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04/08/2011

Dole II

Je me répète, merci à mes commentateurs. Surtout ceux (enfin "celle") qui sont revenu(s) à cette occasion.

Je pensais avoir trouvé la bonne combinaison, à savoir le TER Valdahon (18km de chez moi) - Besançon, puis le TER Besançon-Dole. L'avantage, c'était le départ à 13h23, donc une possibilité d'éviter le sandwich.

Mais, horreur ! J'avais oublié ce qu'était un "Car SNCF".
Car la ligne, connue sous le nom des "horlogers", qui relie Besançon à La Chaux de Fonds (clin d'oeil à Mélissa si elle me lit encore) par Morteau, hypertouristique car hyper-jolie, est en travaux !!! C'est certain, d'après nos crânes d'oeuf de la SNCF, l'hiver tombe juste le 1er septembre dans nos contrées. Le 15, il y a d'ailleurs souvent 50cm de neige...

Quels c..... !

Comme s'ils ne pouvaient pas la "remettre en état" en septembre et octobre, mois encore très doux ici !!

Bref, comme pour le car que je prenais pour rentrer de Lons, le principe du car TER est le suivant :

Bourrer comme un fou entre les villages (je voyais souvent l'aiguille dépasser le 100), puis entrer dans le village, se le taper intégralement dans les deux sens pendant au moins 4 bornes pour desservir la gare SNCF, toujours implantée à dache !

Comme j'ai dit ce midi à un des chauffeurs (un "boeuf!") pourquoi, dans ces temps de cars de substitution, ne pas mettre un panonceau à la gare (à 95% désaffectée) stipulant que l'arrêt de ces cars se ferait au centre du village ? Pas mal de distance économisée à l'usager, pas mal de temps aussi...
Mais le "boeuf" de ce midi m'a répondu en touchant sa casquette - ça les empêche de réfléchir -  "on dessert toutes les gares SNCF. c'est comme ça ! Z'avez qu'à prendre votre bagnole".

Bref, après une heure passée dans ce car (la distance est de 32km) ma religion était faite : plus jamais ça !

Bon, je vous passe tous les détails du voyage, pour arriver au vif du sujet : mon épouse.

Quand je suis arrivé auprès d'elle, il n'y avait pratiquement plus de tuyaux, mais elle dormait encore.
Je lui ai alors pris la main, et là elle a entr'ouvert un oeil. Puis sa main droite a essayé de bouger, puis elle est retombée dans le sommeil.

Le principal est qu'elle se soit réveillée de cette anesthésie générale de forte puissance, administrée par deux petites nanas du SAMU qui ont "appliqué les consignes".

Il fut un temps, une crise d'épilepsie, c'était une nuit à l'hôpital (et encore, en 88 on a réussi à l'éviter) et basta. Là, c'est 2 jours aux urgences, 4 en réanimation, 3 en neurologie et encore quelques-uns en médecine. La bonne nouvelle c'est qu'elle va se rapprocher. Dès après-demain au plus tard elle sera admise à Besançon, et dès lundi ou mardi ce sera Pontarlier. J'ai espoir de la revoir ici dans 8 jours...

Bref, entre les" bouchers" de Paris (Cochin) qui l'avaient shootée à mort puis l'avaient laissée dans le couloir et dans la nature 36 h après, là c'est l'inverse.

Enfin bon, disons que ça va mieux qu'hier, on est sur la bonne pente.

J'aurai la charité d'éviter de parler des bus urbains de Dole, ce n'est pas le moment pour le faire. Mais j'y viendrai un jour...

Je vous embrasse en attendant.

21:27 Publié dans Merci, moi | Lien permanent | Commentaires (5)

10/06/2011

Commentaires...

Il fut une époque où je mesurais mes commentaires. Et ceux des autres.

Ca me passe progressivement, mais j'avoue que lorsque je voyais dans certains blogs

"Commentaires : 54", ou "Commentaires : 78"

J'étais à la fois béat d'admiration et un peu jaloux.

Mon record, c'est 29 commentaires, alors que j'annonçais la mort de mon père.

 

Mais le net est quelque chose de vivant, mieux que la radio, on y est informé plus vite et surtout c'est interactif.

Les quelques 54 ou 78 commentaires de "d'aucuns" me font ce soir un petit peu rigoler, énormément relativiser,  quand on songe qu'un blog a recueilli, en quatre notes.... 6566 commentaires !

Et le potentiel est au moins du double, voire du triple, car devant un blog pareil, on hésite à lâcher des mots, on a le double sentiment de ne pas savoir quoi mettre, ou de penser que, comme dans certains livres d'or de restaurants, y laisser sa trace pourrait relever du "matuvu-isme". Style "moi, j'y étais". Sarko à Berlin le jour de la chute du mur....

Si vous avez aimé passionnément le Journal d'Anne Frank, allez-y. Silencieusement. Religieusement. Sans vous faire remarquer, laisser un lien quelconque. Lire et pleurer en silence.

Bref, si vous voulez lire les pensées d'une jeune fille de 15 ans atteinte d'un cancer incurable et qui sait qu'elle ne verra pas le prochain Noël, allez là :

http://alicepyne.blogspot.com/

Je vous embrasse.

PS j'oubliais. Pour traduire, voici où il faut aller :

http://www.reverso.net/text_translation.aspx?lang=FR

21:10 Publié dans Merci, Web | Lien permanent | Commentaires (6)

03/06/2011

Un peu mieux...

Par cette note, je tiens à rassurer celles et ceux qui auraient pu s'inquiéter à la lecture de ma note précédente.

C'était un passage à vide, provoqué par une accumulation de tracas (à présent surmontés) qui m'a fait réaliser que je n'étais peut-être pas si "guéri" que ça...

A voir dans les prochains jours, et un grand Merci pour les personnes qui m'ont apporté mails et commentaires.

Je vous embrasse.

19:14 Publié dans Merci, moi | Lien permanent | Commentaires (14)

14/05/2011

La saison des prunes

J'avais oublié...

Pendant toute la durée de mon séjour, je n'ai cessé de vitupérer les chauffards qui roulaient à 80 sur des routes à lacets, qui traversaient des villages à 70...

Et je ne parle pas de la "route blanche", la deux fois deux voies qui relie l'autoroute blanche au tunnel du Mont-Blanc, limitée à 90.

Je m'y suis fait doubler en permanence, parfois avec maints coups de klaxon rageurs à l'encontre de ce "touriste" qui venait perturber la circulation savoyarde. Et j'en venais à espérer qu'un radar bien caché ne ramène ces fous à la raison.

Il y était le radar.

Et même à 91 au lieu de 90, ça ne pardonne pas :

prune.jpg

 Je vous embrasse !!!

21:21 Publié dans Merci | Lien permanent | Commentaires (6)

07/04/2011

Sur une idée de Manoudanslaforêt : du virtuel au réel...

Image (13).jpg

 

22/01/2011

6 mois de blog... déjà !

6 mois de blog...
184 notes écrites
960 commentaires (dont les miens)
10000 visiteurs
30000 pages lues...

Merci de tout coeur de m'avoir suivi, et cela même après octobre où je n'avais plus l'adsl et où j'étais absent de chez moi le tiers du temps, devant bosser à 100km.

Ce cap est passé, malgré une période de doute.
21 commentateurs distincts au mois d'août (où tout le monde est réputé être en vacances)
15 en septembre
14 en octobre
11 en novembre
mais
13 en décembre
et 12 sur les vingt premiers jours de janvier. L'alerte fut chaude, mais je suis resté aux commandes.

Je ne ferai pas la rétrospective de mon blog, l'ayant déjà faite pour la nouvelle année.
Non, je vais parler de vous, vous qui m'avez commenté. En tout, quand même 37 personnes.


CRICRI, mon inconditionnelle

M'a commenté durant toute ma "carrière".
L'inconditionnelle, parce qu'elle a adhéré à toutes mes notes, lesquelles pouvaient sembler (je dis bien sembler) se contredire.
Je te devine, Cricri, jeune parisienne de 20/25 ans, très énergique, très sensible et surtout très romantique.
Merci.

CHRISTEL, un peu la même chose.

Elle a commencé à me commenter assez tard, le 2 octobre, mais depuis n'a pas arrêté. Du reste c'est elle qui m'a commenté le plus en octobre !
Elle aussi a adhéré à toutes mes notes.
Je la devine autour de 40 ans (son prénom d'abord - je ferai une note là-dessus prochainement) et j'ai eu un gros indice dans un de tes coms.
Toi aussi tu aimes les belles histoires d'amour et je t'en remercie.

TEB la belle surprise

On se connaît depuis maintenant 6 ans. On s'est même rencontrés voici trois ans. Teb m'a très souvent reproché de ne pas assez lire les autres blogs (comme Siam's) et c'est c'est peut-être pour cette raison qu'elle a plus ou moins boudé les débuts de mon blog. 1 com par mois au début, puis elle se lâche à partir de septembre, me commentant de plus en plus. Pour le mois en cours, c'est elle qui m'a commenté le plus !
Belle surprise mais finalement pas tant que ça, car si j'ai bien compris, elle a vécu la même chose que moi, donc on se comprend...
Merci à toi.

SYLVIE la mélomane

Sylvie et moi sommes amis sur "face de bouc", et j'ai appris que cette belle femme était "parolepote", comme je le fus un temps. Lectrice idéale pour mes notes sur les interprètes, qui m'a fait rectifier certaines erreurs - assez rares quand même.
Sylvie m'a commenté souvent et régulièrement jusqu'au 3 octobre, puis plus rien pendant 6 semaines, et depuis elle me commente non-stop, pas seulement sur mes notes "Cica-Chansons". Ma période "Nathalie" l'a beaucoup intéressée, et je devine qu'elle aussi a vécu quelque chose de semblable.
Merci.

SIAM'S la fidèle

Je sais, Siam's, que je ne vais pas souvent sur ton blog pour y déposer des "tranches de gras", comme tu appelles si joliment les commentaires. Mais je suis content que tu me suives régulièrement malgré cela. En moyenne une fois tous les 10 jours, mais tu es là. Tu sais, je me demande si on ne se connaît pas d'ailleurs, j'aime bien ta façon de m'appeler "Pat" ! Promis juré quand je n'aurai plus ce ☺☻♥♦♣♠•◘ de bas-débit, j'irai engraisser ton blog.
Merci à toi.

CAPTAINELILI l'incorruptible

Issue du même site que le mien, Lili a commencé à me commenter mi-août. Des coms assez "moralisateurs", qui parfois étaient justifiés. Parfois... Puis plus rien pendant près de deux mois, et elle me commente denouveau - et de plus en plus  - depuis fin octobre, des commentaires nettement plus positifs. Et puis, une femme qui aime Delpech et qui l'assume ne peut être que quelqu'un de bien ! Merci à toi

FIAMELLA, ma "marraine" de blog

J'avoue que je n'ai pas trop compris pourquoi Fiamella, qui fut la plus grande commentatrice de mon blog à ses débuts, a cessé, du jour au lendemain de me commenter. Dommage, Fiam', j'aimais bien tes coms, comme tu aimais bien mes photos :)
Merci

PSYBLOG, l'ami

Psyblog ne me commente que toutes les deux semaines, mais à chaque fois, ce sont des petites perles, des coms qui frappent au coin du bon sens. Psyblog ne m'en voudra pas si je révèle qu'il est le plus lu sur un certain site, un site qui lui va à merveille. Il ne m'en voudra pas non plus de dévoiler que je le connais, il est venu chez moi et j'ai été chez lui. Double expérience dont j'attends le renouvellement avec impatience, quand je serai en "vacances", d'ici 1 mois et demie.
Psyblog est, je n'hésite pas à le dire, un ami. Je t'embrasse, Psy :)

BRIGITTE, ma lectrice la plus ancienne

7 ans qu'on se connaît. On a même "fait les forums" ensemble ! Brigitte ne m'envoie pas souvent de commentaires, mais à chaque fois ce sont des mots de sincère amitié.
On s'est rencontrés par deux fois, dont une dans son beau pays, qui est très voisin du mien. Brigitte qui, malgré sa souffrance, n'hésite pas à apporter de sa bonté aux uns et aux autres. Bravo Brigitte, et merci d'exister.
Je t'embrasse.

ROBERTA, qui se fait rare

Roberta, qui ne m'a commenté qu'une douzaine de fois - mais de façon régulière - , méritait de figurer dans cette liste. L'essentiel n'est-il pas de ne pas se perdre de vue ? En plus nous sommes graphologues tous les deux, ça crée des liens !
Bises.

Je ne vais pas non plus oublier Manou qui de temps en temps m'envoie des messages d'amitié depuis sa forêt. Ni Sympho 2 qui, après un silence assourdissant de près de 5 mois, a retrouvé le chemin de mon blog. Et je l'en remercie.
Joelle (de chats en chats) ne me lit apparemment plus, car sinon elle aurait bondi à la lecture de ma dernière note. Mais l'amitié reste.

Bon, je ne vais pas énumérer les 37 personnes qui m'ont commenté, mais qu'elles sachent que je les remercie toutes de tout mon coeur.

Je vous embrasse.

09/12/2010

Chanteurs : je continue !

Certes, une nouvelle fois aucun commentaire sur Julien Clerc I.

Mais Hautetfort me donne des statistiques régulières.

Par exemple, depuis le début du mois, vous avez lu 1314 pages sur mon blog, et les 20 notes les plus lues sont, toujours sur ces 9 premiers jours de décembre sont :

 1 - L'espérance folle, lue 110 fois
 2 - Mes 100 jours de bonheur, 68.
 3 - Nos 5 heures inoubliables, 57.
 4 - Finirons-nous nos jours dans notre maison, 54.
 5 - Julien Clerc, 44.
 6 - Non, je ne boudais pas, 35.
 7 - Pour CriCri et Christel, 34.
 8 - Le plus dur c'est de commencer, 33.
 9 - La divine surprise, 29.
10 - Mes commentaires ne passent plus, 20.
11 - Premier baiser, première rupture, 17.
12 - Pétula Clark, 16.
    - L'été du quitte ou double, 16.
14 - C Jérôme, 8
15 - Mon voyage de noces en cyclomoteur, 7
     - Christophe, 7
17 - Cica-Chansons, 5
18 - Sur notre nuage1, 4.
    -  Eric Charden, 4.
    -  l'acharnement7, 4.

6 notes parmi les 20 plus lues, pour moi c'est un encouragement. Certaines, d'ailleurs (comme Eric Charden) ont été postées voici 2 mois !

Un truc aussi que je remarque, c'est que vous appréciez, même si vous ne me le dites pas, les notes où je raconte ma vie.
Classées 1ère, 2e, 3e, 9e, 11e, 12e, 15e, et deux fois 18e.

Là aussi, près de la moitié. Je vais donc continuer ces notes-là. Malgré l'absence de commentaires. Peut-on d'ailleurs vraiment commenter ces notes-là?

La prochaine paraîtra dans quelques heures, et vous retrouverez Julien Clerc II dimanche prochain, programmée à l'avance, car je ne serai pas là pendant une semaine.

Je vous embrasse.

Sauvé par le gong (juin/juillet 2003)

Demain, je pars pour une semaine.

Par conséquent, pour celles et ceux qui s'intéressent à mon Histoire, il m'a paru opportun d'écrire cette note - capitale - avant ces vacances.

Donc, en cette mi-juin 2003, je voyais mon avenir complètement bouché. Certes je quittais la Bretagne, mais "elle" y arrivait !
D'autre part je n'avais désormais plus personne à qui me confier. Tous avaient baissé les bras... Seul paradoxalement, mon collègue Jean-Paul, celui qu'au début j'appelais Harceleur I, avait réalisé qu'effectivement j'étais à deux doigts de me fiche en l'air, que la vie ne m'intéressait pas. En cela il avait déjà une belle preuve...

C'était le 30 septembre 2002. A 8h45, je sens le sol bouger. Ca devient de plus en plus violent, des cartons tombent des armoires, et le chef crie "ON EVACUE", voulant nous faire rejoindre ceux qui étaient déjà dehors.
C'était un tremblement de terre, de magnitude 5.4 et tout le monde dans le bâtiment se bousculait pour sortir, pour sauver leur peau.

Pas moi...

J'étais resté, attendant enfin que quelque chose se passe. Une délivrance. C'est un peu ridicule, 8 ans après, de le dire, mais je pensais à une intervention divine, un truc qui enfin me "rappellerait" ...

Je n'ai rien eu, du reste le bilan a été très léger, mais tout le monde avait compris que je ne tenais plus à la vie. Notamment Jean-Paul. Oui, je sais, cela ne l'empêchera pas, 6 mois après, d'écrire son fameux mail "game over" qui a déclenché mon processus d'autodestruction, comme on dit. Et je pense qu'il avait du remords...

Bref, mon pronostic vital était bien engagé en cette mi-juin 2003.

J'étais, depuis 5 ans, abonné au magazine Psychologies, et j'avais lu qu'une certaine Claude H... pouvait apporter une solution aux cas les plus désespérés. J'écrivis donc une lettre à Madame Claude, qui ne daigna pas s'intéresser à mon cas. Cas sans doute assez fréquent pour ce genre de personne overbookée.

Plus rien ne pouvait donc me sauver quand ma fille me demanda d'avoir Internet.

"Mais ma chérie, on déménage dans 2 mois et demie...
- Justement, ce sera l'occasion de me faire des connaissances..."

Vu qu'elle avait finalement accepté de nous suivre - pour un an - à Biarritz, j'écrivis à F**E pour avoir une connexion.

Et le 27 juin, c'était fait. Ma fille m'a dit, solennellement "papa, ça y est, nous sommes reliés au monde."
Moi je souriais... 

Et c'est en lisant mon Psycho dans les WC que je vis qu'il existait une rubrique du mag sur le net. Notamment un forum. Enfin, des forums, une bonne vingtaine allant de la sexualité au régime en passant par les crises de couple.

J'allai voir, mais vraiment sans arrière-pensée. Je ne m'imaginais pas une seule seconde que ma survie était là-dedans.
Et pourtant...

Je vis qu'un forum était intitulé "vivre une séparation".

Sur chaque page s'étalaient environ 20 lignes, qui correspondaient à des sujets. Et, bizarrement, en face de chaque ligne se trouvait un chiffre, variant de 0 à 50 environ. Je ne mis pas longtemps à comprendre que les sujets étaient presque tous des appels au-secours, et que le chiffre en face était le nombre de réponses. Pourquoi cette compétition dans pareil site ? Je me pose encore aujourd'hui la question... Celui qui "lance un post" (c'est comme ça qu'on disait) et récoltait une roue de bicyclette en guise de réconfort devait être encore plus mal après.

Je m'inscrivis, en prenant le pseudonyme de Pompon. C'était le cochon d'Inde de Nathalie, l'être qu'elle aimait le plus au monde quand je l'avais connue.

Je savais donc ce que je risquais, en "postant" cet appel au-secours,daté du 8 juillet. Sans le faire exprès, cela faisait pile 9 ans que Tortionnaire avait entamé son travail de sape...

 

je me traine.jpeg

 

Effectivement, pendant 24 heures, mon "post" resta sans réponse.
Au lieu de me lamenter (je m'attendais à ce silence) je lisais les autres "cas", et cela eut pour effet de me dire que si j'étais malheureux, j'étais loin d'être le seul.
Et - l'hôpital qui se fout de la charité - dès que je voyais que je pouvais apporter une réponse à quelqu'un, j'y allais. Je me rappelle d'une nana qui doutait depuis 6 mois de la fidélité de son mec, marié. Lequel affirmait ne plus toucher sa femme depuis belle lurette. Laquelle femme était... enceinte de trois mois !
Bien entendu je répondis à la jeune femme, qui me remercia tant et plus.

Et puis mon "post" commença à avoir des branches. Quelques "remises en place", bien sûr, comme "et ta femme dans tout ça ?" mais pas mal d'encouragements de la part des internautes, qui étaient à 90% des femmes. Donc pas forcément dans le camp de la "maîtresse" que pouvait représenter Nathalie.

Pendant 15 jours, on me répondait, je répondais à ces personnes et en même temps, j'essayais d'apaiser de mon mieux les peines qui me paraissaient les plus hurlantes.

Fin juillet, devant mon "post" s'inscrira le chiffre 254 ! Un record me dira-t'on pour ce genre de forum qui n'attire pas les foules.
Mieux, j'eus des adresses mail. Des numéros de téléphone...

Je n'étais plus seul.

Et du coup, je laissai définitivement tomber les passages à niveau !

(à suivre, quand je reviendrai)

 

 

 

08/10/2010

Le début des médocs (septembre 1994)

Nous digérons peu à peu le choc du 8. Enfin nous croyons digérer.
Nous nous baladerons beaucoup, essentiellement en Auvergne et surtout le Cantal. 
Nous avons une prédilection pour les pédalos, grâce auxquels nous pourrons nous embrasser longuement à l'abri des regards. Du coup, nous connaissons tous les lacs de la région !

Pendant ce mois, nous avons bien sûr été danser. Le Déclic nous verra par deux fois. J'ai un tendre souvenir de la seconde fois : C'est la "série-tendresse", et nous dansons un slow, essayant de ne pas trop nous serrer. Passe alors "Il me dit que je suis belle", de Patricia Kaas. Version longue, près de 6 minutes.
Minutes pendant lesquelles nos défenses vont tomber, nos corps se laisser aller. Et nous entendrons distinctement une voix de femme - pas une Mendoise, une touriste, vu son accent - s'exclamer "mais regarde-moi ces deux-là, on dirait qu'ils font l'amour sur la piste..." !

Bref, en cette fin juillet, au vu des semaines passées, il semble évident que nous finirons notre vie ensemble... L'attente vaudra le coup.

Août est le mois des vacances. Pour mon épouse et moi un combiné Pays-Bas/Lille/Alsace/Lons le Saunier/Briançon, et pour elle... Briançon tout court. Dans un appartement qui m'appartient.

Mais ce mois d'août 1994 nous montrera à quel point nous sommes fragiles l'un sans l'autre. Nous nous téléphonerons presque chaque jour - d'une cabine, nous sommes en 1994 - pour nous remonter le moral.
Pour ma part, je me surprendrai en laissant ma fille à sa colo, comme les 4 années précédentes. Car aussitôt après l'avoir laissée, je vais pleurer sans interruption sur le trajet...

Ce jour-là marque pour moi très précisément le début de ma dépression. Laquelle, en ajoutant la maniaco qui allait suivre, ne durerait pas moins de 11 ans...

Dépression certes déclenchée par notre tortionnaire, mais le terrain était déjà bien préparé, par cet amour incroyable que je n'avais pas le droit de vivre encore. Par ces mensonges éhontés qu'il me fallait faire.

Septembre 1994, c'est le début des comprimés pour moi.
Car Nat, prétextant l'arrivée d'une vague cousine qu'elle n'avait jamais encore vue de sa vie, restera cloîtrée chez elle pendant 5 jours..
Du coup, crise de larmes, arrivée du toubib qui d'entrée me prescrit un traitement de cheval. Début de la spirale infernale...

Supplice inimaginable de la savoir juste en-dessous mais de ne pas pouvoir la voir.

En fait, elle aussi était entrée en dépression. En même temps que moi. Mais elle refusera les médocs, préférant le psy. Et cette fameuse semaine était en fait destinée à me cacher son état.

Deux ans qu'on se connaît, un an qu'on s'est déclarés, reste 8 pour la bague au doigt...

(à suivre)

11:50 Publié dans Merci | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : harcèlement, dépression

14/09/2010

Michèle (1980.....)

Les points de suspension indiquent que je suis toujours en rapport avec elle. Nous nous téléphonons de temps en temps, surtout pour la rassurer car le fait qu'elle ait presque deux ans de plus à se taper alors qu'elle pensait toucher au but (née en décembre 1955 - deux enfants, donc retraite en décembre de cette année, et bien non, ce sera pour 2012 !)

1980, je venais de me faire plaquer par ma première épouse, j'étais blessé et  et j'étais en manque total d'amour.

Je n'avais plus personne à qui dire " je t'aime", même si j'étais arrivé à le dire de moins en moins, et j'étais devenu très, très inflammable.

Le moindre sourire d'une commerçante, d'une factrice, et ça y était, je m'imaginais plein de trucs, et surtout, surtout, mon coeur s'affolait à chaque fois.

C'est dans cet état que je rencontrai pour la première fois Michèle. Je n'étais même plus demandeur, j'étais devenu quémandeur. En manque total de femme et d'un amour de femme.

Nous étions collègues éloignés, moi à Embrun elle a Briançon. J'avais été la voir un jour d'octobre 1980, et ce jour-là je crus au coup de foudre.  Ce qui relativise le sentiment vis-à vis de mon ex, qui était partie en décembre 79....
Nous étions célibataires tous les deux, nous étions collègues, nous avions les mêmes idées, presque les mêmes goûts musicaux, la seule chose qui nous différenciait était qu'elle était très sportive, moi non. Ou si peu...

Et je me mis à lui faire une cour discrète, mais empressée. J'avais inventé un stratagème pour pouvoir coucher chez elle (un studio de 25 mètres carrés) tous les lundis soir.
Le 15 décembre 1980, je lui apportai un gâteau pour ses 25 ans, elle a eu les larmes aux yeux.

Le 20, j'allai avec elle en réunion syndicale à Marignane. C'est à cette occasion que je me découvris des talents insoupçonnés ! Changement de roue en un temps record, conduite d'une  4L, alors que je n'avais pratiquement pas touché à un volant depuis un an... depuis que ma chère "ex" m'avait plaqué.

Pendant le trajet du retour, c'est elle qui conduisait, et durant les 100 derniers kilomètres, je regardais sa main en crevant d'envie de la prendre. Je me disais "cette fois, mon vieux, il faut y aller. Tous les clignotants sont au vert, elle partage toutes ses activités avec toi, elle te fait partager son studio, allez fonce, elle n'attend que ça..."

En fait pas du tout... Je pense avec le recul qu'elle avait senti que ce que je pensais être de l'amour n'était que feu de paille passager. Que je n'étais pas encore assez stable, assez fiable pour former un couple avec quelqu"un. Et que par conséquent commencer une idylle avec moi était voué à l'échec. Les femmes sentent ce genre de choses, et fuient les mecs en manque, les reconnaissant comme s''ils brandissaient une pancarte "ASSOIFFE D'AMOUR".
En revanche, elles sont attirées par les hommes qui ne sont pas dans cet état d'esprit, qui ne demandent rien sur ce sujet. Et surtout -étude sérieuse - par le mec qu'elles jugeront assez solide pour leur faire des enfants.

En tout cas Michèle avait raison. Car cet "embrasement" comme rarement je n'en ai connu cessera brutalement le jour de mes 30 ans. Soit... moins de trois mois après !
Ce jour-là j'avais été faire du ski de fond avec elle. Je débutais tout juste, alors qu'elle avait le niveau d'une pro. De plus j'avais un début de grippe, ce qui fait que je n'étais pas du tout en forme. Mais je tenais absolument à l'accompagner, une après-midi avec elle n'était pas à manquer.

Cet après-midi là, je me pris gadin sur gadin. Et je la voyais à chaque fois s'éloigner, puis s'arrêter une cinquantaine de mètres plus loin pour m'attendre, d'un air assez agacé.
Je ne sais pas du tout ce qui s'est passé en moi ce jour-là, mais si à 13h j'étais encore fou d'elle, à 16h, quand je pris mon train avec mes skis à la gare de Briançon je ne ressentais plus rien pour elle. Mais alors plus rien !

Mais nous restâmes amis. Je continuai à passer le lundi soir chez elle, mais en "copain" (du moins dans le sens 1980 du terme). Je continuai à skier, et même à faire de gros progrès. En février 1982 nous fîmes une super ballade de 20 km, à très bonne allure. Elle m'avoua qu'elle était contente que je sois devenu aussi à l'aise qu'elle dans ce sport.

Pour moi, elle était vraiment une amie, et rien d'autre. Mais pour elle, il en allait différemment. C'est ce qu'elle m'avouera plus tard, bien plus tard. Je faisais ma vie, rencontrai des femmes dont je tombai amoureux, dfes femmes de 20, de 30, de 45 ans...
En juin 82 elle me proposa qu'on passe une semaine en Alsace à deux. J'acceptai bien volontiers.
Semaine qui se passa très bien mais dont -hélas pour elle - nous ne revînmes "que" copains. Toujours dans le sens années 80 ;)

Et puis nos chemins commencèrent à se séparer. Fin juin je débutai dans la radio libre, sans me douter un seul instant ce que seraient les dix-huit mois de folie qui allaient suivre.
Certes, nous continuions à nous voir, mais de façon moins régulière. Mon nouvel emploi du temps hyperchargé (39 heures au boulot, autant à la radio, 800 km hebdomaires sur les routes) ne nous le permettait plus.

Tout de même, en février 1983, elle insista pour que nous allions... à Venise !
Elle était même d'accord pour loger dans la même chambre !! Et je ne vous raconte pas sa tête - et celle du réceptionniste - quand je précisai une chambre à deux lits !
Sincèrement, moi je ne me doutais de rien, et je fus encore plus abasourdi quand, en mai de la même année, elle me demanda si ça ne me dérangeait pas que l'on passe la soirée à 4, avec elle et deux amies. Si mon "emploi du temps de vedette" le permettait bien sûr.

Il le permettait. J'étais vraiment curieux de voir Michèle dans une discothèque ! Spectacle aussi rarissime que moi passant l'après-midi dans un magasin de tissus !
Je lui demandai quand même quel âges avaient les copines.

"25 et 30. (silence) Moi j'en ai 27 mais je pense que tu t'en fous....."

C'est là que je m'aperçus que Michèle était amoureuse de moi. Mais ce repas à 4, où elle jouait sans doute son va-tout, ne me vit pas repartir à son bras.
Mais au bras d'une de ses copines par contre, que j'allais épouser quelques mois après...!!

Elle fut belle joueuse, et c'est sur le ton de la plaisanterie qu'elle annoncera à la future Mme Cicatrice "quand même, c'est moi qui me dém... et c'est toi qui rafle la mise. Zut alors...."

C'est elle qui fut mon témoin de mariage.

Puis elle épousa le premier qui passa, et pour de bon nos chemins se séparèrent. Elle partit aux Antilles, puis ouvrit un resto à Montpellier avec son mari. Moi je mis cap vers la Lozère...

Nous nous vîmes en 1989, alors qu'elle était revenue à Lille, son pays natal. 3 jours qui se passèrent assez mal.

Et l'avant-dernière fois, ce fut en 1994. En août 1994, où j'étais très mal en point.
Ce qu'elle n'appréciera que modérément ! La vengeance est un plat... n'est-ce pas !

Et du coup, pendant 13 ans j'éviterai soigneusement de passer par Lille.
Néanmoins je ne coupai pas le contact. On n'est jamais restés plus d'un an sans s'avoir au téléphone, et je l'invitai même à mes 50 ans début 2001.

Quans, en octobre 2007 je lui annonçais ue je venais un mois en mission à Lille, elle se proposa instantanément pour nous loger. Je dis bien "nous", moi et mon épouse.

Mon épouse, pendant ce séjour, fera une crise d'épilsepsie, et du coup je vivrai des journées d'enfer, entre le boulot (je faisais des nuits...) et les 32 stations de métro qui nous séparaient.

Michèle m'appellera le samedi suivant notre "rentrée".
Car elle s'inquiétait. De mon épouse, oui, mais surtout de moi. Elle n'avais pas été sans remarquer que les derniers jours je me traînais de plus en plus et elle voulait savoir si j'avais récupéré car elle était vraiment inquiète.

Je reviendrai la voir....

Je vous embrasse

13:46 Publié dans ceux que j'aime, Merci, moi | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : michèle