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15/03/2023

1500 ème note (longue) : une belle "synchronicité'

En ce été 70, mon père m'avait promis une mobylette si j'obtenais mon bac. En guise de mob il m'achètera un solex (flash) d'occasion...Capture.JPG C'est avec lui que je traverserai l'année d'après le tunnel du Mont-Blanc ! C'est à Lorient que je l'étrennerai, au cours d'un mois de juillet formidable avec mes cousins.
Hélas août se présentait sous de moins bons auspices. Un mois dans un bled perdu du Doubs ! E
t j'étais prêt à parier à 100 contre un que j'allais m'ennuyer ferme dans ce coin de France, pourtant très joli, à un jet de pierre de la Suisse.

Hélas je ne m'étais pas trompé, malgré le solex, malgré la Suisse toute proche, les deux premières semaines furent pour moi très très mornes. Pour la première fois de ma vie, je n'attendais qu'une chose, le retour à Paris, la rentrée universitaire où j'allais côtoyer un monde nouveau - et mixte surtout ! - après les grises années lycéennes Louis-Le-Grandesques.

Pourtant le petit village était sympa, tout en longueur au milieu des "juralpages" (les alpages jurassiens !) vraiment parfait pour se reposer d'une année trépidante, mais à 19 ans, soyons justes, même en 1970 on a d'autres horizons...

Tout bascula le 16 août. Ce jour-là c'était la fête au village, et je fis la connaissance d'une jeune fille, Brigitte. Elle était un peu plus jeune que moi, et on se plut tout de suite.
Ce fut sur la chanson "Gloria" que l'un et l'autre échangeâmes notre premier baiser... Sensation si étrange sur le moment qui vous laisse ensuite avec une envie irrésistible de recommencer !

Aux 15 premiers jours de mortel ennui succédérent alors 15 jours de rêve. Elle travaillait dans une épicerie pour se faire un peu d'argent de poche, mais tous les soirs nous nous donnions rendez-vous sur un banc près de chez elle, et là nous faisions de beaux projets d'avenir.
Lors d'une autre fête du village, les jeunes nous élirent carrément "le couple de l'année" tant nous étions mignons ! Oui, mignons, mais O combien naïfs...

Arriva ce foutu mois de septembre, celui qui brise les unions, et comme tant d'autres nous dûmes nous séparer, se promettant  - comme tout le monde - de nous revoir le plus tôt possible. Un mois après, très exactement, quand elle reviendrait de ses vacances avec ses parents, en Vendée.

Je ne rentrais en fac que le 25 octobre, j'avais le temps. Les hôteliers du village, émus par notre petit couple, m'offraient même la pension complète gratuite si je revenais ! Mais restait le billet de train.

Et là, mon père fut intraitable. Pas question de débourser le moindre centime pour aller revoir "cette petite paysanne"... Et puisque j'étais en âge de "courir les filles", je devais me donner les moyens de le faire !

Coincé j'étais. C'est alors que j'entendis une annonce à la radio. On recherchait des vendangeurs dans le Bordelais.
Pourquoi pas ? C'est vrai que j'étais aussi doué pour ce genre de choses que Laurent Roumejko en météorologie, et surtout je n'étais pas du tout mais alors pas du tout "manuel". Mais quand même j'étais prêt à tout pour rejoindre ma petite fiancée.
Et je me lançai alors dans la grande aventure !

Ce coup-là, mon père était d'accord pour me payer le billet de train (pourtant bien plus cher !)...Rien que pour avoir le plaisir de me revoir revenir la queue basse le surlendemain.

Ma mère, elle, était angoissée en me voyant partir, et moi je n'en menais pas large non plus.

On m'en avait parlé, des vendanges, du fameux mal de dos qui élimine 80% des candidats les 3 premiers jours, des conditions plutôt éprouvantes.


Non seulement cela se révéla exact, mais le temps exceptionnellement caniculaire de cette fin septembre 1970 n'arrangea pas les choses. Gelée blanche le matin, avec parfois un brouillard à couper au couteau,  33 degrés à l'ombre l'après-midi... De toutes façons il n' y avait pas d'ombre !

Pour se désaltérer entre deux rangs de vigne, pas d'eau, seulement...du vin ! Du Graves quand même, mais du vin. Moi qui n'avais jamais bu autre chose que de l'eau...
Lever à 5 heures,  coucher à 23, dans des baraquements qui n'avaient rien du trois étoiles.

Je tins miraculeusement le premier jour. Mon sécateur à la main, je regardais le bout du rang de vigne, et je voyais Brigitte qui m'y attendait...

Le second jour ce fut encore pire, j'étais à deux doigts d'abandonner mais je savais pourquoi j'étais là, je ne devais pas flancher.

Le troisième jour je reçus une lettre de Brigitte, qui me disait entre autres " je t'aime tu sais, bien plus que tu ne peux le croire"...

Y avait-il un rapport ou pas ? Je pense que oui si j'en juge de mes exploits au sprint.
Le 4 ème jour mon mal de dos avait disparu, et à partir de là je me mis à foncer comme un malade ! On me surnommait "la formule 1 du rang de vigne" (rien à voir avec les hôtels, qui n'existaient pas encore !), à tel point que je devins le chouchou des patrons, content d'avoir un "employé" si zélé, à 15 francs (l'équivalent de 20 euros actuels) par jour... En plus, je faisais le clown tous les soirs, avec quelques imitations. Notamment celle du fils de la maison !

Comme je leur avais dit d'entrée, je ne restai pas jusqu'au dernier jour, la fameuse "gerbebaude"...
Je partis le 6 au soir, afin de retrouver ma Brigitte pour sa fête, le surlendemain.
Toute la troupe au complet m'accompagna à la gare de Libourne pour prendre le train de nuit, je m'étais fait beaucoup d'amis pendant ces trois semaines, et certains le sont restés très longtemps.

1200 km de train plus tard, j'étais de retour dans le petit vilage, le coeur battant.

Mais elle n'était pas là. Ses parents l'avaient mise en pension, voyant d'un très mauvais oeil cette relation avec un "parisien"... Grâce à la fille de mes hôteliers, je parvins à la voir ...quelques minutes à travers une grille de son lycée. Elle pleurait, moi aussi.

Néanmoins je n'abandonnai pas. C'est De Gaulle qui vint à mon secours !
Plus exactement sa mort, ce qui occasionna un jour de deuil national. Si bien que j'avais un week-end de trois jours.  Ce qu'il fallait à mes voisins horticulteurs pour aller chercher des chardons. Et où ça donc ?  Oui, dans le Haut-Doubs.

Je sautai sur l'occasion pour leur demander s'il y aurait une place pour moi, la réponse fut oui, à condition que ça ne me dérange pas d'être serré et de voyager à bord d'une voiture d'avant-guerre !
Bien entendu je n'avais pas prévenu Brigitte. Je voulais lui faire la surprise. D'autant, m'avait-elle dit, qu'elle serait parée de ses plus beaux atours car elle était de mariage.

La Châtelaine Peugeot de 1938 roulait à fond, en ce samedi 14 novembre, sur l'autoroute en direction de ma bien-aimée. A fond, c'est à dire entre 65 et 70 km/h !!
Pouilly en Auxois, sortie pour Dijon, puis Dole, Salins, Levier et enfin Pontarlier. Ils me firent une fleur, celle de me déposer 10 km plus loin, dans le village de Brigitte où j'arrivai en pleine nuit.

Ses copains (copains version années 60/70) étaient surpris de me voir là, et admiratifs que j'aie accompli un tel exploit. Là-bas, tout était blanc, et le village en était transformé...
fourgs_1.jpg
Rien à voir avec l'été.
 

Le lendemain, alors que les cloches sonnaient, d'un pas hésitant je me dirigeai vers le cortège, dans lequel je vis ma Brigitte avec une belle robe et des fleurs dans les cheveux. Elle manqua de défaillir quand elle me vit, et me fit signe qu'on se verrait après.
Les minutes étaient longues, et quand enfin le cortège fut terminé, c'est non pas Brigitte que je vis, mais sa soeur.
Qui me dit "va-t'en, ma soeur ne veut pas te voir".
 
Le coeur arraché, je m'en allai vers ma pension où les hôteliers faisaient ce qu'ils pouvaient pour me consoler.
Le lendemain, départ pour Paris, et durant le trajet, je n'avais qu'une envie : qu'une voiture venant d'en face nous percute... Hélas le trajet se faisait en majorité sur la nouvelle autoroute A6 !
 
A Noël je lui envoyai une lettre, et par retour du courrier elle confirma qu'elle ne voulait plus me voir, en disant : "je ne veux pas m'engager si jeune".

Les années passèrent, 2 très exactement. Et en ce mois d'octobre 1972 j'étais avec une jeune fille, qui allait devenir ma femme. La première. Brigitte vint sur le tapis, et elle me demanda comment ça s'était passé.
Je lui racontai tout d'un bout à l'autre, et comme ma fiancée était très romantique, elle était très émue de mon récit.
Mais elle était également méfiante, et, carrément, écrivit à Brigitte pour lui demander des explications. Lui précisant qu'on allait se marier et qu'elle voulait savoir si je racontai ou non des bobards.
Brigitte lui répondit dans la semaine, disant que ses parents lui avaient bourré le mou, et qu'ils l'avaient persuadée que j'étais venu... pour l'espionner ! Qu'elle regrettait, et qu'elle avait de la chance d'être tombée sur quelqu'un d'aussi romantique que moi. Se taper les vendanges uniquement pour revoir une jeune fille, on devait être peu dans ce cas...


Le temps passa encore, chacun fit sa vie. Elle se maria, moi aussi.  Et, pendant 30 ans, j'évitai soigneusement ce petit village.
Ca me faisait mal. Les rares fois que j'avais à le traverser (il est situé sur une route internationale) c'était une véritable épreuve. S'ils avaient mis un radar, j'aurais eu mon permis de retiré depuis longtemps....

En 2002 j'étais très mal. Très très mal, et je sentais au fond de moi que j'avais atteint la fin de "mon voyage". Et je décidai alors de passer 8 jours là-bas. Juste avant de tirer ma révérence.
Ma femme et ma fille étaient contentes que j'accepte enfin de faire ce deuil. Sans trop savoir pourquoi.

Pendant cette semaine, malgré un soleil radieux, je n'étais pas très bien, j'avais une drôle de sensation...Toujours cette satanée hyperintuition !

Et le dernier jour, le vendredi, sur l'insistance de "mes nanas" (qui certainement voulaient en finir avec cette histoire), je me décidai quand même à me rendre chez elle.
J'y trouvai alors une dame, qui me déclara être sa belle-soeur. A l'évocation de Brigitte, je vis son visage se fermer.

"Vous la connaissez" ?

Je répondis que j'avais été son premier amour.
Et là je vis son visage presque s'illuminer l'espace d'un instant puis, m'avoua alors que Brigitte avait depuis longtemps quitté le village.

Qu'elle avait habité la Vendée, à quelques deux heures de voiture de chez moi à l'époque.

Et elle m'apprit aussi... qu'elle était morte du cancer deux ans auparavant.

J'y passerai plein de fois, dans le petit cimetière de Saint Avaugourd des Landes, pour fleurir celle qui fut mon premier véritable amour. J'y ai déposé une plaque :"à mon amie". Cela par rapport à son mari et ses enfants, dont j'apprendrai plus tard qu'elle leur parlait de temps en temps de moi...

 

L'histoire aurait pu s'arrêter là.  Mais très récemment j'appris que dans son boulot, à la Roche sur Yon, elle avait côtoyé pendant quelques années le père du commentateur le plus prolifique de mon blog, qui l'avait trouvée gentille.


Une belle "synchronicité"....

Je vous embrasse.

7008z.JPG

 

24/02/2023

20 ans de rab !

20 ans aujourd'hui que, normalement, je ne devrais plus être de ce monde. Cette année je ne vais pas vous refaire le film, je vous renvoie à la note écrite voilà 5 ans où j'explique tout.

Que s'est-il passé depuis ?

Sentimentalement, que du bon. Certaines me disaient que personne ne pourrait me supporter plus de 10 jours, là ça va faire 10 ans, et je sais que j'ai enfin trouvé la femme de ma vie. Qui a bien du mérite car...

J'ai une sale maladie.

Dieu merci, pas un cancer, comme Michel. Pas Alzheimer non plus mais quand même pas triste : parkinson.

Je le savais déjà quand j'avais écrit 15 ans de rab. Je tremblais depuis quelques mois et j'espérais que ça n'irait pas plus loin. J'avais acheté le bouquin de Catherine Laborde, et quand le neuro m'a annoncé le verdict le jour de mes 68 ans je n'ai pas cillé, j'ignorais alors le déroulement de la maladie.

Le bouquin ne parlait pas de déchéance, alors que c'est ce que je vis depuis 2017. Je ne conduis plus depuis 3 ans. Monter sur un lit relève à présent d'un exploit olympique. Je mange comme un cochon (Chérie doit me couper ma viande). Je parle en balbutiant avec une voix à la Delon (actuellement j'entends).  Même là, pour ce blog, c'est souvent ma souris qui clique toute seule. J'ai des étourdissements (un copain en est mort voilà quelques semaines) et je marche de moins en moins longtemps.
Cette nuit, en allant aux toilettes, je suis tombé. Heureusement que Chérie, en entendant le bruit, était là pour me ramasser.

Une des conséquences : plus de vie sociale. Par exemple, alors que je cherchais depuis 30 ans mon ami de lycée, François, je l'ai enfin retrouvé mais, hélas, plus question pour moi d'aller le voir à Paris...
Voilà encore deux ans j'allais en Bretagne, l'an passé à Vichy, et désormais pas question de changer de train, ce sera au maxi Clermont ou St Etienne.

Je parle aussi dans ma note d'il y a 5 ans de ma mise au ban par ma fille, qui m'a privé de ma petite-fille Margot (7 ans et demie). J'ai appris - toujours par le même canal, le bulletin municipal de Lamballe - la naissance d'un petit frère, Raphaël. 
5 ans plus tard, je n'existe toujours pas pour eux. J'ignore comment les parents ont présenté la chose, mais quand les gamins demanderont des comptes dans quelques années, et qu'ils sauront qu'on leur a caché leur grand-père pour une banale histoire de vieux couple qui ne s'entend plus et qui se déchire, je ne voudrais pas être à la place de ma fille.
Je le confesse, ça m'a fait un choc quand je l'ai appris fin 2016, mais à présent je me suis fait une raison et d'ailleurs je n'aimerais pas qu'ils fassent la connaissance d'un grand-père cacochyme...

Pensons au présent, à ces petits bonheurs furtifs qu'il m'arrive encore de rencontrer. Et puis, il y a la musique ! Le concert d'Indochine au cinéma du Puy m'a revigoré. 

Je vous embrasse.

15:04 Publié dans détripage | Lien permanent | Commentaires (9)

14/12/2022

27 minutes !

C'est le temps (entre 22h05 et 22h32) que j'ai mis hier soir, du fauteuil télé à mon lit position allongée, pour aller me coucher !
Je détaille :
- d'abord sortir du fauteuil. Disons entre 1 et 2 mn.
- opération pipi. Pas (trop) de problèmes pour m'y rendre et m'y installer. Mais en revanche pour en sortir, c'est pire que pour le fauteuil ! Et une fois sorti, il faut remonter le pantalon, et boutonner. Avec une main tremblante je vous dis pas. Bref, 5 bonnes minutes sont passées.
- monter l'escalier. 13 marches de bonne hauteur, montées doucement une par une. Entre une et deux minutes.
- prendre les médocs. C'est rapide pour les comprimés, mais prend du temps pour les gouttes, avec un compte-gouttes à piston qui se coince ! là aussi entre 2 et 4 mn.
- Encore 6 marches pour atteindre la chambre, et c'est l'opération déshabillage. 
Et notamment le déchaussage et surtout le déchaussettage ! Je ne mens pas, un soir je n'y suis pas arrivé... Enfin bref là encore 4 à 7 minutes.
- Pour finir Un gros morceau : l'escalade du lit. Autant voilà encore deux ans je ne réfléchissais pas trop quand je me glissais sous les draps, autant là je dois tout calculer : l'angle d'attaque (par les genoux ou en m'asseyant), et l'endroit exact où je pourrais avoir la tête sur l'oreiller ! Encore quelques minutes, et finalement hier je suis arrivé à 27...
Je pense avoir fait "mieux" au mois de mai dernier, quand je n'étais que douleur.

Chacun ses petites misères !

Je vous embrasse.

21/11/2022

Jeudi je vais voir Indochine

indo.JPG

Non pas dans un stade ou une salle de concert mais au cinéma du Puy ! Spectacle retransmis à la même heure dans une centaine de salles à travers la France, de 20h à 22h50.

C'est un challenge pour moi, dont la dernière sortie remonte à l'an passé et qui, voilà encore 5 mois, suis resté 35 jours sans sortir de chez moi, souffrant le martyre. A cela s'ajoute le parkinson, qui ne s'arrange pas.
Mais je m'estime heureux car encore vivant, ce qui n'est pas le cas d'un copain d'Aix en Provence, diagnostiqué en même temps que moi, et qui en est mort la semaine dernière...

Un cousin m'avait prédit le fauteuil pour mai 2023 si je continuais sur la même pente, en attendant c'est dans un fauteuil rouge de cinoche que je m'installerai jeudi pour assister au concert de mon groupe préféré.
Que j'ai classé plusieurs fois en tête des hit-parades que j'animais (et fabriquais !) entre 1983 et 1987. 

J'espère que je pourrai tenir les 2h50, pas de souci pour y aller (et revenir), nous irons avec nos voisins de maison accolée, dont la dame est folle d'Indochine depuis ses 6 ans.

Je vous embrasse.

05/11/2022

TOP VENTES 45 TOURS MARS 1967

Ce mois sera pour moi marqué par des vacances de Pâques à Toulon, chez mon oncle et ma tante. Si l'adresse (6 rue Louis Le Grand) me rappelle mon bahut parisien, le quartier - Siblas - est calme, à moins de 1 km du centre-ville. Pour y aller, 3 lignes de bus m'y amènent, l'arrêt se trouvant à moins de 50 m de chez mon oncle, juste devant une minuscule maison.
A l'époque je ne me doutais pas que, 45 ans plus tard, c'est cette minuscule maison qui verrait mes premiers jours de vie commune avec celle qui est toujours à mes côtés. Nous avions tout laissé elle et moi (maison, voiture, souvenirs) et quand nous y sommes arrivés nous n'avions qu'une valisette, un gros sac de voyage et un petit sac à dos. Nous achèterons notre "trousseau" au Carrefour du centre-ville ! 
Ce n'était pas moi qui avais trouvé la maisonnette, mais elle, via le bon coin.. Quelques jours avant notre "fuite" nous ne savions pas du tout où nous allions nous poser, elle m'avait demandé si je connaissais Siblas ! C'est là que j'ai vu que mon ange gardien était toujours là.
Revenons-en au top de cette période et le moins qu'on puisse dire, c'est que ça bougeait !

1 20 C' EST MA CHANSON Pétula Clark 1   2
2 1 INCH'ALLAH Adamo 2   3
3 21 TATATATA / LE PAUVRE GUITARISTE Michel Polnareff 3   2
4 2 PARIS EN COLERE Mireille Mathieu 4    
5 e HEY JOE Johnny Hallyday 5   1
6 3 KILIMANDJARO Pascal Danel 6   4
7 e LA FAMILLE Sheila 7   1
8 25 PENNY LANE / STRAWBERRY FIELDS.. Beatles   1 2
9 17 LET' S SPEND THE NIGHT TOGETHER Rolling Sones   2 2
10 e TOUT LE MONDE A BESOIN D'AMOUR Claude François 8   1
11 5 NO MILK TODAY Herman's Hermits   3 3
12 22 LES CACTUS Jacques Dutronc 9   2
13 4 LES PLAY BOYS Jacques Dutronc 10    
14 e C' EST MA CHANSON Compagnons de la Chanson 11   1
15 23 MAMA / CIAO AMORE CIAO Dalida 12   2
16 6 VIENS DANS MA RUE Mireille Mathieu 13   4
17 e MARIA Jean Ferrat 14   1
18 e LA CHANSON DES VIEUX AMANTS Jacques Brel 15   1
19 e 2'35 DE BONHEUR Sylvie Vartan 16   1
20 e FILLE SAUVAGE Richard Anthony 17   1
21 e CE SOIR ILS VONT S'AIMER Mireille Mathieu 18   1
22 e 96 TEARS ? & the Mysterians   4 1
23 8 IL FAUT RANGER TA POUPEE Hugues Aufray 19   3
24 14 QUAND ON EST HEUREUX Jacqueline Dulac 20   2
25 7 L HEURE DE LA SORTIE Sheila 21    

Pétula au sommet, 10 entrées - et donc 10 sorties.
Côté étrangers 1 Beatles 2 stones 3 Herman's hermits 4 Mysterians. Les Kinks et les Easy Beats ont été sortis.

Pour ce qui est des chansons "non SLC" on trouve 1 Paris en colère, 2 Mama 3 Viens dans ma rue 4 Maria 5 La chanson des vieux amants 6 Ce soir ils vont s'aimer 7 Quand on est heureux.  1 3 6 festival Mireille Mathieu !
Enfin pour les autres, belle entrée de Johnny alors que Jimi Hendrix ne se vend pas, de Sheila et de Cloclo.
"frissonne" à la 29ème place Eddy Mitchell avec je ne me retournerai pas / bye prêcheur.

En comparant avec SLC y sont surcotés Adamo, Annie Philippe, Stone, Franck Alamo et surtout Antoine (tops 5 et 9 !!)

Parmi les 11 entrées (en comptant Eddy Mitchell) 2 futurs podiums et 2 tops 10.

Enfin mes préférées : 2 5 6 9 10 11 20 29 et surtout 15 17.

A vos commentaires.

15/10/2022

De retour

Je suis revenu par le train hier, mais impossible de récupérer mon blog !

Il a fallu que j'aille dans mon gestionnaire de mots de passe, qui me demandait... mon mot de passe windows !

Mais je l'avais oublié, depuis le temps. Enfin, après avoir répondu à des "questions secrètes", j'ai pu récupérer le fameux mot de passe, et de là mon blog.

Je remercie mes commentateurs pour leur sollicitude et je me dois de les rassurer : même si l'intervention fut assez pénible, je note du mieux en ce qui concerne mes douleurs. A présent je n'ai plus "la cuisse de bois" et je commence à avoir des sensations au niveau de mes orteils, preuve que le nerf s'est "décomprimé".

Rassuré en revanche  je ne le suis pas en ce qui concerne Michel. Son "petit truc de 1 cm" envoyé pour examens à Brest ?
Bon, le fait qu'ils parlent de 15 jours est plutôt positif, vu qu'ils n'ont pas l'air pressés. J'ose espérer que pour des examens vitaux ça va plus vite ! Ou alors c'est qu'ils sont cools dans le 22...

Attendons donc.

Je vais essayer de vous livrer le podium 91 pour demain, en attendant je profite de l'été indien qui concerne la Haute-Loire, 24° actuellement, et on ne sera pas loin des 30° la semaine prochaine.

Même si on a déjà vu ça en 2013, 2005 (je suis passé à la télé pour expliquer la semaine Basque de la Toussaint à 28 degrés) et même 1989 (25° à Paris fin octobre, j'y étais pour prendre l'avion direction le Canada), on ne peut plus nier le réchauffement climatique. 

Je vous embrasse.

10/10/2022

1500 ème note !

 

cica 1500.JPG

 

Hé oui ! Un peu plus de 12 ans que j'ai commencé ce blog, à l'été 2010. J'avais déjà "blogué" sur un autre site, de 2005 à 2010. Puis ici avec d'abord Cica 2010 (le four total), puis tomber 7 fois se relever 8, même sanction. A l'époque j'avais un tel besoin de reconnaissance que je carburais à l'audimat...
Et puis finalement j'ai décidé de ne plus regarder les statistiques. De me faire plaisir en me racontant.

Une vie très remplie : Vendanges par amour, tour d'Europe en solex, ermite au Mont Aigoual, animateur radio vedette, grande histoire d'amour contrariée par un sadique, d'où méga dépression, zombie total dans les années 1990, remontée professionnelle spectaculaire dans les années 2000, à l'inverse de mon moral.
Sauvé par le gong, à savoir le Net.
Grâce auquel, au soir de ma vie, je rencontrerai celle qui veillera tendrement et amoureusement sur mes vieux jours, ma fille ayant coupé les ponts voilà 9 ans avec un père dont le seul tort fut d'avoir voulu sauver sa peau. Et me privera de mes petits-enfants. La "grande" aura 7 ans samedi prochain.
Mais bon arrêtons de ruminer, ça ne changera rien, et venons-en au blog.

C'est au bout de 4 mois, en novembre 2010, que je vais commencer à glisser des notes "musicales". J'en ai effacé pas mal car basées sur le livre "50 ans de tubes" de Daniel Lesueur, qui se révèlera être incomplet et inexact (il n'y est pas fait mention de "Gabrielle"). Mais je n'avais que ça comme base voilà 12 ans.
Puis dès décembre je me mettrai à faire une sorte de journal, où je raconterai ma vie quotidienne, mes humeurs, notamment sur le plan politique. Les notes musicales s'intercaleront dans ce blog-notes tout en restant minoritaires.

C'est le 15 avril 2012 que j'ai mis en ligne pour la première fois un hit-parade de SLC. J'avais prévu de les mettre tous en ligne à raison d'une fois par mois (jusqu'en 2035, j'étais optimiste !) Un seul commentaire, celui de Marc.
Parallèlement j'évoquais les carrières des 50 principaux chanteurs selon SLC. J'ignore s'ils les ont lu, mais un l'a fait et me l'a dit : Gérard Palaprat. Et c'est ainsi que je deviendrai copain avec lui, voire un de ses confidents dans ses cinq dernières années de vie. 
Un seul com aussi pour le second hit, celui de Renaud. Mais je vais persister, et en juin c'est Cristophe qui m'encouragera. Cependant les hits SLC ont failli s'arrêter avec septembre 63 le 1er octobre 2012 où je recueillerai une roue de bicyclette en nombre de commentaires, et où je commencerai à passer l'essentiel de mon temps sur un jeu blind-test sur Facebook : Song-pop. Car c'est bien joli de parler musique, encore faut-il avoir des connaissances ! Et j'avoue que je tirerai assez bien bon épingle du jeu.

A l'été 2013 les hits deviendront hebdomadaires, à la grande joie de quelques commentateurs. Mais il y aura une grosse interruption de 2 mois en novembre décembre 2013, due à ma "fuite". Quand, le 15 novembre, je suis parti, j'ai tout laissé, à commencer par... mon ordinateur ! Retour à la normale début 2014, jusqu'au dernier hit, celui d'août 1976, publié pile 40 ans plus tard !

Mais après ? Par chance s'étaient créés 2 sites : celui de Fabrice Ferment, nettement plus fiable que celui de Lesueur, mais avec quelques bizarreries, et un second, excellent, Chartsingles et en plus très précis.
Mais en cet été 2016 il n'en était qu'à 1972 ! Problème de CM1 : à raison d'une semaine tous les 3 jours, à quelle date arriverait-il à l'été 76 ? Je vous passe le calcul, ce sera en octobre 2017.
Pas question d'attendre 15 mois, ce sera donc avec le premier site que, aidé d'un tableur Excel, je me lancerai dans les mois post-SLC. Mais ces compilations me prendront un temps fou...
Un temps de plus en plus fou, car arrivera quelque chose que je n'avais pas prévu : parkinson...
Dès 2018 je me rendrai compte que je ne pourrai plus publier quelque chose de régulier, et le top 35 de décembre 1979 sera le dernier. De ci de là je publierai quand même quelques listes, aidé par l'excellent blog de Stéphane.
Lequel me permettra de pondre des notes peu fatigantes comme la liste des numéros un d'une année.

Sinon, entre les notes musicales, très majoritaires, je continue mon "blog-notes" où je parle de moi, surtout de ma santé. Car si le Patrick de 2018 pouvait crapahuter en tous sens et escalader des montagnes, pour celui de 2018 le fait de se retourner dans son lit représente un exploit ! J'espère que la progression sera logarithmique et non pas linéaire, et ma foi, me mettre à rêver d'une 2000ème ?

Je vous embrasse en attendant.

24/08/2022

Moody moody sunday

Double et triste anniversaire que ce 24 aout.

D'abord celui de mon frère, mort à sa naissance le 24 aout 1949.
Je ne dirai pas que ça m'a bouleversé toute ma vie, mais il est des moments où j'aurais vraiment eu besoin d'une épaule où m'appuyer. Notamment entre 1998 et 2003. S'il avait été là, il n'y aurait peut-être pas eu de "2003"...

Mais surtout, oh surtout, cela fait 25 ans aujourd'hui que j'ai vu ma mère pour la dernière fois.

Jusque-là j'étais à 2h de chez mes parents, et nous allions souvent les voir dans leur petite ville cévenole. 
Moins depuis que le "zombisme" m'avait - sagement - fait renoncer à conduire. Mais c'était quand même un week-end tous les 2 mois.

Mon zombisme, engendré par la prise de médocs due à la méga-dépression où j'étais plongé depuis 3 ans.

Harcèlement, voire persécution au boulot par un petit chef jaloux. Une des raisons (pas la principale) qui m'avait fait poser une mutation pour la Bretagne. Où j'avais un frère de substitution, mon cousin Jean-Yves.
Las, à peine arrivé, il m'annoncera qu'il partait à l'autre bout du monde...

Mais là n'est pas le sens de ma note.
Mende-Le Vigan, c'est donc deux heures, deux heures et demie. Mais Vannes-Le Vigan c'est 10 heures !
Donc en ce 24 Aout 1997, en disant au-revoir à ma mère, c'était pour 4 mois. Pour Noel très exactement. Et ma mère voyait très bien que j'étais en dép, sans toutefois vraiment savoir pourquoi. J'avais été directeur du centre météo en 1993/94, je n'allais pas dire à mes parents que j'y étais désormais torturé par un cheffaillon...

Ma mère pleurait, ma fille pleurait, mon ex au volant s'impatientait. Triste dimanche que ce 24 aout.

Donc 4 mois à attendre. Pendant lesquels mon ex fera construire une maison, nous mettant un crédit ruineux sur le dos. Pendant lesquels je perdrai pied au boulot. Pendant lesquels ma fille se fera moquer d'elle à cause de son accent du sud, où elle avait grandi depuis 13 ans.

Jusqu'au jour où mon ex me dira que finalement, vu que son père était "gravement malade" (en fait parkinson..) Noel se passerait en Normandie et non en Languedoc. Où, promis-juré, on irait en février.

Ce qui se fera mais ce sera pour assister à l'enterrement de ma mère...

J'étais tellement zombie que je ne pouvais qu'obéir.

Une des raisons pour lesquelles, un vendredi de 2013, je me suis fait la malle.
Le dimanche d'avant ma fille m'avait joué au téléphone viens viens de Marie Laforêt. En ajoutant que si je ne revenais pas je pourrai faire une croix sur mes futurs petits-enfants. Elle avait dû oublier le "moody sunday".
En tout cas elle a tenu parole, c'est Google qui m'a appris leur existence.
Ce sera peut-être Google qui un jour leur apprendra la mienne !

Mais je ne regrette rien, je suis avec la femme que j'aime, qui m'aime, héroïque face à la sale maladie qui me dégrade de jour en jour. Sans elle je ne serais plus rien, plus là.

Je vous embrasse.

18:11 Publié dans détripage, moi | Lien permanent | Commentaires (6)

23/05/2022

Retour au Mont-Aigoual (13 mai 2022)

J'ai voulu revoir le lieu où voilà 50 ans j'ai débuté ma carrière. 
J'étais fier de leur apporter des photos de cette époque, témoin d'un observatoire complètement transformé.

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Hélas, l'entrée m'a été interdite, à moi le doyen de ceux qui s'y sont succédés. L'endroit n'est plus qu'un préfabriqué où se vendent (cher) des souvenirs à touristes tandis qu'un assistant sert de (mauvais) guide et projette des powerpoint.
Avec ma canne et ma hernie naissante, je me suis enfui en pensant très fort à la chanson de Monty

J'ai aussi pensé à celle de René Joly .

 

Je n'y retournerai plus jamais.

 

 

(merci à Renaud - le commentateur ! - pour les chansons)

30/11/2021

Les chansons du "Luco"

Le "Luco" c'est ainsi que "de mon temps" on nommait le jardin du Luxembourg.

Le Luco c'est mon enfance et mon adolescence, le seul endroit qui n'ait pas changé de toute mon existence (à condition d'oublier cette affreuse tour Montparnasse qui se dresse en arrière-plan). Je l'ai fréquenté activement de 1951 à 1970.
1951/1952 ce fut en poussette. Puis les jeudis de 1953 à 1966. Tout y était fait pour me plaire : le bassin où je faisais voguer mon bateau à moteur au milieu des voiliers, les allées où je faisais foncer ma patinette, faisant peur aux vieux de 50 ans et plus, qui pourtant avaient connu voire fait la guerre (voir la chanson de Brel les bourgeois !), le sulky où je me transformais en Fangio, le guignol que de temps en temps ma mère me payait, et surtout le manège à chevaux de bois où j'étais devenu un as de la rondelle. J'étais déjà de gauche car je n'admettais pas que l'on dût payer pour s'asseoir sur une chaise, les "pauvres" devant se contenter des bancs surchargés.
De 1961 à 1964 ce fut carrément 4 fois par jour, pour me rendre au lycée Montaigne. 1964 me vit "demi-pens" et ce ne fut plus que deux traversées quotidiennes, jusqu'en 1966. Pendant les 4 ans qui suivirent, je ne l'abandonnai pas pour autant, car c'était - vers le bassin - le seul endroit où le vacarme parisien se faisait plus discret, même si je lui fis des infidélités en me rendant parfois à Montsouris.
A partir de 1970, mes études supérieures me rendirent moins disponible, et mon cher Luco me vit beaucoup moins.

Je connais 4 chansons qui parlent de ce jardin.
Hypothétique évoque MacArthur Park dans un commentaire. La première chanson à parler du jardin est justement, en 1968, une des adaptations (avec Séverine) de cette chanson par... Nicoletta !
C'est ICI.
Malgré la voix sublime de Nicole, cette version est à mon sens ratée, puisque raccourcie par rapport à la version originale, ce qui, contrairement à Séverine, la dénature complètement.

8 ans plus tard, c'est la version de Joe Dassin . Douze minutes de pur bonheur qu'on ne voit pas passer. Ma préférée de l'année 1976 donc. L'histoire d'un homme qui a réussi sa vie professionnelle au détriment de sa vie sentimentale, qui a laissé s'enfuir l'amour de sa vie. 
Et puis il décide de choisir, ce sera l'amour, qui, vu les paroles de la chanson, n'est pas définitivement perdu, elle pense encore à lui. C'est alors une minute 40 de crescendo sublime qui me laisse à chaque fois en larmes, moi qui, un jour de novembre, à la gare Montparnasse, n'ai pas eu le courage de choisir. Pour ce que j'y ai gagné...

On saute encore les années, et on arrive en 1985 avec Renaud qui, lui, ne nomme pas le jardin dans sa chanson mistral gagnant. Et pourtant, où donc ailleurs que dans les "baraques à bonbons" du Luco, pouvait-on trouver les Coco Bauers (à sniffer), les roudoudous (coquille remplie de sucre), les bonbons à un franc (un centime) et les fameux "mistrals gagnants" ?

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Je n'ose pas penser à du sordide, genre copyright, qui ferait du jardin une marque déposée, qui obligerait à cracher au bassinet à chaque citation ?

Ce jardin est en fait celui du Sénat, voulu par Marie de Médicis. Il n'y a pas que des sénateurs au Sénat, il faut du personnel pour faire tourner la boutique. Et parmi ce personnel se trouvait M. Palaprat. Dont le fils Gérard, qui avant de se lancer dans le spectacle, a grandi dans le jardin. On en a discuté tous les deux, et je dois reconnaître qu'il m'a révélé des trucs dont j'ignorais l'existence. 
En 2007, il en a fait une magnifique chanson qui montre que, près de 40 ans après les orgues de Berlin, sa voix est restée intacte.
Lui aussi évoque les voiliers du bassin, les sulkys (les chevaux sauvages), et bien sur le Grand Palais où il a grandi.

Je vous embrasse.