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03/07/2016

(dernier) HIT-PARADE SALUT LES COPAINS DE AVRIL 1976

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Et voilà ! Le dernier hit-parade de SLC....
"saga" entamée le 15 avril 2012, dans une autre vie pour moi, j'avais décidé au départ de les rendre mensuels alternés avec mes autres notes, qui faisaient alors la majorité de mon blog, où je racontais ma vie.
A l'automne 2013, réalisant que c'était bien beau de raconter une vie à la Patrick Cauvin, faite d'épisodes merveilleux, mais finalement tous inachevés, j'ai alors décidé qu'il était nettement mieux de vivre ses rêves que de vivre sa vie, et j'en ai alors tiré les conséquences.  Le "Robert" de "Robert et Murielle" que vous pourrez rencontrer entre 2013 et 2014 dans ce blog, c'est moi. Et au risque de décevoir certains esprits chagrins et un tantinet schizos, en revanche Murielle ce n'est pas moi !
Bref, pour en revenir au sujet qui nous occupe, à partir de là j'ai décidé :
- de ne plus écrire de notes "intimes", ne voulant pas prêter le flanc à de basses attaques.
- de ne publier que des notes "musicales", avec un hit SLC hebdomadaire.
Dont voilà le dernier.
J'aime bien finir tout ce que j'entreprends...

Hit qui voit donc un beau tiercé, Johnny-Ringo-Guichard.  L'arrivée du printemps, celui de Michel Fugain. Une Sheila en pleine forme qui sort son troisième tube disco, le prince en exil. 
En ce qui concerne Frédéric François, la face A étant intitulée baby dollar, SLC classe donc baby dollar, alors que c'est jolie milady en face B qui cartonne !
Catherine Ferry rate de peu l'Eurovision, et sa chanson "formatée pour" pour arrive 21ème. 
Yves Jouffroy nous avait fait pleurer avec son histoire vécue, mais "le retour" ne marche pas !
Je vous épargnerai le calembour sur la chanson "super" du regretté Charden !
Enfin Manset de nouveau classé à SLC, avec une chanson peu connue.

Je laisse les pros commenter le hit étranger.

Je vous embrasse.

31/01/2016

HIT PARADE SALUT LES COPAINS DU 15 JUIN 1974

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Enfin Guichard à la première place.
Je dois dire que j'ai eu 4 attitudes avec cette chanson. Au début je n'adhérais pas, trop "zola". Et moi sans doute pas assez mûr. En 1974 je n'avais que 23 ans...
Puis après j'ai été papa, et ayant été un père absent pour cause de maladie pendant presque 10 ans, je commençais de plus en plus à comprendre ce que voulait dire le chanteur.
3ème phase, à la mort de mon père en 2006, j'ai réalisé qu'en fait il avait raison, "je suis passé à côté de lui sans le regarder". Mais c'était trop tard. A qui la faute ? 
Puis est arrivée la 4ème phase, la plus terrible car les rôles se sont inversés, et le père c'est moi. Qui s'il est choyé et dans les meilleures mains possibles, sait aussi qu'il est de moins en moins éternel - c'est d'ailleurs pour ça que j'ai publié les hits toutes les semaines au lieu de tous les mois, je ne me voyais vraiment pas tenir ce blog jusqu'en 2025 et ma fille unique - que je n'ai plus vue depuis trois ans - doit bien, elle aussi, avoir un calendrier à sa disposition...

Parenthèse fermée. On reprend !
Roméo second, on pourrait croire à un quelconque copinage de SLC. Point du tout ! Le mois d'avant, Roméo était bien numéro deux des ventes derrière Daniel Guichard (et le fameux titi, buzz qui ne durera que quelques mois).
Le plus grand tube de C.Jerôme arrive en 3ème position. Il sera bien sûr numéro un (pas tout de suite) mais restera 14 semaines sur le podium de SLC.  Qui, saluons-le pour une fois, avait anticipé le succès de la chanson. Une belle 5ème place - méritée- pour Santiana, je me répète mais dommage que SLC ait zappé la suivante, petite femme.
Sinon, amusant de voir Sheila et Ringo se parler par chansons interposées. Après le couple, lui répond par accepte-moi !
Irène est devenue sirène, chantée par Marc Charlan. Titre qui restera classé jusqu'en octobre. Bien sûr pas question de classer c'car de Stains, on ne touchait pas au président de la république à Europe 1 !
Je pense à toi de Delpech seulement 13ème... Difficile de refaire un tube après les divorcés.
"la machine" Stone/Charden commence à se gripper.  Et - du moins pour ceux qui n'aiment pas qu'on chante faux - c'est tant mieux !
Le sait-on ? Françoise Hardy ne vendait que peu de disques à cette époque. Après message personnel, je suis moi ne se vendra pas beaucoup non plus.

Pour les "étrangers", et pour répondre à Frédéric, la chanson qu'on entendait le plus en ce printemps était the most beautiful girl ; SLC ne la mettra pas plus haut qu'en 5ème
position !
Et le disco commence à se faire de plus en plus présent, TSOP se classant 8ème. A l'époque, on ne savait pas comment nommer ce nouveau
son !

Voilà pour ce hit de juin, à la semaine prochaine pour juillet, mois de mon premier mariage !

Je vous embrasse.

13/03/2015

La mort qui rôde de plus en plus autour de moi

D'abord une précision pour ceux qui ont connu mon blog avant 2014, avant qu'il ne devienne un blog consacré à la chanson française, je vais bien.

Mais force est de constater que la Grande Faucheuse s'intéresse de plus en plus à ceux qui me sont proches, et qui - logiquement - avaient encore de longues années devant eux.

Je ne commence pas par la mort de mon père en 2006. Il avait 94 ans, et si j'ai éprouvé une grande - et de plus en plus lancinante - peine, je ne me suis pas outre-mesure étonné. Mon frère est mort après quelques heures d'existence, disons que là on l'accepte nettement moins, surtout ma mère qui l'avait attendu 9 mois (et même un peu plus).

D'abord mes collègues.

En 2007, celui que je considérais comme un de mes meilleurs amis, celui à qui on pouvait tout dire - et réciproquement - celui qui accourait au premier appel, mon ami/collègue Jean-Bruno a disparu au cours de l'été d'une embolie pulmonaire à même pas 45 ans. Cela m'a fait un choc terrible, car je ne m'y attendais pas.

En revanche, pour Jacques, qui lui aussi fut un collègue et ami, la bonté et la générosité mêmes (et hélas aussi la sensibilité) cela ne m'a pas trop étonné même si le choc fut lui aussi violent.
Je l'avais connu en 2003, nous avions très vite noué des liens très forts, mais ce qui m'inquiétait chez lui était une certaine propension à l'alcoolisme, avec en plus un tabagisme non négligeable.
S'y ajoutaient  une hygiène de vie déplorable (il était de ceux qui se vantaient de n'avoir jamais vu de médecin de sa vie, et partait du principe que toute maladie "s'en irait toute seule"...).
Un harcèlement dont il fut - avec moi - la victime le fit partir d'un cancer de la langue en deux ans. Oui, ces derniers propos n'engagent que moi, mais que penser de quelqu'un qui vous annonce son cancer au téléphone d'un ton serein, presque de délivrance, en disant "à présent, je vais pouvoir me reposer, fini cette saloperie de boulot" ?????

Autre collègue encore. C'est en 2009 que ça se passe, et ma foi, j'oserai dire que lui et moi n'avions guère d'atomes crochus. Mais quand même quel choc quand un membre de son équipe, une équipe de 6, disparaît d'un infarctus foudroyant après avoir vaincu le Ventoux à vélo !!!
A chaque fois que je venais bosser, je le voyais partout. Et sa disparition a même précipité mon départ à la retraite d'un an et demie, car du coup, on voulait me "déclasser" !

La paix pendant deux ans et demie. Puis en 2012 arrive ce maudit jour de juin. Moi j'étais cette après-midi-là à hésiter à "faire une bêtise" car je n'en pouvais plus d'une vie que je trouvais trop dure à supporter (je venais de passer des semaines épouvantables, que vous pouvez suivre dans le blog).
Idem pour un ami connu via les blogs d'internet, avec qui j'avais noué de très bonnes relations (il était venu chez moi à Lons, moi deux fois chez lui à Quimper) qui en était au même point, mais pour d'autres raisons. Lui c'était plus sous l'effet d'une déception, et non, comme pour moi, d'une sensation d'abattement.
Moi j'ai réussi - avec l'aide d'autres bloggueurs et je les en remercierai toujours - à passer ce cap, lui non :(
Là encore un vide immense, d'autant plus horrible qu'on m'accusait ensuite d'"exploiter" ici même cette disparition !!!

Encore deux ans de "paix" de ce côté-là, deux ans au cours desquels ma vie a été - positivement, même si de gros nuages noirs subsistent encore dans ma tête - chamboulée puis cette fois, c'est au tour d'une voisine de mon ex-village qui se donne la mort.
Lucienne, que je connaissais depuis neuf ans, avec des hauts et des bas dans nos relations c'est vrai, Lucienne est morte le 10 décembre après avoir elle aussi absorbé des médicaments fatals.
On parle souvent d'"appels au secours" pour les TS à base de médicaments, mais on devrait demander l'avis de la famille de Dominique et de Lucienne... Fin de la parenthèse.
Si cela m'a encore énormément choqué quand - deux mois après !!!!! - je l'ai appris, pas trop de surprise pour moi, car ses dernières années avaient été des plus rudes, entre (comme moi en 2012) un "burn-out à domicile" et la mort d'un de ses petits enfants. Je la revois s'épanchant à la maison, ses yeux souvent embués de larmes.

Bref, en même pas huit ans, Jean-Bruno, Jacques, Daniel, Dominique et Lucienne.
Des gens proches qui ont été emportés.
Et là je ne peux m'empêcher de penser "à qui le tour" ????

Je vous embrasse.

03:25 Publié dans détripage, moi | Lien permanent | Commentaires (6)

11/01/2015

HIT PARADE SALUT LES COPAINS DU 15 OCTOBRE 1969

Avant de vous livrer le hit-parade d'octobre 1969, je voudrais, face au non-écho reçu par ma note précédente, vous expliquer une chose.
Mon blog s'est cantonné exclusivement aux chanteurs depuis seulement 9 mois, face à un épisode malheureux où j'ai pu m'apercevoir que ce blog - ouvert à tous, "public" comme on dit chez Facebook, pouvait servir de tribune à des personnes malintentionnées.

Mais j'avais ouvert mon blog "Cicatrice" depuis presque 10 ans, en avril 2005, sur le site psychologies.com.
Où j'exprimais ma détresse de l'époque. Psychologies.com a ensuite fait le ménage, fermé ses blogs gratuits, ne s'intéressant plus à la piétaille du net qui avait fait sa fortune, à présent que le mag se vendait allègrement, et je me suis alors réfugié en 2010 sur "Hautetfort".

J'y ai raconté grosso modo la même chose, tout en me "cicatrisant" peu à peu par la thérapie de l'écriture.
Et les notes "non politiquement correctes" ont continué de foisonner.


En septembre 2012 ce blog avait fait son oeuvre, j'ai alors arrêté de me vautrer dans des histoires d'amour auxquelles depuis un bail j'étais le seul à croire, et je me suis résigné à finir ma vie - le plus tôt possible - avec mes seuls souvenirs.

Mais le destin a de ces coups de théâtre qui a fait que ma vie a rebondi. "Cicatrice" est devenu "Cica" et a arrêté de pourlécher sa blessure.

Le quasi-viol de mon blog, voilà 9 mois, m'a fait renoncer à écrire mes états d'âme, et à me cantonner aux chanteurs.
Je pense que les commentateurs "réguliers" de ce blog depuis, ont pu se sentir un peu déstabilisés par ma note "l'horreur", alors que les anciens - qui pourtant se sont tus - n'ont pas dû être si surpris que ça. N'est-ce pas Cristophe ??? ;)

Donc, pour eux, pour ne pas les priver de quelque chose qu'ils attendent (comme moi j'attendais la parution de "SLC" voilà une cinquantaine d'années) je leur livre le hit d'octobre 1969.

Pour moi, pour Charlie, je n'écrirai pas le moindre commentaire. Alors que j'avais pourtant plein de choses à dire sur ce mois-là.

Je vous embrasse.

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07/01/2015

L'HORREUR



La liberté d'expression est morte aujourd'hui, 7 janvier 2015, qui sera désormais le 11 septembre 2001 français.

Le prétexte a été une caricature de clérical voilà quelques années, Charlie-Hebdo s'attendait à un attentat mais jamais ils n'auraient pu penser à une telle tuerie.
Cabu, Tignous, Wolinski, les dessinateurs qui m'ont accompagné toute ma vie ont été fauchés par la barbarie. Charb, Bernard Maris, et 5 (pour l'instant) autres personnes également.

Leur crime ? Un dessin satirique....


Bien sûr "on" nous dira qu'il ne faut pas faire d'amalgame entre une communauté et cette horde d'assassins.

Peut-être. Mais en ce qui me concerne, je pense simplement que tous ceux qui au fond de leur coeur approuvent cet assassinat méritent, eux aussi la mort.

Cicatrice.

16/10/2014

Une chute opportune

Dans ma jeunesse, j'ai beaucoup fait de vélo. Certes j'ai commencé tard (à 11ans) mais entre 1962 et 1969 j'en ai sillonné des routes ! De la Bretagne à la Haute-Vienne en passant par le Vaucluse, la Saône et Loire, le Rhône, la Charente, la Drôme....
C'est donc en 1962 que j'ai commencé. C'était à Lorient, alors que ma mère était partie à Quimper avec ses deux soeurs et mon cousin Jean-Yves, sans moi donc. Alors de rage, je décidai d'apprendre à monter à vélo. C'est sur celui de Jean-Yves, un petit adapté à sa taille mais sans roulettes que j'arpentai le trottoir (en tout bien tout honneur !)
Au début une gamelle tous les dix mètres. Puis tous les 20. Et le soir, quand ma mère revint de Cornouaille, elle vit son fils couvert de plaies et de bosses.
Mais qui savait monter à vélo.

C'est en 1965 que mes parents m'offrirent un vélo tout neuf, promis si je passais mon BEPC. C'était un mi-course 3 vitesses de couleur verte. Avec lui plus aucun des environs de Valréas (84) ne m'était désormais inconnu. De Montélimar à Orange en passant par Nyons et Pierrelatte, sous un cagnard sans pitié, je roulais....
J'étais si présomptueux que j'entrepris de grimper le Mont Ventoux !!! Au bout de quinze kilomètres oscillant entre 8 et 15 %, j'ai vite jeté l'éponge.... N'était pas Anquetil ou Poulidor qui voulait.

Entretemps, Jean-Yves roulait lui aussi sur un meilleur matériel qu'auparavant, le même que moi, un demi-course muni lui aussi de 3 vitesses.

Et durant les vacances qui suivirent, ce fut notre passe-temps favori. Nous avons sillonné pas mal de routes de la région Lorientaise avec nos biclous, et Jean-Yves avait même imaginé d'aller un jour jusqu'à Limoges !!! Par étapes mais quand même !!! Nous n'avions que 12 et 15 ans !

Notre "must" était de faire des courses. Contre la montre, bien entendu, il n'était pas question de nous mettre en danger. Et là je dois dire que les duels étaient acharnés. On faisait à peu près les mêmes temps, et les "records" tombaient, battus tantôt par lui, tantôt par moi.

Il en alla ainsi jusqu'en 1969.
Année où il hérita d'un superbe vélo de course 8 vitesses 2 plateaux.
Et là, la compétition devint inégale :(
Jean-Yves, avec son engin supersonique m'écrasait régulièrement. Et moi, sans jeu de mot, je rongeais mon frein.

Un jour de décembre 1969, alors que je roulais vers la grande surface récemment ouverte, un camion tourna à droite et me coupa la route. Je chutai lourdement, et m'en relevai ensanglanté. Je me souviens que la pharmacienne qui m'avait prodigué les premiers soins m'avait fait payer....

C'est à pied que je rentrai, clopinant, et poussant mon vélo. Je savais que si je ne le montais plus dans les jours qui suivaient jamais plus je n'en ferais.

Je savais aussi que si je remontais, je devrais alors affronter mon cousin avec son bolide dans des duels pas très égaux.

Je dois le dire, cette chute m'arrangeait de ce point de vue, je n'avais plus d'excuse pour éviter ces "tournois" injustes.

Et jamais, depuis, je ne suis remonté sur mon vélo....

Je vous embrasse.

 

21:34 Publié dans détripage | Lien permanent | Commentaires (3)

21/05/2014

tu es assis ?

Je suis en train de lire le livre de Valérie Fignon sur son mari (le dernier grand coureur cycliste Français), et notamment la façon dont on a annoncé à Laurent son cancer, par téléphone.
Si le bonheur c'est simple comme un coup de fil, le malheur encore plus.

Je n'oublierai jamais la façon dont on m'a annoncé la mort de ma maman...
Cadet d'un frère mort peu après la naissance, ma mère m'a couvé jusqu'à mes 15/16 ans. Puis mon père, jaloux, a arrêté ce "couvage" et là je suis devenu livré à moi-même.
Mai 68 m'a plus vu dans les AG et sur les barricades que devant le poste de télé....

Je l'ai dit sur ma dernière note, ado on ne se rend pas bien compte. Mais peu à peu si certes on peut donner naissance à plusieurs enfants (qui peuvent à un moment de leur vie vous renier) on n'a qu'une mère.
Et pendant des années, de février 1984 où elle a eu son premier infarctus, à février 1998, où elle est partie, je n'ai eu que la hantise de ça. Quand je le voyais, je la couvrais de fleurs. Elle ne comprenait pas, moi si.....
Et quoi qu'on pense, je comprends les personnes qui sont dans la même situation.

Pour moi, perdre ma mère, c'était perdre mes repères. N'avoir plus de "référent", à qui on pourrait se confier. D'un coup on sautait une génération....

Bref, la fin du monde, à laquelle j'étais pourtant préparé.
Quand, en mai 1997, alors que je ne pouvais plus rester sous la coupe de mon tortionnaire de Mende, moi je penchais vers des affectations pas trop lointaines et connues (Briançon, Lons le Saunier), ma fille et mon épouse ont préféré Vannes.

Là-bas, bien évidemment la dépression que j'avais (4 ans de persécution, ça vous marque un homme) ne risquait pas de s'envoler et je fus pris en grippe par des collègues obtus et soucieux de leur petit confort.

Moi je me gardai bien de raconter tout ça à la maison, sachant bien la réaction de Madame ("avec toi de toutes façons c'est toujours pareil..) mais le 4 février 1998 à 8h18n je reçus un coup de fil de Madame;
"tu es assis ?
Ta mère est morte!"
Je remercie le témesta, le xanax, le rohypnol et autres synédril qui m'ont permis de ne m'apercevoir que de 50 % de la chose.
Valait mieux, voir le cercueil de sa mère à côté de soi n'est pas chose facile.
Ma fille pleurait sans cesse à gros bouillons, mon épouse paraissait impassible.

Je ne préfère pas trop m'étendre sur le sujet car "Bernardo" le défenseur des filles bafouées veille au grain (quoi que je le plains s'il réagit car là, en ce moment, il trouvera à qui parler....) mais toujours est-il qu'annoncer au téléphone la mort d'une mère ne relève pas de la meilleure des compassions ???

Ce sont des choses -'entre autres -  que l'on n'oublie pas....

Je vous embrasse.

 

 

 

 

02/04/2014

Toulon, mon port d'attache

J'ai découvert Toulon en 1960. J'avais neuf ans, et je venais de passer deux semaines tumultueuses à Marseille. J'adorais la ville de Pagnol, mais pas du tout l'ambiance familiale qui y régnait, à savoir des disputes continuelles entre mon père et son frère, des moqueries continuelles de la part de mes cousins germains ("parisien tête de chien" en tête)
Que je n'ai jamais revus depuis.
A Toulon, je retrouvais une autre famille, celle de ma mère, où les gens s'entendaient mieux. Son frère, sa soeur, mon autre cousin germain, Robert, qui allait jouer un grand rôle au coucher de soleil de ma vie.
Nous étions basés à Dardennes, village (il l'est toujours) à quelques kilomètres de la grande ville, enserré de montagnes. Une semaine inoubliable....

Toulon, 1963.
J'ai raconté cette histoire dans une de mes premières notes, Marité ma soeur volée, mais là encore, au milieu des figuiers et des oliviers, même si mes parents me manquaient, j'y ai passé parmi les heures les plus douces de ma vie.
http://cicatrice.hautetfort.com/archive/2010/08/19/marite-ma-soeur-volee-1963.html

Toulon, 1967.
Je venais d'entrer à Louis-Le-Grand, et j'étais alors en pleine dépression. J'avais perdu tous mes amis, et de plus la façon d'étudier n'était pas la même. LLG était une passerelle pour les Grandes Ecoles, et les "cartes scolaires" dont je faisais partie étaient traitées comme des chiens.

De plus mes parents n'avaient pas les moyens de me payer des vacances, et c'est le frère de ma mère, Tonton Lucien, qui m'hébergea pendant 10 jours, à Siblas, rue.... Louis Le Grand !!!
Là-bas je me requinquai, tout en me rendant, tous les matins, à l'endroit où quatre ans auparavant j'avais eu un choc avec une petite fille, qui a donc de fortes chances d'avoir été ma soeur. 

Toulon, 1973.
J'accomplissais mon service militaire, et je ne disposais que d'une permission de 36 heures. Basé à Istres, je n'aurais pas pu aller chez mes parents dans les Cévennes, et c'est là-bas que je me rendis, toujours à la même adresse.

Toulon, 1977/79
Avec ma première (jeune) épouse, nous habitions près de Grenoble, dans un endroit justement nommé "les terres froides". Et durant trois années, tous les 15 jours, nous irons en week-end là-bas, dans cette ville où l'hiver n'existe pas, pour nous ressourcer. En 1978 et 1979 nous irons même passer une semaine complète chez des cousins germains à ma mère.

Toulon, 1978
Je travaillais à l'époque à l'aéroport de Grenoble, et toutes les nuits un avion allait livrer le Dauphiné libéré à Toulon. En guise de "compensation" (on avait droit à deux heures trente de repos entre 2h15 et 4h45) il amenait tous ceux qui le désiraient sr le siège du copilote.
Un jour d'août je tentai l'expérience, alors que ma mère était chez sa soeur. La nuit fut courte car décollage à 3h, mais étoilée.
Comme aurait pu le chanter Nougaro, dès le décollage, je sentis le choc ! Car une fois passée la barrière du Vercors, dès 5000 m d'altitude, je vis un chapelet de villes devant moi : Valence sur ma droite, Gap devant, puis Avignon, Marseille, et Nîmes devant moi. Puis ce fut la descente, alors que l'aube arrivait, et avec, la mer immense, la Corse se détachant nettement sur la gauche.
Atterrissage à Hyères, puis le bus m'emmena à Toulon, où je retrouvai mes parents.
Après un somme assez court, je retrouvai ma ville fétiche avec des palmiers et son animation si particulière... Mon plus grand plaisir était de me balader sur le port, à écouter les mâts des voiliers s'entrechoquer quand le mistral soufflait. A présent c'est ma musique quotidienne !!

Toulon, décembre 1980
Voilà déjà un an que je me suis fait plaquer par ma première épouse. Et je redoute le réveillon, qui cette année-là ne sera pas pour moi comme les autres.
Mais ce réveillon-là, j'aurai la chance de le passer à Toulon, en famille. Et je ferai même un film (que je possède toujours, converti en VHS C puis en format .avi) sur ce repas. Le passage à 1981 se fera en douceur, même si 1981 - sauf pour la politique - sera une des pires années de mon existence !

Toulon, juin 1981
Au mois de mai, j'avais eu une grosse déception sentimentale avec une jeune voisine qui visiblement s'était servie de moi comme appât pour faire revenir son mari. 3 semaines de frénésie sexuelle, m'étant juste remis d'un divorce un an auparavant. Je campais alors sur mon lieu de travail, ne voulant plus aller chez moi. C'est ma mère qui, avec l'accord de ses deux soeurs, m'avait proposé d'aller passer 3 jours là-bas. Je sortais de 48 h de boulot non stop et après 10 heures de train et deux pertes de connaissance que je rejoignai Siblas. Pas moyen de retrouver le sommeil durant la première nuit, mais dès que je commençai enfin à fermer l'oeil, je dormis 24 h d'affilée ! Quand je repartis je fs requinqué et d'attaque pour affronter la voisine et son salaud de mari.

Toulon, septembre 1981
Juste après cet épisode, très affaibli (je n'avais rien mangé d'une semaine et pesais 48 kilos) je chopai la tuberculose en allant voir Michel Rocard au milieu des tubards qui toussaient à qui mieux mieux.
Suivirent 11 semaines d'hôpital, entre Montpellier, Gap et Marseille.
Ma convalescence, je la passerai à Toulon.

Toulon, février 1984
Il était vers les 16 h, je reçois un coup de fil de mon père : ma mère de 72 ans, victime d'un infarctus massif, est entre la vie et la mort à Montpellier. Je suis à Embrun, il y a 80 cm de neige, le vent souffle à 90 km/h, les routes sont impraticables, ne me reste que le train. Départ 17h22, arrivée Marseille 21h04, départ 21h14, arrivée Montpellier 23h30.  Mais avec le blizzard, le train n'avance pas et l'arrivée à Marseille se fait une heure après. Pas question d'appeler la famille de mon père, ce sera la soeur de ma mère qui nous hébergera chez elle, dans le quartier de Claret, en attendant le train de 6h35 qui nous amènera à Montpellier à 9h, où je verrai ma mère sauvée.

Toulon, octobre 1994
Je commence à tomber en grave dépression, pris en étau entre une persécution continue par un petit chef de bureau, une épouse en train de me mener la vie dure et une histoire d'amour extra-conjugale impossible.
C'est à Toulon que je me ressourcerai une fois de plus, chez mon cousin germain Robert qui entretemps a racheté le logement de la tante à Claret.
Hélas ça ne durera pas longtemps....

Toulon, mars 1999
La soeur de ma mère venant de mourir, il fallait que j'aille là-bas pour l'ouverture du testament.
Nous quittâmes un Morbihan gris et froid, avec des flaques d'eau en guise de jardin pour y trouver le printemps, voire un avant-goût d'été.
Je me souviens avoir dit "nous ne resterons pas à Vannes...."

Toulon, novembre 2001
Comme il fallait le prévoir, l'histoire d'amour s'est effectivement révélée impossible (très logique en y repensant par la suite, car pour aimer il faut être deux, et à partir d'un certain moment j'étais seul...) et ayant arrêté les antidépresseurs qui me bouffaient, j'étais devenu maniaco, la nostalgie que j'avais eu pour mon histoire d'amour impossible étant une des composantes de cette maladie.
C'est encore une fois chez mon cousin germain que j'ai pu trouver le réconfort que je n'avais pas chez moi, loin de là.....

Toulon, février 2002
Mon père était à la dérive depuis la mort de ma mère en 1998, et visiblement il ne pouvait pas vivre seul. J'avais essayé de le faire venir en Bretagne pour ses derniers jours, mais Chère et Tendre ne le voulait pas. Alors que j'étais prêt à accepter son père, qui pour la même raison, était aussi à la dérive.
Je cherchais partout des solutions, frappais à la porte de toutes les assistantes sociales que je pouvais trouver, et chez moi, et chez lui, mais on me fermait la porte au nez. J'essayais alors son (notre, puisque je l'avais connu en 1972) médecin traitant, mais le Docteur Philippe Metge me claqua lui aussi la porte au nez !
J'appelais Robert à la rescousse, qui vint tout de suite, essayant lui aussi d'ouvrir les fameuses portes, mais avec le même résultat :(
C'est avec lui que je repartis pour passer quelques jours à Toulon, ce qui me fit extrêmement de bien.

Toulon, mai /juin 2004
Rechute de la maniaco suite à l'annonce par ma fille de s'envoler à 700 km et durant ces deux mois, j'irai par deux fois à Toulon pour prendre du recul...

Et ainsi de suite !

Depuis j'y suis retourné avec ma fille en février 2005 et je retourne là-bas tous les ans pour fleurir la tombe de mes parents à Hyères.

Et c'est désormais là que j'habite.

Plus besoin, car je m'y suis installé, à la suite de péripéties que je vous raconterai plus tard

Je vous embrasse.

 

24/01/2014

voyage nostalgique

J'ai dû me rendre dans le Odou afin de récupérer quelques affaires, et notamment ma box, qui ne sert désormais plus à rien.
La première journée se passa bien, l'objectif étant de faire les 650 km avant la tombée de la nuit, je n'avais pas trop le temps de penser ....

Puis je vis la maison. Le lotissement. Le village .Un endroit dont, voici 9 ans (dans une semaine) j'avais eu le coup de foudre : un village authentique, entouré de sapins et de petites montagnes, à un jet de pierre de la Suisse.
Je n'avais qu'à faire 5 km et je voyais le Mont Blanc....

Certes, nouvelle vie, nouvel endroit . Là j'habite ma ville préférée, dont le climat est l'extrême opposé de celui de mes sapins. Les jours où il y fait beau (pas tant que ça en hiver, malgré une certaine légende) le soleil est haut dans le ciel, un avant-goût d'été puisque là-bas on est déjà au printemps en janvier.

Bref, après avoir récupéré quelques affaires, c'est le coeur gros que je quittai ma maison, avec des meubles donc certains m'avaient suivis depuis ma naissance... Quand la reverrai-je ?
Je sentais du reste me monter la tension, et il n'était que temps de partir. Le plus loin possible, j'avais réservé une chambre à Dole, 90 km.

Le lendemain, cap vers le sud.

Là arrivaient les années 2007/2011, avec Lons le Saunier . J'y avais passé les 4 dernières années de ma carrière, des moments heureux. Je m'étais même présenté en 2008 dans une liste aux municipales, une liste de bras cassés qui avait pourtant fait vaciller le trône du Seigneur des lieux, Mr Pélissard.

J'y mangeai, puis toujours cap vers le sud. Là je revoyais "la petite montagne" pendant 40 km, jusqu'à la plaine de l'Ain, où j'arrivai en terrain neutre .

Pas pour longtemps, car quelques dizaines de kilomètres plus tard j'arrivai en Isère, vers Voiron.
Là aussi les souvenirs me sautèrent à la gorge. Ce coin-là, j'y ai habité entre mes 24 et mes 29 ans...
J'y ai passé mon permis de conduire ! J'y était arrivé de Paris, première véritable affectation ....

Là les souvenirs me poursuivirent longtemps. Grenoble d'abord, où je fis étape, puis la montée vers le col de la Croix Haute, avec arrêt au village de Lus, où j'avais bossé 3 mois de rêve en intérim.
Ces trois mois en plus très rémunérateurs m'avaient laissé une impression de petit paradis.

Pas de transition cette fois, car en basculant sur le versant sud, j'arrivai dans les Hautes-Alpes, où j'avais vécu de 1980 à 1987. Là encore, que de souvenirs, bons et mauvais, mais souvenirs quand même. Là où la route passait, il y a quelques 31 ans, on pouvait m'écouter (souvent) sur une radio locale....

Puis à partir de Sisteron, nouveau paysage neutre, si j'ai quand même été souvent en vacances dans cette basse vallée de la Durance.

Manosque, puis une petite route qui passe par Rians, St Maximin, et la vallée du Gapeau.
24 heures avant les inndations que l'on sait !

Puis je retrouve Solliès Toucas, Solliès Pont et enfin Toulon, ma ville fétiche et qui a su si bien m'accueillir voici déjà plus de deux mois, avec ses guirlandes de Noël.

Je m'y suis blotti, et malgré un moment de faiblesse le soir, je me suis de nouveau laisser bercer par cet endroit magnifique, surtout là où j'habite, au pied du Faron d'où je vois à la fois la mer et la montagne.

Je vous embrasse.

01/01/2014

En chantant......