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07/11/2013

Ce qui ne vous tue pas peut vous rendre fou...

Juillet 1974. J'épouse Mireille, 18 ans, moi j'en ai 23.

Amour de gosses, encore "pas finis" et qui veulent surtout échapper à leurs parents, vivre leur vie d'adulte.

Le quotidien sera dur pour les deux tourtereaux.

D'abord, Mireille devra quitter sa vallée ensoleillée du Gard pour les brumes Parisiennes, qui après un an et demie d'évasion, m'ont rattrapé.

Je bosse à Roissy, et mes maigres finances ne nous permettront d'abriter nos amours que dans une chambre d'hôtel de 6 mètres carrés, cuisinette (1 mètre carré) incorporée, WC - à la turque - à l'étage. Cela pendant un an et demie, jusqu'à la délivrance, la mutation à St Etienne de St Geoirs, près de Grenoble.

Là, pour la moitié de mon placard à balais parisien, nous avons un HLM très correct, un F4 avec balcons, parquet, salle de bain et WC (j'insiste sur ce fait car pour moi à 24 ans et demie c'est la première fois que je dispose de cet équipement...) et même vide-ordures à la cuisine.

Mais déjà, nos deux pères commencent à se détester cordialement.

Et ils vont assouvir leur détestation par le biais de notre couple.

Déjà, mon beau-père se met en tête de nous faire passer le permis ensemble. Prix de la leçon : 50 euros (équivalent 2013). A raison de 4 leçons par semaine, 800 euros par mois. Loyer 320, je suis payé (plus que maintenant ! ) 1700.

J'ai le permis au bout d'un an. Mireille ne l'a pas.
Entretemps nos deux pères se sont fâchés à mort et ne se parlent plus.

Mon beau-père commence par trouver pour nous la "perle rare". A savoir une Simca 1100 trafiquée de 1967 affichant au compteur 30.000 km. Le chiffre des centaines n'existant pas, rajouter un "2" devant.

Cette Simca 1100 que j'ai appelée Virginia ayant un gros faible pour Virginia Crespeau mérite de figurer dans le livre des records : En deux ans j'aurai 27 pannes !!! Coût moyen de la panne 300 euros, Mireille doit entrer en usine en janvier 1977. A la chaîne :(

Elle en sortira après une syncope dans un hypermarché de l'Ardèche à l'automne suivant.

1978 nous verra sortis de l'ornière financière, grâce à des missions que j'accomplirai et à la réduction des pannes de Virginia, carrément remise à neuf.

En 1979, nous posons une mutation pour Millau. A 72 km de chez nos parents, sur leur insistance.
Parents qui, je le rappelle, ne se parlent désormais plus, et qui n'ont pas levé le petit doigt pour nous sortir de la m.... financière où on se trouvait.

Pénurie de logements à Millau, nous devons prendre ce qui se présente à savoir une bicoque F3 de quelques 40 mètres carrés dont les fenêtres donnent sur des murs.
Au Nord...
WC à la turque !

Mais l'avenir semble nous sourire, le père de Mireille nous a vendus sa seconde voiture, une ami Super qui était vraiment super.
Moi je n'en ai pas besoin car il existe une voiture de service.

Mes horaires : Lundi 5h/19h. Puis nuit suivante 18h/6h. Repos mercredi. Puis Jeudi 5h/19h, nuit suivante 18h/6h... Puis dimanche 5h/19h, etc ....

Je serai plus en train de faire la sieste pour récupérer qu'autre chose.

En novembre, Mireille trouve un emploi, VRP chez Electrolux, elle vend des aspirateurs.
Parfaite vendeuse, elle se fait une paye qui dépasse la mienne !

J'avais oublié de dire que, dégoûtée par le moniteur d'auto-école du village où l'on habitait, elle ne voulait plus entendre parler de permis. C'est sur mon insistance et en prenant une auto-école à 25 km qu'elle réussit à décrocher son permis en juin 1979.

Mais hélas, jeune conductrice, elle eut un accrochage avec la voiture, et elle fut en chômage technique pendant la durée des réparations. Hélas le garage prit feu et la voiture aussi.

Mireille sombra alors dans une dépression, et je la fis "sanitairement" aller se faire dorloter shez ses parents le 18 décembre.
Le 24, alors que j'étais chez les miens, et que je l'attendais pour le réveillon, je reçus un petit mot de sa soeur "je ne veux plus continuer avec toi, c'est fini"....

Très longtemps après, en 1993, je crus savoir le fin mot de l'histoire :

Dans sa dépression s'étaient amalgamés : la perte de sa voiture, donc de son emploi, et moi qui me trouvais présent auprès d'elle pour essayer de la réconforter.

J'avais donc "payé" car ne pouvant pas s'en prendre ni au garagiste ni à son employeur, il fallait que ça soit canalisé ailleurs...

Mais en fait il me faudra attendre 20 ans de plus pour qu'une cousine me révèle que lors d'un stage, ma jeune épouse avait découvert le "vértitable amour charnel" avec "un vrai homme, pas un gamin"...

J'avais 28 ans, j'ai résisté au prix de 30 kilos perdus en 6 mois.

Là, à présent, avec la santé que j'ai, je pense que je ne résisterais pas...

Je vous embrasse.

22:00 Publié dans détresse | Lien permanent | Commentaires (1)

07/08/2013

Mon plus gros chagrin

Je n'avais que 5 ans, mais je m'en souviens encore.
J'ai pleuré sans discontinuer pendant plus de douze heures, et de gros sanglots.... A tel point que mes parents (sans le sou pourtant) avaient fait venir le médecin...

Sans le sou !!! Et oui nous étions sans le sou, entassés à trois dans treize mètres carrés sans eau courante.  Et depuis des mois et des mois je passais devant la vitrine du marchand de jouets où trônait un magnifique contre-torpilleur modèle réduit qui aurait fait des ravages dans le bassin du Luxembourg où je poussais lentement mon voilier de location... Peut-être (sûrement) y ai-je croisé Gérard Palaprat qui lui logeait carrément au Sénat, le "luco" étant son terrain de jeu.

 

Ma mère m'avait appris une chose : "quand on veut t'offrir quelque chose, surtout si c'est quelque chose de valeur, il faut d'abord refuser poliment. Il faut attendre que la personne insiste pour enfin accepter."

Et un jour, arrivèrent de Bretagne ma tante et mon parrain. Ils s'enquirent auprès de ma mère pour savoir quel cadeau ils allaient m'offrir. Ma mère leur parla évidemment du contre-torpilleur devant lequel je bavais depuis des mois.

Et là ma tante "ça te plairait qu'on t'offre ce bateau, celui que tu regardes paraît-il tous les jours dans une vitrine" ?

Là je pensais aux paroles de ma mère : "quand on veut t'offrir quelque chose, surtout si c'est quelque chose de valeur, il faut d'abord refuser poliment. Il faut attendre que la personne insiste pour enfin accepter."

Et je dis d'abord "non merci" à ma tante. Attendant impatiemment son "mais si mais si...."

Il n'y eut pas de "mais si".
Mais un "comme tu voudras, je pensais te faire plaisir"...

Et là, au lieu de me défendre, d'argumenter, j'éclatai en sanglots devant tant d'injustice. Ma tante fit "tssst tsst" pensant à un caprice de plus, mais moi je le voyais mon bateau, auquel j'avais tant rêvé, et qui m'avait échappé à cause de ma politesse. Et je ne devais plus arrêter jusqu'au lendemain matin! Tous mes repères étaient désormais faussés. Ce jour-là j'appris que lorsqu'on désire ardemment quelque chose, il faut mettre la politesse ou le "savoir vivre" dans sa poche....

La récompense de ces "bonnes manières" m'avait finalement puni, et violemment.

De ce jour, et pendant près de 6 ans, je ne retournerai plus au bassin du Jardin du Luxembourg, préférant rester chez moi plutôt que de le voir me narguer, ce contre-torpilleur.

Mais je n'avais pas suffisamment retenu la leçon....
Près de 60 ans plus tard j'allais encore payer très cher ce "savoir-vivre".

Une nouvelle fois j'apprendrai que quand on désire ardemment quelque chose, il ne faut pas "faire semblant" de ne pas le vouloir, mais bien le réclamer au contraire, car d'une part la personne qui offre peut être déçue, et bien évidemment, je ne parle pas du chagrin de celui qui avait ce désir ardent.

Cette fois, à 62 ans bien sonnés, je n'ai pleuré que deux heures d'affilée....

Il y a des âges où on doit se modérer...

Je vous embrasse.

12:49 Publié dans détresse, moi | Lien permanent | Commentaires (5)

26/07/2013

Trop de médicament tue le médicament

Quand j'ai commencé ce blog, voici trois ans, j'étais encore en activité.

Et, malgré le fait que cela se passait très bien au boulot, j'avalais encore énormément de comprimés.

• 5 mg de témésta (2 comprimés jaunes ou 5 comprimés blancs)
• 200 mg Atarax
• 2 stilnox

Dès mon arrivée en retraite j'ai décidé de me sevrer progressivement.

• j'ai commencé par l'Atarax, le plus facile. A raison d'une baisse de 0.25 mg par mois, en novembre 2011 j'étais arrivé à m'en passer totalement.

• Pour le témésta c'était une autre paire de manches.
Je prenais ce médicament depuis... 1973 car il m'était indispensable pour le travailleur de nuit que j'étais. Ma dernière nuit ce fut en décembre 2007...
Donc, là aussi, sevrage, beaucoup plus progressif, par 0.25 en 0.25. J'arrivai à un comprimé de 2.5 (jaune) 10 mois plus tard, donc en janvier 2012. Et je continuai sur ma lancée.

Sombre erreur ! J'étais alors de moins en moins protégé et je faisais crise d'angoisse sur crise d'angoisse, avec en point d'orgue la volonté d'en finir le 6 juin !!!
Je recommençai dare-dare mes 5 comprimés jaunes !

Le Stilnox, là j'avoue que le sevrage ne peut être fait qu'en cas de zénitude absolue. J'ai vu des fois où pendant 5 jours (avril dernier) je n'en ai pas pris un seul et où, en revanche (la nuit dernière tiens) avec 4 comprimés pas moyen de fermer l'oeil d'une grande partie de la nuit.

Il y a un an , m'arriva mon hypertension aigue. Aigue c'est à dire "fofolle". Pas de ces tensions d'obèses qui montent d'année en année pour arriver, en 20 ans, où moi j'étais arrivé en 2 minutes !
11/6 depuis ma naissance, d'un seul coup je suis passé à 19/13 !!!!
On a essayé sur moi plusieurs médicaments, de plus en plus costauds, et avec le dernier (Co-Olmetec 20/25) j'avoue que de ce côté j'arrive à éraser les pics..

Mais bonjour les effets secondaires !! En un mot la courante....

 

Donc, là je pense qu'il est temps de recommencer le sevrage.

Je vais de nouveau diminuer mon témesta, comme je l'ai fait en mars 2011, en me stabilisant cette fois à mon comprimé jaune 2.5 mg. Je pense y arriver (enfin.... si tout va bien !) dans 10 mois soit en mai 2014.

Le stilnox continuant d'être "à la demande".

Quand au Co-Ométec pour la tension, désormais je n'en prendrai que 1 sur 2. J'ai déjà commencé ce matin. Et si ça marche bien, dans 1 mois , ce sera 1 sur 3.... Le but étant de m'en passer.

Je vous tiendrai au courant.

A bientôt..

13:59 Publié dans détresse, moi | Lien permanent | Commentaires (2)

25/06/2013

La preuve que je vieillis...

Je me souviens du temps où lorsque je recevais un choc grave, et quand finalement les choses s'arrangeaient, après le coup au coeur venait le "ouf", suivi d'une période plus ou moins euphorisante.

Par exemple, en février 1984, alors que je reçus un coup de fil de mon père m'annonçant que ma mère avait eu un infarctus, je fus d'abord tétanisé. Je le restai, sans pouvoir dire un seul mot, pendant près de 24h, le temps d'arriver au chevet de ma mère et de la savoir hors de danger.

Oui, 24 heures, et je n'étais qu'à 300 km de l'hôpital, mais il était tombé 80 cm de neige, et les routes étaient impraticables, seul le train - à faible allure - pouvait avancer.

Je me souviens du reste avoir écrit un roman à ce sujet dans mes jeunes années, qui se révéla rejeté par la plupart de mon entourage !!

Donc, une fois ma mère sauvée, je me souviens avoir fêté la chose dans un resto gastronomique !!!

 

Là, c'est différent.

Quand je reçois une très mauvaise nouvelle, pas de changement au niveau de la tétanisation.

Sauf que..... quand les choses s'arrangent, je cesse certes d'être tétanisé, mais j'encaisse le choc durant plusieurs jours. Je me ressasse l'origine du truc, je pense comme les enfants qui viennent de casser leur jouet "si je pouvais remonter le cours du temps et effacer ce moment...".


Ou remonter la bobine du film : ◄◄.....

Ou comme sur facebook, pouvoir "modifier" cet instant de sa vie. Certes on verra que ça l'a été, modifié mais on verra que l'intention y était.

Je vous embrasse.

19:32 Publié dans détresse | Lien permanent | Commentaires (2)

16/05/2013

Mes coups de blues

Il est loin le temps de la maniaco, mais encore, de temps à autre, je ressens des "plongées", des baisses de moral dont certaines (6 juin 2012) peuvent encore aller très très loin...

Par "chance" (si j'ose dire) je peux les prévoir. Car ces coups de blues datent...
de mon enfance !

Il faut d'abord un terrain propice. Le plus souvent, de la mélancolie. Je pense par exemple à des choses merveilleuses que j'ai vécues en sachant que je ne pourrai pas les revivre avant bien longtemps....

Quand j'étais en culottes courtes, si j'avais eu le bonheur de passer de superbes vacances, jusqu'à la Toussaint j'étais dans mon rêve... Ainsi mes vacances à Marseille en 1960.

Puis, dans ce terrain, un déclencheur.

Avant-hier, puis hier, ça a été chère et tendre qui recommençait, après une trève relative, à me mettre la pression, et ce dès le saut du lit.
Quand on se fait traiter de "bon à rien, tu jamais su faire quoi que ce soit de tes dix doigts" juste avant de goûter au café du matin, la journée est mal partie.
Dans le meilleur des cas, je suis énervé, et dans le cadre où je me situe, là je plonge.

Pour poursuivre le parallèle, quanq j'étais mélancolique et qu'un prof me punissait, plongée aussi...

Alors j'essaie bien sûr de m'en sortir. D'en parler à des gens que j'aime (il en reste encore, chère et tendre n'a pas encore fait le vide total..) lesquels bien sûr me réconfortent du mieux qu'ils peuvent.

Toujours dans l'analogie précédente, ma mère, qui elle me comprenait, qui savait que le souvenir ces vacances merveilleuses à Marseille ne pouvait pas s'oublier comme ça du jour au lendemain (du reste ne pouvait s'"oublier" tout court, 53 ans après j'en parle encore).

Alors ça va mieux, mais je ne suis pas guéri. Juste "stabilisé" et je sais alors que je suis encore sur le fil et que je peux rechuter.

C'est le cas quand les gens que j'aime et qui m'on réconforté commencent à changer de ton, et essayent de m'expliquer que quand même, quelque part, je suis un peu responsable de cette situation. Ce qui est vrai. Bien sûr qu'ils ne savent pas que "le terrain" est encore fragile, que je suis juste au bord de trou dont ils m'ont sorti et qu'il m'attend sournoisement.

Et là je replonge, et plus profondément encore.

Car là je me sens alors en tenaille, entre ceux qui sont la cause de mon coup de calgon (en l'occurence chère et tendre) et ceux qui essaient de m'aider et dont les seuls propos - je sais que ce n'est pas le cas - que je retienne, c'est "quand même tu l'as plus ou moins cherché ) .
Injuste de ma part de penser ça, mais quand on est dans la peine, on ne voit que le négatif.

Revenant dans mon histoire parallèle, c'est quand ma mère, après m'avoir bien comprise, finissait par dire "mais tu sais mon Poulet, tu ne fais pas beaucoup d'efforts en classe non plus..."

Dans les deux cas, je me sens lâché, abandonné...

Je ne sais plus quoi faire, voire où aller. Je n'ai plus gôut à rien, paradoxalement je voudrais plonger dans mes draps et ne m'y réveiller que dans 5 mois, voire plus du tout, mais impossible de fermer l'oeil.

Alors il n'y a qu'à attendre que ça passe. Car dans ces moments--là si de nouveaux mots de réconfort me sont prodigués, certes ils me font du bien, mais je sais que j'en ai encore pour un bon bout de temps à m'en remettre.

Si tout se passe "bien" après, ce qui n'est pas dit.

Je vous embrasse

02/05/2013

les notes que vous avez le plus lues depuis 18 mois

Pas depuis l'ouverture de mon blog, mais depuis que mon cousin a installé "google analytics":

1) avec 31.472 lectures "mais quel est l'âge de nos chanteurs, les chiffres", du 28 mars 2011.
Ce score m'étonne encore ! J'avais prévu de ne traiter que des chanteurs français à la prochaine réactualisation, car vraiment trop dur de prétendre être pratiquement exhaustif si l'on ne se limite pas à l'hexagone.

2) avec 6.522 lectures "i love your attitude ou le miroir aux alouettes de Facebook", du 14 juin 2011.
Une note qui dénonce une appli du réseau social où les jeunes - notamment les plus fragiles - sont amenés à raquer. Il n'y a qu'à lire certains commentaires pour s'en rendre compte.

3) "lettre à ma fille" du 19 mai 2012. 1653 lectures à ce jour. Une lettre que j'avais piquée sur Facebook, dont je n'aurais jamais imaginé le succès qu'elle aurait. En fait je comprends peu à peu pourquoi... Les relations fille/père sont tellement complexes, surtout si la fille est son seul enfant. Je pense connaître la mienne, je sais qu'on s'envoie de temps en temps des missiles non contrôlés, mais j'ose croire qu'elle pourra un jour comprendre son père.

4) "la dernière arnaque de la banque postale", du 18 avril 2012. 1334 lectures.
1334 arnaqués ??? sans doute, au vu des commentaires. Donc trois de la banque postale elle-même !

5) dans le même registre "attention à l'arnaque des mutuelles swisslife" , lue 1307 fois.

6) on continue dans les arnaques avec "photovoltaïque ou le parcours du combattant", née en décembre 2011, morte en juillet 2012, suite à l'appel du PDG de l'entreprise qui voyait cette note pointer en tête de Google pour chaque recherche de l'entreprise ! Internet ou le 6ème pouvoir ?

7) "la dernière crise de démence de mon épouse", du 27 janvier 2011. Où je relate qu'elle avait jeté notre chat Bob par la fenêtre (du 1er étage !) parce qu'il était malade et avait osé faire ses besoins sur le carrelage de la salle à manger. 869 lectures quand même !

Sans compter les notes effacées, par exemple à la demande de tiers qui se jugeaient offensés, comme celle ("suicides") où je parlais du suicide d'un ami, le 6 juin dernier. On m'accusait alors de "faire de l'audience sur son dos", alors qu'en fait ce suicide me touchait énormément. D'abord parce que lui et moi étions (je parle forcément au passé car il n'est plus là) en permanence sur la corde raide, entre vie rêvées et vies obligées. Lui n'a pas supporté ça, et je comprends 5/5.  Ensuite parce que lui et moi, ce fameux jour, étions ensemble sur la "ligne de départ".  Je m'étais alors confié directement à mon blog et le réconfort que j'y avais trouvé m'avait dissuadé de ce geste. Je ne le referai plus (de pleurer sur mon blog) car je sais désormais que j'affolerais les quelques gens qui m'aiment. Et qui seraient en droit de crier au "chantage au suicide" !

Voilà.

Un "blog de gare" - comme me l'avait dit Tatiana de Rosnay voilà quelques années - qui finalement parle plus des arnaques et des chanteurs qu'autre chose...

Je vous embrasse

22:43 Publié dans détresse | Lien permanent | Commentaires (1)

25/03/2013

La dernière fois....

Je me suis toujours demandé ce que ressentaient les personnes qui savaient vivre des moments pour la dernière fois.

Par exemple mon père, qui a dû quitter sa maison pour se faire amputer d'une jambe, avant de (il le savait) finir ses jours à la maison de retraite de l'hôpital.

• D'abord, se levant de son lit pour la dernière fois, regarder sa chambre pour la dernière fois, avec ses meubles, dont certains l'avaient suivi durant plus d'un demi-siècle...

• Se diriger vers la dernière fois vers sa cuisine, boire son Ricoré pour la dernière fois, ce n'est certainement pas à l'hôpital qu'on le lui préparerait..

• Ouvrir pour le dernière fois ses volets, et contempler le spectacle vivant de la rue, en plus c'est jour de marché, il ne verrait ni n'entendrait jamais plus cela, ce spectacle coloré des jeudis matin...

• Prendre son petit apéro pour la dernière fois, et se mitonner itou un de ses petits plats favoris.

• Dire bonjour à son voisin, qu'il ne reverrait sans doute plus jamais.

• Puis franchir une dernière fois le seuil de sa porte, en sachant bien qu'il la refermerait définitivement.

• Et surtout marcher. Marcher sur ses deux pieds... La dernière fois aussi.

• En revanche, pas un mal, que de descendre son foutu escalier métallique à l'extérieur pour la dernière fois...

Puis l'opération, le séjour post-opératoire dans une cité thermale (Lamalou) et le retour direction l'hôpital.
Où désormais il ne quitterait plus son lit, attendant quelques rares visites, et sa fin, inéluctable.
Où le personnel soignant - très gentil, je peux en témoigner - ne lui apporterait plus le matin qu'une infâme lavasse, au lieu de son Ricoré. 
Un "repas d'hôpital" remplaçant son petit frichti. Sans apéro, ni même un peu de vin, sauf celui qu'on pourra lui apporter en cachette...
Ne voir le monde extérieur que sur un fauteuil roulant, avec un regard d'envie sur ceux qui ont encore leurs deux jambes et ne savent pas le bonheur qu'ils ont... Tandis que le regard de ce monde extérieur se détourne, comme bien souvent devant ce qu'on appelle à présent pudiquement les "PMR" (mon Dieu, que j'abomine toutes ces litotes...)

Ma mère, elle, savait, en ce maudit 24 août 1997, qu'elle ne me reverrait jamais. Date maudite puisque, jour pour jour, 48 ans auparavant, elle avait perdu mon frère...

Ce n'est parfois pas très drôle de savoir son avenir :(

Je vous embrasse.

01/03/2013

Encore elle (pas ce que vous croyez)

Je la sens de nouveau.

Elle arrive, insidieusement....

Elle est déjà venue m'attaquer en force au mois de juin dernier et avait presque remporté la partie. Ca ne s'est joué qu'à un fil :  celui du téléphone. Celui qui relie ma prise PTT à mon ordinateur.

Elle est revenue voici peu de temps, au tout début de février. Même sensation : celle où on voudrait se mettre dans un trou, puis le reboucher en attendant que quelque chose s'ensuive. Quoi ? Je ne sais au juste ....

Elle c'est "la bête". Laquelle après m'avoir attaqué frontalement pendant des années, entre 1992 et 2006, se terre à présent en attendant le moment le plus favorable.

Cela commence de la même façon... Au début on n'y prend pas garde, on se sent "bien". Même trop bien dirai-je... On est sûr de soi, on a plein d'idées pour la journée qu'on va attaquer. Tellement sur de soi qu'on attaque des courriers dont la réponse paraît si évidente qu'on ne saurait songer à aucune autre...

Et puis elle commence à nous envahir. Le coeur est le premier touché. Il s'emballe, comme si on lui faisait faire un 100m. Puis les pensées. Lesquelles deviennent grises, avant de virer au noir.

Les larmes essaient de se frayer un chemin, tandis que tout d'un coup, on n'a plus du tout envie de rien faire. On est là, sur sa chaise....
Quelques minutes avant vous écoutiez de la musique, à fond, vous jouiez à des jeux, là, vous coupez tout.
Plus rien entendre...

Puis arrive une espèce d'envie de vomir, comme si vous aviez fait le tour de Corse comme passager de Sébastien Loeb...

Dehors il fait beau. Mais vraiment beau. Le soleil sur la neige fait se sublimer les paysages... Mais ça vous ne le remarquez plus. Dans votre tête le soleil s'est brutalement couché...

Le pire sera de donner le change. De faire bonne figure au repas, afin d'éviter la fameuse phrase "toi, y a quelque chose qui va pas", qui fait ouvrir instantanément les vannes.
Puis, plus dur, avaler quelque chose. Car la bête fournit aussi la barre bien placée à l'estomac.

Parfois cette barre ne bouge pas de plusieurs mois, m'ayant valu de perdre 40% de mon poids en 6 mois voilà plus de 30 ans.

Et puis attendre.
Attendre que ça passe....
Dans la plupart des cas ça finit par passer.

Mais dans d'autres, hélas, non. Je connaissais un Psy Breton de ma connaissance qui n'a pas vu la fin du match :(

Je me suis posé pas mal de questions sur le fait que je devais  poster cette note. De peur d'affoler si jamais les pages suivantes restaient vierges.
Mais un blog n'est-il pas l'endroit, presque la personne, qui peut tout recevoir ????

Il m'a déjà sauvé à plusieurs reprises, mon blog, statistiquement il devrait encore le faire cette fois-ci.

Le temps que la bête s'en aille....
Si bien sûr elle choisit de s'en aller.

Je vous embrasse.

11:44 Publié dans détresse | Lien permanent | Commentaires (16)

18/12/2012

Tubes de l'été 91 : pas cette année :(

Un méchant virus m'a détruit pas mal de choses cette nuit (je m'y attendais vu la date et les circonstances lol) mais j'ai quand même pu sauver ma musique et mes photos (détruites mais sauvegardées sur carte SD dans mon appareil) .
Tous les fichiers excels sont foutus. Dont mes "tubes de l'été" et surtout mon "encyclopédie de chansons".

J'avais pourtant fait une sauvegarde de ces fichiers tous les mois sur Sky Drive mais quand j'ai voulu les récupérer, tintin ! De 1978 à 1982 mon boulot est entièrement à refaire..... :(

Idem pour mes relevés météo et un grand nombre de fichiers...

Je saurai désormais que pour sauvegarder mes fichiers Excel, Skydrive, c'est de la m...... !

Je ne vous dis pas quand je pourrai refaire mes notes sur les tubes de l'été, mais certainement pas avant janvier.

Les hits SLC c'est différents, ils sont sur papier.

Et du coup, je vais reprendre mes "vieilles habitudes" : imprimer systématiquement tous mes fichiers Excel, revenir au bon vieux "support papier..."

Les sauvegardes "virtuelles", c'est du pipeau !!!

14:33 Publié dans détresse | Lien permanent | Commentaires (5)

06/11/2012

Sauvé par ma fille....

Cela fait maintenant 6 jours que je subis l'hystérie de mon épouse, qui me met en danger, et qui LA met également en danger.
Petite parenthèse dimanche (j'ignore pourquoi ?) mais hier ça a repris de plus belle. C'est carrément l'intrusion à pas de loup dans ma cave, essayant de me surprendre.
A quoi ???
Je l'ignore.

Comme d'habitude hier soir, après s'être couchée à 20h30, quand je suis arrivé à 23h, elle était sur le dos, l'air inquisiteur, me demandant par le menu ce que j'avais fait dans la soirée.

Après lui avoir dit que j'avais un "alibi" (ma voisine joue à "song pop", un blind test de chansons, et notre dernier duel venait d'avoir lieu) je lui ai redit que je commençais à en avoir marre de son attitude.

Là-dessus, nouvelle bordée d'injures et d'insultes, bref, j'ai fini par dormir dans la chambre d'à côté sur le coup de 2h du matin...

J'étais réveillé à 9h30, mais, je l'avoue, j'avais peur. Peur de descendre, me demandant ce qui se passerait encore ce matin.

Je ne fus pas déçu...

Madame était habillée de pied en cap.
"On part à Pontarlier chercher le mitigeur", qu'elle me sort.

Je lui réponds que je devais quand même petit-déjeuner, et prendre ma douche, me raser...
" Non, c'est maintenant ou j'y vais toute seule..."

Son chantage habituel. Elle sait qu'elle n'a pas le droit de conduire avant juillet 2013;
Mais quu'elle y aille après tout, ça me fera des vacances... Son chantahe me tue !

Pendant ce temps je téléphone à notre fille, lui expose de nouveau la situation, qu'elle connaît. Si elle s'est barrée en courant en 2004 ce n'est pas pour rien !

Elle sent que je suis vraiment au bout du rouleau.
Elle sait qu'il me suffirait d'arrêter les médocs anti-tension pour me taper de nouveau la grosse hémorragie...

Alors elle me propose de la prendre avec elle la semaine prochaine où elle est toute seule, puis reviendrait avec elle le 19, serait avec nous jusqu'au 22. Il resterait 3 jours pleins avant le départ pour Porto.

Elle revient vers les 13h, suivie par la voisine qui me dit "dis donc, elle fonce ta femme... Moi j'étais à 110 et elle m'en mettait dans la vue, elle était au moins à 120..."
Je rappelle 1) qu'elle n'a pas le droit de conduire 2) que la voiture n'a plus d'amortisseurs à l'arrière et 3) que la route est sinueuse...

Comme convenu notre fille la rappelle, feignant de lui demander si elle voulait bien venir, mon épouse fond en larmes et accepte.

Ouf....

Ouf pour elle, et ouf pour moi.

A présent je compte les jours, en espérant qu'en Bretagne "chère et dure" retrouve un rythme normal de sommeil, et arrête son hystérie qui vire à la folie.

Je sais que ma fille ne lit jamais mon blog, mais je lui dis un grand merci !

Je vous embrasse.