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03/03/2013

ce qui s'est passé vendredi

Je vous dois une explication...

D'abord l'ambiance où je vis. Lundi devait voir la fin des douleurs atroces à la hanche de mon épouse grâce à des infiltrations sous scanner programmées de longue date. Or (la faute à qui ?) les gens du scanner avaient l'air complètement ahuris quand on s'est pointés là-bas...
Non, ce n'est pas là qu'il fallait aller, mais chez un rhumatologue !!!
On file chez le rhumatologue, lequel avant même de lire la lettre adressée au praticien, fait allonger madame, lui fait lever une jambe, et laisse tomber :
"on ne peut pas parler d'infiltration sur la colonne tant qu'on ne sait rien sur la hanche. Certes la radio n'a rien décelé mais je ne peux rien faire sans qu'on n'ait pas fait d'IRM de la hanche...."

Donc retour au scanner où le RDV est pris pour le... 27 mars !!!
Mon épouse, qui avait compté les jours depuis des semaines, espérant que ce 25 mars la guérirait du mal dont elle souffre depuis des mois, sait qu'elle n'est loin d'être tirée d'affaire.

Et du coup son humeur s'en ressent. Je suis alors traité comme un chien à la maison, et de plus je chope la grippe. Laquelle grippe la laisse de marbre, et petit à petit, la fameuse "bête" revient.

Jeudi soir je m'embrouille avec une personne très chère, je n'en dors pas de la nuit , espérant que le le matin aura réglé tous les problèmes, mais non, au contraire, cette brouille (que je ne m'expliquais pas) est encore là...
Je lui écris une longue lettre (par mail) le vendredi matin, lettre qu'elle n'ouvre pas.

Alors une crise d'angoisse m'étreint. Je vois d'un côté cette personne très chère avec qui je ne peux plus communiquer, et de l'autre les semaines qui me restent à passer avec mon épouse qui souffre le martyre, et qui par la même occasion me traite comme une serpillère, me tenant une crève carabinée en plus.

J'écris donc cette fameuse note, puis je me pose la question, lancinante : quel est donc mon avenir désormais ??? Rester jusqu'à la fin de mes jours (c'est alors ce que je pensais) avec une mégère qui s'occupe plus de ma petite santé que de la mienne ? Impossible pour moi.

Alors, après avoir mangé sur le pouce, je coupe l'ordinateur, téléphone à la dame qui s'occupe du chat afin de voir si elle peut le garder quelques jours, puis pars vite de la maison, en oubliant la moitié des choses : déjà de prévenir mes amis du blog que je partais à l'aventure, et que si j'avais une décision (grave) à prendre, ce ne serait pas ici, dans l'enfermement de ma cave.
Puis d'éteindre mon radiateur soufflant dans la cave et d'y fermer les volets ! Je risquais l'incendie et/ou d'être cambriolé !!!

Mon état de santé ne me permet pas d'aller bien vite, et ce n'esy qu'à 16h20 que nous quittons Poligny, à 70 km de là, après avoir confié le chat à la dame qui s'en occupe. Le soleil décline assez fortement.

J'ignore encore mes intentions. Je sais qu'il faut que je mette une grande distance à partir de là où j'ai eu mes soucis. Je sais aussi que je dois me faire réconforter. J'ai donc deux points de chute : la vallée de la Drôme, voire Toulon. Mais de la façon dont je conduis, je doute de pouvoir arriver à ces destinations, d'autant que ma fièvre empire.

A 17h je suis à Lons le Saunier où je cherche un cybercafé d'ouvert, pouvant ainsi annoncer aux gens (j'ignore encore qu'il y a tant de commentaires inquiets) que je suis sur la route et que ça va mieux.

A qui tiennent les choses ??? Je serais arrivé un quart d'heure plus tôt, je serais monté dans mes anciens bureaux et j'aurais pu le faire !!!  Et du coup coucher là-bas, car j'étais de plus en plus dangeureux au volant.

Mais non.... je continue donc ma course folle vers le sud. Il est près de 18h quand j'arrive à Bourg en Bresse et il fait presque nuit. Inutile donc de chercher un éventuel cyber, je suis à 65 km de Lyon et je sais que là-bas j'ai plus de chances.

Tant que la route était en rase campagne ça allait, mais dans la circulation Lyonnaise, je refuse deux priorités, manque de me faire un muret, bref, pas question de dépasser la cité des Gaules.

C'est à la sortie de la ville côté Marseille, que je choisis de me poser. Là je demande au jeune veilleur de de nuit de regarder mes mails, donc mes commentaires et là je vois que beaucoup s'inquiètent pour moi... Mais je peux rien faire, il ma juste permis d'écrire mon code, et je me peux pas (surtout devant mon épouse) les rassurer. Je pense donc aller en ville, espérant en trouver un, mais décidément "mes roues ne me portent plus" et c'est dans une Pizzeria del Arte, que, caché dans les WC, je vois que  j'avais plusieurs sms inquiets (pour la personne) et rassurants (pour moi) J'y réponds.

En espérant que je puisse rentrer le lendemain, j'essaie de dormir, mais impossible.

Je mettrai toute la journée à revenir, après avoir été récupérer le chat.

Et la première chose que je ferai sera (après avoir coupé le radateur soufflant !) bien sûr décrire un commentaire où je dirai que je suis là.

J'ai relu bien sûr ma note, et quand même, je ne la trouve pas si inquiétante que ça.

Mais je remercie du fond du coeur tous les commentateurs que mes "fausses alertes" doivent agacer à la longue...

Je vous embrasse.

10:05 Publié dans Merci | Lien permanent | Commentaires (7)

01/03/2013

Encore elle (pas ce que vous croyez)

Je la sens de nouveau.

Elle arrive, insidieusement....

Elle est déjà venue m'attaquer en force au mois de juin dernier et avait presque remporté la partie. Ca ne s'est joué qu'à un fil :  celui du téléphone. Celui qui relie ma prise PTT à mon ordinateur.

Elle est revenue voici peu de temps, au tout début de février. Même sensation : celle où on voudrait se mettre dans un trou, puis le reboucher en attendant que quelque chose s'ensuive. Quoi ? Je ne sais au juste ....

Elle c'est "la bête". Laquelle après m'avoir attaqué frontalement pendant des années, entre 1992 et 2006, se terre à présent en attendant le moment le plus favorable.

Cela commence de la même façon... Au début on n'y prend pas garde, on se sent "bien". Même trop bien dirai-je... On est sûr de soi, on a plein d'idées pour la journée qu'on va attaquer. Tellement sur de soi qu'on attaque des courriers dont la réponse paraît si évidente qu'on ne saurait songer à aucune autre...

Et puis elle commence à nous envahir. Le coeur est le premier touché. Il s'emballe, comme si on lui faisait faire un 100m. Puis les pensées. Lesquelles deviennent grises, avant de virer au noir.

Les larmes essaient de se frayer un chemin, tandis que tout d'un coup, on n'a plus du tout envie de rien faire. On est là, sur sa chaise....
Quelques minutes avant vous écoutiez de la musique, à fond, vous jouiez à des jeux, là, vous coupez tout.
Plus rien entendre...

Puis arrive une espèce d'envie de vomir, comme si vous aviez fait le tour de Corse comme passager de Sébastien Loeb...

Dehors il fait beau. Mais vraiment beau. Le soleil sur la neige fait se sublimer les paysages... Mais ça vous ne le remarquez plus. Dans votre tête le soleil s'est brutalement couché...

Le pire sera de donner le change. De faire bonne figure au repas, afin d'éviter la fameuse phrase "toi, y a quelque chose qui va pas", qui fait ouvrir instantanément les vannes.
Puis, plus dur, avaler quelque chose. Car la bête fournit aussi la barre bien placée à l'estomac.

Parfois cette barre ne bouge pas de plusieurs mois, m'ayant valu de perdre 40% de mon poids en 6 mois voilà plus de 30 ans.

Et puis attendre.
Attendre que ça passe....
Dans la plupart des cas ça finit par passer.

Mais dans d'autres, hélas, non. Je connaissais un Psy Breton de ma connaissance qui n'a pas vu la fin du match :(

Je me suis posé pas mal de questions sur le fait que je devais  poster cette note. De peur d'affoler si jamais les pages suivantes restaient vierges.
Mais un blog n'est-il pas l'endroit, presque la personne, qui peut tout recevoir ????

Il m'a déjà sauvé à plusieurs reprises, mon blog, statistiquement il devrait encore le faire cette fois-ci.

Le temps que la bête s'en aille....
Si bien sûr elle choisit de s'en aller.

Je vous embrasse.

11:44 Publié dans détresse | Lien permanent | Commentaires (16)

20/02/2013

HIT-PARADE de SALUT LES COPAINS du 15 FEVRIER 1964

J'ai manqué à tous mes devoirs, j'ai oublié le hit de SLC !!!! Que , je sais, de plus en plus en plus de gens attendent !
Le voilà

6402.jpg

On remarque côté français que Johnny reste en tête avec 5 chansons, suivi de Sylvie (4 chansons) puis en 3ème position un gros peloton composé de Richard Anthony, Jean-Jacques Debout, Petule Clark, Frank Alamo, Eddy Mitchell, Dick Rivers, Claude François, Sheila, Tiny Yong , les Missiles, Danyel Gérard, et Françoise Hardy (2 chansons) Monty et France Gall qui viennent d'arriver une seule chanson, ainsi que Gillian Hills, les Surfs, Romuald et Michel Laurent pour ne citer que les "yéyé". Sinon se pointe Le Petit Prince (fabrication SLC) Gérard Mélet, Evy. Brigitte Bardot qui s'essaye dans la chanson en a deux de classées, des "grands" comme Henri Salvadir et Charles Aznavour ont une chanson chacun..

Sinin, arrivée de Audrey, qui fera avec sa première chanson "engagée" anti-parents une carrière très courte, le groupe Les Lionceaux (sans Herbert Léonard) et surtout.... Michèle Torr !

Côté étrangers ENFIN les Beatles arrivent numéro 1 (!!!) et classent 4 titres.

A vendredi 15 mars pour la prochaine édition !

Je vous embrasse.

17/02/2013

2006 : mon 17 février de folie...

En septembre de l'année d'avant, un professeur de neurologie de Bordeaux (nous vivons alors à Biarritz) nous annonce que l'épilepsie de mon épouse est opérable. Car bien localisée. Pour en être sûr, il faudra faire une batterie d'examens. Qui auront lieu en décembre.

Les examens, qui consistent à lui faire un électro-encéphalogremme en continu en la privant de médicaments jusqu'à ce qu'elle fasse une crise, sont concluants.

Rendez-vous est donc pris pour la grosse opération (trépanation), elle devra entrer à l'hosto le 17 février en fin d'après-midi.
Entretemps elle aura beaucoup hésité, pesant les risques de se faire ouvrir la tête et aggraver encore plus le mal si ça rate, et les chances d'en finir une fois pour toutes avec cette sale maladie.

Mais l'avant-veille, je reçois un autre coup de fil, d'un autre hôpital diamétralement opposé : celui du Vigan, dans les Cévennes : mon père vient de mourir.

Je m'y attendais plus ou moins vu son âge (94 ans) quoique la dernière fois que je l'ai vu (30 décembre 2005) il me paraissait en forme. Mais quand même, le choc est rude.
Et je poste juste cette phrase sur mon blog de l'époque, sur la plateforme Psychologies.com : Mon père vient de mourir...

Là je prendrai la mesure de ce qu'est la solidarité sur ce site, que plus tard ses blogueurs appelleront "la Rue" : des dizaines de commentaires, notamment de personnes avec qui pourtant je n'étais pas dans les meilleurs termes.

Que dois-je faire ? Aller à son enterrement, privilégier mon épouse et l'accompagner à l'hôpital de Bordeaux, faire reporter l'intervention de mon épouse ? Sachant que le prochain "créneau" ne sera qu'en juin, et qu'elle risque fort de n'être plus motivée, voyant là un "signe" ?

J'élimine d'emblée la 3ème solution (pourtant c'est celle que j'aurais dû préférer...) et je choisis d'aller aux obsèques de mon père et en même temps être au chevet de mon épouse.

C'est à dire le même jour, le 17 février...

Ce sera donc par le train que je partirai le 16. Jusqu'à Montpellier où je coucherai chez une cousine, laquelle m'accompagnera au Vigan, situé à 65 km de là, pour assister à l'enterrement.

Là-bas, je serai énormément déçu : dans l'église qui m'a vu me marier 32 ans plus tôt, qui a vu les obsèques de ma mère 8 ans auparavant, presque jour pour jour, personne en dehors de ma cousine, mon cousin germain, son épouse et moi-même...

J'en voudrai longtemps à cette petite ville, qui aura vu aussi mon divorce. J'en ferai même une note assez dure... Je n'y suis pas retourné depuis, mais cette cicatrice-là s'étant refermée, ainsi qu'une autre cicatrice, bien plus profonde (qui a d'ailleurs valu mon pseudo et mon nom facebook) je compte y retourner d'ici l'été.

Bref, journée mémorable que celle où, le matin, j'enterre mon père et où le soir même, je dois être à Bordeaux au chevet de mon épouse à l'hôpital...

Ma cousine me remènera en voiture à Montpellier où j'aurai juste le temps de sauter dans un "Corail Grand Sud" qui me permettra d'arriver à Bordeaux 4 heures plus tard.

A l'hôtel où je rejoins ma fille, je fais même un (léger) malaise. Sans doute l'émotion, sans doute aussi le fait que je n'aie vraiment rien mangé de consistant depuis la veille midi. Aussi peut-être le trop grand écart pour moi, entre les deux hôpitaux ? L'un signifiant la fin et l'autre devant signifier l'espoir ?

Devant, car finalement, ils feront une grave erreur médicale sur mon épouse, lui occasionnant un hématome cérébral que le professeur devra opérer en urgence un dimanche matin...

Elle en ressortira infirme, ayant perdu le tiers de son champ visuel et 60% de ses mots.
Mais pas sa maladie, qui sera de plus renforcée...

Mais la nature faisant bien les choses, les connexions cérébrales vont se ressouder et mon épouse va reprendre de son champ visuel et 70% de ses mots. La nature, et bibi, qui a été son orthophoniste à plein temps depuis 7 ans.

Si elle avait vu un signe pour ne pas y aller avec le décès de mon père deux jours avant, je pense à présent qu'elle n'avait pas tort...

Je vous embrasse.

11:18 Publié dans détripage, moi | Lien permanent | Commentaires (4)

14/02/2013

UTILISATEURS DE FACEBOOK, ATTENTION !!!

Qui n'a pas rêvé d'avoir tous ses amis réunis dans Facebook ???

Amis réels, amis du net, amis des deux...

Depuis quelque temps, le site a mis cette annonce alléchante :

facebook.png

Seulement voilà !!!! Certes vous avez des chances de retrouver des personnes avec qui vous avez échangé, mais aussi des chances de voir votre compte Facebook purement et simplement supprimé !!!

Pourquoi ?

Simple : Cet outil récupère TOUTES les adresses e-mail de la messagerie utilisée pour votre compte Facebook, et envoie automatiquement des invitations.

Perso, mon mail date d'il y a neuf ans, et je sais que parmi celles et ceux avec qui j'échangeais, quelques-un(e)s ne veulent plus entendre parler de moi !

Et je me doute qu'ils ne doivent pas se priver de signaler cette demande d'ami comme suspecte...

Alors, Facebook vous met en demeure :

"il semble que vous envoyez des invitations à des personnes que vous ne connaissez pas. "

Veuillez cliquer sur la case correspondant à votre choix :

"je veux continuer à inviter ces personnes"

"je renonce aux invitations que je viens de lancer"

"je renonce à inviter désormais qui que ce soit".


SI PAR MALHEUR vous ne connaissez pas le "langage Facebook", que vous vous croyez dans votre bon droit et que vous cochez la première case, VLOUFFFF, votre compte sera immédiatement supprimé !!

Moi j'ai coché la 2) et j'ai eu bien fait car une autre fenêtre est apparue :

"confirmez votre choix si vous voulez conserver votre compte Facebook"...

D'où ma précédente supposition !

Alors, utilisateurs de Facebook, faites bien attention avec cet "outil de recherche d'amis", qui envoie des invitations avec répétition tous les jours !!!!

Je vous embrasse.

14:06 Publié dans arnaques, Web | Lien permanent | Commentaires (2)

12/02/2013

le feuilleton "mariage pour tous" enfin terminé

On en parle depuis novembre dernier, le Petit Journal de Yann Barthès, qu'on a connu mieux inspiré, en a parlé pendant 3 semaines d'affilée (et ce n'est sûrement pas fini) , bref, peut-être qu'on va arrêter de cacher avec cette "poudre aux yeux" le bilan d'un François Hollande qui m'a énormément déçu.

A croire que le mariage homo était le pivot de ce qu'il promettait, notamment lors du débat télévisé...

Moi président de la République, je n'aurai pas la prétention de nommer les directeurs des chaînes de télévision publique, je laisserai ça à des instances indépendantes....

Ah bon ??
C'est pour ça qu'il a nommé Olivier Schrameck, directeur de cabinet de Lionel Jospin, président du CSA ??

Moi président de la République, je constituerai un gouvernement qui sera paritaire autant de femmes que d'hommes.

Oui, si on compte les ministres délégués aux choux farcis ! Mais dans l'ordre protocolaire, les hommes occupent les places 1, 2, 3, 5, 8, 10, 12, 16, 18 et 20. La première femme pointe à la 4ème place et les autres n'ont droit ensuite qu'aux numéros 6, 7, 9, 11, 13, 14, 15 et 19...

Moi président de la République, les ministres ne pourront pas cimuler leur fonction avec un mandat local, parce que je considère qu'ils devraient se consacrer pleinement à leur tâche.

Demander à Jean-Marc Ayrault, premier ministre et maire de la 6ème ville de France !

Sans parler du maintien de la retraite à la Sarkozy (mon épouse partira bien à 61 ans et deux mois, bien qu'elle ait commencé à 16 ans....) , du cadeau fait aux banques avec la non-séparation entre établissements de dépôt et banques casino, promise pourtant aux français...

Quand au joujou du maire de Nantes, un aéroport qui ne s'impose pas vraiment dans une région qui est à moins de 2 heures de Paris en TGV, celui-ci n'a pas vraiment l'air de lâcher le morceau !

Et l'abandon de notre industrie, n'en parlons pas non plus...
Comme le disait Coluche, la loi anti-tabac est une réussite, même les haut-fourneaux ne fument plus !

Je suis de gauche depuis l'âge de 17 ans, j'ai évidemment voté Hollande aux deux tours, mais je suis vraiment écoeuré que nos députés aient passé autant de temps à discuter d'un sujet sociétal (le mariage entre homos) alors que le social, lui, n'a pas, pour l'instant, eu droit a autant d'égards.

J'espère qu'à présent, on pourra enfin aborder d'autres sujets !

Je vous embrasse.

10/02/2013

Pauvre Tunisie....

Manifestation-islamiste-et-anti-francaise-a-Tunis_article_main.jpg

Ma mère, issue d'un père Languedocien et d'une mère Franc-Comtoise, y est née.
Mon père, issu d'une famille des Côtes d'Armor mais né à Marseille (son père y était un grand professeur de médecine) y a vécu de ses 6 ans jusqu'à ses 35 ans.
Ils se sont mariés là-bas en 1936 et moi-même y est été baptisé. Je n'ai bien sûr aucun souvenir de ces deux mois de 1951 passés là-bas, mais mes cousins germains, âgés de 82 et 76 ans sont encore là pour tout me raconter.

Pendant ces années-là, jusqu'à l'indépendance, faite en douceur, une harmonie totale régnait entre les deux communautés, française et Tunisienne.

Les seules femmes voilées qu'on pouvait y voir étaient les femmes catholiques se rendant à la messe....

Rien à voir avec ce qui se passait en Algérie, où l'autochtone était traité le plus souvent avec mépris. En Tunisie, le "melting-pot" existait, et dans la cité ouvrière près de Bizerte où ont vécu mes parents, la fraternité était le mot d'ordre.

Mes parents sont partis en 1947 pour Paris. Mais ils auraient pu rester. Pas de "valise ou cercueil" comme dans le pays d'à côté, à gauche sur les atlas de géographie. Jusqu'au (sic) "printemps arabe", beaucoup de français y vivaient, sans souci.

Je sais. Lors de la présidence Ben Ali, les Tunisiens étaient baillonnés. Les chromos des plages de Hammamet ou de l'ile de Djerba passaient mal quand on savait comment les journalistes étaient traités là-bas.  Mais quand même, le sentiment "anti-infidèle", ou plus précisément antifrançais n'existait pas.

Pas encore.

Puis vint le fameux "printemps arabe". Où il s'agissait de faire déguerpir un président élu à vie qui se comportait en dictateur. Cet épisode fut soutenu par la Communauté internationale, dont la France.

La joie fut de courte durée...
Quand on s'aperçut que la dictature avait laissé place à l'islamisme le plus radical, beaucoup déchantèrent.

Beaucoup d' "incidents" se produisirent.  Tel par exemple ce fameux 8 août, où dans le hall de l’aéroport de Tunis-Carthage, des françaises en tenue de vacances ont été prises à partie par la police religieuse,  composée d’islamistes barbus sous le regard bienveillant des forces de l’ordre....

Le régime qui applique là-bas la charia devrait pourtant savoir que le tourisme est une des activités qui rapportent le plus au pays...

Au début de la semaine dernière, un des leaders de l'opposition au régime islamiste a été assassiné.
Une courte manifestation a eu lieu vendredi lors de ses funérailles.

Mais hier, les islamistes ont répliqué, leur manifestation ayant vite tourné en cortège anti-français...

Voici dix ans, j'avais envisagé de me rendre dans ce pays où mes parents avaient passé plus du tiers de leur vie. Pour voir leur maison, les origines, quoi...

A présent, plus question...

Pauvres Tunisiens, qui ont été pendant des dizaines d'années sous la dictature Ben Ali et qui se retrouvent à présent sous la coupe de la loi coranique..

Bourguiba, réveille-toi, ils sont devenus fous !!!

Je vous embrasse.

04/02/2013

15ème anniversaire

C'était un matin ensoleillé. Le 4 février 1998.

J'étais arrivé à Vannes depuis quelques mois, ayant laissé en Lozère ses beaux paysages, mes parents et Nathalie.
Je n'y avais pas laissé ma dépression, en revanche, et après quelques semaines d'espérance, je m'étais vite remis à mes 14 comprimés quotidiens, cockail explosif d'anti-dépresseurs, de tranquillisants et autres somnifères.

J'avais certes réussi à fuir le tortionnaire du boulot qui m'avait rendu comme ça après 3 années d'acharnement, mais Nathalie s'était découragée et hélas côté boulot j'étais toujours au fond du trou, mes nouveaux collègues - sans me le dire - commençant à en avoir ras la casquette de ce boulet venu du Sud...

Néanmoins je persistais à vouloir apercevoir le bout du tunnel un jour.
Un jour j'arrêterais mes médocs, et pourrais récupérer mon niveau, voire plus. J'aurais alors une grande explication avec Nathalie, qui comprendrait peut-être que je n'avais pas fait de "choix", et je reverrai mes parents, surtout ma mère qui avait été desespérée par notre départ.

Oui, certaines de ces prédictions s'avèreront justes.
Le jour, par exemple où je pourrai travailler à l'aise dans 10 endroits différents et y faire du bon boulot, il arrivera mais il ma faudra attendre encore 9 ans.
L'explication avec Nat, elle viendra aussi, mais trop tard.
Quand au reste....

Les vacances de février approchaient, et nous devions nous rendre à cette occasion chez mes parents.

Mon épouse avait lâchement profité de mon état pour, en octobre, obtenir un prêt en vue d'acheter un terrain afin d'y faire construire une maison. Mais le montant du prêt (un des taux les plus chers du marché, au Crédit Foncier) était insuffisant pour couvrir tous les frais et du coup nous lancions des SOS désespérés à nos familles, qui bien que pétées de tunes, nous rembarraient rapidement.

Ma mère, l'année passée, m'avait pourtant fièrement montré ce qu'ils possédaient : entre les divers livrets, les assurances-vies, les SICAV et autres, ça se montait à environ 700.000 francs soir 130.000 euros actuels.
"tout ça sera pour toi, mon fils..."

Ils s'étaient fait mettre dehors très bêtement de leur appartement. Leur propriétaire vendait, et leur demandait le tiers de leur pécule pour qu'ils en soient propriétaires. Pourtant mon père avait refusé et avaient dû quitter les lieux ! Ils s'étaient alors retrouvés dans un gourbi du centre-ville où le soleil ne pénétrait jamais.
Ma mère avait été épuisée par le déménagement et déprimait d'avoir quitté son bel F3 ensoleillé d'où elle voyait la montagne.
Elle aussi comptait les les jours qui la séparait de notre venue, elle allait enfin revoir sa petite-fille unique, qu'elle adorait.

La veille, je m'étais disputé avec elle, je demandais à mon père un petit prêt de 50.000 francs (un peu moins de 10.000 euros) , qu'il m'avait refusé. Ma mère avait pris sa défense et j'avoue que j'avais été un peu sec ce soir là...



Ce fameux 4 février, donc.
Je ne conduis plus, sauf les 800 mètres qui séparent mon domicile de l'endroit de mon travail. Je peux me le permettre, car à l'heure de l'embauche (5h45) les rues sont désertes. Pour le retour mon épouse vient me chercher.

Il fait frais, il gèle légèrement, et le ciel est constellé d'étoiles. Une belle journée s'annonce.

J'arrive, comme d'habitude, au boulot avec 1/4 d'heure de retard, je bois deux ou trois cafés pour essayer d'émerger et je me mets lentement, très lentement, au travail.

Sur les coups de 8h45, coup de fil.

C'est mon épouse.

"tu es assis ?"
Et sans le temps de pouvoir lui répondre quoi que ce soit elle assène :
"ta mère est morte"...

Certes, sa c...ne de soeur aînée lui avait annoncé de la même façon la mort de la sienne, mais pas une raison !!!

J'ignore alors comment j'arrive, tel un automate, à revenir en voiture chez moi... Outre que je n'ai pas conduit depuis près de trois ans dans la circulation, la pensée que plus jamais je ne verrai ma maman m'a complètement envahi...
Il y a un Bon Dieu pour les conducteurs du dimanche, car j'arrive à me garer sur ma place de parking.

Mon épouse prend vite les choses en main, et décide le départ immédiat, afin d'arriver le soir même.

Vous pouvez regarder Mappy, le voyage Vannes-Le Vigan (804 km) demande 10h39 actuellement. A l'époque, les routes étaient loin d'être ce qu'elles sont aujourd'hui, 13/14 heures étaient un minimum.

Il était 10h30, mon épouse avait été chercher notre fille au collège, elle prend le volant et on part.

Là encore, en 1998 les radars automatiques n'existaient pas !!

Nantes est atteinte en 1 heure, nous sommes à Niort à 13h30 !!! C'est à la "cafétéria Mendes-France" que je regarde mon épouse manger.
On n'y reste pas longtemps !!! Les 160 km qui nous séparent de Limoges sont avalés en deux heures...

Il est 16h, il nous reste la moitié du chemin à faire. La plus dure...
Mon épouse se rend compte alors qu'on ne pourra pas rellier le Gard avant demain.

Limoges est bourrée d'hôtels, je lui demande de s'arrêter là, elle refuse.

Cap au sud, donc.
Pas question non plus de faire étape à Brive, où nous sommes à 17h. Le jour décline sérieusement.

A partir de Decazeville, enfin elle consentira à essayer de trouver un hôtel. Mais ce n'est qu'à Rodez que nous trouverons quelque chose d'abordable, l'hôtel de la gare.

Pas question encore une fois de manger quoi que ce soit !
Et malgré mes 14 comprimés, je n'arrive pas à fermer les yeux avant 2 heures du matin.
Ce que j'avais tant redouté depuis des années, depuis son infarctus de 1984 est arrivé : je suis orphelin...

Tout en me demandant si je n'étais pas quelque part responsable de son suicide. Passif mais suicide quand même.
Je peux dire que désormais je connais par coeur les paroles de la vieille chanson "qui a tué Davy Moore" ...

Je vous embrasse.

14:34 Publié dans détripage | Lien permanent | Commentaires (4)

02/02/2013

Suis-je encore dépressif ?

Dépressif, pas déprimé !

Pour moi le déprimé, c'est le stade II; c'est quand on passe complètement à côté de la vie, à côté des siens, et (heureusement) à côté des salopards...

Le déprimé ne pense qu'à une seule chose : son lit. Quand va t'il pouvoir le rejoindre, son lit-refuge, pour enfin oublier la vie, pour se noyer dans les limbes du sommeil ?
Du reste l'humeur du déprimé varie selon la lumière du jour : le matin il panique, en se disant qu'il doit s'arracher à ses draps - complètement trempés par sa sueur - pour aller travailler. Puis l'après-midi, s'il le peut il s'offre une sieste, une "mini-nuit", un avant-goût de sa "vraie" nuit, celle dans laquelle il pourra de nouveau s'oublier pendant de longues heures...

Dépressif, ce n'est pas la même chose.
On appelle cet état un "coup de blues", voire "coup de calgon"...
Tout le monde est passé par là, un jour ou l'autre.

Pour moi ça se manifeste toujours de la même façon :

Alors que je vais bien (ou que crois aller bien), une nouvelle ou un fait qui ne sont pas spécialement des catastrophes, dont je sais que de toutes façons je m'en sortirai relativement rapidement, me font alors plonger dans un spleen dont j'ai le secret, et souvent me font monter les larmes.

Rien à voir avec le choc qui vous terrasse...
Comme celui que j'ai eu le 5 juin, où à bout de forces je réalisais que je ne pouvais plus faire faire face à une nouveau palier de la maladie de mon épouse, et où là je me suis effondré, me demandant pendant 1 heure et demie si je devais rester ou non dans ce bas-monde...

Non, là je n'étais pas dépressif, contrairement à ce que certains ont pu dire, mais tout simplement découragé, usé, fatigué, me sentais pris au piège.

Dépressif, je l'étais dans les années 2005/2006, où la moindre contradiction sur mon blog, la moindre remarque de mes collègues me faisait plonger.

Mais depuis quelque temps cela m'a passé.
M'avait passé.

Car ce matin, alors que le contexte de ce début d'année est disons plutôt favorable à mon épanouissement, alors que j'envisageais la journée avec joie, une nouvelle certes pas très agréable mais quand même anodine m'a fait soudain plonger.

D'un coup, même si elles ne sont pas sorties, j'ai senti mes larmes monter. J'étais parti pour jouer toute la matinée sur un jeu de chansons de facebook, j'ai tout stoppé.

Ridicule, alors que cette nouvelle n'était pas si horrible que ça, que normalement j'aurais dû faire la grimace pendant quelques minutes, non, le blues. Incapable de faire quoi que ce soit sinon faire un tour.

Sous le blizzard neigeux qui règne actuellement chez moi, pas question.

Alors bien sûr j'attends que ça passe.
Car ça passera.

Mais je m'inquiète. Cela fait des années et des années que pareille chose ne m'était pas arrivée...
Même si je sais que quelque part, cela veut dire que si je ressens cela, c'est que je suis de nouveau "vivant".

Je vous embrasse.

31/01/2013

Anniversaire

L'histoire commence en septembre 2004.

J'habite alors à Biarritz, et si certes j'adore les habitants et la région, je n'arrive pas à supporter le climat du Pays Basque. 30 degrés à deux heures du matin, ou alors 24 toute la nuit après une journée de cagnard, avec un brouillard à couper au couteau qui vous transperce le corps, dur dur.

Souvent, l'été, nous partons nous "réfugier" dans les montagnes de l'intérieur du département pour y passer la nuit. Là enfin, on pouvait respirer, récupérer...

Récupérer, c'est ce que nous avions en tête au mois de septembre. Et nous choisissons donc une destination "fraîche". Les Alpes, hors de prix, les Pyrénées, il y pleut souvent... Pourquoi pas le Jura ??

Plus précisement le Doubs, et encore plus précisément le Haut-Doubs ?

Nous y avons déjà passé une semaine en août lors des étés 2001 et 2002, et nous étions revenus enchantés. En plus le haut-Doubs, je connaissais...

Et donc me voilà lancé dans les pages des Gîtes de France, à la recherche du meilleur rapport qualité/prix.
Nous trouvons alors un F3 (2 chambres) à 90 euros la semaine, entre Morteau et Pontarlier.
Aux Gras.
Sans savoir que c'était en hiver le village le plus froid de France (voir note "le mythe de Mouthe) !

Et là, durant une semaine tout à fait ensoleillée, nous avons pleinement profité. La journée, balades tous azimuts, où nous découvrons que l'Alsace n'est qu'à 1h30 de route, idem pour les Alpes, qu'elles soient Suisses ou françaises. Et même sans trop s'éloigner, les environs immédiats sont très jolis.

Et là, tout de suite l'idée nous vient de passer notre retraite dans cet endroit.

Mais... on nous a parlé des "terribles hivers", alors avant de se lancer, il valait mieux voir ce que ça donnait.

Du coup, fin janvier début février nous louons un autre gîte non loin de là, vers Morteau.
Chance ! (si j'ose dire) c'est pendant une vague de froid ! La neige est présente dès la sortie de Bordeaux, et ne nous quittera plus jusqu'au gîte.

Le samedi 29, il fait -18° quand nous arrivons !!

DSCN0112.JPG Ce sera du -23° le lendemain matin, mais dans un décor époustouflant !

Notre Seat Ibiza diesel a du mal à démarrer, mais ma foi elle finit par s'acclimater.

Nous aussi, finalement ce grand froid est très supportable à partir du moment où l'on est bien couvert, et si à l'intérieur c'est bien chauffé. En revanche, avec 30 degrés à 2h du matin, on ne peut rien faire !

C'est donc décidé, après un conseil de famille restreint (mon épouse notre fille et moi) nous comptons acheter un terrain vers Morteau.

La plus-value de la maison Bretonne plus les deux héritages simultanés de nos parents nous ont doté d'un bas de laine non négligeable, et la pierre semble un placement idéal par les temps qui courent.
Le lundi 31, nous voici à Morteau, afin de voir ce que nous proposent les agences immobilières.

Rien !!!!

En fait, elles sont... fermées le lundi, et du coup je cherche un endroit (comme dirait Delpech) pour aller voir mes mails.
Le seul endroit possible est la MJC. Nous nous y rendons, et tandis que je compulse ma boîte, mon épouse, avec son culot habituel, demande à un employé (qui s'avérera être le directeur !!!) si par hasard il ne saurait pas s'il y a des terrains à louer !
Elle confondait MJC et ORPI !!!

Tandis que je vois le regard de ma fille s'assombrir, à ma grande surprise il répond :

"A dire vrai pas à Morteau, mais à 30 km, oui... J'habite un petit village à 30 km de là, à 650 m d'altitude, et je m'y plais beaucoup...  C'est vraiment agréable de pouvoir dîner dehors les soirs d'été, à Morteau vous ne pourrez pas, le froid tombe trop vite..."

Et c'était vrai, je me rappelais qu'aux Gras, lorsqu'on rentrait de balade vers 19h, il ne faisait pas 20 degrés...

Il rajoute :
"Il y a des terrains communaux là-bas, pas trop chers et viabilisés, je crois qu'il doit en rester un ou deux... Si ça vous dit, je vous donne le nom du village, vous vous y rendez et je téléphone au maire pour le prévenir"

Nous y allons, tout en nous apercevant que là-vas (c'était en 2005) les routes sont parfaitement déneigées.

Quand nous arrivons dans le lotissement, en face du terrain restant à vendre, ma fille et moi avons le coup de foudre. Moins pour mon épouse, mais en général l'enthousiasme n'est pas son fort !

Après un nouveau conseil de famille restreint, décision est prise d'acheter le terrain : 30 euros le mètre carré, soit environ 5 à 10 fois moins qu'au pays Basque....!
C'était le 31 janvier 2005...

Et c'est ainsi que nous vivons ici depuis à présent plus de deux ans...

Je vous embrasse.