17/02/2024
Carnet de notes : Mike BRANT (rectifié)
BIEN : 15.1/20
1970 | 1 | LAISSE-MOI T'AIMER | 15 |
1970 | 26 | UN GRAND BONHEUR | 11 |
1970 | 5 | MAIS DANS LA LUMIERE | 16 |
1971 | Nc | NOUS IRONS A SLIGO | 16 |
1971 | 20 | A CORPS PERDU | 16 |
1971 | Nc | LA FILLE A AIMER | 15 |
1972 | 1 | QUI SAURA | 16 |
1972 | 1 | C'EST MA PRIERE | 13 |
1973 | 1 | RIEN QU'UNE LARME | 14 |
1973 | 1 | TOUT DONNE TOUT REPRIS | 16 |
1973 | 2 | VIENS CE SOIR | 14 |
1974 | 5 | C'EST COMME CA QUE JE T'AIME | 13 |
1974 | 5 | ON SE RETROUVE PAR HASARD | 17 |
1974 | 11 | QUI POURRA TE DIRE | 16 |
1975 | 1 | DIS-LUI | 18 |
Pour ne pas fausser le résultat, je me suis borné à ses quinze 45 tours. Si d'aucuns cherchent qui de Sheila ou de Sardou a régné sur les seventies, je pense que s'il ne s'était pas suicidé, Mike Brant aurait mis tout le monde d'accord ! Sur 15 disques (dont trois - en 1971 - n'ont bénéficié d'aucune promotion) six n°1, sept podiums, 10 tops 5, ce sont des chiffres qui parlent. Ce début des seventies était - plus que dominé - écrasé par Mike et Stone/Charden, faisant souffrir la vieille garde, les rois des sixties, qui pour la plupart ne s'en remettront pas.
11:57 Publié dans ceux que j'aime, Cica-chansons, Musique | Lien permanent | Commentaires (41)
14/02/2024
Tout le monde veut prendre sa place
Mon émission de jeux préférée, que je ne verrai pas encore aujourd'hui... Remplacé par l'hommage national rendu à un ancien ministre qui aura certes marqué son époque, mais cependant vécu 20 ans de plus que la moyenne de ses contemporains, et ce, sans avoir déchu.
La grande faucheuse a pas mal frappé ces derniers mois. Notamment :
- Guy Marchand, chanteur/acteur de grand talent, mais surtout connu pour son personnage télé Nestor Burma (années 90/2000), vaincu par le cancer.
- Marion Game, notre "Guéguette" de "scènes de ménages", emportée par un méchant alzheimer.
- Marie-Claire Buzy, interprète de "dyslexique" morte à 66 ans d'une maladie inavouable (pas moyen de savoir laquelle).
- Jane Birkin, qu'on ne présente pas, emportée par un AVC.
- Emmanuelle, l'ado de "premier baiser" morte à 59 ans.
- Marcel Amont, un des chanteurs les plus populaires des années 50 à 70, victime de problèmes cardiaques.
- Jean-Louis Murat, chanteur Auvergnat (ils ne sont pas si nombreux) dont on se souvient de "regrets" avec Mylène Farmer, victime d'une embolie pulmonaire.
Elle guette aussi Florent Pagny, qui résiste pour l'instant à son cancer, Michel Drucker, qui la narguait chaque fin d'année, et qui a fait 3 infarctus dans la foulée...
Par chance, je n'ai aucune de ces maladies. Le gendre d'une amie chère vient de partir après un an et demie d'agonie : Charcot. Horrible... Et je me plains !
Pour en revenir à mon émission, c'est une femme, Stéphanie, qui occupe le fauteuil tant convoité.
Dans le temps (je regarde l'émission depuis ses débuts) j'ai failli passer les sélections. Mais un contretemps au boulot m'en a empêché. Pas de fauteuil rouge !
Mais j'ai eu un noir à la place, qu'on m'a livré hier :
Aux beaux jours (quoiqu'aujourd'hui on a 21°) je vais pouvoir enfin sortir de chez moi !
Je vous embrasse.
16:02 Publié dans détripage | Lien permanent | Commentaires (7)
11/02/2024
Les tubes de l'été 1979 (ventes 45 tours)
Pour figurer dans ce classement, les disques doivent avoir fait au moins la moitié de leur carrière dans le top 50 ainsi que leur meilleur classement au cours de l'été, soit du 21 juin au 21 septembre.
Exemple : une chanson qui serait arrivée le 19 août avec ensuite 26 semaines de présence (soit jusqu'à mi-février) ne pourrait évidemment pas figurer dans ce classement.
1/ JE L'AIME A MOURIR (Francis Cabrel)
Entre 700 et 800.000 ventes
2/ ONE WAY TICKET (Eruption)
Entre 700 et 800.000
3/ I WAS MADE FOR LOVING YOU (Kiss)
Entre 600 et 700.000
4/ DANS LA MEME ANNEE (Michel Sardou)
Entre 500 et 600.000
5/ RING MY BELL (Anita Ward)
Entre 500 et 600.000
6/ GLORIA (Umberto Tozzi)
Entre 400 et 500.000
7/ MONDAY TUESDAY (Dalida)
Entre 400 et 500.000
8/ MARYLOU (Danyel Gérard)
Entre 400 et 500.000
9/ SHOW ME YOU'RE MAN ENOUGH (Karen Cheryl)
Entre 400 et 500.000
10/ MON AMI LE PELICAN (Chantal Goya)
Entre 300 et 400.000 ainsi que :
11/ LE DERNIER SLOW (Joe Dassin)
12/ LE COEUR GRENADINE (Laurent Voulzy)
13/ GOODNIGHT TO NIGHT (Paul McCartney & Wings)
14/ POP MUSIK (M)
15/ L'ETE S'RA CHAUD (Eric Charden)
- Entre 250 et 300.000 :
16/ HOT STUFF (Donna Summer)
17/ SENTIMENTALE-MOI (Plastic Bertrand)
- Entre 200 et 250.000 :
18/ GOODBYE STRANGER (Supertramp)
19/ LADY NIGHT (Patrick Juvet)
20/ PAUVRES DIABLES (Julio Iglesias)
bonus : 21/ BOOGIE WONDERLAND 22/ QU'EST-CE QUE TU CROYAIS ? 23/ BACK TO BOOGIE 24/ WALKING ON MUSIC 25/ J'AI MAL JE T'AIME 26/ TU AS GAGNE JE T'AIME 27/ BLU 28/ DES QU'UN ENFANT CHANTE 29/ GOOD TIMES 30/ EQUINOXE 4
Le numéro un est un nouveau venu, Francis Cabrel, qui frappe très fort avec son 4ème 45 tours. Sardou n'est pas loin derrière. Chant du cygne pour Dalida qui s'apprête à entamer des années 80 très difficiles à tout point de vue. Idem pour "l'ancien" Danyel Gérard que l'on n'attendait plus si haut. Dernier slow pour Dassin mais aussi son dernier été. Lui sera vraiment mort en pleine gloire. Voulzy toujours là, et le M de pop music n'a rien à voir avec le fils de Chedid. Je pensais goodbye stranger mieux classé, les radios le passaient sans arrêt. Idem lady night. Johnny en perte de vitesse momentanée, sa gueule va le faire respirer. Au contraire de Hervé Vilard, entre deux numéros un, lui on va le revoir - mieux placé ! - la semaine prochaine.
Boivent la tasse Dave, Nicolas Peyrac, Julien Clerc, Pierre Groscolas (qui aurait mérité mieux), Enrico Macias, les Bee Gees, Sylvie Vartan, Mireille Mathieu, Gerry Rafferty, Michel Delpech, Annie Cordy...
Enfin les classements façon SLC :
- chansons françaises :
1/ JE L'AIME A MOURIR (Francis Cabrel)
2/ DANS LA MEME ANNEE (Michel Sardou)
3/ MARYLOU (Danyel Gérard)
4/ LE DERNIER SLOW (Joe Dassin)
5/ LE COEUR GRENADINE (Laurent Voulzy)
6/ L'ETE S'RA CHAUD (Eric Charden)
7/ SENTIMENTALE-MOI (Plastic Bertrand)
8/ QU'EST-CE QUE TU CROYAIS ?
9/ J'AI MAL JE T'AIME
10/ TU AS GAGNE JE T'AIME
- chansons en langue étrangère
1/ ONE WAY TICKET (Eruption)
2/ I WAS MADE FOR LOVING YOU (Kiss)
3/ RING MY BELL (Anita Ward)
4/ GLORIA (Umberto Tozzi)
5/ SHOW ME YOU'RE MAN ENOUGH (Karen Cheryl)
C'est l'heure où ma souris commence à cliquer n'importe où toute seule, je vous quitte et vous dis à dimanche prochain pour 1980.
Je vous embrasse.
17:56 Publié dans Cica-chansons, Musique | Lien permanent | Commentaires (19)
09/02/2024
Carnet de notes : David CHRISTIE (rectifié)
(suite à l'oubli d'une chanson.)
13.6/20 ASSEZ BIEN
SLC | |||
1968 | 28 | DEUX PETITES PERLES BLEUES | 17 |
1968 | 5 | JULIE | 15 |
1968 | 29 | POUR UNE ETOILE QUI NAIT | 16 |
1968 | Nc | SEUL | 18 |
1968 | 10 | BELLE | 13 |
1969 | 45 | AU PAYS QUI EST PLUS LOIN QUE LOIN | 12 |
1971 | HEBDO | MARIA | 10 |
1973 | 29 | NOTRE PREMIER ENFANT | 17 |
1975 | Nc | LAZY LOVE * | 15 |
1975 | Nc | I LOVE TO LOVE * | 14 |
1976 | 41 | FALLING IN LOVE IN SUMMERTIME | 8 |
1978 | Nc | TOUJOURS LA MEMEE RUMBA | 17 |
1982 | 5 | SADDLE UP | 11 |
1983 | 65 | OUR TIME HAS COME | 8 |
* sous le nom de Napoleon Jones |
Etrange carrière que celle de David Christie, connu d'au moins 3 générations, sous 3 noms différents. Il sortira quarante quatre 45 tours sur les 26 ans de sa carrière, dont seulement 6 auront vraiment marché.
Chantant d'abord sous son vrai nom Jacques Peppino dès 1965 (il avait 16 ans), ça ne marchera pas. Il prendra le pseudo David Christie en 1967, ce sera le début de sa deuxième carrière, avec les chansons Julie et Belle qui feront 5 et 10 en mensuel à SLC et plus de 75.000 ventes chacune. Suivra une traversée du désert de 5 ans, et arrivera en 1973 notre premier enfant, rose d'or d'Antibes, grand succès dans la zone RMC, mitigé ailleurs. Deux ans après - et avant Sheila - il devient Napoleon Jones et signe sous ce pseudo lazy love et i love to love en 1975.
Il redevient définitivement David Christie en 1976, obtient - toujours dans le sud - un petit succès en 1978 avec toujours la même rumba. Encore 4 ans de désert et arrive le tube Saddle up en 1982, plus de 500.000 ventes ! Quand, à la radio, je ferai suivre Saddle up par I love to love, notre premier enfant et Julie, les auditeurs n'en reviendront pas... Mais tous auront connu au moins une de ses (nombreuses) chansons.
Mention bien - de justesse - pour ce chanteur mort à 49 ans, en 1997. Il ne supportera pas la perte de sa fille Julia à l'âge de 11 ans et se suicidera trois mois après.
15:37 Publié dans ceux que j'aime, Cica-chansons, Musique | Lien permanent | Commentaires (6)
05/02/2024
Eté 1978 : les 45 tours les plus vendus
1/ YOU'RE THE ONE THAT I WANT (J. Travolta & O. Newton John)
> 1.600.000
2/ EN CHANTANT (Michel Sardou)
Entre 1.200.000 et 1.400.000
3/ RIVERS OF BABYLON (Boney M)
Entre 1.000.000 et 1.200.000
4/ LET'S ALL CHANT (Michael Zager Band)
Entre 800.000 et 1.000.000
5/ STAYING ALIVE (Bee Gees)
Entre 600 et 700.000
6/ BAKER STREET (Gerry Rafferty)
Entre 500 et 600.000
7/ TU (Umberto Tozzi)
Entre 400 et 500.000
8/ BUBBLE STAR (Laurent Voulzy)
Entre 400 et 500.000
9/ ELLE M'OUBLIE (Johnny Hallyday)
Entre 300 et 400.000
10/ NIGHT FEVER (Bee Gees)
Entre 300 et 400.000 ainsi que :
11/ AIMER LA VIE (Julio Iglesias)
12/ AIRPORT (Motors)
13/ UNA LACRIMA SUL VISO 78 (Bobby Solo)
- entre 250 et 300.000 :
14/ MISS YOU (Rolling Stones)
15/ COPACABANA (Barrry Manilow)
16/ SI TU SAVAIS (Catherine Bardin)
17/ SOLITUDE (Sylvie Vartan)
- entre 200 et 250.000 :
18/ FOLLOW ME (Amanda Lear)
19/ I LOVE AMERICA (Patrick Juvet)
20/ COMME AVANT (Mort Shuman)
BONUS: 21/ WUTHERING HEIGHTS 22/ SI TU PENSES A MOI 23/ 28° A L'OMBRE 24/ MA PREFERENCE 25/ YOU LIGHT MY FIRE 26/ SHADOW DANCING 27/ CA ME FAIT REVER 28/ BLUE BAYOU 29/ FROM EAST TO WEST 30/ COMMENT NE PAS ETRE AMOUREUX DE VOUS.
Encore plus bas par ordre d'apparition : rêveries (H. Vilard) / changing of the guard (B.Dylan) / femme femme femme (S. Lama) / life in the city (D.Roussos) / Adieu minette (Renaud) / Because the night (P. Smith) / une autre vie (A. Barrière) / Docteur j'ai besoin de musique (Moleskine) / Made in mama (M. De Rossi) / Si c'était à refaire (E. Macias / Once for you, once for me (La Bionda) / Ma maison est un jardin (Nicoletta) / Au dancing de mon coeur (F. François) / La boum (Renaud).
Ca y est, le disco a tout envahi. Et les chansons françaises perdent du terrain : 3 dans le top 10, 7 dans le top 20 et 13 dans le top 30. Et les chiffres sont considérables : 5 millions pour les seuls 4 premiers !
Ce disco permet une reconversion pour certains, tel un vieux groupe des années 60 qui devait être oublié en 1975, les Bee Gees sont devenus incontournables avec deux titres dans le top ten.
En revanche certains boivent la tasse cet été-là : Dassin (22e), Sheila (25e), M. Mathieu (28e), Dave (30e), et encore plus D. Roussos, E. Macias et Frédéric François.
Enfin ce top met bien en évidence le réchauffement climatique, car si 28° à l'ombre était chose courante à Monaco voilà 45 ans, ça s'est bien réchauffé depuis.
"Ma préférence" cet été-là : airport et bakerstreet.
LES HITS FACON SLC
- français :
1/ EN CHANTANT (Michel Sardou)
2/ BUBBLE STAR (Laurent Voulzy)
3/ ELLE M'OUBLIE (Johnny Hallyday)
4/ AIMER LA VIE (Julio Iglesias)
5/ SI TU SAVAIS (Catherine Bardin)
6/ SOLITUDE (Sylvie Vartan)
7/ COMME AVANT (Mort Shuman)
8/ SI TU PENSES A MOI (Joe Dassin)
9/ 28° A L'OMBRE (J.F. Maurice)
10/ MA PREFERENCE (Julien Clerc)
- étrangers :
1/ YOU'RE THE ONE THAT I WANT (J. Travolta & O. Newton John)
2/ RIVERS OF BABYLON (Boney M)
3/ LET'S ALL CHANT (Michael Zager Band)
4/ STAYING ALIVE (Bee Gees)
5/ BAKER STREET (Gerry Rafferty)
A dimanche pour 1979, année difficile pour désigner le numéro un. A voir...
16:10 Publié dans Cica-chansons, Musique | Lien permanent | Commentaires (28)
02/02/2024
Carnet de notes : Jean-Jacques GOLDMAN
14.5/20 : BIEN
1981 | 6 | IL SUFFIRA D'UN SIGNE | 15 |
1982 | 1 | QUAND LA MUSIQUE EST BONNE | 12 |
1983 | 4 | COMME TOI | 16 |
1983 | 13 | AU BOUT DE MES REVES | 13 |
1983 | 4 | ENVOLE-MOI | 13 |
1984 | 9 | ENCORE UN MATIN | 12 |
1984 | 6 | AMERICAIN | 12 |
1985 | 2 | JE MARCHE SEUL | 13 |
1985 | nc | FAMILLE | 17 |
1986 | 1 | JE TE DONNE | 8 |
1986 | nc | CONFIDENTIEL | 20 |
1986 | 5 | PAS TOI | 18 |
1986 | 2 | LA VIE PAR PROCURATION | 15 |
1987 | 4 | ELLE A FAIT UN BEBE TOUTE SEULE | 13 |
1987 | 2 | LA-BAS avec Sirima | 15 |
1988 | 16 | C'EST TA CHANCE | 15 |
1988 | 3 | PUISQUE TU PARS | 18 |
1988 | 14 | IL CHANGEAIT LA VIE | 16 |
1989 | 17 | PEUR DE RIEN BLUES | 17 |
1990 | 6 | NUIT | 17 |
1990 | 2 | A NOS ACTES MANQUES | 12 |
1990 | 11 | NE EN 17 A LEIDENSTADT | 15 |
1991 | 11 | C'EST PAS DE L'AMOUR | 9 |
1991 | 8 | UN DEUX TROIS | 10 |
1992 | 12 | TU MANQUES | 18 |
1992 | 18 | IL SUFFIRA D'UN SIGNE LIVE * | 17 |
1993 | Nc | JE COMMENCE DEMAIN * | 12 |
1993 | 18 | ROUGE * | 15 |
1994 | 32 | JUSTE APRES * | 15 |
1995 | 33 | FERMER LES YEUX * | 18 |
1996 | Nc | ELLE ATTEND (face B de je marche seul) | 17 |
1997 | 19 | SACHE QUE JE | 10 |
1998 | 66 | QUAND TU DANSES | 12 |
1998 | 62 | BONNE IDEE | 12 |
2001 | Nc | ENSEMBLE | 17 |
2002 | Nc | TOURNENT LES VIOLONS | 13 |
2003 | 7 | ET L'ON N'Y PEUT RIEN | 16 |
2007 | 1 | 4 MOTS SUR UN PIANO (avec Patrick Fiori) | 15 |
* avec Carole Fredericks et Michael Jones |
En gras les numéros un, seulement au nombre de deux pour la carrière solo du chanteur préféré des français. La liste est loin d'être exhaustive, mais suffisante pour la notation. En effet, en ne prenant que ses 20 meilleurs succès sa mention bien était déjà acquise. J'attends vos commentaires de pied ferme, pour une fois que Ducros il décarcasse !
Je vous embrasse.
18:48 Publié dans ceux que j'aime, Cica-chansons, Musique | Lien permanent | Commentaires (25)
31/01/2024
le climat de Paris depuis Louis XIV
Années 1671/1700 (Louis XIV)
jours de gel annuels 45
Jours chauds (30° et plus) par an 2
Années 1701/1730 (Louis XIV / Louis XV)
Gel 50
JC 4
Années 1731/1760 (Louis XV)
Gel 55
JC 11
Années 1761/1790 (Louis XV / Louis XVI)
Gel 47
JC 8
Années 1791/1820 (RévolutioN / Empire)
Gel 47
JC 3
Années 1821/1850 (Louis XVII / Chzrles X / Louis-Philippe)
Gel 47
JC 6
Années 1851/1880 (Empire puis 3ème République)
Gel 50
JC 6
Années 1881/1910 (Belle Epoque)
Gel 56
JC 8
Années 1911/1940 (Guerres et entre-deux)
Gel 43
JC 9
Années 1941/1970 (Guerre / 4ème et début 5ème République)
Gel 39
JC 9
Années 1971/2000 (5ème République de De Gaulle à Chirac)
Gel 25
JC 9
Années 2001/2023 (5ème République de Chirac à Macron)
Gel 19
JC 16
Années 2024/2054 (projection)
Gel 10/15
JC 25/30
Ces chiffres montrent le réchauffement climatique. Si l'on prend en compte les jours de gel, on en observe bon an mal an entre 45 et 56 de 1670 à 1910 au gré des cycles. Car c'est vrai il y en a.
Puis ces chiffres baissent: 43 / 39 / 25 / 19... On peut prévoir la fin des gelées bien avant la fin du siècle ! Selon ces chiffres, c'est à partir de 1910 qu'il a commencé à moins geler à Paris.
Mais les climatosceptiques me feront remarquer qu'il y un biais : l'effet urbain. C'est vrai, mais il ne suffit pas pour diviser le nombre de jours de gel par 2 en moins d'un siècle.
Alors les canicules. Le nombre annuel de jours à plus de 30 degrés sur 30 ans est un bon indicateur.
Jusqu'en 1750 règne le "petit âge glaciaire". Pas plus de 2 à 4 jours chauds par an. Suivent 4 décennies de chaleur sèche (jusqu'à 11 jours chauds annuels observés) qui aboutiront à la Révolution à cause des mauvaises récoltes. Tout rentrera dans l'ordre ensuite, entre 3 et 9 jours pour les deux siècles qui suivront, jusqu'à l'an 2000. Ensuite, explosion avec 19 jours annuels en moyenne de 2001 à 2023 !!!
Pendant au moins 2 siècles, les 37° furent atteints seulement deux fois (37°8 en 1748, 37°2 en 1842).
La barre des 38° fut passée en 1874 (38°4).
Celle des 39° fut enjambée car on passa directement à 40°4 en 1947.
A dire vrai j'ai cru longtemps à une erreur de mesure.
D'autant que pendant les 60's on ne dépassera pas 35°2; pas mieux que 35°7 lors des 70's; pas plus de 34°9 pour les années 80.
Puis c'est l'emballement : 36°6 en 1990, 37°3 en 1998, et 39°5 à l'été mortel de 2003. Record battu en 2015 avec 39°8. Pour moi battu car 40°4 en 1947 c'était simplement pas possible. L'atmosphère avait ses limites.
Les 42°6 de 2019 me laisseront sans voix.
A présent, en 2023, les 4/5 de la France a franchi les 40 degrés..
18:31 Publié dans histoire, météo | Lien permanent | Commentaires (11)
30/01/2024
Quand j'étais chauffeur
12:06 Publié dans moi | Lien permanent | Commentaires (9)
29/01/2024
les chansons qui ont marqué l'été 1977 (45 tours)
Sketches non comptés.
Je n'ai pris en compte que les chansons dont le pic de ventes se situait au cours de l'été, soit du 20 juin au 20 septembre.
1/ ROCKOLLECTION (Laurent Voulzy)
1.400.000 unités sur toute sa carrière
2/ L'OISEAU ET L'ENFANT (Marie Myriam)
Entre 1.300.000 et 1.400.000
3/ DIX ANS PLUS TÔT (Michel Sardou)
Entre 1.300.000 et 1.400.000
4/ MA BAKER (Boney M)
Entre 700 et 800.000
5/ LOVE ME BABY (Sheila B Devotion)
Entre 600 et 700.000
6/ DON'T LET ME BE MISUNDERSTOOD (Santa Esmeralda)
Entre 500 et 600.000
7/ IL A NEIGE SUR YESTERDAY (Marie Laforêt)
Entre 400 et 500.000
8/ LETTRE A FRANCE (Michel Polnareff)
Entre 300 et 400.000
9/ EST-CE PAR HASARD (Dave)
Entre 300 et 400.000
10/ LE LOIR ET CHER (Michel Delpech)
Entre 300 et 400.000
- entre 250 et 300.000 :
11/ OU SONT LES FEMMES ? (Patrick Juvet)
12/ MUSIQUE (France Gall)
13/ BALLADE POUR ADELINE (Richard Clayderman)
14/ WAY DOWN (Elvis Presley)
- entre 200 et 250.000 :
15/ HOTEL CALIFORNIA (Eagles)
16/ ALI BE GOOD (Patrick Topaloff)
17/ DE VENISE A CAPRI (Frédéric François)
- entre 150 et 200.000 :
18/ C'EST COMME CA QUE L'ON S'EST AIMES (Claude François)
19/ ET L'AMOUR S'EN VA (Joe Dassin)
20/ DINONS CE SOIR EN AMOUREUX (François Valéry)
bonus : 21/ UN AMI 22/ LA CHENILLE 23/ CAMARADE 24/ BLACK IS BLACK 25/ I FEEL LOVE 26/ LE DERNIER BAISER 27/ CE N'EST QU'UN AU-REVOIR 28/ CAR WASH 29/ ET TU FERMES LES YEUX 30/ LOVE AFFAIR.
Pas de "tube de l'été" en 1977. Certes des ventes énormes incroyables pour les 3 premiers, mais sortis en avril, voire mars. Et puis un tube de l'été doit faire danser, et si possible en anglais. Remplissent ces conditions Boney M (top 4), SB Devotion (top 5) et Santa Esmeralda (top 6). Quelle aurait été la carrière de love me baby si Sheila - sortant de l'arche de Noé - avait d'entrée annoncé la couleur ? Moi-même je me suis fait piéger, croyant "au groupe américain", et je tire mon chapeau à une femme qui montre là une palette étendue de son art.
Le disco patine en cet été 1977 , avec certes 2 titres dans le top 5, mais seulement 3 dans le top 10, 4 dans le top 20 et 6 dans le top 30. Enfin la postérité ne reflètera pas les ventes de l'époque pour des incontournables comme hotel California (15ème), la chenille (22ème !!) et i feel love (25ème).
Enfin, classement moyen pour le dernier titre du King (15ème).
Le classement façon SLC :
- chansons en français
1/ ROCKOLLECTION (Laurent Voulzy)
2/ L'OISEAU ET L'ENFANT (Marie Myriam)
3/ DIX ANS PLUS TÔT (Michel Sardou)
4/ IL A NEIGE SUR YESTERDAY (Marie Laforêt)
5/ LETTRE A FRANCE (Michel Polnareff)
6/ EST-CE PAR HASARD (Dave)
7/ LE LOIR ET CHER (Michel Delpech)
8/ OU SONT LES FEMMES ? (Patrick Juvet)
9/ MUSIQUE (France Gall)
10/ DE VENISE A CAPRI (Frédéric François)
- en langue étrangère :
1/ MA BAKER (Boney M)
2/ LOVE ME BABY (Sheila B Devotion)
3/ DON'T LET ME BE MISUNDERSTOOD (Santa Esmeralda)
4/ WAY DOWN (Elvis Presley)
5/ HOTEL CALIFORNIA (Eagles)
A la semaine prochaine pour 1978, qui ne réservera pas de surprise.
Je vous embrasse.
14:57 Publié dans Cica-chansons, Musique | Lien permanent | Commentaires (10)
27/01/2024
mes années-radio : chapitre 7 - la gloire de ma mère
En relisant mes "mémoires" écrits 21 ans après et 21 ans avant aujourd'hui je m'aperçois que j'ai sauté des étapes.
D'abord les lentilles. Je vois mieux, certes, mais tous les matins c’est la croix et la bannière pour les mettre. Mais c’est vrai qu’une fois mises je ne suis plus le même homme. Je me sens encore plus sûr de moi.
Toutes les semaines je vais me faire désensibiliser (allergie) chez une infirmière. Je profite d’être à Gap pour ça, celle d’Embrun étant « surbookée ». Celle de Gap, n’ayant elle pas trop de clients me prend quand je viens. Et ça ne loupe pas, un jour je m’aperçois que le poste est sur Radio 5. Moi, ingénu:
- Vous écoutez Radio 5 vous aussi ?
- Oui, c’est varié au moins Et il n’y pas de pub...
- Toutes les émissions ?
- Non, pas celles des jeunes, je n’y comprends rien à leur Funky..
- Et celle d’avant, là, vous l’avez écoutée ?
- Oh, oui, Flashback, elle est extra... Et bien présentée.. »
Je ne lui dirai pas.
Elle ne saura jamais que c’était l’animateur de flashback qu’elle piquait. toutes les semaines !
Grâce à André, disc-jockey de son métier, je vais en boîte gratos. En principe entre deux journées entièrement non travaillées. Ce qui signifie que je dors de moins en moins, et que je commence à mettre ma santé en danger. Mais qu'importe, je suis heureux et surtout je le réalise.
Mais j'ai vraiment du mal avec mes lentilles. Et, le jour où je dois interviewer le Président du Club Philatélique Gapençais (je suis philatéliste depuis mes 12 ans), je pète les plombs. Et téléphone à mon oculiste pour avoir un rendez-vous urgent. Je tombe sur la secrétaire, qui au début ne veut rien savoir, puis finit par me caser « entre-deux ». L’heure me convient, j’ai le temps d’aller ensuite à la radio.
Je suis donc dans la salle d’attente et quand le toubib me voit , il commence à s’exciter:
- Vous n’avez pas rendez-vous, venez un autre jour...
- Mais si j’ai un rendez-vous !
- Non, vous l’avez (le mot est exactement celui employé) extorqué à ma secrétaire.
- Mais je ne peux pas mettre mes lentilles !
- Vous n’avez qu’à remettre vos lunettes si vous en êtes incapable (sic). Bon, de toutes façons je n’ai pas que ça à faire, j’ai un vrai rendez-vous...
Et il me plante là. Je suis furax. Sur le moment j’envisage même de faire une émission sur les oculistes ! Je monte au studio et attend mon philatéliste. Ma colère a du mal à se dissiper, Cathy me comprend mais a peur que mon émission en soit perturbée. Car elle, n’y connaît rien aux timbres, tout repose sur moi. Pour une fois ! Mais les timbres c’est mon rayon.
Sonnette. Cathy va ouvrir. « Entrez, on vous attend.... »
Et là, devant mes yeux (sans lentilles) incrédules, je vois... mon oculiste !
j’ai hésité avant de raconter cette anecdote. Pourtant je jure que les personnes que j’ai de plus chères au monde que c’est la stricte vérité. L’oculiste était aussi le président des philatélistes Gapençais ! Qui venait de jeter un client, lequel était celui celui qui devait l’interviewer. Le fameux « rendez-vous... »
A ma très grande surprise, c’est lui qui s’aplatit comme une crêpe ! « Excusez-moi pour tout à l’heure mais je me suis emporté..... Bien entendu vous pouvez venir quand vous voulez.... »
Et la phrase qui tue, à laquelle j’aurai un mal fou à m’habituer (et encore plus à me déshabituer ! :
« Si j’avais su que c’était vous ! »
L’émission sera excellente. Très professionnelle. Je le fais parce qu’on est deux dans la barque, Cathy et moi. J’aurais été seul dans l’histoire, ça ne se serait peut-être pas passé comme ça. Il est épaté de constater mes connaissances en la matière et on se quitte cordialement, mais moi j’attendrai une bonne dizaine de jours avant d’aller le voir, puis de changer d'ophtalmo.
Le mercredi j'ai pris l’habitude de co-animer l’émission du (très) jeune Jean-Marc, et lui co-anime mon Flash-back. Un seul titre pour les deux émissions, Jeunes sur Mégahertz. Ce duo complice que lui et moi formons est extra. A l’écoute ça ressort vraiment bien. Pourtant nos deux émissions sont très différentes, lui fait une sorte de coupe des bahuts Gapençais en faisant appeler des lycéens et en les faisant venir au studio. Et bien sûr souvent il demande l’avis du papy de presque 32 ans sur pas mal de sujets. Car les reprises sont légion, et les petits jeunes l’ignorent souvent ! Puis, à 15h30, on inverse, c’est moi qui me mets à la technique et je passe mes vieux trucs. Là c’est lui qui commente. Pour finir là-dessus, Jean-Marc a une expression terrible quand il prend les gens au téléphone et les fais passer à l’antenne : « Bonjour, à qui ai-je l’honneur, homme, femme, animal ? »
En décembre toujours, Muzol m’autorise une émission de dédicaces le dimanche soir, après les sports. En live !! C’est à dire que les auditeurs appellent et sont servis instantanément. Du vrai jonglage pour moi, mais un exercice efficace. Au départ je vais pas mal me planter mais après ça baignera dans l’huile.
Principe : Je reçois l’appel au début du disque, l’auditeur (le plus souvent l’auditrice) me demande un titre, moi qui connais toute la discothèque de la radio sais s’il est disponible ou pas, s’il l’est je fouille à toute vitesse et cale le disque. (s’il ne l’est pas je propose - vite - une autre chanson de l’interprète demandé) Puis je prends l’auditeur au vol et le fais parler. Quand les chansons sont longues, c’est bon, j’ai le temps. Sinon, c’est la galère. Ma bête noire, c’est Don’t go de Yazoo. 2 minutes 54 seulement !!! Très vite le "standard" sera saturé.
Mes parents, bien entendu ne me croient pas quand au téléphone j’évoque ce que je vis. Pour eux, j’en rajoute, c’est évident... Mais à leur place, qu’aurais-je pensé ?
Justement ils doivent passer Noel avec moi. Je vais donc au Vigan les chercher. Départ 17h après l'émission, étape prévue à Bollène.
J’en profite pour brancher mon autoradio afin de voir jusqu’où peut porter l’émetteur. Bien entendu dès la sortie de Gap je fonce comme un malade, à plus de 120 sur la nationale large et droite. Mais la nuit finit par me rattraper juste après Veynes, alors que je vais entamer les 64 km de « montagne ». En même temps que le jour, ma radio disparaît aussi. De ce côté-là elle ne porte finalement pas loin. Muzol me l’avait dit, ils l’ont orientée de façons à arroser le plus possible le sud du département. Et de fait Radio 5 deviendra rapidement la première radio de....Sisteron !
Curieusement ces 64 bornes tant redoutées dans la montagne se passent bien. Mes phares à iode sont pour quelque chose. Je ne croise pratiquement personne, et comme avec mes lentilles ça va nettement mieux, j’arrive à Nyons bien plus tôt que prévu. Là je suis déjà dans le midi.
Le Vigan. Je suis content de voir mes parents, eux aussi ça faisait quand même un bail ! Je leur explique aussi, mais comme au téléphone ils paraissent très sceptiques. Départ le lendemain matin sur les coups de 10h. Il faut que je sois à Gap impérativement à 18h, et par conséquent ne pas traîner en route. Ce que je fais, et qui affole mes parents. Le Vigan - Alès en 50 minutes, ils n’avaient jamais encore vu ça de ma part. C’est que mine de rien des kilomètres j’en fais pas mal à présent. Si on compte 120 km par jour, depuis septembre que je suis là-bas régulièrement, le calcul est vite fait : 60..000 par an !
La faim nous gagne et on cherche un resto dans Nyons. Mais aucun ne convient vraiment à mon père (qui paye !) alors on continue. Pas longtemps, car 10 bornes après on trouve enfin la perle rare : L’Auberge de l’Aygues. Chicos, chéros, mais extra !
On touche Gap à 17h et quelque, et après une petite balade en ville où j’évite les coins où je suis connu, je leur donne rendez-vous pour 19h30, après mes émissions de radio. Ils vont donc visiter, je revois encore mon père avec sa toque Soviétique ! Rendez-vous à la gare. Je fais mes émissions, puis descends récupérer mes « darons ». Finalement on mange à Gap, ma mère tient à remanger dans le resto qui a vu notre premier repas haut-alpin, il y deux ans. Pendant le repas, je continue à parler de la radio. Ma mère « laisse dire »...
Puis quand même, au grand dam de mon père, dès que la serveuse arrive, elle lui saute dessus et lui demande « Mademoiselle, vous avez déjà vu le Patrick qui fait de la radio ? »
Je la boufferais ! Mon père est vert de honte.
« Non... »
Sourire de ma maman. Mais pas pour longtemps.
« Non, mais bien sûr je l’écoute, comme tout le monde à Gap. Pourquoi, vous le connaissez ? »
Ma mère change de figure. Elle rayonne.
« Oui, c’est mon fils, là.... »
Je pourrais me transformer en souris que je le ferais ! Ca me rappelle Le coup de Sirocco, film de 78 où Hanin faisait la réclame de son fils (Bruel) auprès de la jeune vendeuse de disques !
Un peu plus c’est l’émeute dans le resto. Non, j’exagère, mais pas mal de gens viennent me poser des questions, sur la radio, et surtout....sur Cathy ! Ma mère est stupéfaite, mon père aussi.
Je les verrai peu. Au boulot je fais le jour de Noël qui est un samedi et la nuit de dimanche à lundi.
Dès le vendredi ils vont déjà commencer à mesurer l’ampleur du « phénomène »... Dès la sortie de table je file dans ma chambre pour préparer mon émission. Rite obligé, qui peut prendre autant de temps que l’émission elle-même . Là une bonne heure. (15 ans plus tard, dans mes derniers moments radiophoniques et dans un état pitoyable cet exercice -devenu pour moi une corvée - ne me prendra parfois que 6 ou 7 minutes !) .
Puis départ à 14h45. Je leur demande d’écouter, bien entendu ils ont choisi pas mal de disques. Mon père bien sûr deux de ses trois chansons fétiches Même si tu revenais et les Oiseaux de Thaïlande.
Puis à 18h, Studio 104.
Un des studios 104 qui marquera la radio !
C’est l’interwiew d’un déporté d’Auschwitz. Ce qu’il raconte est si horrible, si émouvant, que d’abord Cathy n‘arrive plus à parler, la gorge nouée. Autour c’est également le silence, un silence mêlé d’une émotion indescriptible. Ce qu’il dit est proprement incroyable. Comment des humains ont -ils pu traiter leurs semblables ainsi ? Sans raison véritable ?
Et ce qui devait arriver arrive, Cathy s’effondre en larmes. Régis me fait signe, il veut je le suppose une « pause musicale ». Je fais signe que non, cet homme a besoin de vider son sac, il ne faut pas l’interrompre. On a la chance de ne pas dépendre de la pub, alors on profite. Muzol a les yeux humides, Régis en mène de moins en moins large. Moi je continue à lui poser des questions. Comme si ça ne me touchait pas.
Fin de l’émission. Générique. Et là, besoin urgent, je me précipite aux WC.
Quand je ressors, au bout de 5 bonnes minutes, j’ai les yeux rouges. Tout le monde a compris. Muzol me prend par l’épaule (première fois que je le vois agir ainsi !) et me dit « Tu as mené cette émission vraiment comme un pro...Je pensais vraiment que tu étais insensible à ce qu’il disait... ». Et moi, la voix plutôt éraillée :
- L’essentiel c’est que les auditeurs ne le pensent pas.... ».
J’ai énormément de mal à regagner mon HLM, vu la présence de mes parents. Le décalage est vraiment de plus en plus énorme ! Je dirais même trop dans ces conditions... La vedette va laisser la place au fiston ! D’autant que ma mère se pose des questions au sujet de ma vie affective. Elle a vu l’épisode Mireille suivi de Michèle et de Jocelyne. Et à présent ?
J'élude, rapidement je passe à autre chose.
Pour le réveillon du 31, Muzol a prévu un truc génial: une émission non-stop à la radio, avec tous les animateurs qui voudront bien y participer. Et cela va se résumer à 3, dont un qui est du style nullos. Je ne me souviens plus de son prénom, pourtant je devrais car il va jouer plus tard un (mauvais) rôle. Le pauvre gars est aussi beau qu’il sait animer une émission.... Tout le monde se moque de lui, mais c’est vrai qu’il a tort à mon sens de persister. C’est un peu comme si je m’engageais dans des tournois de belote !
L’autre en revanche est le play-boy de Radio 5. Michel, le fils de Jacqueline. Qui en plus se débrouille très bien.... Donc on animera l’émission ensemble. Ce qui comble Jacqueline d’aise.
Mais je n’ai pas la même aisance avec Michel , qui est assez froid, qu’avec Jean-Marc ou André. On le voit tout de suite, à l’antenne ça passe mal. On sent que les deux sont des dominateurs, et que chacun veut assurer sa prééminence sur l’autre. Michel qui pour une fois est à une heure de grande écoute (un sondage nous dira qu’ils étaient plus de 3000 à nous écouter, quand même !) et qui n’admet pas, ne comprend pas pourquoi je suis « la vedette » me coupe sans arrêt, surtout quand il est à la technique. De mon côté plus de 700 heures de radio m’ont vite fait réaliser que notre duo passait très mal, et que je n’avais que deux solutions, soit m’écraser, soit l’écraser.
Et alors, je choisis, pour Jacqueline, la première. Puisqu’il veut la vedette, je la lui laisse.
Et de fait je ne vais quasiment plus parler. Lui donner la réplique, oui, le faire-valoir. Et lui va bien sûr en profiter. Seulement.....il se retrouve vite « à sec », n’ayant pas l’habitude des longs directs. Et n’ayant surtout pas grand-chose à dire. Il n’est pas dans son élément, le sport, où là je l’ai dit il excelle. Son émission est je le redis, remarquable.
Pas évident de meubler des heures d’antenne quand en fait on ne sait pas quoi dire.
Et petit à petit je le vois donner des signes de faiblesse. Malgré moi je reprends l’ascendant et peu à peu il finit par disparaître. Moi reprenant les rênes, comme lors d’un dimanche ordinaire.
Je l’ai dit, cependant le show must go on, et à l’antenne on demande aux gens bien sûr de nous appeler et également de venir, de passer au studio. C’est ainsi qu’on va avoir des appels de: l’hôpital, la police, les pompiers, les cheminots, les gardiens de prison, bref tous ceux (tous des fonctionnaires entre parenthèses) qui sont obligés de bosser la nuit. Même des nuits comme celle-là. Comme moi il y pile un an. Du reste j’ai la hantise qu’un collègue d’Embrun appelle ! Des gens vont venir nous apporter à manger. De tout. Des gâteaux bien sûr, mais aussi des fruits, du fromage, de la charcuterie. A boire aussi. A tour de rôle Michel et moi passons derrière la table de mixage pour nous restaurer... Les gens défilent, nombreux. Surtout pour voir « la vedette ». Et à leurs yeux je devine qu’ils avaient pour la plupart manifestement imaginé un autre visage que le mien....
Michel va décrocher juste après minuit, où , faussement complices, on se dira bonne année tous les deux « dans la joie et la bonne humeur ».
Mais quand il prendra son manteau l’oeil qu’il me jettera sera sans équivoque....
N’empêche. Quel chemin parcouru ! Il y a pile 3 ans je considérais ma vie comme finie. Il y a pile un an je passais le réveillon 82 dans la station, personne ne voulant m’inviter, comme un poor lonesome cow-boy. Et là !
Quelle année époustouflante, quand même. Venise, l’Alsace, la radio...
19:21 Publié dans beaux moments, Cica-chansons, Musique | Lien permanent | Commentaires (4)