04/08/2011
Dole II
Je me répète, merci à mes commentateurs. Surtout ceux (enfin "celle") qui sont revenu(s) à cette occasion.
Je pensais avoir trouvé la bonne combinaison, à savoir le TER Valdahon (18km de chez moi) - Besançon, puis le TER Besançon-Dole. L'avantage, c'était le départ à 13h23, donc une possibilité d'éviter le sandwich.
Mais, horreur ! J'avais oublié ce qu'était un "Car SNCF".
Car la ligne, connue sous le nom des "horlogers", qui relie Besançon à La Chaux de Fonds (clin d'oeil à Mélissa si elle me lit encore) par Morteau, hypertouristique car hyper-jolie, est en travaux !!! C'est certain, d'après nos crânes d'oeuf de la SNCF, l'hiver tombe juste le 1er septembre dans nos contrées. Le 15, il y a d'ailleurs souvent 50cm de neige...
Quels c..... !
Comme s'ils ne pouvaient pas la "remettre en état" en septembre et octobre, mois encore très doux ici !!
Bref, comme pour le car que je prenais pour rentrer de Lons, le principe du car TER est le suivant :
Bourrer comme un fou entre les villages (je voyais souvent l'aiguille dépasser le 100), puis entrer dans le village, se le taper intégralement dans les deux sens pendant au moins 4 bornes pour desservir la gare SNCF, toujours implantée à dache !
Comme j'ai dit ce midi à un des chauffeurs (un "boeuf!") pourquoi, dans ces temps de cars de substitution, ne pas mettre un panonceau à la gare (à 95% désaffectée) stipulant que l'arrêt de ces cars se ferait au centre du village ? Pas mal de distance économisée à l'usager, pas mal de temps aussi...
Mais le "boeuf" de ce midi m'a répondu en touchant sa casquette - ça les empêche de réfléchir - "on dessert toutes les gares SNCF. c'est comme ça ! Z'avez qu'à prendre votre bagnole".
Bref, après une heure passée dans ce car (la distance est de 32km) ma religion était faite : plus jamais ça !
Bon, je vous passe tous les détails du voyage, pour arriver au vif du sujet : mon épouse.
Quand je suis arrivé auprès d'elle, il n'y avait pratiquement plus de tuyaux, mais elle dormait encore.
Je lui ai alors pris la main, et là elle a entr'ouvert un oeil. Puis sa main droite a essayé de bouger, puis elle est retombée dans le sommeil.
Le principal est qu'elle se soit réveillée de cette anesthésie générale de forte puissance, administrée par deux petites nanas du SAMU qui ont "appliqué les consignes".
Il fut un temps, une crise d'épilepsie, c'était une nuit à l'hôpital (et encore, en 88 on a réussi à l'éviter) et basta. Là, c'est 2 jours aux urgences, 4 en réanimation, 3 en neurologie et encore quelques-uns en médecine. La bonne nouvelle c'est qu'elle va se rapprocher. Dès après-demain au plus tard elle sera admise à Besançon, et dès lundi ou mardi ce sera Pontarlier. J'ai espoir de la revoir ici dans 8 jours...
Bref, entre les" bouchers" de Paris (Cochin) qui l'avaient shootée à mort puis l'avaient laissée dans le couloir et dans la nature 36 h après, là c'est l'inverse.
Enfin bon, disons que ça va mieux qu'hier, on est sur la bonne pente.
J'aurai la charité d'éviter de parler des bus urbains de Dole, ce n'est pas le moment pour le faire. Mais j'y viendrai un jour...
Je vous embrasse en attendant.
21:27 Publié dans Merci, moi | Lien permanent | Commentaires (5)
02/08/2011
Re-des nouvelles
D'abord merci à tous mes commentateurs.
J'y suis allé, et là-bas, on m'a annoncé... qu'elle avait été transférée sur Dole à 2h du matin !
Pourquoi Dole ? Mystère des administrations, comme le dit si justement Chris. Quand même, pour m'éviter 150 km supplémentaires, ils m'ont prévenu que de toutes façons elle est "stabilisée", et ne serait réveillée que demain.
Retour ici, et je regarde la situation.
Via Michelin m'annonce 88 km et 1h50 de trajet.
Que me propose la SNCF ?
Je consulte le site voyages.sncf.com, en leur demandant quels étaient les TER reliant Pontarlier et Dole, deux des plus grandes villes de la Franche-Comté.
La sentence est sans appel : 3 TER seulement permettent de relier Pontarlier et Dole :
Le premier à... 5h01 ! No comment.
Le second à....5h41 !! Bis.
Et ensuite, celui que je prenais pour aller bosser, 18h03.
Donc, râpé par Pontarlier. Je félicite la SNCF au passage, qui a déjà sucré 75% des TGV passant par Pontarlier, mais qui oblige à prendre ceux-ci (les rares qui restent) pur un parcours régional. J'en avais fait l'expérience quand je bossais : départ de Lons le Saunier à 18h40, arrivée à Pontarlier entre 21h15 (mon record) et 23h...
Mais je ne m'avoue pas vaincu !
Grâce aux cars "Mobidoubs", je peux prendre un de ces cars à 9 km de chez moi, lequel m'amène à Besançon, de là TER Besançon-Dole. Puis bus de ville.
C'est ce que je ferai demain. Départ 12h26, retour 19h18. Pour voir mon épouse.... moins de deux heures !
Et après on s'étonne du trafic automobile ???
Faudrait pas prendre les gens pour plus cons qu'ils ne le sont !
Je vous embrasse
20:47 Publié dans arnaques, moi | Lien permanent | Commentaires (4)
26/07/2011
En voie de "guérison" ????
Je viens de m'apercevoir que j'ai laissé passer la date.
La date de quoi ? La date anniversaire de mon arrivée sur le net, le 4 juillet.
D'ordinaire, de 2004 à 2010, je lançais un post ou écrivais une note à ce sujet. L'an passé c'était dans une autre "rue", celle des blogs de Psychologies, et j'avais titré "7 ans déjà" ou quelque chose comme ça.
L'année d'avant c'était "6 ans déjà", etc etc.
Pour souligner cette arrivée en lambeaux sur le net, qui en ce 4 juillet 2003 était devenue pour moi une bouteille à la mer.
Bouteille qui avait été ratée dans un premier temps, puis réussie ensuite.
Et grâce à laquelle je suis d'abord resté en vie, puis petit à petit ai fini par accepter mon sort.
Renaud l'avait déjà chanté :
Eh déconne pas Manu
Va pas t' tailler les veines
Une gonzesse de perdue
C' est dix copains qui reviennent
Bon, c'est vrai que je m'appelle pas Manu. Ensuite ce n'était pas tout à fait "une gonzesse"...
Et ensuite ce ne sera pas "10 copains", mais plutôt des centaines, plus du genre féminin, beaucoup plus, que du genre masculin.
Bref, je n'aurai jamais cru pouvoir "oublier" cette date anniversaire !
Mais je sais l'expliquer, cet oubli.
La retraite.
Dans un sens une délivrance, car désormais je n'aurais plus à refaire les mêmes gestes qu'Elle...
Et encore pas tout à fait, car il était une discipline de ma profession où nous n'étions que tous les deux, collés-serrés pour accomplir la tâche, et cela jusqu'au bout, malgré notre grave dépression. Nous embrassant "en douce" toutes les minutes ou presque, quand "ordure adorée" (1) avait le dos tourné. Jusqu'au bout aussi...
J'y avais échappé depuis 2003, mais quand mon collègue Daniel est mort en 2009, mon chef avait alors parlé de me mettre à cette tâche-là.
Ce qui a précipité mon départ en retraite, prévue logiquement pour juin 2012, quand j'aurais obtenu tous mes "trimestres".
En tout cas, du mieux, une étape de franchie avant la prochaine qui s'intitulera "j'y pense et puis j'oublie".
Pour l'instant je n'oublie pas....
Je vous embrasse.
(1) notre chef, qui, dans ses notes de service, signait toujours "votre chef adoré".
La "vraie" guérison, ce sera quand je n'aurai plus d'envies de meurtre....
22:26 Publié dans moi, psy | Lien permanent | Commentaires (5)
21/07/2011
Mon premier exploit sportif
Rien à voir avec que qu'on fait Andy Schleck et Thomas Voeckler, celui que les organisateurs du Tour n'attendaient pas... Et qui peut sauver cette épreuve moribonde, boudée par les "vrais" cyclistes.
J'étais en colo dans le Cantal, j'avais un peu plus de 11 ans.
Ca se passait très exactement le 14 avril 1962.
Non, ça n'est pas ma mémoire d'éléphant !!! Avril 62 je le savais, mais le 14... ?
Simple. J'étais donc dans le Cantal, et ce jour-là Georges Pompidou - un Cantalou - venait d'être désigné Premier Ministre. Et c'était l'effervescence dans le village !
Il pleuvait et la Directrice eut l'idée d'un tournoi de ping-pong.
On était 20, garçons et filles de 10 à 16 ans, et on n'eut pas de mal à trouver quatre volontaires qui ne participeraient pas !
Moi je me disais : je ne connais pas du tout, on verra bien.
Je tombai donc en 8èmes de finale contre une nana de 12 ans qui n'avait, elle non plus, jamais touché une raquette. La partie fut interminable, tant elle et moi étions... minables, et difficiles à départager.
Mais pendant ce temps, j'apprenais à jouer....
Je fus finalement vainqueur, mais de justesse. Admis en quart de finale.
C'est sur une autre nana que je tombai, qui elle connaissait un peu le truc. Tout de suite je perdis la première manche, 6/2 ! Puis je revins peu à peu et gagnai les deux manches suivantes.
Je n'en revenais pas....
Admis en demie-finale, c'est à dire que j'étais parmi les 4 meilleurs joueurs de la
colo !!
Moi qui, une heure avant, n'avait jamais vu une raquette de ping-pong !
Je tombai hélas sur le "salaud" de la colo, un certain Sapin (je serai son souffre-douleur pendant toute la quinzaine), qui les yeux emplis de rage m'infligea deux roues de bicyclette en quelques minutes !
J'étais quand même fier de cette "performance", venant deux mois et demie après une séance de natation où je manquai de mourir, et trois mois avant une mémorable marche à pied de plus de 20 km avec 1000 m de dénivelée !
Je vous embrasse.
Je vous embrasse.
18:10 Publié dans beaux moments, Loisirs, moi, psy | Lien permanent | Commentaires (0)
18/07/2011
1er anniversaire Hautetfort
Un an déjà que ce blog existe, alors qu’au départ je l’avais limité.
A quelques mois.
Ce blog a été une thérapie. Celle de raconter ma « première vie », jusqu’à ce triste soir de février 2003, où devant combattre sur trois fronts et n’y arrivant pas j’avais lâché prise.
Je m’étais déjà plus ou moins raconté sur le sites psychologies, d’abord sur le forum du site où, partant de ma dernière histoire d’amour, j’avais fait un carton en termes d’audience.
Audiences qui – Dieu sait pourquoi ? – étaient mises en exergue de chaque « post ». Je me suis toujours demandé pourquoi il était utile de mettre ces chiffres devant chaque post lancé. D’autant qu’il pouvait y avoir un problème technique à la base.
Par exemple une de celles qui est devenue mes amies du net, que j’ai revue depuis plusieurs fois, en avait fait l’amère expérience en intitulant sa note « AVC ».
A l’époque, j’ignorais totalement ce que ces trois lettres voulaient dire, mais j’étais intrigué par les posts « à roue de bicyclette », ceux qui n’avaient eu aucune réponse.
Il se trouvait que celui-là était très bien écrit, traitant d’une maladie alors inconnue au bataillon du Grand Public : les Accidents Vasculaires Cérébraux. Je lui ai répondu, et à partir de là, ce post a eu beaucoup de visites.
Et oui, je sais (et je ne l’ai jamais bien compris), à partir du moment où « pompon » avait commenté un post, les internautes voulaient voir de quoi il s’agissait.
J'avais eu le "record" de réponses dans le forum "séparations" et le forum "spiritualité", forcément ça intriguait...
Ca me gênait énormément cette espèce de notoriété non désirée. Et ça gênait également beaucoup de personnes, qui auraient voulu être à ma place, dont une dame d’Alsace et un monsieur du Charolais.
Si bien qu’un jour, à force de me débattre contre ces deux personnes, plus leurs copains/copines, plus les pseudos qu’ils avaient inventés, le 11 septembre 2005 j’ai jeté l’éponge.
Entre-temps j’avais intégré les blogs du site, et je me suis mis à écrire tout ce qui me passait par la tête. Dans le désordre. Là, pas (autant) de jalousies, alors que je deviendrai, là encore - sans compter bien entendu les professionnels – parmi les plus lus de ces blogs. Une si belle histoire d’amour, ça fait tellement rêver…
Mais mon rêve à moi était le même que celui de mes « années-radio » : savoir si le récit de ma vie serait autant lu à partir du moment où c’était un individu lambda qui le racontait.
Mais comment le savoir ?
Alors je me suis inscrit ici. Pensant bien à l’époque « retourner au bercail ».
Ici où j’étais enfin anonyme, fier de me balader en termes de lectorat entre la 250ème et le 350ème place.
Le but de ce blog était certes de me raconter, mais cette fois dans l’ordre. Chronologiquement, de ma naissance à ce mois de février 2003, en essayant de ne rien omettre.
.
Mon but était d’arriver à février 2003, et d’arrêter là. Je voulais une nouvelle fois raconter ce qui est ma plus belle histoire d'amour et la situer dans son contexte.
Sans aller plus loin.
Mais voilà que d'es gens se sont intéressés à mon blog. Oh, pas 300 comme « là-bas » ni même 30, non, juste 2 - 3 personnes qui m’ont découvert et qui m’ont aidé à poursuivre cette entreprise. En plus des (rares) qui m’avaient accompagné dans ma nouvelle « demeure ».
Quelques-uns d’ailleurs pour se poser en juges, me « recadrant » sans cesse, réflexe sans doute inconscient pour me reprocher d’être parti, d’avoir quitté « la rue des blogs » comme on disait.
Bref, le 4 décembre j’avais fini ma « copie ».
Mais entre-temps j’avais écrit des notes « intermédiaires », où j’écrivais en direct ce que je ressentais.
Egalement, j’avais entrepris une série sur les chanteurs vedettes des années 63 à 74, qui a eu un succès pas du tout escompté. Super, de prendre son pied à écrire des notes, qui font prendre leur pied aux quelques-uns qui les lisent…
Et puis, je dois l’avouer, même si je restais sagement vers la 300 ème place des blogs les plus lus de Hautetfort, et vers la 5500ème des blogs les plus lus « tout court », j’avais quand même un certain lectorat, intéressant car posant les bonnes questions, qui me poussera à continuer plus avant l’aventure Hautetfort.
40 visiteurs uniques le premier mois, 73 en septembre, 80 en décembre (alors que je n'avais plus d'Internet) 92 en février, 98 en mars, 112 en juin.... Certes, loin de mon "lectorat de "là-bas", mais largement suffisant pour moi. J'ai toujours privilégié la qualité à la quantité.
Et c’est comme ça qu’on en arrive à écrire 300 notes, et qu’on est prêt à en écrire encore autant ;-)
Je vous embrasse.
17:26 Publié dans détripage, moi, psy | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : cicatrice
11/07/2011
On a changé ma ville
Connaissez-vous cette chanson de Jacques Monty, vieille d'à présent 46 ans :
Monty - on a changé ma ville.MP3
Je pense que c'est non à 95%. Et pour 90% des lecteurs, ce "Jacques Monty" doit être inconnu au bataillon...
Pourtant il fut l'une des grandes vedettes des années 65/66.
Oui, je sais, je vous parle d'un temps....
Bref, je reviens de Paris.
La plupart du temps j'évite de passer par la rue où j'ai quand même vécu 21 ans et demie, la Rue de Buci.
Je l'ai vue changer de jour en jour.
Quand j'étais môme, je me souviens des marchandes de 4 saisons qui encombraient tout. Je me souviens aussi (je devais avoir dans les 12/13 ans) de l'ouverture d'un "super-marché" (orthographe de l'époque), avec petit chariot où l'on pouvait se servir de ce qu'on voulait et on payait tout en une seule caisse.
L'Amérique !
Puis, dans le quartier, ce fut la grande innovation (du reste je pense que ça n'a jamais été égalé en France) à partir de 1965, le drugstore.
Outre que ce commerce m'indiquait sur sa façade la température de l'air (on est en 1965, je le rappelle, sachant que la moindre pharmacie de Lozère ou de la Creuse offre à présent ce service) ce magasin vendait de tout, absolument de tout, y compris de la pharmacie, 24h sur 24. Si, par exemple, à 2h du matin vous vouliez vous acheter Paris-Match, un tube d'aspirine ou une brosse à dents, pas de souci ! Heureuse époque où l'on allait sur la Lune sans penser aux gros sous....
Bref, quand, en 1972 j'ai quitté ma rue (un truc incroyable : j'étais déjà en poste dans le Gard, quand l'armée se rappela à moi, et me demanda, pour la deuxième fois, d'accomplir mes "trois jours" à Vincennes, alors que je les avais déjà faits deux ans et demie auparavant. Pour ce faire, j'allai donc "chez moi" pour y coucher , et quand je poussai la porte en disant à ma mère "à bientôt", j'ignorais complètement qu'ils allaient quitter Paris en catastrophe, et que pour moi, c'était la dernière fois que je voyais cet immeuble où j'avais quand même passé plus de deux décennies) pas mal de choses avaient changé. Notamment la poissonnerie qui faisait l'angle avec la rue de Seine (appelée "Jan Marée - ils avaient de l'esprit à l'époque ! ) la brûlerie et le loueur de costumes. Une brasserie ("le Muniche") avait également eu raison d'un marchand de légumes.
J'y suis retourné en 1977 (pas du tout en 74/75, alors que par la force des choses j'étais redevenu Parisien, logeant dans un hôtel meublé près de la Villette avec ma jeune épousée. Je ne voulais plus entendre parler de ces années grises...) et déjà s'amorçait quelque changement.
Puis en 1982, 1989 (où, enhardi, et profitant de la porte ouverte, je suis monté à mon 6ème étage sous les toits et ai revu toute mon enfance, toute ma jeunesse en quelques minutes).
1999, où je me suis fait un devoir de montrer à ma fille de 15 ans les lieux où j'habitais à son âge.
2004 aussi, où j'ai même "osé" prendre un pot avec une amie du Net à l'"Atlas", un des rares endroits qui n'avaient pas bougé depuis 1972.
Puis de moins en moins.
Pas question, bien évidemment, de montrer ça à Nathalie en 2002, lors de notre "après-midi magique".
Et là, j'ai replongé.
Nous avons revu une jeune fille connue à Vannes en 1998, très vite considérée par ma fille, mon épouse et moi comme faisant partie de la famille. Moi surtout, quoi que les deux autres puissent penser, car cette jeune fille m'a vu dans mes années "noires", et surtout a "osé" me revoir après ma TS en 2003.
Bref, j'étais tellement heureux de la revoir qu'après un bon couscous à St Michel (un rite pour mon épouse et moi, ce couscous à 600 m de ma rue natale....) je l'ai emmenée voir où j'avais grandi.
J'ai mis la chanson de Monty en illustration, j'aurais pu mettre celle de Françoise Hardy.
Cette fois, pire qu'en 2004, ma rue était morte. J'étais fier de pouvoir dire que j'habitais au 14, entre les deux pâtisseries les plus courues de Paris ("la vieille France" et "la bonbonnière de Buci").
A présent la porte de mon enfance s'ouvre entre un self japonais et une boutique d'accessoires téléphoniques !
J'aurais pu me dire "allez, ça va, stop", mais j'ai bu le calice jusqu'à la lie, en parcourant le chemin de mon école primaire, rue de l'Abbaye, et en passant par "la place du caté", place Fursteinberg.
Que des boutiques à bobos... Un pouf vendu "en solde" à 276 euros, un service de porcelaine à 250...
Là, j'ai vraiment fui par la Rue de Seine, qui déjà , en 1972, avait commencée à être "massacrée", puis le Pont des Arts où je faisais de la trottinette, et où à présent les grilles du parapet sont ornées de milliers de.... cadenas !!!
Bref, ce soir, à l'heure où je suis de retour dans mon village de montagne, je m'y sens plus à l'aise que là où j'ai poussé...
je vous embrasse.
22:30 Publié dans moi | Lien permanent | Commentaires (7)
06/07/2011
37 ans de mariage !!!!
Le Vigan, 6 juillet 1974
L'ennui, c'est que cela n'a duré que 6 ans....
Je vous embrasse.
21:12 Publié dans beaux moments, moi | Lien permanent | Commentaires (6)
05/07/2011
Sevrage et hystérie
Est-ce bien le moment de réduire ma dose de médocs ?
Certes, j'ai diminué l'un d'eux de presque 2/3, mais ai-je un terrain si favorable que ça pour continuer ?
Comparaison : Un type (ou une femme) qui décide d'arrêter de fumer. Là-dessus son conjoint se barre, il perd son boulot et sa maison a été détruite par un incendie.
Question : pourra-t'il continuer ?
En ce qui me concerne, voilà la situation : je suis en retraite. Donc si je n'ai plus à supporter les éventuels tracas du boulot, je n'ai pas non plus de "soupape de sécurité" vis-à-vis de ma bonne femme.
Je dois la supporter 24h/24, et fort heureusement, une voisine qui sait qu'elle a beaucoup à se faire pardonner de nous vient très souvent lui tenir compagnie.
Mais sinon, pas question pour moi de rester tranquillou à la maison.
Soit c'est la balade obligatoire.
Soit ce sont les courses obligatoires.
En général, on quitte la maison vers 16h, on arrive à l'hyper à 16h20, et là..... Madame y reste une heure et demie ! J'ignore comment elle peut faire pour arpenter les allées d'un hyper pendant 90 minutes d'horloge, surtout si tout y est hors de prix, mais c'est comme ça. Bon, je sais qu'elle y pique des trucs de ça e là, et j'espère qu'un jour elle se fera gauler...
Sortie de l'hyper vers 18h, et là c'est, au choix :
"je voudrais voir un truc à Mr Bricolage..."
ou
" J'ai un truc à acheter à la jardinerie".
Et oui, Madame ne conduit plus, et plus ou moins consciemment, c'est moi qui paie. En lui servant de chauffeur.
Et bien entendu, le voyage du retour se passe dans une ambiance électrique, et j'ai droit à la crise d'hystérie après le déballage des courses.
Bien entendu "l'ordinateur" est mis sur le tapis !
Certes, un truc auquel elle ne songe plus, mais à quoi moi je songe : on ne lui a pas retiré son permis.
Et si conduire lui manque tant que ça, et bien je lui donne les clés de la bagnole !
Oh, en faisant ça dans les règles : Passage devant la commission du permis de conduire qui statuera sur le fait qu'elle puisse conduire ou pas.
Si c'est niet, alors je continuerai à faire le chauffeur.
Mais je continuerai aussi à prendre ma dose d'antianxyolitiques. En faisant chambre à part (pour l'instant c'est 70%... je me couche dans le lit conjugal mais vaincu par d'une part les ronflements et d'autre part les ressentiments, je file vers 2h du mat dans la chambre d'à côté.)
Je pensais que le boulot était pour beaucoup responsable de cette prise de médicaments, je m'aperçois que finalement ce n'est pas si vrai.
Il l'a été, bien sûr, notamment pendant mes années non pas de harcèlement mais de persécution (1994/2003) mais depuis 2007, je n'avais vraiment pas eu à me plaindre de mon travail. C'est même lui qui m'avait redonné confiance en moi.
Je vous embrasse.
21:44 Publié dans détripage, moi | Lien permanent | Commentaires (5)
14/06/2011
Ma soupape
Quand j'ai construit la maison, j'avais prévu large : 3 niveaux, avec en haut 3 chambres et une salle de bains -WC, au milieu la cuisine, séparée de la "pièce à vivre" comme on appelle désormais la salle à manger salon, une autre chambre, une autre salle de bains, et un WC séparé.
Enfin en bas, le garage, une buanderie pour Madame, la cave et un "atelier".
Le constructeur avait eu l'air étonné lorsque je lui avais demandé d'y poser, dans cette pièce de sous-sol, une fenêtre avec volets roulants, plus une prise téléphone et deux prises électriques.
C'est que je savais ce que je faisais....
Il arrive souvent à "Madame", de se foutre en rogne pour un oui pour un non. Souvent le déclencheur est une mauvaise nuit, une mauvaise nouvelle, une discussion au téléphone avec sa soeur aînée (si !) voire un réveil en sursaut.
Depuis qu'elle n'a plus conduit, c'est comme si elle s'était arrêtée de fumer : elle est intenable.
Même sa copine Lulu a capitulé, préférant "aller voir ses petits-enfants" que de la supporter. Elle y était pourtant arrivée, mais je crains que ses forces ne soient en train de céder.
Alors, quand je sens que l'atmopshère est à l'orage, je descends dans mon "atelier" qui est devenu "mon domaine réservé"
Là où se trouve la croix.
On dit souvent que pour un couple, il est nécessaire d'avoir au moins une porte à claquer pour que les tensions s'apaisent. Ce qui explique pourquoi mes parents, tourtereaux pendant 15 ans, se sont transformés en ennemis irréductibles le jour où ils ont dû vivre dans une seule pièce (de 1949 à 1961).
Idem pour moi avec mon ex, malgré toute la vache enragée que nous avions dû bouffer, cette "vache-là" était surmontable dans la mesure où nous vivions dans un 85 mètres carrés. HLM, je le précise. Et du jour où, ayant par connerie demandé ma mutation, nous nous sommes retrouvés dans une petite bicoque deux fois plus petite, avec WC à la turque et sans soleil, le couple a pété.
Bref, quand avec "chère et tendre" ça commence à barder, je la laisse s'énerver et je descends dans mes "appartements" où je retrouve mon PC, ma chaîne HIFi, mes cassettes, mon internet....
Et ma paix !
J'embaume tout à l'huile essentielle d'estragon, dont l'odeur la rebute, mais qui me permet d'atténuer mon allergie au pollen.
Plus elle me les casse, plus je suis en bas. Après tout, si je dois être son garde-malade jusqu'à ma mort, je ne tiens pas à être son homme de compagnie quand elle commence à devenir horrible.
Ce midi, ça a commencé par "il faudra me changer ça de place". Je ne sais pas vous, mais ce me qui me rappelle l'armée et ses joies, a le don de me foutre en rogne.
Ensuite ce fut le grand classique, éprouvé depuis quand même 8 ans : "à qui tu parlais à l'ordinateur ?"
Donc, je suis en bas. Et très content de l'être même si je n'ai le soleil qu'entre 18h et son coucher (donc uniquement entre mai et août). Même s'il y fait un peu frisquet, même si mon mur est constitué en grande partie de parpaings et que de temps en temps j'y vois défiler quelques araignées.
Je suis dans mon domaine, et gare à ceux qui viennent m'y emmerder !
Je n'en sors que lorsque je me suis calmé, et si jamais je vois qu'à l'étage au-dessus c'est toujours la guerre, et bien je redescends !
Voilà l'histoire, je vous embrasse.
14:35 Publié dans moi, psy, Ras-le bol | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : soupape
07/06/2011
CE MATIN JE SUIS SORTI DU NUCLEAIRE
Je vous embrasse
10:57 Publié dans moi, Science | Lien permanent | Commentaires (17) | Tags : photovoltaïque