06/02/2011
Les 50 interprètes des années 63 à 74 selon SLC : Jacques DUTRONC
La première fois que j'ai entendu Et moi et moi et moi, en juillet 1966, je me demandais si ce n'était pas un canular.
Plus encore quand on annonça le nom du chanteur : Dutronc. Sans prénom.
A une époque où les chanteurs français se faisaient appeler Johnny Hallyday, Richard Anthony, Sheila, Eddy Mitchell, Dick Rivers, Stone, Ronnie Bird, Frank Alamo ou Monty, cela faisait "chelou".
Les rumeurs allaient bon train, beaucoup pensaient que c'était encore un coup des Charlots, voire d'Antoine lui-même. On ne pouvait pas admettre qu'un chanteur à la voix nazillarde, à la musique pauvre et au répertoire limité, puisse en plus s'appeler "Dutronc" !
Et pourtant c'était véridique. Dutronc existait bien, il était directeur artistique chez Vogue, et s'était essayé en cet été 66, peut-être celui où il y avait le plus de concurrence.
Et moi et moi et moi, sorti en juillet, se classera 13ème en août, 12ème en septembre et 6ème en octobre. Pas mal du tout pour un premier disque...
En bon professionnel, il attendra d'avoir épuisé Et moi et moi et moi pour sortir les Play-Boys fin octobre.
6ème en novembre, il atteint le sommet en décembre. Personne ne comprendra le sens de cette chanson mais tout le monde notera l'imitation du Général De Gaulle dans le refrain (Crac boum Huuuue).
Sans être classées, deux autres chansons du disque seront célèbres : on nous cache tout on nous dit rien et la fille du Père Noël.
En cette année 66, Dutronc entre à la 19ème place des interprètes français, 15ème chanteur masculin.
Janvier 67 verra la sortie du super 45 tours contenant Les Cactus (non classée à l'époque, Pompidou n'avait pas encore fait sa promo ! ) et l'espace d'une fille qui sera 19ème en février.
4ème 45 tours en avril avec un doublé. Marchera d'abord l'idole, 6ème en mai, puis J'aime les filles, encore une fois numéro 1 (début juin).
En juillet arrive la mode hippie, et c'est encore un doublé. Il enregistrera à cette occasion hippie hippie hourra en septembre, qui n'arrivera que 20 ème alors que le plus difficile arrivera numéro 4.
Pour cette année 67, il atteint la 8ème place des interprètes, 5ème chanteur masculin derrière Adamo, Johnny, Claude François et Michel Polnareff.
Le disque sorti en janvier 68 fera quand à lui un triplé !!!
Comment elles dorment sera 21ème en mars. Fais pas ci fais pas ça sera 12ème ce même mois. Et la locomotive de ce disque s'appelle il est cinq heures Paris s'éveille, numéro 3 en ce même mois de mars (3 chansons d'un même 45 tours dans les 21 premiers, belle performanance) et surtout numéro 1 en avril.
Bien que Dutronc ne soit pas ma tasse de thé, pour moi cette place est méritée. Car c'est finalement un document sur le Paris de cette année-là. (Et sur le Boulevard Montparnasse la gare n'est plus qu'une carcasse, à la Villette on tranche le lard).
Gros bide avec le disque suivant, qui paraît en juin, le courrier du coeur.
Meilleure pioche en septembre avec amour toujours tendresse caresses, 9ème en août et une 25ème place en septembre pour l'opportuniste, qui restera néanmoins 6 mois dans l' "antichambre" (entre la 26ème et la 50ème place).
A tout berzingue, sorti en novembre, sera 11ème en février 69.
Pour cette année 68, il se classe 9ème chez les interprètes.
1969 . La Seine n'est que 21ème en mars.
Mais le responsable est 3ème en juin.
Et l'hôtesse de l'air, sortie en novembre, fait un tabac : 16 semaines dans le hit, numéro 2 en janvier 70.
Il reste assez haut chez les interprètes, 12ème pour cette année 69.
A la vie à l'amour (rien a voir avec la chanson de Jackie Quartz) ne sera que 22ème en avril.
Doublé avec un disque simple, Dutronc l'a fait avec la 18ème place pour la queue les Yvelines et la 25ème pour il suffit de leur demander.
Et pour 70, Dutronc se maintient à sa 12ème place. A partir de là commence la dégringolade pour le Dutronc chanteur.
Certes le fond de l'air est frais arrivera 7ème en février 71. L'Arsène, qui bénéficie du fait d'être la chanson-générique d'un feuilleton populaire ne sera lui aussi que 7ème.
Et ce sera tout pour cette année 71.
Une seule chanson pour 1972, mais sa plus belle à mes yeux : le petit jardin, 13ème en mai.
En 1973, une injuste 19ème place en juin avec le dragueur des supermarchés, qui est l'une de ses chansons qu'on entend actuellement le plus.
Et une 15ème place pour le Testamour en novembre.
Pour 74, nouveau générique d'Arsène Lupin, mais Gentleman cambrioleur fera moins bien que la première version : 24ème en janvier.
L'amour prison ne sera pas classé. Ni l'aventurier (rien à voir avec Indochine) qui pourtant passe également en boucle à la radio.
Au total, sur cette période 1963/74, Jacques Dutronc se classe 14ème, 11ème chanteur masculin.
Je vous embrasse
PS : trente-neuf minutes pour poster cette note !!!
18:00 Publié dans Cica-chansons, moi, Musique | Lien permanent | Commentaires (10)
05/02/2011
Carton ROUGE pour la Percée du vin JAUNE
Oui, beaucoup de cartons rouges en ce moment !
La Percée du vin jaune est une visite conviviale d'un village ou d'une petite ville, organisée tous les ans dans une localité du Jura.
Pour un droit d'entrée de 12 euros, on vous donne un verre-souvenir rempli de tickets jaunes ou violets.
Le verre se met autour du cou
et chaque ticket vous donne droit à un verre (rempli au tiers) soit de Vin Jaune, soit de Macvin (l'apéritif jurassien) soit de vin d'Arbois, soit de Crémant du Jura, à chercher à dans des caveaux dont les villages jurassiens sont truffés.
J'y suis allé en 2008 et 2010, et je dois dire que c'était sympa de se balader à pied en train de déguster son verre de Jura. J'en avais même fait une note en 2008 tant j'avais été content.
http://cicatrice.blogs.psychologies.com/cicatrice/2008/02...
En principe pour celui qui veut y aller seul, un vaste choix de transports en commun est organisé pour la circonstance.
Beaucoup de compagnies de car, mais aussi des TER, qui amènent les gens (et les ramènent) dans les 4 coins de Franche-Comté, et même en Suisse.
Autrement il y a la solution du "SAM". Celui qui ne boit pas et peut donc emmener du monde.
Mais le "SAM" est désormais interdit à la Percée !!
Alors que l'an passé, nous avions été à Poligny mon épouse et moi, j'avais pris un seul verre, mon épouse ne pouvant pas boire un verre d'alcool. Sans problème,
cette année, à Arbois (et non pas "en"Arbois, Arbois n'a jamais été un Etat, comme Avignon) nous avons, pour avoir le droit de déambuler dans la ville cernée de barrières, été forcés, je dis bien forcés de prendre deux verres et vingt tickets de dégustation !!
Malgré mes explications sur le fait que mon épouse n'a pas le droit de boire une goutte d'alcool, mais qu'elle a envie de participer avec moi à la fête, rien n'y a fait.
C'est Niet. Soit on rentre avec deux verres et 20 tickets, soit mon épouse m'attend derrière les barrières.
Pas question de la laisser, je prends - non sans souligner que les autres années ce n'était pas comme ça - les deux verres et les 20 tickets.
Et là, que dois-je faire ?
- consommer tous mes tickets, pour ne pas y perdre ?
- Ne consommer que ma part et donner les autres tickets à quelqu'un ?
- Consommer un peu plus que ma part, et vendre aux enchères ce qui me reste ?
Ce que j'ai fait. J'ai dégusté 11 verres - mais surtout des "jaunes" - et j'ai gardé les 9 autres pour les vendre en tant que souvenirs sur e-bay ou Price Minister.
Mais tout le monde ne pense pas forcément comme moi et mon épouse.
Laquelle aurait pu dire "allez, un petit verre ou deux, s'il te plaît", chose que je n'aurais pas su lui refuser. Ce qui provoquait illico une crise.
Moi-même j'aurais pu rester ferme avec mon épouse et me taper les 20 dégustations.
Et là, bonjour le taux d'alcoolémie !
En déambulant j'ai croisé des pompiers, prêts à partir pour une éventuelle urgence, et je leur ai demandé de ce qu'ils pensaient du procédé : forcer les gens à boire de l'alcool, avec tout ce que ça peut entraîner.
Ils ne savaient pas trop quoi répondre...
J'adore ce genre de promenade bacchique, mais c'est la dernière fois que j'y vais.
Messieurs les organisateurs, vous avez franchi la ligne en voulant faire le plus de profit possible au mépris de la santé publique.
Je vous embrasse.
20:33 Publié dans arnaques, beaux moments, moi | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : percée du vin jaune
03/02/2011
Le dessus du buffet
Mes jeunes années ont été accompagnées par le buffet qui trônait dans l'unique pièce où nous habitions, mes parents et moi.
Vu du sol, où je commençais ma vie à quatre pattes, ce buffet me semblait une muraille. Impression renforcée par l'exiguïté de la pièce, en plus basse de plafond.
Puis un beau jour, j'ai réussi à me tenir debout.
Et voilà ce que je voyais de ce fameux buffet :
Mais le temps jouait pour moi.
De jour en jour je poussais, et bientôt j'arrivai à voir que la muraille avait un toit.
Et même que certaines choses s'y trouvaient disposées.
Mais je pense être vraiment devenu un "grand garçon" quand, sans monter sur une chaise ou me hisser sur la pointe des pieds, quand donc j'ai pu, comme l'ont toujours fait mes parents, survoler du regard le dessus de ce buffet.
Ce buffet revient de loin.
Acheté en 1951, il a d'abord déménagé en 1961 - juste au bout du couloir de l'immeuble.
Puis en 1972, grand voyage de Paris au Vigan, près de Montpellier.
Puis en 1977, entre deux appartements du même Vigan.
Puis en 1982, idem.
Là il va battre un record, rester 15 ans dans le même endroit. Mais rebelote en 1997 après que mes parents (85 ans) se soient fait mettre à la porte par un propriétaire (M. NADAL) qui voulait vendre sa maison par parcelles.
En 2004, nouveau grand voyage entre Le Vigan et Bayonne. Le buffet serait désormais chez moi.
Puis en 2007 entre Bayonne et Lons le Saunier.
Enfin en 2010 entre Lons et Ouhans, où il a l'air de vraiment se plaire :
J'espère que le record de 15 ans sera battu !!
Je vous embrasse.
14:24 Publié dans ceux que j'aime, les délires de Cica, moi | Lien permanent | Commentaires (7)
25/01/2011
A vendredi !
Départ imminent pour Lons, afin de faire mes journées de Mercredi et Jeudi.
Le cyber de Lons a fermé, si bien que sauf cas très urgent (*), je ne pourrai répondre à vos commentaires d'ici vendredi matin, voire jeudi soir si le TGV Paris-Lausanne accuse moins que ses 20 minutes de retard habituelles.
Connaissant la ponctualité de mes amis Suisses, je me demande comment ils peuvent supporter de telles errances, alors que chez eux, un retard de 5 mn est déjà "hors normes". J'imagine le TGV arrivant à Lausanne avec des - au moins - 20 mn de retard, il doit y être accueilli avec des sifflets !
Idem pour le train de Neuchâtel que je prends à Frasne, lui aussi subit le même retard...
Reste que j'ai du mal à comprendre comment ça se fait qu'un train international puisse se payer 20 mn de retard sur un parcours... de deux heures 20 ! Dois-je en conclure que si le parcours était de 4h40 (cas d'un Paris-Bayonne ou d'un Paris-Nice) le retard serait double ???
La dernière fois, vendredi 21, c'était un quart d'heure. Un quart d'heure à me geler sur les quais d'une petite gare (la plus petite gare TGV) du nom de Mouchard.
Quand je suis monté dans le convoi j'étais congelé.
Puis j'ai aperçu un con-trôleur (depuis 1971 où j'ai pris le train de façon systématique j'écris souvent ce terme avec un tiret...) auquel je me suis adressé - poliment - afin de savoir le pourquoi de cet énième retard.
Sa réponse a été : "veuillez me présenter votre titre de transport s'il vous plaît".
Je demande une explication, j'ai en réponse la répression. Genre de choses qu'à 60 ans je commence à ne plus trop goûter.
Je lui réponds du tac au tac "je vous présente mon billet, et vous vous marquez l'heure et le lieu de contrôle dessus..."
Le con-trôleur a paru désarçonné, et m'a dit que j'avais une réaction bizarre, et qu'il n'était pas payé pour des trucs de ce type.
J'ai répondu que je ne paye pas 17 euros pour 110 km pour finir avec un retard systématique de 15 à....55 minutes.
Finalement, il a capitulé, en faisant bien remarquer à la cantonade - gestes à l'appui - que je ne devais, visiblement, pas jouir de la totalité de mes facultés.
La cantonade, elle, s'en fichait bien, des belles dames bien pomponnées lisant Vogue et des messieurs encravatés et i-padisés qui se demandaient bien pourquoi leur train s'arrêtait dans des hameaux de Franche-Comté pleins de neige...
Bref, tout ça pour vous dire que si le Paris-Lausanne de 20h18 (à Mouchard) a encore un retard conséquent, je ne pourrai descendre dans ma cave que le lendemain pour répondre à vos commentaires.
En attendant je vous embrasse.
(*) Pas question de venir sur mon blog de mon boulot, j'ai assez payé pour l'avoir fait, mais je sais qu'il existe un autre cyber à Lons, distant lui de quelques 2 km de mon lieu de travail. Vu la façon dont les trottoirs sont déneigés, je pense que ce serait un exploit d'y aller, mais s'il le faut, j'irai.
13:46 Publié dans arnaques, moi | Lien permanent | Commentaires (5)
17/01/2011
Nous descendons tous de Rois et d'Empereurs
Cela fait deux trois ans que je me suis féru de Généalogie, et que par l'intermédiaire d'Internet, partant de 4 ou 5 générations, je suis arrivé à remonter le plus souvent au XVIème siècle, mais pas mal de fois au XVème, et j'ai 2 branches qui remontent au XIVème.
Le principe est simple : j'avais mis le peu que j'avais en ligne, puis une internaute a vu cet arbre, et m'a tout de suite contacté. En effet, deux personnes de mon arbre coïncidaient avec le sien.
Le sien qui était très fourni, et j'ai pu ajouter d'un coup environ 200 personnes !
Une autre internaute m'a également contacté, qui ne connaissait absolument pas la précédente, et m'a fait progresser de 150 personnes. Et ainsi de suite.
Plusieurs arbres étaient d'accord sur un point : je descendais d'un certain Blaise de Montagnac.
Et voici ce que j'ai trouvé :
http://www.winancetre.com/graph/AA_chrono.pdf
En agrandissant, j'ai trouvé mon Blaise de Montagnac dans les "cheminées" du haut de l'arbre. J'ai bien vérifié que tous ses descendants étaient les miens - du moins jusqu'à un certain niveau - et ayant bien la preuve que c'étaient mes descendants, j'ai pu ajouter de nouvelles générations sur mon arbre.
8 très exactement, qui m'ont fait remonter au Chevalier Pierre Haleyne, qui a vécu dans le haut Moyen-äge.
Mais en bon scientifique, je ne me suis pas contenté de ça. J'ai de nouveau tapé sur gogol "Blaise de Montagnac", et je suis tombé sur une liste, dite d'Aboville.
http://www.winancetre.com/graph/LD.pdf
Là aussi j'ai pu vérifier que j'avais les mêmes personnes , même si le classement était fait de manière différente.
Je retrouvais donc mon Pierre Haleyne tout en haut, et ses descendants.
Et donc mon Blaise de Montagnac 9 générations en-dessous.
Mais un truc m'a frappé.
La petite-fille de Pierre Haleyne, Marguerite de la Chassaigne, a eu pour enfants avec son mari Jean 1er de Montaignac d'abord mon Guillaume qui a donné naissance à toute ma famille.
Mais aussi, juste avant, un dénommé Guy 1er, frère de l'autre donc.
Et si on suit la descendance de ce Guy 1er, on tombe sur des gens assez connus, que je vous laisse donc découvrir.
Dont quelques Louis (XV, XVI et XVIII)...
A ce moment je m'imaginais sorti de la cuisse de Jupiter, j'étais ravi, et le Roi n'était pas mon cousin.
Heu, si, justement ! Cousin éloigné mais cousin quand même.
Mais vous aussi !!!
Et je vais le démontrer mathématiquement.
Au lieu de procéder comme la religion catholique, qui prétend que nous descendons tous d'Adam et Eve, je vais faire la démarche inverse.
Sachant, au départ, que nous descendons tous obligatoirement d'un père et d'une mère, et que chaque génération est d'en moyenne 25 ans :
- Voici 25 ans, nous descendions donc environ de quatre personnes (nos grand-parents). Vous me suivez ?
- Voici 50 ans, de 8 personnes
- Voici 75 ans, de 16.
- Voici 100 ans, de 32.
Je laisse maintenant Excel faire le boulot, et je saute les étapes.
A l'aube de la Révolution, c'est de 1024 personnes que chacun de nous descendons.
Quand Louis XIV a construit le château de Versailles, près de 33.000 personnes sont nos ascendants directs.
Sous François 1er, ce chiffre grimpe à plus de deux millions.
33 millions sous Jeanne d'Arc.
Et près de 540 millions en 1310, voici sept siècles.
STOP !
Le monde, à l'époque, était peuplé par "seulement" 400 millions d'individus.
Et parmi ces individus, fatalement se sont trouvés englobés les plus grands empereurs, rois, etc.
Nous pouvons donc dire avec certitude que nous sommes les descendants directs de ces personnes.
Certes à des degrés divers.
Pour certaines, c'est assez récent, comme le Comte de Paris.
Mais pour d'autres, c'est plus ancien, mais si l'on pouvait remonter TOUTES nos branches, on aurait des surprises !
Je vous embrasse.
11:21 Publié dans histoire, moi, Science | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : généalogie
16/01/2011
Les 50 interprètes des années 63 à 74 selon SLC : Christian DELAGRANGE
Certes Delpech a fait un carton chez vous (près de 150 lectures, ça me fait plaisir car Michel les mérite bien) mais dans ma précipitation, j'avais oublié un chanteur qui avait eu lui aussi son heure de gloire avant 1975. Non ce n'est pas Dave (pas encore assez de chansons en 1974) mais Christian Delagrange.
Celui-ci a, contrairement à la majorité, directement classé dans le hit son premier 45 tours. Mais sous le nom de Chris Gallbert. En fait il s'appelle Gérard Lepoivre !
Carmen sera 14ème à l'été 70.
Il va continuer sous le nom de Gallbert, mais aucun succès pour paillasse en octobre, ni pour un coin de terre au soleil en janvier 71.
71 qui sera pour lui une année sabbatique.
C'est 72 qui va le remettre en selle. d'abord Rosetta en février, qui ne sera pas classé mais beaucoup passé en radio.
En revanche Sans toi je suis seul, sorti en mai, se classera 7ème en septembre.
Petite fille, sorti en août, se paiera le luxe de se classer 13 semaines dans les 25 premiers, mais ne culminera qu'à la 15ème place en décembre.
Et, fort logiquement, Christian Delagrange arrivera 20ème interprète sur l'année.
Ce sera mieux en 1973 malgré l'insuccès de ne t'en va pas ne t'en va pas, sortie en janvier. Chanson O combien évocatrice pour moi... J'y reviendrai, un jour.
Mais tube pour la suivante, sortie en avril, reviens mon amour reviens, qui sera numéro 2 en mai. Ce sera le plus gros tube de Christian.
En août c'est je t'aimerai mon amour, qui se classera 9ème trois mois après.
De tout ceci il ressort que Christian Delagrange se classe 15ème des interprètes en 1973.
Mais il fera mieux en 74.
Mon véritable amour, pourtant sortie en décembre, se classera 19ème en février 1974.
Tendre Cathy sortie en avril sera 16ème en mai.
Et J'aime la vie avec toi , qu'il sortira en septembre, arrivera 19ème en décembre.
Ce sera tout pour 1974, où il décrochera quand même la 13ème place des interprètes, 11ème chez les hommes.
Arrivé réellement en 1972, Christian Delagrange, s'il se classe 13ème sur les années 72 à 74, ne fait pas un carton sur la période 63/74 où il se retrouve 40ème.
Et ensuite ?
Lente dégringolade.
Succès de radio mais pas de classement pour, en 1975, tu m'appartiens et je t'aime, première fille première femme et Joanna.
Pas plus de succès en 1976, ni avec l'important c'est toi et moi, pas plus belle qu'elle et l'Italie.
A ce moment, il va s'essayer en duo avec Jeane Manson. Pas de classement pour la merveilleuse chanson (qu'il faut avoir vécue pour vraiment apprécier) les larmes aux yeux ni pour la chapelle de Harlem.
En 77 il sortira Ma symphonie inachevée, en 78 Ciné-Cinéma, en 79 Fais-moi rêver.
Il laissera passer deux ans pour enregistrer Sans amour en 82, qui ne sera classé que dans les hautes-Alpes (normal, c'était bibi qui faisait le hit pour le département lol).
Deux ans encore, puis ce sera 0 Griot en 1985.
Trois années de plus, et voyant que Sloane avait fait un méga tube avec Jean-Pierre Savelli (Peter), il chante avec elle laissez les enfants rêver en 1989.
Bide aussi.
Et c'est enfin revenir en 1990, qui hélas ne sera pas prémonitoire pour Christian, et qui connaîtra le même succès que ses chansons précédentes.
Petite consolation : ses spectacles marcheront un temps en Belgique.
A la semaine prochaine pour les anciens, avec Noël Deschamps.
Je vous embrasse.
16:39 Publié dans Cica-chansons, moi, Musique | Lien permanent | Commentaires (4)
31/12/2010
Mon blog : rétrospective 2010 en chiffres
Cinq mois et demie que je suis ici.
Avec, comme premier objectif, celui de raconter ma vie de A à Z.
J'étais avant dans un autre site, depuis exactement sept ans. Site où j'ai écrit des milliers de lignes.
Cependant ma démarche n'avait pas été la même. Dans ce site ça "partait dans tous les sens", sauf la partie la plus importante de mon existence, 1992/1997, que j'avais je pense bien traitée.
Ici je m'étais dit qu'il fallait que les évènements que je raconte soient dans l'ordre chronologique, afin de bien les replacer dans leur contexte. Quand, par exemple, j'ai raconté "là-bas" ma rencontre avec Nathalie, ça tombait un peu comme un cheveu sur la soupe. Que s'était-il passé avant, ? C'est vrai que c'est une question qu'on pouvait légitimement se poser.
OK, j'avais effectivement écrit que cet été-là, je menais une vie "pépère" où une mise en fourrière pouvait passer pour un drame, et une promotion professionnelle était le bonheur absolu. Bref, bien qu'en ayant vu de toutes les couleurs, je n'avais pas encore vraiment vécu. Nécessaire mais pas suffisant.
Je me lance donc dans cette entreprise le 22 juillet.
Après quelques tentatives effacées, ma première note publiée s'intitule Bonjour.
Ce début de blog, où je raconte ma vie de ma naissance (1951) à 1958, sera très bien accueilli.
En 10 jours, 1337 pages vues (énorme) 556 visites, 228 visiteurs uniques.
La note qui fera un malheur s'intitule le plus dur c'est de commencer, et elle continue de faire un malheur puisque elle fait, actuellement, toujours partie des notes les plus lues.
En août, je me raconterai de 1958 à 1965. Et je me lancerai également dans une entreprise assez gigantesque, passer en revue les 50 interprètes français ayant marqué les années "Salut les Copains", soit de 1963 à 1974.
Avec 4062 pages vues (131 par jour) 1503 visites (49/jour) et 596 visiteurs uniques, je m'apercevrai à ma plus grande joie que mon succès de juillet n'était pas dû qu'à la curiosité.
La note qui sera le plus lue s'intitule "destinée", où je reprends un de mes grands chevaux de bataille, à savoir que l'on ne peut finalement rien contre son destin.
En septembre, je vais évoquer mes années 1965 à 1993.
On y arrive. En ce mois de septembre je vais aborder les 5 années inoubliables que je vais vivre avec Nathalie, mais cette fois en ayant placé cette rencontre magique dans son contexte.
C'est très exactement le 20 septembre que j'entame cette histoire, que j'avais appelée "ailleurs" mon inoubliable parenthèse. Ce qui était faux, cet Amour ne sera finalement jamais une simple parenthèse...
Là encore vous me suivez, car vous lirez 4425 de mes pages (147/jour), j'aurai 2350 visites (78/jour) et 970 visiteurs uniques.
La note que vous apprécierez le plus en ce mois de septembre sera une note... sur les blogs ! Survol sera très lue et très commentée. Mais déclenchera une telle polémique qu'un temps je serai obligée de l'enlever !
Mais je m'inquiète, car Nathalie n'a apparemment pas encore la cote ! Et je me pose alors la question de continuer ou pas de raconter cette Histoire, donc continuer ou pas ce blog...
Octobre va me rassurer sur ce point. Alors que ce mois signe la fin de mon âge d'or, internet-ment parlant : Le 22 je n'ai plus accès à l'ADSL, pour cause de déménagement dans ma maison de montagne.
Octobre où je parlerai des années 94 à 97, années d'amour oui, mais aussi de harcèlement sauvage.
Ou comment un petit cheffaillon de merde peut, aidé de son pouvoir, briser un couple qui n'a que le tort d'être illégitime. Peut également faire plonger chacun des deux dans une profonde dépression.
Vous serez presque autant à me lire, alors qu'entre mes vacances à Malte et mon nouveau bas débit je ne pourrai écrire que la moitié du temps. Toujours 147 pages lues par jour, un peu moins de visites (67/jour) et de visiteurs uniques (741)
La note que vous lirez le plus s'intitule l'arrachement, et elle raconte comment Nathalie et moi avons été arrachés l'un à l'autre à l'été 1997.
Je me rends compte alors qu'à Hautetfort, site de discussion d'actualité, l'amour a aussi sa place.
Je le verrai encore mieux en novembre.
Où je me raconte de septembre 1997 (arraché d'avec celle que j'aime) à octobre 2002 (où j'ai enfin l'occasion de pouvoir, 5 ans après, la revoir dans de bonnes conditions). Je raconte aussi cinq années de harcèlement intensif, où l'on ira jusqu'à me reprocher... de ne pas savoir faire la vaisselle !
200 pages lues par jour ! Notamment près de 650 pour la seule journée du 22...
81 visites quotidiennes et 979 visiteurs uniques.
La note que vous lirez le plus sera.... la même qu'à mes débuts ! Le plus dur c'est de commencer.
Et moins dur sera de continuer en décembre.
Décembre où je finis de raconter ma vie.
Malgré mon bas débit (dans tous les sens du terme), vous lirez quotidiennement 147 de mes pages, vous serez 78 à me visiter tous les jours, dont 970 visiteurs uniques. Et encore, aujourd'hui n'est pas compté.
La note que vous plébisciterez sera - et de loin - l'espérance folle, l'histoire d'un suicide. Le mien. Raté malgré toute ma bonne volonté de l'époque.
Alors pour 2011, je continuerai d'écrire ici.
"Là-bas" je n'existe désormais plus. Et je le comprends... Mes voeux de Noël y ont été salués par une indifférence générale. Au moins, ça m'aide dans ma démarche, qui avait été assez hésitante dans les premiers temps.
Quelqu'un que je pensais être une amie m'avait dit "tu as fait une connerie et tu reviendras ici". Je lui avais alors répondu que c'était possible...
Mais en ce 31 décembre, je peux dire qu'à présent je tourne la page.
Même si je n'ai qu'une seule commentatrice de Hautetfort (CriCri), même si mon autre plus fidèle commentatrice (Christel) ne vient pas de mon ancienne "rue".
Je dis un grand merci à tous ceux de là-bas qui (ce nombre est allé en s'amenuisant mais il permet de savoir où on en est) qui me sont restés fidéles, et à tous et toutes, amis ou pas, commentateurs ou pas, je vous envoie mes meilleurs voeux pour la nouvelle année.
Je vous embrasse.
16:25 Publié dans Blog, ceux que j'aime, moi | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : rétrospective
30/12/2010
Retraite dans 66 jours
Hélas, pourrais-je ajouter...
Que va-t'il se passer quand je serai 24h sur 24 avec ma bonne femme ?
Malade, dépressive mais qui ne veut pas l'admettre ?
Elle ne supporte pas d'être toute seule, mais dès que je suis là, m'engueule à tort et à travers...
Exemple le plus récent :
J'ai bossé à Lons mardi et mercredi. Je suis parti de chez moi à 17h, pour arriver à la gare de Lons à 19h55. Rien à dire, la SNCF était à l'heure sur ce coup-là...
Mais l'état des trottoirs était tel là-bas, que pour parcourir 1km600 j'ai mis plus d'une heure. Car il y a des montées sur mon parcours...
Je n'ai pas quitté mon bureau durant presque 48 heures, et en suis descendu pour prendre le car hier soir, arrivée 21h35 - le plus tôt où je suis arrivé, le TGV Paris-Lausanne de 20h18 était exceptionnellement à l'heure.
De Pontarlier à Ouhans j'ai pris ma voiture. Durant 17 km, brouillard à couper au couteau, tandis que je voyais des connards inconscients me doubler alors qu'il y avait une ligne blanche, et la même chose en face. 60 km/h avec 50 m de visibilité, c'est trop lent pour les abrutis qui, deux mètres derrière, vous braquent leurs 4 phares comme des projecteurs de DCA...
Enfin le brouillard a cessé. J'étais à 4 km de chez moi, mais là c'est la route qui a pris le relais... A moitié dénéigée, c'est à dire à moitié verglacée ! Dépasser le 30 dans ces conditions aurait tenu pour de l'inconscience...
Enfin, vers 21h35, j'arrive dans mon lotissement, où cette fois c'était la patinoire intégrale.
Après ce que je considère comme un exploit, Bobonne me lance "tu aurais dû te garer contre la maison pendant que tu y étais....".
Je n'ai pas la force de lui répondre que, après une demie-heure d'enfer routier, je me suis garé où je pouvais.
Enfin si j'avais la force, mais je pense que dans l'état où j'étais cela se serait très mal terminé...
Là j'apprends qu'un voisin est venu mettre des lustres. Elle ne m'en avait jamais parlé, et le voisin a eu cette juste parole :"mais pourquoi ton mari ne le fait pas ?"
Le mari "n'est pas bricoleur", il sait tout juste aider Madame en s'en sortir, dans tous les cas de figure. Notamment économiques. Non je ne suis pas bricoleur, mais je connais mes droits. Je sais comment rétablir des situations financières inextricables. Comme en 1984 et 2000. Je sais aussi faire les courses, sans me faire rouler. Mais je ne suis pas bricoleur... Je sais tout juste écrire, enfin de quoi alimenter des blogs qui sont lus par plus de cent mille lecteurs. Mais je ne suis pas bricoleur.
Bref, alors que j'avais prévu de ne revenir que ce matin, après une nouvelle nuit passée sur un lit de camp dans mon lieu de travail, alors que sur son insistance - elle pleurait presque - j'ai bravé les intempéries. Et voilà donc la récompense...
J'admets qu'elle est doublement prisonnière.
Dans ses déplacements d'abord, elle doit attendre 6 mois après sa dernière crise pour avoir le droit de prendre le volant. Ca nous met au 10 février, si jamais elle n'en fait pas une d'ici là.
Dans son langage ensuite.
Mais là c'est différent. Elle puise toutes ses forces pour dialoguer au téléphone, à l'épicière, au voisin, à notre fille, à la famille...
Mais moi, je suis censé connaître toutes ses drôles de locutions.
Et comme elle saute sans cesse du coq à l'âne, bonjour pour suivre. Et quand elle voit, bien sûr, que je n'y arrive pas, alors elle me jette à la figure que non seulement je ne fais aucun effort mais qu'en plus je fais exprès de ne rien comprendre pour qu'elle se sente encore plus diminuée !!
Bref, je ne vois pas d'un très bon oeil cette retraite dans 66 jours. Je sais que ce cap est difficile, et je connais des amies bloggueuses (ex-bloggueuses ?) qui ne me contrediront pas...
Mais en ce qui me concerne, je suis en train de m'apercevoir que dans 66 jours, je n'aurai plus cette "parenthèse" à Lons, pour décompresser de cette vie-là.
Elle m'en veut, elle en veut au chat, qui depuis un mois est en pension afin d'éviter de nouvelles causes de crise. J'ignore quand on ira le récupérer, même si je sais que la note - 120 euros mensuels - sera salée...
J'avais voici peu érit une note "finirons-nous nos jours dans notre nouvelle maison ?"
En fait ce serait plutôt "Quand finirai-je enfin mes jours dans notre nouvelle prison maison" ?
Désolé de finir l'année avec une catégorie que je n'aurais jamais pensé mettre dans mon blog d'ici, mais il fallait vraiment que ça sorte !
Je vous embrasse.
14:37 Publié dans détresse, moi | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : hystérie
23/12/2010
Boulot : je rajeunis de 40 ans !
Et oui.... Je suis "célibataire géographique" depuis le 22 octobre, jusqu'au 7 mars, jour de ma retraite le 7 mars prochain.
Et je me revois effectuer le même genre de parcours, comme si "entre les deux" rien ne s'était passé...
Fin 73, j'étais à Orange, en affectation provisoire. J'étais alors le plus heureux des hommes, car je pensais échapper au couperet prévu : Roissy. Ce qui était pris à Orange ne serait plus à prendre là-bas...
Mais j'habitais chez mes parents, au Vigan dans les Cévennes. Et je ne disposais pas de voiture.
Alors le trajet était celui-ci :
- Départ du vigan à 17h30 par le car.
- Arrivée normalement prévue à Nîmes à 19h, ma micheline pour Avignon partait à 19h10. Je ne vous raconte pas les sprints entre la gare routière et la gare tout court ! Mais je ne l'ai jamais ratée, cette micheline.
- Départ de la micheline à 19h10 donc, directe Avignon à 19h45.
- Là, j'avais le temps de visiter la cité des Papes, car le train pour Paris était prévu à 21h54. Le plus souvent je me payais un resto. Mais quand, même, 2h06 d'attente !
- Départ d'Avignon à 21h54, arrivée à Orange à 22h28.
- De là, c'était à pied que je rejoignais mon lieu de travail distant de 4 km. Une fois cependant, alors qu'il pleuvait des cordes, j'avais pris le taxi.
- J'arrivais donc dans ma chambre vers 23h/23h15. Soit quand même plus de 5 heures et demie pour faire 140 km !
Pour le retour c'était plus facile :
Je partais du boulot à pied (la plupart du temps après avoir bossé toute la nuit) à 8h30/8h45.
Puis je prenais à la gare la micheline pour Nîmes à 9h35. Puis celle pour Montpellier à 10h20 où j'arrivais à 11h.
Départ du car à midi pile, arrivée au Vigan à 13h20.
En tout plus de 4h et demie de voyage.
A présent, étant hors de question que je prenne la voiture vu l'état des routes (et des conducteurs qui l'empruntent...) Je n'ai que 96 km à parcourir.
De cette façon :
- Départ de chez moi entre 17h et 17h20 suivant le temps, direction la gare de Pontarlier.
- Puis TER à 18h03 pour Mouchard où j'arrive à 18h49.
- Nouveau TER à 19h28 pour arriver à la gare de Lons à 20h15.
- Arrivée sur mon lieu de travail, où je vais passer la nuit, entre 20h30 et 21h.
Soit 4 h pour même pas 100 km.
Mais pour le retour, c'est franchement pire.
- Départ de mon travail à 17h.
- Car SNCF à 18h40, direction Mouchard, où j'arrive à 19h55 pétantes, quel que soit le temps. La neige ne pose pas de problème au conducteur, qui devrait être embauché à Paris !
- Là, normalement, TGV à 20h18 pour Frasne, où j'arrive à 20h46. De là je prends un train Suisse à 20h52 qui me mène à la gare de Pontarlier à 21h03.
Je mets quelques minutes pour rejoindre ma voiture garés sur un parking gratuit à 500m, et toujours normalement j'arrive chez moi vers 21h30.
Normalement...
Car depuis que je fais ce trafic-là, si jusqu'à Mouchard c'est nickel, le TGV "le Valais" a en moyenne 40mn de retard. Entre 10 dans le meilleur des cas, et 70 dans le pire.
Donc,en moyenne ce TGV arrive à 20h55, et je suis à la gare de Pontarlier à 21h40.
Là, encore deux solutions / Soit il a neigé, et je mets 10 bonnes minutes jusqu'au parking (21h50) où je dégivre ma voiture en en bon quart d'heure (22h05) et je parcours en 3e/4e les 19km qui restent, arrivant alors chez moi vers 23h.
Soit, quand même, sans compter l'attente du car (que je passe généralement au cyber) 4h20 pour faire 100 bornes !
Mais, finalement, ça ne me dérange pas trop.
De me revoir dans ces moyens de transport me rajeunit d'une manière incroyable. J'ai alors 22/23 ans et j'ignore de quoi sera faite ma carrière naissante, et ma vie d'homme.
Parfois je me dis que je préfèrerais être dans le car pour Nîmes, tantôt je suis content d'être dans celui qui va à Mouchard...
Je vous embrasse.
08:56 Publié dans actualité, moi | Lien permanent | Commentaires (3)
18/12/2010
La Révélation (été 2003)
Je reprends là ma "saga", profitant du cyber Jurassien. Le trajet fut assez épique pour arriver à Lons, mais partant de chez moi à 15h, pour arriver à 19h, grâce aux bons soins des autocars Mont-Jura et de la SNCF, j'y suis parvenu. Je n'aurais pourtant pas parié un kopek sur mes chances de "réussite".
Idem pour parvenir du taf jusqu'au cyber, la neige s'étant tassée : 35 minutes chrono pour 650m.
Vive les services de déneigement de M. Pélissard, Président des maires de France !
Saga donc.
Si le mois de juillet 2003 va me voir réconcilier avec les gens via internet, média qui me prouvera que je ne suis pas si horrible que je peux le penser, le reste de ma vie ne sera pas très cool.
Mi-juillet, mon père doit se faire amputer, cause diabète. Il a trop attendu, et cette amputation qui ne devait concerner qu'un orteil, puis le pied, portera en fait sur la jambe toute entière.
Là je suis partagé entre deux sentiments contradictoires : Le fait de savoir mon père dans cet état, qui le prive désormais de toute autonomie, mais aussi de le savoir définitivement parti de "chez lui" me rassure, lui qui ne voulait pas entendre parler de maison de retraite va devoir y passer.
Notre fille n'a pas perdu de temps sur Internet car elle y a trouvé une maison à Biarritz pour nous dépanner. Une maison que la propriétaire envisage de louer l'été à des touristes - et à un prix.... basque ! - mais qui restera vide de septembre à juin. Pour 700 euros mensuels, elle veut bien de nous pendant la saison morte.
Le 14 on fonce là-bas la voir, bingo, c'est juste ce qu'il nous faut !
Au passage je m'attendais à la canicule, laquelle avait commencé à Paris et même en Bretagne, mais mon thermomètre de voiture marquera 24 petits degrés quand nous arriverons là-bas....
En même temps on va voir mon père dans sa clinique. Idem pour le temps, pas de pic de chaleur non plus.
Tant mieux...
Le reste de l'été va voir à la fois la vente de la maison et les cartons. Plus internet pour moi.
La maison finira par partir (une affaire pour les acquéreurs, 20% de moins que le prix du marché, une affaire pour nous, 30% de plus que son prix de revient. Sans compter les quelques 40.000 euros que nous avons économisés en loyer....) mais les cartons se feront dans la douleur. Certes je ne suis pas le dernier à les faire, mais chère et tendre voudrait m'y voir tout le reste du temps où je ne bosse pas. Mais ça, pas question... j'ai trouvé enfin du réconfort, je ne vais pas m'en priver. Ce que ma fille comprend, vu que l'ordi est à elle et que ça se passe dans sa chambre.
Et j'y passe de longues soirées. Mon "post" sur le forum de Psychologies a beaucoup de succès, les gens me demandent ce qui s'est passé, et je leur fais un bref résumé. La plupart sont émerveillés par cette histoire d'amour, même si je n'y ai pas forcément le beau rôle. Mais ce forum est composé de gens intelligents et compréhensifs.
Sinon...j'aurai une dernière fois l'occasion de parler avec Nathalie !
Une énième crise d'hystérie de mon épouse, qui hurle "si tu ne descends pas faire les cartons, j'appelle Nathalie" !
C'est si saugrenu que je ne réponds même pas. C'est quand j'entends, en bas, mon épouse parler, que j'ai des soupçons. Elle a bel et bien appelé Nat !
Je lui arrache le combiné et mon premier réflexe, digne, est celui de m'excuser. En traitant - devant elle - mon épouse d'hystérique. Laquelle prend une nouvelle fois la voiture pour se défouler.
On peut discuter ainsi pendant 10 bonnes minutes, pendant lesquels je suis accablé de reproches : mon CD n'était pas le bienvenu, la lettre de ma fille était d'une méchanceté extrême (vrai), et elle ne tient pas à être appelée au téléphone pour un oui pour un non.
Je respecterai son souhait. Depuis, je ne l'ai jamais appelée, bien que sachant par coeur son numéro pro.
Le propre des forums, c'est de discuter. Et quelques-uns, rares il est vrai, n'y vont pas avec le dos de la cuillère ! Et me demandent sur quoi je me base pour dire que ce n'est pas en sorte, un amour "ordinaire" que j'aurais idéalisé, embelli. Et moi, embarrassé, je parle des poèmes que l'on s'était écrit pendant plus d'un an.
Où sont-ils d'ailleurs ces poèmes, enregistrés sur une disquette, laquelle est je ne sais pas trop où? Dans le meilleur des cas elle a passé quatre ans dans une cave humide et cinq ans dans le garage, avec des températures oscillant entre -5 et +40.
Dans le pire des cas, cette disquette n'a pas fait partie du déménagement de Mende... Et c'est du reste ce que je pense.
Début août, grande première : coup de fil entre moi et une internaute. Une certaine Christine, de Nice, qui va ENFIN me permettre de "dégorger". De dire tout ce que j'ai sur la patate. Elle me donnera même son numéro de portable quand elle partira en vacances, et me dit.... qu'elle serait bien contente que l'on se rencontre à 4, elle et son mec, moi et chère et tendre.
Et le hasard fait bien les choses, parce que depuis début juillet, j'ai planifié un voyage à Rome et Naples, ayant réservé un hôtel à Nice fin septembre.
Je lui donne mes dates : ça concorde.
Ce sera la première fois que je rencontrerai quelqu'un du net en chair et en os. J'ignore complètement ce que ça pourra produire !
Trente rendez-vous de ce genre plus tard, je ne peux que dire : c'est magique !!
Je deviens accro au forum, et me lance dans d'autres catégories, où je pose plein de questions. Comme celle du suicide, celle des appels au-secours sans réponse...
En un mois, je me suis déjà fait un nom dans ce forum qui est en soi une curiosité pour les non-initiés. On y trouve de tout, comme aux galeries Farfouillette. Des bons et des méchants, des sympa et des jaloux, mais en majorité des femmes. 90% de nanas et 10% de mecs, dont les deux tiers, sinon les trois quarts, sont uniquement là pour draguer !
Et certains y réussiront, comme le copain de la Christine dont je parlais tout à l'heure.
Les filles aussi draguent, mais plus soft !
Fin août ma fille vient me voir, alors que je suis en train de "cartonner", et me tend quelque chose.
"Tiens, je crois que c'est à toi..."
Une disquette.
LA disquette !!!
Tout tremblant de la revoir après tout ce temps, mon premier réflexe est de voir si elle est lisible.
Elle l'est !
Mais apparaissent alors des caractères qui ressemblent à des hiéroglyphes...
J'y suis ! Nous n'avions pas écrit cette disquette sous Windows, mais avec quelque chose d'ancien, le "MS DOS", qui avait disparu depuis des années. Le traitement de texte de l'époque, "sprint", était devenu illisible...
Et c'est le jour du départ.
Pas de regrets pour moi de quitter cette Bretagne qui n'a jamais voulu de moi, qui a pris la femme de ma vie, et qui me prendra - je le sais - la chair de ma chair.
Chair de ma chair qui est d'ailleurs partagée entre deux sentiments contradictoires. D'abord la beauté de ce pays, de cette ville qu'est Biarritz.
Ensuite l'éloignement de son petit copain. Ils se connaissaient depuis deux ans, mais c'était toujours resté au stade platonique...
Et aussi de quitter sa petite maison de banlieue (de Vannes) pour atterrir dans une agglomération de 300.000 habitants !
Idem pour aller au lycée : elle mettait 5 minutes à pied, là il lui faut une heure d'autobus...
Côté boulot, je ne suis pas fier quand je pénètre dans mon nouveau centre. Mais cette fois-là n'est pas comme les autres, car déjà je ne suis plus un boulet, je sais bosser, et surtout je ne la ramène pas.
Je vais très vite être adopté, et par mes collègues, et par le personnel de l'aéroport. Tous m'appelleront "Patxi" (Patrick en basque).
Mais quelques jours après notre emménagement, mon beau-père meurt. Mon épouse prend le train pour assister à ses obsèques, mais cette fois elle tient le choc. Elle s'y attendait, à ce décès, et j'oserais même dire l'espérait, mon beau-père étant atteint à la fois d'Alzheimer et de Parkinson.
J'ai peur qu'elle ne fasse une crise, mais le pronostic des professeurs se révèlera une nouvelle fois exact : elle est non pas guérie, mais "en rémission" depuis à présent 9 ans et demie. A tel point qu'on va lui enlever le médicament principal, le gardénal.
Je sympathise très vite avec le plus âge de mes collègues, dont bizarrement la première question concernera mon grade. Et ma réponse le verra fort contrarié... L'équivalent de commandant de police en haut de l'échelle.
Je sympathise à tel point que je lui parle de ma disquette, et lui me propose de tenter quelque chose.
J'ignore comment il s'y est pris, mais à la disquette était devenue lisible. Disons à peu près déchiffrable. Des caractères sont évidents, mais il me faudra deviner pour d'autres. Un travail qui va me tenir pendant deux mois...
Et, au fur et à mesure que la déchiffrerai, je m'apercevrai, en la lisant, que non seulement je n'avais pas enjolivé notre amour, mais qu'au contraire il était plus beau et plus pur que je ne me le rappelais.
En lisant la partie où je lui avoue mon amour, j'ai les larmes aux yeux en y lisant sa réaction.
Idem quand on se séparera pour les vacances, cela lui donnera l'occasion de faire de très beaux poèmes...
7 ans après, ce jour de son 42ème anniversaire, l'âge que j'avais quand je l'ai connue, que penser ?
Si les poèmes en question avaient révélé que je me consumais pour rien, mon deuil aurait été certes plus vite fait, et j'aurais abrégé mes souffrances. Même si celles-ci s'estompent et deviennent douce mélancolie.
Mais en revanche, je n'aurais pas eu cette sensation d'avoir vécu quelque chose d'extraordinaire, et qui arrive à si peu de gens...
Mon "succès" dans les forums de Psychologies viendra en grande partie de là.
(à suivre)
18:10 Publié dans moi, Web | Lien permanent | Commentaires (4)