20/02/2012
La barrière psychologique des quatre jours
Je profite de l'absence ou de la quasi-absence de commentaires (donc du socle de mon lectorat) pour écrire une note qui ne sera pas politiquement correcte.
Je veux parler de la fameuse barrière psychologique des 4 jours quand on est invité chez quelqu'un ou quand on invite quelqu'un.
Je pars d'abord du postulat que les gens chez qui on va (ou qui viennent) sont des gens avec qui on a une grande relation affective au départ. Sans cela, ce n'est même pas de 4 jours qu'il faut parler mais de 4 heures, voire de 4 minutes.
J'illustrerai mon propos par quatre exemples :
• Novembre 2007 chez une amie commune à mon épouse et moi, à Lille. Hyper-contents de se voir, le premier soir est sans fin, puis peu à peu elle et nous commençons à voir des petites failles chez l'autre. "Tiens, elle a laissé la table sans la débarrasser" ou" tiens, il n'a pas fait son lit.." Peu à peu les conversations changent de ton. On rigole moins. Les objectifs, plus petits qu'ils soient (par exemple les balades "moi j'aimerais bien faire 10 km à pied à la base de loisirs" "moi je préfèrerais faire du lèche-vitrine" ou "ce qui me botterait c'est d'aller en Belgique "(1/4 d'heure de train) divergent de plus en plus ouvertement.
bref, au bout de 4 jours, on n'a qu'une envie, c'est de repartir. Avant qu'on ne se tape dessus.
• août 2011 : visite de notre fille et de son conjoint, suite à l'hospitalisation de mon épouse.
Au début, ça se passe plutôt bien, malgré la vague de chaleur (heureusement bien amortie dans notre village). Sorties, jeux, pendant les trois premiers jours, tout est OK.
Certes nos deux jeunes - dont l'une me reproche d'aller souvent sur Internet - ont les yeux rivés devant la télé, certes quelques vannes commencent à pointer mais quand même on est heureux d'être ensemble.
Mais le 4ème, alors qu'il faisait une chaleur écrasante (32° ici c'est dire...) je décidai de grimper au sommet le plus proche, 1325 m, au-dessus de Pontarlier. Je savais que les derniers kilomètres (entre 1150 et 1325 m) se faisaient à pied, mais dans ma tête c'était en majorité en forêt, et j'avais fait une erreur professionnelle en pensant que là-haut, une petite brise rafraîchissante nous envelopperait.
Or pas d'arbre sauf sur les derniers 300m, et pas un poil de vent. Et là ma fille commence à m'engueuler en me disant carrément qu'en lui faisant faire des trucs pareils, je faisais tout pour renvoyer sa mère à l'hosto. Alors que justement mon but était inverse, de la changer du confinement qu'elle avait subi pendant 3 semaines.
Mais elle n'avait pas tort.
Cependant c'était le signe que les relations commençaient à se tendre, et leur départ sera - rien à voir bien sûr, lol - prévu pour le lendemain au lieu du surlendemain.
Cela peut même se faire avec des personnes avec qui l'amitié remonte à des dizaines d'années, des gens qui nous connaissent et qu'on connaît par coeur. Exemple :
• janvier 2012 : visite de mon ami Bernard et de son épouse. Les trois premiers jours sont magiques ! Bernard adore notre lieu de vie et notre maison, qu'il prendra des dizaines de fois en photo. (je bave aussi devant sa maison et son coin de Bretagne )
Les repas ne sont que rigolades, et quand je lui fais découvrir mon "antre" du sous-sol il est ébahi, et là aussi prend des photos.
Mieux : vu qu'à présent il sait par où je suis amoureusement passé, nous pouvons avoir - toujours dans mon antre - enfin des discussions profondes, qui me font un bien fou. Pour une fois, je peux parler de Nathalie à quelqu'un sans me faire rembarrer ! Et bien sûr la lui montrer en photo.
Lui aussi de son côté me fera quelques confidences inédites qui sans aucun doute ont dû le soulager.
Bref, le rêve. En dehors de la neige que je leur avais promis mais qui n'était vraiment présente que 300m au-dessus !
Mais le 4ème soir, alors qu'il me parle d'un membre de sa famille, moi, ayant sans doute dépassé les 0.5 g, me sentant (beaucoup trop) en confiance, je lui dis honnêtement ce que je pense de la manière de vivre du membre en question.
Et là je vois mon ami se renfrogner d'un coup et me répondre assez sèchement.
Ensuite, rapidement, tout semblera s'apaiser, mais là j'ai senti qu'on était arrivé au bout de la magie, que certes ces 4 jours avaient été réussis - et qu'il faudra donc renouveler l'expérience - mais qu'un 5ème aurait été peut-être de trop. Et ça aurait été vraiment dommage, car déjà deux fois (1991 et 2000) mal dans notre peau l'un et l'autre nous nous étions brouillés pour des peccadilles, je n'aurais pas voulu inaugurer la cuvée 2012.
Par "chance" et prévu de longue date, ils prenaient le train dès le lendemain matin, de sorte que ma réflexion déplacée aura été sans conséquence.
• février 2012 : Nous recevons actuellement mon filleul (10 ans) et sa soeur (13 ans). Ce sont deux petits bouts de chous adorables. Mais hélas, increvables !!! Nous autres, qui sommes bien entrés dans la retraite, avons du mal à suivre. Par chance, notre voisine - qui elle est habituée aux enfants - vient de temps en temps "épauler" mon épouse, et aussi, nous passons beaucoup d'après-midi en balade. Nous avons, par exemple trouvé une petite station de ski dans la commune voisine, et nous leur faisons faire de la luge.
Pour ma part, après un moment de "flottement", j'ai surmonté la fameuse barrière des 4 jours. En faisant preuve d'autorité. Par exemple, les jeux de société jusqu'à des minuit et quelque, fini ! Couvre-feu à 21h30/22h maxi. Et ils l'ont accepté sans aucun problème.
Mais mon épouse a commencé à craquer le ... 4ème jour, en envoyant de plus en plus de vannes à mon filleul qui, hyper-intelligent, a accusé le coup. C'est pour cette raison que je me suis "dévoué" depuis en organisant des balades durant tout l'après-midi, de façon à éviter les tensions. Suisse samedi, Besançon hier, mon épouse ne nous ayant cette fois pas suivis.
Luge prévue cet après-midi, mon épouse et moi les surveillerons en bas.
Et donc, les soirées se terminent à 21h30.
Il reste encore 36h à passer, j'espère qu'il n'y aura pas de clash, et aussi... de crise d'épilepsie, car je vois mon épouse de plus en plus fatiguée. Hier c'était limite...
Je me demandais aussi pourquoi leur mère insistait tant à ce sujet, à chaque fois que je l'avais au bout du fil :"tu es sûr que ta femme ne sera pas trop fatiguée ? il ne faut pas hésiter à nous le dire..."
En fait, 9 jours c'est vrai que ça fait beaucoup pour des personnes qui n'ont plus l'habitude des enfants. La prochaine fois - car il y aura une prochaine fois - nous nous limiterons également à 4 jours pleins, jours d'arrivée et de départ exclus.
C'est un truc à savoir, et désormais nous y ferons attention.
Je vous embrasse.
09:41 Publié dans détripage, moi, psy | Lien permanent | Commentaires (4)
02/02/2012
le double visage de mon épouse
J'en ai peut-être parlé, mais ce côté "Dr Jekyll et Mr Hyde" que possède mon épouse me déroute complètement.
Bref, mon épouse. Acariâtre, grincheuse, de temps en temps (une fois par mois environ) hystérique quand nous sommes à la maison, mais enjouée, espiègle, indulgente, petite fille, quand nous sommes en famille ou chez des amis.
Ou quand les amis viennent nous voir. Nous avons récemment reçu un couple d'amis, et j'ai été frappé de voir le changement de "Chère et Dure".
Je ne la reconnaissais plus ! Je voyais mes amis de temps en temps s'engueuler entre eux, comme le font environ 99.9 % des vieux couples, mais elle ne m'a jamais fait la moindre réflexion, y compris quand j'avais fait des conneries. Mes amis ne devaient pas en revenir...
Moi non plus !
Par exemple en voiture. Quand je suis seul avec mon épouse, je suis en leçon d'auto-école permanente. Conduire ma Seat Ibiza Diesel bas de gamme qui a déjà 8 ans, c'est pas terrible, mais avec elle, c'est encore pire : "Doucement" ou l'inverse "qu'est-ce que tu attends pour le doubler ? ". "Débraye, ça fume", quand elle estime que je devrais passer une vitesse, ne connaissant rien à la conduite diesel. Ou alors "50" !!! , quand je suis à 55 dans une agglomération, oubliant que dans l'agglomération Bayonne-Biarritz elle mettait 11 minutes chrono pour rallier sa supérette Biarrotte à notre domicile situé au-delà de Bayonne, non loin de la frontière landaise. 14 km quand même, entièrement en ville, avec moult rond-points, feux tricolores, passages piétons et autres traversées de ponts.
Là, rien. J'avais l'impression de rêver et du coup ma conduite était plus souple. J'en profitais un maximum...
Il n'y pas hélas que la conduite.
J'en ai écrit des notes sur ce qu'elle a fait d'inacceptable. Comme de jeter le chat à travers la fenêtre du premier étage, parce qu'il était malade. Comme jeter dehors une jeune femme pompier du village qui vebait proposer son calendrier, oubliant que dans le dit village elle devait être leur principale "cliente"....
Bref, telle Cendrillon aux douze coups de minuit, le départ du TGV de 8h55 qui ramenait mes amis vers leur Bretagne a aussitôt fait revenir la mégère...
Et vas-y que je re-critique tout le monde, notamment notre voisine qui nous avait pourtant offert 3 bons kilos de sanglier, qui nous ont fort bien régalés.
Sa bougeotte aigüe a repris. Alors que pendant 4 jours nous n'avons pas arrêté de rouler, hier Madame voulait qu'on aille... faire des courses !
Sachant que :
• Les courses c'est 36 km aller-retour minimum.
• Qu'aujourd'hui nous allions chez la psy, juste à côté de notre magasin habituel.
• Surtout que les routes étaient impraticables à cause de la neige et du vent, qui provoquaient des congères. En plus, moins 8 à 3 heures de l'après-midi, je prèfère rester chez moi !
Donc les courses on les a faites, et comme de bien entendu, les caissières en ont pris plein leur tronche. J'avais beau lui dire de la boucler, que ces pauvres femmes payées avec un lance-pierres n'étaient pour rien dans les pratiques très douteuses des "bons d'achat" qui étaient passés à l'as aux caisses (Géant et Leclerc sont des grands spécialistes...), que c'était la faute des chefs de rayon (qu'elle a été en 1985 !!!) elle continuait de plus belle, se payant même le luxe de me faire un sourire en coin entre deux engueulades.
A la fin je suis resté seul avec la caissière, prétextant que j'avais paumé mon ticket, et je me suis excusé pour elle. Qui a bien compris et qui m'a dit "bon courage mon pauvre Monsieur". Un peu comme le policier Mendois devant lequel, en 1996, elle avait déchiré le PV qu'elle avait amplement mérité. Je ne vous l'ai pas raconté celle-là ? Il faudra que je le fasse...
Et tout à l'heure, en rentrant, elle m'a balancé les sacs de courses dans la cuisine en me disant séchement "mets-moi ça à leur place"...
Ce que j'ai fait, puis je suis descendu direct dans ma cave-refuge, que je ne quitterai qu'à 19h56 pour aller voir les guignols et dîner !
Bien sûr, sa maladie...
Je le sais, j'en ai même fait une note (pas ici) quand elle n'est plus sous l'emprise de son mal (sous rivotril) elle redevient la douce femme que j'ai connu et épousée en 1983.
Certes, à cette époque elle avait quelques défauts Qui n'en a pas ? Comme celui d'être un peu manipulatrice. Elle n'était pas épileptique quand, en 1984, elle m'a sorti de l'hôpital d'Embrun alors que j'avais 40 de fièvre, atteint d'une mononucléose infectieuse dont je mettrai presque un an pour récupérer...
Donc je soupçonne qu'elle profite de sa maladie pour qu'on trouve des excuses à son comportement parfois odieux. Notamment un certain chantage, qui consiste à ce qu'on la "ménage" pour ne pas provoquer de crise. Et l'entourage tombe souvent dans le panneau !
Bon, va falloir que je lance encore des invitations pour pouvoir respirer un peu !
Je vous embrasse.
18:37 Publié dans détripage | Lien permanent | Commentaires (2)
14/01/2012
Je ne connaîtrai jamais le pays où ma mère a grandi
Ce pays, c'est la Tunisie.
Mes parents se sont connus là-bas, en 1932, et s'y sont mariés en 1936.
Dans la même ville que le chanteur FR David, que le maire de Paris Bertrand Delanoë.
Ma mère est issue d'un père languedocien, dont j'arriverai grâce à un site de généalogie à démontrer le cousinage avec les rois de France, et d'une mère Franc-Comtoise. De ce côté je suis remonté au XIIIème siècle.
Mon père, né à Marseille, est issu d'un père Breton (j'ai remonté mon nom de famille jusqu'à 1610, le berceau étant situé... à 8 km d'où habite actuellement ma fille) et d'une mère Marseillaise, Julie, dont hélas je ne connais que la date de naissance, 1888.
Les gens qu'on appelle "pied-noirs" sont riches de racines. Je plains sincèrement mon épouse, de n'avoir pour ancêtres que des gens du même département (76).
Moi, je suis "pluriculturel". Je me sens partout chez moi, à Paris bien sûr où je suis né et où j'ai passé 23 ans de ma vie (21.5 +1.5).
Dans les Cévennes aussi, où mes parents ont vécu plus de 30 ans, jusqu'à leur mort.
Dans l'Hérault, spécialement vers St Guilhem le Désert où je compte plus de 400 ascendants directs.
Dans le Doubs, non loin de chez moi, où c'est de plus de 150 personnes dénombrées jusque-là (et ce n'est pas fini) que je descends.
Et en Bretagne, où de jour en jour je me découvre des ancêtres.
Le creuset ("melting pot" en français) c'est la Tunisie, où chacun s'est retrouvé parce qu'à un certain moment, la métropole sombrait dans la misère. Les "nouvelles colonies" étaient alors pour beaucoup un véritable eldorado.
Ce pays, je m'étais toujours promis d'y aller. De voir la maison où ma mère a grandi.
Mais pas question d'y aller sans "guide". Je voulais des témoins, pour m'indiquer les lieux exacts.
En 2003 c'était prévu avec mon cousin germain (nous ne sommes que 3 cousins, issus de 5 enfants) mais ça a capoté.
En 2008, idem avec mon autre cousine germaine, mais finalement c'est sa fille Christelle qui a emporté le morceau.
Nous, pendant ce temps, nous frôlions l'endroit. A 3 reprises, en 2008, 2009 et 2010 sommes allés à Malte, à moins de 200 km au sud-est.
Sans le dire à mon épouse, j'avais prévu, pour nos 30 ans de mariage (novembre 2013) d'aller là-bas. Sans guide (il avait un joli nom mon guiiide...) mais pas grave.
Et puis il y a eu le printemps Tunisien.
Suivi de l'Hiver islamiste.
Pas question désormais de mettre un pied où les droits de l'homme (et surtout de la femme) sont bafoués et où les pratiques religieuses font remonter au Moyen-Age.
Ma mère me parlait souvent de "sa" Tunisie. Et quand en 1989 est arrivée l'histoire du voile islamiste, elle m'a bien précisé que de son temps (1912/1947) les seules femmes voilées là-bas étaient... les chrétiennes qui allaient à la messe !
Je me félicite de n'avoir jamais parlé à mon épouse de ce voyage, elle qui aurait tant aimé voir ce beau pays.
De toutes façons, elle sait ce qui s'y passe désormais et n'a plus du tout envie d'y aller...
Je vous embrasse.
21:03 Publié dans détripage | Lien permanent | Commentaires (0)
10/01/2012
Retour sur le suicide d'une adolescente
Voilà quelques jours, une ado de 12 ans s'est suicidée avec le fusil de chasse de son père car elle n'en pouvait plus des brimades que lui faisaient subir les autres élèves.
"Il y a des gamins qui l'ont traînée par terre, ils lui ont craché au visage, ils la bousculaient dans les escaliers, lui tiraient sa chaise à la cantine. Il y a eu énormément de choses", a affirmé la mère de la collégienne, affirmant avoir produit un certificat médical daté du 8 novembre mettant en évidence des traces dans le dos.
Je l'ai peut-être évoqué dans ce blog, mais entre le CE2 et ma première troisième, moi aussi, j'ai été un souffre-douleur. Crescendo.
Le summum a été atteint fin 1964, alors que j'étais en 3ème avec des mastards qui me dépassaient d'une tête.
J'avais 13 ans, je mesurais environ 1m40 et je devais peser dans les 35 kilos. Mes "chers camarades" de la 3èmeB7 du lycée Montaigne à Paris m'en faisaient voir de toutes les couleurs.
Pourquoi ? Parce que cette année-là, les classes étaient devenues mixtes. Et pour montrer leur "virilité" à ces demoiselles, rien de mieux pour ces salopards que de massacrer des êtres chétifs.
Ils m'ont tout fait voir : D'abord me faire lécher les urinoirs. Puis encore pire, presque un viol à savoir me faire sortir mon sexe et le caresser, aux fins de voir "comment je réagirais". Je passe les bousculades dans les escaliers qui m'ont souvent conduit à l'infirmerie, et bien entendu les repas sautés à la cantine, le "chef de table" ne voulant pas me servir.
Bien entendu, je m'abstenais d'en parler à la maison, malgré les demandes répétées de mes parents qui me voyaient tomber en léthargie les dimanches soir. Mes parents qui se demandaient ce que j'avais.
Mais un jour, ils l'apprirent, car on m'avait carrément arraché mon manteau. Et là mes parents s'adressèrent à ceux du tortionnaire, pour faire jouer leur assurance et que le manteau soit remboursé.
A partir de là, ce fut pire encore. Et un jour de décembre, des pensées suicidaires me vinrent également. Comme pour la jeune adolescente de Lens. Mais elles furent stoppées net par l'espoir d'une mutation de mon père à Brest.
Egalement un miracle se produisit : ma croissance. Entre septembre 64 et août 65, je gagnai 26 centimètres !
Je voyais bien que les choses changeaient. Que, par exemple, je devais renouveler ma "garde-robe" plus souvent. Mais surtout, qu'on me laissait de plus en plus tranquille.
En fait, ce que je mettais sur le compte d'une certaine lassitude de mes tortionnaires, je le devais à mon changement de taille et de carrure. Facile de s'en prendre à un chétif d'1m40, beaucoup moins lorsque le lascar començait à approcher le mètre soixante. D'autant que jamais je ne me suis laissé faire, je me défendais comme je le pouvais "avec mes petits poings" (comme le disait le regretté Coluche).
Bref, après les vacances de Pâques 65, qui me virent enfin faire du vélo taille "homme", j'eus une paix royale, et je puis réviser - et obtenir - mon BEPC.
Je le raconte dans une note assez ancienne, j'avais arrêté de bosser car d'une part les conditions n'étaient pas réunies pour cela, et en plus on m'avait laissé penser par deux fois que je pourrais habiter la Bretagne, et cela ne s'était pas réalisé. Suicide scolaire à défaut d'autre chose. Mais de par l'obtention du BEPC, je m'étais prouvé que j'avais le niveau requis pour passer en seconde.
Les vacances qui suivirent me firent "grandir" encore plus. D'abord, en juillet, je tombai fou amoureux d'une petite garce de 11 ans - mais en paraissait 13/14 - qui faisait marcher les mecs à la b(r)aguette.
Puis je découvris mon père en train d'embrasser une autre femme. Choc dont je parle dans une note.
Au mois d'août, mon père (officiellement pour me récompenser du BEPC, sûrement plus pour acheter mon silence...) j'eus droit à un beau vélo. Avec lequel je dus faire, dans le Vaucluse, pas loin de 2000 km dans le mois !
A la rentrée, je mesurais 1m65 et (ceux qui m'ont vu en rigoleront) je figurais parmi les plus grands de ma classe.
A la première récré, je vis un de la classe voisine commencer à s'en prendre à un petit "sixième" chétif. Ni une ni deux, j'allai demander au mec de cesser ça tout de suite.
"de quoi je me mêle, me répondit-il.
- qu'est-ce qu'il t'a fait ?
- rien, c'est juste pour le plaisir.."
Il n'a pas vu arriver mon coup de poing dans l'estomac, et je me préparais à une belle bataille, quand je vis le "mastar" détaler en allant se plaindre à un surveillant, presque en pleurant...
De ce jour, avec un camarade, qui allait devenir un ami, je formai une espèce de "brigade" qui consistait à surveiller, dans la cour de récré, si des brimades ne s'y produisaient pas. Et si c'était le cas, d'y mettre bon ordre.
Je fus puni pour ça. Mais, cette fameuse "punition administrative", invention tant redoutée du Lycée Montaigne, je l'accrocherai sur le mur de ma chambre comme un trophée ! Ce qui ne sera pas du goût de mes parents...
Ensuite, je cesserai de jouer au Zorro, pour... sauver ma peau de lycéen, car mes résultats étant jugés insuffisants pour un redoublant, le conseil de classe de février avait décidé de m'éjecter et de me faire travailler... dans la couture ! Il me faudra alors bosser comme un fou pendant les mois de mars et avril pour éviter ce qu'on appelle toujours l'"orientation"...
Voici peu de temps sur le site "copains d'avant", j'ai vu le nom de deux de mes tortionnaires. Je me suis signalé comme ayant fait partie de leur classe. Sans aucune arrière-pensée. D'autant que l'un d'eux habitait la ville Bretonne où j'avais passé la fin de l'ancien siècle et le début du nouveau.
Les deux me répondirent, au bout de deux mois, que mon nom ne leur disait rien. Alors, tout simplement, je leur ai séparément adressé le même message :
"J'espère que si ta mémoire n'est plus ce qu'elle était dans ces années-là, tu as également changé dans les autres domaines, et que persécuter les faibles ne fait plus partie de tes activités favorites".
Puis je les ai rayés de ma liste d'anciens "copains".
Qu'avais-je finalement de commun avec ces gens-là ?
Je vous embrasse.
18:45 Publié dans détripage, moi | Lien permanent | Commentaires (3)
17/12/2011
FACEBOOK : la qualité plus que la quantité
Quand j'ai découvert Facebook, je me suis dit que c'était un endroit idéal où je pourrais connaître l'activité à la fois de tous mes amis du Net, de mes amis "hors Net", de ma famille, et même de mes vedettes préférées. Plus des gens qui vous époustouflent, comme ces deux jeunes filles qui ont entrepris en juin de faire le Tour du Monde à pied ! Parties en juin de Lons le Saunier, elles sont à présent aux portes de la Grèce en ayant choisi cet été les chemins montagneux les plus difficiles, enchaînant les cols à 3000 m !
Mais j'ai, avec Facebook, fait un peu comme les enfants. C'est à dire que j'ai pris comme "amis" trop, beaucoup trop, de personnes.
Au total, j'étais arrivé à plus de 80 !
Et on en revient aux fameux commentaires sur les blogs de Psychologies.com, comment satisfaire tout le monde ?
Première erreur, si j'ai demandé à être ami à des stars que j'adore (comme Gérard Palaprat, qui m'a fait l'honneur de faire un commentaire ici même sur la note que je lui avais consacrée), j'ai additionné d'autres stars.
OK pour celles - comme Guy Criaki - que j'avais interwievées quand j'étais animateur. Mais pour d'autres, cela ne se justifiait pas.
Et l'actualité de ces "amis" est noyée au milieu de leurs innombrables chansons qu'ils balancent sur Fb pour faire leur promo.... Je ne citerai pas de noms mais le fait est là.
Du coup, je rate pas mal de choses chez les autres, qu'ils prennent pour de la négligence. Et qui bien sûr en tirent les conclusions en me rayant de leur liste. Même si certain(e)s d'entre eux m'y remettent par charité...
Deuxième erreur, j'ai commencé à participer à des jeux, et à le montrer.
Là il faut être un peu hypocrite.... C'est à dire continuer à participer mais en ne l'affichant plus.
Car là aussi, certain(e)s ami(e)s peuvent vous trouver trop "léger". Et vous virer aussi, comme cela m'est arrivé en mai dernier avec quelqu"un de cher.
Enfin troisième erreur, penser que Fb était un prolongement tout naturel des blogs (quel que soit le site).
Or, pour leur plus grande majorité, les "facebookiens" publient sous leur propre indentité. Ce qui leur enlève toute spontanéité. Car d'une part, ils publient sans se cacher, et donc ne doivent pas dire - ou laisser dire - n'importe quoi sous peine d'être sous le coup de la diffamation.
Une bonne vanne sur une plateforme de blogs, fut-elle un peu "limite", ne crée pas de danger pour son auteur, ni à son lecteur s'il se protège avec son pseudo (enfin, en principe, lol !!!) . D'autant que la particularité de Fb c'est qu'on peut directement "poster" chez l'auteur (qui généralement l'enlève quelques jours plus tard).
Je reconnais que c'est facile pour Patrick Cicatrice de pouvoir se gausser du président de la république ou de la vilaine tournure qu'on pris certains évènements internationaux. Sous mon vrai nom, le ferai-je ? Bah ceux qui me connaissent ont la réponse mais tous ne raisonnent pas de la même manière..
Et puis sur Fb on retrouve aussi certains trucs de Psycho. C'est à dire que - moi y compris - le lectorat n'est pas le même. Comme je l'ai dit au début, on a des "amis réels" sur Fb, et qui ne vous connaissent pas forcément de la même façon que sur les blogs. Parfois même, quand on s'adresse à des "amis" on voit surgir d'autres "amis", qui ont l'air très familiers avec eux, et on a souvent l'impression de tomber comme un chien dans un jeu de quilles.
Donc, ma grande résolution pour l'année 2012, c'est de changer complètement mon rapport avec Fb, de privilégier la qualité à la quantité. De telle manière à ce que puisse être toujours le même où que j'aille, de ne pas avoir à me scandaliser si je ne le suis pas, ou de paraître stupéfait si je ne le suis pas.
D'avoir la même attitude sur l'une ou l'autre plate-forme.
Pas mal d'habitudes à changer, moi qui suis sur la plate-forme depuis bientôt 3 ans !
Je vous embrasse.
15:49 Publié dans détripage, moi, Web | Lien permanent | Commentaires (3)
16/12/2011
Mon épouse ne supporte pas la maladie des autres
J'ignore d'où cela vient, mais le fait est là.
C'est ma faute, je n'avais qu'à pas l'épouser car l'épilepsie n'y est cette fois pour rien.
En juillet 84, nous venions de nous marier depuis 8 mois et je contractai une grosse fièvre inexpliquée. Rien ne la faisait tomber, que ce soit aspegic, voire plus fort. Au bout de 5 jours au-dessus de 40, on m'expédia à l'hopital.
Où l'on ne trouva rien.
Mon épouse venait me voir tous les jours afin que je sorte, mais au milieu de ma fièvre je ne l'entendais même pas !
Alors elle a fait venir, exprès, sa mère. Sa mère qui 1) est comme elle à ce sujet et 2) n'avait jamais pu me blairer.
Elle me fit, au pied de mon lit, son grand numéro.
"Votre femme va a accoucher dans quelques mois - deux jours avant son accouchement, elle ira - toute seule, on verra pourquoi - en boîte! - et je ne trouve pas ça très masculin de vous faire dorloter pendant que votre femme doit se taper tout le boulot."
Sans me demander mon avis, elle m'installa sur un fauteuil roulant, et au grand dam du personne hospitalier, elles me dirigèrent vers la sortie, tandis que j'étais semi-insconscient.
"il faut que vous signiez une décharge", dit l'un des docteurs, pensant que cela la freinerait.
Ce que fit sans ciller ma jeune épouse, sous son regard incrédule.
Arrivé à la maison, je gagnai tout de suite mon lit, que je quitterai pas pendant 2 mois.... jusqu'à l'accouchement. Ce qui explique mon absence à la petite fiesta de l'avant-veille où mon épouse était allée !
Mon médecin traitant trouvait cela bizarre, et me fit passer toutes sortes d'examens, qui allaient de la peste bubonique au paludisme.
Ils furent tous négatifs, sauf un : le M.N.I.
J'avais une mononucléose infectieuse !!!!
C'est seulement un an après que mon épouse recommença ses crises d'épilepsie, et que depuis (ça fait 26 ans)....je fais avec. Certes j'ai eu deux belles interruptions, d'octobre 1990 à mai 1994, et de juin 1994 à juillet 2004 ! Heureusement pour moi....
Et là aujourd'hui, comme il y a 3 mois rebelote : j'ai chopé la crève à cause d'une panne de courant qui m'a obligé avant-hier de faire la navette entre mon sous-sol (7 degrés) et ma salle à manger (22 degrés), pendant au moins 20 fois.
Depuis je mouche, je tousse, et "chère et dure" arbore un mourre de 6 pieds de long en guise de gueule...
Heureusement que je ne suis pas comme elle !
11:02 Publié dans détripage, psy | Lien permanent | Commentaires (6)
02/12/2011
A présent, EDF ne se contente plus de se f... de ses clients, elle les tue !
Oui, indirectement, je ne vois pas un employé de cette noble institution payé par nos impôts arriver kalashnikov à la main pour tuer l'usager... Non !
Pour moi ça fait déjà 3 mois que cette noble entreprise d'état (enfin en partie) me fait lanterner avec ses deux filiales : ERDF et le Consuel.
Mais bon, si ça fait déjà 6 mois que je rembourse 200 euros de crédit pour mes panneaux photovoltaïques (12% de notre revenu de retraités) bloqué par ces hydres anonymes, je suis encore en vie, c'est déjà ça !
Car j'ai pu lire ce matin :
On vit une époque formidable, vous ne trouvez pas ? Orléans qui avec son "papy Voise" manipulé avait fait passer le Pen au premier tour !!!!
L'Histoire a de ces retournements...
Bon, je file m'expliquer avec les impôts, qui me réclament 54 euros de "forfait journalier" pour les 3 jours où ma femme était en coma articifiel à Dole.
Je vous embrasse
13:46 Publié dans actualité, détripage | Lien permanent | Commentaires (0)
19/11/2011
La Justice en train de dérailler ?
D'abord, il y a eu cette affaire :
OK, ça pouvait être un cas isolé.
Mais aujourd'hui, on apprend que l'assassin d'Agnès (13 ans) laquelle a été violée, puis sauvagement assassinée avant que son corps soit entièrement brûlé, avait déjà violé une autre jeune fille en août 2010, avait été mis pendant 4 mois en détention provisoire, puis.... relâché avant d'être jugé !!!
J'ai vu le témoignage de la mère de la jeune fille en question, ça vous prend aux tripes.
Mais ce n'est hélas pas fini...
Un truc qui, le 29 octobre, est passé en catimini :
La cour d’appel de Douai (Nord - Pas-de-Calais) a décidé de revoir à la baisse l’indemnisation des personnes exposées à l’amiante. Après de nombreux rebondissements judiciaires, il apparaît que 300 personnes de la région vont certainement devoir rembourser des sommes allant de 5.000 à 15.000 €. Pour rendre sa décision, la cour d’appel s’est appuyée sur un arrêt de la Cour de cassation, daté d’automne 2009. Saisie par le Fonds d’indemnisation des victimes de l’amiante (Fiva), la juridiction avait décidé de diminuer de moitié le barème des indemnisations. Un jugement qui oblige donc les personnes exposées à l’amiante, et compensées avant cette date, à rembourser une partie de l’argent qu’elles ont reçu. L’ordonnance est cette fois irrévocable.
Difficile à digérer. Notamment pour Pierre Pluta, président de l’Association régionale de défense des victimes de l’amiante. « C’est dramatique pour de nombreuses victimes qui ont attendu des années pour une indemnisation juste. Elles vont se retrouver devant de grandes difficultés financières en plus de leurs problèmes de santé », affirme-t-il sous la colère. Pour Martine Lecerf, du Comité amiante prévenir et réparer, la déception est immense. « C’est ahurissant ! Comment fait-on pour annoncer cela aux victimes ? On ne sait pas encore dans combien de temps le Fiva va leur demander de rembourser. Tout ce que l’on sait, c’est qu’on divise leurs indemnisations par deux, je bous de colère et de haine », déclare-t-elle aux bords des larmes. Pour faire part de leur incompréhension et exprimer leur mécontentement, les victimes devraient prochainement organiser diverses manifestations. Pas sûr que cela ne change grand-chose pour autant.
(source "France-Soir")
La morale fout le camp. Que vont retenir nos enfants ? Nos politiques ne sont plus crédibles, vu qu'ils sont tous sous la coupe de la grande Finance via les agences de notation.
Notre Justice tend à ne plus l'être. Outreau ne leur a pas servi de leçon, ça continue, encore et encore...
Je sais qu'en guise de commentaires je vais avoir une roue de bicyclette, car j'ose "critiquer des décisions de justice" et peu prendront le risque de se mouiller là-dedans en me commentant.
Pas grave, je sais que cette note sera lue, et c'est bien là le principal.
Je vous embrasse.
21:11 Publié dans actualité, détripage | Lien permanent | Commentaires (12)
03/11/2011
JT de France 2 : les Cévenols peuvent crever
Alors que trois départements voient l'eau monter de façon catastrophique, le JT de France 2 n'a consacré à ce sujet que 1 minute 30. Le reste, c'est surtout des histoires de pognon - deux tiers du journal - (le yoyo de la Grèce, un mode d'emploi - très bien fait - pour expliquer au télespectateur comment planquer son argent à l'étranger sans souci pour échapper à l'impôt) des histoires de politique PS contre PS, un sujet people (Noah, juste après le sujet sur l'évasion fiscale, ça fait un peu tache...) etc etc.
On attend sans doute qu'il y ait des morts. Et il y en aura.
Déjà, Alerte Rouge de Météo France, c'est une fois par an, pas plus, et sur un département.
Sur trois, là ça devient quinquennal, comme évènement.
Et les trois dans deux régions différentes (sud-ouest et sud-est), c'est du jamais vu.
Je résume.
L'eau monte de façon incroyable dans ces trois départements.
Ainsi à Ganges (Hérault), qui n'est pas dans une région montagneuse, le niveau de l'eau est monté de 6 mètres depuis hier soir. Un premier pic a été atteint mais c'est sans compter sur la seconde vague de pluies orageuses venue d'Espagne. 40 cm de montée en 15 minutes, pendant que je tape cette note....
http://www.vigicrues.gouv.fr/niveau3.php?idstation=74&...
La grande crue de 1997 - qui avait fait des morts - est sur le point d'être dépassée.
Et c'est ainsi sur trois départements, l'Aveyron, la Lozère, et l'Hérault. Des dizaines de milliers de maisons vont être mangées par les eaux.
On les verra demain, dans les différents journaux télévisés, si hélas des victimes sont à déplorer.
Mais ce soir, c'était le pognon sous toutes ses formes qui était sur le devant de la scène....
Je vous embrasse.
21:53 Publié dans actualité, détripage | Lien permanent | Commentaires (1)
08/08/2011
Nous ne finirons peut-être pas nos jours à Ouhans
Note certainement écrite sous le coup de la colère, que peut-être j'effacerai, mais ce soir, vu le peu de sollicitude apporté par le voisinage, je pense que la messe est dite.
Certes, les premiers jours, sous le coup de l'émotion, c'était presque le défilé. Les voisins, ayant vu le samu, les pompiers et l'hélicoptère, sont venus poliment m'assurer de leur soutien.
Mais depuis deux jours, rien.
Enfin si. Un seul. Quelqu'un qui ne nous adressait que rarement la parole quand tout allait bien, et qui, régulièrement (il est encore venu tout à l'heure) vient prendre des nouvelles.
Sinon, rien.
La "grande amie" de mon épouse ne donne pas signe de vie.
Le voisin serviable d'à côté (il nous a pas mal de fois dépannés) est invisible, alors que d'habitude on le voit avec son épouse devant sa maison.
Les voisins de l'autre côté, qui pourtant nous avaient fait passer la soirée avec eux il y a à peine 10 jours, silence radio.
Etc etc....
Je ne pense pas que ce soit dirigé contre nous. C'est dirigé "contre la maladie", un truc qui est hors normes dans les petits villages. Jadis, les épileptiques étaient brûlés, là ils ne le sont plus mais ignorés, redoutés.
Je me souviens de là où nous avons vécu "avant".
Lons le Saunier, je n'avais pas une minute à moi quand mon épouse était à l'hôpital, tant mes voisins venaient demander des nouvelles. Et aussi des collègues.
Biarritz, ou plutôt Boucau. Nos voisins immédiats - avec lesquels nous correspondons toujours - étaient aux petits soins pour moi , et pour elle quand elle revenait.
Vannes ? RAS, pas de crise.
Mende. Là aussi, on voyait le "réseau" se créer autour de cette sale maladie. Et j'avoue que je n'ai pas honte de dire que c'est notre voisine du dessous, côté gauche, qui rendait le plus souvent visite à mon épouse malgré sa hantise des hôpitaux. Comment s'appelait-elle déjà ? Ah oui, Nathalie...
Bref, cet "épisode" surgissant alors que nos sommes des "jeunes" retraités me fait trop souvent penser à l'égoïsme des gens du Sud, qui savent ouvrir les bras mais pas les refermer.
2 personnes à l'enterrement de ma mère, 0 à celui de mon père.
Si la même chose arrivait dans 20 ans, c'est à dire à un moment où je ne pourrai plus (raisonnablement, certains dangers publics octogénaires voire + me font préciser la chose) conduire et donc aller voir mon épouse quand elle sera hospitalisée, me font dire qu'à cette date-là, si nous sommes encore en vie, nous aurons quitté le village, sauf miracle.
Oui, il peut y avoir un miracle, comme celui, demain, d'une fraternité retrouvée. mais au fond de moi je n'y crois plus. Nous ne sommes pas d'ici, nous sommes de nulle part finalement.
Si, mon épouse est Normande, mais je ne la vois pas revenir dans un endroit où, par deux fois, en 1982 et 2004 on l'a fichue dehors.
Moi je puis parisien, mais comme je l'ai écrit voilà peu, je ne reconnais plus ma ville.
Voilà ce que je ressens profondément en ce 8 août 2011 où je suis tout seul dans ma cave, où personne - sauf l'ami Claude dont je parle un peu plus haut - n'est venu prendre de nouvelles.
Je sais très bien qu'à son retour, les grands fla-flas reviendront, tout le monde sera autour de mon épouse, lui disant "on a beaucoup pensé à toi, tu sais..."
Oui, mais peu sont venus faire les 180 km de Dole pour voir quelqu'un dans le coma.
Peu sont venus à Besançon pour voir la résurrection de mon épouse.
Un seul : moi. Et c'était mon devoir.
Mes soutiens ? Ils sont venus, comme depuis 8 ans, du Net. De ce fameux "ordinateur" qui est la hantise de mon épouse et qui pourtant nous a bien des fois sauvé la mise.
Même Caroline Moireaux, la jeune Jurassienne qui a entrepris de faire le tour du monde à pied en 10 ans nous a soutenus !!!
http://www.facebook.com/patrick.cicatrice#!/caroline.moir...
Je pense qu'en revanche, pour préserver l'avenir, ils seront quelques-uns à venir la voir à Pontarlier. Ma foi, passer à l'hosto après les courses chez Leclerc, ça ne mange pas de pain...
Je vais me coucher, je suis fatigué. Et de toutes façons, en dehors du chat qui miaule 24h/24 (sans aucune raison) personne ne me dérangera...
Je vous embrasse.
16:54 Publié dans détresse, détripage | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : ouhans