14/03/2012
Le bonheur en direct live
Ceux qui ont lu jusque-là mon blog - surtout au début - ont pu aisément constater que ma vie n'a pas été, et de loin, un long chemin jonché de roses...
Et pourtant, pendant 28 mois j'ai été heureux, et surtout... j'en ai eu bien conscience sur le moment !
Bonheur... enfin, ma définition à moi du bonheur, qui n'est pas forcément celle de tout le monde. Le dico me donne "état de bien-être, de félicité"... Oui, un truc de ce genre, se dire "je me sens bien et j'en profite" !
Donc, 28 mois divisés en deux périodes de 14 (marrant ça !) et à 10 ans d'intervalle.
La première, ce fut de mi-septembre 1971 à mi-novembre 1972.
J'arrivais alors dans une sorte de demi-vie active, dans une école spécialisée, dans la profession que je voulais exercer depuis l'âge de 12 ans.
Non seulement j'étais dans le milieu dont j'avais toujours rêvé, mais en plus j'étais payé pour le faire! Et pas mal en plus.
Je me retrouvais à la fois "riche", "libre" (je vivais encore chez mes parents mais ce n'était désormais plus une obligation) et passant mes journées à finalement m'adonner à mon violon d'Ingres, mais cette fois en professionnel.
Mieux : Cette école étant à 30 km de mon domicile, je devais prendre le train, un truc qui m'a toujours fait prendre mon pied, et les quelques 80 minutes de trajet quotidiennes (formule métro + train + solex, je laissais le solex toute la nuit à la gare avec un simple antivol - impensable aujourd"hui surtout dans cette banlieue, du côté de Trappes)) étaient aussi un réel plaisir.
Nous étions quittes le vendredi à midi jusqu'au lundi matin, nous avions le statut scolaire et donc des vacances.
Mon premier investissement (la carte 12/25 ou son équivalent n'existait pas en 1971) fut une carte demi-tarif, valable pour la Bretagne et le Sud-Ouest. Carte avec laquelle je prenais le large dès que le moindre pont se profilait à l'horizon !
Période aussi marquée par ma majorité (21 ans à l'époque) un vrai "sésame" pour les jeunes de ma génération.
Durant cette époque, toujours les mêmes merveilleuses vacances de Noël et les non moins merveilleuses vacances de Pâques Lozériennes...
Puis, en juillet, un "voyage d'études" à Malte, dans un quatre étoiles (Pas tranquille, c'était la première fois que je prenais l'avion....)
Suivi d'un Tour d'Europe avec mon père, mais un peu spécial puisque ce fut en... solex !!!
Puis en août mon arrivée dans mon premier poste, le Mont-Aigoual.
Là, non seulement j'étais dans un décor de rêve (vous dire, de ma chambre, je pouvais voir d'une fenêtre les Alpes du Mont-Blanc au Ventoux, de l'autre fenêtre la Méditerranée et les Pyrénées !) mais (smiley rougissant) je me suis fait draguer par trois nanas ! L'une d'elle devait me toucher (au sens figuré bien entendu) plus que les autres puisque deux ans plus tard je lui mettais l'alliance au doigt...
Et cette belle période de 14 mois prit fin en novembre 1972, quand j'appris que je devais aller "sous les drapeaux".
La seconde période (juillet 82 / août 83) est liée intimement à mes débuts d'animateur de radio.
Elle arrivait en plus après des années grises, celles de mon divorce, d'une maladie qui a failli me coûter la vie.
Même si en juillet 82 je me retrouvais victime d'une autre maladie (paratyphoïde) due à une négligence de ma part, les mois qui suivirent furent géniaux.
Radio, bien sûr, puis la connaissance d'amis de tous horizons connus à l'occasion de stages ou de vacances. J'étais dans ma période "célibataire" dans mon HLM, et j'avais de quoi loger 2 ou 3 couples !
Mon HLM justement...
Rien à voir avec celui de Renaud !
J'ai vécu deux fois dans des HLM. Les deux fois j'étais aux Anges. Ces HLM-là ne se situaient pas dans le "neuf-trois" ou dans le "un-trois", mais le premier à la lisière d'un village authentique du dauphiné (pas de photo, c'était à l'époque ma période "diapo" !) et le second était situé à Embrun, la perle des Hautes-Alpes.
Difficile de ne pas être heureux dans un décor pareil ! J'avais tout ce que je pouvais désirer : exercer le métier que j'aimais, dans un décor de rêve. Mes voisins étaient alors loin de se douter que l'animateur de leur (seule) radio locale qui leur faisait écouter des vieilles chansons des années 60, c'était bibi, connu comme le Loup Blanc dans la préfecture, à 40 km de là...et passant complètement inaperçu chez lui !
C'est vrai, cette côté Dr Jekill et Mr Hyde, la vedette absolue là qui se transformait en Mr tout le monde dans sa petite ville, aurait pu me faire basculer.
Mais est arrivée M..., qui a mis de l'ordre dans ma vie qui était bien plus dissolue que celle de Gérard Floque.
Bonheur à deux pendant les premiers mois. Pas de passion, non, un amour "tranquille" qui ma foi me convenait assez, même s'il ne fera jamais partie de celles - amour se met au féminin quand on l'emploie au pluriel - qui me marqueront à jamais.
En août, vacances "bohèmes" tous les deux, à 30 ans nous avions rajeuni de 10, voire 15, et c'est l"accueil" de mes beaux-parents qui mettra fin à cette belle période. Le charme était rompu.
J'en connais qui vont penser, en lisant cette note :
Et ta fille? ce n'était pas du bonheur, ca ?
Désolé, mais dans le sens où je prends ce mot, non.
Ma fille est née dans un contexte assez affreux, dont j'ai parlé (mon épouse me faisant sortir de force de l'hôpital alors que j'avais une mononucléose infectieuse, je me suis traîné pendant 6 mois...)
Voilà, pour moi ce n'était pas 2 minutes 35 de bonheur (seuls les "vieux" de mon calibre pourront comprendre cette référence !) mais bel et bien deux ans et demie.
C'es vraiment énorme quand on s'en rend compte sur le moment, et je remercie le Ciel de me l'avoir accordé.
Je vous embrasse.
17:44 Publié dans beaux moments, météo, psy | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : bonheur
11/03/2012
Hier soirée avec Gérard Palaprat
D'abord mes excuses aux fans de Sylvie Vartan, mais place à l'actualité !
Hier soir, nous nous sommes rendus au concert de Gérard Palaprat, en Alsace. Concert dans une petite salle de 250 personnes, prévu de longue date.
Quand j'ai pris les billets, voici de cela.... 10 mois (le 26 mai !) je pensais aller à un concert "normal" d'un de mes chanteurs préférés. C'est à dire faire sagement faire partie du public - à mon avis on refuserait du monde donc arriver de bonne heure, écouter Gérard en espérant que sur scène il ne soit pas devenu comme Sardou (qui devrait arrêter, c'en est pitoyable) puis en regagnant sagement l'hôtel que j'avais réservé à 15 km..
Or sur FaceBook je suis devenu l'"ami" de Gérard Palaprat (comme j'étais "ami" - notez bien les guillemets) avec une vingtaine de chanteurs et chanteuses.
A ces chanteurs et ces chanteuses, dès que je "pondais" une note dominicale sur eux, je leur envoyais le lien afin qu'ils me disent si j'avais dit des c... ries ou non.
Pas à Sheila car avant d'avoir fini ma copie sur elle, je me suis fait tomber dessus par sa secte, celle des adorateurs de Sheila, qui m'a agoni d'injures
lire http://forum.lixium.fr/d-1854641585.htm et la suite...
Ils m'ont même, sous le pseudo d'"Annie Chancel", poursuivi jusqu'à mon blog, il a fallu que je bloque leur adresse IP... !
Bref, revenons à nos moutons, aucun(e) ne m'a répondu.
Sauf Gérard Palaprat. Qui fait partie de mon Panthéon musical.
http://cicatrice.hautetfort.com/archive/2011/10/28/les-50...
C'était le 30 novembre.
Du coup on sympathise sur Fb, enfin disons que de temps en temps j'ai droit à des réponses personnelles de sa part, ce qui me remplit de joie.
Puis quelques messages personnels, ce qui me remplit encore plus de joie. Puis son numéro de téléphone perso !! Sans doute le fait que nous ayions grandi dans la même ambiance (à 500m l'un de l'autre et à quelques mois d'écart) a- t'il joué.
Mais je manque défaillir quand j'écoute la messagerie de mn portable hier midi ! C'est Gérard lui-même, qui...me tutoie (!) et qui me dit qu'il sera content de me voir avant son spectacle et qu'on pourra se parler, et même manger un morceau !!!
Je suis sur un petit nuage, et le Roi n'est pas mon cousin ! Enfin si, il l'est... mais ça ne change rien !
Je réponds tout je suite et je tombe sur sa femme. Qui confirme, qui me dit que dès notre arrivée, je l'appelle et qu'elle nous fera assister à sa répétition !
A 17h05, nous arrivons là-bas, en Alsace, et comme prévu, Mme Palaprat nous accueille et nous avons l'immense privilège de pouvoir assister aux "réglages" de Gérard.
Je m'aperçois très vite que Gérard est un perfectionniste, et qu'il veut avoir un son absolument parfait. Y compris pour des petites salles de 250 places comme celle-là...
Les réglages finis, il se penche vers moi, et me dit "Patrick, tu restes là pendant le spectacle, et tu me rejoins avec ta femme après..."
OK, le rêve continue, le Grand Gérard, qui a sûrement autre chose à faire, tient à échanger quelques mots (et peut-être quelque nourriture) avec un de ses innombrables fans.
Son show, je l'attendrai quand même un certain temps....
D'abord, à 20h20 (au lieu de 20h) la première partie, un mec qui chantait hyper-bien pendant la répétition et qui a perdu tous ses moyens devant le public.
Le public.... Peut-être 150 personnes, dont pas mal de "gratuits", alors que le concert est affiché depuis 11 mois ! Comment va réagir Gérard ? Je me souviens, en 1983, de la chanteuse brésilienne Nazaré Pereira, que je venais d'interwiever, et qui s'est retrouvée chanter à Gap davant... 50 personnes !
Imaginez Johnny allez chanter au Brésil dans les mêmes conditions...
Elle a chanté poliment 3 chansons, puis elle est partie, très déçue.
Donc, qu'allait faire Gérard Palaprat, qui a aligné tube sur tube dans les années 60/70, devant ce que j'appelle, moi, un affront ?
En attendant, à 20h40 (c'est bien les numériques, ils datent les photos, donc les évènements) arrive une chanteuse, Lily Road, qui elle en revanche se débrouille super-bien.
Sauf que dans sa fougue elle casse une corde de sa guitare !
Du coup le meneur de jeu, un mec dont je me demandais ce qu'il faisait là tant il était nul, essaie de meubler. Et une dame, venue du public, s'imagine dans un karaoké et monte sur scène ! Elle avait sa bande-son avec elle, et tente de se mesurer à Piaf.
Par charité je n'en dirai pas plus, et heureusement, je vois Lily Road (qui avait dû entendre le massacre en réparant sa guirare) qui revient presque en courant finir son tour de chant.
A 21h10, c'est un groupe oriental. J'aime bien la musique orientale. Mais 45 minutes de musique orientale, c'est pour moi un peu trop !
C'est à 21h50 que le meneur de jeu va nous entraîner dans une tombola qui va durer une bonne demie-heure, et nous annonce l'entracte.
Lequel va durer presque autant que la tombola.
C'est à 22h45 que Gérard apparaît. Et là je me pose deux questions :
1) Va't-il faire un "vrai" tour de chant ou alors se contenter de 6 chansons sur une bande préenregistrée ?
2) Se souviendra-t'il de ce qu'il m'a dit tout à l'heure ?
Pour la première question, la réponse sera oui. Quand au départ je le vois chanter avec sa bande, je me dis que c'est mal barré. Mais quand je le vois prendre sa guitare, alors là je respire.
Plus d'une heure de vraie magie. Gérard Palaprat n'a pas perdu une once de ses capacités vocales. Et quand il parle entre les chansons, je m'aperçois - en fait je le savais déjà en le lisant sur FB - que c'est quelqu'un de très humain et de très généreux. Ce concert, il ne sera pas payé pour le faire. Tout ira à une association caritative, ayant pour but d'épargner la rue à quelques SDF. Peut-être une goutte d'eau dans la mer, mais une idée généreuse et déjà un commencement. Si 10 personnes peuvent être sauvées de la rue, c'est déjà beaucoup.
Il parviendra même... à me faire chanter ! Nous devions êtres 3 ou 4 mecs à chanter "fais-moi un signe" !
Et cette si belle chanson, qui me rappelle tant de choses :
Pour la seconde question, en revanche, ce sera non.
Je verrai Gérard, comme tout le monde, assis à sa table de dédicaces, me jetant un regard furtif en signant son dernier CD.
Mais il était minuit 10, et certainement qu'il avait plus envie d'aller se coucher que d'évoquer quelques vagues souvenirs d'enfance avec un Facebookien Lambda.
C'est à la fois très déçu (pour mon égo) et sous le charme (de ses chansons) que j'ai rejoint, à 80 km/h de moyenne, mon hôtel de Belfort.
Je guette quand même la prochaine fois où il passera à moins de 200 km, je pense que j'irai. Et cette fois sans le lui dire. En spectateur anonyme. Et s'il me reconnaît, ce sera un super-bonus...
Je vous embrasse.
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REACTUALISATION DU LUNDI 20h30
Gérard m'a.... téléphoné !!! Oui, oui, à moi ! Pour me dire qu'il aurait voulu me voir après sa séance d'autographes, et qu'il serait content de me voir si je passe près de chez lui. Il a même lu ma page Fb (on est quand même des centaines à être de ses "amis" ! ) et m'a parlé du radar qui m'a chopé -voir note suivante.
Non, je vous dirai plas où il habite, mais je suis prêt à faire un méga-crochet pour aller le voir en septembre prochain lors de ma virée Bretonne. Et qui sait, peut-être qu'enfin nous parlerons de ce jardin du Luxembourg qui a bercé nos deux enfances...
17:58 Publié dans beaux moments, ceux que j'aime, Cica-chansons, Musique | Lien permanent | Commentaires (9)
04/03/2012
15 ans et demi de radio
C'est en décembre 1970 que, la toute première fois, à l'aide du magnétophone que mon cousin/frère Jean-Yves avait eu à Noël, j'avais eu l'idée de faire un programme dans lequel j'étais à la fois l'animateur et l'auditeur au téléphone (grâce à un certain talent d'imitateur à l'époque l'auditeur était le Général de Gaulle lui-même, Jacques Chaban-Delmas, Albert Simon ou... le père de mon frère/cousin !) avec bien sûr des chansons intercalées, et même... des fausses publicités ! Cette cassette, je l'ai toujours et tous les 10 ans je la "réenregistre" pour qu'elle puisse toujours être audible.
Mais ce n'est que onze ans plus tard que mon rêve d'enfant et d'ado aura une chance de se réaliser, avec l'arrivée des radios libres. Ce que j'entendais un peu partout était disons très "moyen" et je me disais qu'après tout ma cassette de 1970 n'était pas pire !
Fin 1981 une radio s'établit à Gap, du nom de Radio 5. Celle-là avait le double avantage d'être de très bonne qualité, et surtout audible de chez moi, à 38 km. Je me mis à les écouter religieusement, en rêvant qu'un jour je serais des leurs...
Je l'étais un peu d'ailleurs car je possédais déjà à l'époque une impressionnante série de disques que je me fis un plaisir de leur prêter, et souvent ils citaient mon prénom à l'antenne pour me remercier.
C'est là que le "Destin" va intervenir ! J'avais fait, quelques mois auparavant, la connaissance d'une dame. Dame bien plus âgée que moi, et cette relation n'avait rien d'équivoque. Nous étions vraiment amis, nous nous sommes toujours vouvoyés, et jamais aucune arrière-pensée n'est venue nous chatouiller. Je lui confiais mes problèmes, elle me confiait les siens.
Un jour le lui parlai de la radio, et la lui fis écouter.
Là elle tomba à la renverse, car l'animateur en chef, le patron de la radio, n'était autre que.... son premier amour, 30 ans auparavant ! Alors je lui suggérai de prendre contact avec lui, par le biais d'une émission de dédicaces.
Cela marcha mieux qu'espéré, car ils retombèrent illico dans les bras l'un de l'autre ! leur amour, 30 ans après, n'avait pas changé... Sauf que lui avait une bague au doigt...!
Ce ne sera que 10 ans plus tard que je saurai ce que cet homme devait endurer, avec une épouse que toute la radio - et les auditeurs - connaissaient, et la femme de sa vie que bien sûr il devait cacher.
Et moi j'étais au milieu....
Jacqueline (c'est le prénom de la dame) savait que je mourais d'envie de faire de la radio, et en toucha un mot à René (le prénom du monsieur). D'autant que, en mars précédent j'avais - hasard encore - "appris le métier" lors d'un bal organisé en Bretagne chez une cousine, laquelle m'avait mis aux platines vu que je connaissais personne.
Je refusai d'abord, puis ils me le demandèrent comme un service, afin de "boucher le trou de midi". C'était moi ou une bande magnétique !
Alors, en juin 1982, je me lançai dans ma première émission. Que j'enregistrai de chez moi grâce à un programmateur électrique. Quand je l'écoutai le soir, je me dis que décidément, il valait mieux en rester au stade d'auditeur ! Des hésitations, des fausses manoeuvres, bref on a sa fierté !
Mais le couple reformé par mes soins m'encouragèrent à recommencer. Devant mes dénégations, ils insistèrent. Les hésitations, c'était normal pour une première, et ça se corrigerait, idem pour la technique. Mais en revanche pour eux j'avais "une voix d'or", ce qui était rare, et surtout de solides connaissances musicales.
La suite, je l'ai racontée par ailleurs, mais pour résumer :
• août 82, premier dialogue avec un auditeur au téléphone. Prénom de l'aditeur : Nathalie.
• septembre 82, le boss, qu'on appelait "Papy Muzol", me confiait 34 heures de programmes pour la saison 82/83 !
• novembre 82, le sondage annuel d'audience me donne comme animateur le plus écouté de Gap ! Devant Foucault lui-même...
Ce sondage me sera bien sûr caché, c'est grâce à Jacqueline que je le saurai.
• janvier 83, "Papy Muzol" me propose un contrat. Un CDI où je toucherais deux fois ma paye de météorologue !! Là j'hésiterai un bon bout de temps (entre la radio et le boulot je menais une vie de fou), avant de prendre un congé sans solde. Puis finalement je déclinerai la proposition.
Dès lors mes jours de vedette seront comptés. Je représentais un double danger pour le boss, d'abord au boulot car sa grille dépendait - outre les permanents, payés - de deux bénévoles totalisant à eux deux 70% de l'audience (le second était un pro, un ancien de RMC, mon maître à penser en matière de radio), et qui pouvaient partir du jour au lendemain, donc couler la radio.
Et côté sentimental, je connaissais sa double vie.
Mon sort sera réglé à l'automne 83.
Poussé par mon épouse, je franchirai humblement trois mois après la porte d'une petite radio qui venait de s'ouvrir dans ma petite ville, la RAM. Et là, j'y ferai d'abord une émission par semaine. Puis deux, et enfin 3.
Là encore on me poussait à faire d'autres émissions (d'autant que j'étais polyvalent, je faisais également les infos et des émissions style France-Culture) mais j'avais une famille à présent, je n'étais plus célibataire, et aussi je ne tenais pas à renouveler l'expérience de 1983.
Je serai administrateur de la radio en 1985, membre du bureau en 1986.
Quand je partirai en février 87 pour cause de mutation, ils organiseront un pot géant pour mon départ..
Je ne mettrai pas longtemps à trouver une radio à Mende, où je venais d'arriver en ce printemps 1987.
Ce sera Mende-Radio où j'aurai une heure par semaine.
Puis l'équipe dirigeante changera et je serai "au chômage" en avril 1988.
Tout de suite je serai récupéré par Radio-Nostalgie Lozère qui se montait. J'animerai une émission de deux heures le samedi après-midi. Mais... financièrement, la station coulera quelques mois plus tard :(
En 1989, avec une bande de copains, nous monterons, chez un collègue, une radio-pirate, Fréquence Punch. Nous émettons à peu près sur un rayon de 150 m, la fréquence changera à chaque fois que le rideau du salon bougera (l'émetteur était fixé dessus !) mais qu'importe, je refaisais de la radio ! Même si je n'avais que mes collègues d'antenne comme auditeurs !
D'autant que je n'aurai qu'un étage à descendre pour aller dans le "studio", le domicile de mon collègue Frédéric.
Mais mon collègue fait la connaissance d'une nana, et du coup, fin de la radio. Il faut dire aussi que le collègue était du genre minable à l'antenne, et s'en était vite rendu compte.
En 1990 Mende-Radio re-change d'équipe et j'y reviens. Mais un autre Patrick y étant arrivé entre-temps je m'y ferai appeler "Docteur Pat" !
Hélas fin 1991 cette radio se fait racheter par le réseau FUN, et me voilà de nouveau au chômage...
Je suis assez mal à l'aise à cette époque, la proprio parle de nous virer, l'ambiance n'est pas top au taf, et je suis à deux doigts de poser une mutation. La feuille a été pendant une journée entière à la signature sur le bureau du chef....! Qui - hasard encore - ne sera pas là ce jour-là....
Un mercredi où je participerai au loto des Jeannettes, et où l'aumônier me proposera... de faire partie de la nouvelle radio Chrétienne qui allait s'ouvrir ! Radio Eaux-Vives.
Ce sera ma dernière radio, là où je resterai le plus longtemps, 5 ans et demie.
Quand j'ai dû quitter Mende, j'ai bien sûr stoppé la radio.
Depuis, malgré de nombreuses sollicitations, je n'ai plus jamais touché à une table de mixage.
Je vous embrasse.
10:14 Publié dans beaux moments, ceux que j'aime, Loisirs, moi, spiritualité | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : animateur
03/02/2012
SNCF et Handicap : la divine surprise
Ce matin, en me levant, je pensais à ma note d'hier, que je jugeais un peu sévère, écrite sous le coup d'une certaine colère. Et bien qu'elle ait été lue par déjà 9 personnes, je pensais l'effacer.
Mais, alors que mon épouse revenait d'une séance chez l'orthophoniste, je l'ai vue arriver comme une furie dans ma cave. Déjà, ça commençait fort :
"alors, on se dépêche de changer de page en m'entendant arriver ?" alors que j'étais tranquillement en train de regarder un site météo.
Elle était arrivée en trombe parce que.... j'aurais baissé le thermostat du chauffage ! 100 fois que je lui explique que le thermostat en question, une fois qu'il est préréglé (je l'ai fait devant elle voici deux mois) on ne doit plus y toucher, c'est lui qui "gère" le chauffage en fonction de la température intérieure et extérieure. Ca se présente comme ça :
Hé oui, c'est bien la température qu'il faisait tout à l'heure à 12h52... Depuis on a perdu 3 degrés.
Enfin passons, je ne suis pas là pour parler météo.
Donc le truc se gère tout seul, et il ne faut surtout pas y toucher car le réglage initial serait à refaire. Et ce n'est pas de la tarte !
Bref, du coup j'ai laissé ma note en place, car elle est finalement justifiée. Même si je sais que c'est sa maladie qui provoque son caractère de chien.
Je me souviens quand, gamin, ma mère me flanquait une correction, elle me disait "tu sais, ce n'est pas toi que je tape, c'est le diable qui est en toi".
Bon, j'en vois qui commencent à regarder alternativement mon texte et le titre de la note. Que viennent faire la SNCF et le handicap dans ces histoires de ménage ?
Tout simplement, je parlais hier d'un couple d'amis devant lequel (se forçant ou pas ?) mon épouse s'était montrée sous son meilleur jour.
Or la femme de ce couple est handicapée. Elle a énormément de mal à marcher. Son mari n'était pas chaud pour faire le parcours Quimper-Pontarlier, avec le changement à Paris. Je lui ai alors parlé du service "handicapés" de la SNCF.
Je savais, l'ayant lu dans La Vie du rail, que ce service était de pointe. Sans cela bien sûr je ne lui aurais pas proposé.
Je pense avoir écrit ici pas mal de notes où je critique la SNCF pour ne pas la féliciter quand elle le mérite.
Car sur ce coup, ils ont été nickel.
Un fauteuil roulant l'attendait à la gare de Quimper, elle a pu gagner son wagon sans problème.
Idem à Montparnasse, où les agents l'ont amenée jusqu'au bus.
Re-idem à la gare de Lyon, où elle a pu parcourir les 500 m entre le hall de la gare et le TGV.
Mon ami le savait, un mail de la SNCF lui ayant précisé tout cela.
Restait l'arrivée à Pontarlier. Là, le mail ne précisait rien. Mais j'avais prévu mon coup, envisageant de passer sur les voies, sur les passages réservés aux agents SNCF, le passage souterrain étant inenvisageable. En plus à 21h10 je savais qu'aucun train ne passerait.
J'allai quand même demander la permission à un agent SNCF, lui précisant que j'attendais une personne handicapée.
"Mme Kermel ? Nous l'attendons, avec un fauteuil, c'est prévu il n'y a pas de souci..."
Là j'en restai sur le cul.
Et effectivement, à l'arrivée du train, qui était à l'heure (enfin, 4 mn de retard, par rapport à la moyenne de 45 mn de l'an passé, c'est pour moi à l'heure) l'agent SNCF était là avec son fauteuil. Comme dirait Michel Sardou.
J'efface, c'est de trop mauvais goût !
Pour le retour, ça a été la même chose.
Alors, pour une fois, je ne peux dire qu'une chose, sur le côté "Handicap", la SNCF assure. Chapeau bas Messieurs-Dames.
Je vous embrasse.
16:19 Publié dans beaux moments, Merci | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : sncf, handicap
02/01/2012
photos promises
Pas de photos ni de chez ma fille, ses "beaux-parents", ma famille et mon ami Bernard (droit à l'image !) mais en revanche, deux photos de Quimper
Puis une de Paris, sous la pluie, le marché de Noël au pied du Sacré-Coeur
Et enfin, la belle chambre de chez notre adorable logeuse
Je vous embrasse.
19:07 Publié dans beaux moments, Voyage | Lien permanent | Commentaires (3)
31/12/2011
Dernière note *
* De l'année lol !
Donc, mes vacances.
A peu près comme je l'avais imaginé.
• le vendredi 23, voiture garée à Valdahon sous la neige, nous prenons le TER dit "des horlogers" (il relie Le Locle à Besançon en passant par Morteau). Attente pénible de 2h et quelque pour récupérer le "nouveau TGV".
Nouveau... hum ! D'abord il vient tout bonnement de la gare "normale" de Besançon, puis passe par la gare nouvelle, fait 50 km de grande vitesse jusqu'à la banlieue de Dijon.
Puis reste en gare pendant 20 minutes.
De là, il repart sur Paris, comme les autres TGV, qui filent à 160 sur la ligne "classique" et à 300 sur la ligne "récente" (elle était nouvelle voici 30 ans).
Mais ce TGV-là, lui, sans aucune raison, va musarder à 90 km/h, en nous faisant admirer la beauté des paysages bourguignons. J'en fais la remarque à un contrôleur, qui m'assure "qu'il n'y a aucun retard".
Il s'offre le luxe de s'arrêter à Montbard, un peu plus de 5500 habitants... Comme on pourrait dire à Lyon, cet "arrêt-Montbard" ne se justifie pas tellement pour un TGV qui part de la toute nouvelle ligne TGV !
Puis il rejoint la ligne "récente" et alors, il fait de nouveau de la grande vitesse. Il a d'ailleurs tout intérêt car sur cette ligne saturée il suit un TGV "Marseille" tracé à 320 et précède un "Genève" qui roule à la même allure. Faut plus plaisanter là...
Et il est effectivement 15h13 pétantes quand notre train arrive en gare. A l'heure. Donc si j'ai bien compris, en ne restant pas 20 minutes à Dijon et en évitant de rouler sur 100 km à l'allure d'un chemin de fer touristique, on pourrait vraiment gagner du temps ! S'il se trouve quelqu'un qui pourrait m'apporter la réponse, j'en serais très content.
A Paris, notre adorable logeuse veut bien nous garder les bagages. Mieux, elle nous propose un dîner-pizza pour le soir ! Entre les deux, nous allons admirer les lumières de la ville. Lumières un peu plus ternes cette année, crise oblige.
Et enfin, dernière ligne droite : Paris-Rennes. Train bondé, passagers fatigués. Et à minuit 20, nous sommes à quelques centaines de mètres de la gare de Rennes. Mais comme il doit arriver à 28, il roule à 5 à l'heure afin de respecter l'horaire. Manquerait plus qu'il arrive en avance, non mais !
Là, belle surprise, nous sommes accueillis par notre fille et son "copain" (les guillemets car je trouve cette dénomination idiote et source de confusion) dès la sortie du wagon.
Et enfin, à 1h40 nous arrivons chez eux.
• Samedi 24
Pas d'imprévu : Ma fille scotchée en permanence devant la télé, à regarder des trucs ricains, et ce durant toute la journée. Je précise qu'il faisait beau !!!
Par chance, je peux, moyennant quelques contorsions, bénéficier de son PC portable, où je fais quelques parties de belote. Le soir, direction chez les beaux-parents, réveillon "ordinaire" où je l'avoue, mon mouchoir à la main (non je ne pleure pas, toujours ma crève), j'attends patiemment l'heure du lit.
• Dimanche 25
Le matin, visite à pied de la banlieue Rennaise, l'après-midi nous faisons quelques jeux de société.
J'ai beau dire à ma progéniture que je voudrais voir la Mer et Dinan, nous éviterons la première et roulerons sans nous arrêter dans cette dernière.
• Lundi 26
Les vacances commencent !!! Non, je suis méchant, je ne pourrais pas rester plus de 4 mois sans voir ma fille, mais je dois avouer qu'elle et moi ne partageons pas trop les mêmes pôles d'intérêt. Bref, que chez elle, je m'ennuie comme un rat mort ! Mais quand même, je suis content de l'avoir vue.
TER à 13h23 pour Lorient, qui file à la vitesse d'un éclair. Moins d'une heure et demie après, je suis chez les Merlus.
Emotion....
Combien de fois l'ai-je fait ce parcours, en étant de plus en plus surexcité à mesure que je m'approchais de la destination ? Je connais presque mètre par mètre les paysages entre Hennebont et Lorient.
Puis, l'entrée dans le passage souterrain pour arriver dans le hall.
Là, mon frère/cousin Jean-Yves vient me chercher en voiture. Depuis quand ça n'était pas arrivé ??? 1981, très exactement !!!
Lui aussi est nostalgique et me fait faire tout un circuit balisant notre jeunesse. Son premier quartier puis son dernier, cette maison de bord de mer qu'il aura été obligé de vendre en catastrophe en 1998 avant de s'exiler pour l'autre bout du monde. Entre les deux, l'ex-camping de Lorient-Plage où nous avons passé des mois de juillet (70) d'août (69) et de septembre (67) aussi magiques que nos Noëls.
Il tournera longtemps dans le secteur de sa maison, sans oser passer devant. C'était l'occasion (car je crois que ma présence est nécessaire) on réessaiera en avril.
Le soir, aller-retour en bus voir mon filleul Willy, content de voir son parrain. Nous sommes invités pour le lendemain soir.
• Mardi 27
Déjeuner chez ma cousine germaine de 81 ans, après-midi passé sur l'ordi de Jean-Yves où il m'explique énormément de trucs intéressants. Le temps passe à une vitesse folle ! Qu'on en a du temps à rattraper... 13 ans, très exactement.
Nous sommes raccompagnés par sa soeur, avec laquelle j'avais été très en froid pendant presque 10 ans pour un malentendu, et le dîner, comme prévu, chez Willy et ses parents.
Second jour magique.
• Mercredi 28
Jamais deux sans trois pour ladite magie, car cette fois c'est chez mon vieil ami (de 46 ans et demie) Bernard et son épouse que nous sommes invités. Je reconnais bien la maison, car lorsque nous vivions à Vannes, nous y passions un week-end tous les deux mois.
Je peux le dire maintenant, ces week-ends, où d'abord nous jouions à la belote, puis une fois les "femmes" couchées nous parlions beaucoup, un verre (d'alcool avec de préférence un chiffre élévé en ce qui concerne les degrés) à la main - sans que pourtant je ne puisse arriver à aborder "la" question - je les considérais comme des oasis dans mon désert Vannetais. Les retours étaient silencieux, mon épouse conduisant. Je savais l'enfer qui m'attendait le lendemain dans le secteur du PIBS...
Bref, on se couchera à 4h, et cette fois, enfin, il sait !
• Jeudi 29
Presque 5 heures de TGV entre Quimper et Paris, c'est l'enfer... Où sont mes trains Corail confortables où l'on pouvait se lever, faire quelques pas, se mettre debout dans le couloir ? Et qu'on ne me parle pas de vitesse : en 1982 le rapide Armor mettait 5h15 pour abattre le trajet!
Le soir, de retour chez notre adorable logeuse, nous dînons sommairement, et tombons comme des masses dans le lit de 180 !
• Vendredi 30
Visite de Paris ! au début en bus, mais comme un sur deux voire deux sur trois étaient supprimés (au fur et à mesure, en fonction de l'affluence), c'est sur le métro et nos pieds qu'on s'est rabattus.
Bien entendu Montmartre était au programme, et en cette période de fêtes, le marché de Noël ajoutait encore un peu plus de merveilleux à l'endroit. Puis soirée-couscous à St Michel, avant de revenir dans le lit de 180.
• Samedi 31
Deux heures de TGV seulement pour faire Paris-Besançon, puis une heure de TER pour rejoindre le Valdahon, où nous faisons nos courses avant de revenir dans notre village. Sous la pluie, mais sur la neige. Il en est tombé en effet pas mal hier, et une bonne dizaine de centimètres résistent encore.
Au téléphone, un message. Le consuel, qui sans doute touché par la Nativité nous dit que le dossier est enfin complet, et qu'il passera voir notre installation la deuxième quinzaine de janvier.
Il n'y aura plus qu'à faire les branchements, et ma foi, une mise en service moins d'un an avant la signature du contrat est éventuellement envisageable.
Alleluia !
Sur ce je vous souhaite un joyeux réveillon, les photos ce sera pour une prochaine note, le temps de les faire développer lol !
Je vous embrasse.
18:59 Publié dans beaux moments, ceux que j'aime, Voyage | Lien permanent | Commentaires (6)
22/12/2011
A l'année prochaine !
Départ demain matin 8h30.
Gare de Valdahon 9h15, puis Besançon.
Là-bas, deux heures de correspondance dans la nouvelle gare TGV qu'on aura le temps d'admirer, puis le TGV lui-même, qui nous déposera à Paris 3h15 plus tard.
Si j'ai bien compris, le TGV "normal" mettait 2h35 de Besançon Centre pour aller dans la capitale, celui-là, empruntant donc la ligne nouvelle, demande 40 mn de plus.... !
Puis le clou : sept heures d'attente à Paris, afin de récupérer le dernier TGV pour Rennes, le seul qui n'ait pas été complet en réservant pourtant dès le premier jour, nous arrivons là-bas à minuit 28, notre fille viendra nous chercher et on espère être chez elle vers les 1h30 du matin.
Vive la SNCF, pour faire 850 km, 17 heures de trajet. 50 de moyenne.
Ca me rappelle quand, en 1963, j'avais mis 12 h pour traverser le seul département de l'Ardèche !
Comme vous le voyez sur le schéma, nous resterons chez notre fille jusqu'au 26 non sans, entre le 24 et le 25 avoir passé le réveillon à Rennes chez les "beaux-parents".
Le 26, direction Lorient. Voir la famille, dont surtout ma cousine germaine (81 ans) qui hélas n'est pas éternelle, mon filleul Willy et mon frère-cousin Jean-Yves (fils de la première).
Le 28, un peu plus à l'ouest (vous voyez que je continue soigneusement d'éviter le Nord-Bretagne....) à Quimper chez mon ami Bernard.
Départ le 29 après-midi direct Paris, où nous resterons 2 jours, chez notre gentille logeuse du mois d'octobre.
De Paris, départ 11h27 le 31, arrivée Valdahon à 14h45. Plus rapide qu'à l'aller !!!
Je vous dis donc à l'année prochaine, peut-être aurai-je le droit d'écrire quelques lignes sur le Pc de ma fille ?
Je vous embrasse.
17:07 Publié dans beaux moments, ceux que j'aime, moi, Voyage | Lien permanent | Commentaires (4)
18/12/2011
L'hiver est ENFIN arrivé
Après un début octobre caniculaire, un mois de novembre où les fleurs continuaient de pousser dans les champs, on se demandait bien jusqu'à quand tout cela allait durer. Tant mieux pour le chauffage, tant pis pour les paysages !
Enfin la voilà, la neige, prise de chez moi (635 m je le rappelle), d'abord de mon balcon
Mais je doute qu'on pourra - comme il y a 15 jours - manger dehors ce midi :
Je vous embrasse
09:10 Publié dans beaux moments | Lien permanent | Commentaires (4)
02/12/2011
Vol magique
Je pars
Le vol de nuit s'en va...
Nous étions arrivés très tôt et de ce fait j'avais pu avoir un hublot, ne donnant pas sur les ailes.
J'avais choisi le côté droit pour avoir la vue vers le sud, si jamais le ciel était clair.
Il le sera, tout au long du parcours.
19h40 (heure française), décollage. Le spectacle du Pont Vasco de Gama où passe l'auroroute est déjà magique. Même si je n'ai pas choisi le bon côté pour voir Lisbonne.
J'ai tout sur moi : ma montre qui me donne à la fois l'heure et l'altitude et qui en plus fait boussole !
Plus ma carte Michelin Europe et un rapporteur ! Oui, je sais je suis maniaque en avion !
Pendant la première heure, on sent que la péninsule Ibérique est quasi-désertique. J'arrive quand même à un moment donné à distinguer Madrid, l'altitude de 12.000 m permettant de voir jusqu'à 400 km !!
Depuis le départ ma boussole indique le cap 060 degrés soit est-nord-est. Je n'ai qu'à tracer un trait sur ma carte pour voir par où on va passer. Mais Bâle étant quand même plus au Nord, je sais qu'à un certain moment il faudra "tourner à gauche".
• 20h40, repère 1 sur la carte. Après avoir survolé des contrées avec de temps en temps des lumignons éparpillés, des lumières de plus en plus nombreuses apparaissent. J'ai d'abord du mal à distinguer, mais d'après mon trait, ce ne peut être que Lourdes que nous survolons.
Puis, progressivement, je vois de plus en plus de villes. Des petites, des moyennes, jusqu'à l'horizon. Mais rien de très important.
• 20h50. Le choc. Nous passons au-dessus de Toulouse. Repère 2 sur la carte. Magnifique, Toulouse vu à 12.000 mètres ! On distingue nettement la courbe de la Garonne et le Périphérique...
Quelques minutes après, c'est Albi, on suit toujours la fameuse ligne. Et au-delà d'Albi, je vois d'autres villes : Castres, Carcassonne, Narbonne, Béziers !!!
Un peu après, c'est Millau, à la forme si caractéristique. Et au-delà, je vois distinctement les villes du littoral, de Perpignan à Montpellier.
Bing !
Il nous reste quand même plus de 500 km à faire, mais le cadran de mon altimètre m'annonce que la descente est déjà entamée. Elle sera d'à peu près de 150 mètres/minute, régulière...
• 21h05, autre choc. Repère 3.
Je l'avais prévu sur ma carte, c'est bien Mende que je vois en-dessous de moi. Dieu que ça s'est agrandi.... Je distingue le rond des boulevards de ceinture et la route vers la "banlieue" nord-ouest, toujours très éclairée.
Et au-delà, des villes "fétiches", comme Alès et Nîmes. Avec toujours en toile de fond cette ceinture lumineuse du littoral... Comme le faisait remarquer Carla, le Golfe du Lion se distingue assez bien, de Toulon, très loin, à Perpignan en passant par Marseille (énorme) et Montpellier.
Mais ce qui me surprend, c'est toujours cette direction est-nord-est.... On fonce droit vers le Mont-Blanc, bien plus au sud que Bâle (même si on le voit des alentours de cette ville - cf ma note "photos").
C'est à présent la Vallée du Rhône que nous apercevons. Les villes s'enchaînent, petites et grandes : la plus proche est Valence, mais on distingue Montélimar, Orange, Avignon.... J'ai bien pris des photos mais elles ne donnent rien, hélas... On survole Valence à 21h20, à 9.000 m d'altitude.
• 21h30, amorce de virage vers la gauche (repère 4)
J'ai juste le temps de voir Grenoble en forme de triangle. Rien derrière, les villes sont à présent nichées dans des fonds de vallée.
Chambéry est survolée quelques minutes plus tard, à une altitude de 6.500 m. On distingue à ce niveau de vol beaucoup plus de choses, notamment les places.
Puis c'est Annecy, chose confirmée par le co-pilote. Au loin de moins en moins de lumières, les Alpes cachent tout.
• 21h45, nous survolons Genève (repère 5) à 4500 m d'altitude. Le littoral du Léman est très visible. Mais rien d'autre au-delà, car déjà, nous arrivons au-dessous des sommets des Grandes Alpes Valaisannes et Bernoises.
• Quelques minutes plus tard, c'est Pontarlier !!! (Repère 6) La forme de la ville (une sorte de fourche) est très facile à reconnaître, surtout 2000 m au-dessus ! Il faudra que je sorte, les lundis, mercredis et vendredis vers 21h50 pour essayer d'entendre un avion....
• Toujours plus bas, et sur les coups de 22h, c'est l'immense agglomération de Belfort-Montbéliard (repère 7) survolée à environ 1000 mètres. On a l'impression de faire du rase-mottes !
• Puis c'est Mulhouse (repère 8) d'où j'arrive à lire les enseignes des hypermarchés !!
On descend encore, les voitures deviennent très visibles, les gens aussi. Y ayant travaillé en 2007, je sais que l'on va passer au-dessus de la voie ferrée avant d'amorcer l'entrée de piste.
22h10, on est posés, à l'heure.
Bravo, Easy Jet !
Et surtout Merci...
Je vous embrasse.
16:17 Publié dans beaux moments, Merci, Voyage | Lien permanent | Commentaires (2)
22/11/2011
A jeudi 1er !
Je pars demain pour Lisbonne. Séjour d'une semaine dans une des villes les plus magnifiques d'Europe (pour moi Rome est très pâle à côté...).
Peut-être aurai-je l'occasion de venir vous faire un petit coucou dans un cyber, j'en connais quelques-uns là-bas.
Portez-vous bien en attendant.
Je vous embrasse.
21:44 Publié dans beaux moments, Voyage | Lien permanent | Commentaires (5)