08/01/2024
Mes années-radio : chapitre 5 (été 82)
Alors ? Mon verdict à l'écoute de cette grande première ?
Déception.
Immense déception sur ces 15 premières minutes enregistrées. Déception par rapport à ce que j’avais moi ressenti au micro. Je me pensais nettement plus à l’aise. Mais il est vrai que je n’avais pas les 2 autres heures 45....
Mais puisque j’ai le feu vert « de la maison mère », je rempile. Et je fixe ça pour le 29. On verra ce que ça donnera. De toutes façons, le « juge de paix », la cassette, sera là.
Je ne dors pas la nuit d’après. J’ai vraiment du mal à réaliser que moi, Patrick Cicatrice, ai fait une émission de radio, même jugée par moi médiocre, que quand même plus de 1000 personnes ont entendue. Moi, qui il y a un an pile, téléphonait à une radio pirate balbutiante de Montpellier afin de me remonter le moral...
Bien entendu je ne souffle mot à la météo. De toutes façons, que ça marche ou pas, je me suis juré de ne rien leur dire. Et de toutes façons ils ne peuvent pas capter. A Embrun, seul le haut de la ville (dont mon HLM) se trouve dans la zone d'écoute.
29 juin, Flash-back numéro deux. Paradoxalement je suis plus paniqué que pour le premier ! Parce que j’en avais écouté la cassette. A 11h05 je prends le micro, et c’est parti. Je me sens rapidement mieux que la fois précédente, et fais dérouler mes chansons, avec parfois même quelques commentaires sur celles-ci. Je passe du "pousse-disque" à un semblant d'émission. Après un repas pris au resto du dessus, je fonce chez moi écouter la cassette: Nettement mieux. Encore des erreurs de technique, mais l'animateur s'en sort bien. Désormais je mettrai plus de soin à préparer mes émissions, et je ferai en sorte de créer des liens entre les différentes chansons, à raconter leur histoire, leur contexte. Plus que du « pousse-disques » traditionnel. Par exemple sur la fameuse chanson de Johnny Toute la musique que j’aime, où la « com » du grand Jojo a décidé qu’il avait créé cette chanson à la fin des années 70, sur scène, sans l’avoir enregistrée, à la suite d’un coup de blues. Alors qu'en fait c’est la face B d'une galette sortie début 73 qui n' a pas atteint des sommets. Comme un corbeau blanc ne marquera pas les foules.
Je ne me considère alors pas du tout comme un « bon » niveau animateur - technicien de radio, mais en revanche, je pense en connaître un rayon sur les chansons. Peut-être même autant que des François Jouffa ou des Michel Lancelot.. Qui eux auraient du mal à déchiffrer une carte «500 millibars » ! Et comme j’ai le bonheur de pouvoir parler au micro, j’en fais profiter les auditeurs.
N’empêche que je reste baba devant la majorité de l’équipe. Pas devant Régis ou Muzol dont c’est quand même le métier (je ne parle pas de Cathy qui fait la potiche) mais de gens, la plupart lycéens, comme les deux Eric, Ange et surtout le jeune Jean-Marc (13 ans). Lui me fascine littéralement. Son émission du mercredi en direct avec des jeunes, me colle depuis des mois au poste, quand je suis chez moi ou à la station (météo).
Et les flash-backs se succèdent, à mon gré. Le 3ème se fait le 3 juillet, puis de plus en plus rapprochés. Pour l’été c’est « self-service ». Si je ne suis pas là, pas de problème, la bande
(musique non-stop) défilera. E c'est vrai que je bougerai pas mal cet été-là : deux semaines à Lorient et 3 semaines à Nice où je suis "en renfort". Avec de belles indemnités...
En Bretagne je fais écouter ma meilleure émission à mes cousins, qui la trouvent très bien. Je serais "spontané, gouailleur, cultivé malgré un certain détachement". N'en jetez plus !
Au retour de Bretagne je me pointe au studio. Muzol me dit alors qu’il y a eu plusieurs coups de téléphone d’auditeurs pour demander ce que j’étais devenu !. Aussi sec je décide de flashbacker le jeudi 29 et également le vendredi 30 !
Sinon, je dois être à Nice le lundi 2. Je me suis renseigné sur les horaires des trains, ce n’est pas simple. Il me faut passer par Marseille, donc doubler la distance routière. Je décide de prendre ma GS, que j’ai à présent bien en main (déjà quelques aller-retour Embrun-Gap) ainsi je pourrai me balader quand je voudrai. J’ai décidé de prendre la route vers 14 heures le 31, afin de prendre mon temps. Toujours une journée d’avance mais c’est plus sûr. Ma valise est bouclée et je mets ma télé à 13h pour les infos. L’horreur vient de se produire. Un car a cramé sur l’autoroute la nuit. 53 morts dont 46 gamins brûlés vifs. Saleté de route ! Ce que je me dis en grimpant dans ma GS, me dirigeant illico vers... la gare. Où je prends un billet pour le lendemain matin. Oui, je sais, 8 h de train en comptant le changement ! Mais je ne veux plus rouler après ce qui s’est passé. Je sais que ça va me compliquer la tâche mais ma décision est ir-révo-ca-ble.
Quand j’arrive à la station de Nice je me rends compte tout de suite de deux choses: l’une positive: il y a une piaule où je pourrai dormir, je n’aurai pas besoin de squatter la chambre de veille ! Mais aussi une désagréable, où je vois que vraiment je joue là les bouche-trou. Car sur le tableau de service je suis marqué le 2, puis... le 7, la nuit du 8 au 9, le 10 et la nuit du 11 au 12. Après le tableau n’est pas encore fait. Donc si j’ai bien tout saisi, j’ai 4 jours de libre du 3 au 6. Qu’en faire ? Et du 7 au 12 l’enfer, 48 heures...
C’est la température minimale qui me le dira ce que je dois faire ! Car les nuits à Nice sont quasi tropicales. Il est très rare que le thermomètre y descende au-dessous des 20 degrés. Et de plus c’est très humide, bord de mer oblige. Alors les 4 jours je les passerai chez moi, dans ma Montagne. Je sais bien que sur les 4 deux seront consacrés au transport. Mais en train c’est agréable. Et ne pas oublier aussi que Muzol m’a dit «de ne pas trop rester sans faire d’émissions, car l’auditeur se fidélise ». Petite menace déguisée, si tu veux un truc stable, ne pas trop t’absenter ! Donc c’est vu, je pars le 3, vais à Radio 5 les 4 et 5, et repars le 6. Le boulot à Nice est à peu près comme à Roissy. Comme là-bas on est deux sur le poste la nuit, cool quoi. En plus ma première journée en double je la fais avec un « collègue », un météo-animateur, qui lui, se fait payer. Sa radio se nomme Radio Baie des Anges, RBA pour les initiés. Il me fait écouter, effectivement ça sent le pro. Rien à voir aves moi, ni même Régis.
Pour repartir dans mes montagnes, je prends « le train des pignes », qui me raccourcit pas mal. Et quand j’annonce à Muzol que je viens exprès pour faire deux émissions. Il est scié !
Et me voilà donc avec ma petite mallette, pour effectuer mon Flashback Souvenir numéro 8, en ce 4 août 1982. Sans me douter qu’elle sera pour moi une émission historique, qui va conditionner totalement le reste de ma « carrière » d’animateur radio, et aussi donner des idées à Muzol. Je pourrai même dater ce 4 août mon premier « véritable » jour de radio.
Je raconte. J’ai toujours la cassette, que j’ai vite considérée comme une relique, classée dans mes archives comme telle (encore une preuve) et je l’écoute donc pour ne rien déformer. Déjà, grand jour car j’ai décidé de programmer Spacer de Sheila ! Début de l’émission à 11h et des poussières. Vers 11h15 se pointe Eric, un jeune "collègue", qui me propose carrément un dialogue avec lui à l’antenne, lui parlant du studio !
« Tu rigoles, je n’y arriverai jamais ! » me lamenté-je piteusement. Et pourtant je sais que c’est l’étape obligatoire pour arriver un jour au Couronnement, le dialogue avec l’auditeur.
« C’est facile.. Comme pour passer un disque. Sauf que ce bouton-là correspond à mon micro. Pareil que pour les disques, on fait des essais de voix avant (ça c’est le plus dur) et c’est parti... »
Pour lui, oui c’est facile ! Mais comme je ne veux pas passer pour une anndouille d’une part et que tôt ou tard il me faudra bien m’y mettre, autant que ce soit ce jour-là . Il me dit comment faire, je sais passer des disques, un bouton sur la table correspondant à une platine. Là un bouton correspond à un micro. Et un autre aux fameux inserts téléphoniques. On essaie, ça marche ! Mais ce n’est pas fini. 4 chansons plus tard, il revient à la charge.
« Patrick, maintenant que tu es « chaud » on va passer à l’étape suivante.
- quoi donc ?
- Tu vas parler à un auditeur.. »
Mon rêve. Il ne le sait pas, pour lui c’est quelque chose de machinal, alors que pour moi ce serait l’extase. Je décline quand même...
« Non mais là t’es malade ! Je vais me vautrer comme c’est pas permis...Et Muzol ne veut pas !
- Muzol, Muzol, il mange Muzol à cette heure-là . C’est pas bien compliqué, comme tout à l’heure sauf que ce n’est pas le même bouton.
Là j’ai vraiment la trouille. Trouille surtout que Muzol écoute.
- Allez, vas-y...tiens, fais un jeu par exemple ! »
Et c’est là que de « pousseur de disques » je vais devenir vraiment animateur. Ce jour là je vais d’une part réaliser mon premier insert téléphonique d’auditeur et aussi du même coup lancer la mode des jeux en direct à Radio 5.
11h39. J’y vais.
« Toujours Flashback Souvenir, et là on va voir si les auditeurs de Radio 5 en général et ceux de Flashback Souvenir en particulier sont forts. Qui chante la chanson anglaise que je vais passer maintenant pour 1979 ? Je ne demande pas le titre mais l’interprète... ».
Ironie de la vie, c’est juste quand enfin je me décide à passer Spacer que ça se produit ! Ma chanson-séparation que j’ai mis un certain temps avant de pouvoir la réécouter. Spacer, qui signe la fin de mon couple, le sordide du divorce. Millau, tout ça ! Et Spacer qui va consacrer ma véritable naissance radiophonique… C’est Sheila qui chante, et c’est vrai que je réalise que c’est pas du tout cuit à trouver... Même si des gens écoutent, ils n’ont pas forcément la culture nécessaire. J’aurais dû commencer plus petit pour une grande première comme celle-là...
La chanson tourne, Eric et moi on scrute le téléphone. S’il sonne trop tard, je ne pourrai même pas faire l’insert. Hourra, ça sonne enfin. On l’entend du reste à l’antenne car.... j’avais oublié de couper le micro, tant j’étais ému.!
C’est une fille.
Qui s’appelle Nathalie.
Elle a la bonne réponse, et je m’apprête à la faire passer à l’antenne. Surtout ne pas oublier les manips.
Fin de Spacer. Je me mets tout de suite au micro, en priant le ciel que mon auditrice réponde. Car c’est également pour l’auditeur un cirque pas possible. Il - ou elle le plus souvent - doit baisser la radio, m’écouter par ce moyen (au téléphone elle n’entendra rien) et me répondre sur le combiné ! On voit que c’est facile... J'enchaîne :
« Alors ça a été trouvé finalement. C’est Nathalie qui a trouvé, il s’agit de Sheila. Nathalie, est-ce que tu m’écoutes ? »
Grand moment. Transpiration. Suspense. Et j’entends sa voix qui passe à l’antenne.
« Oui...
Un accouchement, c’est le mot ! Cette jeune Nathalie qui ne doit pas avoir guère plus de 13/14 ans m’a fait non pas devenir père, mais entrer dans le cercle restreint de ceux qui peuvent dialoguer avec les gens à travers la radio. J’ai peur que ma voix chevrote tant je suis ému.
- Comment ça t’est venu, Sheila ? Parce quand même, c’est pas évident !
- J’ai le disque à la maison.
- Ah ouais ( ton jovial, je respire, ça va mieux..) d’accord.... »
Et là on papote, pendant près de deux minutes où j’expose ma science. Au passage je cite « Patrick mon chéri », ce qui fait rigoler Nathalie ! Et - là aussi c’est important, comme lot, je la fais dédicacer une chanson, tout de suite après, à la personne de son choix.!
Première donc à Radio 5. Non pas qu’il n’y ait pas de dédicaces, au contraire, trop même, mais jamais encore en direct. C’est moi qui lancerai la mode !
Quand je prends ma GS, là je me sens un autre homme. Par le truchement d’une jeune fille que je ne verrai jamais.. M. Cica est mort, Patrick est né ! Patrick de radio 5...
Je passerai un mois de rêve. Alterneront les séjours - grassement payés - sur la côte et les émissions de radio.
Je suis quitte à la fin du mois, et rejoins définitivement Embrun. Sur le tableau de service je suis en mission jusqu’au 29. Arrivée d'un nouveau, et on bossera désormais une nuit sur 6 et une journée sur 7. Mais en s’arrangeant on peut ne faire qu’une 24 et avoir ensuite 5 jours de libre. Ce qui va énormément m’aider pour la radio. C’est encore l’été, et sur les programmes Muzol est assez tolérant. Mais il parle sans cesse de « la nouvelle grille » de septembre, qui « fera grincer bien des dents ». Cette grille sera annoncée dans les studios lors d’une réunion vers le 20 septembre.
On va beaucoup m’entendre. Outre mes trois heures réglementaires, je vais souvent dans les émissions des autres, où on déconne. On en profite avant la fameuse réunion. On sait que les heures d'antenne ne sont pas extensibles à l’infini. Il n’y a, de 7h à 20h, que 91h à se partager. Et si on enlève les « poids-lourds, Cathy, Régis et Muzol, on voit que des coupes sombres vont être faites.
Les Flashback-Souvenir se succèdent donc, et un jour me vient l' IDEE. Je demande à Muzol si je pourrais m’installer les dimanches après-midi, libres jusqu’à 17h30, heure des résultats sportifs. Il fait mine de réfléchir et me dit « Tant que la grille de l’année n’est pas sortie, tu eux y aller...Mais tu prêcheras dans le désert, les gens sont soit en balade soit devant Martin ! »
J’ai donc 3 dimanches pour faire mes preuves: le 29, 5, et 12. J’ai alors l’idée d’aguicher « le client » par un feuilleton. Etant gosse, dans les années 50 j’avais vu que le feuilleton empêchait de « zapper » sur une autre poste. Là il faut du costaud. Et du long.
J’ai !
Fanny.de Pagnol en double 33 tours. J’avais réussi plus tard à enregistrer Marius. Pas César, hélas... Mais quand même en tout 4 bonnes heures, que je partagerai en 8 morceaux. Ensuite des chansons en vrac, comme ça me chante, des jeux aussi. Et enfin des « spéciaux » sur les chanteurs. Et le premier spécial, le 29/8, porte sur mon Idole, le Grand Johnny.
Quand je quitte le studio à 17h30, pour les résultats sportifs, je vois pas mal de mes « pairs » qui font le geste de m’applaudir...
Je vais toujours voir Jacqueline, car je suis assez paniqué à l’idée de cette « nouvelle grille ». Muzol a l’air de dire que, bon on a fait les essais, et à présent on va faire du pro. On élimine les zigotos. Et c’est vrai que des bruits courent que Muzol va engager un professionnel. Ce qui signifie encore moins d’heures d’antenne. Je ne demande pas l’impossible. Au moins un ou deux flash-back par semaine, même raccourcis et le dimanche après-midi. C’est tout.
Elle finit donc par arriver la fameuse réunion. D’entrée Muzol annonce la couleur. Radio 5 n’est pas seule en piste, elle est concurrencée par « Fréquence 101 » qui cartonne pas mal. Il faut donc changer tout ce qui a été fait jusque là. Il a décidé d’axer les programmes sur 4 piliers, dont il ne fait pas partie.
« J’ai conscience que dans cette radio je n’ai pas trop ma place, en dehors bien sûr de la diriger ».
Et surtout je veux du temps pour faire des petites visites à Jacqueline me dis-je in petto.
Et, tel du temps de Robespierre, des têtes tombent. Sauf Cathy et Régis qui gardent leurs matinées.
Les très mauvais, puis de moins mauvais. Restent quelques-uns que Muzol apprécie "hors antenne" et les "spécialistes" tel un certain Marius incollable sur le jazz et la salsa.
Et arrivent les choses sérieuses. On verra arriver un nouveau, le fameux professionnel, du nom d’André Victoor (avec deux « o » ) qui va chambouler les programmes. Il sera à l’antenne tous les jours de 17 à 18h, plus les jeudis de 14 à 17h. Je vois les mines renfrognées, dont la mienne car pour l’instant bernique, Muzol n’a pas fait la moindre allusion à bibi. Mais quand même je pense qu’il me gardera un os à ronger vu que c’est quand même grâce à moi qu’il a retrouvé Jacqueline. Mais faut pas rêver mon gars tu t'es bien éclaté pendant un été, et peut-être qu'on me proposera de temps en temps de boucher un trou...
Je n'entends plus Muzol, prêt à quitter cette réunion, où d'ailleurs je n'avais pas ma place. Faut atterrir mon vieux !
« Et voici mon joker... »
Tout le monde - dont moi - alors regarde Cathy, l’éventuelle future belle-fille de Muzol, celle qui de nature est la voix de la station. Celle-ci rigole et fait « non » avec les doigts.
« Le Joker, c’est Patrick. »
(à suivre)
19:19 Publié dans beaux moments, moi | Lien permanent | Commentaires (7)
25/12/2023
Mes années-radio : chapitre 3 (janvier à mai 82)
Je ne vais pas m'ennuyer en cette année 82. En janvier, exploit sportif : 2 X 13 km en ski de fond dans une magnifique (et vierge) vallée avec un dénivelé de 400 m. En février je reçois mon cousin Jean-Yves et un couple d'amis. Ce sera pour moi l'occasion d'aller à Venise, hélas
par un froid glacial, ce qui ne plaira pas aux deux couples bretons. Moi, le montagnard, j'avais l'habitude.
En mars, stage d'un mois à Paris. Mais une première chose a changé. Je dois emprunter "la merveille" de Lyon à Paris, le fameux TGV qui roule à la vitesse de décollage d'un avion. On est vite à 260 et sincèrement je n’arrive pas à y croire. Car la voie est soit en talus, haut talus, soit en tranchée. Les maisons les plus proches sont à au moins 200 m et les villages à 1km. Pour moi c’est comme si on faisait du 180 avec un Corail. C’est en passant la gare de Mâcon que je prends conscience de la vitesse. En attendant, bravo les Français !
Comme Monty l'a chanté, on a changé ma ville ! La "ligne de Sceaux est prolongée jusqu'à la gare du Nord, créant le fameux RER B. Mes parents, ex-parisiens, auront du mal à le croire...Et la crasse noire des beaux immeubles haussmanniens a été enlevée, leur redonnant leur éclat.
Un séjour breton suivra au cours duquel je serai invité à une "boum". C'est là que j'apprendrai à faire le DJ, en mixant des disques sur une platine. Ca peut sembler anecdotique mais cela me sera très utile par la suite, on le verra.
Car Jacqueline me dit que Muzol aimerait.... me compter parmi ses animateurs ! Car il apprécie mes connaissances musicales, et il paraît que j'ai une "voix d'enfer" !! C’est vrai que dès qu’il y a un jeu je me précipite, mais pas pour gagner ni - surtout - pour passer à l’antenne, mais pour leur montrer ce que je sais en la matière. Idem pour rectifier les grosses erreurs, fréquemment commises par les jeunes du mercredi.
Donc, moi, animateur ! Mais elle rigole ! Moi ma voix je la déteste, chaque fois que je l’entends, je hurle.... Jean-Yves du reste me l’a bien envoyé en décembre 70, « que j’avais la voix d’Antoine »...
Animateur ! Technicien à la rigueur, et encore...
« Réfléchissez » me dit Jacqueline. Muzol a une tranche toute prête pour vous... »
C’est tout réfléchi. Je veux bien leur prêter toute ma discothèque, mais pas question de faire de la radio, j’en suis bien incapable. De plus, Gap c’est pas la porte à côté !
Mais elle y tient ! et m'emmène dans le petit village de Romette visiter les studios de Radio 5.
J’y vois là mes « idoles », Muzol, bien sûr, omniprésent, Régis, et surtout Cathy. Ces deux derniers ont fait de gros progrès à l’antenne, Radio 2000 est loin à présent ! Cathy est mignonne. L’air mutin, espiègle, avec son petit accent du Sud-Ouest elle me lance un « salut Patrick » qui me ravit. Ainsi, Cathy de Radio 5 me dit « salut Patrick », moi le petit technicien 7ème échelon de la météo... Et pourtant, ce sont des gens comme les autres. Mais c’est vrai que la radio crée des liens. Ainsi - je me répète sans doute - mais ces gens-là, que j’entendais souvent, et à ma guise, faisaient partie de ma famille. Cependant il ne faut pas nier un côté mystérieux, on est souvent tenté quand même de mettre un visage sur une voix. Pour Cathy je n’ai pas été déçu. Mais en ce qui concerne Régis, pas la même chose... Quand à Muzol ce n'est pas mieux. Mais... me suis-je regardé ?
J’admire Régis qui réussit le tour de force de faire son émission, en parlant dans le micro, et en même temps « se faire sa technique », c’est à dire faire - puissance 10 - ce que j’ai fait chez ma cousine ! Mais il est vrai qu’il est « pro »... Cathy, elle, ne touche pas - et ne touchera jamais - aux manettes. Une des rares à se « faire entretenir » dans le jargon radio. Au grand dam de Muzol qui exige que tous ses animateurs fassent aussi leur technique. Partant du principe que les gens écoutent une voix mais ne voient pas en revanche le boulot fait par le technicien, ce qui est totalement injuste pour celui-ci. Et il a raison. Donc la voix qui passe à l’antenne est celle aussi qui doit agir sur les boutons. Seules exceptions tolérées : les magazines et journaux d’infos, où l’interwiever doit être le plus concentré possible.
Et aussi, officieusement , Cathy.
Mais j’en saisis illico la raison. Les regards ne trompent pas, Cathy et Régis sont bien plus que de « collègues de travail ». Et donc Régis a dû certainement insister pour éviter « les manettes » à sa chérie. Muzol a de son côté tout de suite vu qu’un couple passait bien en radio. Surtout un « vrai couple ». Cathy est automatiquement associée à Régis, alors qu’elle présente des émissions toute seule. Là on se demande alors « où est Régis ?... ».
On le verra car Cathy sera plus tard associée à deux animateurs différents, dont bien sûr Régis. " Cathy et Régis" sera une valeur sûre, même sur des sujets secondaires. Cathy avec l’autre sera moins brillante, voire même agressive. Et ça s’entendra furieusement à l’antenne.
N’empêche, et je le dis à Jacqueline, que si j’ai bien compris, non seulement on me demande d’animer mais de faire en même temps la technique ? Ben Oui !
« Vous devriez le faire Patrick, avec la voix que vous avez... »
La voix que j’ai ? Antoine sur le retour ? Elle ne serait pas folle amoureuse de Muzol que je prendrais ça pour des avances ! La voix que j’ai .... De mieux en mieux !
Je vais quand même le faire ! Mais pas « directement ». Via le bulletin météo d'Embrun. Car j’ai parlé à mon chef de cette radio, et lui ai dit aussi qu’elle diffusait le bulletin météo de Briançon ce qui n’était pas normal. Lui connaissant Muzol (tous deux du PC) il a accepté que tous les matins le mec de service passe en direct et entame un dialogue sur le temps. A deux conditions quand même :
1) tous les collègues doivent être d’accord
2) respecter scrupuleusement le bulletin briançonnais.
Et donc un fameux jour de printemps, la voix chevrotante (comme Drucker 17 ans plus tôt à "Spots-dimanche") c'est mon premier direct.
« Bonjour Patrick. Alors ce temps pourri ça va durer longtemps ?
- Non… Le mistral va venir tout balayer ce soir.
- Ah bon, on est rassurés… Au revoir Patrick. »
Première « émission » de radio, et en direct. Mais hélas cela ne durera que peu de temps. D’abord certains collègues finiront par ne plus vouloir de ce « travail en plus » ! Et d’autres (dont moi) commencerons à tiquer étant obligés de donner des bulletins que l’on savait parfois erronés. Et enfin, la radio elle-même va estimer que certains d’entre nous « ne passent pas » très bien.
Pas moi, qui aurai des échos très favorables de ma prestation…
(à suivre)
19:16 Publié dans beaux moments, météo, moi, TRAINS | Lien permanent | Commentaires (2)
25/12/2022
LES MEILLEURES EQUIPES EN COUPE DU MONDE : actualisation
1) BRESIL *****
1958
1962
1966
1994
2002
2) ITALIE ****
1934
1938
1982
2006
finaliste en 1962, 1974, 1994 et 2010
3ème en 1990
4ème en 1970
3) ALLEMAGNE ****
1954
1974
1990
2014
finaliste en 2002
3ème en 2006 et 2010
4) ARGENTINE ***
1978
1986
2022
Finaliste en 1930, 1990 et 2014
5) FRANCE **
1998
2018
Finaliste en 2006 et 2022
3ème en 1958 et 1986
4ème en 1982
6) URUGUAY **
1930
1950
4ème en 1954 , 1970 et 2010
7) ESPAGNE *
Z010
8) ANGLETERRE *
1966
Le classement reste le même, nous sommes toujours en 5ème position depuis 1930, mais depuis 1998, avec deux victoires et deux finales, nous gardons la tête (2 étoiles sur 7 possibles)
Cocorico !
21:40 Publié dans actualité, beaux moments, Sport | Lien permanent | Commentaires (1)
20/07/2021
Tour de France : a star is born
J'attendais Julian, mais ce ne fut pas lui.
Inutile de chercher dans le podium, entre les deux jeunes qui ont pris de la potion magique et qui ne savent pas encore doser ses effets et le "bourrin" qui occupe la 3ème place, un pur grimpeur mais qui hélas en dehors des cols est aux abonnés absents.
Pour moi un grand champion doit bien sûr savoir grimper, mais il doit aussi être le meilleur aux contre-la-montre, et bien sûr pouvoir gagner au sprint.
On ne lui demandait pas de gagner aux Champs mais il l'a fait :
Ce champion s'appelle Wout Van Aert, et s'il n'a fait parler la poudre que ces dernières semaines, c'est qu'il n'a pas un dossard se terminant par 1 et que jusque-là il devait servir la soupe à son leader.
Le leader ayant fait faux bond, il a pu alors gagner l'étape du "double Ventoux', puis le chrono de St Emilion et finir en beauté aux Champs.
Ca me me ramène quelques années en arrière, où le meilleur du Tour, Mikel Landa, a dû se dévouer pour son leader, Christopher Froome, bien moins fort que lui.
Le "grand public" n'a probablement rien vu de tout ça.
Dommage....
15:56 Publié dans beaux moments, ceux que j'aime, Sport | Lien permanent | Commentaires (5)
02/07/2021
J'aime toujours le Tour... quand même !
Tout d'abord je précise que j'ai été amené à fermer (provisoirement) les commentaires de la note sur l'âge des chanteurs à cause d'un troll qui commençait à me pourrir la vie, et dont les coms étaient de plus en plus agressifs.
"quelle méconnaissance musicale ! " a été la phrase de trop. Le regretté Gérard Palaprat assurait que j'étais meilleur que Fabien Lecoeuvre, je pense qu'il exagérait, mais de là à dire que je suis nul ! Tapez sur votre moteur de recherche "âge des chanteurs" et vous verrez qui arrive en premier...
Mais ce genre de "chasse à l'homme" me fait poser la question de rester l'un des rares blogs "sans modération"....
Sinon donc, le Tour de France.
J'aime bien "quand même"....
Ce n'est pas la question du dopage qui me gêne, à partir du moment où la santé du coureur n'est pas mise en danger.
Pas non plus l'argent qu'ils gagnent, car c'est peanuts à côté de ce que touche un footballeur qui rate un pénalty.
Mais je déplore que ça soit devenu un spectacle dont on tire plus ou moins les ficelles.
Avec comme scénario, immuable, dans une étape sans intérêt, l'échappée d'un coureur dont l'avance maximum sur le peloton est fixée par les directeurs sportifs, le ou les échappé(s) ayant le temps de montrer leur maillot à la télé.
Plus les chances que l'échappée soit couronnée de succès, plus nombreuses sont les "respirations" (nouveau nom donné à la pub, après avoir usé du mot "pause" jusqu'à la corde). Et puis bien sûr, la masse sprinteuse finit par revenir, forcément.
Les annonceurs doivent trouver mauvaise l'absence de grand champion chez les tricolores.
Ma génération a frémi devant Anquetil, Poulidor, Thévenet, Hinault et Fignon.
Depuis, fini. Pas que chez nous d'ailleurs !
Les chaînes du service "public" estimant quand même gagner de l'argent, on fait garder le maillot jaune à des coureurs tricolores moins "capés" en les laissant miroiter la victoire à Paris.
Hélas la "vilaine" étape contre la montre la veille vient tout chambouler...
Je l'avoue, voilà 11 ans, j'ai cru aux chances de Thomas Woeckler. J'en avais même fait une note. Mais j'étais encore assez naïf.
Mais rien n'est perdu ! Il arrive qu'un champion gaulois se révèle sur le Tour. Ce fut le cas en 2019 avec Julian Alaphilippe.
Mais apparemment il n'était pas prévu au programme, car après qu'il eût porté 14 jours la tunique jaune, il était parti pour la garder jusqu'à Paris. Mais un orage (!) bienvenu à Val d'Isère fit stopper opportunément la course alors qu'il était victime d'une défaillance.
Il prendra sa revanche l'année d'après en devenant champion du monde.
Et gagnera la première étape du Tour de cette année, malgré des routes non adaptées et OPI / OMI.
Pour moi, il est de la trempe des anciens "grands" et je suis persuadé que s'il a lui aussi une équipe de grimpeurs à son service, il peut gagner un jour le Tour.
Et c'est voir évoluer ce genre de champion généreux dans tout ce qu'il entreprend qui me fait "malgré tout" regarder le Tour.
Et puis surtout... les images de notre si belle France !
Je vous embrasse.
18:29 Publié dans actualité, beaux moments, Sport | Lien permanent | Commentaires (24)
26/05/2020
Je rajeunis !
Dans un commentaire que j'ai fait à Leroy, j'ai évoqué l'évolution des goûts selon son âge et aussi son vécu.
Je parlais des chansons mais c'est aussi valable pour les lectures. Je ne jette pas mes bouquins après usage, je les range dans des bibliothèques afin de les relire.
Je les classe en quatre catégories :
- les biographies ou témoignages
- les politiques
- mes "chouchous"
- tous les autres.
Les politiques ont une date de péremption qu'il convient de ne pas dépasser. J'en achetais des tonnes dans les années 70, de tous bords, de Krivine à Le Pen (Jean-Marie). J'ai arrêté en 1983, à la suite du reniement effectué par le jeune gouvernement de gauche. J'avais été déçu et il m'a fallu une bonne vingtaine d'années avant d'en racheter, les vide-greniers étant une source d'approvisionnement incroyable !
Mes déménagements successifs (1972, 1975, 1979, 1981, 1984, 1987, 1995, 1997, 1998, 2003, 2007, 2010, 2014, 2019) ont fait que j'en ai jeté une grande quantité.
Les biographies (ou témoignages) m'ont toujours intéressé. La dernière en date étant celle de Mandrin, ayant passé 4 ans dans son village natal (St Etienne de St Geoirs, à mi-chemin entre Vienne et Grenoble). J'ai pris des leçons de code et de conduite à l'auto-école Mandrin, place Mandrin ! Aujourd'hui débaptisée.
Je lis tout : chanteurs, sportifs, acteurs, animateurs, policiers, truands...
Ainsi pour les acteurs, j'ai remarqué qu'ils avaient souvent emprunté la même voie : montée à Paris - chambre de bonne et cours Simon - Conservatoire - Théâtre.
La plupart sont écrits par des "nègres", mais certaines de ces "célébrités" ont une belle plume et savent s'en servir, ainsi Anny Duperey, Charlotte Valandrey, Pierre Perret et....Sheila, qui est très productive et ne mâche pas ses mots !
Mes "chouchous" ne sont pas très nombreux, une dizaine.
Le lycée m'a fait découvrir Pagnol. Et du coup, je les ai tous dévorés quand j'étais "teen-ager" ! Puis ce sera San Antonio, de 1966 à 1984. J'ai eu ma période Daninos au début des années 70, en même temps que ma période Barjavel. Tous lus aussi. Puis ce sera Bouvard, jusqu'à une date récente où il n'écrira plus que des dictionnaires.
En 1982 je découvrirai Patrick Cauvin. Dont je lirai toutes ses oeuvres. Le dernier en date est un autre Patrick, plus connu pour ses serviettes et ses sardines, j'ai nommé Sébastien. Celui qui, voilà 36 ans, avait fait chanter Lionel Jospin ! Chanter dans le vrai sens du terme, le n°2 du gouvernement de l'époque s'en était très bien sorti avec ses feuilles mortes. Ses opus deviennent de plus en plus captivants au fil des années, après ses premiers bouquins qui étaient du "sous-Dard", une (mauvaise) imitation de San Antonio. Il se reprendra progressivement jusqu'à son style définitif, du Sébastien quoi ! Un régal...
San Antonio ! C'est là l'objet de ma note. En défaisant mes cartons, j'en ai retrouvé un. Rescapé de mes 14 déménagements. Le fameux commissaire avait été victime du cru 1997, le pire de tous, car pour celui-ci, j'étais au sommet de ma grande dépression (1994/2004) et je ne me rendais pas vraiment compte de ce qui était jeté ou gardé. Quand je me suis "réveillé", je n'ai pu que constater l'étendue des dégâts.
J'ai donc commencé ce San Antonio, et ... je l'ai lu d'un trait ! Comme voilà 50 ans ! Je rajeunis...
Une mine d'or que je vais exploiter car on en trouve aussi des tonnes chez Emmaus (désolé pour le tréma j'y arrive pas).
C'est un copain de classe qui m'avait donné le virus. Copain de troisième qui deviendra mon Ami avec un grand A à partir de cette année 65, jusqu'en 1971 où nous nous sommes perdus de vue.
Nous étions inséparables, François (c'est son prénom) et moi. Nous avons échangé nos premiers émois amoureux (la sienne se nommait Myriam et la mienne Marie-Claire). A Louis le Grand, nous nous privions de manger pour profiter de toute l'interclasse afin de jouer au foot sur une moitié de la cour malgré l'interdiction. Matches mémorables, lui était (excellent) gardien de but, moi son (piètre) arrière-gauche qui shootait "pointu" à son grand désespoir.
Il a essayé de me mettre au judo, m'apprendre à monter à cheval... Sans succès. Il excellait dans tous les sports, sauf le mien quand même (sprinter, record du lycée sur 100 mètres).
Nous avons fait mai 68 ensemble, on a même tenu un faux stand "SPA" dans la cour de la Sorbonne, sous l'oeil amusé et attendri des étudiants.
Nous avons collé des affiches ensemble, pour la campagne présidentielle 1969. Moi pour Poher, lui pour Pompidou. On a même eu l'honneur de "l'express" qui avait titré : "même les plus jeunes s'y mettent".
Je l'ai initié au flipper, et pendant la "saison" 1969/1970 nous avons fait un championnat dans un café de la rue St André des Arts, sa rue. Je viens de retrouver le carnet.
Il rigolait de ma passion pour la météo. Lui, c'est finalement San-Antonio qui fera trouver sa voie.
Alors que j'intégrerai l'Ecole Nationale de la Météorologie, lui entrera à celle des inspecteurs de police.
C'est en 1982 que le hasard nous fera nous rencontrer, devant la Fontaine St Michel. J'étais en stage à Paris, lui sortait du boulot, Quai des Orfèvres. On ne pouvait pas se voir le soir, mais il me donnera son numéro de téléphone. Griffonné sur un bout de papier, que je perdrai.
Depuis j'essaye de le retrouver, mais impossible car il est devenu quelqu'un : le commandant Santini du RAID, que Broussard qui en fut le chef appelait affectueusement "Fanfan". Présent dans tous les commandos, risquant sa vie à chaque instant, autant dans l'affaire Mesrine que dans celle de HB à Neuilly. Toujours aussi sportif, d'après les livres que j'ai lus à son sujet. S'il savait, lui le Corse de Guagno (qui n'était pas encore "les bains") très attaché à sa Terre, que j'ai épousé une Bastiaise !
Mais je digresse encore, toujours est-il que je vais reconstituer toute ma collection de San-Antonio !
Je vous embrasse.
16:22 Publié dans beaux moments, ceux que j'aime, moi | Lien permanent | Commentaires (7)
14/05/2020
Mon top 50 de 1972
AMORE CARO AMORE BELLO | Hervé Vilard |
AMOUREUSE | Véronique Sanson |
AVANT | Johnny Hallyday |
BACK OFF BOOGALOO | Ringo Starr |
BLEU BLANC ROUGE | Pétula Clark |
BONNE NUIT ELISA | Richard Cocciante |
CHACUN DE NOUS | Il était une fois |
CIEL | Jean-Pierre Savelli * |
CONQUISTADOR | Procol Harum |
COURS COURS REGARDE ET VOIS | Line Renaud |
CROCODILE ROCK | Elton John |
DAY AFTER DAY | Badfinger |
DU FEU DANS LES VEINES | Alain Bashung |
ENSEMBLE | Art Sullivan |
FAIS COMME L'OISEAU | Michel Fugain |
FEMME AUX YEUX D'AMOUR | Adamo |
HAPPY XMAS | John Lennon |
HEART OF GOLD | Neil Young |
HOLIDAYS | Michel Polnareff |
J'AI BESOIN DE SOLEIL | Séverine |
JE SUIS COMME JE SUIS | Vicky Léandros |
JE TE TROUVERAI | Adamo |
JESAHEL | Nicoletta |
KYRIE ELEI POP | Pop Tops |
L'AMOUR C'EST CA L'AMOUR C'EST TOI | Mike Brant |
L'AMOUR EST ROI | Pierre Groscolas |
LA CHANSON DE MARIE-MADELEINE | Pétula Clark |
LA FOLIE DES GRANDEURS | Bande originale du film |
LA MAISON PRES DE LA FONTAINE | Nino Ferrer |
LE PETIT JARDIN | Jacques Dutronc |
LE SURVEILLANT GENERAL | Michel Sardou |
LIBRE | Colin Verdier |
LILA | Hugues Aufray |
LOOK AT YOURSELF | Uriah Heep |
MARIE EN PROVENCE | Pierre Vassiliu |
MONSIEUR VAS-TU OUVRIR LES YEUX | Jacques Yvart |
MORNING HAS BROKEN | Cat Stevens |
NE T'EN VAS PAS NE T'EN VAS PAS | Christian Delagrange |
NO TEARS NO LIES | Turkish Blend |
PLUS DE CHANSONS TRISTES | Sheila |
POURQUOI FAIRE ? | Jean-François Michael |
SANS TOI | Richard Anthony |
SUIS CET ENFANT | Marie |
SUITE SUD-ARMORICAINE | Alan Stivell |
TIME FOR LOVE | Pop Conderto Orchestra |
TOUT FEU TOUT FLAMME | Ange |
TOUT LE MONDE IL EST BEAU TOUT LE MONDE IL EST GENTIL | Bande originale du film |
VAYA CON DIOS | The Cats |
VIENS AVEC NOUS | Triangle |
YOU'RE A LADY | Peter Skellern |
* Jean-Pierre Savelli qui deviendra douze ans plus tard | |
le « Peter » de « Peter et Sloane » |
Oui, top 50 car si l'année 1972 fut - avec 1970 - la plus fantastique de mon existence, côté chansons, ça sentait déjà le déclin...
Fantastique, jugez vous-mêmes: Déjà de janvier à juin, je suis étudiant à l'Ecole Nationale de la Météorologie. Je gagne 1000 francs par mois (1060 euros actuels) pour y apprendre le métier dont je rêve depuis mes 12 ans. Logé nourri, mais - sauf en cas de fortes pluies, verglas ou neige - je rentre chez moi tous les soirs. 1000 francs d'argent de poche, je trouve ça ENORME et du coup je décide d'en donner la moitié à mes parents !
Je viens d'avoir une petite chienne, Belle, qui est un amour. Une fois par mois, je vais à Lorient voir mon cousin/frère Jean-Yves. En mai j'irai même à Brest !
Je suis étudiant, donc on a les vacances. Pâques avec mon père en Solex. On a prévu d'aller là-bas avec ce moyen de locomotion, mais une panne nous fera stopper cette (belle) épopée à Sancerre.
Pour la Pentecôte, j'invite Jean-Yves à Paris. Le train n'étant pas cher à l'époque (33 francs le Lorient-Paris, soit 34 euros actuels le billet à demi-tarif) je finance ce voyage.
Début juillet, c'est le "voyage d'études" à l'ile de Malte, une semaine en pension complète dans un *** en bord de mer, les études se résumeront à la (courte) visite de la station météo du cru !
Mi-juillet, de nouveau le solex avec le paternel, cette fois un petit tour d'Europe, à cette époque bénie où les gens - sauf les français - conduisaient bien.
Début août mes débuts professionnels. Pas n'importe où: au sommet du Mont-Aigoual ! Je "tournerai" avec Christian P..., un ancien des terres australes et aussi du Ventoux. C'est grâce à lui que la station météo pourra résister aux années 70. Egalement avec le Chef, Guy F. qui amènera sa fille le 9 août, nous tomberons instantanément amoureux l'un de l'autre et nous nous épouserons deux ans plus tard. Mariage de gosses, qui durera quand même 5 ans et demie.
Après le pain blanc, le pain moins blanc : Affolés par mon idylle, et persuadés (moi je ne l'étais pas) que j'allais rester là-haut, ils ont rendu le logement de Paris et sont venus s'installer au pied de la montagne.
Anecdote : leur proprio leur proposait d'acheter le logement pour 30.000 francs (32.000 euros 2020). S'ils avaient accepté, avec ce 32 mètres carrés en plein St Germain des Prés, j'aurais de quoi assurer mes vieux jours...
Du coup 1) je serai parti du logement de mon enfance et de mon adolescence sans savoir que je n'y reviendrai plus et 2) quand je serai obligé de revenir à Paris deux ans plus tard, je devrai dormir à l'hôtel !
Le pain noir à présent, décembre, le service militaire. J'étais pourtant parti "la fleur au fusil", ne sortant pas précisément des jupes de ma mère, la vie au sommet en dehors de l'été étant plutôt du genre rude.
Je ne mettrai pas longtemps pour découvrir ce qu'était vraiment l'armée à l'époque, entre appelés : une machine à broyer les cerveaux, une école de la cruauté et de l'abaissement, le règne de ceux qui, incapables dans le civil, se croient des chefs parce qu'on leur a mis un chevron rouge à l'épaule.
Je finirai l'année en grave dépression, reconnue par les gendarmes eux-mêmes, et qui sera pour moi le début du Témesta...
Sinon pour les chansons je vous laisse commenter.
Je vous embrasse.
18:50 Publié dans beaux moments, Cica-chansons, moi, Musique | Lien permanent | Commentaires (43)
09/12/2019
Souvenirs d'enfance : la révélation de la rue Tronchet
Quand j'étais gamin et que le temps le permettait, ma mère venait me récupérer à l'école à 16h30 et nous allions alors chercher mon père à son travail.
Son travail, c'était le Ministère de la Marine où il occupait le poste de chef de bureau.
Le plus souvent nous gagnions les quais de Seine, que nous longions jusqu'au pont du Carrousel, et de là les jardins des Tuileries, où nous attendions 18h30.
J'étais en admiration devant la place de la Concorde, et surtout la rue Royale, au bout de laquelle trônait la majestueuse Madeleine. Je m'étais dit qu'un jour on remonterait la rue pour la voir de plus près...
Mon père "récupéré", on prenait alors le bus qui nous ramenait chez nous.
Il faut dire que, "enfant de substitution" (mon frère est mort à la naissance un an et demie avant que je me pointe), ma mère me "surcouvait", et du coup les seules balades que l'on faisait elle et moi, c'était aller au jardin du Luxembourg, et les samedis soir le ciné rue Champollion où une dizaines de salles obscures proposaient la place au prix d'un sandwich. Bref, le VIème et la lisière du Vème. Montmartre je ne connaissais pas, ni la Tour Eiffel (que je voyais de temps en temps au loin au bout d'une rue) . Les Champs-Elysées c'était tous les 11 novembre où mon père m'amenait voir le défilé. Pas plus.
Mais Noël 58 allait me faire découvrir un nouveau quartier.
Un de mes parrains (j'en ai eu trois !) m'avait offert un projecteur de cinéma. Muet. Mais il fallait louer des films !
Une seule adresse : rue d'Amsterdam entre la gare St Lazare et la place Clichy (et non pas de Clichy !!) où pour quelques francs nous pouvions louer des Laurel et Hardy, Charlot et autres films des années 20. Et le soir, c'était ciné à domicile ! J'ai encore en tête le cliquetis du film entre les deux bobines.
Ca ne durait pas plus de 4 minutes, mais on le repassait plusieurs fois et ça faisait l'affaire !
C'était ma balade du samedi soir, dans un quartier très vivant. Nous descendions à Liège (quand elle était ouverte) et repartions par Clichy.
Pour moi, entre le bureau de mon père et le loueur de films, il fallait traverser Paris ! Dans le premier cas c'était direct en bus et pas trop loin à pied, dans le second il fallait prendre le métro et changer deux fois.
Un samedi soir de printemps, alors que nous venions de prendre possession de 200 mètres de Charlot, mon père me demande si je suis fatigué. Je réponds que non et il me dit qu'il voudrait récupérer quelque chose au bureau.
- Mais c'est à l'autre bout de Paris ! m'inquiétai-je.
- Mais non, ce n'est pas loin, tu verras...
Et on descend la rue de Liège. On passe devant St Lazare, et je me dis qu'on n'est pas sortis de l'auberge ! On traverse, et deux cents mètres plus loin, mon père me montre quelque chose:
- Tiens, c'est la Madeleine, toi qui voulais tant y aller...
Je tombe sur le c.... ! En fait, entre le quartier du loueur de films et le bureau de mon père il n'y avait même pas un kilomètre !
C'est la rue Tronchet qui fait le lien, une petite artère de même pas 400 m....
Le lien entre deux mondes complètement différents pour le môme de 8/9 ans que j'étais.
Je vous embrasse.
16:46 Publié dans beaux moments, moi | Lien permanent | Commentaires (5)
16/08/2019
15 août 1958 : l'enchantement
Ah mes 15 août !
Je peux citer celui de 2012, sanglant pour moi, et qui m'a ouvert les yeux, que je m'obstinais à garder bandés. Je ne pouvais plus vivre comme je vivais.
Celui de 1997 (le plus douloureux) qui fut le jour où je verrai ma mère pour la dernière fois. Et je le savais...
Celui de 1984 où je me suis retrouvé à l'hôpital pour une fièvre inexpliquée et tenace, qui se révèlera être une mononucléose infectieuse.
Celui de 1970 qui verra mon premier baiser. Le plus beau.
Mais comment oublier celui, magique, de 1958 !!!
La mémoire des personnes d'un certain âge est mystérieuse. Surtout celle des Parkinsoniens. Elle enfouit certains souvenirs pourtant récents et fait de temps en temps resurgir des images qu'on croyait à jamais oubliées.
J'étais en vacances dans le Gers, à Gimont comme l'année d'avant. Mes journées étaient réglées comme du papier à musique : En fin de matinée ma mère et moi quittions le petit pavillon que nous louions pour une bouchée de pain à de très braves gens. Puis sous le cagnard nous montions "à l'assaut" de cette petite ville qui nous surplombait de 60 mètres, direction chez des cousins assez éloignés généalogiquement mais très proches par le coeur.
Déjeuner chez eux, une "tablée" d'au moins sept personnes, parfois 15, qui débordait alors jusque dans leur garage.
L'après-midi partie de cartes, de monopoly ou sieste pour les parents, jeu pour les enfants. J'avais deux cousins un peu plus âgés que moi, Bernard et Gilles, qui ne rechignaient pas à jouer avec le gamin de sept ans que j'étais.
Puis quand le cagnard devenait un peu moins rude (ça cogne là-bas l'été) descente vers le pavillon où ma mère et moi prenions un dîner plutôt frugal.
Parfois il y avait des orages, qui finissaient "rock n roll", je le raconte ici.
Le matin du 15 août 1958 ma mère me réveilla un peu plus tôt que d'habitude, vers les 7h. Elle était toute émoustillée, habillée comme si c'était un dimanche. Dehors attendait une énorme voiture, qui comptait quatre rangées de passagers. Un taxi. Notre logeuse et leur fils Francis y prirent place avec nous.
"où c'est qu'on va ? demandai-je un peu affolé.
- On va à Lourdes mon chéri, me répondit ma mère, tu verras c'est très beau.
- C'est loin ?
- Un peu."
En fait 120 km. Excité d'aller voir ce Lourdes dont j'avais tellement entendu parler. La grotte miraculeuse, Bernadette Soubirous, la Sainte Vierge qui était apparue, comme je l'avais appris au "caté".
Au bout d'un moment (qui me parut très long), on s'arrêta.
"On est arrivés ? demandai-je
- Non, c'est "Les Puntous" !
On descendit, on monta sur une espèce de butte, et arrivés au sommet, le choc !
300 km de Pyrénées s'étalaient devant nous ! Je n'avais encore jamais vu de montagne, et j'étais émerveillé.
On remonte dans le taxi, et là je vois peu à peu les montagnes s'approcher. C'est au pied que l'on s'arrêta.
Au bord d'un torrent impétueux.
Notre petite troupe descendit, et on franchit le pont.
Un autre monde. Une rue uniquement bordée par des magasins d'articles religieux. Ma mère acheta dans l'un d'eux cinq ou six gourdes plastique en forme de statues de la Vierge. La grande rue aboutissait à un parc, dans lequel nous entrâmes. Ce parc était dominé par une immense basilique, plus grande à mes yeux que le Sacré-Coeur, au pied de laquelle montaient deux escaliers immenses. Nous la contournâmes par la droite et là je La vis.
La Grotte Miraculeuse dont j’avais tant entendu parler.
A dire vrai je fus un peu déçu car je m’attendais à quelque chose de beaucoup plus grand. Mais je fus vite saisi par l’ambiance particulière de ce lieu. La statue de la Vierge était au fond, entourée de béquilles et de cannes. sur les parois était inscrit ces mots : SOY-ERA-IMMACULATA COUNCEPTIOU.
On fit une bonne demi-heure de queue avant de pouvoir pénétrer dedans et pouvoir toucher le rocher, ce geste qui avait fait jaillir la source miraculeuse.
Puis on alla remplir nos gourdes avec de l'eau jaillissant de petites fontaines, semblables à celles de Paris dans les squares et jardins.
Il était déjà plus de midi, et on alla pique-niquer au bord de la rivière, près d'un restaurant qui me faisait très envie. On me le dira longtemps, j'ai trépigné et même hurlé car je voulais manger dedans !
Puis on reprit le taxi pour sortir de la ville, et s'arrêter à une gare de funiculaire. J'avais déjà pris celui de Montmartre qui vous hisse de 62 mètres en 30 secondes. Celui-ci avait le même aspect, sauf que.... je n'en voyais pas le bout !
Il montait au Pic du Jer, un petit sommet culminant à 951 mètres, mais qui pour moi représentait le Mont-Blanc.
Et en avant pour la montée.
Rien à voir avec Montmartre ! C'était 10 fois plus haut (540 m de dénivelé) et 10 fois plus long.
10 fois plus beau aussi pour le petit Parigot que j'étais, déjà blasé par le spectacle Montmartrois, que des gens font pourtant dix mille kilomètres pour aller admirer.
D'en haut, panorama époustouflant. D'un côté, la plaine, à perte de vue. De l'autre, les montagnes toutes proches, dont certaines étaient encore enneigées. Je le rappelle on était en 1958, époque où il y avait encore "les neiges éternelles". Epoque où 35 degrés à Paris était exceptionnel... On était loin d'imaginer huit degrés de plus !
Le plus beau restait à venir : La retraite aux flambeaux. Nous devions être des dizaines de milliers ce soir-là, centenaire de l'apparition. Chacun un flambeau à la main, qui représentait la Sainte Vierge et Bernadette. A la nuit tombée le spectacle devint franchement féerique: une ceinture lumineuse de plusieurs kilomètres autour de la Basilique, une ceinture dont nous faisions partie, une ceinture humaine qui chantait Ave Ave Ave Maria, Ave Ave Ave Mari-i-a. C’était si beau que j’ai pleuré tout le long. Toutes ces voix dans la nuit, féérique.
Hélas tout a une fin, et c’est vers onze heures du soir que nous reprîmes notre taxi. Je m’endormis instantanément et je ne me réveillai que le lendemain matin dans notre petit pavillon.
Un instant je me demandai si je n’avais pas rêvé.
Mais, posé sur la cheminée, le flambeau à moitié consumé me certifia que tout était bien arrivé.
Quatre ans et demie plus tard, à l'âge de douze ans, je me porterai volontaire pour y faire un pélerinage organisé par le lycée.
Je vous embrasse.
18:03 Publié dans beaux moments, moi | Lien permanent | Commentaires (8)
01/03/2019
MON TOP 75 DE 1966
ALL OR NOTHING | Small Faces |
ALONG COMES MARY | Association |
BABY | Richard Anthony |
BABY POP | France Gall |
BALLADE POUR TOI | Michel Polnareff |
C'EST MOI C'EST MOI | Claude François |
CA M'AVANCE A QUOI | Joe Dassin |
CES GENS-LA | Jacques Brel |
DOM DOM | Michèle Torr |
DON'T BRING ME DOWN | Animals |
FRIDAY ON MY MIND | Easy Beats |
GENERATION PERDUE | Johnny Hallyday |
GIMME SOME LOVIN | Spencer Davis Group |
GO WHERE YOU WANNA GO | Mamas & Papas |
GOIN HOME | Rolling Stones |
GOING NOWHERE | Los Bravos |
HAVE I STAY TOO LONG | Sonny & Cher |
HEY JOE | Tim Rose |
I SAW HER AGAIN | Mamas & Papas |
I'M A BOY | Who |
IT'S A MAN'S MAN'S WORLD | James Brown |
J'AI OUBLIE DE L'OUBLIER | Eddy Mitchell |
JE CHANGERAIS D'AVIS | Françoise Hardy |
JE L'AIMERAI TOUJOURS | Charles Aznavour |
JE T'AIME | Sheila |
JE T'APPELLE ENCORE | Dalida |
JUSTE QUELQUES MOTS | Noël Deschamps |
KILIMANDJARO | Pascal Danel |
L'AMOUR AVEC UN GRAND A | Pétula Clark |
LA BLANCHE CARAVELLE | Hugues Aufray |
LA FILLE A QUI JE PENSE | Johnny Hallyday |
LA TERRE PROMISE | Richard Anthony |
LE JOUR OU LE BATEAU VIENDRA | Hugues Aufray |
LES GARCONS SONT FOUS | François Fabrice |
LES PAPILLONS NOIRS | Michèle Arnaud |
LES PORTES CLAQUENT | Erik St Laurent |
MALGRE TOI TU OUBLIERAS | Los Brincos |
MORNING DEW | Tim Rose |
MY NAME IS EDOUARD | Edouard |
N'ECOUTE PAS TON COEUR | Ronnie Bird |
NE T'EN FAIS PAS POUR RONNIE | Ronnie Bird |
NOIR C'EST NOIR | Johnny Hallyday |
OUTCAST | Animals |
PAINT IT BLACK | Rolling Stones |
PAR AMOUR PAR PITIE | Sylvie Vartan |
POUR QUI POUR QUOI | Annie Philippe |
PRENDS TA GUITARE CHANTE AVEC MOI | Michel Fugain |
QU'EST CE QUE JE FOUS ICI ? | Antoine |
QUI EST IN QUI EST OUT | Serge Gainsbourg |
RIVER DEEP MOUNTAIN HIGH | Ike & Tina Turner |
SAD DAY | Rolling Stones |
SEUL | Eddy Mitchell |
SHAPES OF THINGS | Yardbirds |
SI TU POUVAIS ME VOIR | François Fabrice |
SOUS QUELLE ETOILE SUIS-JE NE | Michel Polnareff |
STOP BREAKING MY HEART | Tom Jones |
SUBSTITUTE | Who |
SUMMER IN THE CITY | Lovin Spoonful |
SUMMERTIME | Billy Stewart |
SUNNY | Richard Anthony |
SUR NOTRE PLAGE | Richard Anthony |
THE SUN AIN'T GONNA SHINE ANY MORE | Walker Brothers |
TICKET DE QUAI | Annie Philippe |
TIENS BON | Richard Anthony |
TIME WILL TELL | Michel Polnareff |
TRAPPED | Los Bravos |
TRISTESSE | Elsa |
TU ES TOUJOURS PRES DE MOI | Sheila |
TU ME SOURIS TU NE DIS RIEN | Danyel Gérard |
UN HOMME PLEIN D'ARGENT | Dick Rivers |
UNE AUTRE AUTOROUTE | Antoine |
VENDREDI M'OBSEDE | Erik St Laurent |
VIENS DANS LA LUMIERE | Gilbert Bécaud |
WHEN A MAN LOVES A WOMAN | Percy Sledge |
WOULDNT' IT BE NICE | Beach Boys |
J'ai dû tailler dans le vif car l'année de mes 15 ans a été celle où j'ai le plus écouté de musique et du coup j'avais près de 100 morceaux !
Comme je le pensais c'est Richard Anthony que je cite le plus (5 fois) suivi de Johnny, Michel Polnareff et les Rolling Stones (3 fois). Pas de Beatles dans ce top, malgré leur assez bon album revolver. 67 verra en revanche deux super albums de leur part et je pense qu'ils y figureront (a day in the life y sera).
Légère supériorité française, là je suis surpris.
En bleu mon top 20. D'après vous quelle est ma chanson préférée ? Je vais vous aider : c'est une adaptation, dont la version originale n'était pas - pour moi - bien terrible.
Ceux qui lisent mon blog pas seulement pour le côté "chansons" trouveront facilement !
J'attends vos commentaires et
Je vous embrasse.
12:57 Publié dans beaux moments, ceux que j'aime, Cica-chansons, Musique | Lien permanent | Commentaires (30)