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09/07/2012

Samedi, soirée avec Dick Rivers

Enfin, "devant" Dick Rivers, car lui, ce n'est pas comme Gérard Palaprat, je ne le connais pas personnellement.

C'était à Nuits St Georges, à 140 km de chez moi, j'avais entendu dire que le grand Dick, qui se faisait de plus en plus rare sur les scènes, passait dans le secteur.
Entre Tours voici un mois, puis Bénodet dans un mois, Florange (57) en novembre, Clamart (92) en avril 2013 et Lille en mai 2013, la région Dijonnaise était une occasion à saisir, notre Dick faisant donc en moyenne un tour de chant tous les deux mois !

En plus, le prix des places (18 euros) est incitatif, le problème étant que ça se passait... en plein air !!!

Depuis le début de la semaine je scrutais tous les modèles météo, sachant bien que si de la pluie torrentielle était prévue durant le concert, celui-ci serait annulé.
Dimanche dernier, je pensais que ce serait le cas. Tous les modèles donnaient Nuits St Georges sous la pluie.
Puis au fil des jours ça s'est affiné. Et dans le bon sens.

Quand, avant-hier, je suis parti d'ici, la dernière prévision donnait quelques ondées préorageuses l'après-midi et même le soir, tandis que le "gros" du truc passerait de 2h à 5 h du matin.

Direction l'hôtel au sud de Dijon, muni de mon mini-PC. Grâce auquel j'ai pu voir que la prévision était confirmée. je voyais des pipis de chat arriver sur nous, mais le "gros truc" était encore en Touraine.

A 18h nous étions garés devant la porte, laquelle ne devait s'ouvrir qu'à 20h, une demie-heure avant le début du spectacle.
A 19h, voyant que la queue devenait de plus en plus dense, nous nous y joignons.
Quelques gouttes tombent, les "pipis de chat" dont je parlais tout à l'heure.
Mais beaucoup sont prêts à plier bagage, ayant entendu "à la télé" qu'il allait pleuvoir ce soir.
Alors je commence à rassurer mon monde, faisant état de ma profession. Les gens semblent alors rassurés.
Effectivement, les gouttes cessent peu après. Et moi je fais le Kékou...

A 19h50, la porte s'ouvre, et les "fauves" (moyenne d'âge 70 ans) sont lâchés.
Nous aurions pu nous mettre au premier rang, mais l'expérience que je commence à avoir des spectacles en général et en plein air en particulier m'a fait opter pour le 5ème rang.

19h35, arrive la première partie. Un groupe de Rythm n Blues (ne pas confondre avec le R and B des Djeunns dont je n'ai jamais saisi de quoi il s'agissait !) assez doué, malgré un problème "à la technique", le mec aux manettes ne semblant visiblement pas trop s'en servir. Son saturé, bonjour les oreilles...

J'avoue que les 3 ou 4 premiers morceaux m'ont enchanté. C'était du bon Rythm and Blues, des années 61/67, bien interprété.

Mais au bout de 40 minutes je commençais - avec une partie grandissante du public - à me lasser.

Ils feront 1h10 d'horloge !!! Et ce ne sera, après un entr'acte interminable, qu'à 22h15 que Dick eentrera sur scène.

Et là, se produira ce que je redoutais.

On critique les jeunes et leur sans-gêne, je pense que ma génération et même celle du dessus n'a rien à leur envier !

Dès que Dick entonne son premier morceau, tout le premier rang se précipite au bas de la scène !
Si bien que le second rang, ne voyant plus rien, fait de même, jusq'au 4ème par effet de domino.

Nous, au 5ème, entre deux têtes dégarnies de papys septuagénaires de grande taille (décidément, les "grands" feront chier leur monde du début à la fin....) on arrivait à apercevoir le grand (pas en taille, il est plus petit que moi) Dick.

Mais ces papys ont horreur de la pluie, et tout d'un coup une bonne saucée fait fuir une grande partie du public, chercher leurs parapluies. Alors là, si l'averse avait duré, je pense qu'il était inutile de rester.
Parce qu'on arrive à voir entre les crânes des vieux de grande taille, mais face à une armée de pépins, inutile d'insister.

Bien sûr, mes voisins immédiats se gaussaient de mes prévisions, moi qui savais que c'était juste un petit hors d'oeuvre mais qu'il est des hors d'oeuvre qui vous font un repas...

Là ce ne fut pas le cas, 5 mn après il ne tombait plus rien, les parapluies se rangèrent.

Dick Rivers, comme tous les "anciens" (de Johnny à Palaprat en passant par Sardou) ont la fâcheuse habitude de vouloir se faire plaisir au lieu de faire plaisir à leur public.
C'est à dire de chanter presque exclusivement des chansons - pour la plupart inconnues - de leur dernier album que de celles connues de leur auditoire.
Nous étions tous là espérant écouter Twist à St Tropez, Va t'en va t'en, j'en suis fou, tout se passe dans les yeux. Plus que "la balade de l'échographié"... (mais si, ça existe)
Mais non. Sur 15 chansons, moi qui connais mon Rivers par coeur, au moins 5 étaient pour moi des nouveautés.

Mais quand même trois morceaux de bravoure.

D'abord son tube de 63, tu n'es plus là.

Tous les oiseaux des jours d´été s´en vont
Ils vont courir d´autres joies
Mais moi ici, je tourne en rond
Tu n´es plus là
Hier encore, tu m´embrassais
Tu riais, serrée contre moi
Tu n´es plus là

Sans toi tout m´est égal, j´ai si mal
Tu n´es plus là
Je voudrais dormir, je voudrais mourir
Tu n´es plus là
Mais je t´aime encore
Je le crie si fort
Que le silence a peur
Je m´accroche à des riens
Tes yeux et tes mains
A l´espoir qui meurt

Peut-être un jour, je serai fort
J´oublierai tes lèvres et tes bras
Mais ce soir, je suis faible encore
Tu n´es plus là

Sans toi tout m´est égal, j´ai si mal
Tu n´es plus là
Je voudrais dormir, je voudrais mourir
Tu n´es plus là
Et les yeux fermés, insensé
Je lutte avec ma peur
T´arracher de moi ou courir vers toi
Je ne sais plus
Ton ombre me suit le jour et la nuit
Tu n´es plus là...

Et là, ce que je craignais arrive. La pluie. Mais pas dehors, dans mes yeux...
Toujours pas guéri 15 ans après mon vieux, c'est quand même grave...

D'autant qu'ensuite il reprend une autre chanson du même style, faire un pont, cette fois c'est les deux yeux qui coulent.
Alors j'ai l'idée, pour mieux masquer la chose, de filmer avec mon Nikon Coolpix 14 mégapixels.

Ca donne ça, et l'on peut très bien voir le crâne du vieux papy devant :
(cliquez sur le lien)

dick rivers.wmv

Enfin, il rappelle qu'en 1968, alors qu'il commençait à être en perte de vitesse, il avait enregistré sur un album une adaptation de Neil Diamond que personne ne connaissait. Ni la chanson (viens tout connaître) ni Neil Diamond.
Et par la grâce d'un film de 1994, la chanson est devenue mondialement connue, interprétée par un groupe obscur, Urge Overkill. Vous connaissez ? Moi non plus !
Mais quand on écoute la chanson, créée en France par Dick Rivers voici...44 ans, là ça fait tilt !


A 23h45, le concert est fini, nous repartons tous, heureux d'avoir pu entendre l'idole de notre enfance, j'oserai dire de toute une vie, de Baby John qui me rappelle ma première colo à 11 ans jusqu'à Amoureux de vous, sorti à l'aube de ce siècle.


Ce ne sera qu'à 1h30 du matin que nous fermerons la lumière dans notre hôtel Dijonnais, tandis que, dehors, elle a tendance a s'allumer. Ce sera un des plus beaux orages que j'aurais eu l'occasion de voir.

A 3 heures près, je me dis qu'on a eu chaud !

Je vous embrasse.

08/07/2012

Tour de France 2012 : Woeckler "out", que sera notre "lot de consolation" cette année ?

Depuis 1998, le Tour de France fait moins rêver.
1998, année où l'on a su que si l'on voulait figurer dans la Grande Boucle, il fallait obligatoirement passer par la case" pharmacie".
Contador, dopé.
Armstrong, dopé.
Sans parler des autres....

Pour moi, et pour beaucoup, le Tour se résume à une visite de notre Pays, sous des angles inédits, et accessoirement de vibrer pour un champion tricolore.

Depuis le retrait de Jalabert, je n'ai plus la foi.

Et, avec ma parano légendaire, j'en viens à penser que depuis, tous les ans, on nous laisse un "lot de consolation"...

Voici trois ans, j'avais été très déçu de ne voir aucun Français succèder au grand "Jaja", que j'avais été soutenir sur la route de sa victoire, qui passait à 300 m de chez moi !

En 2010, "on" décida donc qu'il fallait faire gagner quelque chose aux Frenchies.
Ce fut sur le maillot du meilleur grimpeur que cela se joua.
Et on assista alors à un duel de titans entre Christophe Moreau et Anthony Charteau.
Moreau finira à 33 minutes de Schleck, Charteau à 1h23...

Pour ceux de ma génération, qui savaient qu'un maillot blanc à pois rouges au final signifiait obligatoirement une place dans les 10, voire les 5 premiers, voilà qui peut laisser penser à une course faussée...

Alors on a mis le grand braquet pour 2011.
L'occasion se présentera le 10 juillet, après une "étape-hécatombe" où le peloton sera éliminé par une chute dans le Cantal. A l'arrivée, nouvelle catastrophe avec une voiture suiveuse qui provoque la chute de deux favoris pour l'arrivée, finalement Thomas Voeckler se retrouve, à l'insu de son plein gré, avec le maillot jaune.

Le travail sera de le lui faire porter le plus longtemps possible, sans toute fois qu'il bouscule la Hiérarchie aux Champs Elysées.

Voeckler s'arrachera pour garder le maillot après les Pyrénées.

Dans les Alpes il va résister une étape, puis deux, notamment l'étape-Reine qui mène au Galibier.
Il y gardera 15 secondes d'avance...

Mais il le perdra le lendemain à l'Alpe d'Huez, étape gagnée par... un jeune français, Pierre Rolland.

Le "chrono" final ne laissera même pas un podium au pauvre Voeckler, "on a assez joué", et pour ma part, je pense que le dévolu des organisateurs va se porter cette années sur Pierre Rolland.

On parie ???

Je vous embrasse.

05/07/2012

Horrible révélation cet après-midi

Cet après-midi, rendez-vous chez la psy pour mon épouse. Rendez-vous pris depuis 5 semaines, depuis sa sortie du CHU. Elle était "suivie" jusqu'en mai dernier par une psy "de ville", à qui elle servait de variable d'ajustement pour ses rendez-vous. Jamais le même jour de la semaine, jamais la même heure, et surtout 10 minutes de "consultation". Enfin si l'on peut appeler ça comme ça...
10 minutes de papotage, le plus souvent au sujet de mon boulot, ou alors des horaires des trains...

J'avais essayé de la faire suivre par le second psy "de ville", M. A.... mais celui-ci m'a quasiment envoyé balader, me demandant pourquoi c'était moi qui étais à l'initiative de ce rendez-vous ! Comme si à chaque fois que j'appelais le SAMU pour mon épouse (je dois en être à 50 ou 60 fois) ils me disaient que c'était elle qui devait appeler !

Bref, ne me restaient que les 3 autres psys, toutes les trois basées à l'hôpital.

Quand j'ai pris rendez-vous, j'avais bien demandé si les consultations se faisaient à l'hôpital, il m'a été répondu que non, que c'était au centre médico-psychologique.

J'ai regardé à quoi correspondait le numéro de téléphone, c'était l'hôpital psychiatrique. J'ai pensé que c'était ça, tout en trouvant la chose bizarre, mais en cette période où l'hôpital public doit être "rentable" (j'espère que là aussi le changement ça va être maintenant !) ma foi, pourquoi pas ?

C'est donc là-bas que je me rends tout à l'heure.

Je voyais bien (et les voisins aussi) que mon épouse avait un caractère de chien (encore plus que d'habitude c'est tout dire) depuis le retour d'Autriche, et j'ai très vite compris pourquoi.

Dès que nous sommes entrés elle a été prise de panique.

"Non, non, pas toi, pas là-dedans, ne fais pas comme eux.."

Je suis resté bouche bée devant cette phrase, j'ai failli faire demi-tour, mais quand même, muni de ma feuille de rendez-vous, je suis entré dans l'établissement.
Où on m'a dit que non, c'était au centre médico psychologique.

Je suis comme vous, je savais par exemple que je devais payer mes impôts, mais j'ignorais toujours si c'était à la perception, au centre des impôts, au service des contributions ou au Trésor public...
Là, itou.

Devant l'état de mon épouse qui ne s'arrangait pas, j'ai commencé à m'énerver.

Alors ils m'ont expliqué que c'était une annexe de l'hôpital. Où nous nous sommes rendus illico.

Après une bonne demie-heure d'attente, la psy nous a reçus.

Très bonne psy, car en même pas 20 minutes elle a réussi à faire "cracher" deux choses à mon épouse, deux choses que j'ignorais totalement.

1) Quand elle avait 2/3 ans, on l'avait "enfermée dans des cages en bois" à l'hôpital. Sans doute la réponse de la médecine d'alors à l'épilepsie. J'allais dire "dans la France profonde". Non.... à 300m du jardin du Luxembourg à Paris, dans une maternité qui aujourd'hui porte le nom d'une convention annuelle, mon frère y est passé et j'ai failli le suivre.

2) Plus tard, juste après ses 18 ans, ses parents avaient voulu la faire interner...
Et c'était sa petite soeur, sa chère petite soeur qu'elle a toujours appelée affectueusement "tit bout" qui conduisait la voiture...

Je savais qu'elle avait absolument voulu se faire émanciper à 19 ans, à présent j'ai compris.

D'un coup, ça m'est rentré dedans comme un coup de poing.
Je savais sa famille capable de beaucoup de saloperies, mais alors ça...
J'ignorais en plus que même la soeur cadette était au courant. Mon épouse aussi, j'imagine, mais le choc ressenti en entrant dans l'enceinte de l'hôpital psychiatrique a tout fait resurgir.

Bravo Mme la psy, mais.... tout ça pour rien !

Car elle nous a annoncé qu'elle-même ne pouvait plus faire de consultations externes (j'ai compris "pour les cas "légers" comme la dépression... ), sauf le premier contact, et que ce boulot était confié à des infirmiers.

J'ai réalisé cet après-midi que:

1) L'hôpital public est malade en France. Très malade.

2) Ma belle-famille est à vomir. Pas un scoop mais là on arrive aux tréfonds du sordide. Je comprends pourquoi mon épouse a "boudé" hier à la télé l'étape du Tour qui passait chez elle.

3) Elle avait vraiment beaucoup de choses à "sortir", et que le fait d'être aphasique devait pour elle encore plus terrible.

4) Que finalement, à bien y réfléchir, en dehors de nos amis/voisins nous sommes vraiment tout seuls. Les coups de fil des uns et des autres, ça donne bonne conscience mais ce n'est finalement que du "virtuel"...
Et qu'elle ne peut compter que sur moi. Et donc qu'avoir voulu me fiche en l'air le 5 juin dernier est finalement un luxe que je dois éviter car je ne peux plus me permettre.

Je vous embrasse.

P.S. Pour Janine : tu ne consultes plus ???

21:00 Publié dans détripage | Lien permanent | Commentaires (7)

03/07/2012

Suis-je vraiment de gauche ?

Je m'interroge de jour en jour en constatant mes réactions sur tel ou tel sujet.

Certes, je suis profondément contre les inégalités, et je suis pour que l'échelle des salaires ne dépasse pas 1 à 20 dans la même entreprise, avec un minimum décent.

Mais.... je suis pour que les indemnités chômage ne dépassent pas, elles non plus, un maximum décent.

Certes, je trouve qu'il est nécessaire de payer des impôts, à mesure non pas proportionnelle mais exponentielle de ses revenus, d'où qu'ils proviennent. Avec un garde-fou bien évidemment .

Mais.... J'estime qu'il ne faut pas toucher à ce que l'on a réussi à acquérir du fruit de son travail.

Certes, je trouve que la sécurité sociale est une bonne chose, ainsi que la CMU et le RSA. Je suis pour ce qu'on appelle "l'assistanat".

Mais... Je pense qu'il faut néanmoins mériter tout cela, et justifier de quelques années de cotisations aux régimes de l'assurance-chômage et maladie pour en bénéficier. Cela, pour moi, ne doit pas être automatique.

Certes, j'estime que les gens dans la rue ont le droit de s'habiller comme ils le veulent, et qu'une femme voilée n'est pas choquante si c'est son choix.

Mais... si c'est vraiment son choix.

Certes, j'estime normal que toutes les religions puissent avoir leurs lieux de culte dans notre République.

Mais.... je déplore que la réciproque ne soit pas vraie.

Certes, je déplore également que - comme disait feu Le Général - la politique du Pays se fasse "à la corbeille", que si les gens ont voté pour quelqu'un, ce  n'est pas pour qu'une puissance supérieure, quelle quelle soit, décide à sa place et donc à la nôtre.

Certes, dans les endroits où c'est possible (dans les villes par exemple), je trouve qu'on devrait encourager la politique des transports en commun, quitte à faire payer très cher les places de stationnement.

Mais... Je voudrais aussi me sentir en sécurité à toute heure du jour et de la nuit dans ces mêmes transports en commun.

Certes, dans le même ordre d'idées, je pense que le vélo est préférable à la voiture.

Mais.... à condition que le dit vélo ne devienne pas (et ça je le constate de jour en jour) un danger pour le piéton.

Certes, je pense que c'est un scandale et une abomination que des écoliers ne puissent pas, faute de moyens, manger à la cantine à l'école de la République.

Mais.... en revanche, je prône un même repas pour tous, avec supplément pour les "exceptions". Comme au resto, où es considéré en supplément ce qui n'est pas dans le menu !

Certes, je trouve que ne pas construire des logements sociaux sur sa commune est un scandale et doit être beaucoup plus sévèrement sanctionné.

Mais... Il faudrait aussi que ces logements sociaux soient respectés par leurs occupants.

Certes je considère comme un véritable crime les femmes battues par leur compagnon ou mari.

Mais... je pense également que les femmes - et encore plus les petites filles - martyrisées dans leur chair au nom de certains rites l'est encore plus.

Enfin je trouve qu'il est profondément injuste de se voir refuser une promotion méritée parce qu'on est femme, ou d'une couleur différente, ou les deux.

Mais, je trouve également injuste de se voir attribuer la même promotion PARCE QUE l'on est femme, ou d'une couleur différente, ou les deux.

Alors, je suis quoi ???

Français moyen, je crois ....

Je vous embrasse.

19:33 Publié dans détripage | Lien permanent | Commentaires (4)

02/07/2012

L'Autriche, le pays où l'on arnaque les touristes

D'abord je voudrais une fois de plus tordre le cou à une idée reçue concernant mon blog, même si elle se vérifiait voici effectivement quelques années : je n'écrirais qu'en fonction des commentaires.

Depuis mon retour:
• ma longue note sur notre périple : roue de bicyclette en guise de commentaires
• ma note sur celles les plus lues en juin : La même roue.
• ma note sur les tubes de l'été 1972 : idem.
Juste avant :
• ma note de lundi dernier qui indique la formule magique qui permet de savoir si le prix du carburant à la pompe que vous payez est bien celui que voud devriez payer. Note pourtant utile, zéro commentaire.
• ma note sur la fête de la musique : idem. Bon, ça parle de Nathalie, ça peut expliquer la chose !

Tout cela pour vous dire que cette période est terminée. Que j'écris d'abord pour me faire plaisir, et aussi pour faire plaisir aux éventuels lecteurs. Qui sont en nombre, même s'ils sont silencieux.

S'il est vrai que - de plus en plus rarement  - je me sers de mon blog pour y hurler ma détresse (comme ce maudit 5 juin, qui a failli voir deux bloggueurs célèbres disparaître en même temps) à présent, ma règle est simple : J'écris, comme je le ferais sur un journal intime (tenu avant d'avoir Internet de 1999 à 2003), si ça plaît aux gens, tant mieux, si ça ne leur plaît pas, tant pis.
Je n'ai rien à vendre, je n'ai pas de notoriété à me faire, je n'ai plus tellement de besoin de reconnaissance (sauf en cas de crise), je suis libre.
Libre aussi de virer de mon blog les notes sans intêrêt, afin de l' "aérer"....

Voilà la mise au point que je voulais faire.

 

Sinon, l'Autriche, pays à arnaques...

Je n'ai pas l'intention de faire de mon cas une généralité, mais voici quand même ce qui nous est arrivé pendant ces 48 heures là-bas.

1) Pour emprunter les autoroutes, il faut payer une vignette. 8 euros pour 10 jours, c'est donné, je vous l'accorde. D'autant qu'une forte amende vous attend si vous ne la payez pas.
Le problème c'est que, pour trouver ladite vignette, c'est mission impossible ! J'ai dû faire TOUTES les stations-service de la ville frontière de Feldkirch pour en trouver une....
Le touriste pressé, surtout s'il ne fait que traverser l'Autriche, il se dit "bon, y en a pas y en pas, j'y vais quand même". Et il se fait aligner...

2) Pour passer du Voralberg au Tyrol, vous avez le choix entre le tunnel de 14 km à péage ou la montée par le col.
Quand vous arrivez au pied du col, si vous n'avez jamais pris la route, on vous dirige illico vers le tunnel ! J'ai dû stopper à la bifurcation coincé entre les deux routes, et attendre que le trafic se libère !
Sinon, j'étais lancé et impossible de faire demi-tour...
Pour faire 25 km, nous mettrons plus d'une heure ! Avec des circulations alternées à tout bout de champ, mises là... on ne sait pas pourquoi ! (enfin, moi si, je commence à avoir une petite idée).

3) Il est des villages traversés qui méritent une halte. Tel St Anton. Mais pas de places de stationnement à l'air libre. Je reconnais que la présence de voitures gâcherait le paysage (mais les fourgons et autres voitures de fonction, en foule,  n'ont pas l'air concernés). Les parkings souterrains sont donc obligatoires. Pourquoi, comme dans la plupart des parkings souterrains hexagonaux dans les sites touristiques, ne pas déclarer "gratuite" la première demie-heure ? Si l'endroit vous plaît - comme ce fut le cas pour moi à St paul de Vence - on reste plus longtemps et on paie le supplément.
Là, d'entrée, tarif "journée", à 3.50 euro !!! Comme à Riquewir en Alsace où il suffit d'aller se garer quelques 500m plus loin pour ne rien raquer.

4) Les supermarchés. J'en ai essayé 4 différents, à 3 endroits éloignés l'un de l'autre. SYSTEMATIQUEMENT les promotions sont passées à l'as. Même si vous avez écrit dessus en grosses lettres "HALF-PRICE" (c'est la nouvelle langue Autrichienne !) . Là quand vous montrerez la chose à la caissière, elle rectifiera tout en parlant de vous à la cantonade, en termes qui ne doivent pas être très flatteurs. Sinon, la plupart des prix affichés  ne correspondent pas à leur code-barre.

5 ) Innsbruck. Déjà, se garer.
Quand vous avez la chance de trouver une place, ça se situe comme ça :

DSCN7812a.jpg

Vous voyez les bandes bleues, vous vous dites "c'est zone bleue". Vous faites quand même quelques dizaines de mètres pour voir s'il n'y aurait pas un horodateur, mais non.
En fait, si ! Car des tickets sont bien apposés sur les pare-brises ! Alors il faut essayer de demander à l'autochtone, si celui ci baragouine l'anglais, ce qu'il en est. Et là il vous indiquera un parcmètre, sans doute le seul et unique à 500 m à la ronde !

5) Donc vous laissez votre bagnole moyennant quand même 2 euros (à l'heure de midi !) et vous essayez les transports en commun.
Je sais, j'aurais dû aller à l'office du Tourisme, essayer (avec effort) de trouver quelqu'un qui baragouine votre langue et demander si la tarification horaire qui s'applique désormais à l'ensemble des réseaux continentaux (France, Belgique, Allemagne, Suisse, Luxembourg, Espagne, Portugal, Italie - le pionnier en la matière, dès 1970) s'applique également à Innsbruck.
Comme il s'appliquait.... en 2007 (!) où j'ai pu faire sans souci une boucle dans la ville avec deux trams différents.
Nous prenons donc le tram 3 vers le centre-ville, où vu la chaleur nous ne flânons pas, et revenons par un autre tram, le ticket étant oblitéré depuis 40 minutes.
Vous passez votre ticket dans le composteur, qui fait un "ding" réconfortant (chez nous, ça fait REUHHH quand ça ne marche pas) et vous vous asseyez.

Vient un con-trôleur. Qui arbore un parfait sourire quand il voit nos tickets. Miracle, il baragouine un peu l'anglais. Il me dit qu'on est en infraction car on a utilisé deux fois le même ticket. Je lui dis qu'on n'a pas dépassé l'heure de temps, il me répond que cela n'a rien à voir, qu'1 ticket = 1 course.
Un couple de personnes âgées (15 ans de plus que nous) ont vu que nous avions composté, que nous ne cherchions pas à frauder, et se sont mis à le lui expliquer.
Mais le mec tenait des proies, il n'allait pas s'en déssaisir !!!
Voyant que le couple âgé prenait fait et cause pour nous, il nous a fait descendre.

"Papiere..."
Ce doux mot doit évoquer pas mal de choses aux quinquas et au-delà...
"Non", répond mon épouse, en me retirant des mains la carte d'identité que connement j'étais en train de lui donner. Ouf, merci à elle.
Là il rugit : "No papiere, alors Police".
Puis il me dit que "normalement l'amende est à 110 euros par personne (!!!) mais qu'il veut bien la faire descendre à 55...!!"
Là, je lui dis tout net :"call the Police".
Je veux bien me faire pigeonner, mais qu'au moins il y ait des traces....
Furax il prend sa tablette et hurle des trucs.
Et puis, au bout de 2 minutes, il nous tend les tickets. Visiblement il s'était fait rembarrer par une police qui, contrairement à lui, n'était pas corrompue.

6) Pas question de rester dans cette ville. Et même, dans ce pays d'arnaqueurs. L'autoroute toute proche indique BRENNER 31 . L'Italie ....
Car c'est comme chez nous les panneaux autoroutiers sont en bleu ! Histoire peut-être de tromper les Italiens, Suisses et Allemands ????

On y fonce, et quelques 20 minutes plus tard, à 1330 m d'altitude, nous y sommes.
On sort, et .... on voit une cabine de péage !!!
12 euros. Donc pour certaines autoroutes autrichiennes il faut raquer deux fois....D'abord la vignette et le péage (MAUT) proprement dit !

Après une petite heure passée en territoire italien, nous redescendons par la Nationale. Une heure et demie pour faire 40 km sur une route qu'aucune commune française ne voudrait pour faire passer ses tracteurs !
Quoique... chez nous c'est aussi vrai : les nationales longeant les autoroutes, même si elles sont très roulantes, sont bourrées de rond-points tous les 500m, qui le plus souvent, débouchent sur... l'herbe ! Comme Pau-Bayonne, par exemple.

7) le soir nous décidons de visiter les cascades de Stuibenfall. Juste à côté de chez nous.
Mais, alors que nous nous garons sur l'herbe, un panneau TICKETS est posé à côté d'un parcmètre.
Même topo, comme aux Cascades du Hérisson (Jura), c'est 3.50 euro la place de stationnement.

Là je dis "stop" et nous montons dans notre village haut perché.

8) Le lendemain, départ. Je me souvenais des tunnels et du passage du col de l'Arlberg, aussi décidé-je de passer par la route touristique de la Silvretta.
Après 35 km de route alpine, que voit-on au détour d'un chemin ?

Si.... une barrière de péage !
14 euros !!!
Le type nous tend une brochure :

Image (71).jpg


Cette fois la coupe est pleine, pas question de déjeuner dans un des restos du col, je n'ai qu'une hâte, de quitter ce pays à arnaques !!

Bien entendu, pas la moindre table de pique-nique sur le bord de la route, il faudra attendre une aire de repos sur l'autoroute pour en trouver une.

Et encore, je me demanderai un temps, traumatisé, s'il ne faut pas payer pour manger sur cette table !


Bien entendu nous reviendrons là-bas. Mais en touristes "avertis".  En nous renseignant le plus possible dans les offices de Tourisme, ou sur Internet - quand c'est possible, par exemple aucun plan n'est disponible sur le site des transports publics d'Innsbruck.

L'Autriche est un très beau pays à visiter, mais alors quelle bande de voleurs !!!

Je vous embrasse.

15:00 Publié dans arnaques | Lien permanent | Commentaires (12)

01/07/2012

Les notes que vous avez les plus lues en juin

Ce mois-ci (comme le mois dernier), je ne publierai pas de classement.

Une triste actualité a fait que certaines notes ont été enlevées, et d'autres (surtout une) ont littéralement explosé. Mais il est de ces "succès" dont on préfèrerait se passer...

Je peux vous dire quand même que l'âge des chanteurs remporte toujours un franc succès, loin, très loin devant.

Idem pour I love your attitude, toujours bien placé.

Lettre à ma fille est juste au pied du podium pour le total des lectures (238) de mai et juin. Une belle surprise.

Côté musique, vous avez aimé les tubes de l'année 1969.

Enfin, côté "rose", Vers les étoiles - 8 est toujours dans les 25 premiers, confortant sa place de seconde note la plus lue de tout mon blog.

Je vous embrasse.

17:21 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)

30/06/2012

Retour au (chaud) bercail

Nous sommes arrivés hier soir, assez épuisés.

Globalement, ces mini-vacances se sont bien passées, malgré quelques soucis dont je vous ferai part demain matin.

Donc départ vers 13h, direction Lucerne, via Pontarlier, Neuchâtel, Solothurn. Intégralement sous la pluie !
Nous prenons possession de notre zimmer, et allons visiter cette ville, pour moi une des plus belles de Suisse. La pluie a le bon gout de s'arrêter en fin d'après-midi, il ne fait pas trop chaud, génial !

Donc, que faire le lendemain ? Comme j'ai dit, j'ai un choix assez large !
Je file donc dans un cybercafé, et vais voir les promotions qu'on me propose.  L'une d'elles m'attire tout particulièrement: Un appartement de 48 mètres carrés à 1600 m d'altitude dans le tyrol Autrichien, à... 25 euros par jour ! Mais, indiquait le site, "il n'en reste qu'un, dépêchez-vous", tandis que je voyais un pop-up "actuellement, 3 personnes regardent la page de cet hôtel"...
Il fallait prendre la décision, et vite ! J'en touche quelques mots à mon épouse.
"Combien de bornes ?", me demande-t'elle.
Vite, j'ouvre une autre fenêtre, un petit coup de Mappy : 272 km dont 220 sur autoroute, 3h de prévues.
J'enjolive alors la chose.
"Dans les 200..." en omettant les dizaines.
- Ok, mais on reste au moins deux jours là-bas."
Je reviens à mon booking.com, qui me dit que la nuit suivante est aussi en promotion !
Eurêka, je réserve donc les deux jours consécutifs. Un appartement, ça aura l'avantage de pouvoir faire la cuisine soi-même, donc de faire des économies...

Mais pour l'instant, pas question, le pique-nique est impossible, car la pluie a redoublé. C'est de deux plats de spaguetti que nous ferons notre repas du soir.

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Pour l'instant, nous avons dépensé 13 euros d'essence, plus 25 de chambre, plus (quand même) 22 de pizzéria (moins 10 car chez nous, nous devions dîner aussi...) soit 50. Reste 100.

 

 

C'est le soleil qui nous réveille le lendemain matin. Un soleil avec encore quelques nuages qui s'accrochent à la montagne, mais soleil quand même.
Nous reprenons l'autoroute, et peu de temps après je comprends pourquoi Mappy avait évoqué 52 km de routes "simples". 15 km séparent deux autoroutes, et nous en profitons pour pique-niquer.

Il ne fait pas trop chaud, mon thermo de voiture indique 25 degrés, la vague de chaleur pévue n'atteint pas encore la Suisse.
Puis nous reprenons l'autoroute qui mène vers l'Autriche. Paysage superbe pour le passager qui voit de beaux lacs sur sa gauche, beaucoup moins bien pour le conducteur qui lui ne voit que des tunnels, la plupart très peu éclairés, se faisant doubler par des Helvètes qui visiblement se fichent de la limitation de vitesse !

Il est un peu plus de 14h quand nous quittons la Suisse, après une zone de travaux où, idem, sur des voies rétrécies à deux mètres, je vois des 4 X 4 me lécher le museau en me doublant....
Pas encore l'Autriche mais la principauté du Lieschsteinstein, sorte de Luxembourg Helvétique.
27 degrés au thermomètre, il est temps de mettre la clim.

Arrivée en Autriche vers 14h30. J'achète la vignette obligatoire pour emprunter les autoroutes (*) dont le montant s'élève à 8 euros pour 10 jours. Avec 8 euros, chez nous on parcourt entre 40 et 80 km selon le concessionnaire et l'endroit. De toutes façons, c'est indispensable si on veut éviter le 25 km/h de moyenne, vu le nombre de tracteurs sur les routes Autrichiennes !

Au début, ça roule nickel tant sur l'autoroute que la semi-autoroute qui suit. Les 44 premiers kilomètres sont avalés en 25 mn. Puis on arrive au bas de la "bosse", le col qui sépare la partie Autrichienne reliée au Rhin et celle reliée au Danube.
Pas question de prendre le tunnel, malgré une signalisation qui y incite fortement (*) 14 km, non merci... Alors la route du col. 22 km de lacets qui culminent à 1800m. Joli, mais toujours pour le passager !
Puis après le village de St Anton et sa foultitude de parkings souterrains (*) de nouveau l'autoroute.
45 km, dont.... 25 en tunnels !!!
Quand je prends la sortie 123 (en Autriche les numéros de sorties sont fonction de la distance qui les séparent de leur origine. Par exemple là, 123 signifie que ce point se situe à 100 km de la frontière Allemande) le paysage est sublime.
Les montagnes d'abord, mais à la lmite, en bon franchouillard, je peux dire que nous avons les mêmes en France. pas au même tarif, d'accord, mais les mêmes.
Ici ce qui met du cachet, ce sont les maisons.
Voilà par exemple un hôtel dans le premier village rencontré :

 

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Nous trouvons une supérette et achetons de quoi faire nos repas "là-haut".
La route est large, desservant des villages d'environ 1000 habitants, mais d'entrée une chose me rassure :
En cas de pépin côté voiture, ce ne sera pas comme en Ardèche.
Désolé Manou, mais ce beau département qu'est l'Ardèche est, comme environ 80% de ses semblables (merci qui ??) dépourvu totalement ou presque de transports en commun. Le garagiste nous l'a bien expliqué : sur la Nationale 102 qui relie Le Puy à Montélimar, un car descendant le matin, un car montant le soir, et c'est tout. Ne reste que le taxi ou le stop en cas de pépin...:(

Là-bas, rien de tout ça. Dans la vallée (en cul de sac), une ligne régulière de bus relie les villages entre eux. Toutes les demi-heures ou toutes les heures, un bus passe dans un sens ou dans l'autre, et dans chaque village on peut voir un arrêt comme celui-ci :

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Et ce n'est pas fini !!! Car chaque hameau de montagne est relié aux villages du bas par des lignes de "minibus" ! 4 par jour dans chaque sens...
Ce qui veut dire que même sans voiture, on peut vivre dans cette vallée !

Quand je pense qu'ici il fait parcourir 4 km à pied pour avoir (4 fois par jour) un autocar qui va soit à Pontarlier soit à Besançon...

Bref, très rassuré à ce sujet, j'amorce la petite grimpette qui va me hisser à 1600 m d'altitude.

Là-haut, paysage très reposant :

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(photo prise de ma fenêtre)

La preuve :

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L'appartement est superbe, très clair, neuf avec toutes les commodités possibles. S'y trouve une petite télé avec 400 chaînes dont une dizaine de françaises, ce qui nous permet de savoir ce qui se passe dans notre beau pays...

Rien de neuf, toujours les mêmes histoires, avec ce SMIC augmenté de 2%, ce qui contrarie à la fois la droite (c'est un coup de poignard pour l'industrie) et les syndicats (l'équivalent d'un carambar par jour), ce qui tendrait à prouver que c'était bien le taux qu'il fallait !

On y apprend aussi que la vague de chaleur annoncée montre le bout de son nez : 30 degrés en Bretagne-Sud, 35° à Bordeaux, 37° à Toulouse !!

Là, je regarde mon petit thermomètre que j'ai mis à l'extérieur : 13 degrés !!!

Le lit est large, avec les fameuses "couettes autrichiennes", nous ne mettrons pas longtemps à nous endormir, dans une cambre où l'on hésite à mettre le chauffage !

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Total de la journée : 17 euros d'essence, 8 de vignette, 25 de location.

Soit 50....

Reste encore 50.


Le lendemain nous verra visiter les environs, dont Innsbruck, où la vague de chaleur est arrivée.
30 degrés en fin de matinée ! Du coup nous y prenons les transports en commun (*), qui hélas ne sont pas climatisés :(

Pique-nique aux alentours et je vois que l'Italie est à 31 km par l'autoroute ! On la prend, bien évidemment. On a la vignette !

En 20 minutes on sort juste avant la frontière, et là.... une cabine de péage !!! On nous réclame la modique somme de 12 euros ! Je ne discute pas, surtout après avoir échappé deux heures avant à une amende de 220 euros (*)  et on foule le sol Italien. Italien depuis 1919 seulement ce qui fait que les gens parlent plus l'Allemand que l'Italien.

On respire là-haut (1330m), et avec 27 degrés on n'est pas pressés de retourner dans la fournaise du bas, passage obligé pour retrouver notre nid d'aigle...

Bien entendu on s'attable à une terrasse de café où l'on déguste deux verres d'eau gazeuse facturés 1 euro pièce ! Du coup je donne un euro de pourboire à la serveuse, qui n'en revient pas...
Après 24h d'arnaques en tout genre (*) on est contents de voir qu'il y a encore des gens honnêtes...

Le soir, nous voulons voir une cascade de 400 m qui part quasiment de notre nid d'aigle et qui arrive presque au niveau de la vallée.
On se gare dans un champ qui fait office de parking, et là on aperçoit.... un parcmètre !

3.50 euro pour se garer ! Non mais ça va pas ? Il faut payer pour voir une curiosié naturelle ??? On devrait faire pareil à Ouhans avec notre Source de la Loue !
170.000 visiteurs annuels x 3.50 euro, 600.000 euros pour la commune !!! Nos impôts baisseraient pas mal :)))

Nous montons donc vers notre nid d'aigle afin de voir la cascade d'en haut, effectivement cele vaut le coup :

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Promis, nous reviendrons ! Même si les 3.50 euros de parking sont durs à digérer..

Dîner "chez nous", la télé nous raconte toujours les mêmes choses, sauf la météo, qui nois dit que me mercure n'a pas dépassé les 20 degrés à Biarritz (!) mais qu'en revanche on a dépassé 32° à Paris, 34° dans le Jura... pour nous, c'est apparemment pour demain.

On décide alors de rentrer "direct", sans faire d'étape à priori. Sauf grand coup de fatigue, auquel cas on s'autorisera une rentrée par l'Alsace.
Côté comptes, ça va :

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Péage autoroute 12 euros.

Location appartement 25.

Total 37. Ca aurait pu être bien plus !!! (*)  Reste 13.

 

 

Vendredi 29. Hier. La météo ne s'est pas tompée....
Il fait déjà 30 degrés à 10h du mat à 800m d'altitude quand nous faisons nos courses.

Je décide alors de ne pas passer par le grand col de l'Arlberg, mais par la vallée de la Silvretta. Parcours que j'avais fait en solex avec ma première épouse, 38 ans auparavant.

Effectivement, la route est superbe, en s'élevant tout doucement. Alors que le thermomètre, lui, baisse.
Nous passons de villages pittoresques, et tout à coup la végétation change. On est à plus de 1700m, on voit encore des grosses congères, on jurerait cet endroit dépourvu de toute présence humaine.

Et pourtant si !!!

Au détour d'un chemin, un poste de péage ! MAUT, le mot allemand le plus répandu en Autriche !!
Ah, c'est vrai qu'il la font payer celle-là, j'aurais dû relire mes anciennes notes !
http://cicatrice.hautetfort.com/archive/2010/09/08/voyage-de-noces-au-tyrol-en-cyclomoteur-1974.html

J'avais dans la tête un péage équivalent à un demi pris dans un café, par personne (nos amis Anglo-Saxons pratiquent très souvent le "par personne", surtout dans les hôtels, mais à partir du moment où on est deux à partager la chambre ! Sinon, peu de chances de trouver un lit quand on est tout seul...
Du vol ? Oui, mais l'essentiel est de le savoir..)

Là, je tombe en arrêt devant la "sentence" : 14 euros !!! 14 euros pour emprunter un col ! On en reparlera demain matin (*).
18 degrés à 2050 m d'altitude, ça promet pour le bas !

La descente est vertigineuse, 10 km pour descendre 1000m... On croise des cyclistes à la limite de l'épuisement. Notamment vers le bas, où ceux qui, ayant seulement monté 200m sur 1000 et déjà en état de désespérance, me font penser à des candidats au suicide...

En bas, enfin à 1000m, il fait déjà 28 degrés.
Sur l'aire d'autoroute où nous pique-niquerons, ce sera du 34 ! Repas-express vite engouffré !!!

Vite la voiture, et sa climatisation bienvenue !

Nous sortons de l'Autriche à 14h, entrons en Suisse à 14h30.
Autoroute A3, la même qu'à l'aller, qui nous indique:

Zurich 92 Basel 177

On n'a pas l'intention d'aller à Bâle (ville pourtant magnifique) mais on est content de savoir que c'est une porte de sortie vers la France "au cas où"....

Ca roule bien jusqu'aux abords de Zurich. Trop bien même, car dans les tunnels, c'est de la folie ! A 100, on est dépassés par des bolides au moins à 140 !
A tel point que, ayant l'impression de jouer au flipper dans le rôle de la boule, je m'arrête sur une aire le long du lac.

DSCN7820.JPG

Nous sommes contents, il n'y fait "que" 32 degrés !!!

Puis on repart dans le flipper. D'après mes estimations, il ne reste que 230 km dont 150 sur autoroute. Soit 3 heures au maximum.

Hélas !!!

A une dizaine de km de Zurich, bouchon. Un bouchon qui allait se poursuivre durant près d'une heure et demie, tantôt dans les (nombreux) tunnels, tantôt sur l'asphalte chauffée à blanc. Mon thermo de bagnole m'indiquera 38 degrés, alors que le ciel est blanc...

A la sortie du bouchon, je m'arrête dans une aire commerciale, genre "Arche". Afin d'y soulager nos besoins naturels et surtout respirer un peu d'air frais...

Il est près de six heures du soir quand nous repartons. Là se pose la question, avec le panneau

Bern 86 Basel 54

C'est à dire le Formule 1 de St Louis dans une heure, avec la perspective de ne pas dormir à cause de la chaleur, ou la poursuite vers chez nous ?

Va pour chez nous....

Mais les bouchons ne sont pas finis ! A chaque croisement d'autoroute, c'est 10 minutes de "colonne" comme ils disent aux infos Suisses.

Et enfin, on quitte la "grande" autoroute, pour prendre celle du pied du Jura.

Neuchatel 57 Delémont 67

Là j'ai le choix. 125 km dans les deux cas. Mais dans le premier, je sais que la circulation risque de devenir de nouveau infernale à l'intersection venant de Berne, avec en prime des tunnels à profusion et une température variant entre 35 et 37 degrés. Ce qui n'est pas le top pour rouler avec ... des pneus neige !!!
J'opte pour le second, qui présente l'avantage de pouvoir grimper nettement plus rapidement.

C'est à plus de 19h que je quitte enfin l'autoroute, sortie "Sonceboz". De toutes façons je sais qu'elle ne va pas plus loin, et surtout pas dans la bonne direction. Plus que 83 km...

Je retrouve avec joie mes "Juralpages", en montée progressive. Mais il continue de faire chaud.
Encore 30 degrés à St Imier (800m), et même 28 à La Chaux de Fonds (plus de 1000m).

Après un arrêt à Morteau, je termine les 30 derniers kilomètres à bonne allure, climatisation coupée.

Et j'arrive enfin, vers les 20h45. Il fait 25°, les voisins sont torse nu, suant tant qu'ils peuvent.
Moi, j'ai presque froid....
Côté

tiroir-caisse_pt-8.gif
on est dans les clous.





Je vous embrasse.

(*) Les astérisques rapportent à une note qui sera écrite demain matin, et qui s'intitulera "l'Autriche ou le pays de l'arnaque à touristes"...

15:06 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (2)

26/06/2012

Nous partons à l'aventure !

Hourra ! je viens de vendre sur Price Minister un de mes disques les plus chers (désormais je les vends tous) pour 150 euros. Nous profitons donc de la baisse du gazole (voir note d'hier)  et cette fois-ci, ce ne sera pas comme il y a 4 semaines. Pas d'"Ardèche-bis"...

Certes j'ai désormais banni la voiture pour les longues distances, mais en revanche je m'autorise les courts trajets (jusqu'à 200 km), sachant que Ouhans, à la différence de Vannes ou de Biarritz, n'est pas en bord de mer, ce qui signifie qu'on peut y rayonner des 4 points cardinaux.

Sa situation, comme celle de Mende, est idéale, car dans ce fameux rayon de 200 km se trouve bien sûr la Franche-Comté, mais aussi la Bourgogne, la région Lyonnaise, le Dauphiné, la Savoie et Haute-Savoie, le val d'Aoste, le lac Majeur, les 4/5 de la Suisse, la Forêt Noire, et une grande partie de l'Alsace et de la Lorraine. Il y a du choix !

Jusqu'à présent nous avions privilégié les directions nord (Vosges) et nord-est (Alsace), souvent en les reliant par une sorte de triangle. La dernière fois, c'était le sud-est, de sinistre mémoire.
Cette fois, cap à l'est !
Nous avons réservé une "zimmer" en promotion (l'équivalent de 25 euros) tout à côté de Lucerne (200 km tout pile dont 130 d'autoroute) que nous atteindrons en à peu près trois heures.

De là, on verra... Le fameux "cercle" de 200 km couvrira alors la Bavière, le Tyrol Autrichien, la Région des Lacs en Italie, jusqu'à Milan.
Mais d'entrée, ce ne sera pas par là que nous mettrons nos roues. L'expérience de 2007 m'a suffi, les Italiens sont des fous furieux sur leurs chaussées (surtout à voies séparées) et je n'ai pas envie de finir dans la colonne des faits divers d'un quotidien transalpin !

On verra... en fonction de la température ! Les options sont vastes, même si j'ai un faible pour la château de la Belle au Bois Dormant, en Bavière. Mais s'il fait trop chaud, ce sera plutôt vers les montagnes. Suisses ou.... Autrichiennes !

Retour prévu vendredi soir ou samedi après-midi, en fonction de notre bourse ! Quand la somme gagnée sera dépensée, retour au bercail. Si la vague de chaleur annoncée se confirme aussi, alors dans ces cas-là, rien ne vaut Ouhans !!! Les nuits y sont souvent inférieures de 10 degrés par rapport à la plaine (mais... l'hiver aussi !).

DSCN0668.JPGCôté chat, en ce moment il demande à sortir dès la fin du dîner (après avoir espéré vainement quelques miettes...) et ne rentre que le lendemain matin. Nous lui laissons donc la buanderie, avec la fenêtre (munie de barreaux.... on avait prévu le coup en construisant la maison) avec des croquettes pour 4 jours et de l'eau dans une bassine.
Pas de risque que d'autres chats viennent lui piquer ses croquettes, ce sont des "spéciales diabétique", dont le goût n'est pas spécialement apprécié par les chats non habitués. Pour Bob, il avait fallu compter une bonne semaine, pendant laquelle il faisait parfois ses besoins hors de sa litière (il doit s'en souvenir, mon épouse, prise d'une colère proche de la démence, l'avait fichu par la fenêtre.... sans penser qu'on était au premier étage !).

Donc voilà, si on a un pépin en voiture, pas de souci on sera rapatriés en train + taxi, mais vaut mieux ne pas y penser, les freins sont neufs, le reste a l'air correct.

Je vous dis donc à la fin de la semaine, portez-vous bien.

Je vous embrasse.

11:28 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (4)

25/06/2012

Le juste prix des carburants (en France)

Certes, il faut quelques calculs de base (niveau CE2) mais cela en vaut la peine.

• D'abord, savoir le prix du baril de pétrole.

Ce lien vous le dira :

http://bourse.capital.fr/matieres-premieres?bi_tracked=1&...

• Puis la valeur de l'euro par rapport au dollar.

Ce lien vous le dira :

http://fr.finance.yahoo.com/devises/convertisseur/?amt=1&...

Vous avez donc le prix du baril de pétrole exprimés en euros, en multipliant le premier par le second.

Jusque-là, ce n'est pas trop difficile.

Vous me direz, le baril c'est bien joli, mais moi ce qui m'intéresse, c'est le prix du litre ! Et vous aurez raison...

Et bien un baril contient 159 litres. Et pour savoir quel est le prix du litre, il faut donc diviser le prix du baril par 159....
Vous avez donc le prix d'achat d'un litre de pétrole.

Pour avoir le prix de vente hors taxe, il faut ajouter au prix d'achat :

• les frais de raffinage
• le transport
• la marge du distributeur
et surtout
• la fameuse TIPP (taxe intérieure sur les produits pétroliers)
• la taxe régionale.

Allez, je vous passe les calculs, mais le VRAI prix que vous devriez payer est celui-ci :

* le prix d'achat + 56 centimes + la taxe régionale pour le gazole

* le prix d'achat + 72 centimes + la taxe régionale pour le SP95.

Mais ce n'est pas fini !
Car l'Etat a le privilège d'appliquer la TVA.... aux taxes elles-mêmes ! Epluchez votre facture EDF vous verrez tout de suite de quoi je parle !

Bref, à ces prix hors taxe, il faut ajouter la TVA, donc les multiplier, en gros, par 1.2.

Je vous donne l'exemple d'aujourd'hui, lundi 25 juin.

• le baril vaut 90 dollars.
• le dollar vaut 80 cts d'euro ==> le baril vaut donc 90 x 0.8 soit 72 euros.
• le litre de pétrole vaut donc 72 : 159 (litres) soit 45 centimes.

Pour avoir le prix "coûtant" hors taxes du gazole, il faut ajouter 56 centimes plus la taxe régionale.
Aujourd'hui, c'est donc 1.01 euro HT plus la taxe régionale.
Soit 1.21 TTC plus la taxe régionale.

Tout ce que vous payez en plus est pris par le raffineur et/ou le transporteur et/ou le distributeur et/ou la Région.

C'est là que ça devient amusant.

Car sur ce site http://www.carbeo.com/best_price.php vous avez toute la gamme des prix proposés à la pompe dans l'Hexagone.

Le prix le plus bas est de 1.22 euros au Centre Leclerc de Royan (17).
Prix vraiment "coûtant" et apparemment la Région Poitou-Charentes n'applique aucune taxe (ou Leclerc Royan vend à perte).

Quand je pense que je me suis rué hier sur du gazole à 1.31 !!! Et je vous dis pas la queue, malgré le fait que ce soit un dimanche...

Passons au SP95.

Il faut ajouter aux 45 centimes que vaut le litre de pétrole 72 centimes + la taxe régionale.
Soit 1.17 euros HT soit 1.40 + taxe régionale.

Le plus le plus bas observé en France est de 1.41 euro près de.... Saint Tropez !!!
Je n'invente rien, c'est très exactement au super Casino de La Londe des Maures (83)...
Idem pour la Région PACA qui n'a pas pris un sou de taxe.

Le plus bas dans mon secteur, c'est.... 1.46 là où j'ai fait le plein de gazole hier, au Leclerc Valdahon !!


Bref, de tout cela on retiendra l'immoralité de l'Etat  avec l'application de la TVA sur les carburants....

- avec un baril à 0 euro, la TVA serait de 11 centimes pour le gazole et de 14 centimes pour le SP95.
- avec un baril à 200 euros (ça peut arriver) la TVA passe alors à 34 centimes pour le gazole et 37 centimes pour le sans plomb !!

C'est pour ça qu'un jour un cacique UMP avait dit "il faut que le prix du baril soit élevé car il traduit le dynamisme de l'économie".

Ben voyons !!

Je vous embrasse.

19:37 Publié dans arnaques | Lien permanent | Commentaires (0)

23/06/2012

72 mes 21 ans

72, c'était l'année où Delpech chantait 62 nos 15 ans. Il avait 26 ans en cette année 62, et là il arrivait à 36, âge canonique où certains commencent à penser "ah, c'était mieux aaavant !"

Mais au fond, qu'en est-il ? Je vais essayer de répondre le plus objectivement possible.

Financièrement, pour moi c'était un plus indéniable.

Je venais de commencer à bosser, c'était ma première année en tant que titulaire et je touchais l'équivalent de 1800 euros 2012 par mois ! soit 10 % de plus que ma retraite ! J'étais nourri logé et du coup je ne savais pas trop quoi faire de mon argent, à tel point que j'en versais la moitié à mes parents...

Un repas au resto, avec entrée + plat + dessert (et non pas l'un des deux, comme je le vois de plus en plus proposer) : 9 euros.
Une nuit dans un hôtel une étoile ? 16 euros actuels.
Le prix du super était à 1.10 euro, mais bon, ça on l'avait déjà vu en 2007...

Se loger ? Je me souviens que cette année-là, mes parents avaient déménagé au Vigan, dans les Cévennes. Mon père partait en retraite (avec l'équivalent de 3000 euros mensuels !) et il avait refusé de racheter le F2 où l'on vivait à Paris. Le proprio en demandait "3 unités", soit 30.000 francs.
L'équivalement de 27.000 euros.
Rue de Buci, à St Germain des Prés, sous les toits donc au calme, allez trouver un trente mètres carrés à 27.000 euros ! On peut à l'aise ajouter un zéro...

On me dira, "oui, mais Paris est à part."
OK. Ils sont arrivés au Vigan, et se sont installés dans un F2 bis de standing (plafonds à moulures) de 70 m2, avec toutes les commodités, plein centre ville, pour un loyer de 160 euros mensuels !! Là on peut multiplier par 3 voire par 4...

Pour se distraire le cinéma à 3 euros la séance nous offrait des films "sortie nationale".
Un livre de poche valait moins de 1 euro...

Bon, en revanche, un poste de télé noir et blanc coûtait 2400 euros ! Couleur dans les 7000...

Un 45 tours, c'était 6.50.
Pas de magnétoscope.
Pas de cassettes vidéo.
Pas évidemment de lecteur CD, d'ordinateur, de DVD...

La photo revenait (pellicule plus développement) à 60 centimes d'euro plus 8 jours d'attentre (10 cts aujourd'hui).

Le film super 8, c'était 45 euros les 3 mn, donc 15 euros la mn ! A présent, un film sur carte SD revient à quelques centimes la minute...

Pour les loisirs donc on repassera !

 

Pour la qualité de vie c'était couci-couça...

A Paris, la pollution était à son maximum, beauoup plus que maintenant.
Les registres météo en font foi : De Roissy, l'été, on voyait la Tour Eiffel environ 1 fois par semaine dans les années 70, à présent c'est quasiment tous les jours !

Les immeubles et les monuments étaient noirs, de même que nos poumons....

Mais c'est vrai que pour le prix d'un ticket de métro (le même prix qu'aujourd'hui, la RATP a toujours suivi l'inflation) on pouvait se retrouver dans la campagne ! A présent, le Parisien, s'il veut voir des vaches doit aller à Vauboyen, après Versailles, sur la ligne de Massy-Palaiseau. 25 bornes quand même.


Côté "province", même s'ils étaient lents, chaque village était relié à la ville la plus proche par un autocar, voire un train.  Comme c'est le cas actuellement à 25 km de chez moi, en Suisse :))

A présent, terminé. Sans voiture on reste "prisonnier" si on n'habite pas au minimum un bourg de 3000 habitants.

Mais il faut dire que les routes de 1972 (la moitié étaient pourtant classées "nationales") n'étaient pas de la même qualité que celles de 2012.
J'avais, avec des collègues de travail, fait la distance Lorient-Trappes en voiture. Le copain n'était pas du genre à rouler doucement, d'autant que la vitesse n'était pas limitée. N'empêche qu'il a fallu près de 10 heures...
En 2003, pour faire la même distance (moins 50 km) j'ai mis 4h30, sans prendre l'autoroute. Donc 5h pour Lorient, la moitié de temps (en risquant mon permis, c'est vrai).

Pour se ravitailler, 1972 voyait l'âge d'or des hypermarchés et des supermarchés, qui se montaient à toute vitesse. Ici (Ouhans) se trouvaient 10 commerces. Un seul subsiste, l'été : le magasin de souvenirs, près de la source. C'est vrai que 170.000 visiteurs annuels ça ne se loupe pas !

Pour se soigner, c'était l'âge d'or pour la médecine de ville.
Au Vigan (4400 habitants) 14 praticiens... la moitié aujourd'hui, alors que la population a vieilli.

Pas problème pour aller à l'hôpital, il y avait des places, mais c'était vraiment très spartiate et les soins étaient moins "de pointe" qu'aujourd'hui.

C'était l'âge d'or aussi pour les maladies mortelles. Disons l'absence de maladies mortelles.  Ces grandes maladies qui faisaient peur avant 1900 avaient presque toutes disparu, bien sûr il restait ce maudit cancer.

Mais le Sida est arrivé en force dès le début des années 80, et le concept "d'amour vraiment libre" n'existe plus. Pour moi, mettre le machin divise le romantisme par 10, et que dire pour la demoiselle...
Mais c'est obligatoire, même si le Sida tue nettement moins qu'aujourd'hui (impossible de trouver les vrais chiffres sur la Toile...)


En revanche, dans un tout autre domaine, si je voulais téléphoner en 1972, il y avait une cabine téléphonique locale dans chaque village (mais dans chaque village il y avait une poste.... un bureau de poste pour 10 villages aujourd'hui !) et les fameuses "cabines jaunes" interurbaines étaient très disséminées. La plus proche du Vigan se trouvait à Sumène (10 km) et il fallait donc faire ces 10 km pour téléphoner loin sans se faire "taxer" par la poste. Les tarifs étaient quand même prohibitifs, du style l'équivalent de deux euros la minute...
A présent, c'est 100 fois moins, sans même se déplacer ! (1)

 

Enfin, en 1972, je ne pouvais pas :

• consulter ma banque en direct, y faire des virements.
• savoir la météo exacte de mon patelin.
• envoyer du courrier et en recevoir, en quelques minutes, gratuitement, et sans passer par la Poste, même si à l'époque ça existait encore.
• consulter les horaires de train ou d'avion et acheter des billets.
• commander des marchandises.
• confier mes états d'âme au monde entier (ce que je fais là...)
• savoir où le carburant est le moins cher autour de ma commune.
• sur le même appareil soit écouter la radio, regarder la télé, écouter des chansons, regarder des films...

 

Bref, l'ordi et internet n'existaient pas.

Il fallait attendre encore 9 ans pour le second (2), et une bonne douzaine d'années pour voir arriver les premiers...

Alors, 72 ou 2012 ?

Je dirais 72, car j'avais 21 ans...;-))
C'est pour ça que la plupart des gens pensent que "c'était mieux avant". Tu m'étonnes...

je vous embrasse

 

(1) Sosh d'Orange.
(2) Le Minitel

09:27 Publié dans moi, Science | Lien permanent | Commentaires (3)