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08/12/2021

Par monts et par vaux

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Quézaco ? L'état de mes finances ? Les températures moyennes de Moscou? La coupe en relief de la France ?
Non, rien de tout cela. Simplement l'altitude des endroits où j'ai vécu !
Ca commence par du bas, Paris, pendant 21 ans. Puis une tentative d'échappée en 1972, 4 mois au Mont-Aigoual. Mais les 7 premiers mois étant encore Parisien et le dernier charentais (armée) on tombe sur une altitude bâtarde de 560 m. Nouveau creux en 1974 (Roissy, à partir de février) et envolée vers le Dauphiné en septembre 1975 (musique je pars, de Nicolas Peyrac), altitude 400. Mine de rien, ces 4 ans seront mon top 6 des endroits où je vivrai le plus longtemps !
1980 : je monte encore, d'abord à Embrun (850 m) puis à Châteauroux les Alpes (990 m) qui sera - en altitude je précise ! - le toit de ma vie.
Puis je redescends un peu, 740 m à Mende pendant 11 ans (1987/1997), qui sera mon top 2 côté longévité, et même numéro un CHOISI en éliminant mes 23 (21.5 + 1.5) ans parisiens.
Puis mutation à Vannes en 1997, mutation "obligée" qui me fera descendre à zéro, tant côté altitude que côté moral. 
Ce diagramme aurait dû s'interrompre le 23/2/2003, mais il s'avère que non, et l'été de la canicule me voit partir pour Biarritz, après 4 ans et 10 mois à Séné (56), un top 4 dont je serais bien passé !
Toujours proche de zéro en altitude mais très haut dans le coeur. 4 ans et deux mois à Boucau (64), qui est donc mon top 5 côté durée. Mais le climat du Pays Basque ne me convient pas, et dès janvier 2005 je fais construire une maison dans le Odou (Haut-Doubs) en vue de ma retraite. Auparavant je bosse mes 4 dernières années au pied du Jura, à Lons le Saunier (315 m). 
Finalement je ne profiterai de ma grande maison que 3 ans, de 2010 à 2013.
Après ce sera le sud, 6 mois à Toulon, 5 ans 5 mois à Sanary sur Mer, sur le podium des durées. Second "choisi".
Et enfin ce sera l'Auvergne, où je suis depuis deux ans. Probablement ma dernière demeure, mais je finis en beauté !
Je vous embrasse.

06/03/2021

Mes jours seraient comptés ?

Mardi dernier, je reçois un appel me donnant un rendez-vous pour me faire vacciner.
Mais ce n'est pas avec le Moderna, que mon médecin m'a prescrit expressément.
N'étant pas chaud pour le vaccin, je décline l'invitation. Toujours du temps de gagné.

Hier après-midi, nouvel appel. Cette fois c'est avec le Moderna et je ne peux pas y couper.
S'engage alors ce dialogue :

- Vous avez quel âge ?
- 70 ans
- qu'avez-vous comme pathologies ?

Je commence à les lui énumérer, diabète, hypertension, insuffisance respiratoire... Je n'ai même pas le temps de finir, d'évoquer mon parkinson, ma double hernie discale et ma cataracte, je l'entends me dire :
- Mon pauvre monsieur...

Du coup, elle me répète mon rendez-vous, lundi 14h05 au vaccinodrome, et avant de raccrocher, me dit d'une voix compatissante :
- Courage !

Hé là !!! Certes si j'ai quelques difficultés plutôt d'ordre "mécanique", je ne me sens pas du tout à l'article de la mort ! C'est vrai qu'il y a tout juste 20 ans, de telles paroles m'auraient rempli d'aise, mais en ce mois de mars 2021 je ne tiens pas du tout à passer de l'autre côté, prendre le temps de voir grandir...
mon chat !
Blague à part, alors que j'ai enfin trouvé une certaine sérénité, je tiens quand même à profiter des quelques années qui me restent.

Alors lundi, j'irai donc à Canossa, en espérant ne pas trop avoir d'effets secondaires.

Je vous donnerai mes impressions, en attendant

je vous embrasse.

09/01/2021

Dico à la manière de Bouvard

ADAPTE (service public) : Supprimé

ADULTES (pour) : Porno

BEST OF : Emission fourre-tout qui permet aux animateurs télé de profiter de toutes les vacances scolaires.

BISTROT : Naguère café populaire, est devenu synonyme de restaurant branché pour bobos argentés.

CLUSTER : Commune ou canton qui n'a pas voté comme il faut aux dernières élections.

COMPLOTISTE : se dit de quelqu'un qui récuse des faits communément admis. Le premier fut Galilée, qui persistait à dire contre tout le monde que la Terre n'était pas plate . Le plus connu est un général, Charles de G.... qui proférait des propos contraires à la ligne gouvernementale et légitime de l'époque, laquelle avait obtenu les pleins pouvoirs. Ce monsieur sera d'ailleurs condamné à mort par contumace le 2 août 1940 .

CUISINE : Si celle d'un restaurant est au pluriel, prévoir une bonne addition (voir « bistrot »)

DROIT : Au singulier évoque la franchise, au pluriel la rapacité de certains héritiers.

FAKE NEWS : Souvent une info qui n'aurait pas dû fuiter.

GRANDS-PARENTS : Génération souffrant de troubles de la mémoire, qui encourage ses petits-enfants à faire ce qu'ils interdisaient vigoureusement à leurs enfants.

OUVRES (jours) : Explique le fait qu'un achat effectué le vendredi ne pourra vous être livré au mieux que le mardi.

TRAVAIL : Noble activité au singulier, signifie toujours quand c'est écrit au pluriel, que ce soit sur une route ou un horaire de chemin de fer, une source d'emmerdements.

 

 

15/09/2020

Une journée de canicule vue à la manière d'une étape du Tour

Aujourd'hui devrait être la plus chaude du mois de septembre. Quel département sera le plus chaud aujourd'hui ? A l'heure où je commence cette note je ne le sais pas.

8h du matin, départ.

A 9h, la Haute-Corse fait un départ canon comme à l'accoutumée, avec déjà 28 degrés. Mais on sait que ces sprinteurs seront balayés cet après-midi dans la montagne. Surprise, l'équipe du Jura qu'on n'attendait pas si tôt suit à 2 degrés, puis un petit peloton composé du Var, des Alpes-Maritimes,  Corse du Sud, Yonne et Haute Saône, dans le même temps degré.
A la traîne, l'Ille et Vilaine à 10 degrés du département en tête, l'Oise ferme la marche à 11 degrés. Quand au maillot jaune, le 64, il est à 7 degrés.

11h : le 06 en tête avec 31°, suivi par le 83 à 6/10° et le 13 à 1°1. Ils sont pourchassés par un premier peloton, à 1°3, composés des deux départements Corses, tous font un baroud d'honneur. Plus sérieux à 1°7 on a les 89, 23, 03, 55, 25 et 18.
Le 64, maillot jaune, est encore à 4 degrés et ferment la marche le 17 (à douze degrés), le 22 et le 29.

A 13h, surprise avec le 08 en tête qui affiche 33°6, suivi à trois dixièmes par le 55, le 83 passant à six dixièmes, le 10 à sept dixièmes, le 78 à huit dixièmes. Puis le peloton à 1°1 composé des 38, 18, 42, 36, 54, 13, 84, 06, 80 et 02.  C'est fini pour la Corse, à désormais 2°3 du leader.
Le "grupetto" navigue à plus de douze degrés, dans lequel on trouve les 22, 17, 50 et 29.
Mais l'après-midi hors-catégorie se profile, qui va bien décanter les choses.

Effectivement ce début de l'après-midi voit l'attaque de l'équipe Ile de France, le 78 passant en tête à 15h avec un incroyable 36°1 !!! A six dixièmes suit le 08, qui n'a pas dit son dernier mot, le 55 et surtout le 60 - qui a fait un boulot incroyable depuis ce matin - à neuf dixièmes. A 1°1, avec 35°0, on trouve les 75 et 94. à 1°3 les 28 et 27, à 1°4 un peloton formé des 54, 77, 78, 38, 42, 45, 51, 30, 02, 89, 92, 10 et 59.

A 17 h, le 78 a accentué son avance : 37° tout juste. Deuxièmes ex-aequo à 1°1 le 08 et le 02. 4ème le 10 à 1°2, 5ème le 55 à 1°3, le 94 est 6ème à 1°4 avec le 54 et le 45. En neuvième position à 1°5 on trouve les 42 et 75, devançant le 59. Lille qui bat son record pour septembre avec 35°0, écrasant les 33°8 de 1949 !
A moins d'une heure de l'arrivée, qui va l'emporter ?

(on marque une pause)

Convention obsèques
Monte-escalier
Sonotones
Viager
Couches confiance

Appareils auditifs

(fin de la pause)

ARRIVEE :

1) Yvelines, grâce à Maule : 37°0

2) Ardennes (Rancennes) et Aisne (Beaurieux) à 1°1

4) Aube (Mussy sur Seine) à 1°2

5) Paris (jardin du Luxembourg) Val de Marne (St Maur) et Meuse (Aubreville) à 1°3

8) Meurthe et Moselle (Doncourt) et Loiret (Ferrières) à 1°4

10) Nord (Roubaix et Douai), Loire (Balbigny) à 1°5

12) Seine et Marne (Crouy) à 1°6

13) Yonne (Joigny), Oise (Creil) et Val d'Oise (Persan) à 1°7

16) Somme (Villers Carbonnel) à 1°8

19) Eure (Breteuil), Essonne (Gometz) à 1°9

21) Isère (Sablons), Marne (Sommesous), Indre (Chabris) et Côte d'Or (Nicey) à 2°.

Belle étape avec un quart des départements français à 35° et plus à 6 jours de l'automne !!!
Maule avec ses 37° contestés va passer au contrôle anti-dopage...

Je vous embrasse.

19/06/2020

Le tube de l'été 2020 !

J'en prends les paris.




 

De quoi se consoler d'une fête de la musique qui ressemblera à un enterrement, avec interdiction de former des groupes spontanés, distance de un mètre obligatoire entre les participants, lesquels devront dûment rester bâillonnés (les guitaristes seront moins pénalisés lol) et se mettre du gel hydroalcoolique entre chaque morceau joué.

Vive la France !

08/05/2020

Règle des 100 km : jusqu'où puis-je aller ?

Castaner a dit : pour justifier du rayon de 100 km autour du domicile, il suffit de présenter un justificatif : carte d'identité, quittance EDF, chéquier...

Alors moi, du Puy, je peux aller jusqu'en Suisse ! Si si...

Jusqu'à Vienne, pas de souci : ma carte grise atteste bien que je réside en Haute-Loire, je peux prendre la direction de Lyon, qui se trouve hors de ma zone :
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Et ensuite ?
C'est là que mon permis de conduire va jouer ! Mon adresse (de 1976) est HLM le petit plan 38590 Saint Etienne de St Geoirs (j'habitais à 2 km de chez Patricia Lavila et de Calogéro !) 
Je ne suis pas loin de la Suisse, à quelques kilomètres près :
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Echouer si près du but, c'est ballot....
C'est alors que j'abats ma dernière carte. Ma carte d'Identité.
Elle date de 2009, et elle indique mon adresse de Lons le Saunier !
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Et grâce à elle, je peux gagner les prairies Helvètes, son chocolat et surtout.... leur sauce Café de Paris de chez la Migros !
Comment ? Carte d'identité périmée ? Mais j'ai mon passeport de Sanary !!
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Par contre je sais qu'il ne me servirait à rien pour les 100 km, même si j'ai encore des papiers militaires d'Orange..

Le but de cette petite note ? Non pas de vous inciter à truander. Mais pour démontrer que leur système de déconfinement est une vraie usine à gaz. Qu'on fasse des contrôles aux entrées et sorties de la zone occupée rouge, à la limite. J'imagine alors les villes vertes-frontières comme Le Tréport, Gisors, Vernon, Epernon, Malesherbes (desservie par le RER Parisien !), Moulins, Roanne, Oyonnax où les passeurs règneraient en maîtres.
Non j'déconne... Disons qu'on peut concevoir qu'il vaut mieux éviter pour l'instant le mélange du rouge stigmatisé par les pouvoirs publics et le vert, le "vrai" vert, qu'on peut d'ailleurs connaître pour chaque département sans passer par un quelconque directeur du millefeuilles administratif ou les chaînes d'info, tout étant là. (aller en bas à droite sur "capacités de réanimation").

Mais franchement, priver des grands-parents basés vers Lille de leurs petits-enfants parisiens (donc même zone) ou empêcher des Provençaux ou des Toulousains d'aller respirer l'air pur de la montagne, non !
Et les Corses ? Désormais il ne peuvent plus bouger de leur Ile, et ne peuvent plus aller voir leur famille sur le continent ! Et vice-versa... Et je sais de quoi je parle.

J'espère que nos gouvernants très inexpérimentés vont prendre conscience de l'absurdité de cette décision...

Bon 8 mai à tous.

06/05/2020

Je me suis mis au goût du jour ;)

Voir ma photo...

23/04/2020

Hibernatus 2 le retour

1970.
Je viens de visionner le film Hibernatus, avec Louis de Funès.
Pas mal du tout ce film ! 

Un homme congelé dans les glaces du pôle nord est retrouvé miraculeusement vivant au bout de 65 ans par une expédition polaire. Après enquête, il s'avère qu'il s'agit d'un jeune homme de 25 ans parti en exploration en 1905 et parfaitement conservé. Il est alors progressivement réanimé par un professeur, spécialiste mondial de l'hibernation artificielle. Humm... Pourquoi pas ?

Un vaudeville se met alors en scène, le pitch étant de cacher à "l'hiberné" qu'il n'est plus en 1905 mais en 1969 afin de lui épargner un choc émotionnel ! Alors on le "confine" (déjà...) dans une maison décorée façon 1900, la rue étant reconstituée comme au début du siècle, tout cela payé par l'Etat au nom de la recherche scientifique.

Mais un jour, le jeune homme trouve un poste de télévision - couleur, ils ont du fric dans la prod ! - qu'il met en marche, et fait ainsi une découverte bouleversante : il est bel et bien mis devant la réalité du monde moderne.
On imagine le choc du "jeune homme" né en 1880 et qui n'a que 25 ans !

J'ai bien aimé, mais à présent dodo car demain, je dois prendre le train pour aller voir mes cousins à Marseille pour y passer les vacances de Pâques. 



Dès que je sors dans la rue, je suis victime d'une hallucination : les gens se baladent avec des mini-téléphones à la main et ont l'air de converser avec quelqu'un !! Mais c'est quoi ce truc ???

Et les voitures ! Toutes des monstres, on dirait des chars d'assaut, avec une petite "casquette" à l'arrière. Même la DS de mes parents a l'air d'une voiturette à côté de la plus petite d'entre elles.

Je prends effectivement le métro pour aller à la gare de Lyon, mais bizarrement, celui-là est sans conducteur !!! Voilà pourquoi ils ont mis des grilles de verre au bord de chaque quai...

La gare de Lyon est bien la même, mais c'est au niveau trains que ça déconne. Où est mon super rapide à supplément de 9h15 qui m'amène à Marseille à 16h22 ? Oui, c'est cher mais au moins ça va vite !
Ah. Je vois un écriteau MARSEILLE 9h20. Sans arrêt arrivée 12h20 ??? 3 heures pour faire Paris-Marseille en train !!! Je suis curieux de voir ça.

Je n'ai pas de billet et je me rends au guichet pour en acheter un.
"ça vous fera 85 euros monsieur..
- ????? Excusez-moi je n'ai pas compris.
- Je parle français : 85 euros !!!"
Je ne cherche pas à comprendre, je fais un chèque. En écrivant bien "EUROS" !
Je regarde quand même dans mon porte-monnaie : j'y vois alors des pièces inconnues...

Puis je monte dans un train bizarre, tout étroit et tout gris, qui ressemble à un suppositoire.
Dès le premier quart d'heure je sais comment on pourra aller à Marseille en 3 heures. En effet, passé Maisons-Alfort, on tourne à gauche, puis on s'enfonce dans un tunnel. A sa sortie le train fonce à la vitesse d'un avion au décollage ! Mais on va dérailler !!!

On ne déraillera pas, et après un autre long tunnel que je connaissais pas, à 12h20 pétantes, je suis complètement étourdi quand le "train" accoste en gare de St Charles.

Mes cousins sont là.
"on prend le bus ?
- mais non, avec le métro c'est plus rapide !"

Métro ? Y a un métro à Marseille ?? Ma foi, pourquoi pas, après l'avion-train, pourquoi pas le métro à Marseille, et tiens, même le tram pourrait y revenir !

Ding ding...

Derrière moi, un tram à 3 voitures est en train de glisser sans aucun bruit...

Pendant le trajet je vois ma cousine prendre le fameux petit téléphone et tapoter sans arrêt.
"tu fais quoi ?
- j'envoie un texto".

Un texto. Encore autre chose.

Arrivée chez mes cousins. Là tout est normal. L'ascenseur années 50 est toujours le même.

Mais à l'intérieur de l'appart' quelques trucs bizarres. Déjà je vois un petit cadre qui m'indique la température extérieure. Mon rêve réalisé ??

On passe à table.
Et là j'entends un "ding" ! Je vais à la cuisine pour voir de quoi il s'agit, c'est un four.
"va falloir qu'on change le micro-ondes" me dit ma cousine, il met de plus en plus de temps à faire cuire les plats. là, pour ce surgelé, ça m'a pris au moins 10 minutes !"

Je ne relève pas.

Mais c'est au niveau de la télé que ça a vraiment changé. Déjà je vois un cadre tout plat duquel sortent des images impeccables. Mais il y a mieux ! On peut voir des films sur un petit rectangle de plastique, format A4...
"J'ai mis la chaîne 158, y a un truc pas mal à cette heure-là."

158...? On m'aurait caché 156 autres chaînes ?

Pendant le repas mon cousin insiste pour une photo souvenir. Pas d'appareil photo, c'est avec le "téléphone" que ça se passe. Et là, mieux que le polaroïd, se trouvent les clichés qui viennent d'être pris !

Après, le repas il me lance "je vais quand même voir mon courrier" !
Mais au lieu d'aller dehors à la boîte aux lettres, c'est sur un clavier de machine à écrire qu'il se précipite. Un petit écran plat est sur son bureau. Et je vois s'afficher "récupération de votre courrier".
Sans enveloppe ni timbre ? Mais c'est vraiment pratique ce truc !

Puis il me dit qu'il faut s'occuper de mon billet de retour.
Oh non, pas de gare, j'en sors !

Mais non, pas de gare... il tape encore sur son clavier et je vois inscrit sur l'écran "OUI SNCF".
Oui ?? 
Et là, des horaires... des prix. Toujours avec cette fameuse monnaie.
Je choisis le moins cher, même si je dois rentrer à Paris à 21h. Il prend alors un truc blanc qui ressemble à un mulot, et clique dessus en même temps qu'il tape sur le clavier.
Et je l'entends me dire :

"tu sais pour ce prix-là tu pouvais prendre l'avion, il y en a un qui arrive à Roissy à 20h.
- Où ça ??
- Ben Roissy ! Orly est saturé le soir"
Roissy, Roissy, faut que je me renseigne si je ne veux pas passer pour un c... !


Ma plus jeune cousine - qui ne m'est pas indifférente et elle non plus - me demande d'aller dans sa chambre.
"On s'écoute un disque ?
- Avec joie..."

Elle sort d'un tiroir un petit bidule de deux centimètres sur un et me tend des écouteurs.
C'est Gérard Palaprat, une chanson que je ne connais pas, qui parle de fin du monde. Je préfère nettement ses orgues de Berlin.
"Depuis sa mort, c'est sa chanson la mieux vendue."
 Gérard est mort ? Première nouvelle ! Bientôt on va me dire que Cloclo aussi, et tiens, tant qu'on y est Johnny pourquoi pas !

Elle regarde ma mine inquiète et me dit d'une voix douce :

"Ce voyage t'a fatigué, tu n'as pas l'air d'être dans ton état normal....
- Non, c'est rien, ça va passer..."

Je ne vais pas lui dire qu'après les téléphones portatifs, les voitures monstrueuses, les métros sans conducteurs, les "euros", les trains-suppositoires à 300 à l'heure, le métro à Marseille, les tramways silencieux, un aéroport inconnu, les courriers qu'on reçoit sur un écran, les fours qui cuisent les surgelés en 10 minutes, les télés plates avec 158 chaînes, les mini-photomaton, le facteur remplacé par un petit écran de télé -qui fait aussi guichet SNCF - les petites boîtes qui remplacent les 33 tours, la mort de mon chanteur préféré, je m'attends à voir des extra-terrestres ! Elle a l'air de trouver ça si normal....

7h30. Mon réveil sonne.

Et c'est là que je m'aperçois que tout ça je l'ai rêvé.

Mon premier réflexe est de me précipiter vers mon pantalon afin d'en extraire le portefeuille.
Des billets de 10 et 50 francs. Ouf !!!!

Dans la rue, personne n'a de trucs aux oreilles, les métros sont comme d'habitude, idem les voitures et les trains aussi...

Tain, où ai-je pu trouver des trucs pareils moi ? Hibernatus, à tous les coups ! Comme si je m'étais retrouvé moi aussi 50 ans plus tard...
Si ça continue je vais rêver que Paris est vide et que l'on y croise que de rares personnes portant des masques !
Allons allons..
Vite à la gare, mon train (normal) m'attend.

Je vous embrasse.




31/01/2020

Oh Médocs !!

Avec 23 comprimés quotidiens, je pense que j'ai battu mon record des années 90 ! Sauf que là il n'y a aucun antidépresseur. Mon meilleur antidépresseur est mon épouse Marie grâce à qui je coule des jours heureux...

Mais il n'y a pas hélas que le mental ! Le physique compte aussi. Voilà donc la liste de ce que je prends :

- entre 4 h et 7 h : deux antidouleurs puissants à base d'opium suite à une hernie discale que je me suis faite voilà trois semaines.

- 9 h : un autre antidouleur qui agit cette fois directement sur le nerf coincé. 
          un médoc anti - hypertension (efficace car plus d'hémorragies depuis 5 ans)
          Trois pour (enfin contre !) le Parkinson
          un contre le diabète.

- vers midi : deux antidouleurs opiacés

- 14 h : Un antidiabétique
            un anti parkinson

- 18 h : deux antidouleurs opiacés
            un qui agit sur le nerf coincé

- 20 h 30 : deux relaxants
                deux somnifères
                deux anti-allergiques (tabac, poussière, poils de chat)
                un antidiabétique
                un antidouleur qui agit sur le nerf coincé.

- vers 23 h une heure du matin : deux antidouleurs opiacés.

Et je ne parle pas de la pommade contre un psoriasis qui varie en fonction du stress !

Mais je me dois de préciser que tous ne sont pas "à vie".  Sur ces 23, dix sont liés à ma hernie discale. Un comble pour un collectionneur de 45 tours !
Et mon record de 1994/1998 (14 médocs) tiendra toujours quand j'aurai fini ce traitement.

Et quand je lis Hug, Michel et quelques autres, je me réjouis de n'être plus dépressif et surtout de ne pas - pour l'instant - avoir échappé à cette saloperie de cancer...

Je vous embrasse.

01/09/2019

mon "Parkinson-mètre"

Ou la bonne occasion de mesurer mon Parkinson.
C'est sur le chemin du retour, entre l'Auvergne et Sanary, que je peux mieux le faire.

C'était hier.
Départ de Pont d'Alleyras par 6 km de montée en virages serrés. Dès le départ je suis dans l'ambiance.
Mais ce genre de route me convient parfaitement, ayant souvent vécu en montagne. Même si la route est devenue sous-dimensionnée (enfin, que les bagnoles sont devenues des masodontes ! Les Renault 4 ou autres 2CV mesurent 1,48 m de large, la moindre Dacia
1,90 m...)
Puis je suis sur le plateau, ça tourne moins mais ça monte toujours. Je me trouve à 1100 m d'altitude, et je vais rester à ce niveau durant près de 50 bornes.

Tout va bien jusque-là. Heureusement...

Km 21. Costaros. Là je vais prendre une nationale que je connais bien, la 88.  Une route que j'ai prise très souvent entre 1987 et 1995, celle qui relie Mende au Puy et aussi à Clermont-Ferrand. Je vais la longer sur 13 km.

Km 34. Embranchement. Entre la route qu'affectionne chérie - que je vais prendre - et ma préférée, la "Régordane", route large et peu fréquentée qui c'est vrai tournicote pas mal et qui peut être inconfortable pour un passager.

Je continue, tout droit, entre 1200 et 1350 m d'altitude. Entrée en Ardèche, département qui me verra faire le tiers de mon parcours.
Je passe devant la célèbre Auberge Rouge immortalisée dans un film de Fernandel.

Km 53. Col de la Chavade, 1268m, limite de partage des eaux océan-Méditerranée, et aussi limite de partage des chauffeurs, entre les "normaux" et les "dingos". Là fini de rire car commence "la descente de la mort", à savoir 700 m de dénivelé sur 9 km avec des épingles à cheveux tout le long. Oui je sais, j'ai déjà écrit plus haut que ce genre de route ne me déplaisait pas.
Sauf que là, c'est la nationale à 3 voies, le seul chemin qui permet aux camions de relier Marseille (et au-delà vers Toulon et Nice) à Clermont-Ferrand (et le centre de la France). Dix mille véhicules par jour y passent ! Je n'oublie pas qu'en juin 2012 j'y ai laissé tout mon système de freinage...

Km 63, Mayres, véritable bas de la descente.
Ma main commence à trembloter sur le levier de vitesse, mais je tiens toujours.

Là commence "la route des villages". A savoir que sur 22 km, les deux tiers seront en agglomération. Avec feux rouges, rond-points, priorités et ralentisseurs. La joie !
A la fin de ces villages, place aux longs tunnels non éclairés du secteur d'Aubenas ! Avec les lunettes de soleil, le pied quand on passe de la lumière aux ténèbres...

Km 93, Aubenas. 
Je tremble toujours, mais je peux continuer.
D'autant que la route devient plus cool. Je me refais une santé sur les 50 km qui m'amènent jusque dans la vallée du Rhône. 

Km 145, Pierrelatte. Je ne tremble presque plus. Dehors 36 degrés à l'ombre. Ombre que je cherche pour garer la voiture, car notre minou est dedans ! On trouve la place finalement assez vite, et le resto pas trop loin. Les 36 degrés me tombent alors dessus, et je sais alors que je ne conduirai pas beaucoup plus loin...

Repas vite expédié, direction l'autoroute à 28 km de là, Orange-Nord.

Mais je n'y parviendrai pas. Du côté de Mornas, tremblotant comme une feuille et voyant tourner le paysage, je m'arrête sur un parking et cède la place du conducteur à mon épouse.

Laquelle, en bonne méridionale, sera loin de paniquer devant la conduite sur autoroute de ses compatriotes, retrouvant vite ses "marques" qu'elle avait laissées le 7 juillet dernier.
Je l'ai déjà dit ici, la conduite à l'Italienne je laisse ça aux autres, de préférence à ceux qui ont plus de chevaux que nous sous le capot.

Donc, le résultat du test.

Au-delà de ce qu'espérais. J'ai résisté à la descente de la mort, à l'enfilade des villages-rues Ardéchois, aux tunnels, et au bout de presque 3 heures de conduite non stop j'étais presque frais et dispos.
Ce qui m'a tué, c'est les 36 degrés subis pendant près d'une heure (le resto était ouvert à tous les vents. Comme le font les gens du sud qui ont chaud dans une pièce fermée à 25 degrés mais qui respirent avec 10 degrés de plus avec "de l'air")...

En tout cas je suis bien content que ce soit la dernière fois que l'on fasse ce trajet !

Je vous embrasse.