27/01/2024
mes années-radio : chapitre 7 - la gloire de ma mère
En relisant mes "mémoires" écrits 21 ans après et 21 ans avant aujourd'hui je m'aperçois que j'ai sauté des étapes.
D'abord les lentilles. Je vois mieux, certes, mais tous les matins c’est la croix et la bannière pour les mettre. Mais c’est vrai qu’une fois mises je ne suis plus le même homme. Je me sens encore plus sûr de moi.
Toutes les semaines je vais me faire désensibiliser (allergie) chez une infirmière. Je profite d’être à Gap pour ça, celle d’Embrun étant « surbookée ». Celle de Gap, n’ayant elle pas trop de clients me prend quand je viens. Et ça ne loupe pas, un jour je m’aperçois que le poste est sur Radio 5. Moi, ingénu:
- Vous écoutez Radio 5 vous aussi ?
- Oui, c’est varié au moins Et il n’y pas de pub...
- Toutes les émissions ?
- Non, pas celles des jeunes, je n’y comprends rien à leur Funky..
- Et celle d’avant, là, vous l’avez écoutée ?
- Oh, oui, Flashback, elle est extra... Et bien présentée.. »
Je ne lui dirai pas.
Elle ne saura jamais que c’était l’animateur de flashback qu’elle piquait. toutes les semaines !
Grâce à André, disc-jockey de son métier, je vais en boîte gratos. En principe entre deux journées entièrement non travaillées. Ce qui signifie que je dors de moins en moins, et que je commence à mettre ma santé en danger. Mais qu'importe, je suis heureux et surtout je le réalise.
Mais j'ai vraiment du mal avec mes lentilles. Et, le jour où je dois interviewer le Président du Club Philatélique Gapençais (je suis philatéliste depuis mes 12 ans), je pète les plombs. Et téléphone à mon oculiste pour avoir un rendez-vous urgent. Je tombe sur la secrétaire, qui au début ne veut rien savoir, puis finit par me caser « entre-deux ». L’heure me convient, j’ai le temps d’aller ensuite à la radio.
Je suis donc dans la salle d’attente et quand le toubib me voit , il commence à s’exciter:
- Vous n’avez pas rendez-vous, venez un autre jour...
- Mais si j’ai un rendez-vous !
- Non, vous l’avez (le mot est exactement celui employé) extorqué à ma secrétaire.
- Mais je ne peux pas mettre mes lentilles !
- Vous n’avez qu’à remettre vos lunettes si vous en êtes incapable (sic). Bon, de toutes façons je n’ai pas que ça à faire, j’ai un vrai rendez-vous...
Et il me plante là. Je suis furax. Sur le moment j’envisage même de faire une émission sur les oculistes ! Je monte au studio et attend mon philatéliste. Ma colère a du mal à se dissiper, Cathy me comprend mais a peur que mon émission en soit perturbée. Car elle, n’y connaît rien aux timbres, tout repose sur moi. Pour une fois ! Mais les timbres c’est mon rayon.
Sonnette. Cathy va ouvrir. « Entrez, on vous attend.... »
Et là, devant mes yeux (sans lentilles) incrédules, je vois... mon oculiste !
j’ai hésité avant de raconter cette anecdote. Pourtant je jure que les personnes que j’ai de plus chères au monde que c’est la stricte vérité. L’oculiste était aussi le président des philatélistes Gapençais ! Qui venait de jeter un client, lequel était celui celui qui devait l’interviewer. Le fameux « rendez-vous... »
A ma très grande surprise, c’est lui qui s’aplatit comme une crêpe ! « Excusez-moi pour tout à l’heure mais je me suis emporté..... Bien entendu vous pouvez venir quand vous voulez.... »
Et la phrase qui tue, à laquelle j’aurai un mal fou à m’habituer (et encore plus à me déshabituer ! :
« Si j’avais su que c’était vous ! »
L’émission sera excellente. Très professionnelle. Je le fais parce qu’on est deux dans la barque, Cathy et moi. J’aurais été seul dans l’histoire, ça ne se serait peut-être pas passé comme ça. Il est épaté de constater mes connaissances en la matière et on se quitte cordialement, mais moi j’attendrai une bonne dizaine de jours avant d’aller le voir, puis de changer d'ophtalmo.
Le mercredi j'ai pris l’habitude de co-animer l’émission du (très) jeune Jean-Marc, et lui co-anime mon Flash-back. Un seul titre pour les deux émissions, Jeunes sur Mégahertz. Ce duo complice que lui et moi formons est extra. A l’écoute ça ressort vraiment bien. Pourtant nos deux émissions sont très différentes, lui fait une sorte de coupe des bahuts Gapençais en faisant appeler des lycéens et en les faisant venir au studio. Et bien sûr souvent il demande l’avis du papy de presque 32 ans sur pas mal de sujets. Car les reprises sont légion, et les petits jeunes l’ignorent souvent ! Puis, à 15h30, on inverse, c’est moi qui me mets à la technique et je passe mes vieux trucs. Là c’est lui qui commente. Pour finir là-dessus, Jean-Marc a une expression terrible quand il prend les gens au téléphone et les fais passer à l’antenne : « Bonjour, à qui ai-je l’honneur, homme, femme, animal ? »
En décembre toujours, Muzol m’autorise une émission de dédicaces le dimanche soir, après les sports. En live !! C’est à dire que les auditeurs appellent et sont servis instantanément. Du vrai jonglage pour moi, mais un exercice efficace. Au départ je vais pas mal me planter mais après ça baignera dans l’huile.
Principe : Je reçois l’appel au début du disque, l’auditeur (le plus souvent l’auditrice) me demande un titre, moi qui connais toute la discothèque de la radio sais s’il est disponible ou pas, s’il l’est je fouille à toute vitesse et cale le disque. (s’il ne l’est pas je propose - vite - une autre chanson de l’interprète demandé) Puis je prends l’auditeur au vol et le fais parler. Quand les chansons sont longues, c’est bon, j’ai le temps. Sinon, c’est la galère. Ma bête noire, c’est Don’t go de Yazoo. 2 minutes 54 seulement !!! Très vite le "standard" sera saturé.
Mes parents, bien entendu ne me croient pas quand au téléphone j’évoque ce que je vis. Pour eux, j’en rajoute, c’est évident... Mais à leur place, qu’aurais-je pensé ?
Justement ils doivent passer Noel avec moi. Je vais donc au Vigan les chercher. Départ 17h après l'émission, étape prévue à Bollène.
J’en profite pour brancher mon autoradio afin de voir jusqu’où peut porter l’émetteur. Bien entendu dès la sortie de Gap je fonce comme un malade, à plus de 120 sur la nationale large et droite. Mais la nuit finit par me rattraper juste après Veynes, alors que je vais entamer les 64 km de « montagne ». En même temps que le jour, ma radio disparaît aussi. De ce côté-là elle ne porte finalement pas loin. Muzol me l’avait dit, ils l’ont orientée de façons à arroser le plus possible le sud du département. Et de fait Radio 5 deviendra rapidement la première radio de....Sisteron !
Curieusement ces 64 bornes tant redoutées dans la montagne se passent bien. Mes phares à iode sont pour quelque chose. Je ne croise pratiquement personne, et comme avec mes lentilles ça va nettement mieux, j’arrive à Nyons bien plus tôt que prévu. Là je suis déjà dans le midi.
Le Vigan. Je suis content de voir mes parents, eux aussi ça faisait quand même un bail ! Je leur explique aussi, mais comme au téléphone ils paraissent très sceptiques. Départ le lendemain matin sur les coups de 10h. Il faut que je sois à Gap impérativement à 18h, et par conséquent ne pas traîner en route. Ce que je fais, et qui affole mes parents. Le Vigan - Alès en 50 minutes, ils n’avaient jamais encore vu ça de ma part. C’est que mine de rien des kilomètres j’en fais pas mal à présent. Si on compte 120 km par jour, depuis septembre que je suis là-bas régulièrement, le calcul est vite fait : 60..000 par an !
La faim nous gagne et on cherche un resto dans Nyons. Mais aucun ne convient vraiment à mon père (qui paye !) alors on continue. Pas longtemps, car 10 bornes après on trouve enfin la perle rare : L’Auberge de l’Aygues. Chicos, chéros, mais extra !
On touche Gap à 17h et quelque, et après une petite balade en ville où j’évite les coins où je suis connu, je leur donne rendez-vous pour 19h30, après mes émissions de radio. Ils vont donc visiter, je revois encore mon père avec sa toque Soviétique ! Rendez-vous à la gare. Je fais mes émissions, puis descends récupérer mes « darons ». Finalement on mange à Gap, ma mère tient à remanger dans le resto qui a vu notre premier repas haut-alpin, il y deux ans. Pendant le repas, je continue à parler de la radio. Ma mère « laisse dire »...
Puis quand même, au grand dam de mon père, dès que la serveuse arrive, elle lui saute dessus et lui demande « Mademoiselle, vous avez déjà vu le Patrick qui fait de la radio ? »
Je la boufferais ! Mon père est vert de honte.
« Non... »
Sourire de ma maman. Mais pas pour longtemps.
« Non, mais bien sûr je l’écoute, comme tout le monde à Gap. Pourquoi, vous le connaissez ? »
Ma mère change de figure. Elle rayonne.
« Oui, c’est mon fils, là.... »
Je pourrais me transformer en souris que je le ferais ! Ca me rappelle Le coup de Sirocco, film de 78 où Hanin faisait la réclame de son fils (Bruel) auprès de la jeune vendeuse de disques !
Un peu plus c’est l’émeute dans le resto. Non, j’exagère, mais pas mal de gens viennent me poser des questions, sur la radio, et surtout....sur Cathy ! Ma mère est stupéfaite, mon père aussi.
Je les verrai peu. Au boulot je fais le jour de Noël qui est un samedi et la nuit de dimanche à lundi.
Dès le vendredi ils vont déjà commencer à mesurer l’ampleur du « phénomène »... Dès la sortie de table je file dans ma chambre pour préparer mon émission. Rite obligé, qui peut prendre autant de temps que l’émission elle-même . Là une bonne heure. (15 ans plus tard, dans mes derniers moments radiophoniques et dans un état pitoyable cet exercice -devenu pour moi une corvée - ne me prendra parfois que 6 ou 7 minutes !) .
Puis départ à 14h45. Je leur demande d’écouter, bien entendu ils ont choisi pas mal de disques. Mon père bien sûr deux de ses trois chansons fétiches Même si tu revenais et les Oiseaux de Thaïlande.
Puis à 18h, Studio 104.
Un des studios 104 qui marquera la radio !
C’est l’interwiew d’un déporté d’Auschwitz. Ce qu’il raconte est si horrible, si émouvant, que d’abord Cathy n‘arrive plus à parler, la gorge nouée. Autour c’est également le silence, un silence mêlé d’une émotion indescriptible. Ce qu’il dit est proprement incroyable. Comment des humains ont -ils pu traiter leurs semblables ainsi ? Sans raison véritable ?
Et ce qui devait arriver arrive, Cathy s’effondre en larmes. Régis me fait signe, il veut je le suppose une « pause musicale ». Je fais signe que non, cet homme a besoin de vider son sac, il ne faut pas l’interrompre. On a la chance de ne pas dépendre de la pub, alors on profite. Muzol a les yeux humides, Régis en mène de moins en moins large. Moi je continue à lui poser des questions. Comme si ça ne me touchait pas.
Fin de l’émission. Générique. Et là, besoin urgent, je me précipite aux WC.
Quand je ressors, au bout de 5 bonnes minutes, j’ai les yeux rouges. Tout le monde a compris. Muzol me prend par l’épaule (première fois que je le vois agir ainsi !) et me dit « Tu as mené cette émission vraiment comme un pro...Je pensais vraiment que tu étais insensible à ce qu’il disait... ». Et moi, la voix plutôt éraillée :
- L’essentiel c’est que les auditeurs ne le pensent pas.... ».
J’ai énormément de mal à regagner mon HLM, vu la présence de mes parents. Le décalage est vraiment de plus en plus énorme ! Je dirais même trop dans ces conditions... La vedette va laisser la place au fiston ! D’autant que ma mère se pose des questions au sujet de ma vie affective. Elle a vu l’épisode Mireille suivi de Michèle et de Jocelyne. Et à présent ?
J'élude, rapidement je passe à autre chose.
Pour le réveillon du 31, Muzol a prévu un truc génial: une émission non-stop à la radio, avec tous les animateurs qui voudront bien y participer. Et cela va se résumer à 3, dont un qui est du style nullos. Je ne me souviens plus de son prénom, pourtant je devrais car il va jouer plus tard un (mauvais) rôle. Le pauvre gars est aussi beau qu’il sait animer une émission.... Tout le monde se moque de lui, mais c’est vrai qu’il a tort à mon sens de persister. C’est un peu comme si je m’engageais dans des tournois de belote !
L’autre en revanche est le play-boy de Radio 5. Michel, le fils de Jacqueline. Qui en plus se débrouille très bien.... Donc on animera l’émission ensemble. Ce qui comble Jacqueline d’aise.
Mais je n’ai pas la même aisance avec Michel , qui est assez froid, qu’avec Jean-Marc ou André. On le voit tout de suite, à l’antenne ça passe mal. On sent que les deux sont des dominateurs, et que chacun veut assurer sa prééminence sur l’autre. Michel qui pour une fois est à une heure de grande écoute (un sondage nous dira qu’ils étaient plus de 3000 à nous écouter, quand même !) et qui n’admet pas, ne comprend pas pourquoi je suis « la vedette » me coupe sans arrêt, surtout quand il est à la technique. De mon côté plus de 700 heures de radio m’ont vite fait réaliser que notre duo passait très mal, et que je n’avais que deux solutions, soit m’écraser, soit l’écraser.
Et alors, je choisis, pour Jacqueline, la première. Puisqu’il veut la vedette, je la lui laisse.
Et de fait je ne vais quasiment plus parler. Lui donner la réplique, oui, le faire-valoir. Et lui va bien sûr en profiter. Seulement.....il se retrouve vite « à sec », n’ayant pas l’habitude des longs directs. Et n’ayant surtout pas grand-chose à dire. Il n’est pas dans son élément, le sport, où là je l’ai dit il excelle. Son émission est je le redis, remarquable.
Pas évident de meubler des heures d’antenne quand en fait on ne sait pas quoi dire.
Et petit à petit je le vois donner des signes de faiblesse. Malgré moi je reprends l’ascendant et peu à peu il finit par disparaître. Moi reprenant les rênes, comme lors d’un dimanche ordinaire.
Je l’ai dit, cependant le show must go on, et à l’antenne on demande aux gens bien sûr de nous appeler et également de venir, de passer au studio. C’est ainsi qu’on va avoir des appels de: l’hôpital, la police, les pompiers, les cheminots, les gardiens de prison, bref tous ceux (tous des fonctionnaires entre parenthèses) qui sont obligés de bosser la nuit. Même des nuits comme celle-là. Comme moi il y pile un an. Du reste j’ai la hantise qu’un collègue d’Embrun appelle ! Des gens vont venir nous apporter à manger. De tout. Des gâteaux bien sûr, mais aussi des fruits, du fromage, de la charcuterie. A boire aussi. A tour de rôle Michel et moi passons derrière la table de mixage pour nous restaurer... Les gens défilent, nombreux. Surtout pour voir « la vedette ». Et à leurs yeux je devine qu’ils avaient pour la plupart manifestement imaginé un autre visage que le mien....
Michel va décrocher juste après minuit, où , faussement complices, on se dira bonne année tous les deux « dans la joie et la bonne humeur ».
Mais quand il prendra son manteau l’oeil qu’il me jettera sera sans équivoque....
N’empêche. Quel chemin parcouru ! Il y a pile 3 ans je considérais ma vie comme finie. Il y a pile un an je passais le réveillon 82 dans la station, personne ne voulant m’inviter, comme un poor lonesome cow-boy. Et là !
Quelle année époustouflante, quand même. Venise, l’Alsace, la radio...
19:21 Publié dans beaux moments, Cica-chansons, Musique | Lien permanent | Commentaires (4)
25/01/2024
Carnet de notes : Noël DESCHAMPS
14.5/20 : BIEN
SLC | |||
1964 | 24 | CA N'EST JAMAIS ASSEZ | 12 |
1964 | 26 | TE VOILA* | 16 |
1965 | 31 | PASSE PASSE TON CHEMIN | 16 |
1965 | nc | JE N'AI A T'OFFRIR QUE MON AMOUR | 14 |
1965 | 30 | JE NE FAIS PAS D'HISTOIRE | 14 |
195 | nc | SOUVIENS-TOI QUE MOI JE T'AIME | 16 |
1965 | 21 | JE L'ATTENDS | 11 |
1965 | 24 | ET TOUT IRA TRES BIEN | 16 |
1965 | 12 | COMME JE SUIS | 16 |
1965 | 27 | NE T'Y RISQUE PAS | 18 |
1966 | 22 | A SIX HEURES C'EST FINI | 12 |
1966 | 11 | ON SE MOQUE DE TOI | 16 |
1966 | nc | AH SI J'AVAIS PENSE | 12 |
1966 | 33 | CA VA BIEN POUR MOI | 12 |
1966 | 15 | JUSTE QUELQUES MOTS | 17 |
1966 | nc | ILS ETAIENT TROIS | 15 |
1967 | nc | BYE BYE MONSIEUR | 18 |
1967 | 32 | LA PETITE FILLE ET LA POUPEE | 17 |
1967 | 28 | J'APPRENDRAI | 15 |
1967 | nc | TOUTES LES FILLES ME COURENT APRES | 9 |
1967 | nc | QU'EST-CE QU'ILS VONT FAIRE ? | 13 |
1968 | nc | C'ETAIT HIER | 13 |
* un accord de la chanson servira de générique à la rubrique SLC "le musée" où l'on passait de "vieilles" chansons... de plus de 6 mois !
Tout comme Ronnie Bird, la carrière de Noël Deschamps sera courte. Tout comme Ronnie Bird, les rapports étaient bizarres avec SLC : Un des artistes les plus passés dans l'émission mais des places médiocres au hit-parade.
En revanche pas comme Ronnie Bird c'est un des rares de l'époque à chanter sous sn vrai nom.
On notera que déjà, voilà 57 ans, se posait le problème des cités (qu'est-ce qu'ils vont
faire ?)
A la semaine prochaine où je noterai... ??
Je vous embrasse.
18:58 Publié dans ceux que j'aime, Cica-chansons, Musique | Lien permanent | Commentaires (18)
22/01/2024
Les 45 tours les plus vendus durant l'été 1976
Sauf sketches.
1/ PORQUE TE VAS (Jeanette)
+ de 1.000.000
2/ DERRIERE L'AMOUR (Johnny Hallyday)
Entre 600 et 700.000
3/ GENTIL DAUPHIN TRISTE (Gérard Lenorman)
Entre 600 et 700.000
4/ JE VAIS T'AIMER (Michel Sardou)
Entre 600 et 700.000
5/ RADIOACTIVITY (Kraftwerk)
Entre 400 et 500.000
6/ ALLEZ LES VERTS (les Supporters)
Entre 400 et 500.000
7/ T'AIMER ENCORE UNE FOIS (Romina Power & Albano)
Entre 400 et 500.000
8/ DON'T GO BREAKING MY HEART (Elton John & Kiki Dee)
Entre 400 et 500.000
9/ LE CONCERTO DE LA MER (Jean-Claude Borelly)
Entre 400 et 500.000
10/ SVALUTATION (Adriano Celentano)
Entre 300 et 400.000, comme :
11/ WHO'S THAT LADY WITH MY MAN ? (Kelly Marie)
12/ PATRICK MON CHERI (Sheila)
13/ IL ETAIT UNE FOIS NOUS DEUX (Joe Dassin)
14/ LA DECISION (Dave)
- entre 250 et 300.000 :
15/ YOU KNOW I LOVE YOU (Shake)
16/ PAPA TANGO CHARLY (Mort Shuman)
17/ FANNY FANNY (Frédéric François)
- entre 200 et 250.000 :
18/ NICE AND SLOW (Jesse Green)
19/ BIDON (Alain Souchon)
20/ L'AMOUR C'EST COMME LES BATEAUX (Sylvie Vartan)
bonus :
21/ LA SOLITUDE C'EST APRES/CETTE ANNEE-LA (et oui ! cette chanson culte, face B d'un top 10 était passée inaperçue à sa sortie) 22/ BESAME MUCHO 23/ LA BEBETE 24/ MA MELODIE D'AMOUR 25/ SANDOKAN 26/ JE NE VEUX QUE TOI 27/ PAS DE BOOGIE WOOGIE 28/ KISS AND SAY GOODBYE 29/ RIGHT BACK WHERE WE STARTED FROM
30/ MY SWEET ROSALIE.
Pour cette année où le disco prend de plus en plus d'importance en France (après Sheila en 75 c'est au tour de Dalida et -timidement- Cloclo), les valeurs sûres chez nous sont encore Gérard Lenorman, Michel Sardou, Sylvie et son encore mari Johnny, Enrico Macias, Ringo, Sacha Distel, Joe Dassin, Michel Fugain, Dave, et dans une moindre mesure C. Jérôme et Frédéric François.
Arrivent des petits nouveaux comme Alain Souchon (top 9, pas mal), Catherine Ferry, et les prétendants à la succession de Mike Brant (Yoni, Mathieu Fitzgerald).
Eddy Mitchell et Michèle Torr confirment leur retour.
Se maintiennent non sans mal Mireille Mathieu et Nana Mouskouri.
Ont décroché Nino Ferrer, il était une fois, Serge Lama, Stone & Charden, Christophe, Demis Roussos, entre autres.
HITS FACON SLC :
- français
1/ DERRIERE L AMOUR
2/ GENTIL DAUPHIN TRISTE
3/ JE VAIS T'AIMER
4/ T'AIMER ENCORE UNE FOIS
5/ PATRICK MON CHERI
6/ IL ETAIT UNE FOIS NOUS DEUX
7/ LA DECISION
8/ YOU KNOW I LOVE OU
9/ PAPA TANGO CHARLY
10/ FANNY FANNY
- étrangers
1/ PORQUE TE VAS
2/ RADIO ACTIVITY
3/ DON'T GO BREAKING MY HEART
4/ SVALUTATION
5/ WHO'S THAT LADY WITH MY MAN ?
Je vous embrasse .
18:51 Publié dans Cica-chansons, Musique | Lien permanent | Commentaires (31)
17/01/2024
Carnet de notes : Ronnie BIRD
14.0/20 BIEN
SLC | |||
1964 | nc | ADIEU A UN AMI | 13 |
1964 | 23 | L'AMOUR NOUS REND FOUS | 11 |
1964 | 42 | JE NE MENS PAS | 11 |
1965 | nc | TU PERDS TON TEMPS | 11 |
1965 | 29 | ELLE M'ATTEND | 15 |
1965 | 12 | FAIS ATTENTION | 15 |
1965 | 7 | OU VA-T-ELLE ? | 15 |
1965 | 47 | JE VOUDRAIS DIRE | 14 |
1966 | 25 | CHANTE | 15 |
1966 | 29 | T'EN FAIS PAS POUR RONNIE | 16 |
1966 | nc | CHEESE | 16 |
1966 | 22 | N'ECOUTE PAS TON CŒUR | 18 |
1966 | nc | SEUL DANS LA NUIT | 14 |
1966 | nc | HEY GIRL | 12 |
1966 | nc | CA N'EST PAS VRAI | 14 |
1967 | nc | TU EN DIS TROP | 13 |
1967 | nc | JE SERRE LES POINGS | 16 |
1967 | nc | TU NE SAIS PAS | 12 |
1967 | 34 | LES FILLES EN SUCRE D'ORGE | 13 |
1968 | 28 | LE PIVERT | 15 |
18:16 Publié dans ceux que j'aime, Cica-chansons, Musique | Lien permanent | Commentaires (18)
15/01/2024
Les tubes de l'été 1975 (ventes 45 tours)
Hors sketches
Un 45 tours se vendait à 7 francs (minimum), l'équivalent de 6 euros actuels.
1/ L'ETE INDIEN (Joe Dassin)
800.000
2/ MARYLENE (Martin Circus)
Entre 600 et 700.000
3/ BRASILIA CARNAVAL (Chocolat's)
Entre 500 et 600.000
4/ J'AI ENCORE REVE D'ELLE (Il était une fois)
Entre 500 et 600.000
5/ UN ACCIDENT (Michel Sardou)
Entre 500 et 600.000
6/ WHAT A DIFFERENCE A DAY MAKES (Esther Philips)
Entre 400 et 500.000
7/ I'M NOT IN LOVE (Ten CC)
Entre 400 et 500.000
8/ YOUR HAIR (Saint-Preux)
Entre 400 et 500.000
9/ HEY LOVELY LADY (Johnny Hallyday)
Entre 400 et 500.000
10/ LADY IN BLUE (Joe Dolan)
Entre 300 et 400.000 comme :
11/ LES ACADIENS (Michel Fugain)
12/ I CAN DO IT (Rubettes)
13/ DANSEZ MAINTENANT (Dave)
14/ MAINTENANT QUE TU ES LOIN DE MOI (Frédéric François)
15/ I DO I DO I DO (Abba)
- Entre 250 et 300.000 :
16/ AIMER AVANT DE MOURIR (Sheila)
17/ LE CHANTEUR MALHEUREUX (Claude François)
- Entre 200 et 250.000 :
18/ LOVE WILL KEEP US TOGETHER (Captain & Tennille)
19/ LA DROLE DE FIN (Sylvie Vartan)
20/ ROSSANA (Ringo)
bonus 21/ A I E 22/ IL VOYAGE EN SOLITAIRE 23/ MAL D'AMOUR MAL DE TOI 24/ PAS BESOIN D'EDUCATION SEXUELLE 25/ FEELINGS 26/ NEW-YORK CITY 27/ UN GRAND AMOUR 28/ MA VIE N'APPARTIENT QU'A TOI 29/ OUI JE SUIS FOU D'AMOUR 30/ SO FAR AWAY FROM L.A.
Quelle différence entre ce qui passait en boucle à la radio et les chiffres des ventes ! Si en effet je me souviens bien des numéros 1 à 8, 11 à 13, 16 à 19, 21 à 23, 25, et bien sûr 30, les autres ne m'avaient pas marqué. Et je note l'absence de "rock'n dollars" (William Sheller) qu'on entendait souvent.
Parmi les citées, le rang de certaines m'interpelle : Un accident, aimer avant de mourir, il voyage en solitaire et so far away from LA.
Pour finir, le classement façon SLC :
- chansons françaises :
1/ L'ETE INDIEN
2/ MARYLENE
3/ J'AI ENCORE REVE D'ELLE
4/ UN ACCIDENT
5/ HEY LOVELY LADY
6/ LES ACADIENS
7/ DANSEZ MAINTENANT
8/ MAINTENANT QUE TU ES LOIN DE MOI
9/ AIMER AVANT DE MOURIR
10/ LE CHANTEUR MALHEUREUX
- chansons dites étrangères :
1/ BRASILIA CARNAVAL
2/ WHAT A DIFFERENCE A DAY MAKES
3/ I'N NOT IN LOVE
4/ YOUR HAIR
5/ LADY IN BLUE
Je vous embrasse.
16:59 Publié dans Cica-chansons, Musique | Lien permanent | Commentaires (15)
11/01/2024
Carnet de notes : Pierre GROSCOLAS
14.5/20 : BIEN
TOP | |||
1971 | 7 | FILLE DU VENT | 16 |
1972 | 33 | POUR FAIRE UN ENFANT | 15 |
1972 | 39 | L'AMOUR EST ROI | 15 |
1972 | 32 | JE RETIENDRAI LE TEMPS | 14 |
1973 | 20 | AU-REVOIR | 17 |
1974 | 2 | LADY LAY | 16 |
1974 | nc | UN JOUR COMME LES AUTRES | 13 |
1974 | 17 | VITE VITE ON PART | 15 |
1974 | 10 | ELISE | 13 |
1975 | 23 | MAMALOU | 11 |
1976 | 36 | L'HOMME QUI VOUS PLAIT | 14 |
1977 | 38 | DANS UN MOIS DANS UN AN | 14 |
1979 | 31 | FLYING LOVE | 17 |
1980 | nc | TU NOUS VENDS DU VENT | 15 |
1981 | 43 | ET LES DIEUX | 17 |
1981 | nc | ATTENTION DANGER D'AMOUR | 12 |
1983 | nc | AMOUR AMOUR | 13 |
1988 | nc | DEVINE DEVINE | 14 |
1990 | nc | ECRIS DES MOTS D'AMOUR | 15 |
Un grand bonhomme que Pierre Groscolas, qui arrive second derrière feu mon ami Palaprat. Hélas, en dehors de deux tubes, les directeurs des programmes n'ont pas suivi, et par conséquent les ventes non plus.
Je reste persuadé que "flying love" avait la carrure d'un tube de l'été, au moins autant que "l'été s'ra chaud", chanson de club med plus qu'autre chose.
Je ne vous dis pas à la semaine prochaine, par superstition. J'avais accepté l'idée de tirer ma révérence l'été prochain, mais j'ai bien peur que la cloche sonne bien avant.
Je vous embrasse.
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07/01/2024
Top des ventes 45 tours à l'été 1974
Prix d'un 45 tours à l'époque : 6 euros de janvier 2024.
Sketches non comptés.
1/ SUGAR BABY LOVE (Rubettes)
Entre 700 et 800.000i
2/ NABUCCO (Waldo de los rios)
Entre 700 et 800.000
3/ EL BIMBO (Bimbo Jet)
Entre 600 et 700.000
4/ LE PREMIER PAS (Claude-Michel Schonberg)
Entre 500 et 600.000
5/ C'EST MOI (C. Jérôme)
Entre 500 et 600.000
6/ LE MAL AIME (Claude François)
Entre 400 et 500.000
7/ IL EST DEJA TROP TARD (Frédéric François)
Entre 400 et 500.000
8/ ROCK YOUR BABY (George Mac Crae)
Entre 400 et 500.000
9/ JE VEUX L'EPOUSER POUR UN SOIR (Michel Sardou)
Entre 300 et 400.000
10/ AMERICA (David Essex)
Entre 300 et 400.000
Comme :
11/ TU ES LE SOLEIL (Sheila)
12/ MAINTENANT JE SAIS (Jean Gabin)
- de 250 à 300.000 :
13/ SWEET WAS A ROSE (Velvet Glove)
14/ ADIEU MON BEBE CHANTEUR (Alain Chamfort)
15/ JE T'AIME JE T'AIME JE T'AIME (Johnny Hallyday)
- de 200 à 250.000 :
16/ C'EST COMME CA QUE JE T'AIME (Mike Brant)
17/ LIKE A LOCOMOTION (Left Side)
18/ UNE CHANSON D'ETE (François Valéry)
19/ BYE BYE LEROY BROWN (Sylvie Vartan)
20/ ACCEPTE-MOI (Ringo)
bonus : 21/ CADEAU 22/ C'ETAIT L'ANNEE DERNIERE 23/ OH LES FILLES 24/ HISTOIRE VECUE 25/ ROCK ME BABY 26/ TROP BEAU 27/ LA MACHINE 28/ ANIMA MIA 29/ JE PENSE A TOI 30/ EMMANUELLE.
Contrairement à celui qui suivra (1975) cet été n'est pas un "été à tubes". Et c'est la Bérézina côté français pour les "tubeurs" habituels : Johnny (15), Mike Brant (16), Sylvie (19), Ringo (20), Il était une fois (22), Stone & Charden (27) et Michel Delpech (29) sans parler - encore plus bas - de Joe Dassin, Michel Fugain, Pierre Perret, Mireille Mathieu, Patrick Juvet, Nana Mouskouri, Gérard Lenorman, Gérard Palaprat, Christophe...
Notons la participation exceptionnelle de Jean Gabin (top 7 français) et l'arrivée de petits nouveaux, comme C M Schonberg - qui réalise le SEUL tube de l'été 74, François Valéry (qui 5 ans plus tôt aurait pris comme pseudo Alain Georges), Au bonheur des dames (dont la 23ème place prouve que le matraquage ne paie pas), Yves Jouffroy et un certain Pierre Bachelet.
C. Jérôme confirme, ainsi que Chamfort, les deux François font le job, comme Sardou et Sheila dans une moindre mesure.
Cela donne, façon SLC :
- chansons françaises
1/ LE PREMIER PAS
2/ C'EST MOI
3/ LE MAL AIME
4/ IL EST DEJA TROP TARD
5/ JE VEUX L'EPOUSER POUR UN SOIR
6/ TU ES LE SOLEIL
7/ MAINTENANT JE SAIS
8/ ADIEU MON BEBE CHANTEUR
9/ JE T'AIME JE T'AIME JE T'AIME
10/ C'EST COMME CA QUE JE T'AIME
- chansons étrangères
1/ SUGAR BABY LOVE
2/ NABUCCO
3/ EL BIMBO
4/ ROCK YOUR BABY
5/ AMERICA
A dimanche prochain pour 1975, où il y aura de la bagarre !
18:30 Publié dans Cica-chansons, Musique | Lien permanent | Commentaires (19)
04/01/2024
Carnet de notes : DAVE (rectifié)
13.9 ASSEZ BIEN
1974 | 17 | TROP BEAU | 15 |
1974 | 1 | VANINA | 16 |
1975 | 3 | MON CŒUR EST MALADE | 12 |
1975 | 3 | DANSEZ MAINTENANT | 11 |
1975 | 1 | DU COTE DE CHEZ SWANN | 14 |
1976 | 26 | IL N'Y A PAS DE HONTE A ETRE HEUREUX | 13 |
1976 | 3 | LA DECISION | 17 |
1976 | 7 | HURLEVENT | 16 |
1977 | 16 | HEUREUSEMENT QUE LA MUSIQUE EST LA | 13 |
1977 | 3 | EST-CE PAR HASARD | 11 |
1977 | 14 | RACONTE-MOI DES MENSONGES | 13 |
1978 | 11 | LETTRE A HELENE | 16 |
1978 | 10 | COMMENT NE PAS ETRE AMOUREUX DE VOUS | 13 |
1978 | 11 | POUR QUE TU ME COMPRENNES | 13 |
1979 | 45 | MIEUX T'AIMER | 13 |
1979 | 20 | ALLO ELISA | 13 |
1979 | 26 | C'EST PAS GENTIL | 14 |
1980 | 41 | JURE-MOI | 13 |
1980 | 28 | WEEK-END | 17 |
1981 | 23 | L'ANNEE DE L'AMOUR | 14 |
1982 | 40 | PAR PUDEUR | 13 |
16:10 Publié dans Cica-chansons, Musique | Lien permanent | Commentaires (23)
01/01/2024
Mes années-radio, chapitre 4: le baptême (juin 82)
Je passerais donc très bien à l'antenne. Paraît-il puisque tout le monde me le dit ! Après tout pourquoi pas ? Qu'ai-je à perdre ? Rien, au contraire je m'ennuie comme un rat mort depuis que je suis "célibataire".
Je contacte donc Muzol, qui est content et me dit que la tranche 11/14h est libre. Il ne me prend pas en traître, me dit bien que c’est une tranche « difficile », d’abord vu la durée (3h, et sans pause-déjeuner) et surtout l’audience, qui si elle excellente de 11 à 12, chute vertigineusement ensuite. Ok, ne reste qu’à fixer une date, qui sera le jeudi 24 juin. Jacqueline est contente, moi j’ai la trouille.
24 juin 10h, je pars de chez moi. Déjà j'ai programmé mon magnéto pour 10h30, afin de pouvoir m’écouter quand je reviendrai le soir. Là je jugerai si je suis ridicule ou pas ! S’il y aura une deuxième émission ou pas. Je pars donc avec ma vieille GS, branché bien évidemment sur radio 5, comme tout le temps. Et j’entends bien sûr Cathy et Régis faire leur émission. J’entends les jingles extraits de Saturday Night fever qui sont gravés dans la mémoire des premiers auditeurs de la radio.
Lorsque je franchis le pont de Savines, j’entends Cathy annoncer: « A 11 h, une nouvelle émission sur notre radio, émission pour les nostalgiques et aussi les jeunes, Flash-Back, que vous présentera Patrick, notre nouvel animateur venu d’Embrun ».
Je réalise.. Quand je vois - à présent - des jeunes filles en fleur manquer défaillir dans des émissions où des vedettes préfabriquées, inconnues 1 mois avant, viennent - payées grassement - leur dire coucou, comment puis-je une seconde imaginer entendre sur l’autoradio que dans ¾ d’heure « je » serai à l’antenne ?
Moi !
J’arrive à 10h40 et me gare sur la place, n’importe où tant je suis émotionné. Je me dirige vers la cave où sont les fameux studios et y pénètre. S’y trouve Régis qui donne la réplique à sa nana tout en faisant la technique. Il me donne un bonjour chaleureux, et me dit que dans ¼ d’heure c’est à moi. Je zieute le matos :
- 2 platines disques
- 2 platines cassettes
- 1 magnéto "révox"
- 1 micro "bouyer" animateur
- 5 micros "bouyer" pout la salle
- 1 insert téléphonique
Tout cela régi par une table de mixage 15 entrées ! Rien à voir avec la boum de ma cousine...
Je n’ai pas pu faire un seul essai, je dois partir comme ça, et en direct ! J’ai apporté ma mallette de disques, avec une liste bien établie. Mon premier disque perso à passer sera Slow pour Alvina. Histoire de la faire connaître aux auditeurs. J'ai choisi le thème du retour en arrière : d'abord des chansons des années récentes (pour 82 je puiserai dans la discothèque de la radio), puis vers le passé, avec de plus en plus de disques perso. Et puis, psychothérapie ! Pour moi à chaque chanson est associée un évènement. C’est comme ça pour beaucoup. Et j’ai donc décidé de « faire le deuil » de tout ce qui m’est arrivé en 80 et 81 par ce biais. Un peu comme si je me disais à chaque émission « Tu vois tu es en 82, tu t’en es sorti... »
Passeront donc 3 chansons de 82. Puis 2 de 81, l'année-hôpital. Puis une de 80. Millau. Vite passer dessus. Puis une ou deux de 79, le pré-divorce. Puis 78, 77, etc... Le jour où je pourrai d’abord passer Spacer de Sheila, puis l’écouter sans rien ressentir, là ce sera gagné, pensai-je. En fait je devrai attendre encore 10 ans...
11h. Jingle, et Régis annonce les derniers flashs d’info locale présentés par Cathy. Bien sûr j’ai droit à une grande démonstration de jingles incrustés, de complicité à l’antenne, d’apparente facilité. Le parano dira « c’est pour me montrer ce qu’eux peuvent faire » et moi je pense tout simplement « tu vois, ces gens-là il y a quelques mois ne savaient rien de ce métier, et regarde à présent ! ».
Je tremble de plus en plus. Mais me répète encore une fois que je n’ai rien à perdre, que même si je me ramasse lamentablement à Gap - en dehors de Jacqueline qui m’a poussé - je n’y connais personne et je n’aurai donc pas de répercussions.
11h02, Régis me cède l’antenne. Mais déjà je crois poindre une sorte de déni envers moi.
« Pour notre part, Cathy il ne nous reste plus qu’à souhaiter un bon appétit à tous nos auditeurs ».
Il est 11h, je doute que les gens mangent à cette heure-là ! Là encore, question: Est-ce un simple réflexe, vu qu’ils terminaient la matinée avant que j’arrive, une mise à l’épreuve pour voir si je ne me déstabilise pas, ou vraiment un déni total de ma personne et de mon (sûrement éphémère) émission ?
Cathy tempère quand même. « Bon appétit à tous, donc, avec de l’avance, je vous souhaite bonne compagnie avec Patrick, et pour ma part je vous donne rendez-vous à 14h ».
Régis continue de faire le clown, puis me laisse les manettes. Pire, ils quittent le studio, je me retrouve alors tout seul, devant ce disque Saturday Night Fever, qui tourne, qui tourne... A vue de nez je n’en ai plus que pour une minute et quelque et cale mon générique, Speedway. Mes réflexes de la boum bretonne reviennent heureusement à toute vitesse et j’arrive tant bien que mal à enchaîner. Mais je ne regarde pas l’aiguille, qui est alors dans le rouge. En bref, je sature ! Et je prends le micro, mes premières paroles d’animateur :« Bonjour, Patrick avec vous jusqu’à 14h pour une nouvelle émission qui s’appelle Flashback » Je laisse passer un morceau de Speedway et enchaîne : " On va remonter dans le temps en partant de 82 jusqu’à ...jusqu’à 14h, et là on verra bien à quelle année on sera arrivés ». Ton badin, presque à l’aise. Je n’en reviens pas moi-même. Déjà, à mon niveau, je me dis là que si j’arrive à être si décontract, ça peut passer.
Mais j’ignore totalement ce que ça donne à l’antenne. Du coup -je serai le seul à le faire, pour le "retour" je laisse tomber le casque - je ne me vois pas trois heures avec ça - et me servirai d'un transistor calé sur la fréquence.
- On commence donc en 82 avec..
Avec ?
Et oui, incroyable mais vrai, je n’ai pas le souvenir de la première chanson que j’avais passée à l’antenne ! Il a fallu que j’aille « aux archives » pour savoir. En fait un truc que j’ai trouvé au dernier moment dans les studios, Cambodia de Kim Wilde. Puis un disque de la radio que j’aime bien, Miel, toujours pour 82. Je présente comme je peux la chanson. Je me sens de plus en plus à l’aise. Puis vient mon premier disque perso, avec un super-enchaînement, Slow pour Alvina.
Et c’est parti, peu à peu je me décontracte, et quand Cathy revient vers 13h50, elle lève le pouce et cligne de l’oeil pour me dire que c’est bien. Régis aussi. Ils me le confirment de vive voix.
Quand je sors du studio c’est la révolution. Au moins dix personnes se précipitent vers moi.
En m’insultant ! Car j’ai garé ma GS au beau milieu de la place, entravant la circulation...
Je me dirige tout de suite chez Jacqueline, qui me saute au cou. « Oh Patrick, c’était super...Vous voyez que j’avais raison.... ». Elle me donne une petite collation, et je file vers Embrun. Pour enfin m’écouter. Car les compliments sont là, mais je tiens à me juger moi, écouter ma cassette.
3 heures après je saurai. Stop ou encore ?
(à suivre)
15:12 Publié dans moi, Musique | Lien permanent | Commentaires (5)
31/12/2023
Les tubes de l'été 1973 (ventes 45 tours)
1/ LA MALADIE D'AMOUR (Michel Sardou)
+ de un milllion
2/ J'AI UN PROBLEME (Johnny & Sylvie)
entre 700 et 800.000
3/ GOODBYE MY LOVE GOODBYE (Demis Roussos)
entre 500 et 600.000
4/ MAMAN (Roméo)
4/ THIS WORLD TODAY IS A MESS (Donna Hightower)
entre 500 et 600.000
6/ UN CHANT D'AMOUR UN CHANT D'ETE (Frédéric François)
entre 400 et 500.000
7/ VA DO VIA (Drupi)
entre 400 et 500.000
8/ CAN THE CAN (Suzy Quatro)
entre 300 et 400.000
9/ YOU (Pierre Charby)
entre 300 et 400.000
10/ SI TU NE ME LAISSES PAS TOMBER (Gérard Lenorman)
entre 300 et 400.000 comme :
11/ UNE BAGUE UN COLLIER (Ringo)
12/ PRISENCOLINENSINAINCIUSOL (Adriano Celentano)
- entre 250 et 300.000 :
13/ JE VIENS DINER CE SOIR (Claude François)
14/ SI TU SAVAIS COMBIEN JE T'AIME (Christian Adam)
15/ MANHATTAN (C. Jérôme)
16/ QUE FAIS-TU CE SOIR APRES DINER ? (il était une fois)
17/ L'AMOUR EN FRANCE (Alain Chamfort)
18/ PEPPER BOX (Les Peppers) *
19/ ADAM ET EVE (Sheila)
- de 200 à 250.000 :
20/ DE JUILLET JUSQU'A SEPTEMBRE (Crazy Horse)
bonus 21/ CHANTE COMME SI TU DEVAIS MOURIR DEMAIN 22/ SONIA 23/ ADIEU SOIS HEUREUSE 24/ EMMENE MOI DEMAIN AVEC TOI 25/ ALRIGHT ALRIGHT ALRIGHT 26/ POURQUOI 27/ L'AMOUR EST TOUJOURS EN VACANCES 28/ I LOVE YOU BECAUSE 29/ GOIN HOME 30/ BELLE.
* indicatif du hit-parade RMC (présenté par Julien Lepers)
Le classement des chansons SLCéables :
1/ LA MALADIE D'AMOUR
2/ J'AI UN PROBLEME
3/ MAMAN
4/ UN CHANT D'AMOUR UN CHANT D'ETE
5/ YOU
6/ SI TU NE ME LAISSES PAS TOMBER
7/ UNE BAGUE UN COLLIER
8/ JE VIENS DINER CE SOIR
9/ SI TU SAVAIS COMBIEN JE T'AIME
10/ MANHATTAN
1/ GOODBYE MY LOVE GOODBYE
2/ VA DO VIA
3/ THIS WORLD TODAY IS A MESS
4/ CAN THE CAN
5/ PRISENCOLINENSINAINCIUSOL
Enfin pour les puristes, ANGIE (sortie en septembre) serait 6ème si je l'avais comptée.
A l'année prochaine pour 1974. Et je vous pose une question : est-ce que les sketches doivent compter ?
16:16 Publié dans Cica-chansons, Musique | Lien permanent | Commentaires (42)