Web Analytics

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

19/05/2011

Ma deuxième rencontre avec Chamonix (1974)

En 1974 je bossais à Roissy. Avant mon (premier) mariage, ma cadence était régulière, comme la plupart de mes collègues, tous des "déracinés de force" : je bossais 50 heures non-stop, puis je partais 6 jours dans les Cévennes retrouver ma fiancée.

Pendant les deux mois d'août et septembre, si j'avais ralenti la cadence, je n'éprouvais pas le besoin de partir, ma promise était désormais avec moi. Mais c'est vrai que je travaillais toujours plus que la normale, remplaçant ceux qui avaient été dans mon cas et qui avaient besoin de quelques jours pour regagner leur province.
Si bien qu'au bout de deux mois, j'avais accumulé une cinquante d'heures supplémentaires (20 "règlementaires" et 30 "au noir" - remplacements non autorisés) et que ma foi, je pouvais prétendre à une bonne quinzaine de repos en octobre, avec 5 jours de congé bien disposés (du lundi au vendredi).

Nous compulsâmes notre guide des Gites de France pour savoir où nous pourrions poser nos guêtres. La région était déjà choisie : les Alpes. Il fallait donc que l'endroit dispose de deux critères : une gare à proximité (nous étions en cyclo), et un prix ne dépassant pas les 100 F par semaine (70 euros d'à présent) vu que je ne gagnais que 2000 f mensuels (1400 euros actuels) et que j'en laissais 750 dans notre hôtel meublé parisien (525 euros).

C'est du côté de Chamonix que nous trouvâmes l'occasion : Un chalet comprenant une cuisine/salle à manger, deux chambres et une terrasse. Bois gratuit pour manger et se chauffer.

Nous avions demi-tarif pour le train, donc en route pour Chamonix. A Paris il pleuvait avec une petite dizaine de degrés. Au changement d'Aix les bains, il pleuvait toujours mais il les 10 degrés étaient loin...
A St Gervais le Fayet, au moment de prendre le petit train pour Vallorcine, pas plus de 3 degrés.
Puis nous montons vers Chamonix et Vallorcine, tandis que peu à peu, des flocons apparaissent ! Je m'étais pourtant renseigné (c'était mon métier après tout) les premiers flocons tombaient vers le 15 octobre et tenaient au sol vers le 25.
Mais là, pas de doute, c'était bien de la neige, qui tombait, toute seule, en gare de Chamonix, même si elle ne tenait pas.
A Vallorcine, 350m plus haut, ce n'était pas la même chose : 10 cm de poudreuse nous attendaient !

Au début, réaction du citadin typique : oh que c'est beau.... Pourvu que ça tienne.
Puis quand ça tient trop, alors on peste contre cette "merde blanche" qui bloque tout.

En fait, il allait neiger presque sans interruption, et la hauteur allait vite atteindre les 70 cm. Moyenne 40 à 60.
Il n'y a eu que le lundi 7 où la neige avait partiellement fondu et où le thermomètre indiquait 11 degrés.
Mais... nous devions partir ! Notre propriétaire nous prit alors en pitié, et nous octroya une semaine supplémentaire. Nous partîmes le mardi 15, avec -12° au thermomètre !!!

Cela aurait pu "passer" si nous avions été en voiture. Mais nous étions en cyclo, et pour aller faire les commissions, c'était soit à pied au village où les commerçants nous voyaient arriver avec leur massue, soit en train pour Chamonix où se trouvait un supermarché ("Payot-Pertin") pas trop cher pour l'endroit.

Pour le chauffage, c'était au bois le jour, et au grille-pain la nuit. Vous savez, ces premiers convecteurs qui consommaient allègrement leurs 3000 W...
Là nous ne disposions que de 8 kw par jour, le reste étant surfacturé.
Alors pour la nuit, nous mettions ce fameux grille-pain à la position "mini", celle qui ne nous ferait pas trop dépasser notre budget électricité.
Au départ, nous profitions de la chaleur de la maison due à la cuisinère (il faisait 30 degrés dans la cuisine) mais ensuite, la chambre se refroidissait et il ne faisait pas plus de 5 ou 6 degrés au petit-matin.

Notre seule excursion, le fameux lundi 7 : une escapade à Martigny, à 30 km, mais avec une pente raide. Pour ne pas rééditer l'exploit de 1971, je fis un essai sur la fameuse route de la Forclaz : après avoir descendu 500m, nous avons fait marche arrière afin de voir comment se comportaient les machines. Ca allait. 10 km/h en pédalant de temps en temps, mais ça allait. Et à Martigny, ce jour-là, il faisait plus de 20 degrés... quelle différence !
Bien sûr on en profita pour faire le plein de courses (la Suisse allait être attractive jusqu'aux dévaluations de 81) . Ce fut la seule fois où nous avons pu faire du cyclomoteur !

Deux points noirs cependant pendant cette quinzaine : D'abord la grève des banques, qui faisait que mon salaire de septembre n'avait pas été versé, et que nous nous mîmes à vivre à crédit, grâce à notre carte bleue à débit différé.
A la fin de la grève, nos avions 600 francs de dettes (dans les 450 euros) et vous me croirez ou pas, la BNP nous préleva des agios sur ces 450 euros !!!

Deuxième point noir : Nous avions laissé à l'hôpital de Montpellier la grand-mère de Mireille (mon épouse d'alors) qui était la personne qu'elle aimait le plus au monde.
Quand je reçus un télégramme, adressé personnellement à moi.
"Mémé décédée, annoncez-lui la nouvelle avec le plus de ménagement possible. Bon courage. Vos beaux-parents".

J'ignore comment je m'y suis pris, mais il me fallut pas loin de deux heures pour arriver à annoncer la chose à ma jeune épousée. Elle hurla à la mort ensuite pendant un bon moment, puis s'habilla.

"J'y vais", dit-elle, enfourchant sa mobylette.
Et je crois qu'effectivement, s'il n'y avait pas eu 50 cm de neige sur la route, elle aurait pu arriver jusqu'à la gare de Chamonix, distante de 13km (plus de train à cette heure au-delà).

Il est connu que ce sont les messagers qui sont responsables des mauvaises nouvelles, Mireille allait m'en vouloir pendant pas mal de temps...

Quand au Mont-Blanc, là non plus nous ne l'avons pas vu !!!

Je vous embrasse

11:55 Publié dans histoire, moi | Lien permanent | Commentaires (0)

17/05/2011

le poster

Là où j'écris, c'est dans une pièce du sous-sol de la maison, inaccessible entre novembre et février car la température n'y excède pas 6 degrés. Mais au moins je suis en paix, je n'emmerde personne et ne suis emmerdé par personne.

Reste le décor. Les murs : des parpaings.

Sur deux côtés, mes installations (ordi, chaîne, meuble informatique, meubles tout court, classeurs métalliques, armoires, bibliothèques) cachent ce parpaing.

Le troisième côté est isolé. C'est celui qui donne vers le dehors, où la température descend, en moyenne en-dessous de zéro du 30 novembre au 17 mars, avec une semaine à -5°.

Reste la 4ème. Pour l'instant il y a des cartons, mais ils n'y seront pas éternellement, et mon rêve était de tapisser ce mur avec un poster géant, comme Nathalie l'avait fait. Un poster de 3m66 sur 2m54, représentant un lac de montagne dans les Alpes.

Jusqu'alors, je m'étais dit que 71 euros ce n'était pas raisonnable, compte tenu de ma nouvelle situation de retraité. Et que dirait mon épouse ? "tu te fais pas chier, toi...! "
Et elle aurait eu raison.

 

Or, avant-hier, lors d'un vide-grenier, chère et tendre est tombée en arrêt devant une armoire moche, vendue 120 euros. Et madame a été intéressée.
Pendant plus de 10 minutes nous avons discuté (en fait la discussion se bornait à :
- Tu ne veux pas réfléchir ?
- Non, je la veux, tout de suite.
- Mais on peut en voir d'autres ailleurs, prendre notre temps.
- Non, c'est comme ça et pas autrement.

Je retrouvais ma chère et tendre, qui avait, comme ça, réussi avec son faux air calme - alors que moi j'étais en rage - à me faire accepter depuis 2000 divers meubles horribles.

Bref, je la laissai en plan, ce dimanche, avec son armoire. Elle la paierait, et se démerderait pour la monter au premier étage.

Je n'ai quasiment pas ouvert la bouche du reste de la journée, et la nuit suivante, au bout de quelques dizaines de minutes, je suis parti coucher dans la chambre d'à côté.

Et, dès hier, je suis allé, sans honte aucune, me commander le fameux poster.

Je ne vois pas la nécessité de surveiller de près mes dépenses alors que Madame, qui a déjà dépensé quelques 150 euros de plantations diverses depuis que je suis en retraite, se paie un caprice de 120 euros (deux jours et demie de ma nouvelle paye) tout en me ridiculisant.

Et qu'elle ne se plaigne pas, elle a carnet de chèques et carte bleue.

Pour l'instant...

Je vous embrasse

 

14:05 Publié dans moi, psy, Ras-le bol | Lien permanent | Commentaires (7)

16/05/2011

A la merci des Chinois...

La planète est désormais à la merci des Chinois, la seule puissance mondiale qui ait désormais du poids.

Dans mes jeunes années, c'étaient d'un côté les USA et de l'autre l'URSS qui se partageaient le gâteau.

Puis le Japon renaquit de ses cendres, et ce peuple fier, courageux et travailleur devint alors la 3ème puissance mondiale dans les années 80.

En 1991, l'URSS disparut. Ne restait donc que les USA et le Japon.

Puis, récemment, voici quelques années, la Chine commença à émerger. L'année dernière on pouvait dire sans se tromper que le monde était peu ou prou dirigé par les USA, le Japon et la Chine.

Mais les deux premiers vont être rapidement hors-jeu.

Le Japon, tout d'abord, frappé en son coeur par un tremblement de terre parmi les plus virulents connus et un tsunami qui allait terminer "le travail", en tuant des dizaines de milliers de personnes et surtout déclencher un grave accident atomique.

Out, le Japon, hélas.

Restent les deux autres.

Certes, les USA ont - au bout de 9 ans de guerre - enfin réussi à dégommer Ben Laden.
Et alors ?
Reste qu'un pays où une femme de ménage peut aboutir à l'incarcération d'un des plus grands personnages mondiaux simplement par ses dires et sans le moindre soupçon de preuve, ne peut absolument plus prétendre être une "démocratie", et n'est en fait qu'un colosse aux pieds d'argile, complètement brouillon dans ses actions. On l'avait déjà vu avec la réélection de Bush en 2004...

Reste donc la Chine.

A moins qu'une petite puissance nucléaire ait l'idée de commencer "le grand bal" en balançant une bombinette.

La fin du monde est pour demain...

Et voyant comment évoluent les choses depuis une vingtaine d'années, je n'en suis pas fâché...

Je vous embrasse

15/05/2011

Mes rencontres avec Chamonix : 1 (1971)

Je ne pensais pas du tout, l'année de mes 20 ans, me retrouver à Chamonix.

A vrai dire, même la veille je n'y aurais jamais songé...

L'histoire commence pourtant bien. Mon père et moi sommes en vacances en Savoie, aux Ménuires, et le temps est parfait. Nous ne nous ennuyons pas car nous disposons de moyens de locomotion.
Non, pas de voiture (mon père n'a jamais eu le permis) mais des cyclos, des "Solex flash"

solex flash.jpgCes engins, fabriqués à la fin des années 60, n'ont pas grand-chose en commun avec leurs cousins noirs, si ce n'est la fameuse "solexine" qu'il fallait à tout prix se procurer.

Sinon, la transmission était assurée par arbre à cardan, la vitesse pouvait atteindre (débridé) 60 km/h, les freins étaient à disque et il y avait un "variateur de vitesse" qui répartissait la force du moteur selon le pourcentage de la côte.

Un jour mon père me parla d'une excursion. Il s'agirait de rejoindre l'Italie en passant par le col du Petit St Bernard (2200m); lequel servirait de "juge de paix". Si nous ne pouvions pas monter le dénivelé de 1300 m entre Bourg St Maurice et ce col, nous ferions tout bonnement demi-tour.

Départ des Menuires vers 10 h (nous n'étions pas matinaux), et belle descente de 1600m vers Moûtiers.
Puis, du semi-plat pendant 27 km jusqu'à Bourg St Maurice où l'on s'offre un bon resto, et ensuite la montée. 31 km de grimpette pour arriver là-haut. Soit du 4.2 % de moyenne, ce que nos montures avalent sans broncher.
Une photo immortalisera l'exploit !
7107c.jpg

Pour la première fois de ma vie, j'entrai en Italie.
Et le premier village rencontré avait des consonances bien françaises : "La Thuile".

Mais la cuisine et l'ambiance était typiquement italiennes, et pour une bouchée de pain, nous fîmes étape dans cette auberge appelée "Albergo Nazionale".

Le lendemain, enhardis par l'exploit de la veille, considérant que l'on n'était qu'à 42 km d'Aoste (ville Italienne qui n'a rien à voir avec le jambon du même nom, fabriqué à Aoste près de Chambéry) et que ma foi, rien ne pressait et que l'on pouvait tenter le coup.

La route descendait moyennement pendant quelques kilomètres, puis la pente devenait nettement plus raide sur 5 km. C'était le moment d'essayer nos fameux freins à disque !
Sans le savoir, nous étions tombés dans une nasse...

En bas de la vallée, une bonne moyenne de 40 km/h nous mena pour l'heure du déjeuner à Aoste, grâce à une route toute neuve, jonchée de tunnels. Ah que je n'aimais pas ça les tunnels...

Nous quittons Aoste vers 16h, en sens inverse. Mais était prévu un petit crochet vers Courmayeur, au pied du Mont-Blanc. Crochet de 10 km.
Là, nous trouvons tous les hôtels complets, et c'est dans un **** que nous dormirons ! Le budget des vacances sera sérieusement écorné cette nuit-là...

Le lendemain, départ vers le col du Petit St Bernard.
Mais.... les solex ne voulaient rien savoir devant la pente de plus de 10% que nous avions dévalé avec insouciance à l'aller.
Trois solutions s'offraient à nous :
- Monter à pied en poussant les machines sur les 5 fameux kilomètres
- Repasser un autre col, mais en regardant la carte, nous ne voyions que des cols à forte pente.
- Prendre le train en mettant les solex dessus, en passant par Turin, le tunnel du Mont-Cenis et Modane où nous reprendrions nos montures.

Mon père avait une autre idée...

Retour vers Courmayeur, où il commeçait à pleuvoir, puis, il continuait la route !!! Route qui pour moi était en cul-de sac puisque elle menait au Tunnel du Mont-Blanc.

Nous arrivons à l'entrée du fameux tunnel, et je vois le paternel, qui parlait assez couramment l'Italien, parlementer avec un mec du péage. Il désignait nos engins et disait "motocicletta francese, si !!!"
Puis je le vis faire une démonstration avec une pointe à 60 km/h.
Le gars dit "va bene", et donna deux bouts de papier à mon père.

Les bouts de papier, que j'ai gardés, étaient... des tickets pour franchir le Tunnel du Mont-Blanc ! Rien que ça...
Mon père était devenu fou. Et moi inconscient car j'ignorais ce que ça pouvait représenter...

Et nous voilà partis.
Le bruit était dantesque, un camion était audible à plusieurs kilomètres. En plus l'éclairage était faiblard, et un trottoir attendait le moindre faux pas que nous ferions.
Mon père m'avait dit qu'il avait graissé la patte au péagier pour qu'il attende deux minutes avant de lâcher un camion. Deux minutes, s'il faisait du 70 et nous du 50, ça nous laissait une petite marge.

Donc, ne pas quitter des yeux le rétroviseur, voir si mon père était toujours derrière moi, et voir également si un camion se rapprochait.

Le début fut "facile". L'aiguille rivée sur 50, je voyais défiler les panneaux, énormes à l'époque : KM 11, KM 10, KM 9...
Puis ça commença à aller moins bien. J'étais obligé de ralentir de temps en temps pour laisser se rapprocher mon père, et les kilomètres paraissaient une éternité. KM 8, KM 7, KM 6.... Tout ça encore!  Et le pire c'est que je voyais se rapprocher derrière un camion... Je calculais qu'il serait sur nous d'ici peu, à moins d'un miracle.
Lequel se produisit.

A un moment donné, je vois le panneau FRANCE et la route commencer à descendre. Cette fois nous étions à près de 70, et la distance avec le bahut restait stable.
Mais je commençais à m'asphyxier grave... Et machinalement j'appuyais à fond sur l'accélérateur. Je pense être arrivé à 85 quand je sors du tunnel côté français, devant des douaniers médusés. Je fais encore quelques centaines de mètres, et je m'arrête, pour reprendre mes esprits et attendre mon père.

J'avais été tellement crispé que j'avais cassé mon guidon...

Ds policiers arrivèrent, et nous demandèrent nos papiers.
"La traversée du tunnel est interdite en cyclomoteur...
Mon père était trop dans le coltard pour répondre, c'est moi qui le fit.
"Ce ne sont pas des cyclomoteurs, mais des prototypes. Aptes à 60 km/h.
- Je ne vous crois pas.
- Regardez notre heure d'entrée dans le tunnel, et vous verrez.

Nous avions mis un peu moins de 13 minutes....
Le flic revient à la charge.
"Attendez là.

Et moi, pas dans mon état normal, je commence à détaler sur la descente. Mon père me suit. Délit de fuite ! Au bout de quelques 500m, après un virage, un sentier nous tend les bras. Nous quittons alors la route, et nos engageons dans le sentier, tandis que je vois les flics, sirènes hurlantes, passer en trombe pour nous pourchasser.
Nous resterons une bonne demie-heure dans ce sentier, avant de tenter notre chance sur la grande route.
Il pleuvait des cordes, et c'est sans doute ce qui nous avait sauvés. Les flics n'avaient pas insisté.

Premier contact avec Chamonix, où j'essaierai vainement de faire réparer mon guidon. Trop de travail pour les garagistes.
Il faudra aller jusqu'à Sallanches, 28 km après, pour que l'on me fasse une soudure au gaz, le temps de me faire dépanner plus "sérieusement".

Du coup, le Mont Blanc, je ne l'ai même pas vu...!

Je vous embrasse

12:21 Publié dans moi, Voyage | Lien permanent | Commentaires (2)

14/05/2011

La saison des prunes

J'avais oublié...

Pendant toute la durée de mon séjour, je n'ai cessé de vitupérer les chauffards qui roulaient à 80 sur des routes à lacets, qui traversaient des villages à 70...

Et je ne parle pas de la "route blanche", la deux fois deux voies qui relie l'autoroute blanche au tunnel du Mont-Blanc, limitée à 90.

Je m'y suis fait doubler en permanence, parfois avec maints coups de klaxon rageurs à l'encontre de ce "touriste" qui venait perturber la circulation savoyarde. Et j'en venais à espérer qu'un radar bien caché ne ramène ces fous à la raison.

Il y était le radar.

Et même à 91 au lieu de 90, ça ne pardonne pas :

prune.jpg

 Je vous embrasse !!!

21:21 Publié dans Merci | Lien permanent | Commentaires (6)

De retour

Première "fin de vacances de retraité".

C'est un sentiment étrange.

J'ai connu des rentrées déchirantes, notamment lors de mes "Noëls magiques", ces vacances de fin d'année que je passais chez mes cousins de Bretagne. Chaque jour était rempli, je n'en perdais pas une miette, je savais que ces 13 jours-là m'étaient dévolus pour gommer les 352 autres.
Dans le train du retour il m'arrivait de verser ma larme, surtout à l'approche de la capitale. Une chance pour moi, l'arrivée par Montparnasse se faisait par des paysages assez jolis et vallonnés, pas comme l'arrivée par la gare d'Austerlitz, où le béton succédait directement aux champs de blé.

J'ai connu en revanche des rentrées de joie. Notamment en avril/mai 1993, où j'étais sur les mêmes lieux que lors de mes vacances magiques (Lorient) mais où me manquait l'être aimé. Déjà 24h sans elle c'était dur, je vous raconte pas deux semaines...

Mais là ?

Oui, j'étais à Chamonix. Oui j'avais devant moi des paysages de rêve. Voici ce que je voyais de mon balcon :

DSCN7486.JPG

Mais contrairement aux fois que je citais, il y a eu peu de contraste entre ces "vacances" et ce qui les entouraient. Quand j'allais en Bretagne, je quittais un monde gris, puant, avec des heures de classe interminables et éprouvantes, ponctuées des disputes incessantes entre mes parents, pour arriver dans une ville alors pimpante, joliment parée pour les fêtes, avec la mer en toile de fond, tout cela au milieu de mes cousins, de la joie de vivre qu'il y avait dans la famille qui m'accueillait.

Là je quittais mon village, ma belle maison, où je pouvais faire de belles balades, écouter de la musique et surfer sur la Toile, pour arriver dans un endroit certes unique au monde, que la planète nous envie, mais qui, finalement, au bout de 48 heures s'est révélé... ennuyeux !

Non je ne fais pas le difficile. Simplement, il faut le savoir (ce qui expliquait sans doute le tarif sans concurrence du gîte) en mai, tout, mais absolument tout est fermé là-bas. Le train, que la propriétaire nous vantait "en bas de sa porte", fermé, soi-disant pour travaux
Le tramway du Mont-Blanc, serpentant de St Gervais jusqu'à mi-hauteur du Mont-Blanc, fermé.
Le téléphérique de l'aiguille du Midi, fermé aussi.
Idem pour accéder au glacier des Bossons, lequel a reculé de près de 500 m par rapport à la première fois que je l'ai vu, le télécabine était en travaux.
La mer de Glace (ou plutôt ce qu'il en reste) était certes approchable en train, mais pas plus. Fermé aussi.
Le téléphérique du Brévent, closed également.

En fait, ne restait que les balades à pied dans les quelques endroits emménagés, ou la bagnole.

Si bien que dès le mardi, si certes je n'éprouvais pas de hâte à rentrer comme en 1993, je ne peux pas dire que j'aurais été déçu si j'avais dû rentrer dans la minute...

Bref, bien content de retrouver - même sous la pluie - mon village, les paysages du Haut-Doubs peut-être moins majestueux, mais qui ont aussi leur charme, mon chat, mes voisins, mon chez-moi, vous....

Je me suis aperçu que finalement, j'ai connu Chamonix par 3 fois dans ma jeunesse, en 1971, 1974, 1976, dans des conditions particulières que bien entendu je vous narrerai.

je vous embrasse.

19:21 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (5)

05/05/2011

Petit commerce VS Internet

Je vous l'ai raconté ici même : voici quelques semaines je me suis allègrement saboté une cassette audio où on entendait - 4 secondes - la voix de Nathalie.

Qui est Nathalie ? pourront me dire certains de mes "jeunes" lecteurs.
Je les renvoie là : http://cicatrice.hautetfort.com/elle/

Bref, toujours en train de défaire des cartons, je trouve une cassette vidéo. Où, écrit en rose, se trouve la mention "COMMUNIONS".

Les communions de ma fille, très contrastées.

Pour la première, en juin 1993, Nathalie était invitée, et je l'avais camescopée pendant environ 40 minutes. C'était pile deux semaines avant que nous nous déclarions notre amour...

Pour la seconde, en 1996, j'étais "hyper-zombie" et, pour couronner le tout, Nat n'avait pas voulu venir. Période "glaciale" entre nous que ces mois de mars à août...

Mais, quand même, j'avais filmé. Je ne me rappelle plus trop quoi, ni qui, ni combien de temps. Tout ce dont je me rappelle de cette journée qui devait être merveilleuse pour ma fille, c'est que j'attendais de pied ferme le moment... de me coucher !
Tout comme les 600 jours d'avant, et les 1000 d'après.

Donc, la cassette.

Je savais qu'il y avait mes 40 minutes de Nathalie dessus, et j'avais entendu parler d'un site qui transformait les cassettes vidéo en DVD. Donc en fichier pouvant être copiés sur ordinateurs, et même... tronçonnés grâce à un logiciel génial.

Un premier site me proposait 29.95 mais fait en 48h chrono.

Un second me proposait 12.95, mais avec 9 euros de frais de port, pouvant être cependant répartis sur plusieurs cassettes.

Et si j'allais voir tout bonnement un photographe ?

Je me rends donc à Pontarlier, chez "Camara", qui me dit que eux aussi font ça, mais sans passer par un labo. Ils font ça "maison", pour c'est vrai plus cher (39.90 pour une 120 minutes) mais avec un délai de trois à 4 jours.

Je choisis donc cette dernière solution, et quand je dépose hier après-midi mon trésor, ma cassette (et pourtant je ne suis pas Harpagon) la jeune fille me dit, benoîtement : "ça sera fait pour le samedi 14".

Je n'ai pas osé reprendre mon bien, et aller sur la Toile. Mais in petto je me suis dit que finalement, tous ces petits commerces de proximité, qui ont d'abord commencé à pleurer à cause des grandes surfaces, et qui à présent versent des torrents de larmes à cause du Net, devraient se poser les bonnes questions.

La supérette de Pontarlier devrait déjà se demander pourquoi on hésite à y acheter du Mont d'Or fabriqué... à Pontarlier, mais vendu 35% que le Carrefour de Biarritz !!!

Le photographe, qui, à cause des numériques, sait que dorénavant il peut faire une croix sur les développements, et par conséquent doit trouver une autre activité. Transformer les cassettes vidéo en DVD, excellent !
Mais pourquoi faire payer 2 à 3 fois plus cher que sur la Toile, et surtout, demander un délai inacceptable ?

J'ai d'autres cassettes à "DVD-iser". Mais ce ne sera pas chez Camara de Pontarlier, ce sera sur la toile.

Je vous embrasse.

13:02 Publié dans arnaques | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : petit commerce

02/05/2011

Alors, quelles sont mes vieilles notes qui vous intéressent ?

10:20 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (12)