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18/10/2023

Le COVID...

ça y est ! je viens de le choper !

Premières fièvres dimanche

Lundi l'horreur 

Hier visite du toubib, mégaprescription médocs

là je sors du lit encore très comateux

 

je reconnais qu'on a l'impression de passer dans une machine à laver

mais je maintiens que ce fut une anerie de bloquer le pays pendant 2 ans et empêcher les gens de circuler pour ça.

 

Plus de détails qd ça ira mieux.

Pat

18:04 Publié dans moi | Lien permanent | Commentaires (9)

12/10/2023

le traitement de la dernière chance

Michel avait raison, j'ai de plus en plus de mal à supporter la vague de chaleur actuelle, les nuis de moins en moins fraîches ne compensant plus la chaleur de la journée.  Voir là.

Ce qui me confirme le fait que si rien ne change je ne survivrai pas à l'été prochain.

Je ne suis pas du tout déprimé en écrivant cela, seulement lucide.

"Si rien ne change".

Je n'ai rien à espérer du côté des températures, au contraire ! Le seul changement concerne les médocs.
Jusqu'alors j'en prenais un contre l'allergie qui contrariait mon traitement. Après deux tentatives ratées (janvier et juillet) j'ai enfin réussi à m'en passer.
Et donc, logiquement, mon traitement devrait fonctionner à 100% à partir de maintenant.

Et ce traitement, mon toubib m'a autorisé à l'augmenter, à petites doses.

Si ça marche, je suis sauvé, du moins pour 2024.

Dans le cas contraire mes jours sont comptés : 8 mois, 9 au maximum.

A moins d'aller passer l'été au Mont-Dore ou au Lioran :-)

En attendant je compte les heures, samedi verra ma résurrection !

Je vous embrasse.

16:11 Publié dans moi | Lien permanent | Commentaires (9)

17/09/2023

MES CHANSONS PREFEREES DE 1974 (suite)

- PERIODE DU 5 MAI AU 2 JUIN - 

1/ MON VIEUX
2/ ECOUTE LA SOURCE DU BONHEUR (Gérard Palaprat)
3/ ET PUIS CA SERT A QUOI
4/ MY LOVE IS LOVE
5/ LA VIEILLE DAME (Sacha Distel)
6/ WATERLOO
7/ SWEET WAS MY ROSE (Velvet Glove)
8/ TENDRE CATHY (Christian Delagrange)
9/ GOING DOWN (Geordie)
10/ VIENS CE SOIR
11/ SHALALA
12/ FEMME (Michel Chevalier)
13/ UN CLOWN NE PLEURE PAS (Christopher Laird)
14/ ACCEPTE-MOI (Ringo Willy-Cat)
15/ TU ES MA CHANCE (Richard Anthony)

 

 

- PERIODE DU 27 OCTOBRE AU 24 NOVEMBRE -

1/ MISSING YOU (Ravi Shankar)
2/ ANNIE'S SONG (John Denver)
3/ CHANSON POUR ANNA (Daniel Guichard)
4/ ROCK ME GENTLY (Andy Kim)
5/ KUNG FU FIGHTING (Karl Douglas)
6/ I GOT THE MUSIC IN ME (Kiki Dee)
7/ DITES-MOI (Michel Jonasz)
8/ HOMME (Nicole Rieu)
9/ PETITE FEMME (Santiana)
10/ DIS PAPA TELEPHONE-MOI (Léna)
11/ LE VOYAGE A VENISE (Sacha Distel)
12/ MA PETITE FILLE DE REVE (Jean-Michel Caradec)
13/ VANINA (Dave)
14/ TONIGHT (Rubettes)
15/ ON M'ATTEND LA BAS (Véronique Sanson)

Je conclurai en disant que le vieillard de 73 ans n'a plus les mêmes gouts que le jeune homme de 24 !

 

27/08/2023

chaud derrière !

Quand j'ai écrit la note précédente, voilà 12 jours, ma santé commençait à battre de l'aile au bout d'une semaine de canicule. In petto je pensais bien y passer si les prévisions "maison" se révélaient justes.
Elles annonçaient 34° / 34° / 37° / 39° / 39° / 38° / 36°.

Que j'aurais été heureux si elles avaient été vérifiées !

Car voilà (à un degré près) ce que je me suis farci :

tempés.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Tous les jours je regardais mon modèle, qui reculait d'autant l'arrivée d'air respirable. Ce n'est que mercredi dernier que la fin de mon calvaire était enfin fixée pour samedi.
Il n'était que temps, j'étais devenu quasi-paralysé ne pouvant plus me lever. Sans mon épouse, je le dis sans dramatiser, je serais mort. 

Du reste, sans elle, qui est tout ce qui me reste comme famille, je suis mort.

Merci à elle, qui se rongeait d'inquiétude de jour en jour. Et qui a compris ma joie quand les coups de tonnerre libérateurs ont claqué, avant-hier.
Je sais que pour beaucoup ces orages ont été (et sont encore, en Provence et bientôt en Corse) dévastateurs, mais pour moi ils signifiaient la vie, un temps supplémentaire qui m'est donné jusqu'à l'été prochain.

Là, 17° dehors, je peux enfin écrire et donner des nouvelles. J'ai morflé grave mais je pense que d'ici 15 jours je serai sur pied, et pourrai "finir" Johnny !

18:30 Publié dans météo, moi | Lien permanent | Commentaires (5)

15/08/2023

CHAUD DEVANT !

Pas la force d'écrire une note "élaborée". La chaleur est un calvaire pour les parkinsoniens, et c'est loin d'être fini !

Voilà les valeurs que mes fidèles lecteurs et commentateurs auront à supporter dans les 8 jours à venir. Jusqu"à 

41° à Dieulefit
40° à Alès
39° chez moi (ce matin ils avaient mis 41° ils viennent de changer)
38° à Mende
37° à Genève
35° à Paris et Chatillon sur Seine
34° à La Roche sur Yon Le Verdon et Archettes
33° à Reims
27° à Plerneuf et Le Mené

Voilà le programme des réjouissances pour moi

meteo.JPG

De deux choses l'une :

- soit les prévisions sont fausses, ce qui serait normal à cette échéance

- soit elles sont justes, ce qui constituerait une avancée spectaculaire, qu'hélas je crains de n'être plus là pour m'en réjouir !

A voir ...

Je vous embrasse.

 

 

15:24 Publié dans météo, moi | Lien permanent | Commentaires (28)

22/07/2023

13 ANS DE BLOG HAUTETFORT

Capture.JPG

13 ans que je blogue ici.

1577 notes.

18164 commentaires.

Au départ j'étais venu pour raconter une belle histoire d'amour impossible. 
Puis ce blog a évolué vers une sorte de bloc-notes où je racontais mon quotidien (pas toujours marrant);
J'avais commencé à y parler chansons, et mis en ligne le hit de SLC. Gros succès.
Et ma vie a évolué brusquement de telle façon qu'à partir de 2014 ce blog est devenu "musical". 

Je tiens à remercier mes fidèles commentateurs, des femmes tant que mon blog était intimiste, puis des hommes à partir du moment où j'ai commencé à parler musique.

Une seule a lu mon blog depuis le début, et continue à le faire : Françoise, qui signe "Teb".

Merci à tous.

Patrick.

 

19:03 Publié dans Blog, moi | Lien permanent | Commentaires (9)

08/07/2023

Handy

Je trouve qu'on parle beaucoup des handicapés à la télé, notamment dans le sport où on évoque "les Jeux Olympiquéparalympiques", avec comme illustration le "basket-fauteuil"...
Belle image mais combien sont-ils à faire ça ? Perso je ne me vois pas faire du basket !

Ca c'est la vitrine. Entrons un peu dans l'arrière-boutique.

Reçu ce matin de la MDPH (ex-cotorep):

 

Monsieur Cicztrice,

La MDPH a bien reçu votre demande déposée le 4 mai 2023.

Vous avez envoyé toutes les pièces obligatoires, votre dossier est recevable en date du 23 juin 2023.

La MDPH va commencer l'étude de votre demande.

Vous recevrez dans un délai de 4 mois un courrier de la MDPH pour vous informer de la décision prise pour votre demande.

 

Je précise que les phrases en gras l'étaient sur la lettre.
Donc je résume : un mois et demie pour "étudier la demande".
4 mois et demie pour envoyer les résultats de l'étude !

Je sais bien que nous sommes trois millions et demie de handicapés, mais quand même ! Il vaudrait mieux limiter une com qui doit coûter bonbon (y compris les JO) et accélérer les demandes, non ?

Je vous embrasse.

23/05/2023

Les "nouveaux wagons"

Je sais qu'en langage ferroviaire il faut dire "voitures" mais je préfère wagons pour les différencier des bagnoles.

De bagnole, nous n'en avions pas mes parents et moi, habitant Paris et y travaillant nous n'en avions pas besoin.
Restaient les vacances, mais là encore avec de bons mollets et des vélos, on s'en sortait.

Notre moyen de locomotion c'était le train. Train-vacances, train-permissions, j'adorais monter dans ces vieux wagons
téléchargement (1).jpg 

dont certains avaient fait la guerre, qui sentaient bon le rail, d'où l'on pouvait ouvrir les fenêtres, et surtout qui disposaient de compartiments.
Où l'on pouvait se détendre les muscles engourdis, les voyages dépassant souvent les six heures, en allant dans le couloir. 
A cela s'ajoutait le bruit des rails, qui donnaient un aperçu de la vitesse.


Cela dura jusqu'à mes 24 ans. A cette époque je voyageais énormément, bossant dans l'enfer de Roissy, je descendais chez mes parents dans les Cévennes, ou chez mon cousin Jean-Yves à Lorient.

Mais un jour...
Alors que je m'apprêtais à prendre le Paris-Béziers, je vis sur le quai
les "nouveaux wagons" !

b10c10ux.jpg

Bien sûr, lecteur de la Vie du rail, j'en avais entendu parler mais je ne les avais jamais empruntés. 
Adieu les compartiments pour la plupart d'entre eux, c'était la disposition autocar... En pire ! Car pour faire des économies, la SNCF avait ajouté deux rangées de sièges dans chaque wagon, si bien que les fenêtres ne correspondaient plus aux sièges. Si l'on voulait profiter du paysage, valait mieux éviter les places "interfenêtres". Fenêtres qui ne s'ouvraient désormais plus, à cause de la "climatisation" (en fait de l'air soufflé réfrigéré). Soufflé mais pas discrètement et entendre ce bruit pendant des heures était plutôt pénible.
En revanche la suspension était améliorée, au détriment du fameux "bruit des rails" qui devait peu à peu disparaître au fil des décennies.
Par chance, tous les trains n'étaient pas "équipés" de ces voitures Corail que j'essayais d'éviter. Au début, souvent un "wagon vert" était incorporé à la rame, et je me jetais dessus. J'arriverai à en trouver jusqu'en 2005, sur un Bayonne-Toulouse.

 

Aujourd'hui, ce sont eux les "vieux wagons".
Ils se font de plus rares, remplacés d'abord par les TGV, puis par les rames automotrices. Ils ont entre 35 et 48 ans d'âge, et jusqu'il y a peu, j'étais content de monter dedans, me rappelant les années où j'étais dans la force de l'âge.
Je parle à l'imparfait, non pas parce qu'ils ont totalement disparu (on en trouve dans les "ouigo classiques") mais parce que désormais ma maladie fait que je ne peux plus y monter...

Je vous embrasse.

 

18:22 Publié dans moi, TRAINS | Lien permanent | Commentaires (12)

17/04/2023

Mes racines...

Si on regarde "en diagonale" je suis Parisien, né dans la capitale et y ayant vécu 23 ans (jusqu'en juin 72 et de février 74 à août 75).

Mon père est né à Marseille mais a surtout vécu au Vigan, dans les Cévennes (34 ans) et à Paris (34 ans aussi).
Ma mère était "pied-noire", 34 ans parisienne et 26 ans viganaise.

Pour se faire une idée de l'étendue de mes origines, prenons mes huit arrière-grands-parents. Ca part de tous les côtés !

- la mère de la mère de la mienne, Louise Daigneau (née en 1857) était de la Sarthe.

- son mari, Achille Pofilet (1845) du Haut-Doubs ! 

- la mère du père de la mienne, Justine Escande (1848) était de Carcassonne.

- tout comme son mari Pierre Bastide (1846) où il était garçon de café.

- le père du père de mon père, Alexis-Marie "Cicatrice", ébéniste, était breton des Côtes d'Armor, né à Plénée-Jugon en 1863.

- sa femme Anna Rizzo (1871) était Italienne.

Pour les deux autres aucune idée. Mon père a toujours nié sa mère, plongeait dans un grand mutisme quand j'avais le malheur d'y faire allusion. Ce n'est qu'à sa mort en 2006 que, via son livret de famille, je finirai par apprendre qu'elle s'appelait Julie Bonnet. Sans autre précision.

C'est une tradition, chez les "Cicatrice", de cacher les grands-parents à leurs petits-enfants...

Je vous embrasse.

16:01 Publié dans détripage, moi | Lien permanent | Commentaires (0)

15/03/2023

1500 ème note (longue) : une belle "synchronicité'

En ce été 70, mon père m'avait promis une mobylette si j'obtenais mon bac. En guise de mob il m'achètera un solex (flash) d'occasion...Capture.JPG C'est avec lui que je traverserai l'année d'après le tunnel du Mont-Blanc ! C'est à Lorient que je l'étrennerai, au cours d'un mois de juillet formidable avec mes cousins.
Hélas août se présentait sous de moins bons auspices. Un mois dans un bled perdu du Doubs ! E
t j'étais prêt à parier à 100 contre un que j'allais m'ennuyer ferme dans ce coin de France, pourtant très joli, à un jet de pierre de la Suisse.

Hélas je ne m'étais pas trompé, malgré le solex, malgré la Suisse toute proche, les deux premières semaines furent pour moi très très mornes. Pour la première fois de ma vie, je n'attendais qu'une chose, le retour à Paris, la rentrée universitaire où j'allais côtoyer un monde nouveau - et mixte surtout ! - après les grises années lycéennes Louis-Le-Grandesques.

Pourtant le petit village était sympa, tout en longueur au milieu des "juralpages" (les alpages jurassiens !) vraiment parfait pour se reposer d'une année trépidante, mais à 19 ans, soyons justes, même en 1970 on a d'autres horizons...

Tout bascula le 16 août. Ce jour-là c'était la fête au village, et je fis la connaissance d'une jeune fille, Brigitte. Elle était un peu plus jeune que moi, et on se plut tout de suite.
Ce fut sur la chanson "Gloria" que l'un et l'autre échangeâmes notre premier baiser... Sensation si étrange sur le moment qui vous laisse ensuite avec une envie irrésistible de recommencer !

Aux 15 premiers jours de mortel ennui succédérent alors 15 jours de rêve. Elle travaillait dans une épicerie pour se faire un peu d'argent de poche, mais tous les soirs nous nous donnions rendez-vous sur un banc près de chez elle, et là nous faisions de beaux projets d'avenir.
Lors d'une autre fête du village, les jeunes nous élirent carrément "le couple de l'année" tant nous étions mignons ! Oui, mignons, mais O combien naïfs...

Arriva ce foutu mois de septembre, celui qui brise les unions, et comme tant d'autres nous dûmes nous séparer, se promettant  - comme tout le monde - de nous revoir le plus tôt possible. Un mois après, très exactement, quand elle reviendrait de ses vacances avec ses parents, en Vendée.

Je ne rentrais en fac que le 25 octobre, j'avais le temps. Les hôteliers du village, émus par notre petit couple, m'offraient même la pension complète gratuite si je revenais ! Mais restait le billet de train.

Et là, mon père fut intraitable. Pas question de débourser le moindre centime pour aller revoir "cette petite paysanne"... Et puisque j'étais en âge de "courir les filles", je devais me donner les moyens de le faire !

Coincé j'étais. C'est alors que j'entendis une annonce à la radio. On recherchait des vendangeurs dans le Bordelais.
Pourquoi pas ? C'est vrai que j'étais aussi doué pour ce genre de choses que Laurent Roumejko en météorologie, et surtout je n'étais pas du tout mais alors pas du tout "manuel". Mais quand même j'étais prêt à tout pour rejoindre ma petite fiancée.
Et je me lançai alors dans la grande aventure !

Ce coup-là, mon père était d'accord pour me payer le billet de train (pourtant bien plus cher !)...Rien que pour avoir le plaisir de me revoir revenir la queue basse le surlendemain.

Ma mère, elle, était angoissée en me voyant partir, et moi je n'en menais pas large non plus.

On m'en avait parlé, des vendanges, du fameux mal de dos qui élimine 80% des candidats les 3 premiers jours, des conditions plutôt éprouvantes.


Non seulement cela se révéla exact, mais le temps exceptionnellement caniculaire de cette fin septembre 1970 n'arrangea pas les choses. Gelée blanche le matin, avec parfois un brouillard à couper au couteau,  33 degrés à l'ombre l'après-midi... De toutes façons il n' y avait pas d'ombre !

Pour se désaltérer entre deux rangs de vigne, pas d'eau, seulement...du vin ! Du Graves quand même, mais du vin. Moi qui n'avais jamais bu autre chose que de l'eau...
Lever à 5 heures,  coucher à 23, dans des baraquements qui n'avaient rien du trois étoiles.

Je tins miraculeusement le premier jour. Mon sécateur à la main, je regardais le bout du rang de vigne, et je voyais Brigitte qui m'y attendait...

Le second jour ce fut encore pire, j'étais à deux doigts d'abandonner mais je savais pourquoi j'étais là, je ne devais pas flancher.

Le troisième jour je reçus une lettre de Brigitte, qui me disait entre autres " je t'aime tu sais, bien plus que tu ne peux le croire"...

Y avait-il un rapport ou pas ? Je pense que oui si j'en juge de mes exploits au sprint.
Le 4 ème jour mon mal de dos avait disparu, et à partir de là je me mis à foncer comme un malade ! On me surnommait "la formule 1 du rang de vigne" (rien à voir avec les hôtels, qui n'existaient pas encore !), à tel point que je devins le chouchou des patrons, content d'avoir un "employé" si zélé, à 15 francs (l'équivalent de 20 euros actuels) par jour... En plus, je faisais le clown tous les soirs, avec quelques imitations. Notamment celle du fils de la maison !

Comme je leur avais dit d'entrée, je ne restai pas jusqu'au dernier jour, la fameuse "gerbebaude"...
Je partis le 6 au soir, afin de retrouver ma Brigitte pour sa fête, le surlendemain.
Toute la troupe au complet m'accompagna à la gare de Libourne pour prendre le train de nuit, je m'étais fait beaucoup d'amis pendant ces trois semaines, et certains le sont restés très longtemps.

1200 km de train plus tard, j'étais de retour dans le petit vilage, le coeur battant.

Mais elle n'était pas là. Ses parents l'avaient mise en pension, voyant d'un très mauvais oeil cette relation avec un "parisien"... Grâce à la fille de mes hôteliers, je parvins à la voir ...quelques minutes à travers une grille de son lycée. Elle pleurait, moi aussi.

Néanmoins je n'abandonnai pas. C'est De Gaulle qui vint à mon secours !
Plus exactement sa mort, ce qui occasionna un jour de deuil national. Si bien que j'avais un week-end de trois jours.  Ce qu'il fallait à mes voisins horticulteurs pour aller chercher des chardons. Et où ça donc ?  Oui, dans le Haut-Doubs.

Je sautai sur l'occasion pour leur demander s'il y aurait une place pour moi, la réponse fut oui, à condition que ça ne me dérange pas d'être serré et de voyager à bord d'une voiture d'avant-guerre !
Bien entendu je n'avais pas prévenu Brigitte. Je voulais lui faire la surprise. D'autant, m'avait-elle dit, qu'elle serait parée de ses plus beaux atours car elle était de mariage.

La Châtelaine Peugeot de 1938 roulait à fond, en ce samedi 14 novembre, sur l'autoroute en direction de ma bien-aimée. A fond, c'est à dire entre 65 et 70 km/h !!
Pouilly en Auxois, sortie pour Dijon, puis Dole, Salins, Levier et enfin Pontarlier. Ils me firent une fleur, celle de me déposer 10 km plus loin, dans le village de Brigitte où j'arrivai en pleine nuit.

Ses copains (copains version années 60/70) étaient surpris de me voir là, et admiratifs que j'aie accompli un tel exploit. Là-bas, tout était blanc, et le village en était transformé...
fourgs_1.jpg
Rien à voir avec l'été.
 

Le lendemain, alors que les cloches sonnaient, d'un pas hésitant je me dirigeai vers le cortège, dans lequel je vis ma Brigitte avec une belle robe et des fleurs dans les cheveux. Elle manqua de défaillir quand elle me vit, et me fit signe qu'on se verrait après.
Les minutes étaient longues, et quand enfin le cortège fut terminé, c'est non pas Brigitte que je vis, mais sa soeur.
Qui me dit "va-t'en, ma soeur ne veut pas te voir".
 
Le coeur arraché, je m'en allai vers ma pension où les hôteliers faisaient ce qu'ils pouvaient pour me consoler.
Le lendemain, départ pour Paris, et durant le trajet, je n'avais qu'une envie : qu'une voiture venant d'en face nous percute... Hélas le trajet se faisait en majorité sur la nouvelle autoroute A6 !
 
A Noël je lui envoyai une lettre, et par retour du courrier elle confirma qu'elle ne voulait plus me voir, en disant : "je ne veux pas m'engager si jeune".

Les années passèrent, 2 très exactement. Et en ce mois d'octobre 1972 j'étais avec une jeune fille, qui allait devenir ma femme. La première. Brigitte vint sur le tapis, et elle me demanda comment ça s'était passé.
Je lui racontai tout d'un bout à l'autre, et comme ma fiancée était très romantique, elle était très émue de mon récit.
Mais elle était également méfiante, et, carrément, écrivit à Brigitte pour lui demander des explications. Lui précisant qu'on allait se marier et qu'elle voulait savoir si je racontai ou non des bobards.
Brigitte lui répondit dans la semaine, disant que ses parents lui avaient bourré le mou, et qu'ils l'avaient persuadée que j'étais venu... pour l'espionner ! Qu'elle regrettait, et qu'elle avait de la chance d'être tombée sur quelqu'un d'aussi romantique que moi. Se taper les vendanges uniquement pour revoir une jeune fille, on devait être peu dans ce cas...


Le temps passa encore, chacun fit sa vie. Elle se maria, moi aussi.  Et, pendant 30 ans, j'évitai soigneusement ce petit village.
Ca me faisait mal. Les rares fois que j'avais à le traverser (il est situé sur une route internationale) c'était une véritable épreuve. S'ils avaient mis un radar, j'aurais eu mon permis de retiré depuis longtemps....

En 2002 j'étais très mal. Très très mal, et je sentais au fond de moi que j'avais atteint la fin de "mon voyage". Et je décidai alors de passer 8 jours là-bas. Juste avant de tirer ma révérence.
Ma femme et ma fille étaient contentes que j'accepte enfin de faire ce deuil. Sans trop savoir pourquoi.

Pendant cette semaine, malgré un soleil radieux, je n'étais pas très bien, j'avais une drôle de sensation...Toujours cette satanée hyperintuition !

Et le dernier jour, le vendredi, sur l'insistance de "mes nanas" (qui certainement voulaient en finir avec cette histoire), je me décidai quand même à me rendre chez elle.
J'y trouvai alors une dame, qui me déclara être sa belle-soeur. A l'évocation de Brigitte, je vis son visage se fermer.

"Vous la connaissez" ?

Je répondis que j'avais été son premier amour.
Et là je vis son visage presque s'illuminer l'espace d'un instant puis, m'avoua alors que Brigitte avait depuis longtemps quitté le village.

Qu'elle avait habité la Vendée, à quelques deux heures de voiture de chez moi à l'époque.

Et elle m'apprit aussi... qu'elle était morte du cancer deux ans auparavant.

J'y passerai plein de fois, dans le petit cimetière de Saint Avaugourd des Landes, pour fleurir celle qui fut mon premier véritable amour. J'y ai déposé une plaque :"à mon amie". Cela par rapport à son mari et ses enfants, dont j'apprendrai plus tard qu'elle leur parlait de temps en temps de moi...

 

L'histoire aurait pu s'arrêter là.  Mais très récemment j'appris que dans son boulot, à la Roche sur Yon, elle avait côtoyé pendant quelques années le père du commentateur le plus prolifique de mon blog, qui l'avait trouvée gentille.


Une belle "synchronicité"....

Je vous embrasse.

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