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11/07/2011

On a changé ma ville

Connaissez-vous cette chanson de Jacques Monty, vieille d'à présent 46 ans :

Monty - on a changé ma ville.MP3

Je pense que c'est non à 95%. Et pour 90% des lecteurs, ce "Jacques Monty" doit être inconnu au bataillon...
Pourtant il fut l'une des grandes vedettes des années 65/66.
Oui, je sais, je vous parle d'un temps....

Bref, je reviens de Paris.

La plupart du temps j'évite de passer par la rue où j'ai quand même vécu 21 ans et demie, la Rue de Buci.

Je l'ai vue changer de jour en jour.

Quand j'étais môme, je me souviens des marchandes de 4 saisons qui encombraient tout. Je me souviens aussi (je devais avoir dans les 12/13 ans) de l'ouverture d'un "super-marché" (orthographe de l'époque), avec petit chariot où l'on pouvait se servir de ce qu'on voulait et on payait tout en une seule caisse.
L'Amérique !

Puis, dans le quartier, ce fut la grande innovation (du reste je pense que ça n'a jamais été égalé en France) à partir de 1965, le drugstore.

Outre que ce commerce m'indiquait sur sa façade la température de l'air (on est en 1965, je le rappelle, sachant que la moindre pharmacie de Lozère ou de la Creuse offre à présent ce service) ce magasin vendait de tout, absolument de tout, y compris de la pharmacie, 24h sur 24. Si, par exemple, à 2h du matin vous vouliez vous acheter Paris-Match, un tube d'aspirine ou une brosse à dents, pas de souci ! Heureuse époque où l'on allait sur la Lune sans penser aux gros sous....

Bref, quand, en 1972 j'ai quitté ma rue (un truc incroyable : j'étais déjà en poste dans le Gard, quand l'armée se rappela à moi, et me demanda, pour la deuxième fois, d'accomplir mes "trois jours" à Vincennes, alors que je les avais déjà faits deux ans et demie auparavant. Pour ce faire, j'allai donc "chez moi" pour y coucher , et quand je poussai la porte en disant à ma mère "à bientôt", j'ignorais complètement qu'ils allaient quitter Paris en catastrophe, et que pour moi, c'était la dernière fois que je voyais cet immeuble où j'avais quand même passé plus de deux décennies) pas mal de choses avaient changé. Notamment la poissonnerie qui faisait l'angle avec la rue de Seine (appelée "Jan Marée - ils avaient de l'esprit à l'époque ! ) la brûlerie et le loueur de costumes. Une brasserie ("le Muniche") avait également eu raison d'un marchand de légumes.

J'y suis retourné en 1977 (pas du tout en 74/75, alors que par la force des choses j'étais redevenu Parisien, logeant dans un hôtel meublé près de la Villette avec ma jeune épousée. Je ne voulais plus entendre parler de ces années grises...) et déjà s'amorçait quelque changement.

Puis en 1982, 1989 (où, enhardi, et profitant de la porte ouverte, je suis monté à  mon 6ème étage sous les toits et ai revu toute mon enfance, toute ma jeunesse en quelques minutes).

1999, où je me suis fait un devoir de montrer à ma fille de 15 ans les lieux où j'habitais à son âge.

2004 aussi, où j'ai même "osé" prendre un pot avec une amie du Net à l'"Atlas", un des rares endroits qui n'avaient pas bougé depuis 1972.

Puis de moins en moins.

Pas question, bien évidemment, de montrer ça à Nathalie en 2002, lors de notre "après-midi magique".

Et là, j'ai replongé.

Nous avons revu une jeune fille connue à Vannes en 1998, très vite considérée par ma fille, mon épouse et moi comme faisant partie de la famille. Moi surtout, quoi que les deux autres puissent penser, car cette jeune fille m'a vu dans mes années "noires", et surtout a "osé" me revoir après ma TS en 2003.

Bref, j'étais tellement heureux de la revoir qu'après un bon couscous à St Michel (un rite pour mon épouse et moi, ce couscous à 600 m de ma rue natale....) je l'ai emmenée voir où j'avais grandi.

 

J'ai mis la chanson de Monty en illustration, j'aurais pu mettre celle de Françoise Hardy.

Cette fois, pire qu'en 2004, ma rue était morte. J'étais fier de pouvoir dire que j'habitais au 14, entre les deux pâtisseries les plus courues de Paris ("la vieille France" et "la bonbonnière de Buci").

A présent la porte de mon enfance s'ouvre entre un self japonais et une boutique d'accessoires téléphoniques !

J'aurais pu me dire "allez, ça va, stop", mais j'ai bu le calice jusqu'à la lie, en parcourant le chemin de mon école primaire, rue de l'Abbaye, et en passant par "la place du caté", place Fursteinberg.

Que des boutiques à bobos... Un pouf vendu "en solde" à 276 euros, un service de porcelaine à 250...

Là, j'ai vraiment fui par la Rue de Seine, qui déjà , en 1972, avait commencée à être "massacrée", puis le Pont des Arts où je faisais de la trottinette, et où à présent les grilles du parapet sont ornées de milliers de.... cadenas !!!

Bref, ce soir, à l'heure où je suis de retour dans mon village de montagne, je m'y sens plus à l'aise que là où j'ai poussé...

je vous embrasse.

22:30 Publié dans moi | Lien permanent | Commentaires (7)

06/07/2011

37 ans de mariage !!!!

7407b.jpg

Le Vigan, 6 juillet 1974

 

L'ennui, c'est que cela n'a duré que 6 ans....

Je vous embrasse.

05/07/2011

Sevrage et hystérie

Est-ce bien le moment de réduire ma dose de médocs ?

Certes, j'ai diminué l'un d'eux de presque 2/3, mais ai-je un terrain si favorable que ça pour continuer ?

Comparaison : Un type (ou une femme) qui décide d'arrêter de fumer. Là-dessus son conjoint se barre, il perd son boulot et sa maison a été détruite par un incendie.

Question : pourra-t'il continuer ?

En ce qui me concerne, voilà la situation : je suis en retraite. Donc si je n'ai plus à supporter les éventuels tracas du boulot, je n'ai pas non plus de "soupape de sécurité" vis-à-vis de ma bonne femme.

Je dois la supporter 24h/24, et fort heureusement, une voisine qui sait qu'elle a beaucoup à se faire pardonner de nous vient très souvent lui tenir compagnie.

Mais sinon, pas question pour moi de rester tranquillou à la maison.

Soit c'est la balade obligatoire.
Soit ce sont les courses obligatoires.

En général, on quitte la maison vers 16h, on arrive à l'hyper à 16h20, et là..... Madame y reste une heure et demie ! J'ignore comment elle peut faire pour arpenter les allées d'un hyper pendant 90 minutes d'horloge, surtout si tout y est hors de prix, mais c'est comme ça. Bon, je sais qu'elle y pique des trucs de ça e là, et j'espère qu'un jour elle se fera gauler...

Sortie de l'hyper vers 18h, et là c'est, au choix :

"je voudrais voir un truc à Mr Bricolage..."

ou

" J'ai un truc à acheter à la jardinerie".

Et oui, Madame ne conduit plus, et plus ou moins consciemment, c'est moi qui paie. En lui servant de chauffeur.

Et bien entendu, le voyage du retour se passe dans une ambiance électrique, et j'ai droit à la crise d'hystérie après le déballage des courses.
Bien entendu "l'ordinateur" est mis sur le tapis !

Certes, un truc auquel elle ne songe plus, mais à quoi moi je songe : on ne lui a pas retiré son permis.

Et si conduire lui manque tant que ça, et bien je lui donne les clés de la bagnole !

Oh, en faisant ça dans les règles : Passage devant la commission du permis de conduire qui statuera sur le fait qu'elle puisse conduire ou pas.
Si c'est niet, alors je continuerai à faire le chauffeur.

Mais je continuerai aussi à prendre ma dose d'antianxyolitiques. En faisant chambre à part (pour l'instant c'est 70%... je me couche dans le lit conjugal mais vaincu par d'une part les ronflements et d'autre part les ressentiments, je file vers 2h du mat dans la chambre d'à côté.)

Je pensais que le boulot était pour beaucoup responsable de cette prise de médicaments, je m'aperçois que finalement ce n'est pas si vrai.

Il l'a été, bien sûr, notamment pendant mes années non pas de harcèlement mais de persécution (1994/2003) mais depuis 2007, je n'avais vraiment pas eu à me plaindre de mon travail. C'est même lui qui m'avait redonné confiance en moi.

Je vous embrasse.

21:44 Publié dans détripage, moi | Lien permanent | Commentaires (5)

14/06/2011

Ma soupape

Quand j'ai construit la maison, j'avais prévu large : 3 niveaux, avec en haut 3 chambres et une salle de bains -WC, au milieu la cuisine, séparée de la "pièce à vivre" comme on appelle désormais la salle à manger salon, une autre chambre, une autre salle de bains, et un WC séparé.
Enfin en bas, le garage, une buanderie pour Madame, la cave et un "atelier".

Le constructeur avait eu l'air étonné lorsque je lui avais demandé d'y poser, dans cette pièce de sous-sol, une fenêtre avec volets roulants, plus une prise téléphone et deux prises électriques.

C'est que je savais ce que je faisais....

Il arrive souvent à "Madame", de se foutre en rogne pour un oui pour un non. Souvent le déclencheur est une mauvaise nuit, une mauvaise nouvelle, une discussion au téléphone avec sa soeur aînée (si !) voire un réveil en sursaut.

Depuis qu'elle n'a plus conduit, c'est comme si elle s'était arrêtée de fumer : elle est intenable.
Même sa copine Lulu a capitulé, préférant "aller voir ses petits-enfants" que de la supporter. Elle y était pourtant arrivée, mais je crains que ses forces ne soient en train de céder.

Alors, quand je sens que l'atmopshère est à l'orage, je descends dans mon "atelier" qui est devenu "mon domaine réservé"

DSCN2398b.jpgLà où se trouve la croix.

On dit souvent que pour un couple, il est nécessaire d'avoir au moins une porte à claquer pour que les tensions s'apaisent. Ce qui explique pourquoi mes parents, tourtereaux pendant 15 ans, se sont transformés en ennemis irréductibles le jour où ils ont dû vivre dans une seule pièce (de 1949 à 1961).

Idem pour moi avec mon ex, malgré toute la vache enragée que nous avions dû bouffer, cette "vache-là" était surmontable dans la mesure où nous vivions dans un 85 mètres carrés. HLM, je le précise. Et du jour où, ayant par connerie demandé ma mutation, nous nous sommes retrouvés dans une petite bicoque deux fois plus petite, avec WC à la turque et sans soleil, le couple a pété.

Bref, quand avec "chère et tendre" ça commence à barder, je la laisse s'énerver et je descends dans mes "appartements" où je retrouve mon PC, ma chaîne HIFi, mes cassettes, mon internet....
Et ma paix !

J'embaume tout à l'huile essentielle d'estragon, dont l'odeur la rebute, mais qui me permet d'atténuer mon allergie au pollen.

Plus elle me les casse, plus je suis en bas. Après tout, si je dois être son garde-malade jusqu'à ma mort, je ne tiens pas à être son homme de compagnie quand elle commence à devenir horrible.

Ce midi, ça a commencé par "il faudra me changer ça de place". Je ne sais pas vous, mais ce me qui me rappelle l'armée et ses joies, a le don de me foutre en rogne.

Ensuite ce fut le grand classique, éprouvé depuis quand même 8 ans : "à qui tu parlais à l'ordinateur ?"

Donc, je suis en bas. Et très content de l'être même si je n'ai le soleil qu'entre 18h et son coucher (donc uniquement entre mai et août). Même s'il y fait un peu frisquet, même si mon mur est constitué en grande partie de parpaings et que de temps en temps j'y vois défiler quelques araignées.
Je suis dans mon domaine, et gare à ceux qui viennent m'y emmerder !

Je n'en sors que lorsque je me suis calmé, et si jamais je vois qu'à l'étage au-dessus c'est toujours la guerre, et bien je redescends !

Voilà l'histoire, je vous embrasse.

14:35 Publié dans moi, psy, Ras-le bol | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : soupape

07/06/2011

CE MATIN JE SUIS SORTI DU NUCLEAIRE

DSCN7542.JPG

Je vous embrasse

10:57 Publié dans moi, Science | Lien permanent | Commentaires (17) | Tags : photovoltaïque

03/06/2011

Un peu mieux...

Par cette note, je tiens à rassurer celles et ceux qui auraient pu s'inquiéter à la lecture de ma note précédente.

C'était un passage à vide, provoqué par une accumulation de tracas (à présent surmontés) qui m'a fait réaliser que je n'étais peut-être pas si "guéri" que ça...

A voir dans les prochains jours, et un grand Merci pour les personnes qui m'ont apporté mails et commentaires.

Je vous embrasse.

19:14 Publié dans Merci, moi | Lien permanent | Commentaires (14)

02/06/2011

Ma désintoxication : mes progrès

Je vous avais dit, juste avant de prendre ma retraite, que j'allais baisser progressivement la dose de somnifères/tranquillisants que je prends le soir.

En février j'étais donc à

5 mg de A *
200 mg de B *
10 mg de C *

Depuis mars, j'ai baissé la dose de B, progressivement, chaque début de mois.

- 12.5% début mars
- 14.3% début avril
- 16.7% début mai
- 20% début juin.

A présent, j'ai donc réduit de moitié le B.

Ma dose quotidienne est donc actuellement

5 mg de A
100 mg de B
10 mg de C

Je dois le dire, cela n'a pas été facile. Entre les endormissements à 2 -3 h du matin, les cauchemars qui vous faisaient réveiller en sueur, ça n'a pas été une partie de plaisir.

Je vais continuer, le but étant de me passer totalement du B.

Ma dose sera de 75 mg début juillet
50 mg début août
25 mg début septembre.
Plus de C début octobre.

Après on s'attaquera au A !

Je vous tiendrai au courant de tout ça au fil des mois.

Je vous embrasse.

PS : pour ceux qui s'y connaissent en pharmacie, A = Témesta, B = Atarax, et C = Stilnox.

12:10 Publié dans moi, psy, Science | Lien permanent | Commentaires (3)

31/05/2011

Si j'avais eu une fille en 1978, comment se serait-elle appelée ?

C'est bien de déballer des cartons.
Dont certains n'ont pas été touchés depuis plus de 20 ans !

Je viens de trouver un carnet intitulé "remarques", dans lequel je marquais tout et n'importe quoi.

Par exemple, le prix des 45 tours.
(je vous parle en équivalent - euro 2011) était en 1967 de ...7 euros 67 (!) en 1968 de 7 euros 93, en 1969 de 7 euros 56, en 1970 de 8 euros 26 (la moitié en Suisse...) .
Mais les hypers ont changé la donne.
Au Mammouth de Montpellier, on pouvait trouver le single à 4 euros 22 en 1973 !
C'était l'époque où les hypers cassaient vraiment les prix. Epoque qui n'a pas duré bien longtemps, car en octobre 77, date où je tenais ce carnet, si on en était à 5 euros 08, le rattrapage allait être assez rapide.

Je vois aussi un chapitre "consommation électrique".

"1h de chauffage 1500 W: 0.72 francs". Traduction : le KWH valait à l'époque 0.25 € 2011. Soit deux fois plus qu'à présent... J'avais oublié !

Je tombe aussi sur des hit-parades, sans intérêt, du moins pour vous, de savoir qu'en 1977 ma chanson préférée s'intitulait mon amour ennemi chantée par Guy Bonnardot !

Et enfin, à la lettre "P", ce que nous appelions "prénoms pour rejeton éventuel".
En 1978 j'étais "hachement" romantique. Comme mon épouse d'alors !
Car la page est datée du 1er juin 1978.

A l'époque, donc, si nous avions choisi le prénom masculin (Richard), nous nous battions pour le prénom féminin.

Héritant à l'époque (ou voulant le singer) de mon père, je traitais chaque sujet comme un rapport comptable.

Je vous le dis car "situation au 1er juin 78" risque de me faire prendre pour un maniaque.

Donc, ce 1er juin 1978, nous hésitions entre deux prénoms féminins.
Deux premiers ex-aequo. D'abord la filleule de mes parents pour laquelle j'avais toujours eu un petit faible. Annie. Elle sera du reste le troisième prénom de ma fille.

Mais pour l'autre, je vous laisse le découvrir:

Image (80).jpg

J'avoue que mon engouement pour Muriel, Carine, Chantal, Sandrine et Marie me laisse assez pantois !

je vous embrasse.

22/05/2011

Bis répétita...

Voici déjà 7 ans, un "ami" m'avait vérolé ma messagerie "Patbasc".

Du coup tout ceux qui recevaient des messages de ma part étaient à leur tour vérolés.

C'est depuis que j'ai condamné cette adresse et que j'ai créé "pomponbasque@hotmail.fr".

Les réactions avaient été diverses, et en cette période de maniaco j'avais plus ou moins bien pris le fait que des personnes qui se prétendaient mes amis me fuir, virtuellement parlant j'entends. Ainsi une dame du 77, avec qui j'avais longuement échangé pendant des mois.

Excellent moyen de faire un tri, même si le constat de ce tri doit être douloureux.

 

Or cela a recommencé.

Ne vous précipitez pas sur votre messagerie, ceux qui m'avez comme contact, parce que :

1) cela ne concerne que mon "mur" sur Face de Bouc et surtout que

2) Il n'y a aucune raison de s'inquiéter, car après examen tout est OK.

Donc, Face de Bouc.
J'y suis à la demande de pas mal de personnes, pour leur faire plaisir, n'ayant jamais trop "kiffé" ce site. Je suis en concordance avec moi-même, car ce site, c'est du yankee pur jus !

C'est pourquoi, contrairement à la majorité des participants, je m'y suis inscrit sur "Patrick Cicatrice", ne tenant pas à donner mon nom à n'importe qui.

Ce site est d'ailleurs à double tranchant, car d'une part il m'a permis de renouer le dialogue sur leur chat avec une amie québécoise, mais d'autre part, me font réaliser que d'anciennes "amies" ne le sont plus, qui pourtant étaient attirées par un style de note.

J'avais fait dans un autre blog une analyse sur les prénoms et les personnalités, et là j'avoue que je suis profondément troublé...

Bref, là n'est pas la question.

La question est que j'ai "mordu" à un lien du site, qui finalement ne menait à rien sauf à m'extorquer quelque menue monnaie.

Ce lien est sur mon "mur" (pour ceux qui connaissent les pratiques de l'endroit) et bien entendu j'ai des réclamations.

Ca a commencé par "il ne mène à rien ton lien Patrick", ce qui était tout à fait vrai.

Puis une dame que je ne connais pas à dit que mon lien était finalement un virus.

Là-dessus, quelqu'un que je connais bien a succombé à la rumeur, et a dit " Je comprends mieux maintenant pourquoi mon ordi déconne depuis que j'ai cliqué sur ce lien... Bon, nettoyage fait..."

Or, si cela avait été un véritable virus, inutile de faire des "nettoyages" car le virus aurait déjà tout cramé. J'en sais quelque chose...

Puis, quelqu'un d'autre me fait la leçon, "Il ne vous reste plus qu'à supprimer la publication de vos murs, en souhaitant que vos contacts n'aient pas été contaminés :( "

Je peux rassurer tout ce beau monde.

Je viens de passer 4 heures à scanner mon PC. D'une part avec Avast, qui n'avait déjà rien intercepté (or il est très sensible) et qui n'a rien décelé.
D'autre part avec Spybot, qui - lui aussi est très sensible - n'a pas trouvé d'espions ni de chevaux de Troie (ni de Sète d'ailleurs...).

Ce qui est arrivé à DSK lundi dernier m'a fait reconsidérer tous mes rapports avec ce qui est Yankee, et Face de Bouc en fait partie. Je me demandais s'il fallait que je me saborde de ce côté là, et bien je pense que la réponse est oui. Entre mes ex-amies qui publient sur leur "mur" l'hommage au seul chanteur que j'avais oublié dans ma note sur l'âge des chanteurs, et la réaction des gens face à des rumeurs de virus, je pense qu'il n'y a plus qu'à tirer l'échelle.

Sinon, je sais que je vais avoir au moins deux commentaires, deux personnes qui sont très proches l'une de l'autre malgré la géographie.

Bon, je vais me coucher, je vous embrasse.

21:18 Publié dans moi, psy | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : méfiance

19/05/2011

Ma deuxième rencontre avec Chamonix (1974)

En 1974 je bossais à Roissy. Avant mon (premier) mariage, ma cadence était régulière, comme la plupart de mes collègues, tous des "déracinés de force" : je bossais 50 heures non-stop, puis je partais 6 jours dans les Cévennes retrouver ma fiancée.

Pendant les deux mois d'août et septembre, si j'avais ralenti la cadence, je n'éprouvais pas le besoin de partir, ma promise était désormais avec moi. Mais c'est vrai que je travaillais toujours plus que la normale, remplaçant ceux qui avaient été dans mon cas et qui avaient besoin de quelques jours pour regagner leur province.
Si bien qu'au bout de deux mois, j'avais accumulé une cinquante d'heures supplémentaires (20 "règlementaires" et 30 "au noir" - remplacements non autorisés) et que ma foi, je pouvais prétendre à une bonne quinzaine de repos en octobre, avec 5 jours de congé bien disposés (du lundi au vendredi).

Nous compulsâmes notre guide des Gites de France pour savoir où nous pourrions poser nos guêtres. La région était déjà choisie : les Alpes. Il fallait donc que l'endroit dispose de deux critères : une gare à proximité (nous étions en cyclo), et un prix ne dépassant pas les 100 F par semaine (70 euros d'à présent) vu que je ne gagnais que 2000 f mensuels (1400 euros actuels) et que j'en laissais 750 dans notre hôtel meublé parisien (525 euros).

C'est du côté de Chamonix que nous trouvâmes l'occasion : Un chalet comprenant une cuisine/salle à manger, deux chambres et une terrasse. Bois gratuit pour manger et se chauffer.

Nous avions demi-tarif pour le train, donc en route pour Chamonix. A Paris il pleuvait avec une petite dizaine de degrés. Au changement d'Aix les bains, il pleuvait toujours mais il les 10 degrés étaient loin...
A St Gervais le Fayet, au moment de prendre le petit train pour Vallorcine, pas plus de 3 degrés.
Puis nous montons vers Chamonix et Vallorcine, tandis que peu à peu, des flocons apparaissent ! Je m'étais pourtant renseigné (c'était mon métier après tout) les premiers flocons tombaient vers le 15 octobre et tenaient au sol vers le 25.
Mais là, pas de doute, c'était bien de la neige, qui tombait, toute seule, en gare de Chamonix, même si elle ne tenait pas.
A Vallorcine, 350m plus haut, ce n'était pas la même chose : 10 cm de poudreuse nous attendaient !

Au début, réaction du citadin typique : oh que c'est beau.... Pourvu que ça tienne.
Puis quand ça tient trop, alors on peste contre cette "merde blanche" qui bloque tout.

En fait, il allait neiger presque sans interruption, et la hauteur allait vite atteindre les 70 cm. Moyenne 40 à 60.
Il n'y a eu que le lundi 7 où la neige avait partiellement fondu et où le thermomètre indiquait 11 degrés.
Mais... nous devions partir ! Notre propriétaire nous prit alors en pitié, et nous octroya une semaine supplémentaire. Nous partîmes le mardi 15, avec -12° au thermomètre !!!

Cela aurait pu "passer" si nous avions été en voiture. Mais nous étions en cyclo, et pour aller faire les commissions, c'était soit à pied au village où les commerçants nous voyaient arriver avec leur massue, soit en train pour Chamonix où se trouvait un supermarché ("Payot-Pertin") pas trop cher pour l'endroit.

Pour le chauffage, c'était au bois le jour, et au grille-pain la nuit. Vous savez, ces premiers convecteurs qui consommaient allègrement leurs 3000 W...
Là nous ne disposions que de 8 kw par jour, le reste étant surfacturé.
Alors pour la nuit, nous mettions ce fameux grille-pain à la position "mini", celle qui ne nous ferait pas trop dépasser notre budget électricité.
Au départ, nous profitions de la chaleur de la maison due à la cuisinère (il faisait 30 degrés dans la cuisine) mais ensuite, la chambre se refroidissait et il ne faisait pas plus de 5 ou 6 degrés au petit-matin.

Notre seule excursion, le fameux lundi 7 : une escapade à Martigny, à 30 km, mais avec une pente raide. Pour ne pas rééditer l'exploit de 1971, je fis un essai sur la fameuse route de la Forclaz : après avoir descendu 500m, nous avons fait marche arrière afin de voir comment se comportaient les machines. Ca allait. 10 km/h en pédalant de temps en temps, mais ça allait. Et à Martigny, ce jour-là, il faisait plus de 20 degrés... quelle différence !
Bien sûr on en profita pour faire le plein de courses (la Suisse allait être attractive jusqu'aux dévaluations de 81) . Ce fut la seule fois où nous avons pu faire du cyclomoteur !

Deux points noirs cependant pendant cette quinzaine : D'abord la grève des banques, qui faisait que mon salaire de septembre n'avait pas été versé, et que nous nous mîmes à vivre à crédit, grâce à notre carte bleue à débit différé.
A la fin de la grève, nos avions 600 francs de dettes (dans les 450 euros) et vous me croirez ou pas, la BNP nous préleva des agios sur ces 450 euros !!!

Deuxième point noir : Nous avions laissé à l'hôpital de Montpellier la grand-mère de Mireille (mon épouse d'alors) qui était la personne qu'elle aimait le plus au monde.
Quand je reçus un télégramme, adressé personnellement à moi.
"Mémé décédée, annoncez-lui la nouvelle avec le plus de ménagement possible. Bon courage. Vos beaux-parents".

J'ignore comment je m'y suis pris, mais il me fallut pas loin de deux heures pour arriver à annoncer la chose à ma jeune épousée. Elle hurla à la mort ensuite pendant un bon moment, puis s'habilla.

"J'y vais", dit-elle, enfourchant sa mobylette.
Et je crois qu'effectivement, s'il n'y avait pas eu 50 cm de neige sur la route, elle aurait pu arriver jusqu'à la gare de Chamonix, distante de 13km (plus de train à cette heure au-delà).

Il est connu que ce sont les messagers qui sont responsables des mauvaises nouvelles, Mireille allait m'en vouloir pendant pas mal de temps...

Quand au Mont-Blanc, là non plus nous ne l'avons pas vu !!!

Je vous embrasse

11:55 Publié dans histoire, moi | Lien permanent | Commentaires (0)