clerc rétrograde, se classant 9ème et 7ème interprète masculin. Pas mal quand même...
Le coeur volcan sort en février 1971, lui aussi sera dans le tiercé en juin. Où sort Berce-moi qui fera aussi une belle carrière avec 15 semaines de présence et une 7ème place en juillet.
Julien a eu jusque là beaucoup de places d'honneur, mais jamais la seconde et encore moins la première.
Ce sera rectifié avec Ce n'est rien, qui tiendra 23 semaines dans le hit ! Sorti en octobre, il restera classé jusqu'en avril, avec la seconde place en janvier 72, et la première en février.
Lui aussi sera l'interprète numéro 1 en cette année 1971, sa meilleure année.
Comme souvent, après un méga-tube, suit une période moins faste. Ce sera son cas en 1972 avec Niagara, qui sera reconnue quelques années après. Mais pas du tout classée sur le moment (février).
A chaque jour sera 10ème en août.
Mais il finira bien l'année en sortant début novembre si on chantait, qui tiendra 20 semaines, avec une troisième place en janvier 1973.
Mais pour cette année 1972 il va rétrograder à la 17ème place...
Il va à présent moins faire de disques, surtout des 45 tours et deviendra un "chanteur à albums", qui se réserve aux plus fortunés qui ont les moyens de s'offrir une plus grosse galette. Ainsi ça fait pleurer le bon Dieu sera, lui au sommet de SLC à l'automne, alors qu'il ne sortira rien dans les bacs.
Une seule chanson aussi pour 1974, Danses-y, qui sera 4ème en janvier et février 75.
La place qu'occupe Julien Clerc entre 1963 et 1974 est une insulte pour ce chanteur qui a commencé sa carrière en 1968. D'autant que les années 75/2010 seront très fastes pour lui.
Le mieux est de comparer ce qui est comparable, c'est à dire les années 68/74 où Julien Clerc est le 8ème interprète français, derrière - dans l'ordre - Johnny, Claude François, Adamo, Sheila, Sylvie Vartan et Michel Polnareff.
La suite la semaine prochaine.
Je vous embrasse.
16:34 Publié dans Cica-chansons, Musique | Lien permanent | Commentaires (3)
04/12/2010
l'espérance folle (15 au 23 février 2003)
Le 15 février, je reçois une lettre chez moi. L'écriture ne trompe pas...
C'est ELLE.
Cher Patrick,
Je t’écris ce petit mot pour te dire que ne souhaite pas te revoir. Il y a 6 ans quand nous nous sommes séparés à Mende, tu m’as brisé le coeur. Tu avais alors fait le choix d’aller vivre en Bretagne avec ta famille et tu en avais le droit. Aujourd’hui rien ne sera plus jamais comme avant. Pour moi notre histoire fait partie du passé et je désire tourner cette page triste de ma vie. Je te demande de ne plus me contacter car ce que je souhaite avant tout, c’est t’oublier.
J’espère que les années à venir vous apporteront beaucoup de bonheur à tous les trois.
Nathalie.
Je suis sonné sur le coup, d'autant que ce n'est pas la première fois que je reçois des lettres (ou mails ou coups de fil) de ce genre.
Non, Nat n'est pas un être parfait. Elle est versatile et surtout très influençable. Et je me doute qu'une fois de plus "maman" est derrière tout ça.
Mon épouse veut savoir quelle est cette lettre qui me met dans un tel état. Je la lui tend (elle était adressée chez moi, c'était donc pour que "tout le monde" la lise), et sa réaction sera de dire :
"elle est vache quand même"... ! (sic)
Et puis il faut savoir extraire le positif de toutes choses. Certes si la première partie de la lettre est de très mauvaise foi (il y a 6 ans j'avais fait le choix d'aller en Bretagne... Mais c'était elle, qui sous la pression de tortionnaire, avait la première posé sa mutation !) mais lorsqu'elle écrit "ce que je souhaite surtout, c'est t'oublier", ça veut quand même dire qu'elle ne m'avait pas oublié....
Je réussis quand même à l'avoir au téléphone, pour lui dire que si vraiment elle le souhaite, elle peut couper les ponts, mais que ce n'est ni par mail, ni par lettre, ni par téléphone que cela doit se faire.
Je pense alors à la chanson de Lara Fabian , "tout" :
Parles, parles, dis-le moi sans trembler Que t'en a plus rien à cirer Parles, pleures et je comprendrai
Elle est surprise, et est d'accord pour que passe la voir en revenant de Besançon, où je dois aller chercher un appart'. Elle appellera ma fille pour fixer l'heure et le lieu.
Rien n'est perdu !
Mercredi 18. On couche à Auxerre chez une cousine de mon épouse. Et là se vérifie ce phénomène qui veut - pour moi - que l’éloignement, la distance, me fait souvent oublier un moment l’essentiel de mes ennuis. Vérifié maintes fois, et là encore.
Coup de fil de ma fille, je saute sur le téléphone, plein d'espoir.
Nat n'a pas appelé.
Le lendemain 19 direction Besançon. On quitte la grisaille de l'ouest et on se dirige vers le ciel bleu. Il ne nous quittera pas ! On pose nos bagages à l’hôtel et on prend une carte de bus journalière. Pour 3 euros, on peut faire ce qu’on veut (d’après la Vie du rail c’est la ville où les transports en commun sont les moins chers). Un arrêt se trouve juste à côté de l’hôtel, on commence par voir où se situe mon prochain lieu de travail.
Puis bus vers la ville où on épluche les agences immobilières. Pas donnés les logements, mais quand même relativement abordables, par rapport à Vannes.
Une idée me vient. Si on allait à Pontarlier ? Voir combien de temps il faut, sans se presser, pour rejoindre notre lieu de vacances des deux derniers étés ? Au passage on achètera de la liqueur de sapin à la distillerie, et pourquoi pas, on mangera une fondue dans notre resto préféré ?
Je m'aperçois alors qu’à à peine 20 km de Besançon le paysage change complètement. On arrive dans les « alpages », avec des petits villages dont les maisons comtoises s’enserrent autour de l’église. Tout ça sous un épais manteau de neige, c’est magique. On est complètement dépaysés.
On arrive à temps à la distillerie, où j’ai un mal fou à marcher dans les rues verglacées avec mes bottines de ville ! On nous offre l’apéro. Chance aussi le resto « fondue » est ouvert.
Tout ça avec un bon vin d’Arbois en pichet, la vie serait presque belle. Mais il faut vite replonger dans la réalité, Ma fille appelle.
Toujours pas de Nathalie.
Vendredi 20, Direction la Suisse. Départ dès 11h, même route au début que sur Pontarlier. La neige au soleil, que c’est beau... On mange à Valdahon, dans une petite pizzéria qui ne paye de pas de mine mais où les spaghetti sont parfaits. Puis Morteau, dont on découvre la vallée enneigée dans la descente. Mon épouse en a le souffle coupé. Et la Suisse, proche finalement (70 km) que l’on atteint au Locle.
Quelques kilomètres encore, par la route touristique.
Là encore la transition est prodigieuse. D’une vallée industrielle, en quelques kilomètres on arrive à un col qui porte bien son nom, « la vue des Alpes ». A 1283 m d’altitude (il fait doux, dans les 6/7 degrés) la vue porte sur pas moins de 4 pays. De la Sivretta (Autriche) à 250 km sur l’extrême gauche - bizarre pour l’Autriche - au Mont Blanc à 130 km en passant par les grands sommets helvètes, comme le Cervin. J’ai dit 4 pays, car on distingue également le Mont Rose en Italie, droit devant, qui ne passe pas inaperçu avec ses 4634 mètres.
Mon épouse est KO devant tant de beauté. On remonte en voiture et dix minutes après on est à Neuchâtel...
Puis retour vers Pontarlier et Besançon.
J’appelle alors ma fille, qui n'a toujours pas reçu de coup de fil des Yvelines.
Là j’avoue je prends un coup de massue. Il me reste une dernière chance, c’est lundi matin, après le week-end.
Il fait froid quand nous redescendons. -4 à Pontarlier mais mon thermo par endroits descend vers les -11°... Besançon - 2°. Là on se balade dans la ville by night. Cette ville est également belle la nuit, éclairée comme il le faut. Momo regarde, ébahie, les maisons.
Départ le lendemain 21 après-midi. Direction Dijon puis Vézelay. Auxerre le soir. Longue balade dans cette superbe ville où j'ai bossé en 1974. Pendant laquelle notre fille nous appelle. Pas de nouvelles des Yvelines .
A la télé, à l’hôtel on parle d’un tremblement de terre. Rien ressenti !
Grand jour est le lendemain 22, direction le 78. Je ne vais pas vite, on dirait que j’appréhende, que je sais déjà ce qui va m’arriver. On pique-nique vers Nemours, sur une aire de l’A6 déjà saturée. On atteint l’hôtel à 15h30, et je me mets vite en quête d’aller voir où habite ma bien-aimée. Dans quel cadre elle vit. Muni d’un plan je n’ai pas de mal à trouver sa rue.
Ma fille m’a dit qu’elle habitait au deuxième, je regarde. Pas de R5, elle n’est pas là. Mais de toutes façons je n’y serais pas allé. Je lui ai promis de ne pas forcer sa porte...
Puis on décide d’aller à Paris. J’ai un bon plan pour ça. Se garer dans Versailles et prendre une carte journalière « 4 zones » à 55 francs. Ainsi on pourra d’une part se balader à notre guise et de l’autre choisir nos arrivées. Car je ne veux pas arriver à Montparnasse. C’est là qu’on s’est séparés, je ne veux pas revoir cet endroit pour le moment.
On arrive donc par St Lazare et avec mon épouse on fait la visite-express habituelle. Qui comprend quand même la butte Montmartre, la Madeleine, la Place Vendôme, le Louvre, le Pont-Neuf, les quais de la Seine et la Tour Eiffel. Mon épouse est une fois de plus subjuguée.
Mais pas moi.
C’est la première fois que ça me fait ça.
Paris me paraît fade ! Alors qu’il fait une température idéale, sans un souffle de vent, qu’il n’y a pour une fois pas trop de monde (les ricains nous boudent car on critique leur guerre à la con), je ne suis pas aussi bien que les autres fois. Je saisis à présent l’expression de Gilbert Bécaud dans Et Maintenant:
Même Paris crève d’ennui Toutes ces rues me tuent.
Nat me manque. Ce n’est pas l’appréhension du lendemain mais je reste sur l’impression de la Toussaint où j’avais eu l’impression de rêver en parcourant les rues de Paris avec elle. Là je ne vois que Mon épouse à mes côtés.
A 23h30 on est à Versailles, à minuit on est à l'hôtel .
Lundi 23 au matin. Coup de fil de ma fille. Nat est au boulot. Elle avait pris sa semaine. Elle va nous appeler « dans l’après-midi ».
Merci Seigneur. Mais c’est loin et vaste «l’après-midi». Alors on va tuer le temps. On commence par aller devant chez elle. Tremblant comme une feuille, je pénètre dans son entrée. Je vois son nom. Je vois sa fenêtre...
Midi, on décide de casser la graine à Leclerc, juste à côté de mon école supérieure où j'ai traîné mes guêtres de 71 à 72, il s'appelait alors "super M". De quoi me bouleverser...
Non. Ce que je regarde avant toute chose, ce vers quoi mes yeux sont désespérément tournés, c’est le portable de mon épouse. Qui reste inexorablement silencieux.
L’après-midi on va vers les étangs de la Bièvre. Je suis de plus en plus excité, j’attends fébrilement. Je commence à conduire nerveusement. 15h30. Direction le parc du château de Versailles. On y entre par une porte donnant sur la nationale, à 2 bornes du château. Mais Mon épouse au bout de 500m dit «qu’elle en a marre». J’ai l’idée alors d’aller à France-Miniature.
Fermé jusqu’à fin mars.
Je tourne de plus en plus en rond.
16h30, je demande à ma fille de l’appeler. Personne. Elle ne bosse pas cet après-midi-là !
Alors elle doit être chez elle. On s’y rend, on voit la R5. Je me gare dans le secteur, hors de sa vue. Et on attend l’appel. Un moment donné Mon épouse n’y tient plus et va chez elle. Je suis tellement tendu que je ne l’empêche même pas !!! Le temps passe, l’espoir renaît. Mais au bout de 10 minutes elle revient. « Elle ne répond pas ».
Ecoeuré, désespéré, je mets le moteur en marche. Le type devant chez qui nous étions garés commençait du reste à nous regarder d’un air bizarre.
Je décide de rouler mollo au début, au cas où elle appellerait. On quitte sa rue à 17h15, et sur la deux fois deux voies jusqu’à Dreux je ne dépasse pas le 110. Après je réalise que les chances sont de plus en plus minces , et dès que les portions reviennent à 4 voies je vais de plus en plus vite. Dans les villages ou dans les « deux voies » je ne fais pas de folies, mais dès que je peux je bourre. Après Mayenne, je suis à 160 sur la voie rapide, puis sur l’autoroute à fond jusqu’au péage. Mon compteur ne bouge pas du cran « 170 » dans un bruit d’enfer, car - une grande première depuis 27 ans que j’ai mon permis - je n’ai pas mis la radio. Silence total dans la voiture. Puis 150/160 jusqu’à Rennes. Le périph, que je crains tant, je le parcours à 120/130 dans un état presque second. Puis je m’engage vers Vannes. Il fait nuit, et je sens bien qu’à ce rythme je vais finir par avoir un accident. Mon épouse ne dit rien, elle comprend. A l’aire de Paimpont Brocéliande je lui passe le volant.
4 h pile pour les 426 km que marque le compteur. 107 de moyenne sur une nationale, 17 km d’autoroute et des traversées de villes et de villages - sans dépasser ce qui y est autorisé - , pas mal...
Ma fille réagit mal « Pour qui elle se prend celle-là.. Madame DE ! Je vais lui écrire une lettre dont elle se souviendra ».
Ca me fait encore plus mal qu’on parle comme ça de ma Nathalie. Même si elle a été vache cet après-midi, en me laissant espérer un coup de fil.
Et si elle m’avait laissé un mail au boulot ?
Encore une chance...
Boulot. Ordinateur. Réception des messages.
Je suis là, le coeur battant.
Message, oui, mais pas de Nat. Mais un de Jean-Paul : « Game is over ». Il me raconte en substance que « les collègues » lui auraient dit que je cassais du sucre sur son dos. Et que la belle période d’embellie qui a duré plus d’un an se termine. En clair le harcèlement va reprendre de plus belle... jusqu'à ma mutation pour Besançon.
Second mail, de la DRH qui me dit "désolé pour Besançon mais un emploi réservé est passé devant vous..."
Et là, d'un coup, je deviens très calme.
C'est maintenant. C'est là que mon calvaire va enfin se terminer.. Je vais enfin m'autoriser à me reposer, une chose que je refusais depuis plus de trois ans.
Toujours calme, presque souriant, je sors de mon placard une boîte de Rohypnol.
Je commence par avaler 10 comprimés.
Puis je rentre chez moi, l'air de rien, et vais me coucher, comme si de rien n'était.
Petit passage par la salle de bains, où là je m'enfile une nouvelle dose de 15 pilules magiques.
Puis je me glisse dans mon lit, auprès de mon épouse.
Et là, j'attends, calmement.
Calmement au début, puis de moins en moins calmement, constatant que "ça ne venait pas".
D'habitude, 2 de ces petits comprimés m'assomment en un rien de temps, mais là, non !
Lutte féroce entre la partie de moi qui veut en finir, et celle qui ne veut pas mourir.
Alors, au bout d'une petite heure, je finis par me lever. Je titube un peu - quand même - et je retourne dans la salle de bains reprendre une nouvelle dose de 10 comprimés, assortis cette fois d'une demie-bouteille d'après-rasage.
Je pense que l'envie de mourir est proportionnelle au fardeau que l'on porte.
Puis, je me rallonge.
Et je plonge.
Rideau.
15:30 Publié dans moi | Lien permanent | Commentaires (17) | Tags : suicide
Finirons-nous nos jours dans notre maison ?
Actuellement, quelqu'un qui n'est pas habitué à la conduite de montagne, et bien sûr équipé de pied en cap (pneus neige, couverture de survie, etc) est condamné à rester dans le lotissement. Au moins jusqu'au dégel...
Car tout est verglacé autour de nous. L'épisode Breton dont on rebat des oreilles, et bien depuis 12 jours, c'est comme ça chez nous. Avec 10 à 15 degrés de moins.
Mon épouse, qui d'une part doit conduire "en douce" vu sa maladie, et vu sa voiture (une "citadine" dont je ne sais pas si elle a résisté aux -19° de la nuit de jeudi à vendredi), est clouée ici.
C'est pour cette raison que j'ai choisi - et c'était une pure connerie - de revenir ici avant-hier soir plutôt qu'hier matin. Elle déprime à fond, et ma foi, je commence à me poser des questions...
Certes, on a habité elle et moi pendant 15 ans au-dessus de 750 m d'altitude. Certes la pelle à neige ça nous connaît.
Mais dans le premier cas, où nous étions perchés à plus de 1000m, nous étions jeunes et insouciants.
Et dans le second, à Mende, où il y avait vraiment un paquet de neige, d'abord nous étions en ville et ensuite en appartement.
A l'heure où j'écris ces lignes, et sachant que les hivers seront de plus en plus neigeux et rudes (si..., paradoxalement, un des effets du réchauffement GLOBAL climatique, j'insiste sur le mot "global") , je n'ai que 60 ans, et ma foi, je suis encore "alerte" comme on dit.
Mais quid dans 10 ans ? dans 20 ans ?
Je ne me vois pas, à 80 balais, faire une numéro d'équilibriste à chaque fois que j'irai chercher mon pain...
En plus, je fais partie de ceux qui pensent qu'à 80 ans, il faut savoir lâcher le volant...
Bref, j'avais sous-estimé le "facteur hiver" ici. Je me disais que oui, sur les Hauts Plateaux Jurassiens, ou Lozériens, à 1100m, comme dans le village de mon "premier baiser", il est normal d'avoir de la neige non stop de mi-novembre jusqu'au premier mai.
Mais 500 m plus bas !!!
Je comprends la réaction de mon cousin germain "droit dans ses bottes" lorsque, en juin 2008, il était venu voir la maison, et aussi l'environnement. Il avait dit cette phrase que je pensais être de jalousie "ce n'est pas vour vous...vous n'y arriverez pas..."
Il avait 71 ans à l'époque, et il devait imaginer ce que serait, pour lui, habitant la côte d'Azur, de s'installer ici. Comme pour nous il nous semblerait inimaginable de faire un séjour en Provence entre le 1er mai et le 1er septembre !
Mais plus ça va, plus je pense que la solution "appartement dans un bourg d'au moins 5000 habitants au-dessus de 600m d'altitude, doté d'un hopital, d'une gare et de l'ADSL"" sera l'option finale. On verra avec les années, mais si déjà à 60 balais et une excellente expérience de conduite sur la neige je me sens dépassé, quid dans 20 ans ?
A voir....
Je vous embrasse.
09:03 Publié dans psy | Lien permanent | Commentaires (5)
03/12/2010
Mes 100 jours de bonheur (novembre 2002/mi-février 2003)
Vont suivre 100 jours de, je n'hésite pas à le dire, de bonheur. Tout va me sourire...
D'abord, début novembre, j'envoie du boulot un mail à Nat pour lui dire que j'ai été ravi de cette après-midi, et que j'espère qu'elle sera suivie de beaucoup d'autres. Et je lui demande où je dois lui envoyer les photos prises à Paris. Car en plus, j'ai pu faire des photos de nous trois !!!
Elle me répond aussitôt : "moi aussi j'ai été ravie de cette après-midi, pour les photos tu me les montreras quand vous reviendrez à Paris. Je t'embrasse."
Je t'embrasse ! J'ai gardé soigneusement ce mail que je n'hésite pas à qualifier d'historique, et qui sera le point de départ de nouvelles conversations téléphoniques...
Durant lesquelles je m'aperçois qu'elle n'est pas contre ce nouveau statut dans nos relations, l'essentiel étant qu'on reste en contact l'un avec l'autre. En attendant mieux bien sûr..
En décembre arrive mon cousin/frère Jean-Yves. Plus cousin que frère sur ce coup-là, car il faudra que je le supplie pour qu'il fasse les 55 km qui séparent Lorient de Vannes.
De son côté il se demande aussi pourquoi ce cousin que pendant trois ans il a soutenu à bout de bras - et à bout de mails - arbore en permanence une mine réjouie... Je lui aurais donc menti à l'insu de son plein gré ?
C'est vrai que j'ai presque en permanence le sourire aux lèvres, malgré un environnement familial pas terrible.
Je m'empresse de lui donner les dernières nouvelles sur le front Nathalique ce qui a l'air ne lui lui faire ni chaud ni froid...
Ma fille, me voyant ragaillardi, a décidé de s'arrêter de fumer, et ça la rend très tendue. Mon épouse se comporte.... comme d'habitude et ça fait parfois de fortes frictions, où je dois m'interposer.
Je ne pourrai hélas pas toujours le faire car de temps en temps, je suis quand même au boulot ! Et pendant les vacances de Noël arrive un grand clash entre mère et fille. Cette dernière a carrément quitté la maison, arguant qu'elle est majeure, et s'est réfugiée temporairement chez une copine à elle.
Pas des plus fréquentables à l'époque....
J'essaie alors la solution que j'avais utilisée la fois précédente, à savoir lui faire passer quelques jours chez les cousins de Lorient. Mais ceux-ci sont en vacances....
Que faire ? Impensable qu'elle revienne tout de suite à la maison - si elle veut bien y revenir - et je ne suis pas très rassuré de la voir chez cette copine.
La solution, inattendue, inespérée, viendra de...
Nathalie !
A qui je raconte tout cela dans une conversation téléphonique et qui me dit "écoute, pas de problème pour la prendre chez moi à Paris, le temps que les choses se tassent..."
Ma fille serait d'accord.
Sans demander l'avis de ma bourgeoise, je file à la gare, et je découvre alors que tous les trains Vannes-Paris et Paris-Vannes sont complets pour toutes les vacances.
"il vous reste la solution de partir de Rennes ou Nantes", me dit la vendeuse.
Là non plus je ne réfléchis pas plus de 10 secondes, et demande un aller-retour Rennes-Paris. Je l'amènerai et la reprendrai à Rennes. 400 km en tout, mais cela en vaut la peine.
Quand j'annonce la nouvelle à chère et tendre, elle est estomaquée !
Le 18 décembre c'est l'anniversaire de Nat, et je lui achète une belle montre, avec un mot presque doux !
Montre qui sera fort bien reçue par l'intéressée, et qui sera même émue aux larmes...
Ce séjour entre nanas se passera bien, malgré la vague de froid qui s'abat sur la capitale et qui fera supprimer pas mal de trains de banlieue. Dont ceux de Montparnasse, bien sûr.
Mon épouse est calmée quand on va récupérer notre fille à Rennes, Rennes que je rallie désormais en une bonne heure et demie, bref en respectant les vitesses limites. Car je tiens à la vie désormais...
Au boulot l'ambiance est meilleure, mais ce n'est pas encore le top. Et sortent les emplois à pourvoir pour septembre.
Dedans je vois : BESANCON, brigade de réserve.
Ce qui signifie que je serais basé à Besançon, mais que je devrais renforcer les centres qui manquent temporairement de personnel, et ce dans toute la France.
Donc, des "vacances" pour moi, loin de ma mégère non apprivoisée. Et peut-être des étapes par Paris ?? En plus le quasi-doublement de mon salaire !
Mon épouse est d'accord, en ayant un peu marre du climat breton et séduite par mon dernier argument.
Début février je téléphone à la DRH pour savoir si j'ai des chances, on me répond que je suis le seul demandeur, et que j'ai 99% d'obtenir le poste.
A ce stade, je me demande si, vraiment, j'ai enfin mangé mon pain noir, ce foutu pain que je m'avale désormais depuis 5 ans, voire 8 si je compte les années-tortionnaires.
Il y aurait-il une justice ? Devrai-je enfin arrêter de "payer" ? Pour je ne sais pas quoi d'ailleurs...
Bref laissez-moi vous dire que je savoure, jour après jour, heure après heure, minute après minute, ces instants-là...
(à suivre)
18:25 Publié dans beaux moments, moi | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : bonheur
01/12/2010
Non je ne boudais pas....
Mais de chez moi, impossible de poster le moindre commentaire !
Pourtant j'avais vu les premiers, hier après-midi, auxquels j'avais essayé de répondre, mais maccache !
P... de bas débit...
Je suis donc parti hier soir pour un nouveau séjour à Lons (pas mal de boulot aujourd'hui) tout en ayant programmé ma note partie ce matin à 5h40.
Pas question bien entendu d'aller sur Hautetfort du boulot, alors je me suis décidé à descendre...
Descendre à pied sur le verglas occasionné par la neige piétinée, direction mon cybercafé, le seul endroit où je pouvais vous expliquer mon silence.
Voilà, je m'en vais de ce pas répondre à ceux qui ont eu la gentillesse de me commenter.
Je vous embrasse.
17:40 Publié dans Blog, Web | Lien permanent | Commentaires (3)