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22/07/2012

2 ans de blog Hautetfort

J'ai intégré les blogs Hautetfort d'abord en janvier 2010, parallèlement à un ultime essai sur Psychologies.com : Cica2010.
Là je m'appelais Lionel, et mon but était de voir si j'étais lu chez Psycho à cause de ma "notoriété" et de mon "ancienneté" sur le site (6 ans et demie), ou bien alors pour le contenu.

En fait, il apparut que ce fut la seconde hypothèse qui se révéla la bonne : ma vie, que je racontais de A à Z, intéressait beaucoup de gens.
Mon premier com fut de quelqu'un que je connaissais bien, mais qui lui ne savait pas qui j'étais. Son blog sur Hautetfort s'intitulait "je sais rien mais je dirai tout". Qui n'était autre que notre regretté Psyblog qui s'y faisait appeler Doumig !

Mais au bout de quelques mois, j'arrivai à la fin du récit de ma vie, et j'essayai d'embrayer par des notes "au jour le jour". Mais inexorablement le lectorat s'amenuisa, et j'abandonnai ce blog au printemps. Comme Psyblog.

A l'été, il m'apparut évident que les blogs de Psycho allaient changer et que 1) il me fallait sauvergarder tout le blog sous word (bonjour le travail) ne connaissant pas l'"aspirateur", et que 2) il me fallait arrêter là-bas.

C'est donc la queue pendante que je revins ici, le 18 juillet, sous mon vrai pseudo de Cicatrice.

Mon but était clair : refaire la même chose qu'avec "lionel", c'est à dire raconter ma vie de A à Z, le tout ponctué de quelques notes de circonstance. Mais en plus étoffé.

Cela démarra très laborieusement.
Alors que sur Psycho j'avais eu jusqu'à 15.000 visiteurs/mois, le cap des 5.000 visiteurs fut atteint ici le 10 octobre, presque 3 mois après ma première note. Néanmoins c'était en montée à peu près régulière, et je continuai.

Malgré des conditions de plus en plus difficiles : j'allais déménager à Ouhans, où il n'y avait pas l'ADSL, et travailler à Lons le Saunier, où bien sûr je n'avais pas le droit de surfer...
Je pouvais quand même lire mes commentaires grâce à mon mail.

Le 20 septembre, j'étais arrivé au stade de ma vie le plus fort, mes "années-Nathalie".
Certes les gens s'y intéressaient, je voyais des commentaires encourageants mais je n'atteignais pas une audience formidable.

Les 10.000 lecteurs furent atteints le 14 décembre 2010, ce qui faisait environ 67/jour.
Pas de quoi pavoiser, mais j'avais de l'inspiration !
Pourtant j'avais fini de raconter Nathalie, et j'avais craint un moment que le "soufflé" retombe, mais non, j'avais quelques fidèles de l'époque, soit anonymes, soit commentateurs patentés comme bien sûr les plus fidèles Teb et Captainelili mais aussi Siams, connue dans l'autre blog et qui n'allait pas tarder à aller lire autre chose que mes écrits, et CriCri, une très jeune femme (22 ans) à l'époque, qui appréciait les belles histoires d'amour et continue encore à me lire. Christel, puis Cristophe, puis Renaud, allaient les rejoindre, puis plus tard quelques "revenants"de Psycho.
Car pour tout avouer, j'avais à cette époque perdu environ 95% de mon lectorat "psychologique"...

J'avais pourtant essayé pas mal de choses, en leur parlant de dont j'étais passionné.
A part Nathalie il y avait la météo, ma profession, mais dure à mettre en page vu la façon dont je racontais certains faits qui s'y étaient passés. On met des pompiers bizuteurs en prison, c'est à l'échafaud qu'auraient dû aller certains responsables de ma boîte !

Le chemin de fer aussi est ma passion, mais dure à faire partager sur un blog ! Peu de gens seraient je crois intéressés par le prolongement de la ligne TGV Paris-Strasbourg avec le percement d'un tunnel de 4 km, que les TGV duplex quadricourant de 8.000 chevaux pourraient parcourir à 350 km/h avec la signalisation TVM430...

Restait la chanson. Certes je ne peux pas "animer" d'émissions ici mais au moins faire part de ma connaissance.
Ce que j'entrepris très tôt (le 29 août) avec ma saga des 50 chanteurs les mieux classés entre 1963 et 1974 selon le magazine Salut les Copains.

Pendant ma période "Va-et- vient", d'octobre 2010 à mars 2011, le lectorat baissa.
Néanmoins je franchis le cap des 15.000 lecteurs le 15 février, soit 72/jour. Toujours pas terrible...

Les 20.000 furent atteints le 6 avril, 76/jour.

Mais le 15 mai, ayant beaucoup d'inspiration, je racontai le même jour :
• ma première rencontre avec Chamonix en 1971, après avoir traversé le Mont-Blanc en solex.
• mes impressions sur la campagne présidentielle qui se profilait
• et dans la série "chanteurs", la période 1973/1979 de Johnny.

Du coup, ça repartit.
Et ça continue...

Le 31 mai la barre des 25.000 visiteurs (79/jour) était atteinte et j'eus l'idée, à force de chercher sans cesse sur Google quel âge avaient les chanteurs et les chanteuses, de m'en occuper personnellement !
Je mis 12 jours pour mettre à terme ce travail, mais depuis, c'est la note de mon blog qui est lue le plus. 60 fois par jour actuellement...

C'est le 3 décembre que je franchis à la fois les barres des 50.000 visiteurs et des 100 par jour depuis le début !

Le 23 juin que j'arrivai aux 100.000 lecteurs.

Et, aujourd'hui, deux ans après l'ouverture de mon blog, il "navigue" en moyenne autour des 300 par jour. Blog finalement assez varié, avec bien sur le socle intimiste, puis la partie musicale - énorme, une partie "arnaques" bien fournie, à tel point qu'une entreprise avec laquelle j'avais eu des déboires, constatant que ma note arrivait en tête sur Google m'a proposé 300 euros pour enlever ma note !
Et bien sûr je continue à raconter mes joies et mes peines, mes voyages, publier des photos...

Je pense que j'ai retrouvé, sur une plate-forme plutôt intellectuelle et politisée, mon niveau de Psycho, qui était très ciblé.
Et, autant le dire après tout, les 10 premiers jours de juin, j'étais dans les 50 blogs les plus lus de Hautetfort, encore plus lu que Vanessa ! C'est tout dire...

Voilà, sur cette note pas très modeste j'en conviens, je vous laisse avec les 5 jours de soleil continu qui nous attendent, jusqu'à jeudi. Sainte-Nathalie va casser tout cela ;-)

Je vous embrasse.

12:31 Publié dans Blog, Merci, moi | Lien permanent | Commentaires (4)

12/07/2012

Généalogie

Voici quelques années, j'avais découvert un lointain cousinage avec Louis XV, et donc Louis XVI, Louis XVIII et Charles X.

Certes il me fallait remonter à une ancêtre commune née vers 1325 pour établir le cousinage. Par ma branche Héraultaise de st Guilhem de Désert.
J'étais cousin des rois au... 32ème degré !

Ma foi, j'étais tout fier et je montrai l'arbre à qui je pouvais !

Cousin de roi, c'est évidemment pas mal mais descendant de roi, c'est encore mieux, me disaient quelques vilains jaloux.

Et bien, après quand même quelques mois de recherches et de vérifications, je peux vous dire, Mesdames et Messieurs (roulement de tambour) que je suis descendant en ligne directe des capétiens !

Sans passer par la case "bourbons"...

Vous ne me croyez sans doute pas une seconde, et pensez que moi aussi j'aurais bien besoin d'entretiens psychiatriques....

Alors, bande de mécréants, voici toute mon ascendance, génération par génération :

• Charles MARTEL (690/741), père de
• Pépin LE BREF (715/768) père de
• CHARLEMAGNE (747/814) père de
• Louis LE PIEUX (778/840), père de
• Charles LE CHAUVE (823/877) père de
• Louis LE BEGUE (846/879) .

A partir de là, on bifurque !

Louis le Bègue, donc, père de
• Charles LE SIMPLE (879/929) père de
• Louis d'OUTREMER (920/954) père de
• Charles DE LORRAINE (953/991) père de
• Emmegarde de BASSE LOTHARINGIE, mère de
• Edwige DE NAMUR, mère de
• Béatrice DE LORRAINE, mère de
• Guillaume DE MACON (1088/1157), père de
• Géraud DE MACON (1125/1184), père de
• Ide DE VIENNE (1162/1224) mère de
• Humbert DE COLIGNY, Seigneur de Coligny et du Revermont !

On revient toujours vers ses racines... Dommage que je n'aie pas su ça alors que j'habitais Lons Le Saunier !!!

Bref, Humbert de Coligny, père de
• Humbert (encore un) DE COLIGNY, père de
• Amédée DE COLIGNY, décédé en 1256, père de
• Etienne DE COLIGNY, né vers 1250, père de
• Jean DE COLIGNY, père de
• Etienne (encore un) DE COLIGNY, décédé en 1331, père de
• Jean DE COLIGNY, décédé en 1397, père de
• Gisèle DE COLIGNY, décédée en 1416, mère de
• Catherine DE THUREY, mère de
• Perrin DESCHAMPS, père de
• Isabelle DESCHAMPS , décédée en 1439, mère de
• Hugues DE CHASSEY, père de
• Marguerite DE CHASSEY, décédée en 1511, mère de
• Jean BARESSOL, décédé en 1548, père de
• Guillaume BARESSOL, père de
• Marguerite BARESSOL, mère de
• Marguerite POUTHIER, née à MAICHE (Haut-Doubs) vers 1570, mère de
• Jeanne VESSAUX, née à Maiche en 1590, mère de
• Pierre BOUHELIER, échevin de Cernay l'Eglise, 1619/1679, père de
• Claude François BOUHELIER (1637/1700), père de
• Jeanne-Antoine BOUHELIER (1656/1742), mère de
• Jean-Jacques BAILLY, né en 1686, père de
• Jacques-André BAILLY, né en 1724, père de
• Marie-Joseph BAILLY, née en 1760, mère de
• François-Joseph DELAGRANGE, (1790/1839) père de
• Marie DELAGRANGE, née en 1824,

La grand-mère de ma grand-mère !

Je sais, en bon statisticien, je me doute que la moitié, sinon les trois quarts des français de souche sont comme moi, et descendent en ligne directe de Charles Martel.

Mais moi, je peux détailler chaque échelon !!!

Je vous embrasse.

22:40 Publié dans moi, Science | Lien permanent | Commentaires (9)

le climat se détend...

Troisième jour à trois.

Serait-ce l'"effet orthophoniste" (cette semaine c'était un jeudi) ou l' "effet fille à la maison", ou bien les deux, mais le climat est à la détente.

Et du coup je peux souffler un peu...

Mais que se passera-t'il demain après 16h27, après que nous ayons accompagné notre fille à la gare ?

Sachant aussi que son amie Lucienne ne pourra pas l'aider cette fois, et que c'est même mon épouse qui devra l'aider car notre voisine et amie vient de perdre son petit-fils de 18 ans, fauché par une voiture dimanche matin à la sortie d'une fête de village...

Oui, il lui faudra aider Lucienne, car à Ouhans - et surtout dans le lotissement - on se serre les coudes. Quand l'un(e) est à terre, c'est l'autre qui réconforte. Et ainsi de suite.

Lucienne a tenu mon épouse à bout de bras pendant des jours et des jours, à présent c'est à elle de le faire. J'y veillerai.

Sinon, bonne nouvelle, mon épouse a accepté les entretiens infirmiers psy, RDV est fixé le lundi 30.

Mes finances vont mieux, digérant peu à peu les caprices de la voiture (près de 400 euros entre le freinage et la révision), je ne suis plus dans le rouge écarlate mais dans le rouge orangé.
Et du coup, si une autre occasion de nous évader se profile, nous saurons l'exploiter. La liste des hôtels en promo sort demain...

Voilà les (bonnes) nouvelles. En plus côté température on respire, on est dans les moyennes d'avril, et la nuit ça fait du bien.

Je vous embrasse.

16:45 Publié dans moi | Lien permanent | Commentaires (2)

23/06/2012

72 mes 21 ans

72, c'était l'année où Delpech chantait 62 nos 15 ans. Il avait 26 ans en cette année 62, et là il arrivait à 36, âge canonique où certains commencent à penser "ah, c'était mieux aaavant !"

Mais au fond, qu'en est-il ? Je vais essayer de répondre le plus objectivement possible.

Financièrement, pour moi c'était un plus indéniable.

Je venais de commencer à bosser, c'était ma première année en tant que titulaire et je touchais l'équivalent de 1800 euros 2012 par mois ! soit 10 % de plus que ma retraite ! J'étais nourri logé et du coup je ne savais pas trop quoi faire de mon argent, à tel point que j'en versais la moitié à mes parents...

Un repas au resto, avec entrée + plat + dessert (et non pas l'un des deux, comme je le vois de plus en plus proposer) : 9 euros.
Une nuit dans un hôtel une étoile ? 16 euros actuels.
Le prix du super était à 1.10 euro, mais bon, ça on l'avait déjà vu en 2007...

Se loger ? Je me souviens que cette année-là, mes parents avaient déménagé au Vigan, dans les Cévennes. Mon père partait en retraite (avec l'équivalent de 3000 euros mensuels !) et il avait refusé de racheter le F2 où l'on vivait à Paris. Le proprio en demandait "3 unités", soit 30.000 francs.
L'équivalement de 27.000 euros.
Rue de Buci, à St Germain des Prés, sous les toits donc au calme, allez trouver un trente mètres carrés à 27.000 euros ! On peut à l'aise ajouter un zéro...

On me dira, "oui, mais Paris est à part."
OK. Ils sont arrivés au Vigan, et se sont installés dans un F2 bis de standing (plafonds à moulures) de 70 m2, avec toutes les commodités, plein centre ville, pour un loyer de 160 euros mensuels !! Là on peut multiplier par 3 voire par 4...

Pour se distraire le cinéma à 3 euros la séance nous offrait des films "sortie nationale".
Un livre de poche valait moins de 1 euro...

Bon, en revanche, un poste de télé noir et blanc coûtait 2400 euros ! Couleur dans les 7000...

Un 45 tours, c'était 6.50.
Pas de magnétoscope.
Pas de cassettes vidéo.
Pas évidemment de lecteur CD, d'ordinateur, de DVD...

La photo revenait (pellicule plus développement) à 60 centimes d'euro plus 8 jours d'attentre (10 cts aujourd'hui).

Le film super 8, c'était 45 euros les 3 mn, donc 15 euros la mn ! A présent, un film sur carte SD revient à quelques centimes la minute...

Pour les loisirs donc on repassera !

 

Pour la qualité de vie c'était couci-couça...

A Paris, la pollution était à son maximum, beauoup plus que maintenant.
Les registres météo en font foi : De Roissy, l'été, on voyait la Tour Eiffel environ 1 fois par semaine dans les années 70, à présent c'est quasiment tous les jours !

Les immeubles et les monuments étaient noirs, de même que nos poumons....

Mais c'est vrai que pour le prix d'un ticket de métro (le même prix qu'aujourd'hui, la RATP a toujours suivi l'inflation) on pouvait se retrouver dans la campagne ! A présent, le Parisien, s'il veut voir des vaches doit aller à Vauboyen, après Versailles, sur la ligne de Massy-Palaiseau. 25 bornes quand même.


Côté "province", même s'ils étaient lents, chaque village était relié à la ville la plus proche par un autocar, voire un train.  Comme c'est le cas actuellement à 25 km de chez moi, en Suisse :))

A présent, terminé. Sans voiture on reste "prisonnier" si on n'habite pas au minimum un bourg de 3000 habitants.

Mais il faut dire que les routes de 1972 (la moitié étaient pourtant classées "nationales") n'étaient pas de la même qualité que celles de 2012.
J'avais, avec des collègues de travail, fait la distance Lorient-Trappes en voiture. Le copain n'était pas du genre à rouler doucement, d'autant que la vitesse n'était pas limitée. N'empêche qu'il a fallu près de 10 heures...
En 2003, pour faire la même distance (moins 50 km) j'ai mis 4h30, sans prendre l'autoroute. Donc 5h pour Lorient, la moitié de temps (en risquant mon permis, c'est vrai).

Pour se ravitailler, 1972 voyait l'âge d'or des hypermarchés et des supermarchés, qui se montaient à toute vitesse. Ici (Ouhans) se trouvaient 10 commerces. Un seul subsiste, l'été : le magasin de souvenirs, près de la source. C'est vrai que 170.000 visiteurs annuels ça ne se loupe pas !

Pour se soigner, c'était l'âge d'or pour la médecine de ville.
Au Vigan (4400 habitants) 14 praticiens... la moitié aujourd'hui, alors que la population a vieilli.

Pas problème pour aller à l'hôpital, il y avait des places, mais c'était vraiment très spartiate et les soins étaient moins "de pointe" qu'aujourd'hui.

C'était l'âge d'or aussi pour les maladies mortelles. Disons l'absence de maladies mortelles.  Ces grandes maladies qui faisaient peur avant 1900 avaient presque toutes disparu, bien sûr il restait ce maudit cancer.

Mais le Sida est arrivé en force dès le début des années 80, et le concept "d'amour vraiment libre" n'existe plus. Pour moi, mettre le machin divise le romantisme par 10, et que dire pour la demoiselle...
Mais c'est obligatoire, même si le Sida tue nettement moins qu'aujourd'hui (impossible de trouver les vrais chiffres sur la Toile...)


En revanche, dans un tout autre domaine, si je voulais téléphoner en 1972, il y avait une cabine téléphonique locale dans chaque village (mais dans chaque village il y avait une poste.... un bureau de poste pour 10 villages aujourd'hui !) et les fameuses "cabines jaunes" interurbaines étaient très disséminées. La plus proche du Vigan se trouvait à Sumène (10 km) et il fallait donc faire ces 10 km pour téléphoner loin sans se faire "taxer" par la poste. Les tarifs étaient quand même prohibitifs, du style l'équivalent de deux euros la minute...
A présent, c'est 100 fois moins, sans même se déplacer ! (1)

 

Enfin, en 1972, je ne pouvais pas :

• consulter ma banque en direct, y faire des virements.
• savoir la météo exacte de mon patelin.
• envoyer du courrier et en recevoir, en quelques minutes, gratuitement, et sans passer par la Poste, même si à l'époque ça existait encore.
• consulter les horaires de train ou d'avion et acheter des billets.
• commander des marchandises.
• confier mes états d'âme au monde entier (ce que je fais là...)
• savoir où le carburant est le moins cher autour de ma commune.
• sur le même appareil soit écouter la radio, regarder la télé, écouter des chansons, regarder des films...

 

Bref, l'ordi et internet n'existaient pas.

Il fallait attendre encore 9 ans pour le second (2), et une bonne douzaine d'années pour voir arriver les premiers...

Alors, 72 ou 2012 ?

Je dirais 72, car j'avais 21 ans...;-))
C'est pour ça que la plupart des gens pensent que "c'était mieux avant". Tu m'étonnes...

je vous embrasse

 

(1) Sosh d'Orange.
(2) Le Minitel

09:27 Publié dans moi, Science | Lien permanent | Commentaires (3)

19/06/2012

J'aurai essayé !

Depuis quelques années, essentiellement à cause de mon travail (stress + horaires décalés) je prenais des tranquillisants.
Atarax et Témesta.
L'un (Atarax) Allergénique et tranquillisant. L'autre seulement tranquillisant.

Je m'étais fixé comme objectif de me sevrer peu à peu, jusqu'à, si possible, la dose zéro, en baissant d'un cran tous les mois.

Je partais de 200 mg d'Atarax et de 5 mg de Témesta.

Un après, cocorico j'avais réussi à éliminer totalement l'Atarax (au prix d'une piqûre de cortisone supplémentaire en juillet, la saison étant très pollinique).
J'étais également passé de 5 mg de Témesta à 3.

J'étais si content que j'en avais fait une note, avec une photo pour mieux illustrer mon propos :

médicaments.jpg

Dans ma candeur naïve, je me demandais pourquoi j'avais dû prendre ces trucs, vu que ça avait relativement facile de m'en sevrer.

Je continuai donc allègrement:

• début avril je passai à 2.5 mg de témesta
• début mai à 2 mg
• début juin à 1.5.

Toujours avec la même candeur, je me disais que le cadeau d'anniversaire de ma fille, en septembre prochain, serait de lui annoncer que, pour la première fois depuis 1973, j'étais arrivé à zéro médoc !!

Le toubib, à chaque renouvellement, me félicitait pour ma volonté. J'étais tout fier, mais honnêtement je ne sais pas si ce médecin a bien fait son travail.

Ca s'apprend à l'école, en CM2:
Si passer de 5 mg à 4.5 ne pose aucun problème, il en va autrement si l'on passe de 2 à 1.5.
D'un côté on baisse de 10% de l'autre de 33%....

J'aurais dû "étaler" ce sevrage...

Bref, ceux qui lisent mon blog, et surtout ce que j'écris dans Facebook ont pu facilement se rendre compte que depuis le mois de février j'allais de moins en moins bien.

Mon épouse a fait sa crise le 22 mai, et à ma grande surprise, j'ai supporté son hospitalisation beaucoup plus mal que les autres fois. J'ai mis ça sur le compte de la chaleur qui régnait à ce moment-là.

Le 29, elle sortait, très très abîmée...
D'abord elle parlait comme si elle avait 3 g d'alcool dans le sang.
Puis elle dormait tout le temps.
Elle trébuchait sans arrêt.
Elle avait mal partout.

Je ne suis pas médecin, j'avais vu qu'on lui avait rajouté une dose de gardénal à 150 mg, mais je ne faisais pas le rapport !
C'est Lucienne, notre copine, qui le fera, plus tard, bien plus tard, en nous montrant la notice. Elle avait tous les effets secondaires du gardénal !

Mais ça je ne le savais pas.... Et la voyant dans cet état-là, je fis la connerie de prendre sans attendre les vacances en Ardèche qui avaient été repoussées à cause de son hospitalisation.

Déjà là-bas, cagnard pas possible, chambre plein sud, avec 28 degrés quand même la nuit, même fenêtre grande ouverte.
En plus je voyais le regard des autres face à mon épouse qui pensaient (certains même à voix haute - et elle a dû l'entendre) qu'elle avait une bonne cuite.
Plus ce frein qui a lâché et qui a nécessité tout un trafic (attente dépanneuse- attente taxi - 1h30 de taxi aller plus 1h30 retour le lendemain matin) ce qui n'a pas arrangé mon épouse.
Et puis moi, la veille de cette panne, LA connerie :
On était le 1er du mois, je baissais ma dose de médocs ! Donc passage de 2 à 1.5...

Après un retour catastrophique, ne voyant aucun progrès chez mon épouse, pensant que ça serait définitif, j'étais complètement abattu.

Le lundi 4 on alla chercher notre chat en compagnie de Lucienne, et nous nous arrêtâmes pour faire des courses.
Comme à chaque fois, je "fis le tri du caddie". C'est à dire que j'enlevai du chariot les articles présentant un rapport qualité/prix mauvais. Par exemple du roquefort bas de gamme plus cher que le Société. C'est qu'il faut faire attention à présent que je suis en retraite !

Mais cette fois, je sentis les larmes me monter, et je me précipitai vers les toilettes de l'hypermarché pour les faire couler. Je me sentais coupable d'avoir fait ce geste...

Bon Dieu, mais qu'est-ce qu'il m'arrivait ? Je n'avais pas versé de larme depuis des années ! En dehors des salles de cinéma bien sûr...

Le lendemain mardi 5 juin a bien failli être mon dernier jour.
J'étais complètement abattu... Avec des sentiments mélangés : Le premier, pensant à mon épouse qui n'avait pas mérité ça.  Le second, pensant à mon incapacité de devoir la "gérer" ainsi à vie. Le troisième, ce sentiment de culpabilité d'avoir désormais à devoir lui refuser les petits plaisirs qu"elle voulait s'offrir, et ce pendant 5 ans, le temps d'attendre qu'elle touche sa retraite.

Plus des calculs morbides : Je savais qu'elle était malheureuse, et je pensais dans ma détresse que s'il m'arrivait quelque chose, elle aurait droit à ma pension de réversion, plus sa pension d'invalidité.  La maison étant payée, elle l'aurait vendue et aurait pu s'offrir deux petits appartements, l'un près de sa famille en Normandie, l'autre près de notre fille. Je ne la laissais pas financièrement sans rien.
Donc je m'imaginais dans mon délire que j'étais un obstacle à son bonheur. Déjà que j'étais le méchant qui lui interdisais la moindre goutte d'alcool, que j'étais le méchant qui lui interdisais (non qui lui déconseillais) de conduire, j'étais également le méchant qui lui refusait finalement tout...

Cela je ne pouvais plus le supporter.
Je voyais la boîte de gardénal qui me faisait de l'oeil, et je pensais que cette fois, ça ne ferait pas de pli...
J'attendrais bien sûr qu'elle soit couchée.

Mais, quand même, je me devais de m'expliquer. On ne "part" pas comme ça....
Quoique... dirait (avec raison) mon amie Odile...

Aussi, j'écrivis une longue note intitulée "je crois que la bête revient", postée à 16h24.

Ce n'étais pas du tout, mais vraiment pas du tout un appel au-secours ! Car quand on lance un appel au-secours, on attend du secours, CQFD. Mais là qui pouvait me porter secours ? Personne ne pourrait rendre sa santé à mon épouse, personne ne lui permettrait de revivre comme avant....

Je n'eus donc pas de secours, mais en revanche j'eus des témoignages d'amitié. De fraternité.

Et surtout "LE" com. Je ne dirai pas de qui il était (elle se reconnaîtra) mais ce com disait en substance :
"c'est le stress, la fatigue accumulée ces jours derniers qui se font ressentir là pour toi. "

Et là je fis un lien entre mon sevrage et mon état. Bon sang, mais c'est bien sûr ! Je n'étais plus "protégé" suffisamment. Quand mon épouse prend la moitié de ses médocs, elle fait une crise c'est inévitable. Moi c'est de deux tiers que j'avais baissé ma dose ! Il était logique que je fasse aussi ma crise !

Et aussitôt, je repassai de 1.5 mg à 2.5, en voyant comment je réagissais. Si ce n'était pas suffisant, je monterais, jusqu'où il fallait monter.

En revanche, pour mon épouse, une fois le "diagnostic" établi, en accord avec le médecin, on allait la sevrer. Mon médecin - pas doué en calcul - avait prévu une semaine à 140 mg, puis une semaine à 130, etc etc...
Je pris sur mon bonnet de planifier 5 jours à 140mg, puis 6 à 130, puis 7 à 120, puis 8 à 110, etc...

Et là encore, on verrait comment elle réagirait. Et jusqu'où il fallait qu'elle descende.

Au jour d'aujourd'hui, je peux vous dire que tous les deux allons bien.

Je suis à 2.5 mg de témesta et j'y resterai.
Elle est à 110 mg de gardénal et je pense que 100 sera une très bonne dose.

Mais.... pour moi ce n'était pas fini !!!

Car voici 4 jours, une tempête de sud a ramené un pollen monstre dans la nature, et ne pouvant pas me faire "cortisoner" (Week-end), je me suis rabattu sur ce que j'avais à savoir.... l'Atarax.

Idem, j'ai commencé par 0.25, ce n'était pas encore ça, puis 0.50 un léger mieux, puis 0.75, ah, je touche au but, et la dose de 100 me semble finalement la bonne.

Si bien que j'ai quand même régressé jusqu'à octobre dernier en ce qui concerne l'Atarax et à avril en ce qui concerne le Témesta.

J'aurai essayé !

Je vous embrasse.



18:49 Publié dans moi, psy | Lien permanent | Commentaires (6)

11/06/2012

Pause

Je coupe l'ordinateur, pendant 24h, histoire de laisser se décanter certaines choses ici ou là, et d'autre part de me changer les idées...

A demain, je vous embrasse.

14:26 Publié dans Blog, moi, psy | Lien permanent | Commentaires (6)

10/06/2012

L'important c'est la dose !

Du mieux, en ce dimanche matin d'élections législatives (ne pas oublier, pour tous ceux qui ont voté François Hollande, de lui permettre d'avoir une majorité à l'Assemblée, car une cohabitation - surtout dans ce sens-là - rendrait la France ingouvernable) après une période noire de quand même - je parle de moi pas de la France lol - de quand même 19 jours...

Je n'oublie pas ceux qui m'ont encouragé pendant ces durs moments, même si quelques-uns ont dérapé par la suite, suite à une grande émotion (là je sens les coms indignés arriver..) mais je ne leur en veux pas.

Mieux donc, grâce aux doses de médicaments.

• de 150 à 130 mg de gardénal pour mon épouse, qui même si elle n'a pas retrouvé son état du 21 mai n'est plus le "légume" qui m'a laissé complètement désemparé ce maudit mardi 5..
Logiquement, encore une petite baisse, et elle reviendra non pas "à la normale", mais comme elle était lors des Présidentielles. Avec plus de protection pour sa maladie.

• 2.5 mg de témesta pour moi.
J'étais parti en mars 2011 de 100 mg d'Atarax et de 5 mg de Témesta.
J'avais réussi à supprimer entièrement l'Atarax - ce qui en revanche m'a rendu encore plus allergique aux pollens, mais pas grave - et pour le Témesta, arriver en mai à 2 mg. Début juin, alors que nous étions en Ardèche, j'ai essayé le 1.5. J'ai vu le résultat le mardi suivant :(

Donc, pour moi je reste sur ce palier de 2.5, en sachant bien que j'ai quand même réussi à diminuer de moitié ce fichu médicament. On verra d'ici un an, si je peux me permettre de "baisser mes protections".

Mieux aussi, grâce à l'amitié.

J'ai eu hier soir la visite de mon amie Odile et de son mari Pascal. Qui me connaissent depuis 2006, alors que j'étais encore (un peu) en maniaco.

On a pu discuter assez longuement hier soir, et m'a prodigué de précieux conseils. Dont celui de ne pas me prendre la tête pour des choses qui, finalement sont secondaires.
Elle m'a fait le compliment de me dire que j'étais à l'écoute des gens, mais bémollisé par le fait que j'étais... trop à l'écoute,  allant vers l'analyse, dernière étape avant le jugement.  Et que je prenais le risque de devenir une éponge (j'espère que je traduis bien ses propos, elle me fera rectifier sinon, je commence à avoir une certaine habitude de rectifier depuis quelque temps lol) ce qui risquait d'être dangereux pour moi, n'étant pas assez solide (je le crois) pour supporter tout à la fois.

Cela m'a fait énormément de bien de pouvoir parler, de pouvoir cracher tout ce que j'avais en-dedans. Certes mes voisins sont formidables, mais ce ne sont quand même que des voisins.

Mes trois autres seuls pôles sont d'un côté à Toulon avec mon cousin germain (mais qui devient trop bouffé par la politique, plus que moi, c'est dire), à Lorient avec mon cousin-frère, et à Quimper avec mon ami de 47 ans. C'est d'ailleurs lui, avec mon amie Odile, qui en sait le plus sur ma vie.

Bref voilà : comme je sais trouver mon blog pour lui dire quand ça va mal (mardi dernier je suis vraiment passé très très près....) il est normal que je passe par lui quand les nouvelles sont meilleures.

Du coup, cet après-midi vous aurez votre note des tubes de l'été 1969 :)

Je vous embrasse.

18/04/2012

A dimanche 30 !

Je pars pour 10 jours demain matin de bonne heure, mon parcours habituel depuis septembre dernier, à savoir :

• Chez ma fille dans les Côtes d'Armor (est !!!!!!!!) , jusqu'à samedi.
• Dans ma famille (celle de mon frère-cousin Jean-Yves et de mon filleul, son neveu) à Lorient et environs de samedi à lundi. (je vote - "utile" - par procuration).
• Chez mon ami Bernard de lundi à mercredi.
• A Paris de mercredi à dimanche, avec un immense point d'orgue vendredi.

Déjà, je manque de peu Gérard Palaprat et son épouse Guylaine, avec qui j'aurais pu passer un moment mercredi. Mais mon train arrivant à 19h11, pas possible. Ca sera pour une autre fois (septembre prochain je pense, vers la Bretagne).

Mais vendredi, ce seront de grandes et belles retrouvailles.

Je vous campe le décor (extrait d'une ancienne note) :

En octobre 1970, j'intègre la fac. Changement total d'ambiance avec Louis-Le-Grand, les robes courtes et colorées des jeunes filles tranchent avec les blouses blanches de LLG, la fac est toute neuve (même en construction) ce qui change du bâtiment XVIIème siècle d'où je venais.

Je m'inscrivis tout de suite en section "sport", nanti de mes 10'8'' aux cents mètres qui m'avaient mis "hors-barême" pour le 80m du bac.

C'est un monde nouveau que je découvrais, on pouvait étudier "à la carte" ! Et en dehors des TP et TD notre présence n'était pas obligatoire.
Il y avait, en haut de l'échelle, le cours magistral en amphi, 300 personnes avec un prof très éloigné de nous (dans tous les sens du terme). Puis, les Travaux Dirigés, l'équivalent d'une classe de lycée, avec une vingtaine de personnes. Et enfin, les "colles", dont le sens n'avait rien à voir avec celles du lycée ! C'était des cours presque particuliers à 2, 3 personnes que nous faisaient les étudiants de licence ou de maîtrise.

Il y avait aussi les TP, Travaux Pratiques de chimie, branche dans laquelle je m'étais engagé.

J'eus comme "binôme" une certaine Annie. Avec laquelle je sympathisai immédiatement. Rien de plus, car mon coeur était déjà pris . Du reste pas mal d'étudiantes venaient s'assoir à côté de moi en amphi, pour me faire la conversation !

Je restais sur un énorme échec sentimental, une jeune fille de Franche-Comté pour qui j'avais fait les vendanges et que ses parents avaient enfermée pour ne pas avoir la tentation de poursuivre cette idylle. Je ne pensais qu'au jour où je pourrais y retourner, monté sur un cheval blanc, pour enlever ma belle.

Et je me lançai à corps perdu dans mes études. Ne ratant aucun cours, aucun TD, aucune colle, aucun TP.

Et quand vint le jour du "partiel" de maths, je pensais bien m'être débrouillé, au lycée ce que j'avais fait méritait au moins un 13/20.

Hélas, quand, début novembre, arrivèrent les résultats, je fus très déçu même si j'étais parmi les 50 premiers de l'amphi, je n'avais que 7/20 ! Méthode efficace pour décourager les "première année", qui marche toujours aujourd'hui.

J'avais repris mon entraînement aux 100m, sur un stade près de la Porte de Clignancourt, mais je m'aperçus très vite qu'il fallait que je m'entretienne ! Mes 10'8"" était devenus 12'1"", et peu à peu je recommençai à grapiller les précieux dixièmes.

Puis arriva la mort de De Gaulle, qui me permit de tenter de revoir ma "promise" en Franche-Comté et qui se solda par un échec magistral.

http://cicatrice.hautetfort.com/archive/2010/09/01/premier-baiser-premiere-rupture-1970.html


A mon retour, je n'avais plus goût à rien. Si je continuais à fréquenter les bancs de la fac, c'était pour faire plaisir à ma mère, mon père s'étant une fois de plus montré odieux à l'occasion de ce maudit retour.
Du reste pour moi cette année de fac était du "remplissage", avant l'Essentiel, le concours d'entrée  qui était la porte de l'Ecole Supérieure de la Météorologie, la profession dont je rêvais depuis mes 12 ans. Mon père m'avait dit "passe ton bac d'abord", c'est ce que j'avais fait. Me faisant ainsi rater 3 années de travail, lesquelles m'auraient bien servi actuellement, pour ma retraite.
Je gagnerais environ 30% de plus.... Merci papa !

Les cours n'étant pas obligatoires, je les séchai donc, mais restaient les TD et les TP qui eux l'étaient.
Je dois beaucoup à mon binôme Annie, qui, mise au courant de mes déboires, faisait ce qu'elle pouvait pour me dérider lors de ces fameux TP, n'hésitant pas à mettre n'importe quoi dans les éprouvettes. C'était, 8 ans avant, "les sous-doués"...

Annie avait une amie, sa meilleure amie, qui s'appelait Danielle.
Et je me liai vite d'amitié avec ces deux jeunes filles, à qui je racontai mes malheurs Jurassiens.

C'est après les vacances de Noël que les choses s'accélérèrent. Par, si j'ose dire, "cooptation".

Annie tomba amoureuse d'un grand garçon, hypersympa, prénommé Michel. Et j'avais deux sentiments contradictoires en les voyant, se donnant la main, toujours serrés l'un contre l'autre.

1) que c'est beau, deux êtres qui s'aiment à ce point, mais
2) et dire que pour moi c'était encore ça il y a quelques mois...

La bande des trois devenait la bande des 4. Mais pas pour longtemps, car Michel emmenait dans sa "musette" un grand copain à lui, Clément.
Et de 5.

Mais Clément était amoureux de la "vieille" du TD, Claire. On l'appelait "la vieille" car elle avait  24 ans, ayant essayé diverses voies avant de se retrouver parmi nous. Et Claire vint tout naturellement nous rejoindre, la "bande des six" était née".

Curieuse bande en vérité car constituée de deux couples et d'un duo, Danielle et moi. Danielle qui je crois, n'aurait pas demandé mieux de constituer avec ma pomme un troisième couple.
Danielle ne m'était pas du tout indifférente, mais elle ressemblait énormément à Brigitte, la jeune jurassienne. Et en plus chez moi, les chagrins d'amour durant très longtemps, je n'étais pas prêt pour une nouvelle rencontre.

A partir de ce moment-là, la fac ne nous verra quasiment plus.
Certes pour nos parents respectifs on fera semblant d'y aller, on se lèvera à 7h30 et on prendra le métro, mais pour... se retrouver tous les sur le quai du métro Châtelet, ligne 7 direction Ivry, devant les premières classes.

Et quatre mois se passeront comme ça, de janvier à avril. Nous nous baladerons de tous les côtés dans Paris, et même en dehors. C'est avec eux que j'irai pour la première fois "en boîte", en fait à Paris des caves.
C'est avec eux que je m'initierai au bowling.
C'est avec eux que je vais tâter du fast-food, qui à l'époque ne s'appelait pas MacDo mais Wimpy.

Nous aurons nos quartiers généraux : Le matin, ce sera la brasserie "l'Etoile" où en guise de repas nous mangerons des sandwiches.

L'après-midi c'était le Bar de l'Odéon, juste à côté du Théâtre du même nom, où nous refaisions le monde en buvant des cafés (ce qu'il y avait de moins cher) et écoutant des chansons au Juke-Box. Nos préférées étaient "la vente aux enchères" de Bécaud et "qui a tué grand-maman" de Polnareff.

Danielle et moi regardions les deux couples s'enlacer, se bécoter. Parfois, quand nous nous baladions, nos mains se frôlaient. Mais ça n'allait pas plus loin, je n'étais pas assez "mûr" pour ça. Dans tous les sens du terme.

Un des plus beaux cadeaux que je recevrai de ma vie, c'est à eux que je le devrai. Un simple 45 tours, mais sur lequel tous avaient mis un petit mot.

Puis arrivèrent les vacances de Pâques, le break nécessaire pour faire le point
. Ce furent 15 jours en Lozère, comme l'année d'avant. Quinze jours merveilleux que je passai avec mon père qui voulait se racheter de sa conduite immonde de l'automne. Ma mère nous rejoignit pour 8 jours, et nous étions cette fois motorisés. Que des Solex, certes, mais nous n'étions plus tributaires des horaires de car.

En plus il fera beau et doux quasiment tous les jours, ce fut une parenthèse bienvenue.

Au retour, ce n'était plus ça. Les couples en avaient marre de "la bande" et préféraient - je les comprends - se retrouver en tête à tête. J'irai alors très souvent chez Danielle, écoutant Iron Butterfly (une chanson de 18 minutes) , Elvis et quelques autres. Nous discuterons énormément elle et moi. J'essayais de lui faire comprendre avec mes mots, mes pauvres mots de mec, que pour moi ce n'était pas facile, que j'aimerais tellement tomber dans ses bras mais que "quelque chose" m'en empêchait. Mais je ne connaissais rien de la psychologie féminine...
A tel point que vers la fin Danielle aura des doutes sur mon hétérosexualité ! Et il faudra que je m'invente un coup de foudre bidon pour une autre fille du TD pour faire stopper la rumeur naissante...!

De temps en temps quand même nous nous retrouverons à 6, dans un quartier où - je l'ignorais complètement, mon père me l'ayant caché - habitait celui qui allait devenir le parrain de ma fille.

Puis mai vit l'éclatement du groupe. Annie et Michel tinrent à m'accompagner pour passer mon concours professionnel, d'où dépendait ma future carrière.
Je devais les revoir trois ans plus tard, avec ma toute jeune première épouse, où nous partagerons un repas dans un resto sympa de la gare Montparnasse ("le Grenier") disparu depuis. Ils étaient toujours ensemble.

Et plus de 35 ans ont passé...

C'est par le site "copains d'avant" que je remarquai une certaine Annie N... qui avait fréquenté un lycée du XXème entre 67 et 70. A tout hasard, style Dubosc dans Sophie Boustier, je lui envoyai un message dans lequel je lui demandais grosso-modo si c'était pas elle la Annie avec qui nous allions au bar de l'Odéon avec 4 autres étudiants.
Et le lendemain elle me répondit, me disant que oui, c'était bien elle, et qu'elle était mariée avec deux enfants.

Et là, le plus beau. Un truc qui me fait rêver, moi la midinette masculine des blogs.
Car elle s'est mariée... avec Michel, celui de la fac. Le couple que j'ai vu se former sous mes yeux en 1970 est toujours là, 40 ans après... !
Il y a des choses qui vous réconcilient avec la vie. Ces deux-là n'auront donc jamais connu d'autre "partenaire" (beuark ce mot, c'est un terme de belote, pas d'amour...) de toute leur vie.

Et donc, il est convenu que vendredi 27 à 19h45 on se retrouve devant la fontaine St Michel.
41 ans après, je reverrai 4 membres de la bande des 6.

On aura des choses à se dire, car ces 41 ans ont été très différents pour les uns et pour les autres !

Je vous raconterai...
Et je vous embrasse.

06/04/2012

Remède contre l'hystérie

Je l'ai mis en com à Teb, je sais que la crise d'hystérie de mon épouse hier n'est due qu'à sa maladie.

Soit.

Mais sans le vouloir, j'ai trouvé un excellent "remède". Bon. Savoir s'il y a relation de cause à effet !

La nuit dernière, j'avais du mal à m'endormir. C'est toujours comme ça au début du mois, à cause de mon "sevrage" de médicaments. Là je suis passé de 3 à 2.5, ça fait quand même une diminution de 17%. Pas rien...

A chaque fois que j'essayais de m'endormir, j'en étais empêché par mon épouse qui bougeait. C'était régulier, environ toutes les 20 minutes.

A un moment donné, j'ai déclaré forfait, et je suis allé me réfugier dans la chambre d'à côté (nous avons 3 chambres dotées de lits).

Et, enfin, j'ai réussi à m'endormir. Il devait être près de 1 heure du matin, quand même...

Ce matin, réveil à ..... 10h ! Première fois depuis ma retraite que je dors si tard...

Je le répète, j'ignore s'il y a un rapport, mais durant toute la journée elle a été tout miel. Elle a même évité de dire du mal de ses voisin(e)s, c'est tout dire !

Bref, à la prochaine crise, je retenterai le coup de la chambre à part. On verra bien si sa "bonne humeur" d'aujourd'hui venait de là :)

Je vous embrasse.

22:29 Publié dans moi, psy | Lien permanent | Commentaires (4)

05/04/2012

Retour aux réalités :(

J'a parlé trop tôt !!

C'est ça mon optimisme exacerbé, il me suffit de quelques semaines paisibles , et ça y est, je me dis que finalement, mon "réel" devient super, que finalement j'ai moins besoin du "virtuel" , et peut-être même ce que "virtuel", qui a toujours été là quand j'avais besoin de lui, pourrait, par certains côtés, me faire replonger !!

N'importe quoi...

Alors qu'"en vrai" je viens de passer 3 mois superbes, avec beaucoup de monde chez moi, de tous âges, avec des escapades Parisiennes ou Azuréennes, je fais de plus en plus de pauses ici.

J'ai écrit ça le 24 mars....

Je m'y voyais déjà...
Comme le chantait le Père Charles (Aznavour).

La dernière grosse crise d'hystérie de ma Chère et Dure remontait à l'année dernière. Au 14 juillet très exactement. Certes il y en a eu depuis quelques-unes, mais de moins sévères.

J'avais eu tendance à oublier comment ça faisait.

Aujourd'hui, elle a décidé de me faire ranger un à un des cartons sagement entreposés dans la cage d'escalier depuis bientôt deux ans.

Alors elle a pris un carton, où sont disséminés des trucs qui datent d'entre 2 et 20 ans, et m'a sommé de le dispatcher! Là, tout de suite... Minimum deux jours de boulot...

Je revois les scènes d'août 2003, qui peut-être se justifiaient un peu plus : nous étions en train de déménager, et le temps nous était compté.

Actuellement, nous emménageons, et nous avons tout le temps de le faire.
Je sais par quoi j'ai commencé et par quoi je vais continuer. Priorité pour l'instant à ma "cave", là où j'ai installé mon coin perso, aec Ordi, Chaîne Hi-fi, disques, Cd, cassettes de mes émissions, journaux à trier, DVD.

Quand je suis arrivé, c'était comme ça :

DSCN7125.JPG

aujourd'hui c'est comme ça :

DSCN1053.JPG

Certes il y a encore un boulot, mais tout ne s'est pas fait en un jour. D'autant que c'est "ce qui se voit" qui est pris en photo, dans les cartons, j'avais plein de trucs à ranger soigneusement, comme mes émissions de radio (quand même un millier de cassettes) qu'il m'a fallu en partie réécouter pour les dater, et les ranger dans un meuble ad hoc.

J'estime que, pour cette pièce, j'en ai encore pour environ 6 mois.

Après on s'attaquera au reste.

Mais "chère et dure" me connaît, elle sait que me suprendre pendant que je me sens bien est presque un traumatisme.

Et je sais pourquoi cette hystérie revenue (en attendant "mieux") : parce que notre fille se fait de plus en plus harceler dans son travail, et qu'elle a décidé de quitter l'entreprise où elle travaille, avant que ça ne prenne de trop grosses proportions.
Elle a raison.

Mais elle a eu tort d'en parler à sa mère, qui, depuis, a changé du tout au tout : pour chère et dure, tout le monde est "con", de la femme du cousin de Toulon à notre voisine en passant par un autre voisin grâce à qui notre tondeuse flambant neuve est encore en état de marche...

Bref elle ne supporte plus personne. Et moi, comme elle est obligée de me supporter, elle m'en fait voir de toutes les couleurs.

Finalement, je pense qu'avant de m'éloigner du Virtuel, il faudrait peut-être que j'analyse correctement ce qui se passe dans ma "vraie vie". C'est bien de "décortiquer" les pailles de mon virtuel, faut-il encore que j'arrive à ne pas oublier les poutres que je reçois de temps en temps dans ma "vraie" vie !

Merci à vous d'être là.

Je vous embrasse

14:31 Publié dans détresse, moi | Lien permanent | Commentaires (6)