28/06/2013
Somnanbulisme
On m'en avait parlé, mais je n'en avais pas la preuve formelle.
C'était lundi dernier. Je m'étais sérieusement accroché avec un ami de longue date via la discussion instantanée de Facebook.
Des mots avaient fusé. Qui dépassaient nos pensées. Des mots qui pouvaient être irréparables...
Mon ami, sans doute peiné, ou en colère, a du coup abandonné son ordi et est allé se coucher.
Moi, réalisant que tant d'années d'amitié ne pouvaient pas être effacées, comme ça, juste à cause d'un certain mal-être que j'avais vécu dans la journée, ai continué à lui écrire.
Puis je me suis couché, avec mes copains Témesta, Stilnox et Théralène. Jaune Blanc Rouge, mes trois couleurs du soir....
J'ai dormi comme une masse !
Mais chère et tendre m'a quand même parlé d'un "boucan d'enfer" qui se serait produit vers les 5h du matin. Et aurait ajouté :" même à cette heure-là tu es encore sur ce p... d'ordinateur !!!"
Je souriai, tant je trouvai la chose risible, puis suis allé direct sur Facebook, la messagerie instantanée.
Et là, des mots de mon ami, datés d'une heure du matin, qui m'ont fait l'effet d'un coup de poing.
Un ton à la fois indulgent mais définitif, le pire qui soit. J'aurais mieux apprécié "tu n'es qu'un salaud" !!!
Comme quoi, sans insulter on peut faire très très mal...
Puis, le téléphone aidant, je me suis expliqué avec mon pote. Lequel m'a dit que j'aurais dû lui écrire ce que je ressentais à 5h12, quand j'avais pris connaissance de ses propos.
5h12 ???
J'étais en train de roupiller !!!
Et pourtant, j'étais bien passé à 5h12, pour regarder si des fois il ne m'avait pas répondu...
En dormant...
Alors je vous explique la configuration de la maison :
Pour aller de la chambre où je dors à la "pièce à ordi", il faut déjà que je pousse la porte de la chambre
• Puis descendre l'escalier qui mène au couloir du rez-de chaussée.
• Puis reprendre un nouvel escalier qui mène eu sous-sol.
• Puis prendre le couloir du sous-sol, ouvrir la porte du garage, puis ouvrir enfin la porte de ma pièce !!!
Et faire la même chose en sens inverse.
Les portes étaient toutes refermées !!!
Quand je pense que j'aurais pu 100 fois me casser une jambe dans ces escaliers, j'en frémis rétrospectivement !!!
Faudra que je me méfie, désormais, quitte à fermer la porte qui va au sous-sol à clé !
Je vous embrasse.
18:36 Publié dans détripage | Lien permanent | Commentaires (9)
06/06/2013
Anniversaire
Je vais encore parler du passé, mais du passé très récent. Certaines personnes pourraient penser que ma "Cicatrice" n'est peut-être pas si refermée que je le prétends si j'évoque encore le passé, mais je voudrais leur dire que justement, évoquer ce passé permet de mesurer le chemin parcouru depuis. Et quel chemin pour moi !!!
Vous l'aurez compris, ce n'est pas le débarquement allié que je veux commémorer (l'année prochaine, les médias s'en chargeront à tour de bras, ça fera 70 ans pile) mais du 6 juin 2012.
Meurtrier.
Je venais de me taper la navette pendant 10 jours entre l'hôpital de Besançon et chez moi, des journées harassantes sous une chaleur accablante. Une crise d'épilepsie comme les autres, sauf que là, pour jouer avec leurs places libres, les médecins avaient fait traîner mon épouse 4 jours en réanimation (alors qu'elle était "sortante" au bout de 2) puis 5 de plus dans un service. Comme elle en avait marre, elle s'était manifestée à sa façon et ils l'avaient calmée à coups de gardénal. 2 fois la dose !
C'est donc une épouse à l'apparence complètement bourrée qui revint à la maison le 29 mai.
Pour lui changer les idées, alors que j'étais déjà crevé, je lui proposai 3 jours de vacances en Ardèche.
L'horreur !
D'abord le cagnard, 30 degrés dans une chambre exposée plein sud. Puis les moqueries des gens devant son état. Un gamin dira même à ses parents "elle est saoûle, la dame ?"...
Puis un voyage pour la journée qui s'achèvera par mes freins qui lâchent, nous obligeant à faire une noria en taxi du garage à l'hôtel le soir puis de l'hotel au garage le lendemain matin, départ ensuite directement vers la maison, toujours sous le cagnard (35 degrés le plus souvent).
Encore plus crevé, je voyais avec désespoir l'état de mon épouse, que je pensais définitif, jusqu'à ce qu'une voisine regarde attentivement la notice du gardénal et s'aperçoive qu'à trop haute dose, ça pouvait donner une impression d'ébriété.
Avec l'accord du médecin, je baisserai progressivement la dose pour arriver à la "normale", la moitié, mais il faudra attendre deux mois pour ça !
En attendant, ce 6 juin j'étais à bout. Et alors me vint un de ces coups de calgon dont j'ai le secret et qui me firent, pendant deux heures, envisager la pire des solutions.
Par chance, je l'avais publié, et une magnifique chaîne de solidarité se forma, me réconforta et me fit renoncer à ces funestes projets.
Le soir j'étais sauvé, de nouveau tourné vers la vie.
Ce qui ne fut pas le cas d'un blogueur que je connaissais depuis 6 ans, et qui était vite devenu un ami. Il était venu hez moi, et moi plusieurs fois chez lui. Je le faisais parler, ce qui devait le changer, lui qui par sa profession devait faire parler les autres pour les soulager...
Ce blogueur était très populaire car il avait "le goût des autres". Mais, il était encore plus à fleur de peau que moi, et s'enflammait facilement.
Il avait eu une énorme déception trois mois auparavant, dont je tairai ici les raisons, mais apparemment cette journée du 6 juin allait lui en apporter une encore plus douloureuse, dont il ne devait pas se remettre.
Il allait se donner la mort le soir même....:(
Les jours qui suivirent me donnèrent le regret de ne pas avoir "réussi" comme lui. Cela plus le choc d'apprendre sa mort, plus les attaques dont je fus l'objet de la part de certains qui se posaient en "gardiens du temple" et m'accusaient (oui !) de vouloir faire de l'audience avec ce malheur...
Le mois d'après, mon corps devaient céder, et une sévère hypertension aigue me tomba dessus. Je n'ai pas su tout de suite ce que ça signifiait jusqu'au jour où pour une énième raison chère et tendre me sauta dessus. J'étais tellement à bout que je me mis à sangloter, et s'ensuivit une sévère hémorragie nasale où je devais perdre 20% de mon sang avant que les secours n'arrivent. Sous ses yeux presque ravis, simplement contrariée que... je salope son carrelage (sic)
Puis 15 jours d'hôpital d'où je ne voulais plus sortir, ayant désormais peur du "dehors...."
J'avais atteint le fond, et toujours je pensais à mon ami blogueur qui lui au moins était tranquille....
Un an après, vu ce qui devait m'arriver à partir du moins de décembre, et dont un jour je vous parlerai plus en détail, je me dis que mon ami a eu tort de désespérer. Que tant qu'il y a de la vie il y a de l'espoir et que surtout, surtout, personne ne sait de quoi demain sera fait.
Oui, un amas de clichés et de poncifs sans doute indignes de mon blog, mais croyez-moi, si ce 6 juin 2012 j'avais eu une boule de cristal qui m'aurait prédit mon avenir, alors déjà je n'aurais pas été tenté d'en finir, et surtout, j'aurais tellement relativisé que mon corps m'aurait laissé tranquille.
Ma tension serait restée à 11/6, sans l'apport de médicaments aux effets secondaires assez lourds.
C'est pour ça que je me permets ce conseil à ceux qui pensent être au bout du rouleau à cause d'un poids qu'ils estiment trop lourd à supporter
Espérez..... Et vous verrez que la Vie vous récompensera.
Je vous embrasse.
19:13 Publié dans détripage, Marie, moi | Lien permanent | Commentaires (8)
22/05/2013
mon père (suite)
Voilà 5 mois j'avais fait une note à son sujet, évoquant Daniel Guichard et me disant que moi aussi j'étais passé à côté de lui sans le regarder...
Mais je viens de faire une découverte : En fait j'ai eu deux pères.
Noooon !!! Pas de sombre histoire de papa caché dans ma famille, je suis bien le fils bilogique de mon père ! Il n'est qu'à comparer nos photos au même âge.
Mais je peux distinguer le père d'avant 1967, complice, sobre, indulgent, bien dans sa peau, et celui d'après où il est devenu renfermé, injuste, jaloux, s'adonnant à la boisson et aussi.... casse-cou !
Je vois dans notre aventure sur les pentes Mont-Aigoual en 1970 (vêtus en costume de ville dans le blizzard !!! ), dans la traversée du Mont-Blanc chevauchant nos solex en 71, dans notre mini-tour d'Europe en 72 sur les mêmes engins, certes la fierté d'avoir accompli ces exploits avec son fils, qu'il redécouvrait, mais aussi une sorte de défi désespéré. Il avait je crois, sans exagérer, perdu le gôut de vivre.
A cette époque, mon père était déjà "cassé", et devait le rester jusqu'à la fin de ses jours, en 2006.
C'est long, 39 ans dans cet état...
La "cassure" s'est donc produite en 1967. Année où je le voyais pleurer devant des chansons, sans chercher vraiment à savoir ce qu'elles contenaient. J'avais moi-même mes soucis, dont le fait de ne me pas me faire virer du lycée rupin (Louis Le Grand pour ne pas le nommer) que je devais aux bontés de la "carte scolaire".
Une femme, bien sûr.
Une "maîtresse" après tant d'autres, mon père ayant toujours été très porté sur le sexe opposé.
Mais cette fois c'était différent.
Jamais, au cours de cet été 67, je ne l'avais vu aussi heureux. Il m'avait mis dans la confidence, et rarement je l'ai vu aussi épanoui que ce mois de juillet où nous étions en vacances tous les deux près de Brest.
Il m'avait même montré ses lettres d'amour ! Il avait écrit des poèmes, de très beaux poèmes, qu'il avait envoyés à un "concours floral" local, où il avait rencontré un certain succès.
Elle s'appelait Annick, vivait à Cherbourg et avait....28 ans.
Les lettres d'amour ne mentent pas, y compris celles de rupture.
Annick, donc.
Mon père m'avait confié qu'il passerait le mois d'août avec elle, et que sans aucun doute cela se passerait de la même façon que dans la chanson d'Aznavour sortie un an plus tôt.
Moi ce mois d'août 67, je le passerai dans un Brest pluvieux et froid, sans mon ami Bernard qui avait commencé à travailler, et mon vélo ne servait pas très souvent....
Septembre en revanche rattrapa le reste, puisque passé en majorité à Lorient, là où j'avais - et où j'ai toujours - tous mes repères.
Je ne le saurai que bien plus tard, mon père après son mois "magique", après un mois d'amour avec la femme qu'il aimait, était écartelé.
D'un côté, une femme (ma mère) avec qui il était en couple depuis 35 ans. Et qui était une épouse admirable. De l'autre la femme qu'il pensait sincèrement être de sa vie. A cet âge-là 55 ans, on est très difficile en amour, et si on s'engageait c'était du sérieux.
Et il voulait s'engager...
Mon père voyait parfaitement les obstacles qu'il lui faudrait franchir pour pouvoir vivre pleinement son histoire.
D'abord, cette foutue distance. Paris-Cherbourg, 328 km. Là encore il n'avait pas trop à se plaindre. 3 heures et demie de train ce n'était pas la mort, quand on songe à ceux qui sont séparés par le double, et même pire, par la mer... Là oui, cela aurait été franchement atroce.
Puis, moi. Ce que j'en pensais au fond de moi.
Là je le rassurai : "Papa, vis ta vie avec la femme que tu aimes, ça me fera plus plaisir de te voir heureux avec elle que de vous voir vous déchirer continuellement avec maman.."
Ce que me dira ma fille 34 ans plus tard...
Puis, plus important, la différence d'âge. Je le dis haut et fort, après être passé par là et avoir suivi nombre de couples dans ce cas, plus de 10 ans d'écart c'est voué à l'échec.
Ca peut durer 5 ans, allez peut-être même 10, mais ensuite, pour l'homme c'est de moins en moins viable et pour la femme de moins en moins vivable.
Je sens déjà les plumes acérées qui ne vont pas m'empêcher de me piquer sur ce sujet "non politiquement correct", mais je le sais maintenant, la nature a ses lois...
Enfin, écartelé entre, d'un côté une femme (ma mère) avec qui il ne s'entendait plus depuis longtemps, et en couple avec elle depuis 35 ans. Et qui était une épouse admirable.
De l'autre la femme qu'il pensait sincèrement être de sa vie.
Si ma mère avait été une sombre mégère, lui rendant la vie pourrie, le maltraitant, le niant, allant même jusqu'à souhaiter sa mort par moments, alors là pour lui le choix aurait été plus facile.
Evident même !
Mais ce n'était pas le cas. Mon père était un homme de devoir et avait des scupules. Il savait ce que ne manqueraient pas de dire ses proches s'il y avait divorce, et ça il ne pourrait pas le supporter.
Alors il est resté.
Obérant d'un trait tout le reste de sa vie.
Et il est alors devenu le père que je décrivais tout à l'heure : renfermé, injuste, jaloux, s'adonnant à la boisson et surtout désespéré.
Jamais il ne s'en remettra, de ce choix dont il m'a si longtemps parlé pendant nos vacances Lozériennes, en 1970 et 1971.
C'est pour moi une leçon....
Je vous embrasse.
18:17 Publié dans détripage | Lien permanent | Commentaires (5)
16/05/2013
Mes coups de blues
Il est loin le temps de la maniaco, mais encore, de temps à autre, je ressens des "plongées", des baisses de moral dont certaines (6 juin 2012) peuvent encore aller très très loin...
Par "chance" (si j'ose dire) je peux les prévoir. Car ces coups de blues datent...
de mon enfance !
Il faut d'abord un terrain propice. Le plus souvent, de la mélancolie. Je pense par exemple à des choses merveilleuses que j'ai vécues en sachant que je ne pourrai pas les revivre avant bien longtemps....
Quand j'étais en culottes courtes, si j'avais eu le bonheur de passer de superbes vacances, jusqu'à la Toussaint j'étais dans mon rêve... Ainsi mes vacances à Marseille en 1960.
Puis, dans ce terrain, un déclencheur.
Avant-hier, puis hier, ça a été chère et tendre qui recommençait, après une trève relative, à me mettre la pression, et ce dès le saut du lit.
Quand on se fait traiter de "bon à rien, tu jamais su faire quoi que ce soit de tes dix doigts" juste avant de goûter au café du matin, la journée est mal partie.
Dans le meilleur des cas, je suis énervé, et dans le cadre où je me situe, là je plonge.
Pour poursuivre le parallèle, quanq j'étais mélancolique et qu'un prof me punissait, plongée aussi...
Alors j'essaie bien sûr de m'en sortir. D'en parler à des gens que j'aime (il en reste encore, chère et tendre n'a pas encore fait le vide total..) lesquels bien sûr me réconfortent du mieux qu'ils peuvent.
Toujours dans l'analogie précédente, ma mère, qui elle me comprenait, qui savait que le souvenir ces vacances merveilleuses à Marseille ne pouvait pas s'oublier comme ça du jour au lendemain (du reste ne pouvait s'"oublier" tout court, 53 ans après j'en parle encore).
Alors ça va mieux, mais je ne suis pas guéri. Juste "stabilisé" et je sais alors que je suis encore sur le fil et que je peux rechuter.
C'est le cas quand les gens que j'aime et qui m'on réconforté commencent à changer de ton, et essayent de m'expliquer que quand même, quelque part, je suis un peu responsable de cette situation. Ce qui est vrai. Bien sûr qu'ils ne savent pas que "le terrain" est encore fragile, que je suis juste au bord de trou dont ils m'ont sorti et qu'il m'attend sournoisement.
Et là je replonge, et plus profondément encore.
Car là je me sens alors en tenaille, entre ceux qui sont la cause de mon coup de calgon (en l'occurence chère et tendre) et ceux qui essaient de m'aider et dont les seuls propos - je sais que ce n'est pas le cas - que je retienne, c'est "quand même tu l'as plus ou moins cherché ) .
Injuste de ma part de penser ça, mais quand on est dans la peine, on ne voit que le négatif.
Revenant dans mon histoire parallèle, c'est quand ma mère, après m'avoir bien comprise, finissait par dire "mais tu sais mon Poulet, tu ne fais pas beaucoup d'efforts en classe non plus..."
Dans les deux cas, je me sens lâché, abandonné...
Je ne sais plus quoi faire, voire où aller. Je n'ai plus gôut à rien, paradoxalement je voudrais plonger dans mes draps et ne m'y réveiller que dans 5 mois, voire plus du tout, mais impossible de fermer l'oeil.
Alors il n'y a qu'à attendre que ça passe. Car dans ces moments--là si de nouveaux mots de réconfort me sont prodigués, certes ils me font du bien, mais je sais que j'en ai encore pour un bon bout de temps à m'en remettre.
Si tout se passe "bien" après, ce qui n'est pas dit.
Je vous embrasse
12:26 Publié dans détresse, détripage, psy | Lien permanent | Commentaires (4)
25/04/2013
Il ne faut jamais dire "fontaine"....
Figurez-vous que je m'apprêtais à vous dire que j'arrêtais ce blog, comme je l'avais évoqué voici déjà quelques mois, car la raison pour laquelle je l'avais créé (sur le site Psychologies.com en 2005) est devenue caduque.
En un mot, si je garde à jamais un beau souvenir de mon histoire d'amour avec une certaine personne, je pense être désormais totalement guéri de la maladie qu'elle avait généré, et que j'ai appelé depuis quelques années "Nathalite aiguë".
Les premiers signes de guérison étaient apparus en septembre, alors que j'évoquais un déménagement possible à Morlaix, ville située à moins d'une demie-heure de route de chez elle. Du moins de l'endroit où elle travaille.
Alors que jusqu'à 2011 je faisais un large détour pour éviter le Trégor, là j'y passais sans pincement au coeur !!
Puis au fil des mois les signes de guérison sont devenus de plus en plus significatifs.
Et depuis un peu moins de deux semaines, je SAIS que je suis enfin guéri.
Donc, plus de "Cicatrice" !!!
Erreur ! Grossière erreur ! Car je suis fait de telle sorte que je suis très facilement blessable (ça se dit ??) et donc blessé. Même pour des choses qui n'en valent pas la peine, même par des malentendus.
Comme ce soir par exemple.
Et qui dit blessure, dit encore Cicatrice.
Quand j'ai mal, je ne peux le dire à personne.... Personne qui me comprendrait vraiment, surtout sachant d'où vient la blessure.
Alors, je cours pleurer sur mon blog...
Comme je l'ai fait le 6 juin dernier, ce qui m'a probablement sauvé la vie.
Comme je l'ai fait le 1er mars, ce qui a abouti au même résultat.
Il est prétentieux de se dire guéri de toute maladie quand on on a vaincu une seule... Une très très grave maladie, mais quand même orpheline.
Donc, je garde mon blog, et son titre, qui finalement me va comme un gant.
Je vous embrasse.
22:12 Publié dans détripage | Lien permanent | Commentaires (2)
30/03/2013
A quoi me sert mon blog ???
A beaucoup de choses...
• par exemple à jouer les Philippe Bouvard - mon modèle en tant que diariste - et commenter l'actualité quand je trouve qu'elle dépasse les bornes.
• A débusquer les différentes arnaques que l'on subit en tant que consommateur, et en faire bénéficier mes lecteurs.
• A jouer les gâteux et vous raconter mes plus ou moins vieux souvenirs. Ce soir j'ai préféré Facebook mais je me rends compte que finalement j'aurais mieux fait de le faire ici. Ce n'est que partie remise...
• A parler des gens que j'aime, et que j'ai aimés durant ma vie écoulée.
• Ca m'a passé, mais il fut un temps où je parlais beaucoup de mon audience et de celle des notes que j'avais écrites. Je me suis fait même installer Google analytics par mon cousin/frère Jean-Yves !
Oui, ça m'a passé, et je vais vous liver un scoop, qui fera plaisir à pas mal de mes lecteurs : Cela fait à présent près de deux mois que je n'ai pas été sur la page "statistiques" ni sur le fameux Google !!! Je m'en fiche, à présent :)
• Pour les lecteurs, sa première fonction : les chansons et les chanteurs. Je suis devenu (ouille les chevilles !) la "référence" en matière de hit-parade et d'âge des interprètes, à ma grande surprise.
• Pour moi, sa première fonction : soupape de sécurité. Quand j'ai mal, je sais que je ne peux le dire à personne, notamment à ceux qui justement m'ont fait mal, surtout sans le savoir. Mon blog m'a sauvé la vie le 6 juin 2012, et m'a remonté le moral des tas d'autres jours, où j'avais le choix entre me précipiter dans la Loue ou me précipiter sur mon blog...
• Mon blog est un psy ! Qui sait si j'aurais pu parler un jour de mon frère mort, de ma soeur volée, de la terrible maladie de mon épouse, de ma dépression et de ma maniaco-dépression si je n'avais pas eu ce moyen d'expression ?
• Ce pourquoi je l'ai créé : Nathalie. Là aussi je pense que mon blog m'a beaucoup aidé à faire le travail de deuil nécessaire, à touner enfin cette (belle) page et à comprendre que jusqu'à l'automne dernier, je courais après des chimères auxquelles j'étais encore le seul à croire...
• A jouer ma Danièle Heymann de temps en temps, faire comme CriCri et bien d'autres ; commenter les films qui m'ont touchés.
• A déc...er aussi ! Dans ma catégories "délires", je m'en donne à coeur joie, même (et surtout) quand mon coeur n'est pas en joie.
• A parler de mon boulot. Pas ex-boulot car je pense que la retraite ne vous prive pas du jour au lendemain d'une vocation que vous avez embrassée depuis l'âge de douze ans.
• Evidemment vous parler de moi... comme tout blogueur ou diariste !
• De temps en temps, de parler sport, que ce soit mes enthousiasmes ou mes coups de gueule (comme le Tour de France).
• De vous raconter en images mes vacances, je sais que ces notes-là sont très appréciées.
Je pense avoir fait le tour... Si j'ai oublié quelque chose, merci de me le signaler...
Je vous embrasse.
22:32 Publié dans Blog, détripage, moi | Lien permanent | Commentaires (9)
25/03/2013
La dernière fois....
Je me suis toujours demandé ce que ressentaient les personnes qui savaient vivre des moments pour la dernière fois.
Par exemple mon père, qui a dû quitter sa maison pour se faire amputer d'une jambe, avant de (il le savait) finir ses jours à la maison de retraite de l'hôpital.
• D'abord, se levant de son lit pour la dernière fois, regarder sa chambre pour la dernière fois, avec ses meubles, dont certains l'avaient suivi durant plus d'un demi-siècle...
• Se diriger vers la dernière fois vers sa cuisine, boire son Ricoré pour la dernière fois, ce n'est certainement pas à l'hôpital qu'on le lui préparerait..
• Ouvrir pour le dernière fois ses volets, et contempler le spectacle vivant de la rue, en plus c'est jour de marché, il ne verrait ni n'entendrait jamais plus cela, ce spectacle coloré des jeudis matin...
• Prendre son petit apéro pour la dernière fois, et se mitonner itou un de ses petits plats favoris.
• Dire bonjour à son voisin, qu'il ne reverrait sans doute plus jamais.
• Puis franchir une dernière fois le seuil de sa porte, en sachant bien qu'il la refermerait définitivement.
• Et surtout marcher. Marcher sur ses deux pieds... La dernière fois aussi.
• En revanche, pas un mal, que de descendre son foutu escalier métallique à l'extérieur pour la dernière fois...
Puis l'opération, le séjour post-opératoire dans une cité thermale (Lamalou) et le retour direction l'hôpital.
Où désormais il ne quitterait plus son lit, attendant quelques rares visites, et sa fin, inéluctable.
Où le personnel soignant - très gentil, je peux en témoigner - ne lui apporterait plus le matin qu'une infâme lavasse, au lieu de son Ricoré.
Un "repas d'hôpital" remplaçant son petit frichti. Sans apéro, ni même un peu de vin, sauf celui qu'on pourra lui apporter en cachette...
Ne voir le monde extérieur que sur un fauteuil roulant, avec un regard d'envie sur ceux qui ont encore leurs deux jambes et ne savent pas le bonheur qu'ils ont... Tandis que le regard de ce monde extérieur se détourne, comme bien souvent devant ce qu'on appelle à présent pudiquement les "PMR" (mon Dieu, que j'abomine toutes ces litotes...)
Ma mère, elle, savait, en ce maudit 24 août 1997, qu'elle ne me reverrait jamais. Date maudite puisque, jour pour jour, 48 ans auparavant, elle avait perdu mon frère...
Ce n'est parfois pas très drôle de savoir son avenir :(
Je vous embrasse.
17:37 Publié dans détresse, détripage | Lien permanent | Commentaires (9)
19/03/2013
Mes sacrées bronchites
Depuis un mois, je tousse et je crache. Je carbure actuellement à l'antibilotique puissant, 1.3 g 3 fois par jour. Mais je sais qu'autant pisser dans un violon, ça ne me guérira pas, j'en ai encore pour 1 mois, c'est le tarif chez moi :(
Tout a commencé en novembre 1970. Une bronchite qui a duré jusqu'en avril ! Au départ un simple rhume, puis rhino-pharyngite et bronchite. A cette époque, j'étais à la fac de Jussieu, alors en pleins travaux, et j'avalais de l'amiante à qui mieux mieux !!! Ceci explique cela...
Ma plus méchante fut celle de février/mars 1993. J'en parle un peu au début de mon blog, et cette fois-là, j'ai été à deux doigts de mourir. Je refusais d'aller à l'hôpital parce que... je refusais de me faire arrêter !!! Nous n'étions que trois à un moment, et je savais que si je m'arrêtais, les deux autres collègues se taperaient double ration de taf, et pour des raisons diamétralement opposées, m'en voudraient alors à mort. Alors je préférais bosser avec mes antibiotiques et de la cortisone administrée en piqûres 3 fois par jour... je ne dus mon salut qu'en pouvant me permettre de poser du congé... annuel !!!
Je me souviendrai toujours de ce qui était devenu une broncho-pneumonie, car, je verrai pleurer mon épouse devant ma maladie. Ce sera la seule fois où je la verrai faire ça...
Il faut aussi que je fasse attention aux dates ! Car une bronchite chopée en avril peut dégénérer.
Telle celle de 2008, où, presque guérie début mai recommença de plus belle pour perdurer jusqu'à la fête nationale ! Mon allergie au pollen avait pris le dessus.
Pour la première fois de ma vie, je demanderai du congé de maladie au "bon" docteur Estève, lequel m'octroya "généreusement" UNE journée, avec comme motif "allergie" !!!!
Même mon chef de l'époque en a rigolé, aménageant mon tableau de service pour que je puisse prendre le repos nécessaire
Une qui m'a pas mal marquée aussi, c'est une contractée pendant mon service militaire, en décembre 72. Le "jeu" consistait à nous faire doucher sans nous sécher les cheveux, et de nous mettre au garde-à-vous pendant 20 bonnes minutes. Et comme il gelait souvent, le résultat ne s'est pas fait attendre.
J'ai pu apprécier à la fois la solidarité entre "bidasses" qui évitait aux plus touchés de répondre à l'appel de 22h en se mettant entre deux lits, et l'abjection des "petits gradés" qui nous faisaient un chantage immonde : "vous demandez à voir le médecin, soit. Mais si vous avez moins de 38°, au trou !"
Une des seules choses que Chirac a fait de bien, supprimer cette saloperie.
La dernière fois, c'est un virus de Tahiti qui m'avait frappé en septembre 2011. Mon cousin/frère Jean-Yves et sa petite famille en revenaient (à ma grande joie !) apportant dans leurs bagages ledit virus, en tant que porteurs sains. Ecoutant Jean-Yves je crus bon de me soigner au début au chlorure de magnésium :(
Ignorant que ce produit était essentiellement utilisé à titre préventif et non curatiif. Je fus malade à tel point que c'est mon épouse qui dut conduire depuis Guéret jusqu'ici !!!
Cette bronchite-là durera presque jusqu'aux fêtes...
Donc je sais que normalement, si mes comptes sont justes, j'en ai jusqu'à mi-avril ! J'espère qu'ils ne le seront pas car c'est justement à cette date que je partirai en vacances, que je ne tiens pas à gâcher avec la main devant ma bouche en permanence !!!
Je vous embrasse.
18:11 Publié dans détripage, moi | Lien permanent | Commentaires (10)
15/03/2013
Un décompte qui fait peur
Que sont mes amis devenus ? dit la chanson...
Je me suis risqué ce matin, à la suite d'un coup de fil de mon épouse, à faire le compte de mes amis.
Attention à ceux qui me lisent et pourraient s'offusquer, si j'ai - et notamment parmi mes lecteurs - beaucoup de gens qui m'aiment bien, je prends le terme "ami" dans son sens franc-comtois "manger une tonne de sel avec lui"...
Enfin pas à ce point-là quand même...
Donc coup de fil à mon ami Bernard, que je déconseillais fortement à mon épouse.
Elle n'a pas eu tort, elle s'est faite poliment envoyer sur les roses par son épouse à lui après une conversation très courtoise de quelques minutes.
Il est vrai que j'ai mes torts là-dedans, avec mes plaisanteries au second degré que les gens n'apprécient pas toujours, et je n'avais pas tenu compte du calvaire que vivait cette femme, ne pouvant sortir qu'en fauteuil roulant. Moi j'ai bien ma tension, mais ça n'est pas si handicapant. Ca peut être mortel, en revanche !
Bernard était mon ami (oui, je crois que je peux oser l'imparfait après deux coups de fil de ce genre) depuis 1965... Et oui, 48 ans que lui et moi nous étions connus à Brest.
Mon premier ami fut un Corse. François Santini, un Corse d'Ajaccio, avec qui j'ai fait les 400 coups entre notre 6ème et terminale. Notamment mai 68 oui lui et moi tenions un "faux stand" dans la cour de la Sorbonne, pour railler nos aînés qu'au début nous ne prenions pas trop au sérieux. Ensuite on a changé, moi je suis devenu gauchiste, lui est entré dans la Police puis est devenu membre du GIGN pour finir avec le grade de commandant.
Je me souviens de ces expressions, de ses réflexions sur son (beau) pays et de l'engueulade qu'il m'avait passée quand il avait vu que sa jeune soeur n'était pas insensible à mon charme de l'époque.
"Chez nous, les femmes Corses ne se marient qu'avec des Corses... Sa-che-le !"
Bon, je le sais !!! N'empêche que depuis 1969, je n'ai plus eu de ses nouvelles.
Non là je mens. Je l'avais croisé en 1982, alors que j'étais en stage à Paris entre mes deux mariages et que je m'éclatais avec une bande de collègues, mâles et femelles, me faisant revivre mes folles années de fac 11 ans plus tôt. Il m'avait donné son numéro de téléphone professionnel, je l'avais mis dans une poche....
Ma faute !!!
Puis ce sera Jean-Yves.
C'est toujours Dieu Merci !!!! Un cousin, qui m'a toujours considéré comme le grand frère qu'il n'a jamais eu, et que j'ai toujours considéré comme le petit frère que je n'ai jamais eu. Il m'avait même envoyé le disque de Leforestier à l'époque !
Il y avait eu une longue parenthèse de quelques 13 ans, entre 1998 et 2011, où, à cause du chômage il avait dû s'exiler à Tahiti. Depuis, je l'ai revu à plusieurs reprises. Il a changé, mais peu à peu nous nous "ré-apprivoisons"...
Ensuite Jean-Bruno. Un collègue que j'avais connu en 1987, et qui au fil des ans était devenu plus qu'un ami, un confident. Dans mes années "Nathaliques" il avait joué un grand rôle. Déjà d'être le témoin des ces années inoubliables, puis ensuite, il n'avait pas hésité à se taper le trajet Grenoble-Vannes en 4L parce que je l'avais appelé au-secours, dans une crise de maniaco encore plus forte que les autres.
Ce bon geste fut récompensé : lui qui cherchait l'amour depuis des années et des années, finira par le trouver lors de ce voyage...
Hélas il est mort brutalement en 2007....
Il y a eu Jacques aussi. Un collègue de Biarritz qui aurait pu lui aussi devenir mon meilleur ami si la faucheuse, elle aussi ne lui était pas tombée dessus...
Pendant l'horrible hospitalisation de mon épouse, il venait me chercher au train (sans que je lui demande !), me payait l'apéro au bar, puis m'invitait à dîner chez lui et son épouse Lorie.
Dieu que la vie est injuste, et que je comprends souvent ceux qui "attendent que ça sonne", comme disait le grand Dick (Rivers).
Et puis il y a celle à part. Une femme. Michèle, que je connais depuis à présent 32 ans. Au début j'avais été amoureux fou d'elle (c'était entre mes deux mariages) mais au bout de quatre mois, lassé, elle était devenue une amie, au sens propre du mot. Deux ans après, elle tombait amoureuse de moi, mais la flamme ne brûlait plus. Pas question de coucher sans amour, en ce qui me concerne...
Elle m'a fait rencontrer Mme Cicatrice voici 30 ans, et fut témoin du mariage.
Seulement.... on ne s'est pas vus entre l'été 1994 et l'automne 2007, la période de ma dépression et autres maniacos... On se connaît depuis longtemps mais elle n'a rien su de ma période "noire"...
J'ai failli oublier Thierry.
Thierry, je l'ai connu en 1985, voilà donc 28 ans, et pendant plus de dix ans j'ai été non seulement son meilleur ami, mais aussi son confident. J'ai su des choses que sa proche famille ne savait pas.
Mais lui en revanche m'a connu dans ma dépression et la maniaco qui a suivi et n'y a pas résisté. En 2001 il m'a alors annoncé qu'il coupait les ponts...
Mais la vie réserve de ces surprises, et en 2007, je l'ai retrouvé comme collègue. Et là, on a aussitôt renoué, sans toutefois revenir au stade d'avant 2001. Il nous a aidés dans notre déménagement, et je suis toujours en contact avec lui...
Oui, il mérite (comme le nom de la rue où il travaille lol) de figurer dans cette liste. Bien que - comme Michèle - il ignore tout d'une "certaine période"...
Le compte est vite fait, côté "amis à qui je peux vraiment me confier" il ne me reste que Jean-Yves.
Mais qui se trouve à 850 km....
Et il est de ces détresses qui ne peuvent se dire par téléphone, hélas...
Je vous embrasse.
16:34 Publié dans détripage, moi | Lien permanent | Commentaires (12)
17/02/2013
2006 : mon 17 février de folie...
En septembre de l'année d'avant, un professeur de neurologie de Bordeaux (nous vivons alors à Biarritz) nous annonce que l'épilepsie de mon épouse est opérable. Car bien localisée. Pour en être sûr, il faudra faire une batterie d'examens. Qui auront lieu en décembre.
Les examens, qui consistent à lui faire un électro-encéphalogremme en continu en la privant de médicaments jusqu'à ce qu'elle fasse une crise, sont concluants.
Rendez-vous est donc pris pour la grosse opération (trépanation), elle devra entrer à l'hosto le 17 février en fin d'après-midi.
Entretemps elle aura beaucoup hésité, pesant les risques de se faire ouvrir la tête et aggraver encore plus le mal si ça rate, et les chances d'en finir une fois pour toutes avec cette sale maladie.
Mais l'avant-veille, je reçois un autre coup de fil, d'un autre hôpital diamétralement opposé : celui du Vigan, dans les Cévennes : mon père vient de mourir.
Je m'y attendais plus ou moins vu son âge (94 ans) quoique la dernière fois que je l'ai vu (30 décembre 2005) il me paraissait en forme. Mais quand même, le choc est rude.
Et je poste juste cette phrase sur mon blog de l'époque, sur la plateforme Psychologies.com : Mon père vient de mourir...
Là je prendrai la mesure de ce qu'est la solidarité sur ce site, que plus tard ses blogueurs appelleront "la Rue" : des dizaines de commentaires, notamment de personnes avec qui pourtant je n'étais pas dans les meilleurs termes.
Que dois-je faire ? Aller à son enterrement, privilégier mon épouse et l'accompagner à l'hôpital de Bordeaux, faire reporter l'intervention de mon épouse ? Sachant que le prochain "créneau" ne sera qu'en juin, et qu'elle risque fort de n'être plus motivée, voyant là un "signe" ?
J'élimine d'emblée la 3ème solution (pourtant c'est celle que j'aurais dû préférer...) et je choisis d'aller aux obsèques de mon père et en même temps être au chevet de mon épouse.
C'est à dire le même jour, le 17 février...
Ce sera donc par le train que je partirai le 16. Jusqu'à Montpellier où je coucherai chez une cousine, laquelle m'accompagnera au Vigan, situé à 65 km de là, pour assister à l'enterrement.
Là-bas, je serai énormément déçu : dans l'église qui m'a vu me marier 32 ans plus tôt, qui a vu les obsèques de ma mère 8 ans auparavant, presque jour pour jour, personne en dehors de ma cousine, mon cousin germain, son épouse et moi-même...
J'en voudrai longtemps à cette petite ville, qui aura vu aussi mon divorce. J'en ferai même une note assez dure... Je n'y suis pas retourné depuis, mais cette cicatrice-là s'étant refermée, ainsi qu'une autre cicatrice, bien plus profonde (qui a d'ailleurs valu mon pseudo et mon nom facebook) je compte y retourner d'ici l'été.
Bref, journée mémorable que celle où, le matin, j'enterre mon père et où le soir même, je dois être à Bordeaux au chevet de mon épouse à l'hôpital...
Ma cousine me remènera en voiture à Montpellier où j'aurai juste le temps de sauter dans un "Corail Grand Sud" qui me permettra d'arriver à Bordeaux 4 heures plus tard.
A l'hôtel où je rejoins ma fille, je fais même un (léger) malaise. Sans doute l'émotion, sans doute aussi le fait que je n'aie vraiment rien mangé de consistant depuis la veille midi. Aussi peut-être le trop grand écart pour moi, entre les deux hôpitaux ? L'un signifiant la fin et l'autre devant signifier l'espoir ?
Devant, car finalement, ils feront une grave erreur médicale sur mon épouse, lui occasionnant un hématome cérébral que le professeur devra opérer en urgence un dimanche matin...
Elle en ressortira infirme, ayant perdu le tiers de son champ visuel et 60% de ses mots.
Mais pas sa maladie, qui sera de plus renforcée...
Mais la nature faisant bien les choses, les connexions cérébrales vont se ressouder et mon épouse va reprendre de son champ visuel et 70% de ses mots. La nature, et bibi, qui a été son orthophoniste à plein temps depuis 7 ans.
Si elle avait vu un signe pour ne pas y aller avec le décès de mon père deux jours avant, je pense à présent qu'elle n'avait pas tort...
Je vous embrasse.
11:18 Publié dans détripage, moi | Lien permanent | Commentaires (4)