06/03/2012
Ma première prévision
J'avais 7 ans.
Ma mère et moi étions en vacances dans le Gers, chez des gens très charmants. Au point que nous y passerons deux étés consécutifs, 1957 et 1958. Et oui, c'est pas tout jeune...
Nous logions dans un petit pavillon d'environ 40 mètres carrés, à une vingtaine de mètres des propriétaires.
Vous dire à quel point ils étaient sympa, chque fois qu'il y avait de l'orage, ma mère avait une telle trouille qu'ils nous "recueillaient" pour la nuit, dans une chambre inoccupée.
Faut dire que le paratonnerre était situé sur le pavillon, et que la première fois que ça a claqué (mon père était avec nous, c'était en juillet) on aurait dit qu'une bombe venait d'exploser.
Un soir, je me souviens, j'ai vu des éclairs au loin, dans la direction de Toulouse. J'en fis part illico à ma mère, car j'adorais coucher chez les proprios, j'étais très copain avec leur fils Francis. Bien que nous divergions sur le vainqueur possible du Tour de France. Lui c'était Darrigade et moi Anquetil.
Bref, ma mère regarda et me dit :"ne t'inquiète pas mon poulet (elle m'a toujours appellé comme ça, jusqu'à mes 46 ans, âge où je l'ai perdue) ce sont des éclairs de chaleur..."
A l'époque j'y croyais aux "éclairs de chaleur". Comme au Père Noël. J'apprendrai plus tard qu'en fait c'étaient de vrais éclairs, mais dont les orages étaient tellement loin qu'on ne pouvait pas entendre le tonnerre.
Parfois même, très loin ! Je me souviens par exemple en avoir vu du sommet du Mont-Aigoual (Lozère), où je travaillais en 1972. Plein sud-ouest, mais très diffus.
En regardant mes "dépêches", un seul orage était signalé en France. Effectivement dans la bonne direction, mais à.... St Girons, dans l'Ariège !!! Soit quand même 250 km.
Donc, pour ma mère, éclair de chaleur.
On discute le bout de gras chez nos hôtes, et après l'infusion du soir, direction le pavillon.
Et je vois toujours mes éclairs, mais cette fois de façon beaucoup plus nette.
"Tu vois maman, c'est l'orage, il arrive...
- mais non, mon chéri, ne t'inquiète pas."
Notre logeuse alors intervient, en me disant que de toutes façons, les orages n'arrivaient jamais de ce côté-là, mais plutôt des Pyrénées, pas du tout dans la même direction. Direction que je m'empresse de fixer, mais pas le moindre éclair par là-bas.
Nous rentrons dans le pavillon, direction le paddock.
Environ une demie-heure plus tard, je suis pris d'une envie naturelle, et je sors pour la soulager. Car à l'époque, c'était encore "la cabane au fond du jardin" !
Et là, en sortant, je vois mes éclairs de plus en plus grands et qui cette fois commençaient à zébrer le ciel.
Je ne voulais pas réveiller ma mère, aussi préféré-je la boucler. Et je m'endormis aussi sec.
A cette époque je n'avais pas peur de l'orage, bien qu'à Paris ils soient assez violents. Ce ne sera que l'année d'après que je commencerai à les craindre, je le raconte ici :
http://cicatrice.hautetfort.com/archive/2010/08/02/souven...
Je me réveillerai dans les bras de ma mère !
Qui me portait direction chez les proprios tandis que l'enfer s'abattait sur nous. Jamais encore vu un orage pareil ! Eclairs en continu, on aurait cru un stade éclairé pour un match ! Roulements de tonnerre continus aussi, un bruit d'enfer. Et toutes les 5 secondes, une goutte de la grosseur d'un oeuf de poule nous tombait dessus.
Gouttes qui allaient laisser place à un beau déluge. Nos logeurs, pourtant habitués aux orages (c'est dans cette région qu'il y en a le plus) n'en revenaient pas.
Et me félicitèrent :
"Bravo mon garçon, je ne sais pas si tu as senti quelque chose, mais nous on n'aurait jamais cru que des orages auraient pu arriver de ce côté. Tu devrais en faire ton métier !"
Je rassure tout de suite mon lectorat, à cet âge-là je rêvais d'être cartographe, ma vocation ne viendra qu'à l'âge de 12 ans.
Et au cours de ma carrière, je pourrai vérifier qu'effectivement, il était extrêmement rare qu'un orage dans le Gers arrive par l'est !
Je vous embrasse.
18:21 Publié dans météo | Lien permanent | Commentaires (1)
Souvenirs souvenirs
Ce week-end s'est produit un truc assez inattendu : Une internaute de mes amies a eu l'idée, sur Facebook, de recréer la "rue des blogs", c'est à dire la blogosphère de Psychologies.
Car il y a blogosphère et blogosphère.
Celle de Psychologies était très spéciale.
• D'abord elle était peu nombreuse. En moyenne entre 200 et 400 blogs actifs. En comparaison, actuellement 1374 blogs chez hautetfort, qui n'est pas - et de loin - la plate-forme la plus fréquentée.
• De ce fait, tout le monde ou presque se connaissait. Bien sûr on ne sympathisait pas avec tous, 300 personnes en moyenne ça aurait été dur ! Mais les "affinités" jouaient, et cette "rue" était composée de plusieurs "sous-rues", qui pouvaient très bien s'entrecroiser.
• Et surtout, ce site n'était pas anodin. Ceux qui allaient sur Psychologies n'y allaient pas pour rien. C'est qu'ils avaient des problèmes, et un immense besoin de reconnaissance. C'est pourquoi, là-bas, la plupart des internautes (bien qu'ils s'en défendaient) guérissaient ce besoin à coups de commentaires. Le commentaire c'était le médicament, d'autant bienvenu qu'il venait de gens qu'on connaissait, qu'on appréciait.
• On se mailait beaucoup, on se téléphonait assez souvent et on allait même se rendre visite parfois ! Chose impensable ici...
• La caractéristique de nos notes était que la plupart parlait.... des blogs eux-mêmes ! J'adorais par exemple faire un "voyage à travers les blogs" au hasard, en faisant deviner à l'aide d'indices de quels blogs je parlais.
Au fil du temps, les choses se sont peu à peu gâtées. Lentement, très lentement.
Par exemple, tous ceux qui avaient un gros besoin de reconnaissance se faisaient poser des compteurs, non prévus par la plateforme.
Problème : ce compteur était visible par les internautes, lesquels pouvaient cliquer dessus et voir, en direct, l'audience du blogueur - plutôt de la blogueuse, car cette "rue" était à 85% féminine (du reste sur le groupe créé sur Facebook la proportion est pire : pour l'instant 7% d'hommes et 93% de femmes !) - et je dois dire que pour ceux qui n'avaient que peu d'audience, voir qu'un blog était lu simultanément par 15 personnes (ça m'est arrivé !), voir le total des visites depuis la pose du compteur pouvait quelque peu créer de la jalousie.
Oui, ça m'est arrivé, car le besoin de reconnaissance je l'avais aussi, et donc avec lui le compteur, au bout d'un an quand même.
Ensuite, des clans ont commencé à se former. Je me souviens très bien d'avoir été viré d'une liste de chouchous, uniquement parce que je n'étais pas copain d'une copine de l'internaute ! Au début je prenais ça très mal, pas encore totalement guéri.
Par chance, en 2007, après avoir reçu simultément trois bombes atomiques (ce qui ne vous tue pas vous rend plus fort) à savoir la mort de mon père, la trépanation de mon épouse - et les séquelles devant lesquelles je devrai faire face- et enfin le viol de mon blog par des collègues indélicats, ce qui m'a valu l'explusion du Pays Basque, après ces trois bombes donc, mon nouveau boulot a fait qu'à l'été je me considère comme sorti d'affaire.
C'est à ce moment que j'ai entrepris de raconter de A à Z mon histoire d'amour avec Nathalie. J'appelai cette série "Mon inoubliable parenthèse". Une trentaine de notes "tripales", sur lesquelles j'ai eu un nombre impressionnant de lectures, mais très peu de commentaires.
C'est là que j'ai vu que cette Histoire d'Amour, avec laquelle j'étais arrivé en pleurant sur le forum en juin 2003, commençait à barber de plus en plus de monde.
Je ne m'en offusquai pas trop, comprenant que le râbachage depuis 4 ans pouvait à la longue lasser les gens. D'autant que la plupart des gens de la "rue" avaient leurs propres problèmes, en direct, et n'avaient pas le temps de ressasser des trucs vieux de 10 à 15 ans !
Mais je me réservai la possibilité de raconter cette "parenthèse" dans un autre endroit, neutre.
En 2008, c'est la technique qui tomba en panne. A savoir la liste des derniers blogs mis à jour.
Autant ici je ne me sers pas du tout de cette liste (que je vais d'ailleurs finir par enlever) autant là-bas elle était indispensable. Pour la "rue" que nous formions, c'était en quelque sorte le facteur.
"Tiens, unetelle a sorti une note, on court vite la voir..."
C'est ainsi que l'on procédait. Enfin disons une grande partie, dont bibi. Car les "clans" avaient opéré, et beaucoup avaient dans leur PC la liste de leurs blogs préférés, et n'avaient pas besoin de la liste en question. Il leur suffisait de faire une revue quotidienne de leurs chouchous et le tour était joué.
Fort bien, mais quid des nouveaux arrivants ? Comment saurait-on leur existence ?
Ce fut mon cheval de bataille en 2008 et 2009. Je n'eus alors que peu d'écho parmi mes "collègues".
Et c'est alors que j'ai craqué.
En janvier 2010 j'ai, simultanément, créé deux blogs : L'un toujours sur Psychologies, "Cica 2010", et l'autre... ici, sous le nom "tomber sept fois se relever huit"
http://tomber7foisserelever8.hautetfort.com
La seconde expérience se soldera par un fiasco, et je jetterai l'éponge le 25 mars.
Quand à "Cica 2010", il sera beaucoup moins personnel, j'y ferai surtout des statistiques à base de prénoms, qui n'intéresseront que peu le lecteur. Je ne mettrai pas de compteur dans ce blog, mais je comprendrai très vite que je n'avais plus trop ma place là-bas.
C'est en ce sens que je verrai ce qui va se passer dans le groupe sur Facebook, si les clans se reforment, ou si vraiment tout le monde parlera à tout le monde, comme en 2005.
Et donc, en juillet 2010, je crée ce blog, sur Hautetfort.
Avec un but précis : raconter mon "inoubliable parenthèse", mais cette fois dans son contexte, c'est à dire après avoir raconté le plus intimement possible ma vie, de 0 à 41 ans.
Pari gagné : cette "parenthèse", complètement réécrite (j'avais encore plus de recul) a déjà été lue plus de 15.000 fois. La seule note "vers les étoiles 8" l'a été 2.000 et continue à l'être, c'est ma troisième note la plus lue du blog.
Alors, content ou pas d'être ici ?
Ici c'est très différent de Psycho. Sur la forme d'abord, c'est une Rolls après avoir essayé la Panda! Habillages magnifiques, fonctionnalités étendues - et sans panne - bref le pied.
Sur la forme, les gens ne se connaissent pas et bloguent chacun dans leur coin.
De Hautetfort, je n'ai qu'une commentatrice, Cricri ! D'autres blogs, deux ou trois. Sinon des internautes ayant posé une question sur Google, qui atterrissent sur mon blog et me demandent des précisions.
Et des commentateurs de Psycho, j'en ai perdu environ 80% : Actuellement ils sont au nombre de 10...
En revanche, j'ai récupéré mon nombre de visiteurs de ma période de gloire de chez Psycho, mais j'ignore qui ils sont, et de toutes façons je ne les connais pas, vu qu'ils ne se manifestent pas.
Je dois le dire, je regarde attentivement le nombre de visiteurs, non pas par besoin de reconnaissance, mais tout simplement parce qu'il me servira d'indicateur pour savoir si je poursuis ce blog ou non.
Je suis fier de pouvoir rendre service, d'éclairer les gens qui veulent poser du phovoltaïque, veulent connaître l'âge des chanteurs ou en savoir un peu plus sur certaines applis Facebook, mais si mon blog ne doit servir qu'à ça, à être "le Particulier" du Net, alors non.
Sur Psycho il y avait de la castagne, des prises de bec, des discussions incessantes, mais il y avait de la VIE.
Ici, pas grand-chose depuis que j'ai fini de raconter la mienne...
Je vous embrasse.
16:14 Publié dans Blog, ceux que j'aime, détripage | Lien permanent | Commentaires (24)
04/03/2012
les 50 interprètes des années 1963/1974 d'après SLC : Sylvie VARTAN - I
"D'après SLC", je le répète ici, afin d'éviter d'éventuelles prises de bec avec des esprits tâtillons.
Scoop : il n'est pas exclu que je reprenne cette saga l'année prochaine, mais :
• de 1963 à 2012, soit 50 ans
• avec les ventes réelles de disques.
Pour l'instant, je termine ma saga "SLC" !
Sylvie Vartan a sorti son premier disque à 17 ans. Un "dépannage" suite au désistement de Gillian Hills, un duo avec Frankie Jordan proposé par son frère Eddie, panne d'essence. C'est en juin 1961.
Ce fut un assez bon succès, qui l'encouragea à continuer dans la chanson, alors qu'elle avait toujours rêvé d'être actrice.
Ainsi en 1962 sortiront
- quand le film est triste, en mars.
- est-ce que tu le sais, en avril.
- gong gong, en mai.
- Madison twist en juillet.
- le locomotion en septembre.
- tous mes copains en décembre, première chanson de Sylvie classée en solo (Locomotion était couplé dans le hit avec la version de Little Eva) qui ne dépassera pas le 10ème place en février 63.
1963.
Il revient sort en février, qui fera mieux que la précédente, tout en ne pouvant dépasser la 5ème place en mars et avril, le podium étant alors dévolu au duo Johnny Hallyday/Claude François, Sheila squattant la 4ème place (l'école est finie en mai, pendant les vacances en juillet et août) Notons la face B réponds-moi, 13ème en mars.
En écoutant la pluie va également prendre la 5ème place en juin, mais restera présent dans le hit durant 5 mois...
Là SLC fait une grosse erreur. A partir de juillet il classe séparément les chansons étrangères et les chansons françaises. Fort bien. Mais il va.... mélanger ! Françoise Hardy en fera les frais avec Catch a falling star, classée chez les français de février à avril 64, puis chez les étrangers de mai à juin !
La première chanson de Sylvie en anglais, Watching you, sortie en juin, ne sera classée que dans les chansons françaises et arrivera numéro 2 derrière son futur mari Johnny en août et septembre, puis enfin numéro un en octobre !
Pour elle, pas de doute c'est bien un numéro 1 toutes catégories, mais Pauvre petite fille riche de Cloclo aurait logiquement dû avoir la première place des chansons françaises en octobre, Sylvie étant alors numéro 1 dans l'autre catégorie, privant Elvis de sa première place et reléguant la première chansons des Beatles classée dans le hit SLC (twist and shout) à la 9ème place...
Bref un beau numéro un pour Sylvie. En outre, la face B, ne t'en vas pas, arrivera à la 9ème place en septembre.
Mais les disques s'enchaînent pour elle à une cadence infernale, et l'adaptation des Beatles Twiste et chante sort... en juillet !! Du coup, il sera occulté par le précédent et n'obtiendra qu'une misérable 24ème place le mois de sa sortie.
En septembre sort Si je chante, qui elle aussi devra attendre la fin du succès de Watching you et n'entrera dans le hit qu'en décembre, puis première en janvier 64, restant en février et mars n°2 derrière son fiancé Johnny et son excuse-moi partenaire.
Triplé pour ce disque avec lalala, qui restera classée 13 semaines dans les 10 premières (!) avec une belle 6 ème place en mars.
Enfin fini de pleurer aura droit à la 25ème place.
Bien évidemment, avec 9 chansons classées pour cette année 63, Sylvie prend la première place des chanteuses, et la troisième toutes catégories derrière Johnny et Cloclo.
1964.
Cette année sera son point culminant.
Elle démarre en fanfare en mars avec la plus belle pour aller danser, 1ère en avril, 2ème en mai, 3ème en juin et 8ème en juillet !
Grande première pour un 45 tours : les 4 chansons seront classées ! la 13ème place pour un air de fête, la 20ème pour ne l'imite pas et la 25ème pour dum di la !
Son disque d'été n'aura pas de numéro un, parce qu'il n'a pas au départ de "locomotive".
C'est Shalala qui ouvre le bal à la 10 ème place en juillet, La vie sans toi n'étant que 45ème. Puis cette dernière passe devant en août, prenant la 7ème place, alors que Shalala rétrograde à la 9ème. En septembre, La vie sans toi s'impose et est tardivement consacrée n°2 en octobre. Sans cette valse-hésitation, nul doute qu'elle aurait eue la première place.
Même erreur avec le disque d'automne !
Seul n'oublie pas qu'il est à moi est classé en septembre. Puis monte à la 5ème place en octobre. Mais.... l'autre face, l'homme en noir, est passée devant, à la 2ème place. Cette fois, la première chanson va s'effacer et laisser l'homme en noir prendre la 1ère place.
L'homme en noir que tout le monde connaît, grâce à un film qui est sorti 26 ans après, en 1990, et dont la musique date, justement, de 1964. Sylvie avait alors adapté cette Pretty Woman de Roy Orbison sans savoir que cet air ressortirait beaucoup plus tard :
Cette année 1964 voit le sommet de Sylvie Vartan, bien sûr chanteuse n°1 mais surtout n°2 pour les interprètes, derrière celui qu'elle allait épouser quelques mois plus tard.
A dimanche prochain.
Je vous embrasse.
15:55 Publié dans ceux que j'aime, Cica-chansons, Musique | Lien permanent | Commentaires (2)
15 ans et demi de radio
C'est en décembre 1970 que, la toute première fois, à l'aide du magnétophone que mon cousin/frère Jean-Yves avait eu à Noël, j'avais eu l'idée de faire un programme dans lequel j'étais à la fois l'animateur et l'auditeur au téléphone (grâce à un certain talent d'imitateur à l'époque l'auditeur était le Général de Gaulle lui-même, Jacques Chaban-Delmas, Albert Simon ou... le père de mon frère/cousin !) avec bien sûr des chansons intercalées, et même... des fausses publicités ! Cette cassette, je l'ai toujours et tous les 10 ans je la "réenregistre" pour qu'elle puisse toujours être audible.
Mais ce n'est que onze ans plus tard que mon rêve d'enfant et d'ado aura une chance de se réaliser, avec l'arrivée des radios libres. Ce que j'entendais un peu partout était disons très "moyen" et je me disais qu'après tout ma cassette de 1970 n'était pas pire !
Fin 1981 une radio s'établit à Gap, du nom de Radio 5. Celle-là avait le double avantage d'être de très bonne qualité, et surtout audible de chez moi, à 38 km. Je me mis à les écouter religieusement, en rêvant qu'un jour je serais des leurs...
Je l'étais un peu d'ailleurs car je possédais déjà à l'époque une impressionnante série de disques que je me fis un plaisir de leur prêter, et souvent ils citaient mon prénom à l'antenne pour me remercier.
C'est là que le "Destin" va intervenir ! J'avais fait, quelques mois auparavant, la connaissance d'une dame. Dame bien plus âgée que moi, et cette relation n'avait rien d'équivoque. Nous étions vraiment amis, nous nous sommes toujours vouvoyés, et jamais aucune arrière-pensée n'est venue nous chatouiller. Je lui confiais mes problèmes, elle me confiait les siens.
Un jour le lui parlai de la radio, et la lui fis écouter.
Là elle tomba à la renverse, car l'animateur en chef, le patron de la radio, n'était autre que.... son premier amour, 30 ans auparavant ! Alors je lui suggérai de prendre contact avec lui, par le biais d'une émission de dédicaces.
Cela marcha mieux qu'espéré, car ils retombèrent illico dans les bras l'un de l'autre ! leur amour, 30 ans après, n'avait pas changé... Sauf que lui avait une bague au doigt...!
Ce ne sera que 10 ans plus tard que je saurai ce que cet homme devait endurer, avec une épouse que toute la radio - et les auditeurs - connaissaient, et la femme de sa vie que bien sûr il devait cacher.
Et moi j'étais au milieu....
Jacqueline (c'est le prénom de la dame) savait que je mourais d'envie de faire de la radio, et en toucha un mot à René (le prénom du monsieur). D'autant que, en mars précédent j'avais - hasard encore - "appris le métier" lors d'un bal organisé en Bretagne chez une cousine, laquelle m'avait mis aux platines vu que je connaissais personne.
Je refusai d'abord, puis ils me le demandèrent comme un service, afin de "boucher le trou de midi". C'était moi ou une bande magnétique !
Alors, en juin 1982, je me lançai dans ma première émission. Que j'enregistrai de chez moi grâce à un programmateur électrique. Quand je l'écoutai le soir, je me dis que décidément, il valait mieux en rester au stade d'auditeur ! Des hésitations, des fausses manoeuvres, bref on a sa fierté !
Mais le couple reformé par mes soins m'encouragèrent à recommencer. Devant mes dénégations, ils insistèrent. Les hésitations, c'était normal pour une première, et ça se corrigerait, idem pour la technique. Mais en revanche pour eux j'avais "une voix d'or", ce qui était rare, et surtout de solides connaissances musicales.
La suite, je l'ai racontée par ailleurs, mais pour résumer :
• août 82, premier dialogue avec un auditeur au téléphone. Prénom de l'aditeur : Nathalie.
• septembre 82, le boss, qu'on appelait "Papy Muzol", me confiait 34 heures de programmes pour la saison 82/83 !
• novembre 82, le sondage annuel d'audience me donne comme animateur le plus écouté de Gap ! Devant Foucault lui-même...
Ce sondage me sera bien sûr caché, c'est grâce à Jacqueline que je le saurai.
• janvier 83, "Papy Muzol" me propose un contrat. Un CDI où je toucherais deux fois ma paye de météorologue !! Là j'hésiterai un bon bout de temps (entre la radio et le boulot je menais une vie de fou), avant de prendre un congé sans solde. Puis finalement je déclinerai la proposition.
Dès lors mes jours de vedette seront comptés. Je représentais un double danger pour le boss, d'abord au boulot car sa grille dépendait - outre les permanents, payés - de deux bénévoles totalisant à eux deux 70% de l'audience (le second était un pro, un ancien de RMC, mon maître à penser en matière de radio), et qui pouvaient partir du jour au lendemain, donc couler la radio.
Et côté sentimental, je connaissais sa double vie.
Mon sort sera réglé à l'automne 83.
Poussé par mon épouse, je franchirai humblement trois mois après la porte d'une petite radio qui venait de s'ouvrir dans ma petite ville, la RAM. Et là, j'y ferai d'abord une émission par semaine. Puis deux, et enfin 3.
Là encore on me poussait à faire d'autres émissions (d'autant que j'étais polyvalent, je faisais également les infos et des émissions style France-Culture) mais j'avais une famille à présent, je n'étais plus célibataire, et aussi je ne tenais pas à renouveler l'expérience de 1983.
Je serai administrateur de la radio en 1985, membre du bureau en 1986.
Quand je partirai en février 87 pour cause de mutation, ils organiseront un pot géant pour mon départ..
Je ne mettrai pas longtemps à trouver une radio à Mende, où je venais d'arriver en ce printemps 1987.
Ce sera Mende-Radio où j'aurai une heure par semaine.
Puis l'équipe dirigeante changera et je serai "au chômage" en avril 1988.
Tout de suite je serai récupéré par Radio-Nostalgie Lozère qui se montait. J'animerai une émission de deux heures le samedi après-midi. Mais... financièrement, la station coulera quelques mois plus tard :(
En 1989, avec une bande de copains, nous monterons, chez un collègue, une radio-pirate, Fréquence Punch. Nous émettons à peu près sur un rayon de 150 m, la fréquence changera à chaque fois que le rideau du salon bougera (l'émetteur était fixé dessus !) mais qu'importe, je refaisais de la radio ! Même si je n'avais que mes collègues d'antenne comme auditeurs !
D'autant que je n'aurai qu'un étage à descendre pour aller dans le "studio", le domicile de mon collègue Frédéric.
Mais mon collègue fait la connaissance d'une nana, et du coup, fin de la radio. Il faut dire aussi que le collègue était du genre minable à l'antenne, et s'en était vite rendu compte.
En 1990 Mende-Radio re-change d'équipe et j'y reviens. Mais un autre Patrick y étant arrivé entre-temps je m'y ferai appeler "Docteur Pat" !
Hélas fin 1991 cette radio se fait racheter par le réseau FUN, et me voilà de nouveau au chômage...
Je suis assez mal à l'aise à cette époque, la proprio parle de nous virer, l'ambiance n'est pas top au taf, et je suis à deux doigts de poser une mutation. La feuille a été pendant une journée entière à la signature sur le bureau du chef....! Qui - hasard encore - ne sera pas là ce jour-là....
Un mercredi où je participerai au loto des Jeannettes, et où l'aumônier me proposera... de faire partie de la nouvelle radio Chrétienne qui allait s'ouvrir ! Radio Eaux-Vives.
Ce sera ma dernière radio, là où je resterai le plus longtemps, 5 ans et demie.
Quand j'ai dû quitter Mende, j'ai bien sûr stoppé la radio.
Depuis, malgré de nombreuses sollicitations, je n'ai plus jamais touché à une table de mixage.
Je vous embrasse.
10:14 Publié dans beaux moments, ceux que j'aime, Loisirs, moi, spiritualité | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : animateur
03/03/2012
La vague de froid de février 2012 : bilan
Cette carte (artisanale faite par mes soins) montre bien l'intensité de cette vague de froid, venue à un moment où on ne l'attendait plus. La dernière des vagues de froid remontait à 2001, et de plus, après des mois de novembre et de janvier très doux, celle-ci a surpris tout le monde.
On remarquera tout d'abord que les endroits où le thermomètre n'est pas descendu au-dessous des -10 degrés (pas de couleur) sont très peu étendus : les zones côtières, évidement, plus une bonne portion de Basse-Normandie, une grande partie de la Bretagne (quand même -10° à Lamballe -22 - qui s'est déjà distinguée par 52 cm de neige en décembre 2010) , la Loire-Atlantique, la Vendée. Egalement une partie de l'Aude et de la Drôme, mais soumis à des vents dépassant parfois les 100 km/h, les températures ressenties étaient proches de -20 !
Enfin Paris... -7 ° en plein coeur, à St Germain des Prés, -9° toujours dans Paris mais en périphérie, à Montsouris, -11° au Bourget, à 4 km du Périphérique, et enfin -15°4 à Cormeilles à 9 km du métro La Défense !
Un bon quart de la France est descendu sous les -15 : Certains endroits de l'Ile de France comme on vient de le voir, une petite partie de Basse-Normandie, la Champagne-Ardenne, la Lorraine, l'Alsace, la Franche-Comté, une partie de Rhône-Alpes (pour cette carte je n'ai pas tenu compte des stations en-dessus de 1000 m d'altitude, les -23° à Chamonix n'y figurent donc pas) , de PACA, la Lozère, l'Auvergne, une partie du Limousin, du Centre, et de l'Aquitaine.
Sous les -20, on trouve bien sûr le Haut-Hura et le Haut-Doubs (j'ai eu -20° chez moi, mais il y a eu -24° dans ma commune, -26° à Mouthe et -29° à La Brévine (Suisse) à 1km de la frontière). On trouve aussi un morceau de Champagne-Ardenne, du Centre et de l'Auvergne.
Parmi les valeurs très inhabituelles, on peut noter :
• les -20° de Bâle-Mulhouse et de Romorantin (Loir et Cher)
• les -19° 4 de l'aéroport de Grenoble, St Etienne de St Geoirs
• les -18° d'Embrun (05) proche du record absolu que j'avais moi-même relevé, -19°3 en 1985.
• les -17° de Bergerac et de Châteaudun.
• les -15°4 de Cormeilles (Val d'Oise)
• les -13° de Toulouse.
• les -10° de Lamballe et de Montpellier
Je vous embrasse
12:21 Publié dans météo | Lien permanent | Commentaires (0)
01/03/2012
Les notes que vous avez le plus lues en février
ATTENTION : Contrairement à la dernière fois, ces chiffres ne sont pas calculés par mes soins à l'aide d'une formule qui peut, j'en conviens, passer pour abracadabrante, mais issus de Google analytics.
Du coup, je pourrai mettre la durée moyenne passée sur chaque note.
1 ) Mais quel âge ont nos chanteurs ? Les chiffres, du 28 mars 2011.
589 lectures, soit 20 par jour, avec 5.59 minutes passées sur chaque page. En tout, cette note a été lue durant 59 heures le mois dernier...
2) Photovoltaïque, le parcours du combattant, du 22 juillet 2011, actualisé le 17 février.
252 lectures, soit 9 par jour, avec 5.35 minutes passées sur chaque page. 23h30 seulement...
3) I love your attitude de facebook ou le miroir aux alouettes, du 14 juin 2011.
169 lectures soit 6 par jour, 6 minutes 27.
4) Une entrée : Vague de froid 2012, est-si exceptionnel ? du 11 février.
102 lectures soit 4 par jour avec 1 mn 24.
5) Une autre entrée, Sheila V, du 2 février.
94 lectures, soit 3 par jour, avec 3 mn 20. Je dois ce succès à mes "amis" du forum des fous de Sheila qui ont passé ma note à la loupe pour essayer d'en déceler les failles !
6) Ma réplique à cela, entrée aussi : le danger d'aborder certains sujets.
82 lectures, soit 3 par jour, avec 4 mn 11.
7) Mutuelles santé : attention à l'arnaque Swisslife, du 13 juillet, réactualisée de nombreuses fois.
66 lectures, soit 2 par jour, avec 2.33 mn à la lire.
8) Entrée aussi : Vague de froid, le Doubs n'apprécie pas, du 8 février.
60 lectures, soit 2 par jour, 2mn 26.
9) Entrée également : Elections, les menaces personnelles arrivent, du 7 février, où j'explique que je me suis fait choper par Hadopi, alors que je "pirate" très peu, "comme par hasard" au moment où je commence à élaborer des pronostics concernant les élections sur FB. J'ai été chopé en décembre dernier, alors que... je téléchargeais un meeting de François Hollande !
55 lectures, soit 2 par jour, 3.04 minutes.
10) Les deux faces de Patrick Sébastien, entrée également, du 10 février.
51 lectures, 2 par jour, 3.44 mn passées dessus.
Côté notes les plus lues depuis le début du blog :
1) Cica-chansons 28/8/2010
2) Mais quel âge ont nos chanteurs ? 28/3/2011
3) Vers les étoiles/8 2/10/2010
4) I love your attitude 14/6/2010
5) La dernière crise de démence de mon épouse 27/1/2011
6) Le plus dur c'est de commencer 22/7/2010
7) Photovoltaïque le parcours du combattant 22/07/2011
8) Photovoltaïque c'est le moment d'y penser 2/11/2011
9) Premier baiser première rupture 1/9/2010
10) Mutuelles santé : attention à l'arnaque Swisslife 13/07/2011.
A dans un mois pour un nouveau bilan.
Je vous embrasse.
16:19 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)
29/02/2012
A l'aide !
Nous sommes, paraît-il, un pays d'assistés.
N'ayant pas l'honneur de recevoir la télé (aucune chaîne) à l'endroit où j'habite, on m'a parlé de l'"aide à la réception".
Cela consiste à une somme de 250 euros versée pour compenser la non-réception des chaînes publiques.
Ce qui signifie que dès la 3ème année, vous raquez quand même votre redevance, même si vous ne recevez rien.
Admettons, mieux que rien me direz-vous.
Pour bénéficier de cette aide à l'antenne, il faut :
• donner son adresse, afin de vérifier qu'effectivement on ne capte rien. Bon ça OK.
• un formulaire à faire remplir par un antenniste (il n'a que ça à faire) pour qu'il certifie qu'effectivement avant le passage au numérique on recevait et qu'après on ne recevait plus. Ok toujours, si l'antenniste veut bien.
Puis c'est là que ça se corse :
• Vous devez OBLIGATOIREMENT avoir fait l'acquisition APRES le passage à la TNT d'un moyen de réception par satellite, et donc en fournir la facture. Si comme moi vous aviez déjà l'installation, vous l'avez dans l'os.
• Et enfin, la demande - disponible ACTUELLEMENT sur le site internet "tous au numérique" avait dû être faite 6 mois avant le passage à la TNT dans la région (soit ici avant le... 11 novembre 2010 !)
Rapide calcul :
95 % de la population est couverte par la TNT.
Donc 5% ne l'est pas.
Ces 5% représentent : 65.000.000 * 5% = 3.250.000 personnes soit au moins 1 million de foyers.
Qui vont devoir payer la redevance (125 euros) alors qu'ils ne reçoivent rien.
Soit quand même 125 millions d'euros par an dans les poches de l'état....
Rentable le passage au "tout numérique" !
Mais il existe des exonérations. Pour qui ? Pour les personnes invalides d'au moins 50%.
Youpi !!! C'est le cas de mon épouse ! Mais des personnes invalides qui ont droit à l'allocation d'adulte handicapé (lesquelles ne payent pas d'impôts locaux)
Re-youpi ! Mon épouse y a droit, c'est marqué sur son papier de la MDPH.
Allocation d'adulte handicapé qui dépendent de conditions de ressources.
Aïe !!
Nous sommes au-dessous du seuil de la pauvreté, mais nous sommes trop riches pour y avoir droit.
Le maxi toléré est un revenu maximum de 743 euros mensuels par personne...
http://vosdroits.service-public.fr/F2464.xhtml#N1010D
C'est pour ça que le riche handicapé de Intouchables pouvait avoir Omar Sy à son service. Un mec qui a le César en plus, ça doit pas être cadeau...
Je me suis penché aussi sur l'aide juridictionnelle. Etant donné les honoraires d'avocat, c'est une chose à ne pas négliger.
Là, c'est encore mieux : Pour un couple, le revenu mensuel ne doit pas dépasser 1096 euros soit 548 euros par personne !
Ah oui, on est vraiment bien aidés sous Sarkozy ;-))
Je vous embrasse
11:58 Publié dans actualité, arnaques | Lien permanent | Commentaires (2)
28/02/2012
Sans commentaire...
15.700 pages lues depuis le début du mois.
6700 visiteurs.
42 commentaires !!
Soit un commentaire toutes les 374 pages lues...
Il fut un temps où ce genre de chose me désolait. Certes j'étais encore dans la maniaco/dépression, et j'avais toujours un grand besoin de reconnaissance. Puis cela m'a passé, petit à petit.
Heureusement car cette "course aux commentaires" non seulement me faisait du mal, mais également agaçait ceux qui venaient me lire, surtout s'ils me connaissaient.
A présent, c'est fini, je me fie beaucoup plus au nombre de pages lues et au nombre de visiteurs, et depuis que mon cousin/frère m'a mis Google analytics, je sais combien de temps les gens passent en moyenne sur mes notes. 1 minute 40 très exactement, ce qui est quand même pas mal du tout.
Quand aux commentaires, si je voulais j'en aurais. Voici une bonne recette pour en obtenir un maximum :
• Commenter le plus possible de blogs à tour de bras. Du coup les "commentés" viendront lire vos derniers écrits et les commenteront presque à tous les coups.
• Ne pas oublier de laisser un lien sur les commentaires que vous aurez déposés. Ainsi, ceux qui liront les blogs que vous avez commentés auront de fortes chances de cliquer sur votre lien, et découvriront ainsi votre blog.
• Enfin, le fin du fin, c'est de partager votre blog sur Facebook. Ainsi ceux qui liront votre page seront également des commentateurs potentiels.
Moi, désormais je recherche la qualité plus que la quantité. Je sais que les coms qu'on me fait (en dehors de quelques pisse-vinaigre qui cherchent la moindre erreur sur des notes techniques - pas grave, bloquer les IP malveillantes je sais faire) sont sincères, viennent du coeur et sont parfois instructifs. Ainsi Cristophe, pour ne pas le nommer, me laisse-t'il souvent des liens intéressants.
Donc voilà, comme disait Jackie Quartz voici près de 30 ans c'était "juste une mise au point" !
Je vous embrasse.
12:21 Publié dans Blog, moi, psy | Lien permanent | Commentaires (2)
26/02/2012
Les 50 interprètes 1963/1974 d'après "Salut les Copains" : les Sunlights
Qui à présent se souvient des Sunlights ?
Et pourtant, leur explosion entre 1966 et 1968 m'oblige à les inclure dans cette "saga".
Les Sunlights sont un groupe Italo/Belge (comme Adamo et Frédéric François) fondé en 1962/63. En même temps que Sheila ;-))
Leurs premiers 45 tours passent inaperçus en France. C'est le cas de :
• Day train en avril 63
• Les cavaliers du ciel en juillet 63
• Les malheurs de Sylvie en septembre 63
• Surf beat en février 64
Devant ce peu de succès, Decca les vire, puis éclipse de deux ans avant d'être récupérés par AZ, avec la reprise du déserteur de Boris Vian en avril 1966.
Là SLC accroche, et cette chanson, bien que culminant à la 4ème place fin août, sera toute de même classée 12 semaines dans le hit !!
Les Sunlights sont lancés.
Le disque que je préfère d'eux ne marchera pas. Grand Jacques, reprise de Jacques Brel, mais avec plus de force, sortira en octobre mais ne sera pas classé.
Pas de classement non plus pour eux parmi les 20 interprètes de l'année.
1967.
En mars sort en Belgique Ne jouez pas aux soldats, dont la la version française sera ne joue pas au soldat.
Bon accueil dans SLC, qui le classe 5 mois dans ses pages hit-parade, d'avril à août, avec la 10ème place en juin.
Toujours pas de classement dans les 20 meilleurs interprètes de l'année.
1968.
Au début de cette année-là, j'ignore pourquoi, mais c'est l'année....1926 qui sera à l'honneur!!!
Grâce d'abord aux Sunlights qui firent une merveilleuse reprise des roses blanches, que SLC classa, le cul entre deux chaises, à la 13ème place en mars, alors que côté vente de disques, elle se classera 3ème en février derrière comme un garçon de Sylvie Vartan et l'amour te ressemble d'Adamo.
La numéro 4 étant elle aussi une chanson de 1926, Riquita, chantée par une dame de 51 ans, Georgette Plana, ayant eu son heure de gloire dans les années 40 et qui, à 95 ans, est aujourd'hui la doyenne des chanteuses françaises !
Bref, SLC ne sait pas quoi faire de ces Roses Blanches, qui n'entrent pas tout à fait dans le cadre de l'émission !
Forts de leur succès, ils reprennent en avril une chanson de 1958, maman la plus belle du monde.
Classée 4ème avec la version de Dalida à l'été 58, ils feront mieux dix ans plus tard, 3èmes derrière Nana Mouskouri et Adamo ! SLC ne leur accordera que la 10 ème place...
Au niveau (comme on commeçait à dire à l'époque !) SLC, leur disque suivant sera un succès ! sorti en août, Quand on est musicien restera 16 semaines dans le hit, avec une 4ème place à la clé en décembre.
Fort logiquement, les Sunlights s'emparent de la 1ère place des groupes pour 1968, juste devant les Charlots.
1969.
Dernière année pour eux dans SLC.
• Les majorettes n'auront qu'une 25ème place (juste!) en mars.
• Sortie en juin, nous deux on s'aimera ne sera que 19ème.
Ensuite, on notera la sortie en 1970 de Rendez-vous à demain, papa est en voyage et tzeinerlin.
En 1971 de loin des yeux loin du coeur.
Enfin, en 1973, avec Aldo maccione, de arrêtez les aiguilles.
Inévitable tentative de come-back en 1975 avec les roses blanches, en 1983 avec le déserteur, et en 1991 avec un medley des deux chansons. Sans aucun succès...
Voilà pour les Sunlights, qui s'éteignent à présent (lol), rendez-vous la semaine prochaine avec du "costaud" : le premier tome consacré à Sylvie Vartan !
je vous embrasse.
16:17 Publié dans Cica-chansons, Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
23/02/2012
9 ans de "rab".... déjà !!
A cette heure-là, voici 9 ans, j'étais entre la vie et la mort.
Extrait de ma note "l'espérance folle"
http://cicatrice.hautetfort.com/archive/2010/12/04/l-espe...
pour ceux qui ne connaîtraient pas mon histoire :
Et si elle m’avait laissé un mail au boulot ?
Encore une chance...
Boulot. Ordinateur. Réception des messages.
Je suis là, le coeur battant.
Message, oui, mais pas d'elle. Un de Jean-Paul en revanche : « Game is over ». Il me raconte en substance que « les collègues » lui auraient dit que je cassais du sucre sur son dos. Et que la belle période d’embellie qui a duré plus d’un an se termine. En clair le harcèlement va reprendre de plus belle... jusqu'à ma mutation pour Besançon.
Second mail, de la DRH qui me dit "désolé pour Besançon mais un emploi réservé est passé devant vous..."
Et là, d'un coup, je deviens très calme.
C'est maintenant. C'est là que mon calvaire va enfin se terminer.. Je vais enfin m'autoriser à me reposer, une chose que je refusais depuis plus de trois ans.
Toujours calme, presque souriant, je sors de mon placard une boîte de rohypnol.
Je commence par avaler 10 comprimés.
Puis je rentre chez moi, l'air de rien, et vais me coucher, comme si de rien n'était.
Petit passage par la salle de bains, où là je m'enfile une nouvelle dose de 15 pilules magiques.
Puis je me glisse dans mon lit, auprès de ma femme.
Et là, j'attends, calmement.
Calmement au début, puis de moins en moins calmement, constatant que "ça ne venait pas".
D'habitude, 2 de ces petits comprimés m'assomment en un rien de temps, mais là, non !
Lutte féroce entre la partie de moi qui veut en finir, et celle qui ne veut pas mourir.
Alors, au bout d'une petite heure, je finis par me lever. Je titube un peu - quand même - et je retourne dans la salle de bains reprendre une nouvelle dose de 10 comprimés, assortis cette fois d'une demie-bouteille d'après-rasage.
Je pense que l'envie de mourir est proportionnelle au fardeau que l'on porte.
Puis, je me rallonge.
Et je plonge.
Rideau.
Le rideau ne s'est pas refermé...
Pendant longtemps, très longtemps, j'ai pensé que c'était regrettable. Au tout début (de mars à juillet) j'ai pensé recommencer, avec cette fois le train qui me passerait dessus, imparable.
Puis ce fut la période ou certes j'abandonnais plus ou moins mon projet funeste, mais où aussi, pour la moindre contrariété, j'envisageais à nouveau de passer à l'acte. Alors je vous dis pas pour des atroces déceptions...
Comme celle de ce mois de juin 2004 - soit 16 mois après - où ma vie fut suspendue, pendant une heure, à un fil de téléphone. A une voix amie, qui se reconnaîtra si elle vient me lire.
Puis cela se tassa. Début 2005 nous achetions le terrain, je recommençais, en parlant d'une maison pour ma retraite, à faire des projets. Oui j'avais encore quelques petits "accès" mais ça ne durait plus guère de temps dans la plupart des cas.
En février 2006, la double épreuve trépanation de mon épouse/mort de mon père n'arrangea pas les choses. La cohabitation avec une épouse qui n'arrivait plus à aligner deux mots à la suite me semblait insurmontable. Mais je me devais de tenir, car si je disparaissais, c'est sur ma fille que tout reposerait, ma fille qui avait - enfin - pris un bon départ dans la vie, et qui avait assez morflé pendant son enfance et son adolescence entre la maladie de sa mère et celles de son père. Les médecins m'avaient assuré que mon épouse retrouverait une grande partie de son vocabulaire.
Et heureusement pour moi ils eurent raison. Mais ils m'aura fallu attendre des années...
Mais de nouveau, en octobre 2006, je fus à deux doigts de plonger. Plonger dans l'Adour, la rivière qui coupe Bayonne en deux. La raison ? Un collègue avait violé mon blog, et avait passé le "filon" à d'autres collègues, qui du coup connaissaient tout mon passé. Mais en plus, vu que racontais des choses qui n'honoraient pas la maison qui m'employait (harcèlement, débarquement de Nathalie par le petit chef Lozérien) ma hiérarchie m'avait imposé un choix : soit le conseil de discipline et éventuellement la révocation, soit une mutation.
C'est comme ça que j'ai quitté le Pays Basque, un endroit qui au contraire de la Bretagne m'avait adopté et aidé à panser mes plaies.
Mais - coup de pouce du destin ? - c'est ma nouvelle affectation à Lons le Saunier qui me guérira de la maniaco-dépression. Restait l'autre maladie, cette fameuse Nathalie Aigue... Qui elle ne se guérit pas par des cachets, mais par de l'Amour. Et là, moins évident.
Lons est une ville où je rêvais déjà de poser mes bagages en... 1985 ! Une affectation qui me permettra d'être polyvalent et faire tous les boulots que comportent ma profession. J'irai ainsi énormément en Franche-Comté et en Alsace, mais aussi dans le Limousin, le Nord Pas de Calais, la Normandie, la Champagne-Ardenne, la Lorraine...
Je peux dater le jour où j'ai "basculé". Où je me suis dit que finalement il avait mieux valu que cette nuit du 23 au 24 février, au contraire de Bernard Loiseau je me rate.
C'est le 10 août 2007.
Ce jour-là, je suis en mission à Guéret.
Extrait de mon blog de l'époque :
Puis, le taf ce matin.
C'était donc un ancien collègue de Mende avec qui je tournais "en double".
Ce collègue qui était arrivé à me mépriser tant mon boulot était ni fait ni à faire, aujourd'hui je pense l'avoir épaté. Je lui ai montré un florilège de tout ce que je savais faire, et j'avoue que voir son regard surpris, étonné, époustouflé même, m'a procuré une immense satisfaction personnelle.
Je crois qu'il était content pour moi...
Et c'est vrai que je n'aurais pas parié un centième de roupie sur une telle résurrection il y a 10 ans.
Côté boulot, j'étais donc revenu à niveau, à mon niveau de 1993. Conjointement, j'ai cessé de rêver à Nathalie. Ces rêves à la limite du film qui me laissaient désespéré à mon réveil, ces rêves qui étaient fréquents et qui m'ont poursuivi pendant des années.
Et depuis cet été-là, j'ai cessé de pencher du mauvais côté. Et la Vie m'a remercié l'an passé, avec le retour de celui que j'appelle mon "cousin-frère" après 13 ans d'exil à l'autre bout de la planète. Il a beaucoup de choses à rattraper, moi aussi.
Des amitiés renouées aussi, comme celle de mes amis de Lons et Quimper qui, en 2000, n'avaient pas digéré ma maniaco-dépression. 7 ans de fâcherie pour l'un, 11 ans pour l'autre.
Et puis vous, vous qui depuis - pour certains - juillet 2003, m'avez porté à bout de bras par vos mails, vos coups de fil, vos commentaires, votre présence, quoi !
Je vous embrasse.
23:42 Publié dans détripage, Merci, spiritualité | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : résilience