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17/05/2011

le poster

Là où j'écris, c'est dans une pièce du sous-sol de la maison, inaccessible entre novembre et février car la température n'y excède pas 6 degrés. Mais au moins je suis en paix, je n'emmerde personne et ne suis emmerdé par personne.

Reste le décor. Les murs : des parpaings.

Sur deux côtés, mes installations (ordi, chaîne, meuble informatique, meubles tout court, classeurs métalliques, armoires, bibliothèques) cachent ce parpaing.

Le troisième côté est isolé. C'est celui qui donne vers le dehors, où la température descend, en moyenne en-dessous de zéro du 30 novembre au 17 mars, avec une semaine à -5°.

Reste la 4ème. Pour l'instant il y a des cartons, mais ils n'y seront pas éternellement, et mon rêve était de tapisser ce mur avec un poster géant, comme Nathalie l'avait fait. Un poster de 3m66 sur 2m54, représentant un lac de montagne dans les Alpes.

Jusqu'alors, je m'étais dit que 71 euros ce n'était pas raisonnable, compte tenu de ma nouvelle situation de retraité. Et que dirait mon épouse ? "tu te fais pas chier, toi...! "
Et elle aurait eu raison.

 

Or, avant-hier, lors d'un vide-grenier, chère et tendre est tombée en arrêt devant une armoire moche, vendue 120 euros. Et madame a été intéressée.
Pendant plus de 10 minutes nous avons discuté (en fait la discussion se bornait à :
- Tu ne veux pas réfléchir ?
- Non, je la veux, tout de suite.
- Mais on peut en voir d'autres ailleurs, prendre notre temps.
- Non, c'est comme ça et pas autrement.

Je retrouvais ma chère et tendre, qui avait, comme ça, réussi avec son faux air calme - alors que moi j'étais en rage - à me faire accepter depuis 2000 divers meubles horribles.

Bref, je la laissai en plan, ce dimanche, avec son armoire. Elle la paierait, et se démerderait pour la monter au premier étage.

Je n'ai quasiment pas ouvert la bouche du reste de la journée, et la nuit suivante, au bout de quelques dizaines de minutes, je suis parti coucher dans la chambre d'à côté.

Et, dès hier, je suis allé, sans honte aucune, me commander le fameux poster.

Je ne vois pas la nécessité de surveiller de près mes dépenses alors que Madame, qui a déjà dépensé quelques 150 euros de plantations diverses depuis que je suis en retraite, se paie un caprice de 120 euros (deux jours et demie de ma nouvelle paye) tout en me ridiculisant.

Et qu'elle ne se plaigne pas, elle a carnet de chèques et carte bleue.

Pour l'instant...

Je vous embrasse

 

14:05 Publié dans moi, psy, Ras-le bol | Lien permanent | Commentaires (7)

15/05/2011

Mes rencontres avec Chamonix : 1 (1971)

Je ne pensais pas du tout, l'année de mes 20 ans, me retrouver à Chamonix.

A vrai dire, même la veille je n'y aurais jamais songé...

L'histoire commence pourtant bien. Mon père et moi sommes en vacances en Savoie, aux Ménuires, et le temps est parfait. Nous ne nous ennuyons pas car nous disposons de moyens de locomotion.
Non, pas de voiture (mon père n'a jamais eu le permis) mais des cyclos, des "Solex flash"

solex flash.jpgCes engins, fabriqués à la fin des années 60, n'ont pas grand-chose en commun avec leurs cousins noirs, si ce n'est la fameuse "solexine" qu'il fallait à tout prix se procurer.

Sinon, la transmission était assurée par arbre à cardan, la vitesse pouvait atteindre (débridé) 60 km/h, les freins étaient à disque et il y avait un "variateur de vitesse" qui répartissait la force du moteur selon le pourcentage de la côte.

Un jour mon père me parla d'une excursion. Il s'agirait de rejoindre l'Italie en passant par le col du Petit St Bernard (2200m); lequel servirait de "juge de paix". Si nous ne pouvions pas monter le dénivelé de 1300 m entre Bourg St Maurice et ce col, nous ferions tout bonnement demi-tour.

Départ des Menuires vers 10 h (nous n'étions pas matinaux), et belle descente de 1600m vers Moûtiers.
Puis, du semi-plat pendant 27 km jusqu'à Bourg St Maurice où l'on s'offre un bon resto, et ensuite la montée. 31 km de grimpette pour arriver là-haut. Soit du 4.2 % de moyenne, ce que nos montures avalent sans broncher.
Une photo immortalisera l'exploit !
7107c.jpg

Pour la première fois de ma vie, j'entrai en Italie.
Et le premier village rencontré avait des consonances bien françaises : "La Thuile".

Mais la cuisine et l'ambiance était typiquement italiennes, et pour une bouchée de pain, nous fîmes étape dans cette auberge appelée "Albergo Nazionale".

Le lendemain, enhardis par l'exploit de la veille, considérant que l'on n'était qu'à 42 km d'Aoste (ville Italienne qui n'a rien à voir avec le jambon du même nom, fabriqué à Aoste près de Chambéry) et que ma foi, rien ne pressait et que l'on pouvait tenter le coup.

La route descendait moyennement pendant quelques kilomètres, puis la pente devenait nettement plus raide sur 5 km. C'était le moment d'essayer nos fameux freins à disque !
Sans le savoir, nous étions tombés dans une nasse...

En bas de la vallée, une bonne moyenne de 40 km/h nous mena pour l'heure du déjeuner à Aoste, grâce à une route toute neuve, jonchée de tunnels. Ah que je n'aimais pas ça les tunnels...

Nous quittons Aoste vers 16h, en sens inverse. Mais était prévu un petit crochet vers Courmayeur, au pied du Mont-Blanc. Crochet de 10 km.
Là, nous trouvons tous les hôtels complets, et c'est dans un **** que nous dormirons ! Le budget des vacances sera sérieusement écorné cette nuit-là...

Le lendemain, départ vers le col du Petit St Bernard.
Mais.... les solex ne voulaient rien savoir devant la pente de plus de 10% que nous avions dévalé avec insouciance à l'aller.
Trois solutions s'offraient à nous :
- Monter à pied en poussant les machines sur les 5 fameux kilomètres
- Repasser un autre col, mais en regardant la carte, nous ne voyions que des cols à forte pente.
- Prendre le train en mettant les solex dessus, en passant par Turin, le tunnel du Mont-Cenis et Modane où nous reprendrions nos montures.

Mon père avait une autre idée...

Retour vers Courmayeur, où il commeçait à pleuvoir, puis, il continuait la route !!! Route qui pour moi était en cul-de sac puisque elle menait au Tunnel du Mont-Blanc.

Nous arrivons à l'entrée du fameux tunnel, et je vois le paternel, qui parlait assez couramment l'Italien, parlementer avec un mec du péage. Il désignait nos engins et disait "motocicletta francese, si !!!"
Puis je le vis faire une démonstration avec une pointe à 60 km/h.
Le gars dit "va bene", et donna deux bouts de papier à mon père.

Les bouts de papier, que j'ai gardés, étaient... des tickets pour franchir le Tunnel du Mont-Blanc ! Rien que ça...
Mon père était devenu fou. Et moi inconscient car j'ignorais ce que ça pouvait représenter...

Et nous voilà partis.
Le bruit était dantesque, un camion était audible à plusieurs kilomètres. En plus l'éclairage était faiblard, et un trottoir attendait le moindre faux pas que nous ferions.
Mon père m'avait dit qu'il avait graissé la patte au péagier pour qu'il attende deux minutes avant de lâcher un camion. Deux minutes, s'il faisait du 70 et nous du 50, ça nous laissait une petite marge.

Donc, ne pas quitter des yeux le rétroviseur, voir si mon père était toujours derrière moi, et voir également si un camion se rapprochait.

Le début fut "facile". L'aiguille rivée sur 50, je voyais défiler les panneaux, énormes à l'époque : KM 11, KM 10, KM 9...
Puis ça commença à aller moins bien. J'étais obligé de ralentir de temps en temps pour laisser se rapprocher mon père, et les kilomètres paraissaient une éternité. KM 8, KM 7, KM 6.... Tout ça encore!  Et le pire c'est que je voyais se rapprocher derrière un camion... Je calculais qu'il serait sur nous d'ici peu, à moins d'un miracle.
Lequel se produisit.

A un moment donné, je vois le panneau FRANCE et la route commencer à descendre. Cette fois nous étions à près de 70, et la distance avec le bahut restait stable.
Mais je commençais à m'asphyxier grave... Et machinalement j'appuyais à fond sur l'accélérateur. Je pense être arrivé à 85 quand je sors du tunnel côté français, devant des douaniers médusés. Je fais encore quelques centaines de mètres, et je m'arrête, pour reprendre mes esprits et attendre mon père.

J'avais été tellement crispé que j'avais cassé mon guidon...

Ds policiers arrivèrent, et nous demandèrent nos papiers.
"La traversée du tunnel est interdite en cyclomoteur...
Mon père était trop dans le coltard pour répondre, c'est moi qui le fit.
"Ce ne sont pas des cyclomoteurs, mais des prototypes. Aptes à 60 km/h.
- Je ne vous crois pas.
- Regardez notre heure d'entrée dans le tunnel, et vous verrez.

Nous avions mis un peu moins de 13 minutes....
Le flic revient à la charge.
"Attendez là.

Et moi, pas dans mon état normal, je commence à détaler sur la descente. Mon père me suit. Délit de fuite ! Au bout de quelques 500m, après un virage, un sentier nous tend les bras. Nous quittons alors la route, et nos engageons dans le sentier, tandis que je vois les flics, sirènes hurlantes, passer en trombe pour nous pourchasser.
Nous resterons une bonne demie-heure dans ce sentier, avant de tenter notre chance sur la grande route.
Il pleuvait des cordes, et c'est sans doute ce qui nous avait sauvés. Les flics n'avaient pas insisté.

Premier contact avec Chamonix, où j'essaierai vainement de faire réparer mon guidon. Trop de travail pour les garagistes.
Il faudra aller jusqu'à Sallanches, 28 km après, pour que l'on me fasse une soudure au gaz, le temps de me faire dépanner plus "sérieusement".

Du coup, le Mont Blanc, je ne l'ai même pas vu...!

Je vous embrasse

12:21 Publié dans moi, Voyage | Lien permanent | Commentaires (2)

16/04/2011

ECOUTEZ-MOI !!!

J'ai beaucoup parlé dans ces colonnes de mon passé d'animateur, de 1982 à 1997.

Mais jusqu'à présent, il m'était impossible de vous faire écouter un échantillon de ces émissions.

A présent, les choses ont changé.

J'ai fait l'acquisition d'un convertisseur cassette/Mp3, et s'il est certain vu la qualité du son qu'il délivre que je pourrai pas, comme j'en avais l'intention, faire une sauvegarde générale de mes émissions de radio sur Cd-Rom, au moins pourrai-je vous faire découvrir une nouvelle facette de votre serviteur.

Donc, voici la "chose", un conseil, montez le son, et si vous le pouvez, mettez des aigus.


podcast

Je vous embrasse.

15:44 Publié dans moi, Musique | Lien permanent | Commentaires (4)

07/04/2011

Sur une idée de Manoudanslaforêt : du virtuel au réel...

Image (13).jpg

 

04/04/2011

1 mois de vacances, déjà...

Quand je pense que - d'après les dernières statistiques - il m'en reste encore 263 !!!

Et si je tiens de mon père, mort à 94 ans, il m'en reste 407 !!!!

N'empêche, c'est vraiment génial, la retraite.
On peut prendre son temps, beaucoup moins s'énerver aux caisses de supermarchés ou à la file d'attente d'une gare ou d'un aéroport.

Là, ce n'est pas du temps libre qu'on est en train de gaspiller, mais "c'est offert".

Ainsi mes rythmes de sommeil.

3 cas se présentaient :

1) je n'avais pas travaillé et je devais me lever le matin à 5h.

Vous dire le mal que j'avais à me coucher à pas plus que 21h, pour avoir au moins un minimum de sommeil. Je n'y arrivais pas tout seul, d'où les somnifères obligatoires, depuis 1985, depuis qu'un sombre crétin des bureaux parisiens a décidé qu'on ne travaillerait plus en 2 x 12, mais 4 jours par semaine de 5h45 à 18h15.

2) je venais de travailler la journée et je devais me lever à 5h.

Plus facile, déjà... Là je n'avais pas trop de mal à m'endormir, mais en revanche, bonjour quand le réveil sonnait ! Je mettais au moins 10 mn pour m'extirper du lit !

3) Je n'avais pas travaillé et je ne travaillais pas le lendemain.

Là, pas une minute à perdre ! Comme je n'étais plus obligé de servir d' "homme de compagnie" à mon épouse grâce à la télé, a moi les soirées, que je prolongeais très tard. Par exemple, à Biarritz, 3 h du matin était la règle. A Lons, c'était souvent vers 1h que je coupais l'ordinateur.
D'où un réveil très "tardif" le lendemain (vers midi), d'où un début de décalage.

C'est ce qui se passait quand j'étais en congé chez moi : J'arrivais à vivre à l'heure Canadienne!
Couché vers 3-4h, debout vers midi, ma matinée était en fait l'après-midi, mon après-midi étant la soirée, ma soirée une bonne partie de la nuit !

Là, depuis que je suis en retraite, j'ai pris deux résolutions :

1) me coucher à heures fixes, pas plus tard que 23h.
Réveil libre.

2) Diminuer ma dose de somnifères car (je fais abstrastion de ma dépression) depuis 25 ans j'avais augmenté les doses.
Là, tous les mois je diminuerai d'environ 5%, pour essayer d'arriver au sevrage complet en environ 5 années.

Le pourquoi de cette note ???

On s'habitue vite aux bonnes choses.

Ce matin, en tant qu'un des permanents de la bibliothèque municipale, je devais être là-bas à 10h, pour accueillir le bibliobus.
Quand, à 9h15, le réveil a sonné, ce fut pour moi une agression ! Cette "chose" qui ne m'emmerdait plus depuis 30 jours recommençait à me harceler ? Non, c'était une erreur, me disais-je dans mon brouillard. Ce doit être pour ma femme.
Ah non, c'est vrai, lundi 4 (là aussi j'ai du mal avec les jours de la semaine, je les ai complètement zappés. Il n'y a que le dimanche que je retiens, car tous les magasins sont fermés), 10h pour le bibliobus...
Quand je pense qu'il y a encore un mois, la moitié du temps je bossais depuis près de 4h à cette heure-là !!

Voilà les nouvelles du front !

Je vous embrasse

 

12:51 Publié dans beaux moments, Loisirs, moi | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : retraite

25/03/2011

la notion d'"avenir" selon Alain Rémond

Alain Rémond. Après des études de philosophie, il devient professeur d’audiovisuel, puis critique de cinéma. Alain Rémond entre en 1973 comme journaliste à Télérama. Rédacteur en chef adjoint à Paris-Hebdo en 1979, il rejoint Les Nouvelles Littéraires en 1980. C’est à lui que l’on doit la création, en 1981, de la rubrique "Mon Œil" de Télérama, dont il deviendra rédacteur en chef jusqu'en 2002.Alain Rémond a par ailleurs participé pendant six ans à l'émission Arrêt sur images, diffusée sur France 5.Actuellement, il rédige toutes les semaines une chronique dans Marianne et un billet chaque jour dans La Croix.

Comme vous le voyez, ce n'est pas n'importe qui...
Beaucoup de lecteurs de "Marianne" se précipitent en premier sur sa dernière page, pour lire Rémond.

Au sujet de l'"avenir", je me suis longtemps étripé, fâché avec ceux et celles qui prétendaient que notre avenir ne dépendait que de nous-mêmes, que le "Destin" n'existait pas, et que ceux qui prétendaient le contraire étaient des peureux fatalistes.

Moi je prétends le contraire. Si certes nous avons une petite marge de manoeuvre (pas si petite que ça d'ailleurs), le reste de notre avenir nous est dicté par ce que j'appelle le Destin - pour ne pas fâcher personne.

L'exemple de mes vacances à Lisbonne l'an passé peut illustrer mon propos.
Nous avions les billets depuis longtemps à l'avance. Nous avions réservé l'hôtel depuis longtemps également. A part la maladie, rien ne pouvait nous empêcher de passer nos huit jours au soleil.

Patatras ! La grève des trains !
C'est là qu'intervient "la marge de manoeuvre" dont je parlais plus haut. Soit j'annulais tout, soit je prenais ma voiture pour rejoindre Lyon. Ce qui ne m'arrangeait pas du tout, vu comment conduisent nos amis du Rhône, et le problème du stationnement.

J'ai choisi la seconde solution. Mais, entre-temps, il y avait ce fameux problème du volcan Islandais qui clouait au sol de plus en plus d'appareils. Belle intox, cette affaire d'ailleurs, on en reparlera.
Et là je ne pouvais rien faire, sinon prier pour que l'aéroport de Lyon soit ouvert (il avait déjà fermé) et que celui de Lisbonne ne soit pas touché.

Il s'en est fallu d'un cheveu, mais nous avons pu faire le voyage sans encombre. Une place de parking s'est libérée "comme par magie" lors de notre arrivée à l'hôtel...
Mais je le répète, cela ne dépendait en aucun cas de nous et de notre volonté, aussi grande fût-elle.

Jusqu'à présent je n'avais guère trouvé de partisans de ma notion d'avenir guidée plus ou moins par le destin, mais cette semaine, c'est M. Rémond en personne qui en parle, mieux que je ne pourrais le faire moi-même :

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rémond.jpg

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A méditer, pour les "destino-sceptiques" !

Je vous embrasse.

08/03/2011

Un truc qui ne m'était jamais arrivé depuis 32 ans...

La photo de famille de mes collègues, chef compris. (mon épouse à droite)

 

DSCN7277.JPG

 

Mon dernier pot de départ date de septembre 1979, à Grenoble.
Millau (79/80) j'en suis parti dans un triste état (moins 30 kilos de janvier à juillet).
Embrun (80/87) j'aurais pu le faire mais dans le contexte de fermeture programmée du centre je n'en ai pas eu le courage.
Mende, inutile d'en dire plus..
Vannes, je voulais faire un pot, pour bien savourer mon départ, mais je savais que personne ne viendrait.
Quand à Biarritz, alors que j'avais été le seul à avoir tous mes collègues à ma table, il a suffi du retour d'une brebis galeuse et d'un néo-chef vraiment pas fait pour la fonction pour que je parte en courant.
Je reçois d'ailleurs toujours des mails du personnel de l'aéroport...

Enfin, ici, ayant été admis, respecté, aidé, j'ai pu terminer ma carrière en beauté.
Cette photo-là je vais la faire encadrer, tant je suis content qu'elle ait pu être prise.

Je vous embrasse

07/03/2011

4 mois et demie de bas-débit : étendue des dégâts

Cica-Liméro est de retour !

A présent que j'ai retrouvé l'ADSL, je me sens un peu comme un conducteur de Ferrari sur une départementale. A savoir que, pendant ces 4 mois et demie où j'ai été, entre mon bas-débit et mes aller-retours à Lons le Saunier, coupé du monde virtuel, très absent par rapport aux mois précédents.

Et que parmi ceux qui me suivaient, ça a fait de gros dégâts, peut-être irréparables.

Certes, si je regarde le nombre de visiteurs et de pages lues, je n'ai pas de quoi m'affoler, malgré une lègère baisse ce mois-ci. Mais je reste avec une "courbe de tendance" en montée. Ce qui me rassure quand au contenu de mon blog, qui n'est donc pas en cause.

Mais c'est quand je regarde ce que sont mes amis (par ce vocable je désigne ceux qui venaient et me commentaient) devenus, ceux qui m'avaient suivis dans l'entreprise périlleuse Hautetfort, plus ceux qui m'avaient rejoints, captivés par mes humbles écrits, un doute effroyable me vient.
Je ne citerai pas leur nom, ne voulant stigmatiser personne.

Déjà, quitter Psychologies.com avait signé pour moi la perte de pas mal d'amis. D'une centaine j'étais passé à une trentaine.
Ceux-là savaient pourquoi j'étais parti, et que ce n'était pas une foucade de ma part.

Là, j'avais en trois mois (de mi-juillet à mi-octobre) réussi à intéresser cette trentaine de personnes, à laquelle s'est ajouté une bonne vingtaine - dont CriCri qui a été vraiment mon pilier numéro 1 -  qui m'ont fait l'honneur de me lire et de me commenter.

Je ne les oublie pas et je leur dis un grand merci.

Certes, depuis ce 21 octobre, quelques-uns sont venus. Même revenus. Comme Sympho 2.

Mais en revanche, beaucoup sont partis.

De la cinquantaine ne me reste plus que 10 amis....

Sans doute les autres se sont-ils lassés de mon blog, que je n'alimentais plus comme avant, ou alors ils m'en voulaient (certains l'ont carrément écrit) de ne pas passer sur le leur.

Savent-ils, ceux-là, ce qu'est le bas débit ?
Pour en avoir une idée il faut savoir que pour écrire une note et la vérifier, la corriger éventuellement il me fallait au minimum 1h30 !

Bref, je n'insisterai pas sur ceux qui ont "quitté le navire", mais en revanche, je dis un grand merci aux dix d'entre eux qui sont restés. Encore un et on peut faire une équipe de football !

Je vous embrasse.

 

18:29 Publié dans Blog, ceux que j'aime, moi | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : internet

03/03/2011

Ce soir c'est la quille !

Ma carrière s'est terminée tout à l'heure à 17 heures.

Tel que je me connais, je m’étonne de mon relatif détachement…
Il fut un temps où j’aurais solennellement fait le compte à rebours.

Mon dernier voyage à Lons pour aller bosser, la dernière fois que je me réveille pour accomplir ma journée, mon dernier repas pris là-bas, mon dernier bulletin (et oui, l’avantage de la retraite c’est que dorénavant je suis libéré de toute obligation de réserve. Mais soyons prudent quand même dans un premier temps…), la dernière fois que je classe les papiers avant de partir…

Oui, il fut un temps où j’aurais ressenti tout ça, où cette journée m’aurait torturé, soit en bien soit en mal. Où j’aurais fixé l’horloge.

Or là je me sens détaché, vraiment. Cette journée fut pour moi presque ordinaire, le trajet du retour comme d’habitude.

Du reste tout le monde me le dit, à commencer par ma fille : « alors, comment tu te sens ? » Comme si je venais de passer une épreuve difficile.

 

J’ai quelques éléments de réponse.

La première, la fondamentale, c’est que si professionnellement j’ai fini ma carrière, je n’ai rien accompli d’irréparable.

Je m’explique.
D’abord, pas de déchirement. Cette fin de carrière fut douce, et demain sera la première fois depuis…1979 (!) où je ferai un pot de départ. Je sais que je peux retourner voir les collègues quand je veux, je serai toujours bien accueilli.

Ensuite pas d’éloignement. Je bossais en Franche-Comté, j’habite toujours en Franche-Comté.

Egalement, grâce à Internet, je pourrai – un peu moins bien, c’est vrai – continuer à pratiquer un métier qui a toujours été une passion depuis mes 11 ans.

 

Et puis aussi, j’ai le cuir un peu tanné !

1997, je quittais, par un coup de pied au cul, le département (la Lozère) que je chérissais à l’époque le plus au monde depuis qu’à mes 19 ans je l’avais découvert et où je comptais finir mes jours.

1998, j’allais enterrer ma maman. Je reverrai également toute mon existence ce voyage interminable en deux étapes, passant par Nantes, Niort, Limoges, Brive, Rodez, Millau. 
Cafetaria à Niort, je peux presque détailler le menu, Hôtel à Rodez, je peux aisément décrire la chambre.
Inlassablement, j’avais une petite voix intérieure qui me répétait  «tu es désormais orphelin »
Et oui, même à 47 ans on peut être orphelin. Il n’y a pas d’âge pour de telles choses.
Je reverrai toute ma vie cette camionnette Renault Express grise, de laquelle on a extrait le cercueil, à côté duquel je suis resté assis pendant toute la messe, à côté de mon père et de ma filles effondrés et en larmes. Moi je ne pleurais pas, j’avais dépassé ce stade. Il me faudra attendre quelques mois avant d’y arriver. Je serai du reste un vrai pro ensuite !

Je savais donc que plus jamais je ne pourrai parler avec elle, l’embrasser.

2003. Le jour où j’ai décidé de quitter cette vallée de larmes. La suite logique des deux épisodes précédents.
Certes, quand j’ai avalé – en trois étapes – mes 35 comprimés, je n’avais pas reculé. Mais au moment où je commençais à « plonger », alors là j’ai pris conscience que plus jamais je ne reverrais ma fille. C’était la seule chose qui à l’époque pouvait m’accrocher à la vie. Je me suis alors levé et suis allé dans sa chambre pour l’embrasser. Elle dormait, n’a rien vu. Je pleurais…

Alors, quand on a subi de tels chocs, le reste est finalement secondaire.

Aujourd’hui, si certes une page se tourne, il n’y a pas de véritable «plus jamais ».

Peut-être que je réaliserai dans quelques mois, quand je me dirai que finalement, ces vacances sont vraiment longues…
Mais pour l’instant, pas d’état d’âme. Je ne me sens pas soulagé comme j’aurais pu l’être à Vannes, je me sens pas frustré non plus comme j’aurais pu l’être voici deux ans, quand je pouvais faire mon métier à fond.

Ne manque plus que l’ADSL ! Mme Orange devait m’appeler à 19h, j’ai attendu longtemps son coup de fil…

Demain ça va ch… !

Je vous embrasse. 

21:17 Publié dans moi, psy | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : retraite

20/02/2011

Les 50 interprètes des années 63 à 74 selon SLC : Claude François - I

I - Octobre 1962 / Septembre 1967

Claude François fait partie de cette génération qui a bouleversé "la chanson de papa".

Quand il a sorti son premier 45 tours sous son nom, n'étaient présents côté Français que Richard Anthony, Johnny Hallyday, Pétula Clark, Sylvie Vartan, Lucky Blondo, Billy Bridge (qui n'allait pas survivre à son invention, le Madison)...
Sheila allait arriver un mois après.
Le 45 tours contient donc Belles Belles Belles, qui pour un premier tube tutoiera les anges, c'est à dire se hissera à la seconde place (Johnny était à l'époque indéboulonnable) et restera 20 semaines dans les 20 premiers.

Il fera un triplé avec son second disque, paru en février 63 : Moi je voudrais me marier sera 5ème en avril, Marche tout droit 7ème en mai, et Dis-lui 3ème pour ce même mois de mai.

Idem avec son troisième 45 tours sorti en juin : Si tu veux être heureux sera 3ème en juillet et août, Des bises de moi pour toi 12ème en octobre (adaptation des Beatles, qui n'étaient pas encore connus à cette époque. Il faudra attendre septembre avec Twist and Shout pour les voir dans un hit-parade français) et surtout Pauvre petite fille riche, qui restera 18 semaines dans les 10 premières, gravissant lentement les échelons pour arriver N°2 en octobre. Derrière Sylvie Vartan et son Watching you. En chipotant, et en ne prenant en compte que les chansons vraiment chantées en Français, Cloclo a été numéro un avec ce titre.

Johnny reprendra ses droits en novembre, mais les perdra de nouveau en décembre.
Avec le 4ème disque de Claude, Si j'avais un marteau qui fut, je m'en souviens, plus qu'un tube, un hymne dans nos cours de lycée. 2ème en novembre, 1ère en décembre, 2ème en janvier 64.
Triplé pour ce disque avec la 13ème place pour En rêvant à Noël et la 17ème pour je veux rester seul avec toi.

Pour cette année 1963 on ne s'étonnera pas que Claude François se positionne comme 2ème interprète derrière Johnny. Il lui faudra néanmoins attendre de longues années avant d'atteindre cette fameuse première place. Malgré qu'en 1968 il ait co-signé et interprété ce qu'il faut bien appeler "la chanson du siècle". On y reviendra.

Petite baisse de régime avec son 5ème disque. Maman chérie (qui est une de mes chansons préférées de Cloclo) ne se classera pas. Petite mèche de cheveux sera tout juste 21ème en mai, et heureusement chaque jour c'est la même chose accèdera à une belle 4ème place en mai également.
Mais bon, doublé quand même !

Son 6ème disque, sorti en juin, avait mis toutes les chances de son côté. Le générique d'une émission célèbre (Intervilles), un beau slow larmoyant et une chanson entraînante.
La première (de ville en ville) ne vit pas la couleur du hit-parade. La troisième (la ferme du bonheur) bien que matraquée par les radios n'arrivera qu'à la 14ème place en juillet, mais la seconde fera un malheur. 21 semaines dans les 20 premières, près de 5 mois dans le top 4, et bien sûr numéro 1 en août 64. J'y pense et puis j'oublie fera date.

PREMIER QUARTE (même Johnny n'y arrivera jamais) de Cloclo avec son 7ème disque : Je sais arrivera 16ème en janvier 1965. Du pain et du beurre fut classé 11ème en novembre. Dona Dona 3ème dès sa sortie en novembre. Mais sans atteindre la première place les cloches sonnaient restera 21 semaines dans le hit, 3ème en décembre, mais aussi 11ème en mars !

Mais à l'époque la lutte est rude, et Cloclo ne sera que le 4ème interprète de l'année.

8ème disque en février 65, avec là aussi, une belle brochette : Terry sera 11ème en avril. Alors salut 8ème en mai. Et Les choses de la maison seront numéro 1 juste une semaine le 1er mai, entre Johnny lui dit adieu, de M. Hallyday, et l'inattendu Va-t'en va-t'en de Dick Rivers.

9ème disque en juin. Triplé encore, avec la 20ème place pour silhouettes en septembre, la 7ème pour sois fier en août et septembre, et la première avec la merveilleuse quand un bateau passe, au mois d'août.

10ème disque en septembre. Doublé seulement, si j'ose dire, avec je t'aime trop toi, adaptation de l'hypertube I got you babe (j'en étais complètement dingue à l'époque) qui se classera 12ème en décembre, et même si tu revenais, que mon père (54 ans) avait acheté (!) et qui sera bien sûr numéro 1 , deux mois de suite, en décembre 65 et janvier 66. Son plus grand succès à cette date.

Pour cette année 65, Claude François montera d'un cran et sera 3ème derrière Johnny et Schmoll (Eddy Mitchell). Le 9ème arrondissement de Paris était en tête cette année-là....

A partir de 1966, il va s'adjoindre 4 danseuses, les Clodettes.

66 qui sera une très bonne année pour lui malgré des débuts un peu difficiles. Pour son 11ème disque, Tout le monde rit d'un clown ne sera que 21ème, et le jouet extraordinaire seulement 4ème en février.

Le 12ème disque sortira en avril. Ces petites choses ne seront que 14èmes en juin. Je tiens un tigre par la queue, allusion à la pub de l'époque de la marque Esso mettez un tigre dans votre moteur ne sera que 11ème en ce même mois de juin. Et C'est moi, c'est moi, l'adaptation de Ring ring i've got to sing (Ferré Grignard) devait être la locomotive de ce disque, elle ne sera pas classée. Mais combien de temps sera 2ème en juin.
En ce mois de juin, Cloclo réussit quand même le prodige de classer 3 chansons dans les 14 premières.

Le 14ème disque, sorti en juin, fera aussi parler de lui. Un triplé aussi, avec j'ai joué et j'ai perdu, 21ème en septembre, Amoureux du monde entier, 10 ème le même mois, et le temps des pleurs  furtivement numéro 1 début septembre entre les deux tubes de Polnareff, love me please love me et l'amour avec toi.

15ème disque, paru en deux exemplaires. Premier exemplaire avec J'attendrai (4ème en janvier et février 67) Sur le banc 21, second en février 67, Miss Félicity Gray, non classée, et j'travaille à l'usine, non classée non plus. Mais cette dernière est rapidement évincée par la maison de disques, remplacée à la hâte par Winchester Cathedral.

Cette année 66 le verra remonter à la seconde place des interprètes, derrière l'indéboulonnable Johnny.

Doublé pour son 16ème disque, sorti en février 1967. Car..tout le monde a besoin d'amour sera 7ème en avril, et qu'est-ce que tu deviens sera première en mai. Rien pour toute la vie, qui me fait monter les larmes à chaque fois que je l'entends depuis à présent 14 ans.
"Toute la vie je reverrai/ce portail ouvert/j'entendrai claquer la portière/et elle qui me disait/très vite je reviendrai"...

Pour l'été, il ne classera qu'une chanson. Mais quand le matin sera première, après être restée 19 semaines dans le top 10, et 11 sur le podium, d'août à octobre.

A la semaine prochaine pour la suite.

Je vous embrasse