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19/05/2011

Ma deuxième rencontre avec Chamonix (1974)

En 1974 je bossais à Roissy. Avant mon (premier) mariage, ma cadence était régulière, comme la plupart de mes collègues, tous des "déracinés de force" : je bossais 50 heures non-stop, puis je partais 6 jours dans les Cévennes retrouver ma fiancée.

Pendant les deux mois d'août et septembre, si j'avais ralenti la cadence, je n'éprouvais pas le besoin de partir, ma promise était désormais avec moi. Mais c'est vrai que je travaillais toujours plus que la normale, remplaçant ceux qui avaient été dans mon cas et qui avaient besoin de quelques jours pour regagner leur province.
Si bien qu'au bout de deux mois, j'avais accumulé une cinquante d'heures supplémentaires (20 "règlementaires" et 30 "au noir" - remplacements non autorisés) et que ma foi, je pouvais prétendre à une bonne quinzaine de repos en octobre, avec 5 jours de congé bien disposés (du lundi au vendredi).

Nous compulsâmes notre guide des Gites de France pour savoir où nous pourrions poser nos guêtres. La région était déjà choisie : les Alpes. Il fallait donc que l'endroit dispose de deux critères : une gare à proximité (nous étions en cyclo), et un prix ne dépassant pas les 100 F par semaine (70 euros d'à présent) vu que je ne gagnais que 2000 f mensuels (1400 euros actuels) et que j'en laissais 750 dans notre hôtel meublé parisien (525 euros).

C'est du côté de Chamonix que nous trouvâmes l'occasion : Un chalet comprenant une cuisine/salle à manger, deux chambres et une terrasse. Bois gratuit pour manger et se chauffer.

Nous avions demi-tarif pour le train, donc en route pour Chamonix. A Paris il pleuvait avec une petite dizaine de degrés. Au changement d'Aix les bains, il pleuvait toujours mais il les 10 degrés étaient loin...
A St Gervais le Fayet, au moment de prendre le petit train pour Vallorcine, pas plus de 3 degrés.
Puis nous montons vers Chamonix et Vallorcine, tandis que peu à peu, des flocons apparaissent ! Je m'étais pourtant renseigné (c'était mon métier après tout) les premiers flocons tombaient vers le 15 octobre et tenaient au sol vers le 25.
Mais là, pas de doute, c'était bien de la neige, qui tombait, toute seule, en gare de Chamonix, même si elle ne tenait pas.
A Vallorcine, 350m plus haut, ce n'était pas la même chose : 10 cm de poudreuse nous attendaient !

Au début, réaction du citadin typique : oh que c'est beau.... Pourvu que ça tienne.
Puis quand ça tient trop, alors on peste contre cette "merde blanche" qui bloque tout.

En fait, il allait neiger presque sans interruption, et la hauteur allait vite atteindre les 70 cm. Moyenne 40 à 60.
Il n'y a eu que le lundi 7 où la neige avait partiellement fondu et où le thermomètre indiquait 11 degrés.
Mais... nous devions partir ! Notre propriétaire nous prit alors en pitié, et nous octroya une semaine supplémentaire. Nous partîmes le mardi 15, avec -12° au thermomètre !!!

Cela aurait pu "passer" si nous avions été en voiture. Mais nous étions en cyclo, et pour aller faire les commissions, c'était soit à pied au village où les commerçants nous voyaient arriver avec leur massue, soit en train pour Chamonix où se trouvait un supermarché ("Payot-Pertin") pas trop cher pour l'endroit.

Pour le chauffage, c'était au bois le jour, et au grille-pain la nuit. Vous savez, ces premiers convecteurs qui consommaient allègrement leurs 3000 W...
Là nous ne disposions que de 8 kw par jour, le reste étant surfacturé.
Alors pour la nuit, nous mettions ce fameux grille-pain à la position "mini", celle qui ne nous ferait pas trop dépasser notre budget électricité.
Au départ, nous profitions de la chaleur de la maison due à la cuisinère (il faisait 30 degrés dans la cuisine) mais ensuite, la chambre se refroidissait et il ne faisait pas plus de 5 ou 6 degrés au petit-matin.

Notre seule excursion, le fameux lundi 7 : une escapade à Martigny, à 30 km, mais avec une pente raide. Pour ne pas rééditer l'exploit de 1971, je fis un essai sur la fameuse route de la Forclaz : après avoir descendu 500m, nous avons fait marche arrière afin de voir comment se comportaient les machines. Ca allait. 10 km/h en pédalant de temps en temps, mais ça allait. Et à Martigny, ce jour-là, il faisait plus de 20 degrés... quelle différence !
Bien sûr on en profita pour faire le plein de courses (la Suisse allait être attractive jusqu'aux dévaluations de 81) . Ce fut la seule fois où nous avons pu faire du cyclomoteur !

Deux points noirs cependant pendant cette quinzaine : D'abord la grève des banques, qui faisait que mon salaire de septembre n'avait pas été versé, et que nous nous mîmes à vivre à crédit, grâce à notre carte bleue à débit différé.
A la fin de la grève, nos avions 600 francs de dettes (dans les 450 euros) et vous me croirez ou pas, la BNP nous préleva des agios sur ces 450 euros !!!

Deuxième point noir : Nous avions laissé à l'hôpital de Montpellier la grand-mère de Mireille (mon épouse d'alors) qui était la personne qu'elle aimait le plus au monde.
Quand je reçus un télégramme, adressé personnellement à moi.
"Mémé décédée, annoncez-lui la nouvelle avec le plus de ménagement possible. Bon courage. Vos beaux-parents".

J'ignore comment je m'y suis pris, mais il me fallut pas loin de deux heures pour arriver à annoncer la chose à ma jeune épousée. Elle hurla à la mort ensuite pendant un bon moment, puis s'habilla.

"J'y vais", dit-elle, enfourchant sa mobylette.
Et je crois qu'effectivement, s'il n'y avait pas eu 50 cm de neige sur la route, elle aurait pu arriver jusqu'à la gare de Chamonix, distante de 13km (plus de train à cette heure au-delà).

Il est connu que ce sont les messagers qui sont responsables des mauvaises nouvelles, Mireille allait m'en vouloir pendant pas mal de temps...

Quand au Mont-Blanc, là non plus nous ne l'avons pas vu !!!

Je vous embrasse

11:55 Publié dans histoire, moi | Lien permanent | Commentaires (0)

17/05/2011

le poster

Là où j'écris, c'est dans une pièce du sous-sol de la maison, inaccessible entre novembre et février car la température n'y excède pas 6 degrés. Mais au moins je suis en paix, je n'emmerde personne et ne suis emmerdé par personne.

Reste le décor. Les murs : des parpaings.

Sur deux côtés, mes installations (ordi, chaîne, meuble informatique, meubles tout court, classeurs métalliques, armoires, bibliothèques) cachent ce parpaing.

Le troisième côté est isolé. C'est celui qui donne vers le dehors, où la température descend, en moyenne en-dessous de zéro du 30 novembre au 17 mars, avec une semaine à -5°.

Reste la 4ème. Pour l'instant il y a des cartons, mais ils n'y seront pas éternellement, et mon rêve était de tapisser ce mur avec un poster géant, comme Nathalie l'avait fait. Un poster de 3m66 sur 2m54, représentant un lac de montagne dans les Alpes.

Jusqu'alors, je m'étais dit que 71 euros ce n'était pas raisonnable, compte tenu de ma nouvelle situation de retraité. Et que dirait mon épouse ? "tu te fais pas chier, toi...! "
Et elle aurait eu raison.

 

Or, avant-hier, lors d'un vide-grenier, chère et tendre est tombée en arrêt devant une armoire moche, vendue 120 euros. Et madame a été intéressée.
Pendant plus de 10 minutes nous avons discuté (en fait la discussion se bornait à :
- Tu ne veux pas réfléchir ?
- Non, je la veux, tout de suite.
- Mais on peut en voir d'autres ailleurs, prendre notre temps.
- Non, c'est comme ça et pas autrement.

Je retrouvais ma chère et tendre, qui avait, comme ça, réussi avec son faux air calme - alors que moi j'étais en rage - à me faire accepter depuis 2000 divers meubles horribles.

Bref, je la laissai en plan, ce dimanche, avec son armoire. Elle la paierait, et se démerderait pour la monter au premier étage.

Je n'ai quasiment pas ouvert la bouche du reste de la journée, et la nuit suivante, au bout de quelques dizaines de minutes, je suis parti coucher dans la chambre d'à côté.

Et, dès hier, je suis allé, sans honte aucune, me commander le fameux poster.

Je ne vois pas la nécessité de surveiller de près mes dépenses alors que Madame, qui a déjà dépensé quelques 150 euros de plantations diverses depuis que je suis en retraite, se paie un caprice de 120 euros (deux jours et demie de ma nouvelle paye) tout en me ridiculisant.

Et qu'elle ne se plaigne pas, elle a carnet de chèques et carte bleue.

Pour l'instant...

Je vous embrasse

 

14:05 Publié dans moi, psy, Ras-le bol | Lien permanent | Commentaires (7)

15/05/2011

Mes rencontres avec Chamonix : 1 (1971)

Je ne pensais pas du tout, l'année de mes 20 ans, me retrouver à Chamonix.

A vrai dire, même la veille je n'y aurais jamais songé...

L'histoire commence pourtant bien. Mon père et moi sommes en vacances en Savoie, aux Ménuires, et le temps est parfait. Nous ne nous ennuyons pas car nous disposons de moyens de locomotion.
Non, pas de voiture (mon père n'a jamais eu le permis) mais des cyclos, des "Solex flash"

solex flash.jpgCes engins, fabriqués à la fin des années 60, n'ont pas grand-chose en commun avec leurs cousins noirs, si ce n'est la fameuse "solexine" qu'il fallait à tout prix se procurer.

Sinon, la transmission était assurée par arbre à cardan, la vitesse pouvait atteindre (débridé) 60 km/h, les freins étaient à disque et il y avait un "variateur de vitesse" qui répartissait la force du moteur selon le pourcentage de la côte.

Un jour mon père me parla d'une excursion. Il s'agirait de rejoindre l'Italie en passant par le col du Petit St Bernard (2200m); lequel servirait de "juge de paix". Si nous ne pouvions pas monter le dénivelé de 1300 m entre Bourg St Maurice et ce col, nous ferions tout bonnement demi-tour.

Départ des Menuires vers 10 h (nous n'étions pas matinaux), et belle descente de 1600m vers Moûtiers.
Puis, du semi-plat pendant 27 km jusqu'à Bourg St Maurice où l'on s'offre un bon resto, et ensuite la montée. 31 km de grimpette pour arriver là-haut. Soit du 4.2 % de moyenne, ce que nos montures avalent sans broncher.
Une photo immortalisera l'exploit !
7107c.jpg

Pour la première fois de ma vie, j'entrai en Italie.
Et le premier village rencontré avait des consonances bien françaises : "La Thuile".

Mais la cuisine et l'ambiance était typiquement italiennes, et pour une bouchée de pain, nous fîmes étape dans cette auberge appelée "Albergo Nazionale".

Le lendemain, enhardis par l'exploit de la veille, considérant que l'on n'était qu'à 42 km d'Aoste (ville Italienne qui n'a rien à voir avec le jambon du même nom, fabriqué à Aoste près de Chambéry) et que ma foi, rien ne pressait et que l'on pouvait tenter le coup.

La route descendait moyennement pendant quelques kilomètres, puis la pente devenait nettement plus raide sur 5 km. C'était le moment d'essayer nos fameux freins à disque !
Sans le savoir, nous étions tombés dans une nasse...

En bas de la vallée, une bonne moyenne de 40 km/h nous mena pour l'heure du déjeuner à Aoste, grâce à une route toute neuve, jonchée de tunnels. Ah que je n'aimais pas ça les tunnels...

Nous quittons Aoste vers 16h, en sens inverse. Mais était prévu un petit crochet vers Courmayeur, au pied du Mont-Blanc. Crochet de 10 km.
Là, nous trouvons tous les hôtels complets, et c'est dans un **** que nous dormirons ! Le budget des vacances sera sérieusement écorné cette nuit-là...

Le lendemain, départ vers le col du Petit St Bernard.
Mais.... les solex ne voulaient rien savoir devant la pente de plus de 10% que nous avions dévalé avec insouciance à l'aller.
Trois solutions s'offraient à nous :
- Monter à pied en poussant les machines sur les 5 fameux kilomètres
- Repasser un autre col, mais en regardant la carte, nous ne voyions que des cols à forte pente.
- Prendre le train en mettant les solex dessus, en passant par Turin, le tunnel du Mont-Cenis et Modane où nous reprendrions nos montures.

Mon père avait une autre idée...

Retour vers Courmayeur, où il commeçait à pleuvoir, puis, il continuait la route !!! Route qui pour moi était en cul-de sac puisque elle menait au Tunnel du Mont-Blanc.

Nous arrivons à l'entrée du fameux tunnel, et je vois le paternel, qui parlait assez couramment l'Italien, parlementer avec un mec du péage. Il désignait nos engins et disait "motocicletta francese, si !!!"
Puis je le vis faire une démonstration avec une pointe à 60 km/h.
Le gars dit "va bene", et donna deux bouts de papier à mon père.

Les bouts de papier, que j'ai gardés, étaient... des tickets pour franchir le Tunnel du Mont-Blanc ! Rien que ça...
Mon père était devenu fou. Et moi inconscient car j'ignorais ce que ça pouvait représenter...

Et nous voilà partis.
Le bruit était dantesque, un camion était audible à plusieurs kilomètres. En plus l'éclairage était faiblard, et un trottoir attendait le moindre faux pas que nous ferions.
Mon père m'avait dit qu'il avait graissé la patte au péagier pour qu'il attende deux minutes avant de lâcher un camion. Deux minutes, s'il faisait du 70 et nous du 50, ça nous laissait une petite marge.

Donc, ne pas quitter des yeux le rétroviseur, voir si mon père était toujours derrière moi, et voir également si un camion se rapprochait.

Le début fut "facile". L'aiguille rivée sur 50, je voyais défiler les panneaux, énormes à l'époque : KM 11, KM 10, KM 9...
Puis ça commença à aller moins bien. J'étais obligé de ralentir de temps en temps pour laisser se rapprocher mon père, et les kilomètres paraissaient une éternité. KM 8, KM 7, KM 6.... Tout ça encore!  Et le pire c'est que je voyais se rapprocher derrière un camion... Je calculais qu'il serait sur nous d'ici peu, à moins d'un miracle.
Lequel se produisit.

A un moment donné, je vois le panneau FRANCE et la route commencer à descendre. Cette fois nous étions à près de 70, et la distance avec le bahut restait stable.
Mais je commençais à m'asphyxier grave... Et machinalement j'appuyais à fond sur l'accélérateur. Je pense être arrivé à 85 quand je sors du tunnel côté français, devant des douaniers médusés. Je fais encore quelques centaines de mètres, et je m'arrête, pour reprendre mes esprits et attendre mon père.

J'avais été tellement crispé que j'avais cassé mon guidon...

Ds policiers arrivèrent, et nous demandèrent nos papiers.
"La traversée du tunnel est interdite en cyclomoteur...
Mon père était trop dans le coltard pour répondre, c'est moi qui le fit.
"Ce ne sont pas des cyclomoteurs, mais des prototypes. Aptes à 60 km/h.
- Je ne vous crois pas.
- Regardez notre heure d'entrée dans le tunnel, et vous verrez.

Nous avions mis un peu moins de 13 minutes....
Le flic revient à la charge.
"Attendez là.

Et moi, pas dans mon état normal, je commence à détaler sur la descente. Mon père me suit. Délit de fuite ! Au bout de quelques 500m, après un virage, un sentier nous tend les bras. Nous quittons alors la route, et nos engageons dans le sentier, tandis que je vois les flics, sirènes hurlantes, passer en trombe pour nous pourchasser.
Nous resterons une bonne demie-heure dans ce sentier, avant de tenter notre chance sur la grande route.
Il pleuvait des cordes, et c'est sans doute ce qui nous avait sauvés. Les flics n'avaient pas insisté.

Premier contact avec Chamonix, où j'essaierai vainement de faire réparer mon guidon. Trop de travail pour les garagistes.
Il faudra aller jusqu'à Sallanches, 28 km après, pour que l'on me fasse une soudure au gaz, le temps de me faire dépanner plus "sérieusement".

Du coup, le Mont Blanc, je ne l'ai même pas vu...!

Je vous embrasse

12:21 Publié dans moi, Voyage | Lien permanent | Commentaires (2)

16/04/2011

ECOUTEZ-MOI !!!

J'ai beaucoup parlé dans ces colonnes de mon passé d'animateur, de 1982 à 1997.

Mais jusqu'à présent, il m'était impossible de vous faire écouter un échantillon de ces émissions.

A présent, les choses ont changé.

J'ai fait l'acquisition d'un convertisseur cassette/Mp3, et s'il est certain vu la qualité du son qu'il délivre que je pourrai pas, comme j'en avais l'intention, faire une sauvegarde générale de mes émissions de radio sur Cd-Rom, au moins pourrai-je vous faire découvrir une nouvelle facette de votre serviteur.

Donc, voici la "chose", un conseil, montez le son, et si vous le pouvez, mettez des aigus.


podcast

Je vous embrasse.

15:44 Publié dans moi, Musique | Lien permanent | Commentaires (4)

07/04/2011

Sur une idée de Manoudanslaforêt : du virtuel au réel...

Image (13).jpg

 

04/04/2011

1 mois de vacances, déjà...

Quand je pense que - d'après les dernières statistiques - il m'en reste encore 263 !!!

Et si je tiens de mon père, mort à 94 ans, il m'en reste 407 !!!!

N'empêche, c'est vraiment génial, la retraite.
On peut prendre son temps, beaucoup moins s'énerver aux caisses de supermarchés ou à la file d'attente d'une gare ou d'un aéroport.

Là, ce n'est pas du temps libre qu'on est en train de gaspiller, mais "c'est offert".

Ainsi mes rythmes de sommeil.

3 cas se présentaient :

1) je n'avais pas travaillé et je devais me lever le matin à 5h.

Vous dire le mal que j'avais à me coucher à pas plus que 21h, pour avoir au moins un minimum de sommeil. Je n'y arrivais pas tout seul, d'où les somnifères obligatoires, depuis 1985, depuis qu'un sombre crétin des bureaux parisiens a décidé qu'on ne travaillerait plus en 2 x 12, mais 4 jours par semaine de 5h45 à 18h15.

2) je venais de travailler la journée et je devais me lever à 5h.

Plus facile, déjà... Là je n'avais pas trop de mal à m'endormir, mais en revanche, bonjour quand le réveil sonnait ! Je mettais au moins 10 mn pour m'extirper du lit !

3) Je n'avais pas travaillé et je ne travaillais pas le lendemain.

Là, pas une minute à perdre ! Comme je n'étais plus obligé de servir d' "homme de compagnie" à mon épouse grâce à la télé, a moi les soirées, que je prolongeais très tard. Par exemple, à Biarritz, 3 h du matin était la règle. A Lons, c'était souvent vers 1h que je coupais l'ordinateur.
D'où un réveil très "tardif" le lendemain (vers midi), d'où un début de décalage.

C'est ce qui se passait quand j'étais en congé chez moi : J'arrivais à vivre à l'heure Canadienne!
Couché vers 3-4h, debout vers midi, ma matinée était en fait l'après-midi, mon après-midi étant la soirée, ma soirée une bonne partie de la nuit !

Là, depuis que je suis en retraite, j'ai pris deux résolutions :

1) me coucher à heures fixes, pas plus tard que 23h.
Réveil libre.

2) Diminuer ma dose de somnifères car (je fais abstrastion de ma dépression) depuis 25 ans j'avais augmenté les doses.
Là, tous les mois je diminuerai d'environ 5%, pour essayer d'arriver au sevrage complet en environ 5 années.

Le pourquoi de cette note ???

On s'habitue vite aux bonnes choses.

Ce matin, en tant qu'un des permanents de la bibliothèque municipale, je devais être là-bas à 10h, pour accueillir le bibliobus.
Quand, à 9h15, le réveil a sonné, ce fut pour moi une agression ! Cette "chose" qui ne m'emmerdait plus depuis 30 jours recommençait à me harceler ? Non, c'était une erreur, me disais-je dans mon brouillard. Ce doit être pour ma femme.
Ah non, c'est vrai, lundi 4 (là aussi j'ai du mal avec les jours de la semaine, je les ai complètement zappés. Il n'y a que le dimanche que je retiens, car tous les magasins sont fermés), 10h pour le bibliobus...
Quand je pense qu'il y a encore un mois, la moitié du temps je bossais depuis près de 4h à cette heure-là !!

Voilà les nouvelles du front !

Je vous embrasse

 

12:51 Publié dans beaux moments, Loisirs, moi | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : retraite

25/03/2011

la notion d'"avenir" selon Alain Rémond

Alain Rémond. Après des études de philosophie, il devient professeur d’audiovisuel, puis critique de cinéma. Alain Rémond entre en 1973 comme journaliste à Télérama. Rédacteur en chef adjoint à Paris-Hebdo en 1979, il rejoint Les Nouvelles Littéraires en 1980. C’est à lui que l’on doit la création, en 1981, de la rubrique "Mon Œil" de Télérama, dont il deviendra rédacteur en chef jusqu'en 2002.Alain Rémond a par ailleurs participé pendant six ans à l'émission Arrêt sur images, diffusée sur France 5.Actuellement, il rédige toutes les semaines une chronique dans Marianne et un billet chaque jour dans La Croix.

Comme vous le voyez, ce n'est pas n'importe qui...
Beaucoup de lecteurs de "Marianne" se précipitent en premier sur sa dernière page, pour lire Rémond.

Au sujet de l'"avenir", je me suis longtemps étripé, fâché avec ceux et celles qui prétendaient que notre avenir ne dépendait que de nous-mêmes, que le "Destin" n'existait pas, et que ceux qui prétendaient le contraire étaient des peureux fatalistes.

Moi je prétends le contraire. Si certes nous avons une petite marge de manoeuvre (pas si petite que ça d'ailleurs), le reste de notre avenir nous est dicté par ce que j'appelle le Destin - pour ne pas fâcher personne.

L'exemple de mes vacances à Lisbonne l'an passé peut illustrer mon propos.
Nous avions les billets depuis longtemps à l'avance. Nous avions réservé l'hôtel depuis longtemps également. A part la maladie, rien ne pouvait nous empêcher de passer nos huit jours au soleil.

Patatras ! La grève des trains !
C'est là qu'intervient "la marge de manoeuvre" dont je parlais plus haut. Soit j'annulais tout, soit je prenais ma voiture pour rejoindre Lyon. Ce qui ne m'arrangeait pas du tout, vu comment conduisent nos amis du Rhône, et le problème du stationnement.

J'ai choisi la seconde solution. Mais, entre-temps, il y avait ce fameux problème du volcan Islandais qui clouait au sol de plus en plus d'appareils. Belle intox, cette affaire d'ailleurs, on en reparlera.
Et là je ne pouvais rien faire, sinon prier pour que l'aéroport de Lyon soit ouvert (il avait déjà fermé) et que celui de Lisbonne ne soit pas touché.

Il s'en est fallu d'un cheveu, mais nous avons pu faire le voyage sans encombre. Une place de parking s'est libérée "comme par magie" lors de notre arrivée à l'hôtel...
Mais je le répète, cela ne dépendait en aucun cas de nous et de notre volonté, aussi grande fût-elle.

Jusqu'à présent je n'avais guère trouvé de partisans de ma notion d'avenir guidée plus ou moins par le destin, mais cette semaine, c'est M. Rémond en personne qui en parle, mieux que je ne pourrais le faire moi-même :

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rémond.jpg

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A méditer, pour les "destino-sceptiques" !

Je vous embrasse.

08/03/2011

Un truc qui ne m'était jamais arrivé depuis 32 ans...

La photo de famille de mes collègues, chef compris. (mon épouse à droite)

 

DSCN7277.JPG

 

Mon dernier pot de départ date de septembre 1979, à Grenoble.
Millau (79/80) j'en suis parti dans un triste état (moins 30 kilos de janvier à juillet).
Embrun (80/87) j'aurais pu le faire mais dans le contexte de fermeture programmée du centre je n'en ai pas eu le courage.
Mende, inutile d'en dire plus..
Vannes, je voulais faire un pot, pour bien savourer mon départ, mais je savais que personne ne viendrait.
Quand à Biarritz, alors que j'avais été le seul à avoir tous mes collègues à ma table, il a suffi du retour d'une brebis galeuse et d'un néo-chef vraiment pas fait pour la fonction pour que je parte en courant.
Je reçois d'ailleurs toujours des mails du personnel de l'aéroport...

Enfin, ici, ayant été admis, respecté, aidé, j'ai pu terminer ma carrière en beauté.
Cette photo-là je vais la faire encadrer, tant je suis content qu'elle ait pu être prise.

Je vous embrasse

07/03/2011

4 mois et demie de bas-débit : étendue des dégâts

Cica-Liméro est de retour !

A présent que j'ai retrouvé l'ADSL, je me sens un peu comme un conducteur de Ferrari sur une départementale. A savoir que, pendant ces 4 mois et demie où j'ai été, entre mon bas-débit et mes aller-retours à Lons le Saunier, coupé du monde virtuel, très absent par rapport aux mois précédents.

Et que parmi ceux qui me suivaient, ça a fait de gros dégâts, peut-être irréparables.

Certes, si je regarde le nombre de visiteurs et de pages lues, je n'ai pas de quoi m'affoler, malgré une lègère baisse ce mois-ci. Mais je reste avec une "courbe de tendance" en montée. Ce qui me rassure quand au contenu de mon blog, qui n'est donc pas en cause.

Mais c'est quand je regarde ce que sont mes amis (par ce vocable je désigne ceux qui venaient et me commentaient) devenus, ceux qui m'avaient suivis dans l'entreprise périlleuse Hautetfort, plus ceux qui m'avaient rejoints, captivés par mes humbles écrits, un doute effroyable me vient.
Je ne citerai pas leur nom, ne voulant stigmatiser personne.

Déjà, quitter Psychologies.com avait signé pour moi la perte de pas mal d'amis. D'une centaine j'étais passé à une trentaine.
Ceux-là savaient pourquoi j'étais parti, et que ce n'était pas une foucade de ma part.

Là, j'avais en trois mois (de mi-juillet à mi-octobre) réussi à intéresser cette trentaine de personnes, à laquelle s'est ajouté une bonne vingtaine - dont CriCri qui a été vraiment mon pilier numéro 1 -  qui m'ont fait l'honneur de me lire et de me commenter.

Je ne les oublie pas et je leur dis un grand merci.

Certes, depuis ce 21 octobre, quelques-uns sont venus. Même revenus. Comme Sympho 2.

Mais en revanche, beaucoup sont partis.

De la cinquantaine ne me reste plus que 10 amis....

Sans doute les autres se sont-ils lassés de mon blog, que je n'alimentais plus comme avant, ou alors ils m'en voulaient (certains l'ont carrément écrit) de ne pas passer sur le leur.

Savent-ils, ceux-là, ce qu'est le bas débit ?
Pour en avoir une idée il faut savoir que pour écrire une note et la vérifier, la corriger éventuellement il me fallait au minimum 1h30 !

Bref, je n'insisterai pas sur ceux qui ont "quitté le navire", mais en revanche, je dis un grand merci aux dix d'entre eux qui sont restés. Encore un et on peut faire une équipe de football !

Je vous embrasse.

 

18:29 Publié dans Blog, ceux que j'aime, moi | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : internet

03/03/2011

Ce soir c'est la quille !

Ma carrière s'est terminée tout à l'heure à 17 heures.

Tel que je me connais, je m’étonne de mon relatif détachement…
Il fut un temps où j’aurais solennellement fait le compte à rebours.

Mon dernier voyage à Lons pour aller bosser, la dernière fois que je me réveille pour accomplir ma journée, mon dernier repas pris là-bas, mon dernier bulletin (et oui, l’avantage de la retraite c’est que dorénavant je suis libéré de toute obligation de réserve. Mais soyons prudent quand même dans un premier temps…), la dernière fois que je classe les papiers avant de partir…

Oui, il fut un temps où j’aurais ressenti tout ça, où cette journée m’aurait torturé, soit en bien soit en mal. Où j’aurais fixé l’horloge.

Or là je me sens détaché, vraiment. Cette journée fut pour moi presque ordinaire, le trajet du retour comme d’habitude.

Du reste tout le monde me le dit, à commencer par ma fille : « alors, comment tu te sens ? » Comme si je venais de passer une épreuve difficile.

 

J’ai quelques éléments de réponse.

La première, la fondamentale, c’est que si professionnellement j’ai fini ma carrière, je n’ai rien accompli d’irréparable.

Je m’explique.
D’abord, pas de déchirement. Cette fin de carrière fut douce, et demain sera la première fois depuis…1979 (!) où je ferai un pot de départ. Je sais que je peux retourner voir les collègues quand je veux, je serai toujours bien accueilli.

Ensuite pas d’éloignement. Je bossais en Franche-Comté, j’habite toujours en Franche-Comté.

Egalement, grâce à Internet, je pourrai – un peu moins bien, c’est vrai – continuer à pratiquer un métier qui a toujours été une passion depuis mes 11 ans.

 

Et puis aussi, j’ai le cuir un peu tanné !

1997, je quittais, par un coup de pied au cul, le département (la Lozère) que je chérissais à l’époque le plus au monde depuis qu’à mes 19 ans je l’avais découvert et où je comptais finir mes jours.

1998, j’allais enterrer ma maman. Je reverrai également toute mon existence ce voyage interminable en deux étapes, passant par Nantes, Niort, Limoges, Brive, Rodez, Millau. 
Cafetaria à Niort, je peux presque détailler le menu, Hôtel à Rodez, je peux aisément décrire la chambre.
Inlassablement, j’avais une petite voix intérieure qui me répétait  «tu es désormais orphelin »
Et oui, même à 47 ans on peut être orphelin. Il n’y a pas d’âge pour de telles choses.
Je reverrai toute ma vie cette camionnette Renault Express grise, de laquelle on a extrait le cercueil, à côté duquel je suis resté assis pendant toute la messe, à côté de mon père et de ma filles effondrés et en larmes. Moi je ne pleurais pas, j’avais dépassé ce stade. Il me faudra attendre quelques mois avant d’y arriver. Je serai du reste un vrai pro ensuite !

Je savais donc que plus jamais je ne pourrai parler avec elle, l’embrasser.

2003. Le jour où j’ai décidé de quitter cette vallée de larmes. La suite logique des deux épisodes précédents.
Certes, quand j’ai avalé – en trois étapes – mes 35 comprimés, je n’avais pas reculé. Mais au moment où je commençais à « plonger », alors là j’ai pris conscience que plus jamais je ne reverrais ma fille. C’était la seule chose qui à l’époque pouvait m’accrocher à la vie. Je me suis alors levé et suis allé dans sa chambre pour l’embrasser. Elle dormait, n’a rien vu. Je pleurais…

Alors, quand on a subi de tels chocs, le reste est finalement secondaire.

Aujourd’hui, si certes une page se tourne, il n’y a pas de véritable «plus jamais ».

Peut-être que je réaliserai dans quelques mois, quand je me dirai que finalement, ces vacances sont vraiment longues…
Mais pour l’instant, pas d’état d’âme. Je ne me sens pas soulagé comme j’aurais pu l’être à Vannes, je me sens pas frustré non plus comme j’aurais pu l’être voici deux ans, quand je pouvais faire mon métier à fond.

Ne manque plus que l’ADSL ! Mme Orange devait m’appeler à 19h, j’ai attendu longtemps son coup de fil…

Demain ça va ch… !

Je vous embrasse. 

21:17 Publié dans moi, psy | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : retraite