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05/11/2021

Petites cases

Cela fait 11 ans et demie que j'ai entamé ce blog.
Blog totalement généraliste où j'avais l'intention de raconter ma vie, la trouvant hors du commun, et aussi de tenir un petit journal où je consignerais mon quotidien, à la manière d'un Bouvard ou d'un Guillon.
Il n'était point encore question de musique.

Parmi les premières notes de ce blog: ma tristesse devant la disparition de Fignon et de Cauvin; des photos de Malte où j'avais passé quelques jours; la généalogie, une de mes quatre passions; la loi Hadopi (j'étais assez branché sur la mule); mes démêlés avec la SNCF...
La catégorie "Cica-chansons" n'arrivera qu'au bout d'un mois et demie, et de manière hebdomadaire. Je réserverai le jour du Seigneur à une autre de mes quatre passions : la musique.

Ce fut comme ça pendant trois ans, une note musicale pour 4 à 6 notes "générales". Jusqu'au jour où ma vie bascula, et que mon blog fut espionné. 
A partir de 2014 mon blog devint surtout musical, entrecoupé de rares notes "coups de gueule" ou "coups de coeur". Comme celle sur l'assurance-vie de La Poste, Cachemire 2, qui me fera perdre plusieurs centaines d'euros.
Ce blog musical sera très suivi, avec environ 300 visites par jour, et des "fidèles", qui me suivront passionnément, formant un petit club très sympa.

Oui mais voilà. Prisonnier je suis devenu, et gare à moi si je m'écarte de la musique, si je ne rentre plus dans les petites cases qui m'ont été attribuées. Telle ma note sur le réchauffement climatique, qui m'a pris 6 heures, et qui a été "récompensée" par une roue de bicyclette en guise de commentaires (à l'heure où j'écris c'est à dire le surlendemain). Une de mes notes les plus commentées (200 coms) m'a demandé 6 secondes !

J'ai compris la leçon, j'arrête les notes "à contenu" qui me tiennent à coeur, je resterai dans la musique, de toutes façons comme je l'ai dit j'adore ça.

Certains journalistes sont accueillis les bras ouverts quand ils se lancent dans la politiques, mais le chroniqueur musical que je suis devenu n'est pas trop compris quand il se lance dans l'évolution du climat.
Même si, à la base, c'est quand même mon métier...

Allez, sans rancune !

15/10/2021

Anniversaire

Il y a 9 ans, le 15 octobre 2012, j'allais être "sauvé par le gong".
Comme souvent du reste, le fameux gong n'étant autre pour moi que mon ange gardien, même si cela prête à sourire.

J'avais pourtant tout prévu pour avoir une retraite heureuse : 8 ans auparavant je m'étais fait construire une belle maison dans un beau petit village du Haut-Doubs qui bénéficiait d'un climat me convenant parfaitement, et j'avais tout de suite remarqué la gentillesse des gens du lieu.

Je n'avais pas prévu la série d'erreurs médicales qui un an plus tard aboutirait à la trépanation en urgence (un dimanche) de mon épouse d'alors, la privant d'une grande partie de ses fonctions.
J'avais géré son épilepsie pendant 21 ans, au prix d'une vie sans cesse aux aguets, prenant même soin de ne jamais trop m'éloigner d'une structure médicale quand nous partions en vacances.

Mais là, c'était une autre dimension. Et ma retraite que j'avais rêvée paisible tournera vite au cauchemar. Tant que travaillais, je ne me doutais de rien, mais la cohabitation 24h sur 24 c'était une autre affaire.
J'avais épousé, trente ans plus tôt, une femme, certes très influencée par sa famille et quasiment sous les ordres de sa mère, mais avec un fond gentil et plutôt doux. 
La maladie la transformera en une mégère qui fera le vide autour d'elle. Et sa trépanation la privera aux deux tiers de sa parole, ce qui contribuera à l'enfermer.
Et je serai en première ligne.

Je ne tenais pas de journal intime, j'ai fait mieux : ce blog, où je m'épanchais en direct. Et dont les notes de l'époque sont encore là, avec des commentaires réconfortants.

Si j'avais passé sans trop de casse l'année 2011, il n'en sera pas de même pour 2012.
Les disputes et scènes de ménage devenaient quotidiennes, je me réfugiais de plus en plus dans le sous-sol que j'avais aménagé pour y caser mes affaires (qu'elle appelait "mon bordel") et pouvoir écouter de la musique à pleins tubes.
Les "vivement que tu f....s le camp" se multipliaient. 

J'avais fait une TS comme on dit en 2003, ma fille m'en voudra énormément d'avoir tenté de la laisser.
Et je tenais pour elle. 
Je reconnais que je me laissais aller de plus en plus, ce qui me vaudra de sa part une phrase cinglante, prononcée en public. C'était le 20 avril. On dit que les mots peuvent tuer, là j'ai vu un moment mon pronostic vital engagé.
Bref, à partir de là j'étais "sans filet" et je me mis à déprimer. Notamment en attachant une énorme importance aux "histoires de facebook", où je me réfugiais de plus en plus.

Le 15 juillet, mon corps commence à lâcher, j'entrai dans le club des hypertendus.
Un mois après une ième scène, qui se traduira par une hémorragie nasale.
Je reverrai toujours cette image, moi qui perdais mon sang à gros bouillons et mon ex qui avait un rictus de satisfaction en refusant d'appeler les secours. C'est une voisine qui le fera. 
Moi j'étais zen, mourir de cette façon, en m'enfonçant lentement dans les nimbes, sans souffrir, me convenait parfaitement.
Mais ce n'était pas encore mon jour.

Le lendemain, sûrement contrariée par ma survie, elle fera sa valise. "Je f...s le camp, j'en peux plus d'être avec toi, c'est toi qui me rend malade".

Fort logiquement j'en déduirai (et notre médecin traitant aussi) qu'une séparation était inévitable, surtout si je voulais rester en vie...


A l'automne, ma santé ne s'améliorait pas, tant physique que psychique, et j'en arrivai à écrire ceci, en public, sur Facebook:

POST.JPG

Il ne me trouva rien.... 

Trois jours plus tard, alors que mon moral continuait son étiage, je reçus un mail de Facebook m'annonçant la création d'un blind-test de chansons, Song Pop.

A quoi tient une vie !

16/05/2021

Mon "dictionnaire amoureux" du parkinson

A comme amour. Le meilleur remède. Grâce à celui de ma femme, laquelle se met en quatre pour m'épargner le moindre effort et le moindre souci, j'arrive à supporter assez bien ma maladie. Mais gare au corollaire : quand je suis tout seul, je suis affolé et perdu.

A comme assise. Je ne peux plus m'asseoir n'importe où. Au-dessous d'une certaine hauteur, je ne peux plus me relever seul ! Si je suis chez quelqu'un j'évite systématiquement les bons fauteuils moelleux s'ils sont trop bas.

B comme bégaiement. Désormais, s'ils sont dans le bon ordre, les mots se bousculent dans ma tête, et très rapidement je bégaie. Même au téléphone.

C comme cochon (manger comme un). Mon "foyer" étant à droite, j'arrive de plus en plus mal à me servir de ma main droite. Pour l'écriture l'ordi me sauve, mais pour manger, c'est l'horreur ! Au point d'éviter les invitations à dîner en dehors des proches. En plus la diminution de ma force fait que parfois j'ai énormément de mal à couper ma viande. Voir aussi "maladresse".

C comme couchage. N'ayant également beaucoup moins de force dans les bras, j'ai intérêt à prendre la bonne position d'entrée de jeu, car bonjour ensuite pour me retourner ! Quand j'y arrive.

D comme déni. Mon tremblement se voyant de plus en plus, et ne voulant pas passer pour un alcoolo ou un drogué en manque, j'ai annoncé la couleur tout de suite. Dont à mon cousin Jean-Yves début 2019.
Quand je l'ai revu 6 mois après, il m'a dit "je croyais que c'était des conneries"...!

D comme démarche. J'avais déjà tendance à être légèrement voûté à cause d'une hernie discale mal soignée. Mais la raideur que procure cette maladie me fait désormais ressembler à Madame Bodin's mère (sans la canne). Je plains ma pauvre épouse, qui voilà 8 ans faisait connaissance de Richard Gere, et qui se retrouve avec le Père Fouras !

E comme écriture. Moi qui avais (si, si) une assez belle écriture, elle s'est progressivement transformée en "pattes de mouche", et désormais je dois le salut à mon ordinateur et ma carte bleue ! Car même rédiger un chèque relève à présent du parcours du combattant.

E comme escalier ou équilibre. La peur des escaliers, de perdre l'équilibre, est un des symptômes révélateurs.

E comme étourdissement. Voir des gens évoluer autour de moi m'étourdit. De même je ne supporte plus la foule, faire les courses le samedi dans un hyper est désormais un calvaire. Moi qui avais fêté le 1er janvier 2013 sur les Champs-Elysées !

F comme fatigue. Cette maladie fatigue énormément. Et du coup le soir je suis vanné. Pourtant pas facile de s'endormir (cause dopamine) mais une fois parti je fais le tour du cadran.

G comme gaucher. Mon "foyer" se situe à droite, et petit à petit je "vire à gauche". Par exemple, je ne tape désormais au clavier que de la main gauche, la droite devenant de plus en plus incontrôlable. Non Jean ce n'est pas de la politique ;-))

H comme m'habiller. C'est de plus en plus long, à présent il me faut un quart d'heure au minimum. Voir "kiné".

H comme honteuse (maladie) : Voir "déni".

I comme internet. Voir aussi "ordinateur". C'est en lisant quelques articles sur la maladie que j'en ai déduit ma maladie. Internet, grâce à qui je peux communiquer.

K comme kiné. Passant trop de temps à me déshabiller puis à me rhabiller, je ne peux plus y aller, alors que j'en aurais bien besoin vu l'état de mon dos.

L comme lenteur. J'ai carrément pu chiffrer l'arrivée de ma maladie au mois près ! Si, je vous jure. Grâce au jeu "song pop" qui consiste à deviner une chanson le plus vite possible. Avant ma maladie sur des séries faciles je faisais en moyenne 0.6/0.7 seconde par chanson. Puis ce fut 1 seconde, 1 et demie... Et j'ai stoppé. Mais ça m'a permis de dater le début de ma maladie : janvier 2017.

M comme maladresse. J'ai l'impression d'avoir des gants de boxe quand je veux accomplir une tâche avec mes mains, notamment le simple fait de me servir d'une fourchette et d'un couteau.

M comme manque d'air. Un des aspects de parkinson, cette sensation d'étouffer, de temps en temps. J'ai consulté une pneumologue qui m'a confirmé que mes poumons étaient en bon état, c'est donc le cerveau qui déconne. D'où :

M comme masque. Cette saloperie bleue, que l'on ne mettait pas durant la "première vague" - laquelle s'est quand même éteinte toute seule - me rend fou quand je la porte trop longtemps, car vraiment j'étouffe. Je comprends le choix de ceux qui le mettent par peur (de la maladie ou des 135 euros), ou pour se donner l'impression d'appartenir à un groupe (j'avais le "syndrome foulard" quand j'étais scout) mais on ne devrait pas l'imposer à ceux que ça rend malades plus que la maladie elle-même.

N comme neurologue. Parfaits pour diagnostiquer puis suivre la maladie. En revanche, côté médocs, ils auraient tendance à prendre un marteau-pilon pour écraser une fourmi.

O comme ordinateur. Cet engin me sauve ! Grâce à lui, je peux encore communiquer. La preuve !
 
P comme projets. Mon expérience des hits parades me fait réaliser qu'il vaut mieux ne pas en faire. Chaque trimestre me voit régresser. Heureusement ma femme est là, et je sais qu'elle tient à moi. En dehors d'elle, "les choses" ont voulu que rien d'autre' ne me retienne vraiment à la vie. Si elle n'était pas là, ne tenant pas à déchoir totalement et devenir une épave, je sifflerais la fin de la partie avant que je puisse plus le faire de moi-même.

R comme rasage. Désormais, fini pour moi le rasage de près, sous peine de coupure. J'ai fait l'emplette d'une tondeuse, qui me donne une barbe de 3 jours, que je trouve ma foi pas si mal, d'autant qu'à la télé on ne voit plus guère d'hommes glabres. Et puis de toutes façons avec le masque...

R comme raideur. C'est par ce biais que ma kiné, en 2017, a deviné ma maladie.

S comme SNCF. Entreprise que j'ai souvent critiquée dans ces colonnes. Mais que je dois à présent remercier, car si je peux encore être autonome, c'est grâce à elle. Quand ça roule...

T comme toilettes.  Je préfère ne pas entrer dans les détails, ne voulant pas tomber dans la scatologie, mais je peux vous dire que j'appréhende la toute fin de l'exercice...

T comme trembler, évidemment. C'est le signe avant-coureur principal de la maladie. C'est également un livre de Catherine Laborde qui est très instructif.

V comme voiture. C'est en 2017 que j'ai commencé à prendre peur sur l'autoroute. En 2018 je n'y ai roulé que le dimanche, et plus du tout à partir de 2019. J'en parle ici. Parallèlement, je ne roulais plus dans le sud, la "conduite-western" de là-bas ne m'ayant d'ailleurs jamais trop emballé. Puis je n'ai plus conduit du tout, la dernière fois étant janvier 2020, juste avant que je me fasse une double hernie discale.
Même en temps que passager, je supporte de moins en moins la vitesse.

Je vous embrasse.

14:49 Publié dans détripage, moi | Lien permanent | Commentaires (8)

10/04/2021

Mes trois notes préférées

En tête je mettrai une note humoristique. Hibernatus 2 le retour écrite voilà un an, le 23 avril 2020, suite au visionnage du célèbre film où jouait De Funès. M'étant dit qu'il s'est passé autant de choses entre 1970 et 2020 qu'entre 1920 et 1970.

En second, beaucoup moins drôle. J'ai écrit Nostalgie le 18 octobre 2012, réalisant que les jours qui me restaient à vivre ne seraient pas très roses. Combien de temps dureraient-ils, ces jours, sachant que l'été m'avait apporté une sale maladie, qui pouvait m'envoyer au tombeau, au fauteuil roulant et dans le melleur des cas aux urgences ? Ce qui m'était arrivé le 14 août où je saignais comme un boeuf devant mon (ex)épouse à la mine réjouie. Sa maladie à elle l'avait rendue méchante...
Bref je ne me doutais pas un instant de ce qui allait m'arriver, et surtout de la pugnacité dont j'allais faire preuve les années suivantes, quand le soir de la publication de cette note, je m'inscrivis à un quizz musical sur facebook, song pop...

En 3ème position, une belle histoire, sur laquelle subsistera toujours un point d'interrogation : Marité, ma soeur volée écrite le 19 août 2010.

Mes suiveurs rockers seront déçus, pas de note musicale dans ce tiercé, mais je ne les oublie pas.

Je vous embrasse.

17:53 Publié dans détripage, moi | Lien permanent | Commentaires (3)

15/01/2021

Ma famille se rétrécit...

Foutu mois de janvier....
Celui de 2019 m'avait enlevé un cousin. Frère de celui que depuis 59 ans je considère comme "le frère que je n'ai jamais eu" comme le chantait Maxime.
Je le connaissais depuis sa naissance, en 1960. C'est chez eux que je passais "mes Noëls magiques".
Pour être franc, c'est celui de la fratrie avec qui j'ai eu le moins de rapports.
Mais à une époque où "je sentais le gaz", soit juste après ma fuite fin 2013, alors que je présentais mes voeux à sa mère, ma cousine germaine qui était alors très tiède avec le déserteur de foyer que je devais représenter à ses yeux, lui a demandé à me parler, à m'exprimer les siens.
C'était la première fois...
Par ce geste il tenait, je pense, à m'accorder son soutien.
Il ne fumait pas, était sportif, ne faisait pas d'excès et ne buvait pas une goutte d'alcool.
Un méchant crabe l'a emporté en six semaines...

Ce matin, à 10h30, à quelques kilomètres du bourg cévenol où vivaient mes parents, on enterrait un autre de mes cousins. Georges.
Lui, même si nos routes ne se croisaient que tous les dix ans, je le connaissais beaucoup mieux.
Premier contact dans les années 50. Assez "houleux", car je n'avais que 4 ans, lui 11, et il n'appréciait que modérément mes crises de nerfs, dues à mon enfermement parisien. Lui avait grandi dans une belle villa de Toulon avec de l'espace.
Second contact, en 1963. A l'époque j'étais choriste et il m'avait accompagné à la guitare électrique alors que je chantais le temps de l'amour et les bras en croix. Enregistré sur magnétophone (pas encore de cassette à l'époque), je donnerais très cher pour avoir cette bande.
Nos contacts s'étaient bien améliorés !
Mon père ne l'aimait pas. Au point de me cacher qu'il habitait à quelques kilomètres de chez moi...
Pour moi il était toujours à Toulon.
Il ne l'aimait pas parce qu'il avait "osé" ne pas rempiler dans l'armée, où il avait fait 3 ans. Il était devenu marionnettiste, un métier de saltimbanque qui n'était pas bien vu dans les "bonnes familles". Il était perçu - juste après moi, météo ce n'était pas un métier dans les seventies - comme le raté de la famille.
Jusqu'au 3 avril 78.
Pendant 4 ans la moitié des gamins de France le verront bougonner en sortant de sa poubelle, il était le chien Mordicus dans 1 rue Sésame sur TF1.
Il était devenu plus "présentable" aux yeux de la famille avec ce rôle, qui lui ouvrira les portes de la profession. Il deviendra un décorateur de films renommé, et aussi sculpteur.
En 1984, il viendra me rendre visite à Embrun, et sera aux petits soins avec mon petit bébé, au point que nous le choisirons comme parrain.
Il sera évidemment là pour sa première communion, à Mende où il viendra passer une quinzaine de jours avec leur petit bout de chou. C'était en 1993, et je me souviens d'une phrase qu'il m'a lancée alors que je me montrais empressant avec une jeune collègue prénommée Nathalie :
"tu vas la lâcher ?"
Je serai de son mariage en 1995, célébré dans les Cévennes où il avait choisi de s'établir. C'est avec moi qu'il prospectera les agences immobilières de Ganges (34).

La fin des années 90 nous serons fatales à tous les deux. Sa jeune épouse va le quitter, emmenant les deux gamins à Paris.
Dès lors, il va vieillir de 20 ans. La dernière fois que je le verrai, en novembre 2001, j'aurai du mal à le reconnaître, tant il semblait "éteint". Lui qui, peu de temps auparavant, jeune papa, mordait la vie à pleine dents.
Il se retirera dans "ses" Cévennes, complètement démoralisé. Il aura deux cancers et deux infarctus.
Plus parkinson, qu'il m'annoncera en mars dernier.
Je l'appelais une ou deux fois par an, et peu à peu je sentais sa voix faiblir. En 2016 je suis passé à 10 km de chez lui. Mais ce n'était pas moi qui conduisais, et surtout dirigeais.
J'avais prévu d'aller le voir, Alleyras n'étant pas si loin des Cévennes. Quand ? Cette année, aux beaux jours, ayant enfin trouvé une dame qui garderait minou (Cédric doit comprendre...)
Oui, on le dit, mais on dit toujours ça (Jean-François Michael).

Bien sûr, je suis peiné, énormément même.
Mais pas surpris.
Tout seul dans sa maison ravitaillée par les corbeaux, loin de ses enfants, malade, dépressif, je savais que mon vieux Georges filait du mauvais coton.
Quand je l'ai eu au téléphone voilà 4 semaines, il m'avait dit "être philosophe", au vu de qu'il avait subi.
"la seule chose qui m'embête un peu, c'est de monter à l"échelle pour me coucher car mon lit est sur une mezzanine".

C'est en tombant de cette échelle que, vendredi, il a trouvé la mort...

Oui, la famille se rétrécit.

19/12/2020

Mes Noëls : les plus beaux et les pires

Sur mes 70 Noëls j'en ai sélectionné 10.

Cliquer sur la date pour avoir la chanson correspondante.

Mes plus beaux :

1) 1984

2) 1973

3) 1993

4) 1971

5) 2013

Comme "dauphines" j'aurai aussi 1982, 1987 et 1960.

Mes pires :

68 èmes ex-aequo :

1972 , 1979 et 1994

67) 1997

66) 1998

"dauphines" 1995, 1999 et 1996.

Ceux qui ont lu mon blog depuis le début pourront trouver un paradoxe, auquel il me sera facile de leur répondre s'ils m"en font la demande. A moins qu'ils n'aient lu nous allions vers les beaux jours du regretté Patrick Cauvin.

Je vous embrasse.

15/11/2020

Anniversaires

Deux anniversaires en ce 15 novembre.

D'abord voilà 50 ans mon premier chagrin d'amour.
Pour rester dans l'année 67, je donne raison à Cat Stevens qui chantait First cut is the deepest ....
J'avais 19 ans, elle 15. Première fois pour tous les deux.
Attention ! C'était il y a un demi-siècle, donc on n'avait pas dépassé le stade des baisers enflammés. Mais que c'était doux, que c'était beau. Je la revois me caressant les cheveux...

Une parenthèse inoubliable que cette "amourette de vacances" (dixit mon père) qui nous avait fait faire de beau serments. On va se marier disait-elle, ignorant comme moi que les jeunes filles de la montagne n'épousaient que très rarement des parisiens promis à être fonctionnaires. Et inversement.
Sa famille fit des pieds et des mains pour qu'on ne se revoie plus, après ces merveilleuses vacances. Pourtant, après avoir accompli des exploits surhumains pour la revoir quelques jours, je voulus lui en faire la surprise.
Elle était de mariage, avec une robe qui mettait en valeur sa beauté. Avec un paysage de neige comme décor, normal dans ces montagnes du haut Doubs. Quand elle me vit, elle me tourna le dos. Je me retrouvais comme une pomme avec mon bouquet de roses. Un gentil membre de sa famille l'avait mise au courant de ma venue, parce que j'étais jaloux...

Je porterai la blessure en mois pendant longtemps. Blessure qui se traduira par un tic, qui me durera 30 ans : me passer ma main droite dans les cheveux...
Et toujours pour rester dans l'année 67, j'écouterai à en pleurer cette chanson de Hugues Aufray.

Le temps va passer...

CALENDRIER.JPG



Ma vie sera riche et exceptionnelle. Trouver de nouveau l'amour dans un observatoire perdu dans les nuages, devenir l'animateur radio le plus écouté d'un département entier, vivre une passion impossible sous les coups de hache d'un tyran pas tout à fait fini, faire le tour d'Europe en solex avec mon père âgé de 60 ans, tout cela je le raconte au début de ce blog, qu'au départ j'avais créé pour ça : me raconter. La musique est venue après, bien après..

On saute ainsi 43 ans.
Le 15 novembre 2013 "je m'évade". Je quitte un foyer où ma vie était en péril, en emportant une valisette et un sac à dos. Maison, voiture, souvenirs, disques (!), je laisse tout le reste.
En péril, je le savais depuis août 2012 où la mère de ma fille m'a vu me vider de mon sang sans prévenir les secours (c'est une voisine qui le fera) avec le sourire aux lèvres.
C'était une question de vie ou de mort, j'ai fini par choisir la vie.
Malgré les pressions de ma fille qui m'avait menacé "de ne jamais voir mes futurs petits-enfants".
C'est une femme de parole, elle l'a fait.

C'est par internet que j'ai appris l'existence de Margot (5 ans) et Raphael (2 ans).

Pas question pour moi d'aller troubler l'existence de ces deux bouts de chou. Alors que ce serait si facile...
2 heures 10 de train depuis Paris, leur maison est à 600 m de la gare.
Pas question de menacer leur équilibre, à partir du moment où j'ai été gommé de leur existence par leurs parents. Dieu sait si j'aimerais les serrer dans mes bras... Mais à bientôt 70 ans il me faut agir en adulte responsable.
D'autant que la vie m'a fait un beau cadeau pour le "dernier acte", une femme aimante, courageuse, dévouée auprès de qui je coule des jours paisibles, dans une ville magique. Puisse le Ciel nous accorder encore quelques années de bonheur.

Je vous embrasse.

 

29/05/2020

HOMMAGE A GUY BEDOS : REDIFFUSION DE LA NOTE "Journal croisé de Guy Bedos et moi" d'avril 2012

J'étais un fan de Guy Bedos. Et ce, depuis le début. A l'été de mes 16 ans, je faisais un petit triomphe personnel en imitant son sketch Skronch qui n'est pas sorti en 68 comme le prétend encyclopédisque.

Jean va dire que je parle encore de politique, mais comment écarter celle-ci quand on évoque le fabuleux Guy ?
Début 2002, j'avais fait 120 km de conduite nocturne (un exploit pour moi) pour aller le voir à Lorient.
Et là je me souviens qu'il éreintait Lionel Jospin, lequel oubliait de faire campagne, ne parlant que de son bilan (excellent) et persuadé qu'avec ce sans-faute, il serait sans problème Président de la République.
Il avait aussi oublié ses petits camarades de l'ex gauche plurielle (Chevènement, Hue - pour qui j'avais voté !! - Taubira, Mamère), qui, réunis avaient obtenu plus de voix que lui... Il ne lui manquait que 0,7% pour se qualifier, et sans doute battre Chirac.
Cela Bedos le voyait, et à chaque spectacle, en parlait dans sa "revue de presse".


Enfin Bedos le tendre, le papa-poule, qui a tenu un journal pendant la grossesse de sa femme, qui allait lui donner Nicolas.
Etant donné que cette période fut "délicate" pour moi, j'avais, voilà plus de huit ans (en avril 2012) écrit ce "journal croisé":

 


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21 avril 1979.

GUY BEDOS (extrait de son livre "en attendant la bombe"
Nicolas. Il est né à midi pile. Il pèse 3kg550 et mesure 50 centimètres. Un beau bébé. Le premier qui parle devant moi d'accouchement sans douleur, je le gifle..
MOI
Ca me fait drôle de poser une mutation. J'étais bien à St Etienne de St Geoirs. Mais nos parents vieillissent, Millau est une occasion de nous rapprocher, il ne faut pas la rater ! On va passer de 4 heures de trajet mini à une heure/une heure dix. Ca compte...

1er juin 1979.

Reçu le livre de Sophie qui vient de paraître en librairie. Je l'ai parcouru plus que lu véritablement. C'est d'une telle médiocrité de fond et de forme qu'auprès de ce qu'elle écrit, les articles de Minute ou d'Ici-Paris qui la soutiennent semblent avoir été signés par Sartre dans Les temps modernes.

Je l'ai ! J'avais mis Embrun en premier, mais faut pas rêver quand même... J'irai donc à Millau, lol, comme dirait Fernandel ! A présent, opération "trouver un logement". Vu ce que je gagne, à tous les coups j'aurai droit à un HLM. Enfin j'espère ! Bon, je vais annoncer la nouvelle à nos deux familles.

9 août 1979.

Notre premier anniversaire de mariage. Mais comme amants, notre troisième été. Et toujours le même désir, la même curiosité, la même divine surprise.
Nicolas, ravi de la crèche, tu as raison de sourire aux anges, ça va bien pour nous trois...

Ca n'a pas été sans mal, mais après quand même 2 mois de recherches, on a fini par le dégotter ce logement. Une petite maison F3, au fond d'une impasse - donc calme - mais j'ai vu aux yeux de Mireille qu'elle va regretter notre beau F4 de l'Isère. Les toilettes à la turque, elle n'a jamais connu. Bah, l'essentiel soit qu'on se rapproche de nos parents...

9 septembre 1979.

Treize heures. Je viens d'apprendre à la radio le suicide de Jean Seberg. On l'a retrouvée, corps décomposé, sous une couverture, dans une voiture garée à quelques mètres de son appartement, au centre d'un quartier truffé d'ambassades et arpenté par des centaines de flics. Au moins 10 jours qu'on avait signalé sa disparition. Curieuse police...

Hou la la ! Dur dur les nouveaux horaires... Pour la journée c'est 5h30/19h, donc lever à 4h30, et pour la nuit c'est 19h/5h30, et pas question de roupiller entre deux tours d'horizon : il n'y a pas de lit à la station :( Sinon, Mireille va chercher du travail, vu qu'il y a une voiture de service, elle va pouvoir prendre la nôtre.

30 octobre 1979.

Suicide de Robert Boulin, ministre du travail. Après les dimants de Giscard, les acquisitions immobilières de Raymond Barre, c'était "l'affaire Boulin" - la troisième que "le canard" avait sortie en un mois. Barre hospitalisé pour dépression nerveuse, Boulin qui se flingue, Giscard muré dans un silence persistant, du côté du pouvoir ça sent le roussi...

Mireille vient de vendre son premier aspirateur. Elle a un talent fou pour vendre, c'est dingue ! A mon avis elle va arriver à gagner plus que moi, chez Electrolux ! Mais le revers de la médaille, c'est qu'on ne se voit pas beaucoup, avec mes horaires de fou : je dors sans arrêt pour essayer de récupérer. Le toubib, un mec super, m'a donné un truc pour m'aider à supporter ces horaires : Le Témesta.

21 décembre.

Huit mois de Nicolas. Il pèse maintenant huit kg 50 et mesure 69 cm. Pas de quoi pavoiser, moyen, très moyen ! Il paraît qu'il a dit "maman".
Papa, vexé, demande à vérifier.

Mireille a eu un accident. Pas de blessé mais la voiture au garage, lequel a brûlé avec la voiture... Ma femme a perdu son emploi, et du coup est très choquée. Hier je l'ai emmenée au Vigan se refaire une santé chez ses parents, je la rejoindrai à Noël. Côté santé, moi ça va, je pèse 80 kilos, j'en ai pris encore 6 cette année... Beau-papa ne va pas manquer de me le faire remarquer !

25 décembre.

Noter tout de même, à propos de Giscard, le sournois, cet aristocrate sans noblesse qui de reniement en reniement proclame son aversion pour la peine de mort et fait éxécuter un probable innocent...

Ma belle-soeur vient de m'apporter un petit mot tout à l'heure. " C'est fini, je ne veux plus te voir, excuse-moi ou ne m'excuse pas, mais je n'en peux plus. J'irai voir le psychiatre mercredi."
Mon monde s'écroule.

9 janvier 1980.

C'est vrai que Nicolas dit "maman". Mais c'est moi qu'il appelle "maman" !

Reçu ce matin une lettre recommandée du beau-père qui parle "du divorce", et m'envoie la liste détaillée des biens de la communauté. Au-secours :(( 
Ma mère arrive tout à l'heure par le train - 9 h de trajet via Nîmes et Béziers pour 60 km à vol d'oiseau - , inquiète du fait que je ne peux absolument plus rien avaler depuis Noël. Je vais pouvoir enfin parler à quelqu'un, car je ne connais personne dans cette ville où m'a femme m'a quitté. Moi qui voulais entamer un régime, j'ai perdu 5 kilos en deux semaines...

16 février 1980

Julos Beaucarne, chanteur et directeur (belge) du théâtre 140 s'écoute un peu parler, mais je ne lui donne pas tort, il est sûr au moins d'écouter des choses intéressantes.

Je reviens de Lorient où Jean-Yves m'a accueilli une semaine, malgré les réticences de sa nana, qui depuis que Mireille m'a quitté, pense que je homosexuel ! si ! Sur les conseils de mon chef (lui aussi un coeur d'or) j'ai pris un avocat. Enfin "mon père a pris un avocat", car je sais que ce sont nos deux parents qui se battent, par enfants interposés. Seule bonne nouvelle : Perte de 11 kilos depuis Noël, je suis revenu à mon poids d'il y a trois ans ! Car je ne peux toujours rien avaler, sinon un Mars le matin.

21 avril 1980.

11h40. Plus que vingt minutes et mon fils aura un an. Et du coup; moi j'arrêterai d'écrire ce journal.
Midi 10, voilà c'est fait. Happy Birthday ! Lui se demande, un peu effaré, ce qu'on a tous à lui sucer la pomme...

Je viens de voir le docteur Metge, du Vigan, mon médecin de famille. Pour lui, je ne pourrai pas tenir encore 2 mois si je continue à ne plus m'alimenter. Lui qui était obsédé par mon poids, avec 22 kilos de perdus en même pas 4 mois, le voilà servi ! Je sais que je vais mourir, mais je ne veux pas mourir. je n'ai que 29 ans... Mon corps capitule, mes cheveux tombent par poignées. Ma seule planche de salut serait une mutation, vers Embrun, ce pays que j'aime tant... Mais à peine arrivé à Millau, je sais que je n'ai aucune chance...

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Retour à 2020.  C'est vrai que 1980 fut pour moi la pire année. L'année d'après me verra trois mois à l'hôpital pour une tuberculose.
Le CHU de Montpellier avait dit (je le saurai plus tard) que vu la forme spéciale de tuberculose que j'avais, mon pronostic vital était engagé.
Ce fut un hôpital spécialisé dans les maladies infectieuses qui me sauva. Un établissement de pointe, l'hôpital Houphouet-Boigny.

A Marseille !

Je vous embrasse.

09/02/2020

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La majorité des gens aiment bien mettre les gens dans des "petites cases".

C'est le cas de mon blog, estampillé à jamais "blog musical".

Les notes qui sortent de ce cadre obtiennent, en nombre, des roues de bicyclette en guise de commentaires. C'est ainsi. Alors que pourtant, les commentateurs qui s'épanchent sur mon blog avec des sujets qui n'ont rien à y voir, sont, eux, commentés ! Mais moi, "le patron" comme le disent - gentiment - certains fidèles je dois rester dans mon sujet !

Et pourtant...
Non ce n'est pas de la chanson d'Aznavour que je vais parler ! Et pourtant, mon blog avait été créé voilà bientôt 10 ans, pour raconter ma vie, une vie que je trouvais bien plus trépidante que certaines bios de célébrités, notamment d'acteurs, qui n'ont bien souvent rien d'autre à dire qu'ils ont connu d'autres acteurs !

Puis ma vie ayant pris, fin 2012, une tournure inattendue, un beau cadeau du Destin, j'ai arrêté de parler de ma vie et j'ai orienté mon blog vers une fonction plus musicale.

Et j'ai alors assisté à quelque chose d'assez significatif : mon lectorat / commentatorat a alors complètement changé, et notamment de sexe ! Comme s'il était incongru (ou louche, pour des conjointes jalouses) pour un homme d'aller commenter un blog où une femme s'épanche et à l'inverse pour des femmes de commenter un blog musical s'il est tenu par un mec..

Chacun chez soi et vive les petites cases...

Dommage !

Je vous embrasse.

01/09/2019

mon "Parkinson-mètre"

Ou la bonne occasion de mesurer mon Parkinson.
C'est sur le chemin du retour, entre l'Auvergne et Sanary, que je peux mieux le faire.

C'était hier.
Départ de Pont d'Alleyras par 6 km de montée en virages serrés. Dès le départ je suis dans l'ambiance.
Mais ce genre de route me convient parfaitement, ayant souvent vécu en montagne. Même si la route est devenue sous-dimensionnée (enfin, que les bagnoles sont devenues des masodontes ! Les Renault 4 ou autres 2CV mesurent 1,48 m de large, la moindre Dacia
1,90 m...)
Puis je suis sur le plateau, ça tourne moins mais ça monte toujours. Je me trouve à 1100 m d'altitude, et je vais rester à ce niveau durant près de 50 bornes.

Tout va bien jusque-là. Heureusement...

Km 21. Costaros. Là je vais prendre une nationale que je connais bien, la 88.  Une route que j'ai prise très souvent entre 1987 et 1995, celle qui relie Mende au Puy et aussi à Clermont-Ferrand. Je vais la longer sur 13 km.

Km 34. Embranchement. Entre la route qu'affectionne chérie - que je vais prendre - et ma préférée, la "Régordane", route large et peu fréquentée qui c'est vrai tournicote pas mal et qui peut être inconfortable pour un passager.

Je continue, tout droit, entre 1200 et 1350 m d'altitude. Entrée en Ardèche, département qui me verra faire le tiers de mon parcours.
Je passe devant la célèbre Auberge Rouge immortalisée dans un film de Fernandel.

Km 53. Col de la Chavade, 1268m, limite de partage des eaux océan-Méditerranée, et aussi limite de partage des chauffeurs, entre les "normaux" et les "dingos". Là fini de rire car commence "la descente de la mort", à savoir 700 m de dénivelé sur 9 km avec des épingles à cheveux tout le long. Oui je sais, j'ai déjà écrit plus haut que ce genre de route ne me déplaisait pas.
Sauf que là, c'est la nationale à 3 voies, le seul chemin qui permet aux camions de relier Marseille (et au-delà vers Toulon et Nice) à Clermont-Ferrand (et le centre de la France). Dix mille véhicules par jour y passent ! Je n'oublie pas qu'en juin 2012 j'y ai laissé tout mon système de freinage...

Km 63, Mayres, véritable bas de la descente.
Ma main commence à trembloter sur le levier de vitesse, mais je tiens toujours.

Là commence "la route des villages". A savoir que sur 22 km, les deux tiers seront en agglomération. Avec feux rouges, rond-points, priorités et ralentisseurs. La joie !
A la fin de ces villages, place aux longs tunnels non éclairés du secteur d'Aubenas ! Avec les lunettes de soleil, le pied quand on passe de la lumière aux ténèbres...

Km 93, Aubenas. 
Je tremble toujours, mais je peux continuer.
D'autant que la route devient plus cool. Je me refais une santé sur les 50 km qui m'amènent jusque dans la vallée du Rhône. 

Km 145, Pierrelatte. Je ne tremble presque plus. Dehors 36 degrés à l'ombre. Ombre que je cherche pour garer la voiture, car notre minou est dedans ! On trouve la place finalement assez vite, et le resto pas trop loin. Les 36 degrés me tombent alors dessus, et je sais alors que je ne conduirai pas beaucoup plus loin...

Repas vite expédié, direction l'autoroute à 28 km de là, Orange-Nord.

Mais je n'y parviendrai pas. Du côté de Mornas, tremblotant comme une feuille et voyant tourner le paysage, je m'arrête sur un parking et cède la place du conducteur à mon épouse.

Laquelle, en bonne méridionale, sera loin de paniquer devant la conduite sur autoroute de ses compatriotes, retrouvant vite ses "marques" qu'elle avait laissées le 7 juillet dernier.
Je l'ai déjà dit ici, la conduite à l'Italienne je laisse ça aux autres, de préférence à ceux qui ont plus de chevaux que nous sous le capot.

Donc, le résultat du test.

Au-delà de ce qu'espérais. J'ai résisté à la descente de la mort, à l'enfilade des villages-rues Ardéchois, aux tunnels, et au bout de presque 3 heures de conduite non stop j'étais presque frais et dispos.
Ce qui m'a tué, c'est les 36 degrés subis pendant près d'une heure (le resto était ouvert à tous les vents. Comme le font les gens du sud qui ont chaud dans une pièce fermée à 25 degrés mais qui respirent avec 10 degrés de plus avec "de l'air")...

En tout cas je suis bien content que ce soit la dernière fois que l'on fasse ce trajet !

Je vous embrasse.