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23/11/2010

Les retrouvailles (28 décembre 2001)

Je sors de la gare vers la météo, personne.

Elle a dû réfléchir. Et côté presque opposé, je la vois arriver.

 

Elle n’a pas changé. Moi je fonds tout de suite en larmes d’émotion. Elle ne bronche pas, songeant certainement à du cinéma. Mais ce n’est pas du cinéma....

Que va- t-on se dire ? Au passage j’ai regardé les horaires des trains pour la Défense: 12h17, 12h47 etc...Je pense que ce sera certainement 12h17.

 

Ce sera en fait 13h17.

 

Et encore parce qu’elle devait reprendre le boulot.

J’étais venu pour savoir si elle pensait encore à moi, et de ce côté-là je pense que je n’ai pas tout perdu. Mais le reste...

C’est une Nathalie complètement détruite que j’ai là devant moi. On va parler sans discontinuer tous les deux pendant une heure et quart, devant de ci de là des bagnoles calcinées.

Elle me dit d’abord qu’avec sa famille c’est encore pire qu’avant. Ce qui montre qu’en fait là aussi j’avais raison. Je ne lui dis bien sûr pas, du reste je la laisse parler, je sens qu’elle a besoin de s’épancher, de tout dire ce qu’elle a sur le coeur à quelqu’un et la seule personne possible, la seule qui la connaît mieux que tout autre c’est moi. Donc l’hostilité de « Claudine » envers sa fille ne venait pas de moi.

Elle a un mec (ça, ça fait mal !), mais elle me dit tout de suite « que ça ne marche pas ». Moi je ne pose encore aucune question à ce sujet. Pourtant j’en crève d’envie, mais ne veux pas la brusquer. Quel âge ? Et surtout ont-ils fait l’amour ? N’aurais-je donc aucune chance d’être le premier ? Moi qui connaissais son corps, son intimité par coeur, qui savais comment la faire vibrer....
Mais en fait ce n’est pas si important. Elle me dit aussi que Michel, son chef, ne l’aime pas, que du reste à part sa chef directe tout le monde la rejette.

"Christiane Brun ?"

Nouvelle suffocation, admirative.

- Comment tu sais ça ?
- Je sais tout de toi..

Elle me dit aussi que Michel ne peut pas non plus me sentir.

- Pourquoi ?
- Parce qu’à l’école tu n’arrêtais pas de tracer les cartes le midi pendant que lui (elle hésite) ...faisait le con ! En fait tu étais trop bien pour lui pour eux...
- tu vois que je ne t’ai pas raconté de bobards à ce sujet, Nat...
- C’est vrai...

On parle de l’environnement pourri et je lui dis que dans deux ans elle va à Toulouse.

- Non, je vais quitter la météo.
- pourquoi, je n’ai jamais vu quelqu’un de plus doué que toi...
- Arrête de dire des bêtises !

Puis on reparle du passé, elle nous compare à Roméo et Juliette, me dit qu’elle n’a vu sur cette Terre que des gens mauvais, ou médiocres, indécis (comme moi). Sauf « une seule personne qui restera à jamais gravée dans son coeur: Marie-Neige. »

Elle me répète sans arrêt: « Moi je n’ai absolument plus rien. Toi tu as ta fille, c’est énorme. Mais moi qu’est-ce qui me reste, tu peux me le dire ? »

Je n’ose rien lui répondre, car c’est vrai que si elle ne veut plus de moi, elle a raison. Parfaitement raison.

Elle me dit qu’elle veut elle aussi mourir. Je lui dis que moi aussi et que du reste je ne prends plus depuis belle lurette de médicaments anti-cholestérol, et que ma dose est plus que mortelle. Elle sursaute et me dit qu’il ne faut pas faire ça. Je réponds, et le répèterai au moins quatre ou cinq fois, que sans elle je ne veux plus rester sur cette Terre, que ma vie c’est elle et rien d’autre, sinon ma fille, mais qui va - et c’est logique - un jour ou l’autre s’en aller.
Elle pleure à présent, et me dit « de toutes façons, tout le monde a tout fait pour nous séparer ». Je n’ose évoquer Marie-Neige elle-même qui lorsqu’on a dansé ensemble - à Badaroux - « Lucie » pour la dernière fois, nous regardait de travers. Mais je lui fais remarquer qu’on a tenus quand même 5 ans dans cet environnement d’enfer.

Elle ajoute « et puis de toutes façons je suis malade ».   Ce de toutes façons me laisse présager le pire.

Elle s’empresse d’ajouter qu’elle va quand même se soigner. Moi je lui dis que non en ce qui me concerne. Je lui fais même quasiment un chantage. Je n’arrête pas de lui répéter que ma vie ne dépend que d’elle, et que si elle consentait à un petit coup de fil de temps en temps je reprendrais mes médicaments, mais que ce silence je n’en veux plus. Je n’en peux plus.

Sa conversation me bouleverse de minute en minute. Un moment donné je lui dis que je ne prononcerai pas « je t’aime », bien que ça me brûle la gorge. En fait je n’y arriverai pas car perdrai.
En la quittant je la lui dirai cette phrase que je n’ai pas prononcé une seule fois depuis cinquante-deux longs mois...

Elle me dira même que nous deux c’était bien, mais qu’elle trouvait sa conduite inqualifiable par rapport à ma femme. Et

De temps en temps je la provoque et lui dis « je sais bien que toi tu ne m’aimes plus », et là elle me répond « je t’interdis de me juger ». Je lui rétorque que ce n’est pas un jugement mais une constatation ! Et là elle me dit s’être mal exprimée, qu’en fait « je n’avais pas le droit de dire ça...»

A un moment donné elle regarde sa montre et dit qu’elle doit reprendre le boulot. On va jusqu’à la gare. J’ai une envie folle de lui prendre la main. Il ne faut pas, surtout à Trappes. Je n’ai pas osé l’embrasser en plein jour au Cap d’Agde, pour « mon petit confort », là je ne veux pas, elle, la compromettre. Néanmoins je lui passe la main dans les cheveux. Et je lui fais deux bises, pars sans me retourner, saute de justesse dans le « 13h17 ».

 

Que retenir ?

Le positif est qu’elle a accepté de me revoir, qu’elle pense visiblement encore à moi, et qu’elle est toujours aussi géniale. 4 ans d’exil ne l’ont pas changée.

Et désespérée, c’est bien là le négatif. Cette jeune femme n’a plus rien: Plus de famille (les ponts sont apparemment coupés) plus d’amour véritable, et surtout plus la foi côté boulot.

 

Retour à Noisy. Je ne pleure pas. Je suis « ailleurs », je crois même un instant avoir rêvé. Ce n’est pas possible, ce que j’attendais depuis 4 ans et demi vient de se produire: Je l’ai vue !

Me nanas ne me parlent pas trop de mes deux heures et demie de retard. Je dis que j’ai été à Trappes, voir Michel pour ma femme , la vérité pour Marie.

Je reverrai toujours cette fin de journée. Palais de la découverte où un professeur de physique nous explique l’électricité statique. Les Champs-Elysées, Montmartre. Et le pompon: Marie veut qu’on aille manger... à la Défense à la cafet ! Je tiens toujours le coup. Puis retour direct à Noisy par le RER.

C’est vers Châtelet les Halles que je lâche prise. Malgré ma lutte, une larme vient perler de mon oeil droit. Puis une deuxième, et bientôt une cascade ininterrompue. Je m'en tape complètement de pleurer en plein RER, je m’en fiche de ce que pensent les gens.

Je me fiche de tout.

Sauf d’elle.

(à suivre)

17:40 Publié dans moi | Lien permanent | Commentaires (0)

22/11/2010

Espoir de rencontre (décembre 2001)

Nous avions donc prévu de passer les vacances de Noël 2001 au Pays Basque.
Hôtels retenus, tout bien préparé.

Quand, vers le 21 décembre, ma chère et tendre, qui avait vu un reportage sur les marchés de Noël en Alsace, me supplia de changer de destination. Le cap à l'est plutôt qu'au sud-sud-est !

Ma foi, pourquoi pas, si on trouve de quoi se loger...

On trouva.
Mais... pour qui ne le sait pas, l'Alsace, région si belle et si animée - surtout l'été - se referme complètement sur elle-même du 24 décembre à 16 h au 27 au matin !
Quand le 27 ne tombe pas un dimanche...

Comme ils le disent, "c'est une fête familiale, chez nous"...
Ils n'ont peut-être pas si tort que ça ?

Bref, après avoir passé la soirée du réveillon dans le seul restaurant de Strasbourg qui veuille bien nous accepter (à savoir... le buffet de la Gare - je vous jure que c'est vrai !), avec comme menu de fêtes une choucroute garnie à 59.95 (soit l'équivalent de 14 euros actuels), après nous être baladés le lendemain dans un Strasbourg désert et glacial, dans un Colmar encore pire et surtout l'absence criante, hurlante même de restos ouverts, et surtout "non réservés " j'entends alors mon épouse me dire "et si au lieu de rester là nous passions deux jours de plus à Paris ?"


Paris, c'est bien joli, mais encore faut-il trouver- toujours - à se loger.
Je téléphone au Formule 1 Noisy le Grand, interface idéale entre la route et le RER parisien, sans trop y croire :
"vous avez de la chance, c'était complet, et un couple vient juste de se désister..."

Bref, 5 minutes avant ou 5 minutes après, on ne parlait plus de Paris !

La traversée des Vosges sous la neige sera dure. Sans équipement, c'était première/seconde/première. Et à côté, j'entendrai chère et tendre qui me dira "mais double, ah la la, mais tu ne sais vraiment plus conduire..."
Arrivés en bas, à St Dié, ma fille et moi lui disons qu'on ne pouvait pas faire mieux.

Et là, je la vois faire une de ces crises d'hystérie dont elle a le secret. 
Et quand ma fille et moi lui faisons remarquer qu'au départ il était question de Pays Basque, et que les hôtels réservés étaient, eux très confortables, je la vois qui ouvre la portière, et s'enfuit.
Son truc à elle.

Ma fille et moi nous nous attablons quand même dans une cafet, et devant mon air désespéré, elle me dit, les larmes aux yeux :

"Papa, va vivre ta passion avec la femme que tu aimes en secret. Maman ne te mérite pas, et moi je vois que tu es en train de mourir à petit feu... Tu sais je préfère voir un papa de temps en temps mais bien en vie, que de fleurir une tombe..."



Finalement, on récupérera Madame, et c'est dans un silence assourdissant qu'on roulera pendant les 400 km restants.

Le soir on mange chez la fille de mon cousin germain, qui se trouve là-bas !  Celui de Toulon, celui à qui je m'étais confié un mois auparavant. Pour moi qui voit des signes partout, c'en est un !

Il se trouve que je suis à Paris sans l'avoir vraiment prévu, et pour deux jours. C’est le moment ou jamais. A présent j’en ai assez de vivre dans l’éternelle expectative, qui me ronge. Ce sera oui ou merde. Ce sera soit « je ne veux plus entendre parler de toi, fous-moi la paix » (le plus probable) ou peut-être « si tu savais depuis le temps que j’attends ce moment » (très improbable). En gros ça passe ou ça casse. Soit je ne suis plus rien pour elle, elle a refait sa vie, est « casée », a peut-être un enfant, est heureuse dans son boulot et ne veut plus entendre parler de moi. Ou alors elle me dira
« dès que ta fille est sortie d’affaire on se marie et on a de beaux bébés ».
Sortie d'affaire, elle en est loin, elle ne pourra pas avoir son bac uniquement parce que papa est vice-président des parents d'élèves. Mais j'ai son "quitus", et surtout l'état de santé de mon épouse est stabilisé depuis bientôt 8 ans. C'est en mars 1994 qu'elle passera sa dernière nuit à l'hôpital.

Joindre Nat, comment faire ? Par son chef Michel pardi. Il faut donc :

- que contrairement aux autres fois il soit là.
- Que Nat elle-même soit là. Là très peu de chances, elle a toujours pris ses vacances de Noël à Nîmes.

Jeudi 27.

En allant le matin chercher les billets RER j'appelle Michel, parle de choses et d'autres et lui demande si Nat est là.
C'est oui, et demain aussi.

Donc tentative le lendemain, dernier jour possible.

Prétexte : aller chercher du vin à Suresnes. Et oui il se fait du (bon) vin dans le 92.. Je préviens mes "nanas" que je n'arriverai pas avant 13 heures.

De Noisy-Champs à la Défense, c'est direct. Puis de là deux trains par heure vers Trappes.

La Défense, cabine téléphonique (ma fille avait déjà un portable, Dieu que ça m'aurait été utile !)
J'appelle Nat.

«  Oui...

Cette fois je ne raccroche pas. Pas comme le 11 septembre.
- Nat c’est Patrick.

Grand silence. J'ai peur du raccrochage. Mais non.
Et là suit une conversation d’un bon quart d’heure où elle me dit qu’à partir du moment que j’avais fait mon choix, ce n’était plus la peine de revenir sur le passé. Que quelque part tout s’était brisé en elle et que maintenant il fallait tourner la page. Qu’elle avait énormément changé, qu’elle n’était plus la même.

Pas gagné.

« Nat je n’aime pas parler de ça au téléphone. Il faudrait que’on se voie entre 4 zieux, et qu’on en discute, si j’ose dire, entre hommes ».

Elle rit. Un petit rire.

Petit espoir. Et j’enfonce le clou.

- Si tu veux je suis à Trappes dans moins d’une heure.
-
co..comment , tu es à Paris ?

Je sens qu'elle suffoque.

- Oui je suis venu pour toi.
- Alors à midi devant la gare, vers la météo. Je vais t’expliquer ou c’est.
- Pas la peine, je sais où c’est.
- ?
- oui, je suis déjà venu te voir le 31 octobre, tu étais partie. 

Nouvelle suffocation j’en suis sûr.

- à tout à l’heure alors...

Je vais, après 4 longues années, la revoir enfin. Elle a accepté de me parler, de jouer le jeu, de ne pas fermer définitivement la porte.

Déjà ça.

Tramway direction Suresnes. Récupération pinard à 11h05, puis achat dans une pharmacie d’un spray buccal ! Gare de Suresnes Mont Valérien, train à 11h35.

Le Val d’or, St Cloud, Versailles, St Cyr, St Quentin en Yvelines..

Je n’y tiens plus, mon coeur va exploser. Mais dites-moi que je rêve..

Freinage. Trappes à 11h59.

(à suivre)

 

18:58 Publié dans détripage, moi | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : volonté, dieu

les grands aveux (novembre/décembre 2001)

D'abord, de nouveau un grand merci à vous qui me lisez - souvent en silence - près de 120 visiteurs uniques et 400 pages lues pour la seule journée d'hier, c'est pour moi la plus belle des récompenses.

Pour en revenir à mon récit, j’avais oublié  que, pendant mes vacances parisiennes, mon père osera me dire que si je téléphone régulièrement tous les soirs, c’est que je ne pense qu’à son argent, et que je n’attends que le moment où il fermera les yeux pour récupérer le magot !!!!

Outré, je décide alors de ne plus l’appeler, et même mieux, de ne pas aller le voir à Noël.

 

Le 13 novembre, je vais me requinquer à Toulon, chez mon cousin germain Robert (le colonel droit dans ses bottes). Là, au moins, je peux « dégorger », parler de mon tourment.
En même temps je vais faire un pélerinage côté est, à 5km de là, marcher dans les pas d’une petite fille qui a de fortes chances d’être ma sœur…
Je fais des photos à tout va, bien sûr, rien n’a énormément changé depuis 1963, hormis les murailles ornées de digicodes et de caméras qui remplacent les murets ornés de végétaux et les portails en bois. En 1963 c’était le quartier des ouvriers (le must était alors d’habiter le centre) en 2010 c’est le quartier chic, loin justement du centre, de son vacarme et de sa « racaille »….

Je reviens le lundi 19, et au boulot Panique à bord !  le chef arrive à 6h50 pour me « parler ». En fouillant dans mes répertoires, ils ont fini par dégotter la copie de mes « mémoires », que je retranscris au taf par disquette.
Toujours très pragmatique, il m’explique avec moult dessins et croquis qu’il y a plusieurs aspects dans ce que j’ai écrit. Notamment sur les collègues, qui en prennent tous (même lui) plein leur grade. Et surtout Harceleur I. Qu’il a «pour l’instant réussi à calmer » .
Mais une discussion avec ce dernier lui paraît inévitable, vu mes dires.

Mais ce qui le frappe le plus c’est le côté « suicidaire » de ma prose. La Grande Question qui vient à l’esprit : l’ai-je fait exprès ? Là je pense qu’il me prend pour un débile. Car primo je ne tiens pas trop à ce que toute la boîte soit au courant pour Nat, et secondo vu ce que j’écris sur mes collègues c’est le meilleur moyen de me les mettre encore plus à dos, tertio je parle quand même pas mal de ma vie familiale....ma mésentente avec mon père, sa vie à lui, les problèmes avec mon épouse et ma fille etc...

Ce que j’écris n’est destiné qu’à moi, et rien qu’à moi.
Mais cela a été violé, et à présent, tout le monde sait …

Le chef, lui, voit les choses administrativement comme toujours et propose qu’on écrive d’un commun accord (sic) au directeur de région pour dire « que je ne vais pas fort ». Il parle même d’une assistante sociale !

Je me vois bien devant une assistante sociale dire que je suis amoureux d’une autre femme !  Et en plus d’une collègue... N’importe quoi. Mais je dois le dire, au bout d’une heure 20 de discussions avec le boss , j’ai du mal à pousser la porte, celle où m’attendent les collègues, qui savent à présent tout de moi, et ce que je pense d’eux.  En plus il y a une réunion ce jour-là, donc tout le monde est là....

Surprise, ils me font tous bonne figure. Moi je ne sais plus bien sûr où me fourrer pendant la réunion, n’interviens pas ou presque.

Après la réunion Harceleur I vient me voir et me la joue paternaliste. Il me dit qu’il faut qu’on s’explique. Moi qui m’attendais à un cassage de gueule en règle.

Ils ont peur, c’est évident, après avoir lu ce qu’ils ont lu, et le chef va même venir à la maison pour raconter sa découverte, et bien insister sur le fait que s’il arrive quelque chose, il ne sera pas question d’attaquer la boîte.

Très fin, le chef, à présent, si mes deux nanas étaient censées ne rien savoir, à présent elles savent ! Pour mes idées de suicide j’entends, par pour le reste et heureusement…

Donc, grande discussion avec Jean-Paul (harceleur I) au bowling. Je lui raconte alors tout, de A à Z. Et le type - qui se révèlera un vrai coeur de midinette - est ébranlé. Va même me raconter certains épisodes de sa vie intime, dans sa jeunesse. En attendant, il a compris, me laissera tranquille, et fera en  sorte que les collègues fassent pareil.

J’avoue, c’est un poids de moins !

 

Ma fille s’est mise en couple. Un truc sérieux, un copain de classe, et elle vient nous le présenter. Pour être sérieux ça le sera car ils resteront ensemble pendant 3 ans.

Ma fille qui du coup a changé, est beaucoup moins agressive, je dirai même « heureuse »…

Début décembre, je prends part à un stage « conflits interpersonnels ». C’est quasiment de la thérapie de groupe. Pour commencer, chacun raconte pourquoi il est là. Et pour éviter d’en rajouter, nous écrirons notre texte, qu’un collègue devra lire.

Quand on en arrive à mon cas, quand je raconte Mende et la façon dont on a été traités, une jeune collègue et moi (je ne dirai rien d'autre) je sens un malaise dans la salle. Visiblement ces gens découvrent que le harcèlement existait déjà en 1994. Et du coup sont touchés par mon histoire. Notamment un autre collègue, avec qui j’ai bossé pendant mon service militaire, et qui deviendra mon confident numéro 1.

 

Profitant de cette période que j’estime propice, je vais jouer une partie très serrée.

Tout raconter à ma fille.
C’est toujours au bowling que ça se passe (ambiance feutrée, juste ce qu’il faut pour ce genre de choses) et je lui explique pourquoi je tiens tant à me fiche en l’air.

Je lui raconte tout, sans omettre quoi que ce soit.

Sonnée, ma fille – qui ne boit jamais d’alcool – prendra une bière pour se remettre de ses émotions.
Et me dit qu’elle ne peut pas m’en vouloir car c’était pour la préserver que j’avais fixé ce délai de 9 ans. Et en plus les sentiments ne se commandent pas. J’ajouterai qu’elle a l’air très admirative devant un tel amour.

Et encore un poids de moins !

C’est presque heureux – tout est relatif – que je m’apprête à aller passer mes vacances au Pays Basque, contrairement aux autres années où nous allions voir mon père. Mais tant qu’il ne se sera pas excusé, pas question d’aller là-bas.
De toutes façons, je suis tenu au courant au jour le jour par son voisin ! 

(à suivre)

 

 

18:18 Publié dans ceux que j'aime, moi | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : suicide

21/11/2010

les 50 interprètes de la période 63/74 selon SLC : C. JEROME

C. Jérôme. Longtemps on s'est demandé ce qui se cachait derrière ce "C". Finalement c'était Claude.

Comme tous les chanteurs ou presque, son premier 45 tours Les fiancés fera un bide. C'était en 1967.

Deuxième disque, en novembre : Le petit chaperon rouge est mort. Il tardera à percer, en se trouvant d'abord dans les 50 en janvier 68, puis enfin dans le top 25 en mars. Il sera finalement 15ème.

Même chose que pour Christophe, Barclay le vire après. Même chose que pour Christophe, le dit Barclay s'en mordra les doigts....

Et c'est en 1969 qu'il va revenir sous le label AZ.
Mai 69, quand la mer se retire, 21 semaines dans le hit !!! Il n'a cessé de monter pour arriver finalement 3ème en novembre. Pas mal pour un disque d'été.

Les lilas sortent en octobre, mais ne seront classés qu'en 1970, 17èmes en janvier.

Mélancolie sort en mai. Ah que j'aime cette chanson ! Mélancolie, tous nos espoirs sont partis pour toujours, Mélancolie, c'est un prénom qui finit toujours mal...
17ème en juillet.

Un disque par an, c'est le rythme qu'il semble adopter. Problème : il a dans ce cas peu de chances d'être classé dans le top annuel...
Pour 71, Il va faire des efforts : d'abord la poupée désarticulée en janvier, 24ème en mars.
Puis Les vagues mortes en mai, 25ème.

Alors, devant ces mini-bides, il essaie la soupe. Des chansons pour noces et banquets.
Et ça marche !

Le premier de ces nanars, Kiss me, sort en février 72, et au bout de...17 semaines, il se classe numéro 1, en juillet. Encore numéro 1 en août, c'est le tube de l'été côté français d'après SLC ! En tout 27 semaines de présence...

Il a compris la leçon, et continue avec Himalaya en septembre, qui lui aussi se classera number one. Au bout de 10 semaines de présences dans le hit, en février 73. Hit où il restera 23 semaines.
En présence continue dans le hit durant cette année 72, il vient se classer tout naturellement - comme dirait J C - 12ème sur l'année.

1973, toujours la même recette, Hey Manhattan, sorti en mars, se classe 4ème en juin.
La petite fille 73, sortie en septembre sera 9ème en décembre.

Pour cette année 73, C. Jérôme rétrograde à la 20ème place.

En 74 il continue ses rengaines pour minettes attardées et sort en janvier Bay bay 26 38, qui sera un bon numéro 5 en avril.

Mais que lui prend-il ? Il va cesser les chansonnettes et s'attaquer à la vraie chanson d'amour avec C'est moi qu'il sort en mai.
Succès immédiat : 3ème en juin, 2ème en juillet, 1er en août, 2ème en septembre, encore le tube de l'été !!! sacré C.... !
C'est du reste la chanson qui vient tout de suite à l'esprit quand on parle de C.Jérôme.

Mais hélas il reprend ses tristes scies et sort Baby boy en septembre, qui sera 3ème en décembre.
Sur l'année 74 il est 7ème, son meilleur score.

Et pour la période 63/74, il se classe 24 ème (19ème masculin) avec 13 chansons dont trois n°1.



Et après ?
En 75 ce sera Hop là dites-moi, 8 ème en mai, OK pour Miami, 13 ème en juillet et août.

En 76 Cindy - de nouveau une chanson honorable - est 7ème en mai. It's so long 8ème en août.

Pas de succès pour Le charme Français, Caroline et moi, Rétro c'est trop en 77.

Ni pour souvenirs 78 en 1978.

Ni pour les mamans et C. L'amérique en 1979.

Ni pour le monde à l'envers en 80.

Ni pour j't'aime en 1981 et Julie à la folie en 1982 (il inspirera avec cette chanson un certain Thierry Hazard....)

Ni pour Un ticket pour une blonde et Eve et moi en 1983.

C. Jérôme ne désarme pas... Il se contente de ses 10 ou 20.000 galettes par chanson, et poursuit tranquillement sa route, attendant son heure.

Route stérile en 1984 avec D'J et Petit bonhomme.

Stop.

Il fait, en 1985, un méga come-back avec Et tu danses avec lui, sortie hélas trop tard pour faire un tube de l'été, mais qui sera dans le hit pendant 20 semaines, d'octobre 85 à février 86, avec une première place à la clé en décembre.

En 86, Comme si, jugé trop proche de son tube, sera tout juste dans le hit. Mais derniers baisers sera dans les 20 en décembre.

Ses autres disques n'auront en revanche pas grand succès, comme Les larmes aux yeux et c'est la nuit (pourtant une bonne chanson) en 1987, Emoi en 1989, L'encre de chine et Danielle s'en va en 1990, Pardonne-moi et qu'est-ce que tu veux que je te dise en 1991, (un disque très rare, que je possède) les manons de la nuit en 1992 et nuits blanches en 1994.

Là il devient animateur sur RMC où il présente les années tubes. Puis rejoint Michel Drucker dans Vivement dimanche, avant qu'il ne soit foudroyé par un cancer le 14 mars 2000 à l'âge de 53 ans.

Dimanche prochain, un gros morceau. La chanteuse à la plus longue carrière de tous les temps (55 ans) : Pétula Clark.

Je vous embrasse.

20/11/2010

Je me décide à aller la trouver (octobre 2001)

C'est pendant ces périodes-là que je fais le plus attention aux chansons. Ainsi me suis-je battu comme un beau diable pour pouvoir acheter le disque d'un jeune inconnu, Frédéric Lerner. A Vannes, ils ne connaissaient pas !

En revanche ils connaissaient Isabelle Boulay, et notamment cette chanson-là :

 

Tu es comme une odeur Dans un coin de mon cœur Qui me colle aux regrets

Et même t'apercevoir A travers le brouillard Je m'en contenterai

Sur le grand tableau noir La craie de ma mémoire Ne peut pas s'effacer

Et même te voir de loin Dire adieu à un train Je m'en contenterai

Je m'en contenterai Je n'ai pas d'autres choix Tu es le seul été

Qui me sauve du froid Même tes non-dits Et même de ton mépris

Sache que bon gré mal gré Je m'en contenterai

Tu erres en mon chagrin Comme on promène un chien Dans un mauvais quartier

De ces mots de bazar Que t'écris au hasard Sur du mauvais papier

Je m'en contenterai Je n'ai pas d'autres choix Tu es le seul baiser

Que je n'oublierai pas Mon cœur vide de mots Et mon corps, de ta peau

Je m'en contenterai

Dans un coin de mon lit  Ton absence est un cri Que je n'ai,pas poussé

Un cri du fond de moi Qui grandit chaque fois Que je crois t'oublier

Jusqu'au bout de ma vie  Je me contenterai D'un reflet dans la vie

Je me contenterai De toi par petits bouts

Je me contenterai Je t'attendre partout

 Et si je meurs de ça Tu t'en contenteras.

 

Au boulot, je me contenterais... qu'on me foute la paix ! J'épluche désormais les postes à pourvoir à chaque fois qu'ils sortent, mais je ne vois vraiment rien qui puisse emporter l'adhésion de mes deux nanas.

Et un jour, j'apprends.... qu'Isabelle Boulay va se produire non loin de là, à Lorient. Il reste encore des places. Je m'empresse de les acheter. Une seule, mon épouse ne tenant pas à se déplacer si loin pour une chanteuse et Isabelle ne faisant pas partie de ce que "kiffe" ma fille.

C'est le 27 octobre, et même si je suis loin, très loin de la scène, je chanterai ses chansons en même temps qu'elle. ET je pleurerai à verse, surtout quand elle chantera ma chanson fétiche.

Le lendemain départ pour les vacances de la Toussaint. Cett année ce ne sera pas en solo avec ma fille, mais à trois dans un appartement "Pierre et vacances" à Montmartre, obtenu pour une bouchée de pain grâce au comité d'entreprise.

 

C'est le 31 octobre que je vais tenter ma chance.

Epouse et fille ont l'intention de faire du shopping, j'ai donc quartier libre.
Prenant mon courage à deux mains, je me dirige vers la gare Montparnasse. D'une cabine, je téléphone de nouveau à ma bien-aimée, juste pour savoir si elle travaille cet après-midi-là.
Là encore, j'entends son "oui", qui une fois de plus me pénètre jusqu'au plus profond de mon être.

Elle est donc de service. Honteux de ce procédé je raccroche, tout en regardant la Tour Montparnasse au-dessus de moi, des fois qu'il se trouverait des avions dans le coin !

J'entre dans la gare, et le train direct part dans....une minute !
Je n'ai pas de billet, mais si le prix à payer pour la revoir est celui d'un PV, alors aucune hésitation...

Bzzzzzzzz.... Clac !

Les portières se ferment devant moi, le train de 15h09 part... Je n'ai plus qu'à me rabattre sur l'omnibus de 15h37.
Connaissant les horaires de la maison, je sais qu'ils ferment à 17h, et que le train arrivant là-bas à 16h15, c'est encore bon.

Je sors de la gare comme un fou. Par chance, son boulot se trouve juste à côté. Je vois des gens qui en sortent....
Je fonce au poste de garde, qui me dit que ce 31 octobre, exceptionnellement tout le monde a quitté à 16h...

J'aurai au moins tenté !

Je rentre à l'hôtel sur les coups de 18h, une bouteille de vin de Suresnes à la main. Car immanquablement j'aurais droit au questionnaire sur mon emploi du temps, aussi préférè-je, tout en séchant mes larmes, passer par Suresnes pour acheter le dit breuvage. Entre parenthèses, il se défend bien, comme vin...

Raté, donc, et je suis alors persuadé que la prochaine occasion ne se représentera pas de sitôt.

Qu'importe, je suis prêt à tout pour la voir, et du coup, je lui envoie une lettre à son boulot (sur laquelle j'ai bien spécifié "personnel" ), où je lui dis tout. Que depuis 4 ans je ne suis plus qu'une épave qui se traîne, que pour moi, ce n'étaient pas de vaines paroles que de lui promettre le mariage en septembre 2002, et qu'en ce qui me concerne c'est toujours d'actualité...

Une bouteille à la mer, j'attends et espère.

(à suivre)

16:22 Publié dans moi | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : nathalie, volonté

19/11/2010

Connexion améliorée :)

Ce n'est pas pour critiquer Pontarlier, mais essayez de trouver dans cette ville de 30.000 habitants, un modem bas débit qui marche sur les ordinateurs les plus récents.

Pour les pros : un modem bas débit compatible avec Windows 7.

J'ai fait tous les hypers, magasins spécialisés, boutiques France-Télécom, Emmaüs, rien !

C'est alors que je me suis souvenu qu'à Biarritz, entre mon ADSL free de Vannes et mon ADSL Club Internet de Bayonne, j'avais eu une période de bas débit avec AOL. 500 heures gratuites pour essayer le fournisseur d'accès américain.

Et que par conséquent, j'avais dû faire l'emplette d'un modem.

Je fouille et farfouillle les cartons estampillés"informatique" et je trouve ce petit truc.
Tout de suite, je l'essaie, par je ne sais quel miracle, il trouve illico ses "pilotes" (Drivers en français), bref ses trucs pour le faire marcher,  et c'est parti mon kiki.

Mais le problème (j'en avais même fait une note) c'est que déjà pour se connecter, bonjour !

 

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Mais le pire c'est que la ligne était susceptible, et à la moindre contrariété tout se coupait. Comme par exemple le convecteur qui se remettait en marche, un interrupteur éteint ou allumé... Et il ne s'agissait surtout pas de toucher au fil du téléphone !


Et hier après-midi, dans mon cyber de Lons, qui en même temps était une boîte d'informatique, je me suis risqué à demander si, par hasard, des fois, il n'y aurait pas l'éventualité d'une possibilité qu'ils aient un modem bas débit compatible windows 7 ?

- mais bien sûr monsieur...

Et je trouve enfin la perle tant recherchée !

Comme quoi, Michel Fugain l'avait dit voilà 39 ans, on cherche à tour de bras ce que l'on a sous ses pas !

J'ai donc branché cette petite merveille, et depuis, Youpi, ça marche. Certes, je vais toujours 30 fois moins vite qu'à Lons, je mets toujours 1h 30 pour écrire une note, mais au moins ça reste stable... !

Je vous embrasse.

 

21:27 Publié dans Web | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : internet

18/11/2010

L'incroyable...

On est donc en juin 2001, je suis au plus bas, ayant pris conscience que d'une part le vide se fait autour de moi, que c'est tout à fait normal vu que je deviens invivable, et que par conséquent je vais arrêter le seul médicament que je prends encore : l'anticholestérol.

Le 20, notre fille demande la pilule à sa mère sans m'en parler. Alors que, avant cette foutue dépression, j'étais son confident numéro 1...
Du coup je laisse tomber les fameux "neufs ans", les 18 ans de ma fille. Si, par un quelconque miracle, Nathalie me revient, on se marie dans la foulée, sans se mettre de barrières. Ma fille, sexuellement, a l'air majeure.

En attendant, je tombe de plus en plus dans le sordide.
Le 6 juillet, après une dispute avec un de ses grands copains, notre fille sort de la maison, l'air désespéré. A 22h, personne, ni à 23h30, heure où j'appelle les gendarmes, qui feront des barrages sur les routes !
Mais notre chère fifille nous revient à minuit 15, fière d'elle. cet air qui signifie "voyez, je fais ce que je veux"...
Au collège peut-être, avec ses copains peut-être, mais pas avec nous. Elle n'a pas le droit de "jouer" comme elle le fait, et sans réfléchir je lui envoie deux gifles.

Puis, tout de suite après, on finit, autour d'un verre de liqueur, par parler. Mais, une nouvelle fois, j'ai frappé.

Là c'est clair, je ne vais pas attendre la patience d'attendre que M. Cholestérol me prenne, il me faut en finir au plus vite. Je suis devenu non seulement inutile, mais nuisible.

Le 9, je me mets à pleurer, sans raison (apparente) au boulot. C'est la dépression qui, manifestement, prend le pas sur la maniaco...

Le 24, je reçois un mail de mon ami du Jura chez qui nous passions au moins une fois par an, et qui me dit qu'il ne préfère plus me voir.
Encore un de perdu, après ceux de Dinan et celui de Quimper. Me reste celui de Grenoble, mais saura-t'il me supporter ?

En août, vacances prévues dans le Haut-Doubs. C'est là que je retrouverai - et mon épouse aussi - une certaine sérénité. Ce pays nous va, c'est indéniable, même si Mademoiselle râle en permanence, car "ça ne capte pas" !

Retour par Paris, sous une chaleur écrasante (36 degrés) où une fois encore je ressens "sa" promiscuité.


Fin août, je reçois un coup de fil au boulot. Tout de suite Harceleurs I et II se précipitent, comme à chaque fois que j'"ose" téléphoner ou être appelé.

Je les calme quand je leur dis "c'est un collègue".

Oui c'est un collègue, un collègue de promotion. Que je n'ai pas vu depuis....1972 !
- Allo, c'est Michel.
- Michel ???
- Michel L., on était à l'école ensemble.

C'est vrai, mais il ne faisait pas partie de mes intimes, nous avons dû nous adresser la parole quatre ou cinq fois, pas plus. Que me veut-il, 28 ans après ?

- Alors comme ça tu es à Vannes ? Tu as beaucoup bougé, il me semble.

Mais comment il sait ça, lui ?
- Oui, j'ai fait pas mal de centres, c'est vrai. Et toi, tu es où, demandé-je par politesse.
- Moi je suis dans la région Parisienne.
- Roissy, Orly, service central ?
- Non, à Trappes.

Boum !

- heu, à quel endroit ?
- à la bibliothèque, et je suis également conservateur du musée...

Re-boum !

- Hum, hem, heu.... tu connais Nathalie X ?
- Ben oui, je suis son chef !

Re re boum.

Que faire ? Tout déballer à ce mec que je ne connais pratiquement pas ?
Pas question. Je lui dis que nous avons été à Mende ensemble - il le savait - et que Nat était quelqu'un, au niveau travail, d'exceptionnel. Il savait aussi !
Puis quelques réminiscences de 1971/72, quelques amabilités et nous raccrochons.

Je suis troublé. Pourquoi cet appel ? Je ne suis pas un idiot, je sais très bien qu'il a un rapport avec Nathalie. Mais est-ce que c'est elle qui lui a demandé de prendre de mes nouvelles, ou bien lui qui, intrigué par ce que disait sa jeune collègue à mon sujet, a voulu en savoir plus ?

Je serai fixé quelques mois plus tard. Mais pour l'instant mon cerveau est en ébullition. Que faire ? Lui téléphoner ? Je sais son numéro au boulot, 01 65 30 quelque chose. Mais entendre de nouveau sa voix !!! Après quatre longues années...

En attendant, je cède à ce que me demande mon cousin/frère Jean-Yves, à savoir aller à Tahiti chez lui.
Mais au dernier moment, on me fait savoir que le vol est annulé...

Et le téléphone de Nat à son boulot me nargue. Il me nargue de plus en plus. Mais vas-y Bon Dieu, appelle-la ! C'est peut-être ce qu'elle attend !
01 65 30......
De toutes façons, je dois attendre d'être seul pour appeler. Ici le téléphone "perso pendant le boulot" est considéré comme un crime. Du moins quand c'est moi le criminel !

L'occasion va se produire le mardi 11. Pas de collègue avec moi, et le chef part l'après-midi en mission. Voie libre. Ce sera aujourd'hui ou jamais. Allez mon vieux, fonce, dis-lui que tu l'attends dans sa belle robe blanche, dis-lui que cette fois c'est bon, qu'il n'y a pas besoin attendre encore un an, que notre purgatoire est fini....

Je fais le numéro.

Et j'entends sa voix. Une voix comme désespérée, qui me dit simplement "oui ?"
Elle répète son "oui ?" pendant que moi, tétanisé, je n'arrive pas à articuler un seul son.
Elle finit par raccrocher, juste au moment où le chef revient.
Fausse sortie, comme d'hab. Et pour qu'il voie que je ne suis pas dupe, je regarde ostensiblement la pendule.
14h46.....

Heure Française.

Ah j'oubliais. Ca se passait en septembre.


(à suivre)

18:21 Publié dans actualité, moi | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : dieu

17/11/2010

Mon inexcusable attitude (mai 2001)

Va arriver le jour où non seulement je souffrirai, mais où je ferai souffrir les autres. A partir de ce jour, le 30 mai 2001, je me considèrerai comme indigne de vivre.

On y viendra...

En attendant mon épouse va m'organiser une fête pour mes 50 ans, dans laquelle sera présente.... toute sa famille ou presque, quelques amis et quelques cousins de mon côté.
Je ne dis rien, car est invité aussi mon cousin germain, le colonel tendre mais droit dans ses bottes.
Et du coup, on peut parler. Je lui explique tout, de A à Z, lui montre les photos, les lettres, la bague en or, la vidéo de 1993. Il est encore plus soufflé !

Le jour de la "nouba", début février, je danserai mon dernier slow... dans les bras de Véronique, celle qui me faisait du rentre-dedans pas possible chez une amie. Mon épouse, je ne sais pourquoi, l'a invitée.
Même si je ne ressens rien côté coeur, en revanche je retrouve cette sensation d'être dans les bras d'une femme. Sensation oubliée depuis plus de 3 ans, tellement agréable....
Tandis que tous les camescopes de la famille à mon épouse me filment sans en perdre une miette !

Bien entendu, la belle-famille ne se gênera pas pour me faire des réflexions.
La plus jeune soeur (37 ans) me dira texto : "je sais ce que cette pauvre Mimi (surnom donné à mon épouse par sa famille) doit endurer, je ne suis pas dans votre couple, mais je devine bien des choses..."
Bref, il y a des fuites, ou mon épouse sait se servir d'un ordinateur, contrairement à ce qu'elle prétend...

Le lendemain, je vais à Brest avec mon cousin Robert, dans la famille de notre "oncle" (par alliance) mort quelques semaines auparavant.
Et je constate de plus en plus que.... je suis bien dans les cimetières ! Quand j'y rentre, j'ai l'impression, comme disait Patrick Timsit, de visiter un appartement-témoin ! Et c'est vrai qu'en un an, j'ai plus visité de ces endroits qu'au cours des 49 autres années. Certes, je vais souvent fleurir ma mère à Hyères (l'urne a finalement été déposée dans le caveau d'une tante qui habitait là-bas) mais quand même...

Robert et son épouse sont sidérés du rapport que j'ai avec la mort.

Le 5 mars, stage de deux semaines à Toulouse. Deux semaines que je mettrai à profit pour raconter Mende, avec la fameuse lettre du Tortionnaire pour appuyer mes dires. Je n'ai vraiment plus peur de rien, la maniaco l'emporte largement sur la dépression !

Mais, problème... Nat me revient en pleine poire ! A savoir que la dernière fois que j'avais été à Toulouse c'était avec elle, et nous avions les chambres C223 et C222.
Je me souviens être surtout allé dans la 222, la sienne, même si le lit ne faisait que 80 cm de large. Au-dessus de nous se trouvait un poster "Barcelone 92". 92, l'année où nous nous étions connus.
Or la chambre dont j'ai la clé..... vous devinez la suite !

Et ça repart comme à Mende. Toulouse, ce sera Nathalie pendant des années. Le métro, avec son bruit caractéristique, me mettra à chaque fois dans l'ambiance.
A Toulouse je suis donc mal. Même si j'ai passé à peu près 6 ou 7 semaines là-bas à l'occasion de stages, je ne retiendrai à jamais que les trois jours passés avec Nathalie.
Et je me dis que, si je n'avais pas été à Mende, si je n'avais pas franchi ce fichu portail en décembre 99 la baffe me serait de toutes façons revenue là, à Toulouse, en mars 2001, mais beaucoup, beaucoup plus forte. Et cette fois j'aurais été seul pour accuser le coup.

Et ça continue, encore et encore.... Cherchant un resto, un collègue me signale une sandwicherie près du Capitole, idéale pour les petites faims. On y trouve des sandwiches pour 5 francs (0.90 euro) et des spaghetti bolognaise à 7 (1 euro). Mais quand j'arrive là-bas, j'ai un mouvement de recul.
La sandwicherie s'appelle..... Pat et Nat !!!

Vacances du 9 au 13 avril. On est tous d'accord pour le Pays Basque, qui n'est qu'à 6 heures d'autoroute. Je connaissais (depuis 1986) mais je reste encore émerveillé par la beauté de ce pays, que ce soit les villages ou les villes. Je me dis qu'ils ont bien de la chance d'habiter ici...

Re-stage en mai. Excel. Stage très utile pour le boulot, mais surtout pour renégocier mon prêt, car on arrive à présent à des mensualités de plus de 6000 francs, avec un taux qui est monté à plus de 7%.
Or la BNP fait du 5.3 %. Grâce à Excel, je calcule que je peux facilement racheter mon crédit.
Au bout de plusieurs échanges de fax, le Crédit Foncier veut bien me faire du taux fixe à 6.2%, puis 6, et enfin 5.90.
Je ne cherche pas mieux, cette valeur étant celle qu'on avait (faussement) proposé à mon épouse en 1997.
Bilan : Moins 1800 francs mensuels à rembourser. De ce côté là, on peut enfin respirer.
Intéressant au cas où....

Sinon je vais profiter de mes insomnies pour faire les vide-greniers. En y allant à 6h30 du matin, on peut faire des affaires inimaginables ! Je n'en louperai pas un, ou alors très peu.

Et vient le jour du conseil de classe, le 28 mai.
Juste avant mon ami Grenoblois est arrivé, qui me dit deux choses : une vraie et une fausse.
La vraie : ne laisse pas tomber ton épouse, tu la tuerais. Et la fausse : Natou, tu l'oublieras.
Il me conseille carrément d'aller avec Véronique, celle avec qui je dansais lors de mes 50 ans. Etant passé par là il sait ce qu'est le manque de femme, et peut me comprendre.
Là je suis sidéré.

Et c'est donc le fameux conseil qui va décider du sort scolaire de ma fille.
Problème : Elle a 9.8 de moyenne. Avec ça, vu son âge (17 ans) elle est bonne pour être "orientée". La boîte privée, pas question, nous n'en avons pas les moyens, et ça ne changerait rien au fait que notre fille est une rebelle allergique aux études qui ne lui plaisent pas.

Je me ronge en attendant son tour, constatant que des élèves à 10.2 devaient redoubler. Puis me vient une illumination !
Je recompte brièvement, et ça colle.

Quand vient son tour, et qu'on me demande ce que j'en pense, je dis que 1) elle a monté sa moyenne de 1/2 point au dernier trimestre et que c'est la seule de la classe. Voilà pour les hors-d'oeuvre.
Puis je leur démontre - les larmes aux yeux - que sans l'espagnol, sa moyenne serait non pas 9.8 mais...12.1 ! Or la prof d'Espagnol est un "cas". Elle boit, est dépressive et de ce fait est à mon sens, celui du délégué de classe, totalement inapte à faire ses cours. J'en sais quelque chose ! Et je leur fais comprendre que, si ma fille est virée du lycée, non seulement je fais appel, mais le délégué président-adjoint de la FCPE du Morbihan que je suis aussi va s'occuper sérieusement du cas de la prof d'espagnol...

Je commence à plonger dans le sordide !


La principale, qui ne souhaitait finalement pas l'éjection de ma fille, ni qu'il y ait trop de vagues saute sur l'occasion pour la faire admettre in extremis en seconde.
Quand je sors du conseil je suis lessivé. Complètement. Mais j'ai sauvé ma fille.

La nuit je ne dors plus. Il m'arrive de me pointer à 4h du mat au boulot !!!

Et le 30 mai va donc se produire l'inexcusable, pour moi.

Mon épouse qui comme son habitude réagit à retardement fait une crise d'hystérie et pour moi ce n'est pas trop le moment vu mon épuisement. Je ne sais pas quel en a été le prétexte, mais dans le garage, je la bouscule et elle tombe lourdement par terre en se faisant mal.
Ce spectacle me poursuivra désormais toute ma vie... Moi faisant à présent tomber ma femme par terre. Je revois en même temps mon père dans les années 50....

Mon épouse essaie de partir en voiture, moi je réussis à lui choper les clés et je m'en vais la garer à une centaine de mètres pour éviter qu'elle ne fasse des bêtises avec. Elle parle de divorce, moi j’ai dès ce moment dépassé cette notion.

Je pense que là c'est bon, je suis vraiment au bout du voyage. En arriver à battre ma femme, je dis STOP. C'est décidé, plus la peine de continuer. Ma fille est tirée d'affaire. Mieux: elle envisage dès ses 18 ans - donc dans un peu plus d’un an - d'aller vivre à Lorient avec une copine. Elle n'a donc apparemment plus besoin de moi. Pour mon épouse si j'en arrive maintenant à la battre je suis comme dirait le tortionnaire arrivé " au degré zéro", elle sera mieux sans moi. Non seulement je suis un boulet pour moi, mais je le deviens aussi pour les autres.


Je reviens donc à la maison et trouve mon épouse dans notre chambre. Et là , en pleurant, je lui dis que ce ne sera même pas la peine pour elle de divorcer, car je n'en ai plus pour longtemps.

Elle sait que c'est vrai. Et se radoucit. Me console comme elle peut. Visiblement elle tient à moi.
Mais moi je n’y tiens plus du tout, à moi. J'ai honte de moi, je suis las, je ne peux plus. J'ai beau chercher les sujets de satisfaction, je n'en vois aucun. Ma vie s'est en fait arrêtée devant un portail, un certain samedi ensoleillé de 1997, alors que je m'éloignais d'une jeune femme en larmes. Le coup de téléphone du 19 octobre n'aura été en fait que la suite logique. Bien sûr, si je ne suis plus là, mes deux " nanas " (mes trois ?) en souffriront. Mais elles ont montré qu'elles n'avaient plus besoin de moi. Du moins c'est ce que je pense au milieu de ma maniaco.

C'est décidé, j'estime ne plus être digne de vivre, ne pas attendre "que ça vienne tout seul" comme je le fais depuis un an et demie, et j'arrête les seuls médicaments qui me restaient : les anti-cholestérol. Avec 3,50 g mon sort devrait être scellé en quelques mois.

Autant précipiter les choses.

(à suivre)

17:58 Publié dans moi | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : déchéance

16/11/2010

L'amour donne des ailes (janvier 2001)

Cette nouvelle année commencera mal.

Notre fille, qui avait eu l'autorisation de sortir pour la soirée du réveillon, ne reviendra quà 6h du matin. Du coup mon épouse est affolée, et pètera les plombs le 3. Plus de crises d'épilepsie depuis presque 7 ans, mais à la place, des "crises avortées", où elle sera en pleine démence. Et dans ces cas-là, on ne peut qu'attendre que ça passe, parfois au bout de pusieurs jours.

Mais notre fille s'et barrée ! Et je fais le tour de ses copines du quartier pour savoir où elle se trouve. C'est chez une autre copine qu'elle a trouvé refuge, et ne veut plus retourner à la maison !

Alors je me débrouille pour que ces maudits jours d'hystérie de sa mère, elle les passe dans la famille. Cette fois ce sera près de Lorient qu'elle sera accueillie.

A noter que cela se reproduira pile deux ans après, et c'est... Nathalie elle-même qui la récupèrera à Paris!
Hé oui, je vais revoir Nathalie. Mais vous verrez que pour y arriver cela n'a pas été des plus faciles.

Mais on n'en est pas encore là...

Le soir même de la "fugue", je l'emmène dans une cafet, pour avoir une bonne discussion.Et, éventuellement, lui dire ce qui me taraude.

Je commence tout doux, par cette question :

" Tu m'as parlé d'un réseau de copines à Mende qui te disaient tout sur mon compte, ça veut dire quoi au juste ?
- Un jour V...
( copine de primaire, qui a dû probablement se faire dépuceler à 12 ans.. ) t' a vu dans la rue donnant la main à Natou " Et elle ajoute aussi sec:
" Je ne veux rien savoir de plus ".

Elle ne saura donc rien, jugeant - et c'était le cas - qu'elle n'était pas assez mûre pour comprendre certaines choses.  Mais ce n'est que partie remise....

 

Le lendemain soir on doit faire un "repas de collègues". C'est le nouveau chef qui a organisé ça pour "mieux nous connaître ". Mais c'est à 300 m de chez mon harceleur numéro 1, lequel a choisi le restaurant...
Moi j'ai horreur de ces repas fabriqués. Si les gens veulent se connaître, pas la peine d'avoir un chef d'orchestre ! Néanmoins je suis obligé d'accepter. Il y a donc tout le centre et les épouses, la secrétaire et son mari, le chef de Lorient et sa dame.

Le repas se passe bien, je suis en face d'un mec qui m'aime bien. Mon épouse est en face de la femme du chef, qui se plaint de ne voir son mari que très peu... (si elle savait ! car je vais découvrir pas mal de choses cette année-là !)
Harceleur I fait l’intéressant comme d'habitude. Et il propose à la fin du repas de faire une partie de bowling.
Normal, le bowling je pense que c'est son violon d'Ingres, je suppose qu'il va sans arrêt au Masters de Vannes, étant donné qu’il en parle souvent. Et je sais donc qu'il nous donnera une bonne leçon. Il va épater tout son joli monde.

Moi, je n'ai quasiment pas touché une boule depuis trente ans  !

A partir de là j'avertis le lecteur. Que encore une fois ce que j'écris, même si on n'oserait pas le mettre dans un roman de gare à 6 euros, s'est vraiment déroulé. La vie parfois est le meilleur des scénarios.

Alors on y va.

On est sept à jouer nos dix manches.

Première manche. je vois très vite que les deux chefs ne sont pas très doués. Moi je prends la boule, houlala qu'elle est lourde ! Et je mets bien sûr....à côté.
Harceleur I avec son style académique fait neuf points et Harceleur II aux doubles initiales, qui se débrouille bien en fait 8. 

Deuxième manche, je me pète un ongle. Alors là pour moi c'est l'horreur, je ne peux rien faire quand j'ai un ongle cassé. Hou la chochotte ! Et donc ça ne m'arrange pas. Au fil des manches je vois nettement que deux clans se détachent : les "pros" (mes deux Harceleurs en chef) dont l'un fera même tomber les quilles en deux fois (un "spare") puis loin derrière les autres glandus, à la queue desquels se tiennent lamentablement les deux chefs... Même Mon épouse fait mieux qu'eux !

A mi-partie (je l'ai noté) les scores sont: 1 Harceleur I 78 points 2 Doubles initiales 69 points, 3 un gars sympa mais partant bientôt à la retraite loin derrière avec 35 points, puis moi avec 32, mon épouse 28, et les deux chefs avec 22 et 21 points. Qui se demandent (avec moi) ce qu'ils sont venus faire dans cette galère. On attend que ça finisse pour aller se coucher !

Soudain à côté de moi, je vois un couple (je l'avais remarqué depuis une ou deux parties) qui visiblement a l'air de ne pas trop faire attention aux boules. Lui, 45/50 ans, elle 30/35 ans.

Bon. Déjà vu, ça....

Ils ont l'air de s'aimer énormément, et un moment donné je vois la femme pleurer. Je suis juste  à côté, ça ne peut pas m'échapper. Les autres sont un peu plus loin, en train de boire leur pression. Et le type qui dit "ne t'en fais pas ma Natou on y arivera ".

Et la Natou qui lui répond " non , ils sont trop forts.. "

 

"Patrick, c'est à toi...! "

Ah oui c'est vrai... Je sors de mon rêve et prends la boule distraitement. Doubles initiales m'avait bien dit qu'elle ne pèsent pas toutes le même poids mais celle-là a l'air vraiment plus légère.

Je vise droit le centre. Comme les autres fois.....

Strike.

Les 10 à la fois.

Le premier de la partie, les dix quilles d'un coup. Les autres me regardent en rigolant " alors Patrick on apprend ?"

Patrick ne fera plus ensuite que des spares et des strikes. Mon compteur s’emballe inéxorablement !

Résultat final: je devancerai mes deux harceleurs-champions de 12 et 11 points !

L'un me demandera " Tu joues souvent à ça ? ".
" Non, pas depuis la fac. "

Fierté de mon épouse.

Si elle savait...

Merci au couple malheureux, et cramponne-toi Natou inconnue, ne fais surtout pas comme nous.

 

(à suivre)

18:25 Publié dans moi | Lien permanent | Commentaires (1)

15/11/2010

là où je vis....

chez moi.jpg

Voici une photo de mon lotissement.
La flèche indique ma maison.

Ah, si je pouvais, après toutes ces années, avoir une vieillesse heureuse....!
Côté cadre de vie, en attendant j'aurai fait ce qu'il faut !

Je vous embrasse.

 

14:13 Publié dans moi | Lien permanent | Commentaires (15)