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01/04/2012

Les notes que vous avez les plus lues en mars

D'abord, une hausse de 17% de notes lues par rapport à février (source Google analytics) soit 6240 en tout, et encore ces chiffres sont à augmenter, on verra pourquoi tout à l'heure.

1) Toujours en tête, avec 865 lectures (46% de hausse sur février) soit 28 lectures par jour.
Mais quel âge ont nos chanteurs, les chiffres, du 28 mars 2011.  4.06 minutes passées sur chaque page, en tout cette note a été lue 59 heures...

2) Là ça se corse. Celle qui arrive en second aurait dû se retrouver 4ème, ayant dû enlever mes n°2 et 3 à cause de pressions. On y reviendra.
Donc, grâce à ces pressions (c'est le problème de la célébrité lol !) c'est
I love your attitude de Facebook ou le miroir aux alouettes qui regagne une place.
Pas de changement côté lectures, 248 contre 252 soit 8 lectures par jour, avec une moyenne de 4.12 minutes par lecture.

3) Celle qui aurait dû être n°2, Photovoltaïque, le parcours du combattant, a été retirée le 14 mars à l'issue du coup de fil du PDG de l'entreprise que je mettais en cause dans mon parcours, vu que si l'on tapait le nom de l'entreprise sur Google, la note arrivait en tête. Le patron de la boîte m'a expliqué que dans une industrie sinistrée (Sarkozy a divisé par 10 les avantages fiscaux du photovoltaïque entre 2010 et 2012... vive le Grenelle) ce n'était peut-être pas le moment d'en rajouter dans une entreprise qui commençait à battre de l'aile, avec des emplois qui devaient précaires. Je l'ai donc enlevée, définitivement.
Cette note était pourtant prometteuse, car elle drainait 15 lecteurs par jour, qui y passaient 4.24 mn.
Mais bon, je ne veux pas être responsable de la mise au chômage de gens..

4) La surprise ! J'ai rarement vu à cette place une note sur une chanteuse, en l'occurence celle que j'ai écrite sur Sylvie Vartan dimanche dernier, qui a rassemblé 188 lecteurs soit quand même 27 par jour !!! 1.41 par lecture, mais quand même...
http://cicatrice.hautetfort.com/archive/2012/03/25/les-50...

5) Encore une entrée, Souvenirs souvenirs, écrite le 6, une note qui aurait dû être sur le podium, et qui a été retirée suite au mail d'une amie du net, qui estimait que je n'avais pas le droit de l'écrire.
Une note pourtant hyper-intéressante, qui avait le mérite de clarifier certaines choses, sur laquelle j'avais eu 26 commentaires. Pendant les 8 jours (du 6 au 14) où elle est restée, elle a été lue 122 fois, soit 15 fois/jour, et surtout le lecteur y avait passé 7.07 mn dessus...

6) Encore une "entrée", désyntoxication progressive, écrite le 7, où j'explique photo à l'appui le sevrage de médicaments que j'ai entrepris depuis mars 2011.
68 lectures de 2.35 mn, soit 3 par jour.
http://cicatrice.hautetfort.com/archive/2012/03/07/desint...

7) Une autre entrée, balancier, écrite le 24, où je confie mes états d'âmes concernant un virtuel qui me fuit de plus en plus et un réel qui lui, commence enfin à me convenir.
55 lectures de 4.57 minutes, soit 8 lectures par jour.
http://cicatrice.hautetfort.com/archive/2012/03/24/balanc...

8) Toujours une entrée, Hier soirée avec Gérard Palaprat, écrite le 11. Lendemain de magie, de retour d'un concert d'une idole de ma jeunesse qui n'a rien perdu ni de sa voix, ni de son talent, et surtout de sa générosité. Un exemple d'un "réel" qui commence à me sourire.
49 lectures de 4.04 minutes, soit 2 à 3 lectures par jour.
http://cicatrice.hautetfort.com/archive/2012/03/11/hier-s...

9) Une "ré-entrée", une note écrite le 27 janvier de l'année précédente,
la dernière crise de démence de mon épouse. C'était dans la période où je faisais les navettes entre Lons où je travaillais et ici où j'arrivais à cumuler de 3 à 5 jours par semaine. Mon épouse ne supportait pas d'être seule, et du coup faisait des crises de démence. Celle-là plus grave que les autres, puisqu'elle a consisté à jeter notre chat, malade du diabète, par le fenêtre du premier étage, parce que le pauvre s'était oublié...
Une note qui apparemment vous a marquée, puisque toujours lue. 47 fois ce mois-ci...
http://cicatrice.hautetfort.com/archive/2011/01/27/la-der...

10) Je tenais à ce que cette note soit classée.
Hommage à Michel Duchaussoy, du 13,  acteur génial mais discret disparu dans lindifférence générale ou presque. Vous, amis de Hautetfort, ne l'avez pas oublié, et l'avez lue 47 fois soit  plus de 2 fois par jour.
http://cicatrice.hautetfort.com/archive/2012/03/13/michel...

Côté notes les plus lues depuis le début du blog, pas de changement :

1) Cica-chansons 28/8/2010
2) Mais quel âge ont nos chanteurs ? 28/3/2011
3) Vers les étoiles/8  2/10/2010
4) I love your attitude 14/6/2010
5) La dernière crise de démence de mon épouse 27/1/2011
6) Le plus dur c'est de commencer 22/7/2010
7) Photovoltaïque le parcours du combattant 22/07/2011
8) Photovoltaïque c'est le moment d'y penser 2/11/2011
9) Premier baiser première rupture 1/9/2010
10) Mutuelles santé : attention à l'arnaque Swisslife 13/07/2011.

A dans un mois pour un nouveau bilan.

Je vous embrasse.

12:23 Publié dans Blog, Merci | Lien permanent | Commentaires (4)

27/03/2012

Passage en douceur à l'heure d'été

Pour la première fois depuis mes 25 ans (l'année de sa création par Giscard) le passage à l'heure d'été s'est passé pour nous sans encombre.

Avant, il n'en était pas de même. Il me fallait, pour moi qui bossais, au moins une semaine pour récupérer.

D'abord, si l'heure de nos montres avait changé, il n'en était pas de même pour nos horloges biologiques.
Et pour la première journée de boulot en heure d'été (le dimanche, on restait plus ou moins en heure d'hiver) les ennuis commençaient.

Pour moi réveil à 5h.
Donc 4h.  Une heure de moins à dormir. Et pas le choix ! Puis la pause déjeuner. Midi et demie, soit 11h30. Avez-vous vraiment faim à 11h30 ? Puis le soir, dur dur pour se coucher... Mais il fallait s'endormir à 22h maximum (soit 21h...) car le lendemain, le réveil ressonnerait à 5h.

L'organisme finissait par s'habituer, et au bout d'une semaine, on avait récupéré.

 

Cette année, c'est différent.

Déjà le réveil est un engin dont on ne se sert qu'occasionnellement, disons une dizaine de fois par an (train à prendre ou voyageurs à aller chercher, rendez-vous matinal, etc).

Donc, j'ai fait comme avec les médicaments : sevrage progressif.

Dimanche matin, je me suis levé comme à mon habitude. Puis nous avons déjeuné non pas à 13h, mais à.... 13h45 !!!  Dîner non pas à 20h, mais à 20h45. Je me suis endormi à minuit 30 au lieu de minuit.

Lundi : Déjeuner à 13h15, dîner à 20h. Nickel.

Et finalement, hier, je me suis endormi à minuit, comme tous les autres jours.

Ce matin, toujours comme les autres jours, réveil à 8h (soit 7h), avec en prime le spectacle du soleil qui se levait !

soleil levant.JPG

Certes, il y a des inconvénients - notamment pécuniaires - à la retraite, mais il y aussi pas mal d'avantages !

Je vous embrasse.

09/03/2012

500 ème note :)

Et oui !

C'est le 22 juillet 2010 que j'ai entamé ce blog sur Hautetfort. Après un premier "faux départ" toujours ici, avec le blog "tomber 7 fois se relever 8", du 18 janvier au 18 mars.
Blog - où je m'appelais Lionel ! - qui n'a pas marché parce que trop négatif : je n'y parlais que de mes chutes !

Après un retour la queue pendante chez Psycho, où je créerai un autre blog "Cica2010", en cette fin juillet je me résoudrai à y tirer un trait définitif.

C'était un défi que je me lançais, partant de très haut sur Psycho où j'étais parmi les plus lus.  Ma démarche était simple : raconter mon histoire d'amour à un public nouveau.
Une histoire que cette fois je situerais dans son contexte, c'est à dire en y racontant ma vie, y compris les choses les plus intimes.
Le tout alternant avec d'autres notes, surtout musicales, pour ne pas étouffer le lecteur.

C'était pour moi le principal : savoir si cette histoire - déjà racontée dans l'autre site  - plairait aux lecteurs de mon blog. Ensuite ma foi, je verrais. Si vraiment personne ne me lisait, et bien j'arrêterais l'aventure des blogs.

Mais il fallait que je fasse vite : En novembre je serais dans un "no net's land", à savoir que j'habiterais le petit village que nous nous étions choisi en 2005, où internet ne passait pas. Et bien sûr pas question - j'avais payé cher pour le savoir - de bloguer du boulot !

Fin août 2010 j'en étais à mes 14 ans. J'en étais aussi à 50 visites par jour sur le mois écoulé. Pas mal du tout, même si je savais que pas mal de gens de Psycho m'avaient suivi.

Ce sera le 20 septembre que j'entamerai mon Histoire d'amour. A cette date 70 personnes me lisaient.

La dernière note sur Nathalie sera écrite le 13 octobre. 77 lecteurs par jour, cette Histoire avait plu.
Du coup je raconterai le "post-Nathalie", c'est à dire les cinq ans et demie qui sépareront notre arrachement forcé de ma TS.

Mais.... à partir du 27, "nuit virtuelle", comme je l'écris ici :
http://cicatrice.hautetfort.com/archive/2010/10/27/nuit-v...

Pendant plus de 4 mois, en dehors d'un cybercafé de Lons le Saunier où je ne pourrai aller que les jours où je bosse (sauf le lundi) entre 17h30 et 18h, soit environ 45 minutes par semaine ! Heureusement je pourrai regarder mes mails au boulot.

Chute du nombre de mes lecteurs, qui vont passer à 62 le 13 novembre. Forte tentation de laisser tomber, mais je n'ai pas fini ma "saga", et par respect à ceux qui sont restés je me dois de la continuer jusqu'au bout.

C'est la note (du 23 novembre) où je parle de "La" rencontre entre Elle et moi, après plus de 4 ans de séparation qui va remettre le blog en selle. Cette note aura 150 lecteurs ! Beau de savoir que les Belles Histoires d'Amour font encore recette...
Même si pour le savoir il me faudra ouvrir 4 pages, donc me prendre dans les 20 minutes, pendant lesquelles le téléphone sera coupé dans la maison ! Et oui, le bas débit c'est ça : c'est Net ou téléphone, pas les deux à la fois.

Le 4 décembre, alors que je suis coincé par la neige et que je me demande comment faire pour aller au boulot, que je réalise que je me vois très mal sans ADSL, le découragement me prend. Et je l'écris sur mon blog : Finirons-nous nos jours dans notre maison ?
http://cicatrice.hautetfort.com/archive/2010/12/03/finiro...

Question posée alors que j'avais une idée de la réponse : non.

Puis les nuages vont se dissiper, le maire ayant décidé de nous installer l'ADSL, les routes se dégageant...

Ma saga s'achèvera le 4 décembre. Ce jour-là, j'en serai à 85 lecteurs.
Ce qui m'incitera à continuer à écrire, même si j'aurai moins d'inspiration.

L'ADSL arrivera pratiquement le jour de ma retraite.

Et du coup, mon blog sera sauvé !
Même si aujourd'hui je sais que la grosse majorité des lecteurs provient de demandes Google... Je suis un peu "Le particulier" de Hautetfort ;-)

Je vous embrasse.

19:00 Publié dans Blog, Merci | Lien permanent | Commentaires (2)

23/02/2012

9 ans de "rab".... déjà !!

A cette heure-là, voici 9 ans, j'étais entre la vie et la mort.

 

 

Extrait de ma note "l'espérance folle"
http://cicatrice.hautetfort.com/archive/2010/12/04/l-espe...
pour ceux qui ne connaîtraient pas mon histoire :

Et si elle m’avait laissé un mail au boulot ?
Encore une chance...
Boulot. Ordinateur. Réception des messages.

Je suis là, le coeur battant.

Message, oui, mais pas d'elle. Un de Jean-Paul en revanche : « Game is over ».  Il me raconte en substance que « les collègues » lui auraient dit que je cassais du sucre sur son dos. Et que la belle période d’embellie qui a duré plus d’un an se termine. En clair le harcèlement va reprendre de plus belle... jusqu'à ma mutation pour Besançon.

Second mail, de la DRH qui me dit "désolé pour Besançon mais un emploi réservé est passé devant vous..."

Et là, d'un coup, je deviens très calme.
C'est maintenant. C'est là que mon calvaire va enfin se terminer.. Je vais enfin m'autoriser à me reposer, une chose que je refusais depuis plus de trois ans.

Toujours calme, presque souriant, je sors de mon placard une boîte de rohypnol.
Je commence par avaler 10 comprimés.
Puis je rentre chez moi, l'air de rien, et vais me coucher, comme si de rien n'était.
Petit passage par la salle de bains, où là je m'enfile une nouvelle dose de 15 pilules magiques.
Puis je me glisse dans mon lit, auprès de ma femme.

Et là, j'attends, calmement.
Calmement au début,
puis de moins en moins calmement, constatant que "ça ne venait pas".

D'habitude, 2 de ces petits comprimés m'assomment en un rien de temps, mais là, non !
Lutte féroce entre la partie de moi qui veut en finir, et celle qui ne veut pas mourir.

Alors, au bout d'une petite heure, je finis par me lever. Je titube un peu - quand même - et je retourne dans la salle de bains reprendre une nouvelle dose de 10 comprimés, assortis cette fois d'une demie-bouteille d'après-rasage.

Je pense que l'envie de mourir est proportionnelle au fardeau que l'on porte.

Puis, je me rallonge.
Et je plonge.

Rideau.

Le rideau ne s'est pas refermé...

Pendant longtemps, très longtemps, j'ai pensé que c'était regrettable. Au tout début (de mars à juillet) j'ai pensé recommencer, avec cette fois le train qui me passerait dessus, imparable.

Puis ce fut la période ou certes j'abandonnais plus ou moins mon projet funeste, mais où aussi, pour la moindre contrariété, j'envisageais à nouveau de passer à l'acte. Alors je vous dis pas pour des atroces déceptions...
Comme celle de ce mois de juin 2004 - soit 16 mois après - où ma vie fut suspendue, pendant une heure, à un fil de téléphone. A une voix amie, qui se reconnaîtra si elle vient me lire.

Puis cela se tassa. Début 2005 nous achetions le terrain, je recommençais, en parlant d'une maison pour ma retraite, à faire des projets. Oui j'avais encore quelques petits "accès" mais ça ne durait plus guère de temps dans la plupart des cas.

En février 2006, la double épreuve trépanation de mon épouse/mort de mon père n'arrangea pas les choses. La cohabitation avec une épouse qui n'arrivait plus à aligner deux mots à la suite me semblait insurmontable. Mais je me devais de tenir, car si je disparaissais, c'est sur ma fille que tout reposerait, ma fille qui avait - enfin - pris un bon départ dans la vie, et qui avait assez morflé pendant son enfance et son adolescence entre la maladie de sa mère et celles de son père. Les médecins m'avaient assuré que mon épouse retrouverait une grande partie de son vocabulaire.
Et heureusement pour moi ils eurent raison. Mais ils m'aura fallu attendre des années...

Mais de nouveau, en octobre 2006, je fus à deux doigts de plonger. Plonger dans l'Adour, la rivière qui coupe Bayonne en deux. La raison ? Un collègue avait violé mon blog, et avait passé le "filon" à d'autres collègues, qui du coup connaissaient tout mon passé. Mais en plus, vu que racontais des choses qui n'honoraient pas la maison qui m'employait (harcèlement, débarquement de Nathalie par le petit chef Lozérien) ma hiérarchie m'avait imposé un choix : soit le conseil de discipline et éventuellement la révocation, soit une mutation.

C'est comme ça que j'ai quitté le Pays Basque, un endroit qui au contraire de la Bretagne m'avait adopté et aidé à panser mes plaies.

Mais - coup de pouce du destin ? - c'est ma nouvelle affectation à Lons le Saunier qui me guérira de la maniaco-dépression. Restait l'autre maladie, cette fameuse Nathalie Aigue... Qui elle ne se guérit pas par des cachets, mais par de l'Amour. Et là, moins évident.
Lons est une ville où je rêvais déjà de poser mes bagages en... 1985 ! Une affectation qui me permettra d'être polyvalent et faire tous les boulots que comportent ma profession. J'irai ainsi énormément en Franche-Comté et en Alsace, mais aussi dans le Limousin, le Nord Pas de Calais, la Normandie, la Champagne-Ardenne, la Lorraine...

Je peux dater le jour où j'ai "basculé". Où je me suis dit que finalement il avait mieux valu que cette nuit du 23 au 24 février, au contraire de Bernard Loiseau je me rate.

C'est le 10 août 2007.

Ce jour-là, je suis en mission à Guéret.
Extrait de mon blog de l'époque :

Puis, le taf ce matin.
C'était donc un ancien collègue de Mende avec qui je tournais "en double".
Ce collègue qui était arrivé à me mépriser tant mon boulot était ni fait ni à faire, aujourd'hui je pense l'avoir épaté. Je lui ai montré un florilège de tout ce que je savais faire, et j'avoue que voir son regard surpris, étonné, époustouflé même, m'a procuré une immense satisfaction personnelle.
Je crois qu'il était content pour moi...
Et c'est vrai que je n'aurais pas parié un centième de roupie sur une telle résurrection il y a 10 ans.

Côté boulot, j'étais donc revenu à niveau, à mon niveau de 1993. Conjointement, j'ai cessé de rêver à Nathalie. Ces rêves à la limite du film qui me laissaient désespéré à mon réveil, ces rêves qui étaient fréquents et qui m'ont poursuivi pendant des années.

Et depuis cet été-là, j'ai cessé de pencher du mauvais côté. Et la Vie m'a remercié l'an passé, avec le retour de celui que j'appelle mon "cousin-frère" après 13 ans d'exil à l'autre bout de la planète. Il a beaucoup de choses à rattraper, moi aussi.

Des amitiés renouées aussi, comme celle de mes amis de Lons et Quimper qui, en 2000, n'avaient pas digéré ma maniaco-dépression. 7 ans de fâcherie pour l'un, 11 ans pour l'autre.

Et puis vous, vous qui depuis - pour certains - juillet 2003, m'avez porté à bout de bras par vos mails, vos coups de fil, vos commentaires, votre présence, quoi !

Je vous embrasse.

 

10/02/2012

Les deux faces de Patrick Sébastien

J'ai déjà parlé (sur mon ancien site) de Patrick Sébastien.

Un mec que voici quelques années que je n'appréciais pas, pensant comme beaucoup de gens que c'était un gros beauf de droite, imitateur moyen (pour certaines imitations - comme De Gaulle - je lui suis supérieur), un peu Caliméro, dont les spectacles et chansons pour noces et banquets étaient loin de mon univers.
Le petit bonhomme en mousse et autres viens boire un ptit coup à la maison ne sont pas trop ma tasse de thé.

Par curiosité plus qu'autre chose, j'ai quand même, en 2001, regardé son film t'aime, et là je suis tombé sur le cul.

Pour moi, un des meilleurs films des 20 dernières années. Emouvant au possible, on découvre là un Sébastien inattendu, sensible à fleur de peau, profondément humain. Il parle du handicap de façon très pudique et très efficace. On est loin du burlesque de Intouchables. Le contraire de sa facette "télé".

Puis je l'ai lu.

• D'abord Putain d'audience, en 2006. Dialogue imaginaire avec une petite fille qu'il est sur le point d'adopter. Il lui parle de sa vie, de la télé et de ses travers, et surtout n'hésite pas à dire tout haut qui lui a mis des bâtons dans les roues.
Que ce soit à la télé ou sur le plan politique. Personne n'est épargné, de Sarkozy à certaines pratiques des Restos du coeur.

• Puis en 2009 Tu m'appelles en arrivant .
Pas étonnant que son émission la plus célèbre - et qui n'a été jamais été égalée en audimat - s'intitule le grand bluff, car il m'a vraiment bluffé sur ce coup.
D'abord cet autodidace manie la langue française avec du génie. Il trouve des néologismes à la pelle, comme "synchronicité", un mot qui signifie "coïncidence peut-être pas si hasardeuse que ça..."

C'est un dialogue - réel- entre lui et sa mère qui est en train de mourir. Poignant...
On sent que cet homme est une plaie vivante, tiraillé entre la mort de son fils (en 1990, il n'avait que 20 ans) et celle, programmée, de sa mère, les deux seuls êtres - en dehors de sa femme Nathalie - qui furent ses piliers à des périodes différentes de sa vie. Pilier, joli mot pour celui qui fut le président du club de Rugby de Brive, qu'il a emmené vers la victoire en coupe d'Europe en 1996.

• Et enfin, acheté hier, dehors il fait beau hélas. Pas fini, car commencé... à 23h30, et ce n'est qu'à une heure du mat que j'ai dû lâcher prise. Là aussi c'est du beau Sébastien, dans un dialogue à la Don Camillo, sauf que son Dieu à lui n'est pas celui de Fernandel : c'est sa maman.

J'ai emmené mon épouse le voir en 2010 à Lons le Saunier, elle qui encore deux ans avant était une anti-Sébastien primaire !

Certes, je ne suis pas d'accord avec lui sur tout.

Sur sa façon de vivre dans ses jeunes années. Bringueur et trousseur de jupons.
Sur ses convictions politiques. Il a toujours été Chiraquien, y compris dans la période "carnassier" du second Grand Jacques (jusqu'à 2002 en gros).
Sur Internet, dont il partage le très négatif point de vue que Nathalie, qui n'y ira jamais en dehors du travail. Pour Sébastien, certains commentaires de blogs sont dignes de ce qui se passait pendant la France occupée...
Il n'a rien écrit sur Sheila pourtant lol !

Sinon, que de points communs !

• Le prénom, d'abord.

• Celui, commun, des femmes de notre vie (bon, les statistiques jouent pour nous, ce sont largement les plus nombreuses en France).

• Il adorait San-Antonio. Comme moi entre 1966 et 1985. Je les ai tous lus, pour la moitié relus, et pour une bonne partie presque appris par coeur.

• On partage les mêmes opinions sur les injustices et aussi ... Sarkozy. Sa chanson "ah si tu pouvais fermer un peu ta gueule" résume toute la chose.

Et surtout, surtout, nous avons la même vision du Destin. Que rien, absolument rien, n'arrive par "hasard". Que la vie est jonchée de ces "synchronicités" qui permettent de faire au mieux si on sait les repérer et les comprendre.

Bref, Patrick Sébastien fait partie de mes idoles, même si je sais que cet aveu va me priver de quelques-uns de mes lecteurs. Auxquels je n'en voudrais pas, j'ai arrêté moi-même de lire sur FB une jeune ex-bloggueuse de Psycho avec qui pourtant j'avais eu de beaux échanges, quand j'ai su qu'elle était fan du président sortant...

Voilà, vous en faites ce que vous en voulez, j'espère qu'il n'y aura pas cette fois une secte d'adorateurs de Sébastien qui viendront me dire que tel bouquin est paru en 2006 et pas en 2007 ou l'inverse, ou autres billevesées du même tonneau.
A présent je me méfie !

Je vous embrasse.

03/02/2012

SNCF et Handicap : la divine surprise

Ce matin, en me levant, je pensais à ma note d'hier, que je jugeais un peu sévère, écrite sous le coup d'une certaine colère. Et bien qu'elle ait été lue par déjà 9 personnes, je pensais l'effacer.

Mais, alors que mon épouse revenait d'une séance chez l'orthophoniste, je l'ai vue arriver comme une furie dans ma cave. Déjà, ça commençait fort :
"alors, on se dépêche de changer de page en m'entendant arriver ?" alors que j'étais tranquillement en train de regarder un site météo.

Elle était arrivée en trombe parce que.... j'aurais baissé le thermostat du chauffage ! 100 fois que je lui explique que le thermostat en question, une fois qu'il est préréglé (je l'ai fait devant elle voici deux mois) on ne doit plus y toucher, c'est lui qui "gère" le chauffage en fonction de la température intérieure et extérieure. Ca se présente comme ça :
DSCN7796.JPG

Hé oui, c'est bien la température qu'il faisait tout à l'heure à 12h52... Depuis on a perdu 3 degrés.

Enfin passons, je ne suis pas là pour parler météo.

Donc le truc se gère tout seul, et il ne faut surtout pas y toucher car le réglage initial serait à refaire. Et ce n'est pas de la tarte !

Bref, du coup j'ai laissé ma note en place, car elle est finalement justifiée. Même si je sais que c'est sa maladie qui provoque son caractère de chien.
Je me souviens quand, gamin, ma mère me flanquait une correction, elle me disait "tu sais, ce n'est pas toi que je tape, c'est le diable qui est en toi".

Bon, j'en vois qui commencent à regarder alternativement mon texte et le titre de la note. Que viennent faire la SNCF et le handicap dans ces histoires de ménage ?

Tout simplement, je parlais hier d'un couple d'amis devant lequel (se forçant ou pas ?) mon épouse s'était montrée sous son meilleur jour.
Or la femme de ce couple est handicapée. Elle a énormément de mal à marcher. Son mari n'était pas chaud pour faire le parcours Quimper-Pontarlier, avec le changement à Paris. Je lui ai alors parlé du service "handicapés" de la SNCF.
Je savais, l'ayant lu dans La Vie du rail, que ce service était de pointe. Sans cela bien sûr je ne lui aurais pas proposé.

Je pense avoir écrit ici pas mal de notes où je critique la SNCF pour ne pas la féliciter quand elle le mérite.

Car sur ce coup, ils ont été nickel.

Un fauteuil roulant l'attendait à la gare de Quimper, elle a pu gagner son wagon sans problème.
Idem à Montparnasse, où les agents l'ont amenée jusqu'au bus.
Re-idem à la gare de Lyon, où elle a pu parcourir les 500 m entre le hall de la gare et le TGV.

Mon ami le savait, un mail de la SNCF lui ayant précisé tout cela.

Restait l'arrivée à Pontarlier. Là, le mail ne précisait rien. Mais j'avais prévu mon coup, envisageant de passer sur les voies, sur les passages réservés aux agents SNCF, le passage souterrain étant inenvisageable. En plus à 21h10 je savais qu'aucun train ne passerait.

J'allai quand même demander la permission à un agent SNCF, lui précisant que j'attendais une personne handicapée.
"Mme Kermel ? Nous l'attendons, avec un fauteuil, c'est prévu il n'y a pas de souci..."

Là j'en restai sur le cul.

Et effectivement, à l'arrivée du train, qui était à l'heure (enfin, 4 mn de retard, par rapport à la moyenne de 45 mn de l'an passé, c'est pour moi à l'heure) l'agent SNCF était là avec son fauteuil. Comme dirait Michel Sardou.
J'efface, c'est de trop mauvais goût !

Pour le retour, ça a été la même chose.

Alors, pour une fois, je ne peux dire qu'une chose, sur le côté "Handicap", la SNCF assure. Chapeau bas Messieurs-Dames.

Je vous embrasse.

16:19 Publié dans beaux moments, Merci | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : sncf, handicap

02/12/2011

Vol magique

Image (12).jpg

Je pars
Le vol de nuit s'en va...

Nous étions arrivés très tôt et de ce fait j'avais pu avoir un hublot, ne donnant pas sur les ailes.
J'avais choisi le côté droit pour avoir la vue vers le sud, si jamais le ciel était clair.

Il le sera, tout au long du parcours.

19h40 (heure française), décollage. Le spectacle du Pont Vasco de Gama où passe l'auroroute est déjà magique. Même si je n'ai pas choisi le bon côté pour voir Lisbonne.

J'ai tout sur moi : ma montre qui me donne à la fois l'heure et l'altitude et qui en plus fait boussole !
Plus ma carte Michelin Europe et un rapporteur ! Oui, je sais je suis maniaque en avion !

Pendant la première heure, on sent que la péninsule Ibérique est quasi-désertique. J'arrive quand même à un moment donné à distinguer Madrid, l'altitude de 12.000 m permettant de voir jusqu'à 400 km !!
Depuis le départ ma boussole indique le cap 060 degrés soit est-nord-est. Je n'ai qu'à tracer un trait sur ma carte pour voir par où on va passer.  Mais Bâle étant quand même plus au Nord, je sais qu'à un certain moment il faudra "tourner à gauche".


• 20h40, repère 1 sur la carte. Après avoir survolé des contrées avec de temps en temps des lumignons éparpillés, des lumières de plus en plus nombreuses apparaissent. J'ai d'abord du mal à distinguer, mais d'après mon trait, ce ne peut être que Lourdes que nous survolons.

Puis, progressivement, je vois de plus en plus de villes. Des petites, des moyennes, jusqu'à l'horizon. Mais rien de très important.

• 20h50. Le choc. Nous passons au-dessus de Toulouse. Repère 2 sur la carte. Magnifique, Toulouse vu à 12.000 mètres ! On distingue nettement la courbe de la Garonne et le Périphérique...

Quelques minutes après, c'est Albi, on suit toujours la fameuse ligne. Et au-delà d'Albi, je vois d'autres villes : Castres, Carcassonne, Narbonne, Béziers !!!

Un peu après, c'est Millau, à la forme si caractéristique. Et au-delà, je vois distinctement les villes du littoral, de Perpignan à Montpellier.

Bing !
Il nous reste quand même plus de 500 km à faire, mais le cadran de mon altimètre m'annonce que la descente est déjà entamée. Elle sera d'à peu près de 150 mètres/minute, régulière...

• 21h05, autre choc. Repère 3.
Je l'avais prévu sur ma carte, c'est bien Mende que je vois en-dessous de moi. Dieu que ça s'est agrandi.... Je distingue le rond des boulevards de ceinture et la route vers la "banlieue" nord-ouest, toujours très éclairée.
Et au-delà, des villes "fétiches", comme Alès et Nîmes.  Avec toujours en toile de fond cette ceinture lumineuse du littoral... Comme le faisait remarquer Carla, le Golfe du Lion se distingue assez bien, de Toulon, très loin, à Perpignan en passant par Marseille (énorme) et Montpellier.

Mais ce qui me surprend, c'est toujours cette direction est-nord-est.... On fonce droit vers le Mont-Blanc, bien plus au sud que Bâle (même si on le voit des alentours de cette ville - cf ma note "photos").

C'est à présent la Vallée du Rhône que nous apercevons. Les villes s'enchaînent, petites et grandes : la plus proche est Valence, mais on distingue Montélimar, Orange, Avignon.... J'ai bien pris des photos mais elles ne donnent rien, hélas...  On survole Valence à 21h20, à 9.000 m d'altitude.

• 21h30, amorce de virage vers la gauche (repère 4)
J'ai juste le temps de voir Grenoble en forme de triangle. Rien derrière, les villes sont à présent nichées dans des fonds de vallée.

Chambéry est survolée quelques minutes plus tard, à une altitude de 6.500 m. On distingue à ce niveau de vol beaucoup plus de choses, notamment les places.

Puis c'est Annecy, chose confirmée par le co-pilote. Au loin de moins en moins de lumières, les Alpes cachent tout.

• 21h45, nous survolons Genève (repère 5) à 4500 m d'altitude. Le littoral du Léman est très visible. Mais rien d'autre au-delà, car déjà, nous arrivons au-dessous des sommets des Grandes Alpes Valaisannes et Bernoises.

• Quelques minutes plus tard, c'est Pontarlier !!! (Repère 6) La forme de la ville (une sorte de fourche) est très facile à reconnaître, surtout 2000 m au-dessus ! Il faudra que je sorte, les lundis, mercredis et vendredis vers 21h50 pour essayer d'entendre un avion....

• Toujours plus bas, et sur les coups de 22h, c'est l'immense agglomération de Belfort-Montbéliard (repère 7) survolée à environ 1000 mètres.  On a l'impression de faire du rase-mottes !

• Puis c'est Mulhouse (repère 8) d'où j'arrive à lire les enseignes des hypermarchés !!

On descend encore, les voitures deviennent très visibles, les gens aussi. Y ayant travaillé en 2007, je sais que l'on va passer au-dessus de la voie ferrée avant d'amorcer l'entrée de piste.

22h10, on est posés, à l'heure.

Bravo, Easy Jet !

Et surtout Merci...

Je vous embrasse.

27/09/2011

Mon voyage en Bretagne : 3) la divine surprise

Et nous voilà prêts, vers 16h, à partir le mardi pour Lorient.

Lorient.
C'est un peu mon port d'attache.
Cette ville et moi avons grandi ensemble, nous avons le même âge, à peu de choses près.

Ainsi, Lorient et moi avions une petite dizaine d'années quand nous nous sommes rencontrés, en 1962.
Contraste saisissant, pour moi, le petit parigot-tête de veau, habitué aux immeubles austères et crades (et oui, en 1962 Paris était noir, noir de suie !) entre les maisons et immeubles tout blancs, flambant neufs d'un côté de l'artère principale, et les baraques en bois de l'autre côté...

Et au bout, tout au bout, l'océan. Que je voyais pour la première fois...

Mais c'est pendant notre adolescence que nous nous sommes le plus fréquentés.
1963, 64, 65, 66, 67 (deux fois !) 68, 69 (trois fois !) 70 (trois fois aussi) , 71 (idem) 72 (quatre fois !).

Nous avions nos Noëls enchantés, c'était un rêve pour moi de me balader au milieu de ses rues toutes illuminées. Ca aussi je ne connaissais pas. Ne manquait que la neige...
Je me souviens de quinzaines commerciales extraordinaires, à faire pâlir la Rue de Buci parisienne où je (sur)vivais.

C'est vers cette ville aussi que je me suis réfugié un week-end de janvier 73, alors que je faisais mon service militaire, lors d'une permission non prévue. Lorient, bien qu'elle en ait beaucoup vécu, n'aime pas trop les militaires. Comme moi. Elle en garde un mauvais souvenir, un truc d'avant-naissance.
Et du coup, elle m'avait comprise, et avait fait donner son magnifique ciel bleu d'hiver exprès pour ma venue.

Mais Lorient c'est donc d'abord mes Noëls magiques (http://cicatrice.hautetfort.com/archive/2010/08/24/mes-no... ), qui n'auraient pas été si magiques sans la présence de celui que j'appelle depuis le tout début mon "frère-cousin" Jean-Yves.

Dans mon autre blog (qui va fermer, chose que j'avais pressenti depuis déjà 3 ans) Je parlais presque autant de lui que d'elle dans mes notes.

Presque frère, plus qu'ami, en tout cas cousins - donc du même sang - , comment définir le lien qui nous lie lui et moi ?
Et cela, avec quelques interruptions dues à nos "nanas" respectives, depuis près de 50 ans.

6206a.jpgPremière photo de nous ensemble, prise en juin 1962, au zoo de Vincennes.

D'entrée, nous avions "flashé" l'un sur l'autre, lorsque je le vis pour la (vraie) première fois. J'étais le grand frère qui lui avait toujours manqué, il était le frère que j'espérais encore.

C'est avec lui que j'ai appris à faire de la bicyclette.
C'est à lui que j'ai confié mes premières amours (et aussi mes dernières).

J'oserai dire qu'à 554 km de distance, nous avons grandi ensemble.

Lui aussi me confiera ses tourments de coeur, et ses tourments "tout court" d'ailleurs.

Ados complexés, nous nous rassurions l'un l'autre. L'absence criante de nanas dans notre univers sentimental nous laissaient penser que nous étions à la fois repoussants et c...s
En fait nous étions simplement romantiques, ce qui dans ces années-là constituait un véritable handicap.

Egalement, ce que l'un avait fait, l'autre se devait de le faire !

Les vendanges par exemple, je lui en avais tant parlé que lui aussi tentera l'expérience, 4 ans plus tard - mais au même âge - chez le même viticulteur !
En revanche le virus du "deux roues", c'est lui qui me l'avait inoculé...

Depuis les années 80, il insistait de toutes ses forces pour que j'achète un ordinateur. A l'époque, jeune père de famille, je pensais qu'il y avait d'autres priorités.
Puis il y a eu le net, qu'il m'a fait découvrir dès 1995. Il me montrait des photos de gens, des internautes du bout du monde avec qui il correspondait régulièrement, chez qui, même, il passait ses vacances ! Moi, je ne le croyais pas... J'imaginais cela impossible.
A cette époque, j'avais les moyens de me payer un PC, mais à cause d'un sinistre personnage dont je parle aussi pas mal au fil de ces colonnes, le mot "ordinateur" me faisait monter la tension...

C'est dire qu'il jubilait quand de temps en temps je l'avais sur aime-est-ce haine, et qu'on discutait lui et moi des derniers logiciels arrivés sur le marché...
Car il est parti.
Loin.
Beaucoup plus loin que le TGV puisse aller. Même le Transsibérien. 17 heures d'avion pour arriver chez lui, à Tahiti où un beau jour de 1998 il a posés ses valises là-bas.
Alors que je venais d'arriver en Bretagne....
Et quand j'en partirai, c'est Nathalie qui y arrivera !

Bref, si les années 60 nous ont vu beaucoup ensemble (j'ai compté, mis bout à bout, plus de 8 mois ), ce ne fut pas le cas pour les "seventies" où nos femmes respectives étaient d'accord sur un point : sous séparer le plus possible.
La décennie 80 vit nos existences très agitées, surtout la mienne, et c'est au tout début de ces années-là que nous nous sommes le plus apportés.
Puis, une nouvelle fois, nos nanas - qui n'étaient plus les mêmes - ne supportèrent pas cette presque "rivalité", et il y eut beaucoup de creux à partir de 1983.

Puis ce fut ma dépression, en 1994. Il n'hésita pas - début 95 - à me proposer de venir passer dix jours chez lui pour me remonter le moral, pour me changer les idées. Il savait que j'étais persécuté par mon chef, il savait aussi que j'étais très mal de devoir malgré moi mener ce que dans les magazines on appelle une double vie.

Quand ma chérie a cédé sous le poids du harcèlement, en mars 97, demandant alors une mutation, j'ai mis Vannes sur la liste, me disant que si c'était là que j'atterrissais - en fait je pensais aller à Lons le Saunier - , le fait de savoir mon presque-frère à 3/4 d'heure de route pourrait en partie compenser le manque d'elle, manque que je pensais (naïvement)  temporaire.

Je me demande toujours comment j'ai fait pour passer ces douze mois horribles (octobre 97/ septembre 98) où se sont succédés : l'abandon de la femme de ma vie, la mort de ma maman, la reprise du harcèlement par les nouveaux collègues, et le départ de Jean-Yves...
Ce qui ne vous tue pas vous rend plus fort. Là je me suis tué (en 2003) et je me sens plus fort.

J'ai cessé les tchats, lui étant passé sur Skype, que mes différents antivirus successifs trouvaient dangereux.

Bref, pour moi, pas de doute, Lorient c'est Jean-Yves, et Jean-Yves c'est sa maman (81 ans) sa maison, que j'ai vu toute neuve en 1974.
Quand je sonne à la porte, comme je l'ai fait un très grand nombre de fois depuis 1998, je m'attends toujours à voir son visage apparaître....
Mais ce n'est (si j'ose dire) que sa mère, que j'adore. Je profite d'elle au maximum, sachant à quel âge est morte ma maman, et que j'aimerais bien faire taire les statistiques !

Chez elle, je me ressource. Voici un mois j'ai été dans mon ex-quartier de Paris et j'en suis parti en courant tant ça avait changé. Là-bas, en revanche, tout est resté pareil depuis 1974, mis à part certains éléments inévitables d'électro-ménager.
Et le vide qui s'est peu à peu installé aussi. En 1974 c'était la ruche, à présent, je penserais presque à la chanson de Bénabar quatre murs et puis un toit. Et je redoute le jour où se pointera ce maudit agent immobilier...

Mais je digresse.

Il est 17h13 quand je sonne.
Et que je vois Jean-Yves ouvrir la porte....

Il est revenu. Avec son épouse et leur plus jeune fille. Ils ont abandonné Tahiti et rejoint la Terre qui est la leur.

Que dire ? Que nous n'avons pas changé. Que nous discutons toujours aussi ardemment. Qu'il est toujours aussi généreux pour les autres en refusant catégoriquement de penser gauche et droite.

Pour lui, je le sais, c'est un échec. Pour moi, je pense plutôt à une victoire de sa part, d'avoir osé "rentrer la queue basse" face à 3 frères et soeurs qui ont plus ou moins réussi.

Voici quelques mois, je me disais que la Bretagne m'avait pris les deux femmes de ma vie.

Lundi elle m'a rendu un ami de 46 ans.

Mardi un presque frère de 49.

Je sens que je vais faire tourner la carte senior....

 

Je vous embrasse.

02/09/2011

Mon épouse décidée à aller voir un psy !

C'est en revenant de chez son orthophoniste, voici quelques minutes, qu'elle me demande de prendre un rendez-vous chez un psy !

J'ai manqué dire une connerie, du genre "c'est pas trop tôt", ou " tu t'es enfin décidée", mais non, je lui ai dit d'un air complètement détaché "je te cherche ça sur les pages jaunes"...

Tous les médecins ou assimilés qui la voient disent la même chose : "il faut vous calmer Mme Cicatrice !

Que ce soit le généraliste, la neurologue vue hier, ou l'orthophoniste vue ce matin, tous disent pareil.

J'avais envisagé d'envoyer une lettre à ladite orthophoniste pour lui expliquer que mon épouse, avec son agressivité doublée d'une semi-dépression, se mettait en danger tous les jours, et que par conséquent lui conseiller un psy était souhaitable.

J'avais même l'intention de le faire cet après-midi !

Mais la praticienne, qui revenait de vacances, et qui avait "perdu l'habitude" de la façon dont mon épouse s'exprimait avec les gens s'est donc elle-même rendue compte qu'il fallait faire quelque chose.

Peut-être le bout du tunnel en vue ?

Sinon, côté blog, la "folie" s'est tassée, avec 268 notes lues hier.  C'est justement la note d'hier "mon blog: un mois d'août fou" qui est en tête, avec 12 visites. Suit en 2ème position celle d'avant-hier "les ordinateurs de Hautetfort sont en panne" avec 11 visites. La troisième place (!!) pour "vers les étoiles 8" qui a été lue 7 fois - la progression continue -, 4ème place pour Jean-François Michael avec 5 lectures, 5ème place ex-aequo avec 4 lectures pour "la crise de démence de mon épouse" (on y revient) et "mais quel âge ont nos chanteurs" qui tombe de son piédestal.

7ème place ex-aequo pour Mike Brant , l'arnaque photovoltaïque d'Eurofrance Solaire, la belote Facebook, Mireille Mathieu, "Universités salauds de pauvres" avec 3 lectures pour chacune.

14ème place avec 2 lectures pour "i love your attitude", "ma soupape", "arnaque mutuelle swisslife", les chanteur Michel Laurent (!) et Herbert Léonard, une note technique "précision pour mes commentateurs", "DSK enfin".

Puis une seule lecture pour 193 autres notes.

Je vous embrasse.

04/08/2011

Dole II

Je me répète, merci à mes commentateurs. Surtout ceux (enfin "celle") qui sont revenu(s) à cette occasion.

Je pensais avoir trouvé la bonne combinaison, à savoir le TER Valdahon (18km de chez moi) - Besançon, puis le TER Besançon-Dole. L'avantage, c'était le départ à 13h23, donc une possibilité d'éviter le sandwich.

Mais, horreur ! J'avais oublié ce qu'était un "Car SNCF".
Car la ligne, connue sous le nom des "horlogers", qui relie Besançon à La Chaux de Fonds (clin d'oeil à Mélissa si elle me lit encore) par Morteau, hypertouristique car hyper-jolie, est en travaux !!! C'est certain, d'après nos crânes d'oeuf de la SNCF, l'hiver tombe juste le 1er septembre dans nos contrées. Le 15, il y a d'ailleurs souvent 50cm de neige...

Quels c..... !

Comme s'ils ne pouvaient pas la "remettre en état" en septembre et octobre, mois encore très doux ici !!

Bref, comme pour le car que je prenais pour rentrer de Lons, le principe du car TER est le suivant :

Bourrer comme un fou entre les villages (je voyais souvent l'aiguille dépasser le 100), puis entrer dans le village, se le taper intégralement dans les deux sens pendant au moins 4 bornes pour desservir la gare SNCF, toujours implantée à dache !

Comme j'ai dit ce midi à un des chauffeurs (un "boeuf!") pourquoi, dans ces temps de cars de substitution, ne pas mettre un panonceau à la gare (à 95% désaffectée) stipulant que l'arrêt de ces cars se ferait au centre du village ? Pas mal de distance économisée à l'usager, pas mal de temps aussi...
Mais le "boeuf" de ce midi m'a répondu en touchant sa casquette - ça les empêche de réfléchir -  "on dessert toutes les gares SNCF. c'est comme ça ! Z'avez qu'à prendre votre bagnole".

Bref, après une heure passée dans ce car (la distance est de 32km) ma religion était faite : plus jamais ça !

Bon, je vous passe tous les détails du voyage, pour arriver au vif du sujet : mon épouse.

Quand je suis arrivé auprès d'elle, il n'y avait pratiquement plus de tuyaux, mais elle dormait encore.
Je lui ai alors pris la main, et là elle a entr'ouvert un oeil. Puis sa main droite a essayé de bouger, puis elle est retombée dans le sommeil.

Le principal est qu'elle se soit réveillée de cette anesthésie générale de forte puissance, administrée par deux petites nanas du SAMU qui ont "appliqué les consignes".

Il fut un temps, une crise d'épilepsie, c'était une nuit à l'hôpital (et encore, en 88 on a réussi à l'éviter) et basta. Là, c'est 2 jours aux urgences, 4 en réanimation, 3 en neurologie et encore quelques-uns en médecine. La bonne nouvelle c'est qu'elle va se rapprocher. Dès après-demain au plus tard elle sera admise à Besançon, et dès lundi ou mardi ce sera Pontarlier. J'ai espoir de la revoir ici dans 8 jours...

Bref, entre les" bouchers" de Paris (Cochin) qui l'avaient shootée à mort puis l'avaient laissée dans le couloir et dans la nature 36 h après, là c'est l'inverse.

Enfin bon, disons que ça va mieux qu'hier, on est sur la bonne pente.

J'aurai la charité d'éviter de parler des bus urbains de Dole, ce n'est pas le moment pour le faire. Mais j'y viendrai un jour...

Je vous embrasse en attendant.

21:27 Publié dans Merci, moi | Lien permanent | Commentaires (5)