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04/03/2012

15 ans et demi de radio

C'est en décembre 1970 que, la toute première fois, à l'aide du magnétophone que mon cousin/frère Jean-Yves avait eu à Noël, j'avais eu l'idée de faire un programme dans lequel j'étais à la fois l'animateur et l'auditeur au téléphone (grâce à un certain talent d'imitateur à l'époque l'auditeur était le Général de Gaulle lui-même, Jacques Chaban-Delmas, Albert Simon ou... le père de mon frère/cousin !) avec bien sûr des chansons intercalées, et même... des fausses publicités ! Cette cassette, je l'ai toujours et tous les 10 ans je la "réenregistre" pour qu'elle puisse toujours être audible.

Mais ce n'est que onze ans plus tard que mon rêve d'enfant et d'ado aura une chance de se réaliser, avec l'arrivée des radios libres. Ce que j'entendais un peu partout était disons très "moyen" et je me disais qu'après tout ma cassette de 1970 n'était pas pire !

Fin 1981 une radio s'établit à Gap, du nom de Radio 5. Celle-là avait le double avantage d'être de très bonne qualité, et surtout audible de chez moi, à 38 km. Je me mis à les écouter religieusement, en rêvant qu'un jour je serais des leurs...
Je l'étais un peu d'ailleurs car je possédais déjà à l'époque une impressionnante série de disques que je me fis un plaisir de leur prêter, et souvent ils citaient mon prénom à l'antenne pour me remercier.

C'est là que le "Destin" va intervenir ! J'avais fait, quelques mois auparavant, la connaissance d'une dame. Dame bien plus âgée que moi, et cette relation n'avait rien d'équivoque. Nous étions vraiment amis, nous nous sommes toujours vouvoyés, et jamais aucune arrière-pensée n'est venue nous chatouiller. Je lui confiais mes problèmes, elle me confiait les siens. 
Un jour le lui parlai de la radio, et la lui fis écouter.
Là elle tomba à la renverse, car l'animateur en chef, le patron de la radio, n'était autre que.... son premier amour, 30 ans auparavant ! Alors je lui suggérai de prendre contact  avec lui, par le biais d'une émission de dédicaces.

Cela marcha mieux qu'espéré, car ils retombèrent illico dans les bras l'un de l'autre ! leur amour, 30 ans après, n'avait pas changé... Sauf que lui avait une bague au doigt...!
Ce ne sera que 10 ans plus tard que je saurai ce que cet homme devait endurer, avec une épouse que toute la radio - et les auditeurs - connaissaient, et la femme de sa vie que bien sûr il devait cacher.
Et moi j'étais au milieu....

Jacqueline (c'est le prénom de la dame) savait que je mourais d'envie de faire de la radio, et en toucha un mot à René (le prénom du monsieur). D'autant que, en mars précédent j'avais - hasard encore - "appris le métier" lors d'un bal organisé en Bretagne chez une cousine, laquelle m'avait mis aux platines vu que je connaissais personne.

Je refusai d'abord, puis ils me le demandèrent comme un service, afin de "boucher le trou de midi". C'était moi ou une bande magnétique !

Alors, en juin 1982, je me lançai dans ma première émission. Que j'enregistrai de chez moi grâce à un programmateur électrique. Quand je l'écoutai le soir, je me dis que décidément, il valait mieux en rester au stade d'auditeur ! Des hésitations, des fausses manoeuvres, bref on a sa fierté !

Mais le couple reformé par mes soins m'encouragèrent à recommencer. Devant mes dénégations, ils insistèrent. Les hésitations, c'était normal pour une première, et ça se corrigerait, idem pour la technique. Mais en revanche pour eux j'avais "une voix d'or", ce qui était rare, et surtout de solides connaissances musicales.

animateur


La suite, je l'ai racontée par ailleurs, mais pour résumer :
• août 82, premier dialogue avec un auditeur au téléphone. Prénom de l'aditeur : Nathalie.
• septembre 82, le boss, qu'on appelait "Papy Muzol", me confiait 34 heures de programmes pour la saison 82/83 !
• novembre 82, le sondage annuel d'audience me donne comme animateur le plus écouté de Gap ! Devant Foucault lui-même...
Ce sondage me sera bien sûr caché, c'est grâce à Jacqueline que je le saurai.
• janvier 83, "Papy Muzol" me propose un contrat. Un CDI où je toucherais deux fois ma paye de météorologue !! Là j'hésiterai un bon bout de temps (entre la radio et le boulot je menais une vie de fou), avant de prendre un congé sans solde. Puis finalement je déclinerai la proposition.

Dès lors mes jours de vedette seront comptés. Je représentais un double danger pour le boss, d'abord au boulot car sa grille dépendait  - outre les permanents, payés - de deux bénévoles totalisant à eux deux 70% de l'audience (le second était un pro, un ancien de RMC, mon maître à penser en matière de radio), et qui pouvaient partir du jour au lendemain, donc couler la radio.
Et côté sentimental, je connaissais sa double vie.

Mon sort sera réglé à l'automne 83.

                                                           

Poussé par mon épouse, je franchirai humblement trois mois après la porte d'une petite radio qui venait de s'ouvrir dans ma petite ville, la RAM. Et là, j'y ferai d'abord une émission par semaine. Puis deux, et enfin 3.
Là encore on me poussait à faire d'autres émissions (d'autant que j'étais polyvalent, je faisais également les infos et des émissions style France-Culture) mais j'avais une famille à présent, je n'étais plus célibataire, et aussi je ne tenais pas à renouveler l'expérience de 1983.

Je serai administrateur de la radio en 1985, membre du bureau en 1986.
Quand je partirai en février 87 pour cause de mutation, ils organiseront un pot géant pour mon départ..


Je ne mettrai pas longtemps à trouver une radio à Mende, où je venais d'arriver en ce printemps 1987.
Ce sera Mende-Radio où j'aurai une heure par semaine.
Puis l'équipe dirigeante changera et je serai "au chômage" en avril 1988.

Tout de suite je serai récupéré par Radio-Nostalgie Lozère qui se montait. J'animerai une émission de deux heures le samedi après-midi. Mais... financièrement, la station coulera quelques mois plus tard :(

En 1989, avec une bande de copains, nous monterons, chez un collègue, une radio-pirate, Fréquence Punch. Nous émettons à peu près sur un rayon de 150 m, la fréquence changera à chaque fois que le rideau du salon bougera (l'émetteur était fixé dessus !) mais qu'importe, je refaisais de la radio ! Même si je n'avais que mes collègues d'antenne comme auditeurs !
D'autant que je n'aurai qu'un étage à descendre pour aller dans le "studio", le domicile de mon collègue Frédéric.

Mais mon collègue fait la connaissance d'une nana, et du coup, fin de la radio. Il faut dire aussi que le collègue était du genre minable à l'antenne, et s'en était vite rendu compte.

En 1990 Mende-Radio re-change d'équipe et j'y reviens. Mais un autre Patrick y étant arrivé entre-temps je m'y ferai appeler "Docteur Pat" !
Hélas fin 1991 cette radio se fait racheter par le réseau FUN, et me voilà de nouveau au chômage...

Je suis assez mal à l'aise à cette époque, la proprio parle de nous virer, l'ambiance n'est pas top au taf, et je suis à deux doigts de poser une mutation. La feuille a été pendant une journée entière à la signature sur le bureau du chef....! Qui - hasard encore - ne sera pas là ce jour-là....
Un mercredi où je participerai au loto des Jeannettes, et où l'aumônier me proposera... de faire partie de la nouvelle radio Chrétienne qui allait s'ouvrir ! Radio Eaux-Vives.

Ce sera ma dernière radio, là où je resterai le plus longtemps, 5 ans et demie.

Quand j'ai dû quitter Mende, j'ai bien sûr stoppé la radio.

Depuis, malgré de nombreuses sollicitations, je n'ai plus jamais touché à une table de mixage

Je vous embrasse.

28/02/2012

Sans commentaire...

15.700 pages lues depuis le début du mois.

6700 visiteurs.

42 commentaires !!
Soit un commentaire toutes les 374 pages lues...

Il fut un temps où ce genre de chose me désolait. Certes j'étais encore dans la maniaco/dépression, et j'avais toujours un grand besoin de reconnaissance. Puis cela m'a passé, petit à petit.

Heureusement car cette "course aux commentaires" non seulement me faisait du mal, mais également agaçait ceux qui venaient me lire, surtout s'ils me connaissaient.

A présent, c'est fini, je me fie beaucoup plus au nombre de pages lues et au nombre de visiteurs, et depuis que mon cousin/frère m'a mis Google analytics, je sais combien de temps les gens passent en moyenne sur mes notes. 1 minute 40 très exactement, ce qui est quand même pas mal du tout.

Quand aux commentaires, si je voulais j'en aurais. Voici une bonne recette pour en obtenir un maximum :

• Commenter le plus possible de blogs à tour de bras. Du coup les "commentés" viendront lire vos derniers écrits et les commenteront presque à tous les coups.

• Ne pas oublier de laisser un lien sur les commentaires que vous aurez déposés. Ainsi, ceux qui liront les blogs que vous avez commentés auront de fortes chances de cliquer sur votre lien, et découvriront ainsi votre blog.

• Enfin, le fin du fin, c'est de partager votre blog sur Facebook. Ainsi ceux qui liront votre page seront également des commentateurs potentiels.

Moi, désormais je recherche la qualité plus que la quantité. Je sais que les coms qu'on me fait (en dehors de quelques pisse-vinaigre qui cherchent la moindre erreur sur des notes techniques - pas grave, bloquer les IP malveillantes je sais faire) sont sincères, viennent du coeur et sont parfois instructifs. Ainsi Cristophe, pour ne pas le nommer, me laisse-t'il souvent des liens intéressants.

Donc voilà, comme disait Jackie Quartz voici près de 30 ans c'était "juste une mise au point" !

Je vous embrasse.

12:21 Publié dans Blog, moi, psy | Lien permanent | Commentaires (2)

23/02/2012

Fin des examens

Mon premier examen, c'était celui-ci :

Vague de froid à Ouhans, l'examen de passage
http://cicatrice.hautetfort.com/archive/2012/02/06/vague-...

Cette vague de froid s'est terminée aujourd'hui, hier nous avions encore -15° le matin.

Alors ?

Côté acclimatation, je nous mettrais 16/20.

En effet, le froid est beaucoup plus facile à supporter pour une famille qui a les moyens de se payer du chauffage que la canicule, dont le seul remède est de monter à une altitude suffisante, pour qui a la chance de n'habiter pas très loin des montagnes.
Pour les autres, ne leur reste (le jour) que les endroits climatisés. Pas terrible !
Le chauffage était fixé à 19 degrés dans les "pièces à vivre", 20 pendant 1h dans la salle de bains et 14/17 dans les chambres.
15/17 dans mon "antre"...

Pour nous, en retraite, nous avons su prévenir la chose (avantage de mon ancien métier) et faire le plein de commissions juste avant, de manière à ne pas être obligés d'aller faire les courses si les routes étaient impraticables. Par chance, elles l'ont été.

Côté dégâts, je serai nettement plus mitigé ! Disons un 10/20.

Certes, nous n'avons pas eu de dégât des eaux comme la plupart de nos voisins du Haut-Doubs, mais quand même :

• l'arrivée d'eau des WC et de la salle d'eau du bas gelée. D'où pour chauffer le garage et dégeler les tuyaux l'achat dun poële à pétrole d'occasion, plus le prix du combustible plus le prix du transport pour aller le chercher, soit dans les 70 euros.

• le mitigeur thermostatique pété dans la salle d'eau du bas, soit dans les 30 euros (j'ai pris le moins cher !)

• environ 30 euros de coût de chauffage supplémentaire.

• une fenêtre coincée dans une chambre : à voir pour la réparation.

• la voiture qui fait un drôle de bruit au démarrage : idem.

A noter que pour les prochaines fois (s'il y en a, la dernière de cet acabit remontait à 27 ans) on a déjà le poële à pétrole dès que le garage descendra en-dessous de -2° (il est descendu jusqu'à -7°...) et l'on sait que l'on peut trouver des mitigeurs thermostatiques "jetables".

Donc 13/20 pour la vague de froid.

 

Second examen, le présence pendant 9 jours de deux petits loulous de 10 et 13 ans.

J'en ai déjà parlé sur la note à propos des 4 jours de "cohabitation".

Ils sont arrivés le lundi 13. C'est vrai que dès le jeudi je n'en pouvais plus ! Mon épouse résistait encore.
Puis le vendredi j'ai décidé de mettre le ho-la, alors que mon épouse commençait à leur (lui, c'est surtout le gamin qui était pénible) dire leurs 4 vérités. A savoir :

• Couvre-feu à 21h30. Finies les jeux de société qui les énervait et qui duraient jusqu'à des minuit/une heure du matin.

• Grandes sorties les après-midi. De sorte qu'on ne revienne que vers 18h à la maison.

• Recadrage. Alors que mon épouse leur faisait des reproches qui se perdaient dans la nature, moi je préférais la "juste fermeté". Par exemple, après dîner dès que le petit partait en vrille (je reconnaissais ce moment à un rire forcé qui ne se terminait pas, ou à un comportement très infantile) alors là, au lit direct !
Mais en revanche, quand il se comportait correctement, alors je le lui disais. Ce qui pour lui était très important et valorisant.

Bref, je mettrai un 13/20 à cette expérience qu'il ne faudra pas renouveler si longtemps. Je l'ai dit, 4 jours pleins, c'est largement suffisant, pour les uns et pour les autres.

Conclusion: examens réussis avec mention !

Je vous embrasse.

14:26 Publié dans moi | Lien permanent | Commentaires (2)

20/02/2012

La barrière psychologique des quatre jours

Je profite de l'absence ou de la quasi-absence de commentaires (donc du socle de mon lectorat) pour écrire une note qui ne sera pas politiquement correcte.

Je veux parler de la fameuse barrière psychologique des 4 jours quand on est invité chez quelqu'un ou quand on invite quelqu'un.

Je pars d'abord du postulat que les gens chez qui on va (ou qui viennent) sont des gens avec qui on a une grande relation affective au départ. Sans cela, ce n'est même pas de 4 jours qu'il faut parler mais de 4 heures, voire de 4 minutes.

J'illustrerai mon propos par quatre exemples :

• Novembre 2007 chez une amie commune à mon épouse et moi, à Lille. Hyper-contents de se voir, le premier soir est sans fin, puis peu à peu elle et nous commençons à voir des petites failles chez l'autre. "Tiens, elle a laissé la table sans la débarrasser" ou" tiens, il n'a pas fait son lit.." Peu à peu les conversations changent de ton. On rigole moins. Les objectifs, plus petits qu'ils soient (par exemple les balades "moi j'aimerais bien faire 10 km à pied à la base de loisirs" "moi je préfèrerais faire du lèche-vitrine" ou "ce qui me botterait c'est d'aller en Belgique "(1/4 d'heure de train) divergent de plus en plus ouvertement.
bref, au bout de 4 jours, on n'a qu'une envie, c'est de repartir. Avant qu'on ne se tape dessus.

• août 2011 : visite de notre fille et de son conjoint, suite à l'hospitalisation de mon épouse.
Au début, ça se passe plutôt bien, malgré la vague de chaleur (heureusement bien amortie dans notre village). Sorties, jeux, pendant les trois premiers jours, tout est OK.
Certes nos deux jeunes - dont l'une me reproche d'aller souvent sur Internet - ont les yeux rivés devant la télé, certes quelques vannes commencent à pointer mais quand même on est heureux d'être ensemble.
Mais le 4ème, alors qu'il faisait une chaleur écrasante (32° ici c'est dire...) je décidai de grimper au sommet le plus proche, 1325 m, au-dessus de Pontarlier. Je savais que les derniers kilomètres (entre 1150 et 1325 m) se faisaient à pied, mais dans ma tête c'était en majorité en forêt, et j'avais fait une erreur professionnelle en pensant que là-haut, une petite brise rafraîchissante nous envelopperait.

Or pas d'arbre sauf sur les derniers 300m, et pas un poil de vent. Et là ma fille commence à m'engueuler en me disant carrément qu'en lui faisant faire des trucs pareils, je faisais tout pour renvoyer sa mère à l'hosto. Alors que justement mon but était inverse, de la changer du confinement qu'elle avait subi pendant 3 semaines.

Mais elle n'avait pas tort.
Cependant c'était le signe que les relations commençaient à se tendre, et leur départ sera - rien à voir bien sûr, lol - prévu pour le lendemain au lieu du surlendemain.

Cela peut même se faire avec des personnes avec qui l'amitié remonte à des dizaines d'années, des gens qui nous connaissent et qu'on connaît par coeur. Exemple :

• janvier 2012 : visite de mon ami Bernard et de son épouse. Les trois premiers jours sont magiques ! Bernard adore notre lieu de vie et notre maison, qu'il prendra des dizaines de fois en photo. (je bave aussi devant sa maison et son coin de Bretagne )
Les repas ne sont que rigolades, et quand je lui fais découvrir mon "antre" du sous-sol il est ébahi, et là aussi prend des photos.
Mieux : vu qu'à présent il sait par où je suis amoureusement passé, nous pouvons avoir - toujours dans mon antre - enfin des discussions profondes, qui me font un bien fou. Pour une fois, je peux parler de Nathalie à quelqu'un sans me faire rembarrer ! Et bien sûr la lui montrer en photo.
Lui aussi de son côté me fera quelques confidences inédites qui sans aucun doute ont dû le soulager.
Bref, le rêve. En dehors de la neige que je leur avais promis mais qui n'était vraiment présente que 300m au-dessus !

Mais le 4ème soir, alors qu'il me parle d'un membre de sa famille, moi, ayant sans doute dépassé les 0.5 g, me sentant (beaucoup trop) en confiance, je lui dis honnêtement ce que je pense de la manière de vivre du membre en question.
Et là je vois mon ami se renfrogner d'un coup et me répondre assez sèchement.

Ensuite, rapidement, tout semblera s'apaiser, mais là j'ai senti qu'on était arrivé au bout de la magie, que certes ces 4 jours avaient été réussis - et qu'il faudra donc renouveler l'expérience - mais qu'un 5ème aurait été peut-être de trop. Et ça aurait été vraiment dommage, car déjà deux fois (1991 et 2000) mal dans notre peau l'un et l'autre nous nous étions brouillés pour des peccadilles, je n'aurais pas voulu inaugurer la cuvée 2012.
Par "chance" et prévu de longue date, ils prenaient le train dès le lendemain matin, de sorte que ma réflexion déplacée aura été sans conséquence.

• février 2012 : Nous recevons actuellement mon filleul (10 ans) et sa soeur (13 ans). Ce sont deux petits bouts de chous adorables. Mais hélas, increvables !!! Nous autres, qui sommes bien entrés dans la retraite, avons du mal à suivre. Par chance, notre voisine - qui elle est habituée aux enfants - vient de temps en temps "épauler" mon épouse, et aussi, nous passons beaucoup d'après-midi en balade. Nous avons, par exemple trouvé une petite station de ski dans la commune voisine, et nous leur faisons faire de la luge.

Pour ma part, après un moment de "flottement", j'ai surmonté la fameuse barrière des 4 jours. En faisant preuve d'autorité. Par exemple, les jeux de société jusqu'à des minuit et quelque, fini ! Couvre-feu à 21h30/22h maxi. Et ils l'ont accepté sans aucun problème.

Mais mon épouse a commencé à craquer le ... 4ème jour, en envoyant de plus en plus de vannes à mon filleul qui, hyper-intelligent, a accusé le coup. C'est pour cette raison que je me suis "dévoué" depuis en organisant des balades durant tout l'après-midi, de façon à éviter les tensions. Suisse samedi, Besançon hier, mon épouse ne nous ayant cette fois pas suivis.
Luge prévue cet après-midi, mon épouse et moi les surveillerons en bas.

Et donc, les soirées se terminent à 21h30.
Il reste encore 36h à passer, j'espère qu'il n'y aura pas de clash, et aussi... de crise d'épilepsie, car je vois mon épouse de plus en plus fatiguée. Hier c'était limite...

Je me demandais aussi pourquoi leur mère insistait tant à ce sujet, à chaque fois que je l'avais au bout du fil :"tu es sûr que ta femme ne sera pas trop fatiguée ? il ne faut pas hésiter à nous le dire..."
En fait, 9 jours c'est vrai que ça fait beaucoup pour des personnes qui n'ont plus l'habitude des enfants. La prochaine fois - car il y aura une prochaine fois - nous nous limiterons également à 4 jours pleins, jours d'arrivée et de départ exclus.

C'est un truc à savoir, et désormais nous y ferons attention.

Je vous embrasse.

09:41 Publié dans détripage, moi, psy | Lien permanent | Commentaires (4)

10/02/2012

Les deux faces de Patrick Sébastien

J'ai déjà parlé (sur mon ancien site) de Patrick Sébastien.

Un mec que voici quelques années que je n'appréciais pas, pensant comme beaucoup de gens que c'était un gros beauf de droite, imitateur moyen (pour certaines imitations - comme De Gaulle - je lui suis supérieur), un peu Caliméro, dont les spectacles et chansons pour noces et banquets étaient loin de mon univers.
Le petit bonhomme en mousse et autres viens boire un ptit coup à la maison ne sont pas trop ma tasse de thé.

Par curiosité plus qu'autre chose, j'ai quand même, en 2001, regardé son film t'aime, et là je suis tombé sur le cul.

Pour moi, un des meilleurs films des 20 dernières années. Emouvant au possible, on découvre là un Sébastien inattendu, sensible à fleur de peau, profondément humain. Il parle du handicap de façon très pudique et très efficace. On est loin du burlesque de Intouchables. Le contraire de sa facette "télé".

Puis je l'ai lu.

• D'abord Putain d'audience, en 2006. Dialogue imaginaire avec une petite fille qu'il est sur le point d'adopter. Il lui parle de sa vie, de la télé et de ses travers, et surtout n'hésite pas à dire tout haut qui lui a mis des bâtons dans les roues.
Que ce soit à la télé ou sur le plan politique. Personne n'est épargné, de Sarkozy à certaines pratiques des Restos du coeur.

• Puis en 2009 Tu m'appelles en arrivant .
Pas étonnant que son émission la plus célèbre - et qui n'a été jamais été égalée en audimat - s'intitule le grand bluff, car il m'a vraiment bluffé sur ce coup.
D'abord cet autodidace manie la langue française avec du génie. Il trouve des néologismes à la pelle, comme "synchronicité", un mot qui signifie "coïncidence peut-être pas si hasardeuse que ça..."

C'est un dialogue - réel- entre lui et sa mère qui est en train de mourir. Poignant...
On sent que cet homme est une plaie vivante, tiraillé entre la mort de son fils (en 1990, il n'avait que 20 ans) et celle, programmée, de sa mère, les deux seuls êtres - en dehors de sa femme Nathalie - qui furent ses piliers à des périodes différentes de sa vie. Pilier, joli mot pour celui qui fut le président du club de Rugby de Brive, qu'il a emmené vers la victoire en coupe d'Europe en 1996.

• Et enfin, acheté hier, dehors il fait beau hélas. Pas fini, car commencé... à 23h30, et ce n'est qu'à une heure du mat que j'ai dû lâcher prise. Là aussi c'est du beau Sébastien, dans un dialogue à la Don Camillo, sauf que son Dieu à lui n'est pas celui de Fernandel : c'est sa maman.

J'ai emmené mon épouse le voir en 2010 à Lons le Saunier, elle qui encore deux ans avant était une anti-Sébastien primaire !

Certes, je ne suis pas d'accord avec lui sur tout.

Sur sa façon de vivre dans ses jeunes années. Bringueur et trousseur de jupons.
Sur ses convictions politiques. Il a toujours été Chiraquien, y compris dans la période "carnassier" du second Grand Jacques (jusqu'à 2002 en gros).
Sur Internet, dont il partage le très négatif point de vue que Nathalie, qui n'y ira jamais en dehors du travail. Pour Sébastien, certains commentaires de blogs sont dignes de ce qui se passait pendant la France occupée...
Il n'a rien écrit sur Sheila pourtant lol !

Sinon, que de points communs !

• Le prénom, d'abord.

• Celui, commun, des femmes de notre vie (bon, les statistiques jouent pour nous, ce sont largement les plus nombreuses en France).

• Il adorait San-Antonio. Comme moi entre 1966 et 1985. Je les ai tous lus, pour la moitié relus, et pour une bonne partie presque appris par coeur.

• On partage les mêmes opinions sur les injustices et aussi ... Sarkozy. Sa chanson "ah si tu pouvais fermer un peu ta gueule" résume toute la chose.

Et surtout, surtout, nous avons la même vision du Destin. Que rien, absolument rien, n'arrive par "hasard". Que la vie est jonchée de ces "synchronicités" qui permettent de faire au mieux si on sait les repérer et les comprendre.

Bref, Patrick Sébastien fait partie de mes idoles, même si je sais que cet aveu va me priver de quelques-uns de mes lecteurs. Auxquels je n'en voudrais pas, j'ai arrêté moi-même de lire sur FB une jeune ex-bloggueuse de Psycho avec qui pourtant j'avais eu de beaux échanges, quand j'ai su qu'elle était fan du président sortant...

Voilà, vous en faites ce que vous en voulez, j'espère qu'il n'y aura pas cette fois une secte d'adorateurs de Sébastien qui viendront me dire que tel bouquin est paru en 2006 et pas en 2007 ou l'inverse, ou autres billevesées du même tonneau.
A présent je me méfie !

Je vous embrasse.

24/01/2012

Pause

Rassurez-vous je ne suis plus le maniaco-dépressif en voie de guérison mais aussi en mal de reconnaissance que certains d'entre vous ont pu voir sur le site Psychologies.

Mais je ne peux que constater un certain essouflement de mon blog.

• Côté audience d'abord :

Je suis parti de 39 visites quotidiennes le premier mois.

Puis quelques semaines plus tard, je doublais la mise avec 73 visiteurs /jour en septembre 2010.

Puis ce fut le "désert virtuel", à savoir que j'arrivais à Ouhans fin octobre 2010 et je passais au bas-débit. Bas débit aussi pour mes notes, mais malgré cela, vous avez tenu le coup, avec 82 visites/jour pour novembre, 80 pour décembre, 85 pour janvier, 92 pour février.

Le 4 mars, j'avais l'ADSL !!! Début de l'esquisse d'une légère montée, avec 98 visiteurs/jour (je vais dire v/j, ça sera moins fatigant lol) pour le mois de mars, suivie à nouveau d'une baisse sur laquelle je me suis posée pas mal de questions, avec un creux de 85 v/j pour le mois du 20 avril au 19 mai.

Puis, j'ignore pourquoi, ça a recommencé à grimper. A bien grimper même. 112 v/j en juin, 135 en août, 146 en septembre, 152 en octobre, 165 en novembre, 188 en décembre !!!

Mais j'observe de nouveau une baisse, légère certes, qui m'amène à me poser des questions.

Déjà j'écarte "la faute du lecteur". Si cette idée conne avait pu pendant mes années de parano me traverser l'esprit, ce n'est qu'à moi qu'il faut que je m'en prenne.

Or, que proposé-je au lecteur récemment ?

• Ma lutte contre la mutuelle Swisslife.
• Mes dêmélés avec EDF.
• Mon refus de participer à la campagne de prévention Hémoccult.
• Une carte de géographie où j'exhibe fièrement les endroits où j'ai été invité à prendre un repas ou à dormir.
• Une webcam
• Une "rediffusion" (le tobbogan de la mort)
• des photos de vacances.

Voilà depuis le début de l'année !

Et si je fouille encore plus, savoir quelles sont actuellement mes notes les plus lues, alors je trouve en tête - pour le mois - mais quel âge ont nos chanteurs, 835 lectures depuis janvier, attention à l'arnaque Swisslife (222 lectures) I love your attitude (211) !
Des réponses Google....

Ma première note "perso" est face-blog, qui arrive loin très loin derrière.

Alors face à tout ça, plutôt que de persévérer dans l'erreur, je vais un peu me sevrer. M'octroyer une pause, tant sur les blogs que sur Facebook d'ailleurs, afin de mieux repartir quand j'aurai moins la tête dans le guidon !

Ce n'est pas un départ en vacances déguisé, je reste chez moi et je continuerai à répondre à vos commentaires, et même à continuer la saga de Sheila. Mais pendant quelque temps, je vais prendre un peu de recul, sachant que mon audience sera aussi en recul mais ce sera pour la bonne cause !

Je vous embrasse.

12:09 Publié dans Blog, moi, psy | Lien permanent | Commentaires (17)

14/01/2012

Face-Blog ?

Deux mondes s'affrontent, sur le Net, et j'avoue que je m'y sens un peu perdu.

Comme beaucoup de mes amis, je crois. Résumons.

1) LE BLOG.

Je l'ai dit, quand j'ai créé ce blog en juillet 2010, c'était à titre "provisoire". Juste le temps de raconter chronologiquement ma vie, avec en point d'orgue, entre 1992 et 2002, Nathalie.
Ensuite ce serait presque du "remplissage", et quand l'inspiration me manquerait, quand je serais de moins en moins lu, alors je tirerais l'échelle.

Mais le problème c'est que si côté commentaires c'est effectivement la bérézina (je sais pourquoi, on y reviendra) côté visites c'est pas mal du tout. Je "roule" à environ 200 visites par jour, et j'ai toujours quotidiennement quelques 350 notes lues (beaucoup en partie, je le reconnais) .

Je ne peux donc pas laisser tomber cet espace, d'autant que je prends du plaisir à écrire ces notes.

2) FACEBOOK

J'ai eu quelques problèmes au début, ne sachant pas comment fonctionnait le truc, mais à présent j'y suis à l'aise.

Le gros avantage de FB c'est d'avoir comme "interlocuteurs" (je n'emploie pas le mot "amis", bien que j'en aie un certain nombre sur le site) un peu tout le monde : D'abord des gens du Net ( qui pour beaucoup ont délaissé le blog qu'ils - elles surtout - tenaient) pour aller sur FB, puis des gens "réels", comme des vrais amis, de la famille. Des sites aussi, comme Télé Mélody ou MétéoCiel. Et enfin des stars, à condition qu'elles jouent le jeu. J'ai envoyé balader l'une d'entre elles récemment parce qu'une histoire louche (elle demandait de l'argent pour venir en aide à quelqu'un qui n'en avait vraiment pas besoin) a révélé que la vedette à qui l'on croyait s'adresser n'était autre que son attachée de presse !

Un autre avantage, c'est l'interactivité.

Par exemple, je poste quelque chose que je crois important sur mon blog. Actuellement dans le meilleur des cas, il faut que j'attende quelques jours pour voir la réaction de deux trois personnes. Certes il y a ma désormais fidèle Téberli, mais pour le reste, c'est moins évident.

Si je poste la même chose sur FB, alors j'ai le résultat en direct. Là je sais que j'ai aussi de fidèles attitrées (Carla, Irène pour ne citer qu'elles) qui réagiront au quart de tour. Et peut s'ensuivre un dialogue sur une de ces "notes", qui peut même se terminer en tchat, voire au téléphone comme ça m'est arrivé avec Aurore Boréale alors que je débutais et que je m'étais vautré sur un truc.

En outre, sur FB j'ai retrouvé des anciennes connaissances du forum de psychologies (Carla, Cristèle, Elke, Evelyne, France, Gwladys, Heidi, Marie-Neige, Muriel de St Denis, Nathalie VDV, Silou, Brigitte), des anciennes connaissances des blogs de Psychologies (Aurore Boréale, Béa, Kerléane, Carole, Corine, Euphrasie, Florence, Françoise, Gaïa, Irène, mes deux Isabelle - Sénéchal et Gaudin, Joëlle, Julie, Mary, Muriel la Basque, Captainelili, Odile, Pénélope, Psyblog, Sabine, Sophie) qui hélas ne peuvent plus me commenter sur ce site que j'ai quitté en 2010.

Comme moi, ils ont dû se partager entre leurs blogs et FB. D'autant que celles et ceux qui n'avaient pas su quitter Psycho à temps se sont vus amputer de leurs écrits entre 2005 et 2011 si par malheur ils n'avaient rien sauvegardé. Ce qui les a incités à essayer de "repartir" ailleurs, soit d'abandonner purement et simplement leur blog.

Moi j'ai les deux. Et je me suis aperçu cet automne que si l'on devenait "négligent" avec ses amis, ceux-là n'ayant que peu de nouvelles de vous vous rayaient - avec raison - de leur liste.

Alors que faire ? Continuer les deux mon Général, en profitant de l'audience de Fb pour faire un lien avec celles de mes notes que je juge les plus utiles à la communauté.
Mais cela a un prix : moins de présence sur les blogs, où, il est vrai, en dehors de mes dêmélés avec les administrations et les chanteurs, je ponds de moins en moins de notes qui ne sont pas du râbachage.

Ma foi, tant que vous continuerez à me suivre, je resterai toujours fidèle aux posts.

Je vous embrasse.

12:06 Publié dans Blog, moi | Lien permanent | Commentaires (13)

11/01/2012

Pourquoi Ouhans ???

La genèse de l'histoire est ancienne, car lors de nos vacances 1970, mes parents avaient envisagé, pour leur retraite qui arrivait deux ans plus tard (mon père avait fait la guerre et gagné plein d'annuités) d'ouvrir un petit commerce en Suisse. Un commerce précurseur des Doner Kebab, puisqu'il s'agissait d'y préparer des plats de Tunisie. Ma mère n'avait pas oublié la réflexion de Georges Moustaki (oui !) alors qu'elle travaillait à l'époque - 1968/1969 - chez Françoise Arnoul : "Yvonne, votre couscous est le meilleur du monde".
Venant d'un Grec qui avait énormément voyagé de par sa notoriété, c'était une sorte de "César"...

Ils feraient leur commerce à Yverdon, et se logeraient plus haut, toujours en Suisse, vers Ste Croix ou l'Auberson, dont les paysages sont ceux du Haut-Doubs, la frontière à 1 ou 2 km ne changeant pas grand-chose, sauf bien sûr pour les nuages radioactifs...
Je rappelle quand même qu'à cette époque, le franc Suisse et le franc Français valaient la même chose, et les prix étaient même plus bas en Suisse ! Ce n'était donc pas du tout pour faire les "Frontaliers" comme le font actuellement 50% du village et la plupart des tennismen et chanteurs connus qu'ils avaient eu cette optique de venir finir dans le secteur. Rien à gagner de plus qu'en France, mais il était nécessaire pour eux de quitter leur mini-appartement, et de pouvoir vivre enfin "comme les autres", c'est à dire avec un WC, une salle de bains et un frigo.

Hélas, mon père est vélléitaire et non pas volontaire. Il fonce d'abord tête baissée, puis au premier obstacle stoppe net. C'est ce qui s'était passé pour sa vie sentimentale quelques 4 ans avant, il avait eu le quitus de ma mère et de moi, mais ma mère exigeait le divorce "officiel" avec tout ce qui allait avec. Il a alors abandonné. 

Là c'est pareil. Il s'était renseigné sur la Sécurité Sociale et on lui avait dit qu'elle été plus chère en Suisse qu'en France et du coup ça l'avait fait hésiter, puis renoncer.

On saute quelques années. Ma première épouse et moi avions décidé de faire notre voyage de noces en solex. En train jusqu'à Innsbrûck, puis retour en Solex jusqu'au Vigan, soit dans les 2000 km, avec des étapes variant de 0 (jours de pluie battante) à 200 km. Nous avions deux semaines.
Mais déjà, les vacances dans certains pays de l'étranger devenaient inabordables.
En France, par exemple, à cette époque on pouvait (bien) manger pour moins de 10 francs (7 euros 2012) , et dormir convenablement pour moins de 15 (11 euros 2012). Notre budget était donc fixé en fonction des prix français.

Le premier jour, un repas à Gênes, où le restaurateur, voyant deux petits tourtereaux paraissant 17 ans chacun, nous avait dit "ayez confiance, nous nous occuperons de vous comme de nos propres enfants".
En fait, notre repas - très correct - se montera à quelques 70 francs... Soit plus du double de la somme allouée pour la journée entière. Nous avions un carnet, sur lequel nous faisions un certaine comptabilité, avec à chaque fois, "la" division : la somme qui nous restait divisée par le nombre de jours.
Je saute des étapes, et 5 jours avant la fin, nous étions presque à sec et la rentrée en France était inévitable. Ce que nous fîmes, d'abord par les Rousses mais vu le prix des hôtels là-bas, c'est dans le Haut-Doubs que nous finîmes. Un sympathique hôtelier nous prit en amitié et nous fit la demi-pension à quelques 20 francs pour deux... Ce qui rallongeait le voyage de noces de 2 jours !!
336000475_listing.jpgL'hôtel existe toujours, mais je n'ai pas osé regarder les prix 2012 !

Bref c'est dans cet hôtel que nous resterons 4 jours pleins, sous un super soleil et une bonne fraîcheur, avant de redescendre... par le train, nos engins en bagages accompagnés, chose qui ne coûtait que presque rien à l'époque.


Puis, de nouveau les années passent. Et je supporte de moins en moins la chaleur.

A l'été 2001, voilà onze ans, c'est à la Planée, à 950 m d'altitude que nous décidons de passer une semaine. Bien que moralement complètement en berne, j'apprécie de pouvoir méditer, seul, en faisant du pédalo sur le Lac de St Point. je me sens "bien"...

En 2002, c'est autre chose. Après avoir lutté pendant des mois et des mois contre mes pensées suicidaires, je savais que je ne gagnerais pas la partie, et que je me devais de revoir toutes les femmes qui avaient partagé ma vie afin de leur dire que je ne leur en voulais pas. Je voulus commencer par mon ex, en janvier, tandis que je cherchais désespérément du secours sans succès auprès des assistantes sociales qui au Vigan avaient l'ait de trouver tout à fait normal qu'un homme âgé de 90 ans, presque aveugle, soit tout seul dans son premier étage, sans ascenseur.

 9912a.JPG
Du reste, ce jour-là, je pris en photo son escalier....

Si je ne trouvai pas Mireille en montant chez eux (je ne l'avais jamais fait depuis 23 ans...) je trouvai mon ex- belle-mère qui me parla d'un "beau gâchis", car d'après elle j'étais le seul à pouvoir "calmer" sa fille, très très nerveuse .

Je me promis de revenir.

A l'été, je passai aux choses plus sérieuses : Brigitte.
Je le raconte là :

http://cicatrice.hautetfort.com/archive/2010/09/01/premie...

Mais, quand même, pendant cette semaine où il avait fait un temps superbe, je me trouvais encore une fois super-bien dans ces "Juralpages"...

L'année suivante, en 2003, on me fit miroiter une mutation à Besançon. J'avais la ferme intention (puisque c'était un poste 100% itinérant) de me fixer dans le Haut-Doubs, et en février je m'émerveillais de ces beaux villages sous la neige...

Et j'arrive un an et demie plus tard, alors que j'habite Biarritz.. Rien à voir me direz vous !

Biarritz est un endroit de rêve mais insupportable l'été. Un vacarme épouvantable, une circulation monstrueuse, un climat affreux (certaines nuits, 35 degrés vers 1 h du mat, certains jours, les mêmes 35 degrés sur une plage bondée laissaient place, en quelques minutes à une tempête de brouillard où la température plongeait à 15 !) des prix horribles, des bestioles tropicales qui glissaient le long des murs...

Si bien qu'en septembre décision fut prise de passer une nouvelle fois nos vacances dans le Haut-Doubs. Aux Gras, près de Morteau.
Cette semaine-là me fit revivre, épuisé que j'étais de l'été basque.

Et d'un commun accord (bien qu'à présent elle s'en défende - c'était avant sa terrible opération) mon épouse et moi décidâmes que nous passerions là notre retraite.  Nous ne serions pas excentrés, puisque Morteau se trouvait à 4 h de train de Paris, et bientôt (7 ans plus tard) à 3h30. Nous étions alors persuadés que c'est à Paris que notre fille finirait, comme 95% de ses copines et cousines Bretonnes.

En janvier 2005, retour au même endroit, cette fois sous la neige et le froid, ce qui ma femme et moi ne nous gênera pas plus que ça. J'avais vécu 25 ans en montagne (1972/1973 et 1975/1997) dont près de 4 ans avec elle dans un village de 600 habitants à 1000 m d'altitude. Ma fille est née à 1350 m...

Nous pensions Morteau, mais ce fut aux environs de Pontarlier où le 1er février 2005, toujours d'un commun accord, nous signâmes pour l'achat du terrain...

Voilà....

Je vous embrasse.

14:55 Publié dans moi | Lien permanent | Commentaires (6)

10/01/2012

Retour sur le suicide d'une adolescente

Voilà quelques jours, une ado de 12 ans s'est suicidée avec le fusil de chasse de son père car elle n'en pouvait plus des brimades que lui faisaient subir les autres élèves.

"Il y a des gamins qui l'ont traînée par terre, ils lui ont craché au visage, ils la bousculaient dans les escaliers, lui tiraient sa chaise à la cantine. Il y a eu énormément de choses", a affirmé la mère de la collégienne, affirmant avoir produit un certificat médical daté du 8 novembre mettant en évidence des traces dans le dos.

Je l'ai peut-être évoqué dans ce blog, mais entre le CE2 et ma première troisième, moi aussi, j'ai été un souffre-douleur. Crescendo.
Le summum a été atteint fin 1964, alors que j'étais en 3ème avec des mastards qui me dépassaient d'une tête.

J'avais 13 ans, je mesurais environ 1m40 et je devais peser dans les 35 kilos. Mes "chers camarades" de la 3èmeB7 du lycée Montaigne à Paris m'en faisaient voir de toutes les couleurs.

Pourquoi ? Parce que cette année-là, les classes étaient devenues mixtes. Et pour montrer leur "virilité" à ces demoiselles, rien de mieux pour ces salopards que de massacrer des êtres chétifs.

Ils m'ont tout fait voir : D'abord me faire lécher les urinoirs. Puis encore pire, presque un viol à savoir me faire sortir mon sexe et le caresser, aux fins de voir "comment je réagirais". Je passe les bousculades dans les escaliers qui m'ont souvent conduit à l'infirmerie, et bien entendu les repas sautés à la cantine, le "chef de table" ne voulant pas me servir.

Bien entendu, je m'abstenais d'en parler à la maison, malgré les demandes répétées de mes parents qui me voyaient tomber en léthargie les dimanches soir. Mes parents qui se demandaient ce que j'avais.

Mais un jour, ils l'apprirent, car on m'avait carrément arraché mon manteau. Et là mes parents s'adressèrent à ceux du tortionnaire, pour faire jouer leur assurance et que le manteau soit remboursé.

A partir de là, ce fut pire encore. Et un jour de décembre, des pensées suicidaires me vinrent également. Comme pour la jeune adolescente de Lens. Mais elles furent stoppées net par l'espoir d'une mutation de mon père à Brest.
Egalement un miracle se produisit : ma croissance. Entre septembre 64 et août 65, je gagnai 26 centimètres !

Je voyais bien que les choses changeaient. Que, par exemple, je devais renouveler ma "garde-robe" plus souvent. Mais surtout, qu'on me laissait de plus en plus tranquille.
En fait, ce que je mettais sur le compte d'une certaine lassitude de mes tortionnaires, je le devais à mon changement de taille et de carrure. Facile de s'en prendre à un chétif d'1m40, beaucoup moins lorsque le lascar començait à approcher le mètre soixante. D'autant que jamais je ne me suis laissé faire, je me défendais comme je le pouvais "avec mes petits poings" (comme le disait le regretté Coluche).

Bref, après les vacances de Pâques 65, qui me virent enfin faire du vélo taille "homme", j'eus une paix royale, et je puis réviser - et obtenir - mon BEPC.

Je le raconte dans une note assez ancienne, j'avais arrêté de bosser car d'une part les conditions n'étaient pas réunies pour cela, et en plus on m'avait laissé penser par deux fois que je pourrais habiter la Bretagne, et cela ne s'était pas réalisé. Suicide scolaire à défaut d'autre chose. Mais de par l'obtention du BEPC, je m'étais prouvé que j'avais le niveau requis pour passer en seconde.

Les vacances qui suivirent me firent "grandir" encore plus. D'abord, en juillet, je tombai fou amoureux d'une petite garce de 11 ans - mais en paraissait 13/14 - qui faisait marcher les mecs à la b(r)aguette.

Puis je découvris mon père en train d'embrasser une autre femme. Choc dont je parle dans une note.

Au mois d'août, mon père (officiellement pour me récompenser du BEPC, sûrement plus pour acheter mon silence...) j'eus droit à un beau vélo. Avec lequel je dus faire, dans le Vaucluse, pas loin de 2000 km dans le mois !

A la rentrée, je mesurais 1m65 et (ceux qui m'ont vu en rigoleront) je figurais parmi les plus grands de ma classe.

A  la première récré, je vis un de la classe voisine commencer à s'en prendre à un petit "sixième" chétif. Ni une ni deux, j'allai demander au mec de cesser ça tout de suite.

"de quoi je me mêle, me répondit-il.
- qu'est-ce qu'il t'a fait ?
- rien, c'est juste pour le plaisir.."

Il n'a pas vu arriver mon coup de poing dans l'estomac, et je me préparais à une belle bataille, quand je vis le "mastar" détaler en allant se plaindre à un surveillant, presque en pleurant...

De ce jour, avec un camarade, qui allait devenir un ami, je formai une espèce de "brigade" qui consistait à surveiller, dans la cour de récré, si des brimades ne s'y produisaient pas. Et si c'était le cas, d'y mettre bon ordre.

Je fus puni pour ça. Mais, cette fameuse "punition administrative", invention tant redoutée du Lycée Montaigne, je l'accrocherai sur le mur de ma chambre comme un trophée ! Ce qui ne sera pas du goût de mes parents...

Ensuite, je cesserai de jouer au Zorro, pour... sauver ma peau de lycéen, car mes résultats étant jugés insuffisants pour un redoublant, le conseil de classe de février avait décidé de m'éjecter et de me faire travailler... dans la couture ! Il me faudra alors bosser comme un fou pendant les mois de mars et avril pour éviter ce qu'on appelle toujours l'"orientation"...

 

Voici peu de temps sur le site "copains d'avant", j'ai vu le nom de deux de mes tortionnaires. Je me suis signalé comme ayant fait partie de leur classe. Sans aucune arrière-pensée. D'autant que l'un d'eux habitait la ville Bretonne où j'avais passé la fin de l'ancien siècle et le début du nouveau.

Les deux me répondirent, au bout de deux mois, que mon nom ne leur disait rien. Alors, tout simplement, je leur ai séparément adressé le même message :

"J'espère que si ta mémoire n'est plus ce qu'elle était dans ces années-là, tu as également changé dans les autres domaines, et que persécuter les faibles ne fait plus partie de tes activités favorites".

Puis je les ai rayés de ma liste d'anciens "copains".
Qu'avais-je finalement de commun avec ces gens-là ?

Je vous embrasse.

18:45 Publié dans détripage, moi | Lien permanent | Commentaires (3)

22/12/2011

A l'année prochaine !

Départ demain matin 8h30.Image (32).jpg

Gare de Valdahon 9h15, puis Besançon.
Là-bas, deux heures de correspondance dans la nouvelle gare TGV qu'on aura le temps d'admirer, puis le TGV lui-même, qui nous déposera à Paris 3h15 plus tard.

Si j'ai bien compris, le TGV "normal" mettait 2h35 de Besançon Centre pour aller dans la capitale, celui-là, empruntant donc la ligne nouvelle, demande 40 mn de plus.... !

Puis le clou : sept heures d'attente à Paris, afin de récupérer le dernier TGV pour Rennes, le seul qui n'ait pas été complet en réservant pourtant dès le premier jour, nous arrivons là-bas à minuit 28, notre fille viendra nous chercher et on espère être chez elle vers les 1h30 du matin.

Vive la SNCF, pour faire 850 km, 17 heures de trajet. 50 de moyenne.
Ca me rappelle quand, en 1963, j'avais mis 12 h pour traverser le seul département de l'Ardèche !

Comme vous le voyez sur le schéma, nous resterons chez notre fille jusqu'au 26 non sans, entre le 24 et le 25 avoir passé le réveillon à Rennes chez les "beaux-parents".

Le 26, direction Lorient. Voir la famille, dont surtout ma cousine germaine (81 ans) qui hélas n'est pas éternelle, mon filleul Willy et mon frère-cousin Jean-Yves (fils de la première).

Le 28, un peu plus à l'ouest (vous voyez que je continue soigneusement d'éviter le Nord-Bretagne....) à Quimper chez mon ami Bernard.

Départ le 29 après-midi direct Paris, où nous resterons 2 jours, chez notre gentille logeuse du mois d'octobre.

De Paris, départ 11h27 le 31, arrivée Valdahon à 14h45.  Plus rapide qu'à l'aller !!!

Je vous dis donc à l'année prochaine, peut-être aurai-je le droit d'écrire quelques lignes sur le Pc de ma fille ?

Je vous embrasse.