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26/05/2020

Je rajeunis !

Dans un commentaire que j'ai fait à Leroy, j'ai évoqué l'évolution des goûts selon son âge et aussi son vécu.

Je parlais des chansons mais c'est aussi valable pour les lectures. Je ne jette pas mes bouquins après usage, je les range dans des bibliothèques afin de les relire. 
Je les classe en quatre catégories :
- les biographies ou témoignages
- les politiques
- mes "chouchous"
- tous les autres.

Les politiques ont une date de péremption qu'il convient de ne pas dépasser. J'en achetais des tonnes dans les années 70, de tous bords, de Krivine à Le Pen (Jean-Marie). J'ai arrêté en 1983, à la suite du reniement effectué par le jeune gouvernement de gauche. J'avais été déçu et il m'a fallu une bonne vingtaine d'années avant d'en racheter, les vide-greniers étant une source d'approvisionnement incroyable !
Mes déménagements successifs (1972, 1975, 1979, 1981, 1984, 1987, 1995, 1997, 1998, 2003, 2007, 2010, 2014, 2019) ont fait que j'en ai jeté une grande quantité.

Les biographies (ou témoignages) m'ont toujours intéressé. La dernière en date étant celle de Mandrin, ayant passé 4 ans dans son village natal (St Etienne de St Geoirs, à mi-chemin entre Vienne et Grenoble). J'ai pris des leçons de code et de conduite à l'auto-école Mandrin, place Mandrin ! Aujourd'hui débaptisée.
Je lis tout : chanteurs, sportifs, acteurs, animateurs, policiers, truands...
Ainsi pour les acteurs, j'ai remarqué qu'ils avaient souvent emprunté la même voie : montée à Paris - chambre de bonne et cours Simon - Conservatoire - Théâtre.
La plupart sont écrits par des "nègres", mais certaines de ces "célébrités" ont une belle plume et savent s'en servir, ainsi Anny Duperey, Charlotte Valandrey, Pierre Perret et....Sheila, qui est très productive et ne mâche pas ses mots !
Mes "chouchous" ne sont pas très nombreux, une dizaine.
Le lycée m'a fait découvrir Pagnol. Et du coup, je les ai tous dévorés quand j'étais "teen-ager" ! Puis ce sera San Antonio, de 1966 à 1984. J'ai eu ma période Daninos au début des années 70, en même temps que ma période Barjavel. Tous lus aussi. Puis ce sera Bouvard, jusqu'à une date récente où il n'écrira plus que des dictionnaires.
En 1982 je découvrirai Patrick Cauvin. Dont je lirai toutes ses oeuvres. Le dernier en date est un autre Patrick, plus connu pour ses serviettes et ses sardines, j'ai nommé Sébastien. Celui qui, voilà 36 ans, avait fait chanter Lionel Jospin ! Chanter dans le vrai sens du terme, le n°2 du gouvernement de l'époque s'en était très bien sorti avec ses feuilles mortes. Ses opus deviennent de plus en plus captivants au fil des années, après ses premiers bouquins qui étaient du "sous-Dard", une (mauvaise) imitation de San Antonio. Il se reprendra progressivement jusqu'à son style définitif, du Sébastien quoi ! Un régal...

San Antonio ! C'est là l'objet de ma note. En défaisant mes cartons, j'en ai retrouvé un. Rescapé de mes 14 déménagements. Le fameux commissaire avait été victime du cru 1997, le pire de tous, car pour celui-ci, j'étais au sommet de ma grande dépression (1994/2004) et je ne me rendais pas vraiment compte de ce qui était jeté ou gardé. Quand je me suis "réveillé", je n'ai pu que constater l'étendue des dégâts.
J'ai donc commencé ce San Antonio, et ... je l'ai lu d'un trait ! Comme voilà 50 ans ! Je rajeunis...
Une mine d'or que je vais exploiter car on en trouve aussi des tonnes chez Emmaus (désolé pour le tréma j'y arrive pas).

C'est un copain de classe qui m'avait donné le virus. Copain de troisième qui deviendra mon Ami avec un grand A à partir de cette année 65, jusqu'en 1971 où nous nous sommes perdus de vue.
Nous étions inséparables, François (c'est son prénom) et moi. Nous avons échangé nos premiers émois amoureux (la sienne se nommait Myriam et la mienne Marie-Claire). A Louis le Grand, nous nous privions de manger pour profiter de toute l'interclasse afin de jouer au foot sur une moitié de la cour malgré l'interdiction. Matches mémorables, lui était (excellent) gardien de but, moi son (piètre) arrière-gauche qui shootait "pointu" à son grand désespoir.
Il a essayé de me mettre au judo, m'apprendre à monter à cheval... Sans succès. Il excellait dans tous les sports, sauf le mien quand même (sprinter, record du lycée sur 100 mètres).
Nous avons fait mai 68 ensemble, on a même tenu un faux stand "SPA" dans la cour de la Sorbonne, sous l'oeil amusé et attendri des étudiants.
Nous avons collé des affiches ensemble, pour la campagne présidentielle 1969. Moi pour Poher, lui pour Pompidou. On a même eu l'honneur de "l'express" qui avait titré : "même les plus jeunes s'y mettent".
Je l'ai initié au flipper, et pendant la "saison" 1969/1970 nous avons fait un championnat dans un café de la rue St André des Arts, sa rue. Je viens de retrouver le carnet.
Il rigolait de ma passion pour la météo. Lui, c'est finalement San-Antonio qui fera trouver sa voie.
Alors que j'intégrerai l'Ecole Nationale de la Météorologie, lui entrera à celle des inspecteurs de police.

C'est en 1982 que le hasard nous fera nous rencontrer, devant la Fontaine St Michel. J'étais en stage à Paris, lui sortait du boulot, Quai des Orfèvres. On ne pouvait pas se voir le soir, mais il me donnera son numéro de téléphone. Griffonné sur un bout de papier, que je perdrai.

Depuis j'essaye de le retrouver, mais impossible car il est devenu quelqu'un : le commandant Santini du RAID, que Broussard qui en fut le chef appelait affectueusement "Fanfan". Présent dans tous les commandos, risquant sa vie à chaque instant, autant dans l'affaire Mesrine que dans celle de HB à Neuilly. Toujours aussi sportif, d'après les livres que j'ai lus à son sujet. S'il savait, lui le Corse de Guagno (qui n'était pas encore "les bains") très attaché à sa Terre, que j'ai épousé une Bastiaise !

Mais je digresse encore, toujours est-il que je vais reconstituer toute ma collection de San-Antonio !

Je vous embrasse.
  

DSCN4597.JPG

14/05/2020

Mon top 50 de 1972

AMORE CARO AMORE BELLO Hervé Vilard
AMOUREUSE Véronique Sanson
AVANT Johnny Hallyday
BACK OFF BOOGALOO Ringo Starr
BLEU BLANC ROUGE Pétula Clark
BONNE NUIT ELISA Richard Cocciante
CHACUN DE NOUS Il était une fois
CIEL Jean-Pierre Savelli *
CONQUISTADOR Procol Harum
COURS COURS REGARDE ET VOIS Line Renaud
CROCODILE ROCK Elton John
DAY AFTER DAY Badfinger
DU FEU DANS LES VEINES Alain Bashung
ENSEMBLE Art Sullivan
FAIS COMME L'OISEAU Michel Fugain
FEMME AUX YEUX D'AMOUR Adamo
HAPPY XMAS John Lennon
HEART OF GOLD Neil Young
HOLIDAYS Michel Polnareff
J'AI BESOIN DE SOLEIL Séverine
JE SUIS COMME JE SUIS Vicky Léandros
JE TE TROUVERAI Adamo
JESAHEL Nicoletta
KYRIE ELEI POP Pop Tops
L'AMOUR C'EST CA L'AMOUR C'EST TOI Mike Brant
L'AMOUR EST ROI Pierre Groscolas
LA CHANSON DE MARIE-MADELEINE Pétula Clark
LA FOLIE DES GRANDEURS Bande originale du film
LA MAISON PRES DE LA FONTAINE Nino Ferrer
LE PETIT JARDIN Jacques Dutronc
LE SURVEILLANT GENERAL Michel Sardou
LIBRE Colin Verdier
LILA Hugues Aufray
LOOK AT YOURSELF Uriah Heep
MARIE EN PROVENCE Pierre Vassiliu
MONSIEUR VAS-TU OUVRIR LES YEUX Jacques Yvart
MORNING HAS BROKEN Cat Stevens
NE T'EN VAS PAS NE T'EN VAS PAS Christian Delagrange
NO TEARS NO LIES Turkish Blend
PLUS DE CHANSONS TRISTES Sheila
POURQUOI FAIRE ? Jean-François Michael
SANS TOI Richard Anthony
SUIS CET ENFANT Marie
SUITE SUD-ARMORICAINE Alan Stivell
TIME FOR LOVE Pop Conderto Orchestra
TOUT FEU TOUT FLAMME Ange
TOUT LE MONDE IL EST BEAU TOUT LE MONDE IL EST GENTIL Bande originale du film
VAYA CON DIOS The Cats
VIENS AVEC NOUS Triangle
YOU'RE A LADY Peter Skellern
   
* Jean-Pierre Savelli qui deviendra douze ans plus tard  
le « Peter » de « Peter et Sloane »  

Oui, top 50 car si l'année 1972 fut - avec 1970 - la plus fantastique de mon existence, côté chansons, ça sentait déjà le déclin...
Fantastique, jugez vous-mêmes: Déjà de janvier à juin, je suis étudiant à l'Ecole Nationale de la Météorologie. Je gagne 1000 francs par mois (1060 euros actuels) pour y apprendre le métier dont je rêve depuis mes 12 ans. Logé nourri, mais - sauf en cas de fortes pluies, verglas ou neige - je rentre chez moi tous les soirs. 1000 francs d'argent de poche, je trouve ça ENORME et du coup je décide d'en donner la moitié à mes parents !
Je viens d'avoir une petite chienne, Belle, qui est un amour. Une fois par mois, je vais à Lorient voir mon cousin/frère Jean-Yves. En mai j'irai même à Brest ! 
Je suis étudiant, donc on a les vacances. Pâques avec mon père en Solex. On a prévu d'aller là-bas avec ce moyen de locomotion, mais une panne nous fera stopper cette (belle) épopée à Sancerre.
Pour la Pentecôte, j'invite Jean-Yves à Paris. Le train n'étant pas cher à l'époque (33 francs le Lorient-Paris, soit 34 euros actuels le billet à demi-tarif) je finance ce voyage. 
Début juillet, c'est le "voyage d'études" à l'ile de Malte, une semaine en pension complète dans un *** en bord de mer, les études se résumeront à la (courte) visite de la station météo du cru !
Mi-juillet, de nouveau le solex avec le paternel, cette fois un petit tour d'Europe, à cette époque bénie où les gens - sauf les français - conduisaient bien.
Début août mes débuts professionnels. Pas n'importe où: au sommet du Mont-Aigoual ! Je "tournerai" avec Christian P..., un ancien des terres australes et aussi du Ventoux. C'est grâce à lui que la station météo pourra résister aux années 70. Egalement avec le Chef, Guy F. qui amènera sa fille le 9 août, nous tomberons instantanément amoureux l'un de l'autre et nous nous épouserons deux ans plus tard. Mariage de gosses, qui durera quand même 5 ans et demie.
Après le pain blanc, le pain moins blanc : Affolés par mon idylle, et persuadés (moi je ne l'étais pas) que j'allais rester là-haut, ils ont rendu le logement de Paris et sont venus s'installer au pied de la montagne.
Anecdote : leur proprio leur proposait d'acheter le logement pour 30.000 francs (32.000 euros 2020). S'ils avaient accepté, avec ce 32 mètres carrés en plein St Germain des Prés, j'aurais de quoi assurer mes vieux jours...
Du coup 1) je serai parti du logement de mon enfance et de mon adolescence sans savoir que je n'y reviendrai plus et 2) quand je serai obligé de revenir à Paris deux ans plus tard, je devrai dormir à l'hôtel !
Le pain noir à présent, décembre, le service militaire. J'étais pourtant parti "la fleur au fusil", ne sortant pas précisément des jupes de ma mère, la vie au sommet en dehors de l'été étant plutôt du genre rude.
Je ne mettrai pas longtemps pour découvrir ce qu'était vraiment l'armée à l'époque, entre appelés : une machine à broyer les cerveaux, une école de la cruauté et de l'abaissement, le règne de ceux qui, incapables dans le civil, se croient des chefs parce qu'on leur a mis un chevron rouge à l'épaule.
Je finirai l'année en grave dépression, reconnue par les gendarmes eux-mêmes, et qui sera pour moi le début du Témesta...

Sinon pour les chansons je vous laisse commenter.

Je vous embrasse.

09/02/2020

Etiquettes

La majorité des gens aiment bien mettre les gens dans des "petites cases".

C'est le cas de mon blog, estampillé à jamais "blog musical".

Les notes qui sortent de ce cadre obtiennent, en nombre, des roues de bicyclette en guise de commentaires. C'est ainsi. Alors que pourtant, les commentateurs qui s'épanchent sur mon blog avec des sujets qui n'ont rien à y voir, sont, eux, commentés ! Mais moi, "le patron" comme le disent - gentiment - certains fidèles je dois rester dans mon sujet !

Et pourtant...
Non ce n'est pas de la chanson d'Aznavour que je vais parler ! Et pourtant, mon blog avait été créé voilà bientôt 10 ans, pour raconter ma vie, une vie que je trouvais bien plus trépidante que certaines bios de célébrités, notamment d'acteurs, qui n'ont bien souvent rien d'autre à dire qu'ils ont connu d'autres acteurs !

Puis ma vie ayant pris, fin 2012, une tournure inattendue, un beau cadeau du Destin, j'ai arrêté de parler de ma vie et j'ai orienté mon blog vers une fonction plus musicale.

Et j'ai alors assisté à quelque chose d'assez significatif : mon lectorat / commentatorat a alors complètement changé, et notamment de sexe ! Comme s'il était incongru (ou louche, pour des conjointes jalouses) pour un homme d'aller commenter un blog où une femme s'épanche et à l'inverse pour des femmes de commenter un blog musical s'il est tenu par un mec..

Chacun chez soi et vive les petites cases...

Dommage !

Je vous embrasse.

09/12/2019

Souvenirs d'enfance : la révélation de la rue Tronchet

Quand j'étais gamin et que le temps le permettait, ma mère venait me récupérer à l'école à 16h30 et nous allions alors chercher mon père à son travail.
Son travail, c'était le Ministère de la Marine où il occupait le poste de chef de bureau.
Le plus souvent nous gagnions les quais de Seine, que nous longions jusqu'au pont du Carrousel, et de là les jardins des Tuileries, où nous attendions 18h30.
J'étais en admiration devant la place de la Concorde, et surtout la rue Royale, au bout de laquelle trônait la majestueuse Madeleine. Je m'étais dit qu'un jour on remonterait la rue pour la voir de plus près...
Mon père "récupéré", on prenait alors le bus qui nous ramenait chez nous.
Il faut dire que, "enfant de substitution" (mon frère est mort à la naissance un an et demie avant que je me pointe), ma mère me "surcouvait", et du coup les seules balades que l'on faisait elle et moi, c'était aller au jardin du Luxembourg, et les samedis soir le ciné rue Champollion où une dizaines de salles obscures proposaient la place au prix d'un sandwich. Bref, le VIème et la lisière du Vème. Montmartre je ne connaissais pas, ni la Tour Eiffel (que je voyais de temps en temps au loin au bout d'une rue) . Les Champs-Elysées c'était tous les 11 novembre où mon père m'amenait voir le défilé. Pas plus.

Mais Noël 58 allait me faire découvrir un nouveau quartier.
Un de mes parrains (j'en ai eu trois !) m'avait offert un projecteur de cinéma. Muet. Mais il fallait louer des films ! 
Une seule adresse : rue d'Amsterdam entre la gare St Lazare et la place Clichy (et non pas de Clichy !!) où pour quelques francs nous pouvions louer des Laurel et Hardy, Charlot et autres films des années 20. Et le soir, c'était ciné à domicile ! J'ai encore en tête le cliquetis du film entre les deux bobines.
Ca ne durait pas plus de 4 minutes, mais on le repassait plusieurs fois et ça faisait l'affaire !
C'était ma balade du samedi soir, dans un quartier très vivant. Nous descendions à Liège (quand elle était ouverte) et repartions par Clichy.

Pour moi, entre le bureau de mon père et le loueur de films, il fallait traverser Paris ! Dans le premier cas c'était direct en bus et pas trop loin à pied, dans le second il fallait prendre le métro et changer deux fois.



Un samedi soir de printemps, alors que nous venions de prendre possession de 200 mètres de Charlot, mon père me demande si je suis fatigué. Je réponds que non et il me dit qu'il voudrait récupérer quelque chose au bureau.
- Mais c'est à l'autre bout de Paris ! m'inquiétai-je.
- Mais non, ce n'est pas loin, tu verras...

Et on descend la rue de Liège. On passe devant St Lazare, et je me dis qu'on n'est pas sortis de l'auberge ! On traverse, et deux cents mètres plus loin, mon père me montre quelque chose:
- Tiens, c'est la Madeleine, toi qui voulais tant y aller...

Je tombe sur le c.... ! En fait, entre le quartier du loueur de films et le bureau de mon père il n'y avait même pas un kilomètre !
C'est la rue Tronchet qui fait le lien, une petite artère de même pas 400 m....
Le lien entre deux mondes complètement différents pour le môme de 8/9 ans que j'étais.

Je vous embrasse.

16/09/2019

Précurseur (suite)

Ca sert de faire les cartons ! Je retrouve des trésors...
Déjà un thermomètre auquel je tenais beaucoup, et que je pensais disparu entre mes différents déménagements (5 depuis 2006). Un thermomètre que j'avais acheté en octobre 1972, et que j'avais amené avec moi lors de mon service militaire. Thermomètre "illégal" qui me permettait de connaître la température qu'il faisait durant mes classes. Illégal car dans l'enceinte de la base, nous ne devions rien posséder qui ne soit pas estampillé "armée", des chaussures (et chaussettes) à la chemise, en passant par les sous-vêtements !
Du coup je regardais amoureusement ce thermomètre qui était la seule chose "civile" que je pouvais voir...
Et encore, en cachette !

Et puis tout un carton concernant la radio de Gap.
Dont mes hit-parades que j'élaborais soigneusement en vue des les afficher au rayon disques du Prisunc de Gap.

Et donc celui dont j'avais mis le podcast voilà quelques semaines. Le voilà :

HIT RADIO 5 001.jpg



On y voit donc Indochine en numéro un, présent dans mon hit depuis 6 semaines !

Egalement la présence d'illustres inconnus en dehors de la zone de diffusion de la radio, comme Patrick Alexandroni (8) ou Jean-Claude Lannes (20).

Je vous embrasse.

 

 

01/09/2019

mon "Parkinson-mètre"

Ou la bonne occasion de mesurer mon Parkinson.
C'est sur le chemin du retour, entre l'Auvergne et Sanary, que je peux mieux le faire.

C'était hier.
Départ de Pont d'Alleyras par 6 km de montée en virages serrés. Dès le départ je suis dans l'ambiance.
Mais ce genre de route me convient parfaitement, ayant souvent vécu en montagne. Même si la route est devenue sous-dimensionnée (enfin, que les bagnoles sont devenues des masodontes ! Les Renault 4 ou autres 2CV mesurent 1,48 m de large, la moindre Dacia
1,90 m...)
Puis je suis sur le plateau, ça tourne moins mais ça monte toujours. Je me trouve à 1100 m d'altitude, et je vais rester à ce niveau durant près de 50 bornes.

Tout va bien jusque-là. Heureusement...

Km 21. Costaros. Là je vais prendre une nationale que je connais bien, la 88.  Une route que j'ai prise très souvent entre 1987 et 1995, celle qui relie Mende au Puy et aussi à Clermont-Ferrand. Je vais la longer sur 13 km.

Km 34. Embranchement. Entre la route qu'affectionne chérie - que je vais prendre - et ma préférée, la "Régordane", route large et peu fréquentée qui c'est vrai tournicote pas mal et qui peut être inconfortable pour un passager.

Je continue, tout droit, entre 1200 et 1350 m d'altitude. Entrée en Ardèche, département qui me verra faire le tiers de mon parcours.
Je passe devant la célèbre Auberge Rouge immortalisée dans un film de Fernandel.

Km 53. Col de la Chavade, 1268m, limite de partage des eaux océan-Méditerranée, et aussi limite de partage des chauffeurs, entre les "normaux" et les "dingos". Là fini de rire car commence "la descente de la mort", à savoir 700 m de dénivelé sur 9 km avec des épingles à cheveux tout le long. Oui je sais, j'ai déjà écrit plus haut que ce genre de route ne me déplaisait pas.
Sauf que là, c'est la nationale à 3 voies, le seul chemin qui permet aux camions de relier Marseille (et au-delà vers Toulon et Nice) à Clermont-Ferrand (et le centre de la France). Dix mille véhicules par jour y passent ! Je n'oublie pas qu'en juin 2012 j'y ai laissé tout mon système de freinage...

Km 63, Mayres, véritable bas de la descente.
Ma main commence à trembloter sur le levier de vitesse, mais je tiens toujours.

Là commence "la route des villages". A savoir que sur 22 km, les deux tiers seront en agglomération. Avec feux rouges, rond-points, priorités et ralentisseurs. La joie !
A la fin de ces villages, place aux longs tunnels non éclairés du secteur d'Aubenas ! Avec les lunettes de soleil, le pied quand on passe de la lumière aux ténèbres...

Km 93, Aubenas. 
Je tremble toujours, mais je peux continuer.
D'autant que la route devient plus cool. Je me refais une santé sur les 50 km qui m'amènent jusque dans la vallée du Rhône. 

Km 145, Pierrelatte. Je ne tremble presque plus. Dehors 36 degrés à l'ombre. Ombre que je cherche pour garer la voiture, car notre minou est dedans ! On trouve la place finalement assez vite, et le resto pas trop loin. Les 36 degrés me tombent alors dessus, et je sais alors que je ne conduirai pas beaucoup plus loin...

Repas vite expédié, direction l'autoroute à 28 km de là, Orange-Nord.

Mais je n'y parviendrai pas. Du côté de Mornas, tremblotant comme une feuille et voyant tourner le paysage, je m'arrête sur un parking et cède la place du conducteur à mon épouse.

Laquelle, en bonne méridionale, sera loin de paniquer devant la conduite sur autoroute de ses compatriotes, retrouvant vite ses "marques" qu'elle avait laissées le 7 juillet dernier.
Je l'ai déjà dit ici, la conduite à l'Italienne je laisse ça aux autres, de préférence à ceux qui ont plus de chevaux que nous sous le capot.

Donc, le résultat du test.

Au-delà de ce qu'espérais. J'ai résisté à la descente de la mort, à l'enfilade des villages-rues Ardéchois, aux tunnels, et au bout de presque 3 heures de conduite non stop j'étais presque frais et dispos.
Ce qui m'a tué, c'est les 36 degrés subis pendant près d'une heure (le resto était ouvert à tous les vents. Comme le font les gens du sud qui ont chaud dans une pièce fermée à 25 degrés mais qui respirent avec 10 degrés de plus avec "de l'air")...

En tout cas je suis bien content que ce soit la dernière fois que l'on fasse ce trajet !

Je vous embrasse.

28/08/2019

Précurseur !

La fin du hit-parade que j'animais (et fabriquais) à la radio de Gap en mai 1983.

Où je classe en tête le groupe Indochine, qui n'était même pas arrivé dans le top 20 des ventes hebdo...
podcast
Le "patron" de la radio me passera sur le moment un bon savon pour avoir "osé" placer ce titre en tête, puis se ravisera progressivement au fur et à mesure que la chanson sera populaire...

Je vous embrasse

16/08/2019

15 août 1958 : l'enchantement

Ah mes 15 août ! 

Je peux citer celui de 2012, sanglant pour moi, et qui m'a ouvert les yeux, que je m'obstinais à garder bandés. Je ne pouvais plus vivre comme je vivais.

Celui de 1997 (le plus douloureux) qui fut le jour où je verrai ma mère pour la dernière fois. Et je le savais...

Celui de 1984 où je me suis retrouvé à l'hôpital pour une fièvre inexpliquée et tenace, qui se révèlera être une mononucléose infectieuse.

Celui de 1970 qui verra mon premier baiser. Le plus beau.

Mais comment oublier celui, magique, de 1958 !!!
La mémoire des personnes d'un certain âge est mystérieuse. Surtout celle des Parkinsoniens. Elle enfouit certains souvenirs pourtant récents et fait de temps en temps resurgir des images qu'on croyait à jamais oubliées.


J'étais en vacances dans le Gers, à Gimont comme l'année d'avant. Mes journées étaient réglées comme du papier à musique : En fin de matinée ma mère et moi quittions le petit pavillon que nous louions pour une bouchée de pain à de très braves gens. Puis sous le cagnard nous montions "à l'assaut" de cette petite ville qui nous surplombait de 60 mètres, direction chez des cousins assez éloignés généalogiquement mais très proches par le coeur.
Déjeuner chez eux, une "tablée" d'au moins sept personnes, parfois 15, qui débordait alors jusque dans leur garage.
L'après-midi partie de cartes, de monopoly ou sieste pour les parents, jeu pour les enfants. J'avais deux cousins un peu plus âgés que moi, Bernard et Gilles, qui ne rechignaient pas à jouer avec le gamin de sept ans que j'étais.
Puis quand le cagnard devenait un peu moins rude (ça cogne là-bas l'été) descente vers le pavillon où ma mère et moi prenions un dîner plutôt frugal.
Parfois il y avait des orages, qui finissaient "rock n roll", je le raconte ici.

Le matin du 15 août 1958 ma mère me réveilla un peu plus tôt que d'habitude, vers les 7h. Elle était toute émoustillée, habillée comme si c'était un dimanche. Dehors attendait une énorme voiture, qui comptait quatre rangées de passagers. Un taxi. Notre logeuse et leur fils Francis y prirent place avec nous. 
"où c'est qu'on va ? demandai-je un peu affolé.
- On va à Lourdes mon chéri, me répondit ma mère, tu verras c'est très beau.
- C'est loin ?
- Un peu."

En fait 120 km. Excité d'aller voir ce Lourdes dont j'avais tellement entendu parler. La grotte miraculeuse, Bernadette Soubirous, la Sainte Vierge qui était apparue, comme je l'avais appris au "caté".
Au bout d'un moment (qui me parut très long), on s'arrêta.

"On est arrivés ? demandai-je
- Non, c'est "Les Puntous" !

On descendit, on monta sur une espèce de butte, et arrivés au sommet, le choc !
300 km de Pyrénées s'étalaient devant nous ! Je n'avais encore jamais vu de montagne, et j'étais émerveillé.

On remonte dans le taxi, et là je vois peu à peu les montagnes s'approcher. C'est au pied que l'on s'arrêta.
Au bord d'un torrent impétueux. 
Notre petite troupe descendit, et on franchit le pont. 

Un autre monde. Une rue uniquement bordée par des magasins d'articles religieux. Ma mère acheta dans l'un d'eux cinq ou six gourdes plastique en forme de statues de la Vierge. La grande rue aboutissait à un parc, dans lequel nous entrâmes. Ce parc était dominé par une immense basilique, plus grande à mes yeux que le Sacré-Coeur, au pied de laquelle montaient deux escaliers immenses. Nous la contournâmes par la droite et là je La vis.

La Grotte Miraculeuse dont j’avais tant entendu parler.
A dire vrai je fus un peu déçu car je m’attendais à quelque chose de beaucoup plus grand. Mais je fus vite saisi par l’ambiance particulière de ce lieu. La statue de la Vierge était au fond, entourée de béquilles et de cannes. sur les parois était inscrit ces mots :  SOY-ERA-IMMACULATA COUNCEPTIOU.
On fit une bonne demi-heure de queue avant de pouvoir pénétrer dedans et pouvoir toucher le rocher, ce geste qui avait fait jaillir la source miraculeuse.
Puis on alla remplir nos gourdes avec de l'eau jaillissant de petites fontaines, semblables à celles de Paris dans les squares et jardins.

Il était déjà plus de midi, et on alla pique-niquer au bord de la rivière, près d'un restaurant qui me faisait très envie. On me le dira longtemps, j'ai trépigné et même hurlé car je voulais manger dedans ! 

Puis on reprit le taxi pour sortir de la ville, et s'arrêter à une gare de funiculaire. J'avais déjà pris celui de Montmartre qui vous hisse de 62 mètres en 30 secondes. Celui-ci avait le même aspect, sauf que.... je n'en voyais pas le bout !

Il montait au Pic du Jer, un petit sommet culminant à 951 mètres, mais qui pour moi représentait le Mont-Blanc.
Et en avant pour la montée.
Rien à voir avec Montmartre ! C'était 10 fois plus haut (540 m de dénivelé) et 10 fois plus long.
10 fois plus beau aussi pour le petit Parigot que j'étais, déjà blasé par le spectacle Montmartrois, que des gens font pourtant dix mille kilomètres pour aller admirer.
D'en haut, panorama époustouflant. D'un côté, la plaine, à perte de vue. De l'autre, les montagnes toutes proches, dont certaines étaient encore enneigées. Je le rappelle on était en 1958, époque où il y avait encore "les neiges éternelles". Epoque où 35 degrés à Paris était exceptionnel... On était loin d'imaginer huit degrés de plus !

Le plus beau restait à venir : La retraite aux flambeaux. Nous devions être des dizaines de milliers ce soir-là, centenaire de l'apparition. Chacun un flambeau à la main, qui représentait la Sainte Vierge et Bernadette. A la nuit tombée le spectacle devint franchement féerique: une ceinture lumineuse de plusieurs kilomètres autour de la Basilique, une ceinture dont nous faisions partie, une ceinture humaine qui chantait Ave Ave Ave Maria, Ave Ave Ave Mari-i-a. C’était si beau que j’ai pleuré tout le long. Toutes ces voix dans la nuit, féérique.

Hélas tout a une fin, et c’est vers onze heures du soir que nous reprîmes notre taxi. Je m’endormis instantanément et je ne me réveillai que le lendemain matin dans notre petit pavillon.
Un instant je me demandai si je n’avais pas rêvé.
Mais, posé sur la cheminée, le flambeau à moitié consumé me certifia que tout était bien arrivé.

Quatre ans et demie plus tard, à l'âge de douze ans, je me porterai volontaire pour y faire un pélerinage organisé par le lycée.

Je vous embrasse.

20/07/2019

un coucou de vacances

15 jours que je n'ai pas publié de note, rassurez-vous je suis toujours vivant, et en bonne santé, dans un endroit idéal qui a échappé aux 46 degrés languedociens du 28 juin et qui échappera aux futurs 42 degrés parisiens la semaine prochaine.

Je ne vais pas tarder à vous livrer les tops mensuels de février 87, avec un "bonus", à savoir 30 chansons classées pour les français !

Je vous embrasse.

18:57 Publié dans moi | Lien permanent | Commentaires (3)

05/06/2019

7 ans !!!

Voilà 7 ans, le 5 juin 2012, je ne donnais pas cher de ma peau en ce début d'après-midi.

Je recopie presque mot par mot une note où j'avais bien résumé la chose :

A la suite de l'hospitalisation de mon ex, en mai, ils me l'avaient rendue dans un état épouvantable.
Déjà hyper-fatigué des aller-retours sous une chaleur accablante, ne voulant pas prendre ma voiture car le parking était à dache, et payant, j'ai tout fait en transports en commun.

Puis, afin de lui changer les idées, j'avais maintenu nos vacances en sud-Ardèche qui se sont révélées catastrophiques, du fait de la canicule de là-bas et de son état qui faisait penser à de l'ébriété.
Plus une grosse panne d'automobile qui aurait pu se terminer mal (j'avais le choix entre deux routes, celle que j'ai pris nous a sauvés) et qui n'a rien arrangé non plus.

C'est dans un état désespéré que je suis rentré de ces vacances le samedi 2 juin, devant une épouse avec laquelle plus aucune communication était possible.

En plus j'étais déprimé à mort, la preuve en était à l'importance exagérée que je donnais à un espace privé sur Facebook. Je n'y supportais plus la moindre remarque, surtout venant de gens que j'appréciais depuis longtemps.

Le lundi 4 je suis allé chercher le chat chez sa gardienne, et une fois de plus j'ai dû enlever des choses trop chères de son panier. Désormais nous n'avons droit qu'aux promotions, là encore j'avais mal réagi, en allant pleurer dans les WC du supermarché.

Le mardi 5 ça allait de moins en moins, j'avais des envies de plus en plus noires, je me sentais incapable de supporter la cohabitation avec mon épouse si elle devait rester comme ça à vie.

Le déclic, car il y a toujours la fameuse "goutte d'eau", ce furent des mots amers de ce que je croyais une amie sur mon mur Facebook ("je constate que finalement tu n'as pas changé") mots qu'elle coucha juste avant de quitter l'espace privé dont je parlais peu avant.


Et là, une envie irrépressible de me fiche en l'air me vint, fruit d'une longue réflexion, comme le fut ma TS ratée de 2003. Un peu les mêmes causes : fatigué je n'en voyais pas le bout !

Réflexe de survie et non pas appel au-secours, je l'écrivis sur mon blog, et les mots de raison que j'y reçus me calmèrent, me firent entrevoir un espoir et surseoir à ma décision.

La suite des "évènements" me prouva que rien n'était vraiment désespéré, et que 6 mois et 4 jours après un immense espoir allait naître en moi, espoir qui se transformerait en réalité un an après.

J'écris ça parce que je n'ai pas du tout le même lectorat. Les "actuels" sont plutôt branchés musique et ne me lisaient pas à cette époque-là (enfin, je voyais les premiers coms de Renaud et Cédric sur mes notes musicales), et n'ont sûrement pas lu ces notes, et les "anciens" se sont carapatés. Surtout un qui me suivait régulièrement, qui se cache sous le pseudo "corps expéditif", dont je regrette les coms. Je sais que depuis sa vie aussi a changé mais pas dans le même sens...

Bref ce 5 juin 2012 a failli être mon dernier jour, mais ce que je ne savais pas ce jour-là c'est qu'un ami était dans le même état que moi.
Sauf que lui n'a rien écrit ni sur son blog ni nulle part, et est passé à l'acte.

Tous les 5 juin je pense à lui, qui pourtant semblait heureux de vivre quand je l'avais vu l'année d'avant dans son cadre d'enfance.
En fait il était au bout du rouleau, et jouait la comédie du bonheur...
Moi je souffrais et je me répandais, lui souffrait et ne le montrait pas.
Moi je suis encore là et lui n'est plus..

Je sais que pas mal de mes ex-commentateurs y pensent aussi à ce fichu jour.

C'est l'essentiel, qu'il soit encore dans nos coeurs.

Je vous embrasse.

14:35 Publié dans détripage, moi | Lien permanent | Commentaires (6)