21/05/2024
Sauvé pour cette année
Depuis "l'été meurtrier" de l'an passé avec pas moins de 58 jours où il a fait 30° et plus sous abri (certifié par 3 points de mesure - on est pro où on ne l'est pas), 23 jours à 35° et plus, avec comme acmé les 2 canicules du 10 au 25 août (37 de moyenne - vous avez bien lu) et du 4 au 10 septembre ("seulement" 34 sur la période), trois pointes à 40 (toujours sous abri) et où, malgré les murs épais de notre petite maison, disons-le tout net, j'ai failli crever. La chaleur arrivait par en haut, par les combles, non isolées. Et elle restait.
Je sais, je sais que ce mois d'août 2023 est le plus chaud mesuré en Haute-Loire depuis que l'on relève des températures. Plus encore que 2003.
2022 étant aussi sur le podium, je ne voyais pas pourquoi 2024 ne serait pas dans la continuité...
Et comme pour me donner raison, dans la première quinzaine d'avril, à une époque où on peut encore faire du ski de fond dans certains coins du département (voir photo ci-dessous), le thermomètre a flirté avec les trente-trois degrés, la "normale" y étant de quinze... Fort logiquement, mon pronostic vital serait probablement être engagé dans les mois à venir. Car je suis en moins bon état qu'en 2023.
On a beaucoup glosé sur eux, mais les Auvergnats sont de braves gens.
Notre voisin (nos maisons sont jumelles), ayant assisté depuis 4 ans à ma dégringolade, a été ému, et a réussi à nous avoir un prix auprès d'un entrepreneur de ses amis, spécialisé dans l'isolation thermique.
Je pense que me voir dans un fauteuil roulant l'a ébranlé. Mon voisin, pas l'entrepreneur ! J'en vois qui suivent pas :-))
Bref,
Depuis ce matin, nos combles sont remplis de laine de coton. Paraît que c'est le dernier cri.
Et moi rempli d'espoir. D'autant plus que la maison est fraîche, 14 degrés.
On se tient au courant.
Je vous embrasse.
Photo de mon village, le 13 MAI (!) 2018 :
19:04 Publié dans Merci, météo, météo, moi | Lien permanent | Commentaires (5)
15/10/2022
De retour
Je suis revenu par le train hier, mais impossible de récupérer mon blog !
Il a fallu que j'aille dans mon gestionnaire de mots de passe, qui me demandait... mon mot de passe windows !
Mais je l'avais oublié, depuis le temps. Enfin, après avoir répondu à des "questions secrètes", j'ai pu récupérer le fameux mot de passe, et de là mon blog.
Je remercie mes commentateurs pour leur sollicitude et je me dois de les rassurer : même si l'intervention fut assez pénible, je note du mieux en ce qui concerne mes douleurs. A présent je n'ai plus "la cuisse de bois" et je commence à avoir des sensations au niveau de mes orteils, preuve que le nerf s'est "décomprimé".
Rassuré en revanche je ne le suis pas en ce qui concerne Michel. Son "petit truc de 1 cm" envoyé pour examens à Brest ?
Bon, le fait qu'ils parlent de 15 jours est plutôt positif, vu qu'ils n'ont pas l'air pressés. J'ose espérer que pour des examens vitaux ça va plus vite ! Ou alors c'est qu'ils sont cools dans le 22...
Attendons donc.
Je vais essayer de vous livrer le podium 91 pour demain, en attendant je profite de l'été indien qui concerne la Haute-Loire, 24° actuellement, et on ne sera pas loin des 30° la semaine prochaine.
Même si on a déjà vu ça en 2013, 2005 (je suis passé à la télé pour expliquer la semaine Basque de la Toussaint à 28 degrés) et même 1989 (25° à Paris fin octobre, j'y étais pour prendre l'avion direction le Canada), on ne peut plus nier le réchauffement climatique.
Je vous embrasse.
15:42 Publié dans Blog, détripage, Merci | Lien permanent | Commentaires (13)
24/07/2020
10 ans déjà !
Et oui, voilà dix ans (et deux jours) je débutais sur Hautetfort.
Je souris en regardant ces premières notes. En ce mois de juillet 2010, où j'habitais encore Lons le Saunier et à 8 mois de la retraite, je pensais avoir tout vu de la vie.
Surtout celle-là, l'avenir !
Un mois après, déménagement en catastrophe vers le petit village de Franche-Comté dans lequel je m'étais fait construire une belle maison pour ma retraite, où je devais couler des jours (relativement) paisibles.
Dix ans plus tard, je suis en Haute-Loire après être passé par Toulon et Sanary sur mer ! Ayant laissé tous mes souvenirs dans la maison.
Après être passé par des moments de folie, de joie et aussi douloureux qui peuvent être lus sur ce blog, où j'ai laissé 95% de mes 1320 notes.
Paradoxalement je suis un jeune marié comblé (2 ans le 28) mais je n'ai aucun contact avec ma fille unique depuis 6 ans, suite à ma séparation d'avec sa mère. Par "chance" j'ai de ses nouvelles par Internet qui m'a appris qu'elle m'avait fait deux fois grand-père. Que dois-je être pour mes petits-enfants ? Mort ? En prison ? A l'étranger ?
Quand j'ai commencé ce blog, j'étais pétillant de santé. Deux ans après me tomberaient dessus l'hypertension et le diabète, lequel deviendra sérieux en 2015, Parkinson suivant fin 2016. Qui se traduit par une fatigue intense et une mauvaise coordination de mes mouvements. Ecrire une note comme celle-là m'a pris 6 heures. Depuis janvier je ne peux plus conduire...
Mais Marie-Cécile, ma petite femme, prend soin de moi, comme personne ne l'avait fait jusque-là.
Ma seule hantise, c'est qu'il lui arrive quelque chose car sans elle que deviendrais-je ? Comme dirait mon cousin Jean-Yves c'est en y pensant que les choses arrivent. Puissent les journalistes raisonner de la même façon, au lieu d'annoncer des "vagues" qui n'existent que dans les consignes gouvernementales...
Quand j'ai commencé ce blog, je pensais faire comme avec le précédent, sur le site Psychologies, c'est à dire un blog intimiste.
Emaillé de quelques notes sur les chansons, ayant réussi à récupérer les hit-parades de"salut les copains" et aidé par quelques sites, dont le top 50.
Finalement, ce côté musical deviendra majoritaire, puis presque exclusif à partir de 2014.
Et j'espère que mes amis rockers qui me commentent régulièrement me pardonneront ce petit aparté.
Je vous embrasse.
16:49 Publié dans Blog, Merci, moi | Lien permanent | Commentaires (3)
05/07/2019
11 jours de séparation sanitaire
Quand j'ai vu les températures ressenties prévues à Sanary voilà trois semaines, j'ai espéré que les modèles météorologiques se tromperaient.
Las ! Plus on se rapprochait de la fameuse date du 24 juin, plus cela se confirmait.
Alors comme l'année dernière j'ai préféré fuir Sanary et ses températures de fous pour rallier notre mini-maison Auvergnate et pris mon billet de train.
Je savais que la canicule allait toucher la quasi-totalité du pays, et donc aussi Alleyras, où 40° étaient prévus le 28.
Mais avec des soirées rafraîchissantes et des nuits à 15 degrés.
J'ai eu bien fait car depuis que je suis parti, toujours en ressenti, le thermomètre n'est jamais descendu en-dessous de 33 degrés la nuit, et même ma pauvre chérie, qui dans son île natale qu'elle n'a quitté qu'il y a 6 ans n'a pas peur des grosses chaleurs, n'arrivait plus à fermer l'oeil.
Certes, à Alleyras, dans la journée il a fait jusqu'à 39°, mais 18° la nuit fut le grand maximum.
En plus notre petite maison a plus de 200 ans, les murs sont épais de 80 cm et, comme je savais ce qu'il fallait à tout prix éviter (aérer dès que le soleil était couché - il faisait encore 36° certains jours), jamais la pièce a vivre n'a dépassé les 25°.
Voilà pour les températures, j'ai réussi à me préserver.
Pour le reste, pas folichon. Tout seul dans une petite maison c'est pas la joie.
Mais à Alleyras, on a la chance d'avoir des voisins très serviables.
Ainsi ma voisine immédiate m'a proposé de faire une liste de ce dont j'avais besoin, allant au Puy faire des courses.
Son mari a débroussaillé le petit verger que nous avons au-dessus de la maison, il avait même planté des tomates ! Qui poussent super-bien, on pourra en manger en août !
Les voisins d'après se sont proposés, eux, de m'amener à la gare tout à l'heure (car je retrouve le four Varois dès ce soir le temps de récupérer chérie - et le chat ! et revenir dimanche en voiture), j'apprécie énormément car même si le trajet n'est pas long - 600 m - le cagnard est à son zénith à l'heure où je prends le train.
Enfin d'autres voisins, m'ont carrément invité à dîner samedi dernier. On avait déjà passé chez eux le réveillon 2016/2017.
Ca change de Sanary où, si on croise un voisin dans l'escalier, dire plus que "bonjour" est considéré comme une agression ! J'exagère à peine.
Sanary que l'on quittera sans regret en novembre prochain pour nous installer dans cette Haute-Loire qui nous a si bien accueillis et qui continue de nous dorloter.
Je tremble déjà à l'idée de passer 36 heures sous les tropiques, et aussi du trajet en voiture, que chérie fera sur l'autoroute jusqu'à Alès, me faisant de moins en moins à la conduite "sudiste" !
Je vous embrasse.
11:20 Publié dans ceux que j'aime, Merci | Lien permanent | Commentaires (12)
02/04/2019
Jacques Bodoin
C'est lui qui me mettait en joie quand, gamin, j'écoutais ses sketches à la radio dans mon treize mètres carrés sans eau courante. J'avais quatre cinq ans quand je l'ai entendu pour la première fois avec son personnage Philibert. Personnage qui allait devenir le fil rouge de ses sketches.
Sa table de multiplication, sortie l'année de mes 11 ans, est devenue un incontournable. C'était la vengeance des cancres heu pardon des enfants en situation de décrochage scolaire. C'est dans ce sketch qu'on entend la phrase si j'aurais su j'aurais pas venu.
Mon cousin/frère Jean-Yves avait le disque, et surtout de quoi le passer, j'ai alors découvert les deux pépites de la face B: la panse de brebis farcie, qui évoque la cuisine d'outre-Manche, et hilarologie, qui passe en revue les rires selon l'âge du rieur.
L'année d'après ce sera sexy-folies, sketch qu'au départ je n'avais pas compris ! Innocent que j'étais.
Innocent, et aussi mauvais en anglais ! C'est dire si je me régalais en écoutant sa leçon d'anglais, hyper passée en radio malgré son statut de face B.
C'est lui aussi qui prêtera sa voix à Pollux dans le manège enchanté, série qui tiendra l'antenne près de 3 ans de 1964 à 1966.
En 1969 il sortira une superbe parodie de Léo Ferré : les généraux papa, faut qu'on les tue. Le jeune homme de 18 ans que j'étais avait apprécié.
La décennie 70 verra son déclin, comme celui (brutalement interrompu) de Fernand Raynaud. La relève sera assurée par Le Luron, Coluche, Sébastien, Pierre Péchin. Mais ce n'était plus le même humour...
De temps en temps, j'allais sur Google m'enquérir de la "santé" de Jacques. La dernière fois ce devait être en février, et avec ses 98 ans l'ami Bodoin était mine de rien le doyen des humoristes.
Tout à l'heure, en tapant comme d'hab "Jacques Bodoin" dans mon moteur de recherche j'ai lu "Jacques Bodoin mort".
Effectivement, ce grand Monsieur est décédé le 8 mars dernier à Dieulefit, un coin que connaît bien l'ami Jean, je crois.
Vous en avez entendu parler ? Moi non plus.
Pourtant Jacques Bodoin était un incontournable du rire au milieu de ce qu'on appelle "les trente glorieuses".
Aussi célèbre que l'a été Coluche dans les années 80, Le Luron dans les années 70. Sûrement plus qu'Agnès Varda et même Karl Lagerfeld.
Passé à la trappe, comme l'ami Gérard Palaprat... Sans le net je ne l'aurais pas su tout de suite.
Que de choses du reste je n'aurais pas su sans le net... !
Avec mon modeste blog, j'espère rattraper un peu cette "maltraitance médiatique", et pour celles et ceux qui ne voient toujours pas de qui je veux parler, voici la table de multiplication qui a enchanté une génération :
Je vous embrasse.
12:30 Publié dans ceux que j'aime, Merci | Lien permanent | Commentaires (5)
03/03/2013
ce qui s'est passé vendredi
Je vous dois une explication...
D'abord l'ambiance où je vis. Lundi devait voir la fin des douleurs atroces à la hanche de mon épouse grâce à des infiltrations sous scanner programmées de longue date. Or (la faute à qui ?) les gens du scanner avaient l'air complètement ahuris quand on s'est pointés là-bas...
Non, ce n'est pas là qu'il fallait aller, mais chez un rhumatologue !!!
On file chez le rhumatologue, lequel avant même de lire la lettre adressée au praticien, fait allonger madame, lui fait lever une jambe, et laisse tomber :
"on ne peut pas parler d'infiltration sur la colonne tant qu'on ne sait rien sur la hanche. Certes la radio n'a rien décelé mais je ne peux rien faire sans qu'on n'ait pas fait d'IRM de la hanche...."
Donc retour au scanner où le RDV est pris pour le... 27 mars !!!
Mon épouse, qui avait compté les jours depuis des semaines, espérant que ce 25 mars la guérirait du mal dont elle souffre depuis des mois, sait qu'elle n'est loin d'être tirée d'affaire.
Et du coup son humeur s'en ressent. Je suis alors traité comme un chien à la maison, et de plus je chope la grippe. Laquelle grippe la laisse de marbre, et petit à petit, la fameuse "bête" revient.
Jeudi soir je m'embrouille avec une personne très chère, je n'en dors pas de la nuit , espérant que le le matin aura réglé tous les problèmes, mais non, au contraire, cette brouille (que je ne m'expliquais pas) est encore là...
Je lui écris une longue lettre (par mail) le vendredi matin, lettre qu'elle n'ouvre pas.
Alors une crise d'angoisse m'étreint. Je vois d'un côté cette personne très chère avec qui je ne peux plus communiquer, et de l'autre les semaines qui me restent à passer avec mon épouse qui souffre le martyre, et qui par la même occasion me traite comme une serpillère, me tenant une crève carabinée en plus.
J'écris donc cette fameuse note, puis je me pose la question, lancinante : quel est donc mon avenir désormais ??? Rester jusqu'à la fin de mes jours (c'est alors ce que je pensais) avec une mégère qui s'occupe plus de ma petite santé que de la mienne ? Impossible pour moi.
Alors, après avoir mangé sur le pouce, je coupe l'ordinateur, téléphone à la dame qui s'occupe du chat afin de voir si elle peut le garder quelques jours, puis pars vite de la maison, en oubliant la moitié des choses : déjà de prévenir mes amis du blog que je partais à l'aventure, et que si j'avais une décision (grave) à prendre, ce ne serait pas ici, dans l'enfermement de ma cave.
Puis d'éteindre mon radiateur soufflant dans la cave et d'y fermer les volets ! Je risquais l'incendie et/ou d'être cambriolé !!!
Mon état de santé ne me permet pas d'aller bien vite, et ce n'esy qu'à 16h20 que nous quittons Poligny, à 70 km de là, après avoir confié le chat à la dame qui s'en occupe. Le soleil décline assez fortement.
J'ignore encore mes intentions. Je sais qu'il faut que je mette une grande distance à partir de là où j'ai eu mes soucis. Je sais aussi que je dois me faire réconforter. J'ai donc deux points de chute : la vallée de la Drôme, voire Toulon. Mais de la façon dont je conduis, je doute de pouvoir arriver à ces destinations, d'autant que ma fièvre empire.
A 17h je suis à Lons le Saunier où je cherche un cybercafé d'ouvert, pouvant ainsi annoncer aux gens (j'ignore encore qu'il y a tant de commentaires inquiets) que je suis sur la route et que ça va mieux.
A qui tiennent les choses ??? Je serais arrivé un quart d'heure plus tôt, je serais monté dans mes anciens bureaux et j'aurais pu le faire !!! Et du coup coucher là-bas, car j'étais de plus en plus dangeureux au volant.
Mais non.... je continue donc ma course folle vers le sud. Il est près de 18h quand j'arrive à Bourg en Bresse et il fait presque nuit. Inutile donc de chercher un éventuel cyber, je suis à 65 km de Lyon et je sais que là-bas j'ai plus de chances.
Tant que la route était en rase campagne ça allait, mais dans la circulation Lyonnaise, je refuse deux priorités, manque de me faire un muret, bref, pas question de dépasser la cité des Gaules.
C'est à la sortie de la ville côté Marseille, que je choisis de me poser. Là je demande au jeune veilleur de de nuit de regarder mes mails, donc mes commentaires et là je vois que beaucoup s'inquiètent pour moi... Mais je peux rien faire, il ma juste permis d'écrire mon code, et je me peux pas (surtout devant mon épouse) les rassurer. Je pense donc aller en ville, espérant en trouver un, mais décidément "mes roues ne me portent plus" et c'est dans une Pizzeria del Arte, que, caché dans les WC, je vois que j'avais plusieurs sms inquiets (pour la personne) et rassurants (pour moi) J'y réponds.
En espérant que je puisse rentrer le lendemain, j'essaie de dormir, mais impossible.
Je mettrai toute la journée à revenir, après avoir été récupérer le chat.
Et la première chose que je ferai sera (après avoir coupé le radateur soufflant !) bien sûr décrire un commentaire où je dirai que je suis là.
J'ai relu bien sûr ma note, et quand même, je ne la trouve pas si inquiétante que ça.
Mais je remercie du fond du coeur tous les commentateurs que mes "fausses alertes" doivent agacer à la longue...
Je vous embrasse.
10:05 Publié dans Merci | Lien permanent | Commentaires (7)
06/11/2012
Sauvé par ma fille....
Cela fait maintenant 6 jours que je subis l'hystérie de mon épouse, qui me met en danger, et qui LA met également en danger.
Petite parenthèse dimanche (j'ignore pourquoi ?) mais hier ça a repris de plus belle. C'est carrément l'intrusion à pas de loup dans ma cave, essayant de me surprendre.
A quoi ???
Je l'ignore.
Comme d'habitude hier soir, après s'être couchée à 20h30, quand je suis arrivé à 23h, elle était sur le dos, l'air inquisiteur, me demandant par le menu ce que j'avais fait dans la soirée.
Après lui avoir dit que j'avais un "alibi" (ma voisine joue à "song pop", un blind test de chansons, et notre dernier duel venait d'avoir lieu) je lui ai redit que je commençais à en avoir marre de son attitude.
Là-dessus, nouvelle bordée d'injures et d'insultes, bref, j'ai fini par dormir dans la chambre d'à côté sur le coup de 2h du matin...
J'étais réveillé à 9h30, mais, je l'avoue, j'avais peur. Peur de descendre, me demandant ce qui se passerait encore ce matin.
Je ne fus pas déçu...
Madame était habillée de pied en cap.
"On part à Pontarlier chercher le mitigeur", qu'elle me sort.
Je lui réponds que je devais quand même petit-déjeuner, et prendre ma douche, me raser...
" Non, c'est maintenant ou j'y vais toute seule..."
Son chantage habituel. Elle sait qu'elle n'a pas le droit de conduire avant juillet 2013;
Mais quu'elle y aille après tout, ça me fera des vacances... Son chantahe me tue !
Pendant ce temps je téléphone à notre fille, lui expose de nouveau la situation, qu'elle connaît. Si elle s'est barrée en courant en 2004 ce n'est pas pour rien !
Elle sent que je suis vraiment au bout du rouleau.
Elle sait qu'il me suffirait d'arrêter les médocs anti-tension pour me taper de nouveau la grosse hémorragie...
Alors elle me propose de la prendre avec elle la semaine prochaine où elle est toute seule, puis reviendrait avec elle le 19, serait avec nous jusqu'au 22. Il resterait 3 jours pleins avant le départ pour Porto.
Elle revient vers les 13h, suivie par la voisine qui me dit "dis donc, elle fonce ta femme... Moi j'étais à 110 et elle m'en mettait dans la vue, elle était au moins à 120..."
Je rappelle 1) qu'elle n'a pas le droit de conduire 2) que la voiture n'a plus d'amortisseurs à l'arrière et 3) que la route est sinueuse...
Comme convenu notre fille la rappelle, feignant de lui demander si elle voulait bien venir, mon épouse fond en larmes et accepte.
Ouf....
Ouf pour elle, et ouf pour moi.
A présent je compte les jours, en espérant qu'en Bretagne "chère et dure" retrouve un rythme normal de sommeil, et arrête son hystérie qui vire à la folie.
Je sais que ma fille ne lit jamais mon blog, mais je lui dis un grand merci !
Je vous embrasse.
17:15 Publié dans détresse, Merci | Lien permanent | Commentaires (2)
29/08/2012
Sortie d'hôpital
De retour de 16 jours d'hôpital, lesquels s'ils ont été très épuisants durant la canicule (chambre plein sud qu'on ne pouvait pas ouvrir) m'ont été en revanche très bénéfiques sur plein d'autres côtés.
• Par exemple, moi qui ne "crachais pas" sur ma petite goutte après le repas, 16 jours à m'en passer - de même que le vin - m'ont prouvé et aussi à d'aucuns que je ne suis pas si "alcoolique" que ça ;-)
• Ensuite, que quoi que j'en pense, mon "virtuel" est définitivement meilleur que mon "réel" ! Vous avez été fabuleux, Amis de la Toile, avec vos messages d'encouragement que je ne pouvais lire hélas que parcimonieusement. Merci à vous.
Côté "réel", en dehors de mon épouse et ma fille, mon ami Bernard de Quimper et mes deux cousines préférées. En rugby le score serait de 65 à 5.... !!!
Après ça on s'étonnera que je sois plus sur mon écran qu'ailleurs !
• Le "réel", justement : si ma volonté suivait (plus qu'il ne le fallait m'a dit la psy) mon corps a lui lâché le 14 août, après 6 ans et demie de lutte.
Mon épouse a pété les plombs le lendemain - pour quelque chose finalement d'assez bénin - ce qui a occasionné mon "coup de sang" et mon hospitalisation en deux temps.
Celle-ci, (mon épouse pas mon hospitalisation ) qui n'est pas un monstre, l'a vite réalisé, et du coup est venue me voir tous les jours. D'abord en voiture (4 km) plus bus (20 km), puis voiture tout court vu que personne ne lui avait proposé de l'accompagner, au moins jusqu'à l'arrêt du bus.
Et du coup, elle s'est rendue compte qu'elle pouvait de nouveau conduire (car bonjour la route en question, digne des Gorges du Tarn...) et désormais elle pourra se balader à sa guise, n'étant plus dépendante de moi, ce qui la minait.
Elle a aussi réalisé ce que c'était de venir rendre visite à quelqu'un à l'hopital, elle qui trouvait à la limite "normales" les miennes quand elle faisait une crise. Du positif donc.
• Et enfin le plus gros de l'affaire : la prise de conscience.
Lorsque voici bientot 8 ans nous avons acheté le terrain à Ouhans, J'étais encore (un peu) maniaco-dépressif. Là j'étais dans une période d'exaltation, ma fille était finalement revenue de Bretagne, mon père était , après 7 ans de bataille, enfin en maison de retraite - il avait quand même 93 ans - et mon épouse n'avait pas encore subi sa terrible opération. Nous étions un peu dans l'euphorie.
A l'époque, à Ouhans, il y avait une poste (donc ma banque), 5 chaînes de télé et un bar-hôtel-restaurant. Une supérette se trouvait à 4 km. Une pompe à essence à 6 km. Les impôts locaux, m'avait certifié le maire, étaient vraiment très bas. Quand à l'eau, elle était gratuite !!!
En 2012, plus de poste et donc de banque, plus d'hôtel, plus de supérette, plus d'essence, plus de télé ! Les impôts ne sont pas si donnés et l'eau coûte à présent aussi cher qu'en Bretagne.
Depuis il y a eu la trépanation de mon épouse. Plus ses crises. Plus mon hospitalisation. Et cela nous a fait d'abord réfléchir que, finalement, pour vivre ici, une voiture et quelqu'un sachant la conduire étaient nécessaire.
La nuit où, sortant des urgences de Pontarlier à 1h du matin avec un tee-shirt maculé de sang, et où je n'ai pas pu trouver dans toute la ville aucun taxi ni hôtel d'ouvert m'a aussi quelque peu traumatisé...
Cette situation, ça va bien à 60 ans, ça ira sans doute bien à 65 ans, mais peut-être pas à 70....
Surtout (comme c'est le cas depuis hier) quand la voiture a elle aussi besoin de se faire hospitaliser !
A Mende, Vannes, Biarritz et Lons, nous avions le bus à notre porte.
Ca a alors été comme un déclic : il est désormais clair que nous ne finirons pas nos jours à Ouhans.
Il nous faudra vivre en ville, de préférence dans un appartement, et si possible pas trop loin de nos familles, en cas de gros pépins.
Mon épouse et ma fille (qui a eu en premier cette idée) seraient quand à elles déjà prêtes à faire le tour des agences et des déménageurs !
Pas moi !
Depuis 1995, entre les fermetures de stations, les bails non renouvelés et les avancements, la durée moyenne passée dans un logement a été de deux ans et demie, après la "belle embellie" de Mende qui a duré 9 ans.
Je ne tiens pas à refaire des cartons alors que d'autres ne sont même pas défaits...
Certes, il est à présent acquis que d'ici 10 ans maxi nous serons en Bretagne. Mais il faut souffler un peu et, tant que nous le pouvons, profiter de ce pays magnifique que nous nous sommes choisis...
Quand nous nous rendrons compte que, pour une raison ou une autre, ce n'est plus possible de rester, alors là nous agirons. Mais pas avant.
Venons-en à l'hopital.
16 jours, pourquoi ?
Côté psy, j'ai vu trois thérapeutes dont une avec qui j'ai pu discuter une bonne heure. Il apparaît que je ne serais pas ni dépressif ni maniaco, mais "mélancolique". Ce qui serait non moins dangereux compte tenu des efforts que je dois faire pour communiquer avec mon épouse. Et que le pétage de plombs peut revenir à tout moment...
Elle a même - la fine mouche - évoqué une certaine "cassure" chez moi. Je n'ai pas voulu poursuivre dans cette voie, et lui dire que ma vie avait été brisée voilà exactement 15 ans, et que depuis j'essaie de me reconstruire mais que c'est très très long.
Côté tension, il m' a été confirmé que c'est bien mon corps qui avait lâché après 6 ans et demie de lutte.
Et le fait que ma tension est tout de suite tombée dès mon entrée à l'hôpital-cocon a confirmé la chose. Là-bas, plus besoin de lutter, de me justifier, de gérer un budget de plus en plus serré...
Certes, côté mental j'avais eu une faiblesse vers le mois de mars, mais c'est parce que j'avais voulu essayer un "sevrage" d'anxyiolitiques, ce que je n'aurais jamais dû faire.
Mon hémorrragie du 22 m'a fait perdre plus d'un litre de sang, que je n'ai toujours pas repris.
De plus, ce pic de tension en a déclenché un autre, de diabète cette fois !
A tel point qu'on voulait me transférer au CHU de Besançon. Mais vus les soins qu'on y a prodigués à mon épouse, j'ai décliné la proposition...
A ma demande (vu que la voiture est de nouveau en panne) j'ai demandé à sortir aujourd'hui. Je ne tiens pas à ce que mon épouse se trouve en rade sur une route de montagne...
Je ne resterai pas longtemps à Ouhans : le temps de "rétablir" mon site météo, régler les quelques trucs administratifs qui seront arrivés entre-temps, et surtout, surtout, me refaire du sang (ce soir, entrecôte-frites !!!) nous repartons pour trois jours samedi chez des amis du Jura, en ayant mis notre chat Bob chez sa nounou. Cela avant les grandes vacances du 16 au 29 septembre, où nous pourrons discuter de vive voix avec notre fille de la conduite à tenir.
Je vous embrasse.
16:38 Publié dans Merci, moi | Lien permanent | Commentaires (17)
22/07/2012
2 ans de blog Hautetfort
J'ai intégré les blogs Hautetfort d'abord en janvier 2010, parallèlement à un ultime essai sur Psychologies.com : Cica2010.
Là je m'appelais Lionel, et mon but était de voir si j'étais lu chez Psycho à cause de ma "notoriété" et de mon "ancienneté" sur le site (6 ans et demie), ou bien alors pour le contenu.
En fait, il apparut que ce fut la seconde hypothèse qui se révéla la bonne : ma vie, que je racontais de A à Z, intéressait beaucoup de gens.
Mon premier com fut de quelqu'un que je connaissais bien, mais qui lui ne savait pas qui j'étais. Son blog sur Hautetfort s'intitulait "je sais rien mais je dirai tout". Qui n'était autre que notre regretté Psyblog qui s'y faisait appeler Doumig !
Mais au bout de quelques mois, j'arrivai à la fin du récit de ma vie, et j'essayai d'embrayer par des notes "au jour le jour". Mais inexorablement le lectorat s'amenuisa, et j'abandonnai ce blog au printemps. Comme Psyblog.
A l'été, il m'apparut évident que les blogs de Psycho allaient changer et que 1) il me fallait sauvergarder tout le blog sous word (bonjour le travail) ne connaissant pas l'"aspirateur", et que 2) il me fallait arrêter là-bas.
C'est donc la queue pendante que je revins ici, le 18 juillet, sous mon vrai pseudo de Cicatrice.
Mon but était clair : refaire la même chose qu'avec "lionel", c'est à dire raconter ma vie de A à Z, le tout ponctué de quelques notes de circonstance. Mais en plus étoffé.
Cela démarra très laborieusement.
Alors que sur Psycho j'avais eu jusqu'à 15.000 visiteurs/mois, le cap des 5.000 visiteurs fut atteint ici le 10 octobre, presque 3 mois après ma première note. Néanmoins c'était en montée à peu près régulière, et je continuai.
Malgré des conditions de plus en plus difficiles : j'allais déménager à Ouhans, où il n'y avait pas l'ADSL, et travailler à Lons le Saunier, où bien sûr je n'avais pas le droit de surfer...
Je pouvais quand même lire mes commentaires grâce à mon mail.
Le 20 septembre, j'étais arrivé au stade de ma vie le plus fort, mes "années-Nathalie".
Certes les gens s'y intéressaient, je voyais des commentaires encourageants mais je n'atteignais pas une audience formidable.
Les 10.000 lecteurs furent atteints le 14 décembre 2010, ce qui faisait environ 67/jour.
Pas de quoi pavoiser, mais j'avais de l'inspiration !
Pourtant j'avais fini de raconter Nathalie, et j'avais craint un moment que le "soufflé" retombe, mais non, j'avais quelques fidèles de l'époque, soit anonymes, soit commentateurs patentés comme bien sûr les plus fidèles Teb et Captainelili mais aussi Siams, connue dans l'autre blog et qui n'allait pas tarder à aller lire autre chose que mes écrits, et CriCri, une très jeune femme (22 ans) à l'époque, qui appréciait les belles histoires d'amour et continue encore à me lire. Christel, puis Cristophe, puis Renaud, allaient les rejoindre, puis plus tard quelques "revenants"de Psycho.
Car pour tout avouer, j'avais à cette époque perdu environ 95% de mon lectorat "psychologique"...
J'avais pourtant essayé pas mal de choses, en leur parlant de dont j'étais passionné.
A part Nathalie il y avait la météo, ma profession, mais dure à mettre en page vu la façon dont je racontais certains faits qui s'y étaient passés. On met des pompiers bizuteurs en prison, c'est à l'échafaud qu'auraient dû aller certains responsables de ma boîte !
Le chemin de fer aussi est ma passion, mais dure à faire partager sur un blog ! Peu de gens seraient je crois intéressés par le prolongement de la ligne TGV Paris-Strasbourg avec le percement d'un tunnel de 4 km, que les TGV duplex quadricourant de 8.000 chevaux pourraient parcourir à 350 km/h avec la signalisation TVM430...
Restait la chanson. Certes je ne peux pas "animer" d'émissions ici mais au moins faire part de ma connaissance.
Ce que j'entrepris très tôt (le 29 août) avec ma saga des 50 chanteurs les mieux classés entre 1963 et 1974 selon le magazine Salut les Copains.
Pendant ma période "Va-et- vient", d'octobre 2010 à mars 2011, le lectorat baissa.
Néanmoins je franchis le cap des 15.000 lecteurs le 15 février, soit 72/jour. Toujours pas terrible...
Les 20.000 furent atteints le 6 avril, 76/jour.
Mais le 15 mai, ayant beaucoup d'inspiration, je racontai le même jour :
• ma première rencontre avec Chamonix en 1971, après avoir traversé le Mont-Blanc en solex.
• mes impressions sur la campagne présidentielle qui se profilait
• et dans la série "chanteurs", la période 1973/1979 de Johnny.
Du coup, ça repartit.
Et ça continue...
Le 31 mai la barre des 25.000 visiteurs (79/jour) était atteinte et j'eus l'idée, à force de chercher sans cesse sur Google quel âge avaient les chanteurs et les chanteuses, de m'en occuper personnellement !
Je mis 12 jours pour mettre à terme ce travail, mais depuis, c'est la note de mon blog qui est lue le plus. 60 fois par jour actuellement...
C'est le 3 décembre que je franchis à la fois les barres des 50.000 visiteurs et des 100 par jour depuis le début !
Le 23 juin que j'arrivai aux 100.000 lecteurs.
Et, aujourd'hui, deux ans après l'ouverture de mon blog, il "navigue" en moyenne autour des 300 par jour. Blog finalement assez varié, avec bien sur le socle intimiste, puis la partie musicale - énorme, une partie "arnaques" bien fournie, à tel point qu'une entreprise avec laquelle j'avais eu des déboires, constatant que ma note arrivait en tête sur Google m'a proposé 300 euros pour enlever ma note !
Et bien sûr je continue à raconter mes joies et mes peines, mes voyages, publier des photos...
Je pense que j'ai retrouvé, sur une plate-forme plutôt intellectuelle et politisée, mon niveau de Psycho, qui était très ciblé.
Et, autant le dire après tout, les 10 premiers jours de juin, j'étais dans les 50 blogs les plus lus de Hautetfort, encore plus lu que Vanessa ! C'est tout dire...
Voilà, sur cette note pas très modeste j'en conviens, je vous laisse avec les 5 jours de soleil continu qui nous attendent, jusqu'à jeudi. Sainte-Nathalie va casser tout cela ;-)
Je vous embrasse.
12:31 Publié dans Blog, Merci, moi | Lien permanent | Commentaires (4)
09/07/2012
Samedi, soirée avec Dick Rivers
Enfin, "devant" Dick Rivers, car lui, ce n'est pas comme Gérard Palaprat, je ne le connais pas personnellement.
C'était à Nuits St Georges, à 140 km de chez moi, j'avais entendu dire que le grand Dick, qui se faisait de plus en plus rare sur les scènes, passait dans le secteur.
Entre Tours voici un mois, puis Bénodet dans un mois, Florange (57) en novembre, Clamart (92) en avril 2013 et Lille en mai 2013, la région Dijonnaise était une occasion à saisir, notre Dick faisant donc en moyenne un tour de chant tous les deux mois !
En plus, le prix des places (18 euros) est incitatif, le problème étant que ça se passait... en plein air !!!
Depuis le début de la semaine je scrutais tous les modèles météo, sachant bien que si de la pluie torrentielle était prévue durant le concert, celui-ci serait annulé.
Dimanche dernier, je pensais que ce serait le cas. Tous les modèles donnaient Nuits St Georges sous la pluie.
Puis au fil des jours ça s'est affiné. Et dans le bon sens.
Quand, avant-hier, je suis parti d'ici, la dernière prévision donnait quelques ondées préorageuses l'après-midi et même le soir, tandis que le "gros" du truc passerait de 2h à 5 h du matin.
Direction l'hôtel au sud de Dijon, muni de mon mini-PC. Grâce auquel j'ai pu voir que la prévision était confirmée. je voyais des pipis de chat arriver sur nous, mais le "gros truc" était encore en Touraine.
A 18h nous étions garés devant la porte, laquelle ne devait s'ouvrir qu'à 20h, une demie-heure avant le début du spectacle.
A 19h, voyant que la queue devenait de plus en plus dense, nous nous y joignons.
Quelques gouttes tombent, les "pipis de chat" dont je parlais tout à l'heure.
Mais beaucoup sont prêts à plier bagage, ayant entendu "à la télé" qu'il allait pleuvoir ce soir.
Alors je commence à rassurer mon monde, faisant état de ma profession. Les gens semblent alors rassurés.
Effectivement, les gouttes cessent peu après. Et moi je fais le Kékou...
A 19h50, la porte s'ouvre, et les "fauves" (moyenne d'âge 70 ans) sont lâchés.
Nous aurions pu nous mettre au premier rang, mais l'expérience que je commence à avoir des spectacles en général et en plein air en particulier m'a fait opter pour le 5ème rang.
19h35, arrive la première partie. Un groupe de Rythm n Blues (ne pas confondre avec le R and B des Djeunns dont je n'ai jamais saisi de quoi il s'agissait !) assez doué, malgré un problème "à la technique", le mec aux manettes ne semblant visiblement pas trop s'en servir. Son saturé, bonjour les oreilles...
J'avoue que les 3 ou 4 premiers morceaux m'ont enchanté. C'était du bon Rythm and Blues, des années 61/67, bien interprété.
Mais au bout de 40 minutes je commençais - avec une partie grandissante du public - à me lasser.
Ils feront 1h10 d'horloge !!! Et ce ne sera, après un entr'acte interminable, qu'à 22h15 que Dick eentrera sur scène.
Et là, se produira ce que je redoutais.
On critique les jeunes et leur sans-gêne, je pense que ma génération et même celle du dessus n'a rien à leur envier !
Dès que Dick entonne son premier morceau, tout le premier rang se précipite au bas de la scène !
Si bien que le second rang, ne voyant plus rien, fait de même, jusq'au 4ème par effet de domino.
Nous, au 5ème, entre deux têtes dégarnies de papys septuagénaires de grande taille (décidément, les "grands" feront chier leur monde du début à la fin....) on arrivait à apercevoir le grand (pas en taille, il est plus petit que moi) Dick.
Mais ces papys ont horreur de la pluie, et tout d'un coup une bonne saucée fait fuir une grande partie du public, chercher leurs parapluies. Alors là, si l'averse avait duré, je pense qu'il était inutile de rester.
Parce qu'on arrive à voir entre les crânes des vieux de grande taille, mais face à une armée de pépins, inutile d'insister.
Bien sûr, mes voisins immédiats se gaussaient de mes prévisions, moi qui savais que c'était juste un petit hors d'oeuvre mais qu'il est des hors d'oeuvre qui vous font un repas...
Là ce ne fut pas le cas, 5 mn après il ne tombait plus rien, les parapluies se rangèrent.
Dick Rivers, comme tous les "anciens" (de Johnny à Palaprat en passant par Sardou) ont la fâcheuse habitude de vouloir se faire plaisir au lieu de faire plaisir à leur public.
C'est à dire de chanter presque exclusivement des chansons - pour la plupart inconnues - de leur dernier album que de celles connues de leur auditoire.
Nous étions tous là espérant écouter Twist à St Tropez, Va t'en va t'en, j'en suis fou, tout se passe dans les yeux. Plus que "la balade de l'échographié"... (mais si, ça existe)
Mais non. Sur 15 chansons, moi qui connais mon Rivers par coeur, au moins 5 étaient pour moi des nouveautés.
Mais quand même trois morceaux de bravoure.
D'abord son tube de 63, tu n'es plus là.
Tous les oiseaux des jours d´été s´en vont
Ils vont courir d´autres joies
Mais moi ici, je tourne en rond
Tu n´es plus là
Hier encore, tu m´embrassais
Tu riais, serrée contre moi
Tu n´es plus là
Sans toi tout m´est égal, j´ai si mal
Tu n´es plus là
Je voudrais dormir, je voudrais mourir
Tu n´es plus là
Mais je t´aime encore
Je le crie si fort
Que le silence a peur
Je m´accroche à des riens
Tes yeux et tes mains
A l´espoir qui meurt
Peut-être un jour, je serai fort
J´oublierai tes lèvres et tes bras
Mais ce soir, je suis faible encore
Tu n´es plus là
Sans toi tout m´est égal, j´ai si mal
Tu n´es plus là
Je voudrais dormir, je voudrais mourir
Tu n´es plus là
Et les yeux fermés, insensé
Je lutte avec ma peur
T´arracher de moi ou courir vers toi
Je ne sais plus
Ton ombre me suit le jour et la nuit
Tu n´es plus là...
Et là, ce que je craignais arrive. La pluie. Mais pas dehors, dans mes yeux...
Toujours pas guéri 15 ans après mon vieux, c'est quand même grave...
D'autant qu'ensuite il reprend une autre chanson du même style, faire un pont, cette fois c'est les deux yeux qui coulent.
Alors j'ai l'idée, pour mieux masquer la chose, de filmer avec mon Nikon Coolpix 14 mégapixels.
Ca donne ça, et l'on peut très bien voir le crâne du vieux papy devant :
(cliquez sur le lien)
Enfin, il rappelle qu'en 1968, alors qu'il commençait à être en perte de vitesse, il avait enregistré sur un album une adaptation de Neil Diamond que personne ne connaissait. Ni la chanson (viens tout connaître) ni Neil Diamond.
Et par la grâce d'un film de 1994, la chanson est devenue mondialement connue, interprétée par un groupe obscur, Urge Overkill. Vous connaissez ? Moi non plus !
Mais quand on écoute la chanson, créée en France par Dick Rivers voici...44 ans, là ça fait tilt !
A 23h45, le concert est fini, nous repartons tous, heureux d'avoir pu entendre l'idole de notre enfance, j'oserai dire de toute une vie, de Baby John qui me rappelle ma première colo à 11 ans jusqu'à Amoureux de vous, sorti à l'aube de ce siècle.
Ce ne sera qu'à 1h30 du matin que nous fermerons la lumière dans notre hôtel Dijonnais, tandis que, dehors, elle a tendance a s'allumer. Ce sera un des plus beaux orages que j'aurais eu l'occasion de voir.
A 3 heures près, je me dis qu'on a eu chaud !
Je vous embrasse.
15:32 Publié dans beaux moments, Cica-chansons, Loisirs, Merci, Musique | Lien permanent | Commentaires (4)