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06/10/2011

Paris, septembre/octobre 2011

Ca va mieux (le matin ça va toujours mieux) et je m'autorise donc à publier mon séjour Parisien.

Jeudi, premier jour : à la fois une immense satisfaction et une profonde déception. La satisfaction vient de la demoiselle qui nous louait, laquelle s'est déplacée à la station de RER Vincennes - nous étions en retard, TGV Lyria...! - pour nous donner en toute confiance les clés de son appartement.
Dans lequel rien n'avait été enlevé, même son argenterie (dont elle me dira plus tard ignorer l'existence !)
Une confiance pareille, dans le Paris de 2011 m'a scié !

A ce propos, je tiens à féliciter le conducteur de la rame TGV, malgré qu'il ait pris un retard de 35 minutes entre Pontarlier et le départ de Dijon, qui a fait son possible pour le rattraper, et.... passer sous la barre de la demie-heure (28 mn) à l'arrivée.
Comment ça pour éviter le dédommagement "horaire garanti ?" Mauvaises langues !!

Mais, quelques heures après, grosse déception, pourtant prévisible. C'est à cause de cet épisode que je voulais faire baisser le thermomètre avant d'en parler, ayant déjà été trop "franc" avec quelqu"un qui l'a mal pris sur mon séjour en Bretagne.
Là, rien à voir, pourtant. Un couple dont j'avais suivi, voici 41 ans, la formation. Ils étaient jeunes, pas très beaux, mais adorables. Avec trois autres copains nous avions été inséparables pendant 6 mois.
Ils ne connaîtront jamais d'autre partenaire, et seront l'un pour l'autre l'homme et la femme de toute une vie. Pour moi c'était magique... Et je voulais le leur dire. J'avais souvent hésité, connaissant leur adresse, mais le hasard m'ayant cette fois place à 400 m de chez eux, je n'ai pu résister.

Hélas, devant un immeuble cadenassé, j'ai quand même téléphoné à la dame devant la porte, qui me raconta des histoires à dormir debout avec des beaux-parents à placer dans des maisons de retraite, et que vraiment elle n'avait pas, en ce moment, une seule minute à me consacrer. Même pour un coucou furtif.
Néanmoins, nous resterons en bas de sa porte 25 minutes à nous téléphoner....

J'en connais qui vont tout de suite bondir, et me dire, par exemple :

Peut-être les pensées et les émotions vécues auparavant ne sont plus au rendez-vous ? Peut-être ont-ils des problèmes que tu ignores et qui font que ? Peut-être ne faut-il pas prendre comme un rejet ou comme un abandon ce qui ne l'est pas ? Peut-être faut-il que tu cesses un jour de prendre pour toi (ou plutôt contre toi) ce qui se passe autour de toi et qui ne t’appartient pas? Les vies des gens sont bien souvent en roue libre, elles se croisent, se suivent, se décroisent, se parallèlisent, se recroisent à nouveau ou jamais, sans que l'on sache bien pourquoi, sans que l'on puisse dire pourquoi, sans qu'il y ait d'autres "explications" que la vie elle-même. L' "investissement" que l'on place des les gens que l'on rencontre est parfois fort, certes, et la rencontre ne survient véritablement que s'il y a accord et désir. Il suffit parfois -souvent- d'une étincelle pour qu'elle ait lieu, et parfois aussi d'un coup de vent pour que la flamme s'éteigne. Que ce soit en amour ou en amitié, les "gens" passent, les histoires vivent et parfois meurent. Ou prennent momentanément la tangente, au grand étonnement de l'un des partenaires...

Ce qui serait rigoureusement exact s'il n'y avait pas eu mensonge : pas une seule minute à me consacrer, et pourtant 25 minutes de conversation téléphonique que ma batterie a abrégé...
Je pense qu'ils vivaient leur propre vie bien pépère et qu'ils n'avaient pas envie de revoir le miroir que je serais devenu. Elle et moi avons 60 ans, plus 20....

Donc la passe de trois n'a pas eu lieu.

Cela sous un cagnard incroyable : A 20h, 27 degrés là-bas


http://www.meteociel.fr/temps-reel/obs_villes.php?code2=2&jour2=29&mois2=8&annee2=2011&envoyer=OK


et 13 degrés ici - d'après ma station !!!

Vendredi, second jour : un truc à faire, qui ne vous ruinera pas, c'est de descendre le canal St Martin, depuis les grands bassins de la Villette jusqu'à la Seine, qu'on longe jusqu'au louvre. Magique !

Ce jour là, 28 degrés à 20h, 12 ici.

Grande première pour moi : nous avions des tickets de cinéma à tarif réduit, et j'ai choisi la nouvelle guerre des boutons. Logiquement je ne devais pas pleurer, me souvenant de la première version.

Mais l'histoire n'était pas la même, et entre les conneries des gamins on voyait se profiler l'occupation et se nouer des ydilles. On voyait des scènes bouleversantes avec la musique qui allait avec.
J'avais toujours mon "truc" dans ces cas-là : à la première montée de larmes, m'enfoncer un ongle dans le bras, jusqu'au sang.
Hélas, ça ne marcha pas, et à la fin du film, le bras en sang et moi en pleurs, je mis au moins deux heures à "récupérer". Séquelle de mon Histoire d'Amour : je suis définitivement perdu pour le cinéma...

Le samedi c'était la Nuit Blanche. Avec toujours la crève, et je dois dire que c'est la dernière fois que j'y viendrai. Ca devient invivable, comme la fête des Lumières à Lyon. Pour ceux qui aiment être noyés dans la foule, et adorent faire des queues de 45 mn pour voir une attraction, allez-y.
Moi, c'est fini.
J'ai quand même réussi à prendre en photo le cloître des Billettes (1427)

DSCN0314.JPG

Là encore, 25 degrés à 22h (en dehors de la foule) alors que c'était 9° chez moi....
On a essayé l'autre "pôle", Montmartre, kif kif bourricot ! à des presque minuit, des queues de 500m...

On aurait mieux fait d'aller au Festival des Vendanges de Suresnes, qui proposait aussi des attractions nocturnes, mais moins bondées, avec des chaises au milieu des cours.

Mais le dimanche il y aura là-bas une session de rattrapage, avec d'aussi beaux spectacles :

DSCN0327.JPG

Sans filet, je précise....

Le lendemain c'était jour du départ, mais le TGV était à 17h, aussi avons-nous profité des "heures fraîches" de la matinée. C'est à dire en-dessous de 25 degrés. Soit avant 11h.... Ensuite il faut attendre 21h pour retrouver les 25 degrés.

Nous sommes allés sur un des sommets de Paris, non pas Montmartre, mais Porte des Lilas (je n'ai pas vu Henri), et je pouvais voir, tel un feu de forêt, la masse de pollution dans la banlieue nord :

DSCN0347.JPG

photo sans retouche  !!!

Puis nous avons quitté la ville-lumière à 17h avec les 29 degrés habituels, et nous sommes arrivés à Pontarlier à 21h avec vingt degrés de moins....

A retenir : Paris restera toujours aussi beau, la confiance formidable de la demoiselle de la location, et le fait qu'une amitié ça se cultive, et que le "coucou c'est moi, tu te rappelles d'il y a 40 ans", ça ne marche que dans les films US à fort budget.

Je ne peux résister à vous joindre l'appréciation de la demoiselle de la location sur le site où l'on a réservé :

Un couple merveilleux d' humanité , de reconnaissances et de respect de la situation et de la maison. Leur présence m' a réchauffé le coeur. Je souhaite à chacun d' accuellir des personnes si prévenantes. Un grand merci.

Nous pensons la même chose d'elle....

Je vous embrasse.

05/10/2011

La fin des blogs psycho

La crève, un peu mieux, mais pas assez pour écrire une note évoquant mes "états d'âme".

Toutefois, pour certains anciens, les Blogs Psycho ça doit leur dire quelque chose...

J'y suis arrivé en avril 2005 et parti en janvier 2010. Malgré cela, j'avais continué à avoir des visites.

En chiffres, mon blog Psycho, c'était...

Et puis non, je vais faire un copier-coller de leurs stat, ça sera plus rapide !

blog psycho.jpg

A présent, tout le monde est passé sur "type-pad.com", ce qui va détruire la spécificité de cette rue, assez spéciale. Bon j'ai dit que je ne donnerai pas d'état d'âme, attendons et voyons ce que donnera cette nouvelle formule, où de temps en temps je vais voir des "amis" ("nettement" parlant...)

Je vous embrasse

10:51 Publié dans Blog, Web | Lien permanent | Commentaires (19) | Tags : psychologies.com

04/10/2011

La Bataille de l'Atarax

D'abord, résolution : Vu les gaffes que je commets - ici ou là - à cause de cette satanée maladie, j'arrête mes écrits, que ce soit ici ou sur Facebook, tant que celle-ci n'est pas finie.
Mes (riches) aventures parisiennes attendront.

Mais en revanche, je m'autorise à publier un graphique, qui j'espère parlera tout seul : j'ai réussi, en 8 mois, depuis le début de ma retraite,  à passer de 200 mg d'Atarax à 0. Le reste suivra.
Voilà, je vous embrasse.

graph médocs.jpg

18:47 Publié dans actualité, moi, psy | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : volonté

02/10/2011

Les 50 interprètes des années 63 à 74 selon SLC : Jacques MONTY - I

Jacques Monty a fait à ses débuts comme Jacques Dutronc, en évitant de se prénommer sur ses disques. Ce ne sera que.... huit ans après la sortie de son premier disque que son prénom apparaîtra sur une pochette !

Monty donc, sort son premier 45 tours à 20 ans, en novembre 1963. Le titre : il a des remords. Non classé, comme la plupart des premiers disques.

Comme le faisait souvent SLC, sa nouvelle chanson même si je suis fou passe d'abord en radio avant de sortir dans les bacs. C'est chose faite en janvier 1964, et là c'est la 7ème place le mois d'après. Monty sort de l'anonymat.

Son 3ème disque, ce n'est pas vrai, sort en avril. Toujours la 7ème place, mais 17 semaines au classement !

En août sort Tchick Tchang, qui restera 15 semaines dans le hit, mais avec seulement une 9ème place. A partir de là, les chansons se classeront un temps de moins en moins bien.

Mais avec 3 chansons classées, Monty accède à la 12ème place des interprètes français pour l'année 1964, 8ème chanteur masculin...

1965.

En février c'est si tu me dis, moins bien classée que les précédentes. 12ème en avril.

Pour juin, une de mes préférées, reflétant bien mon état d'esprit actuel :


Mais c'est la devise des copains qui sera classée, 12ème en juillet.

Le disque de novembre, mais là-bas, ne fera qu'une 20ème place.

Toujours 3 chansons de classées pour l'année, mais pas au même niveau, et Monty redescend à la 14ème place.

1966.

Sortie en février, j'ai traversé l'enfer ne sera que 17ème en mars.

Et enfin un doublé pour le disque qui sort en mai : L'Ile de Beauté est 21ème en juillet, tandis que Rythm'n blues se classe 10ème. Petit aparté : je ris sous cape quand j'écoute certains djeunnss parler du R & B comme s'ils l'avaient pondu...!

Sortie en septembre, l'automate va se classer très honnêtement, 7ème en novembre. Cette foutue 7ème place que Monty n'est toujours pas parvenu à dépasser...

Pour l'année il est 13ème.

1967.

Vous est-il arrivé, alors que vous viviez quelque chose de vraiment pas banal, pensant ne pouvoir le partager qu'avec vous-même, de l'entendre chanter par un autre ?

Je le raconte là http://cicatrice.hautetfort.com/archive/2010/08/19/marite... mais je vous résume la chose. J'ai 16 ans, je me cherche et pense de plus en plus à une petite Toulonnaise rencontrée 4 ans auparavant. Je réussis à me faire payer le voyage par mes parents pour les vacances de Pâques, et tous les jours, j'irai faire le pélerinage devant cette maison à présent abandonnée où l'herbe avait poussé.
Je me souvenais alors qu'elle aimait bien se blottir contre moi - et contre aussi la volonté de sa grand-mère ! - et ce n'est que plus tard que je comprendrai les liens profonds qui me liaient à elle.

Rêves d'enfant sort dans les derniers jours de mars. En l'écoutant, je suis fasciné. Comment est-ce possible ? Tout y est, tout...
Y compris la couleur de ma chambre....

Et en plus ce sera enfin son premier grand succès : 9ème en avril, 5ème en mai, elle restera 3 semaines sur le podium en juin avant de disparaître à la fin de l'été...


Monty continuera sur sa lancée avec, en septembre, un autre doublé :
Le coeur d'une fille sera 8ème en novembre, et la vie que j'aime 4ème en octobre.

Monty est en train de s'envoler pour la gloire, accédant dans le top 10 des interprètes.
L'année suivante verra deux de ses chansons se classer à la première place.

A la semaine prochaine.

Je vous embrasse.

28/09/2011

Crèvologie

La Crève.

J'ai de très bons millésimes là-dessus : juin/juillet 2008, septembre/octobre 2003...Là, septembre/octobre 2011 semble très bien parti.

Chez moi la crève est sournoise.

- Le premier jour, on ne sent que les prémices d'un rhume. Si on n'attaque pas ça tout de suite avec un bombardement intensif de vitamine C, c'est foutu.

- 2ème jour : le rhume se précise. Simple rhume, avec un nez qui gouttille, mais pas trop de larmes.

- 3ème jour : toujours le rhume, mais cette fois accompagné de fièvre. Plus les jambes qui flageolent.

- 4ème jour : impossible de faire quoi que ce soit, on a l'impression d'avoir un étau autour d'une tête qui ne fait que se vider de tous les côtés.

- 5ème jour : un peu de mieux, mais on sent que la guérison n'est pas pour le lendemain, ni pour la semaine prochaine....

Suit alors "la nuit réparatrice".
C'est là qu'on mesure la sournoiserie de cette saleté de virus. Car après avoir mieux dormi que les nuits précédentes, le 6ème jour fait apparaître de gros progrès. Telle la baisse - voire la disparition - de la fièvre. On s'autorise alors de petites fantaisies, telles une sortie.

Et la nuit qui suit, encore plus sournoise, ne fait que renforcer cette impression : la guérison est proche.

Mais le 7ème jour (aujourd'hui) nous ramène aux tristes réalités : Retour de la fièvre, mal de crâne, nez qui coule de plus en plus, et surtout apparition de la toux.

A partir de là, je ne peux que jouer les prévisionnistes. Du moins pour ma crève actuelle.
Mais au vu de 2008 et de 2003, je pense en avoir au moins jusqu'à mi-octobre.

Cela dit, statistiquement, on aurait de façon primitive une crève tous les 4 ans.
Mais en poussant un peu plus, on voit que s'accélère : 2003 - 2008 - 2011 - 2013 ???

Je vous embrasse, à mardi.

20:55 Publié dans moi | Lien permanent | Commentaires (5)

Re-départ

Les retraités sont de nouveau sur le départ, prévu de longue date celui-là, puisque c'est pour aller voir la Nuit Blanche à Paris.

En même temps, j'essaierai de faire la "passe de 3", après mon copain de 46 ans, mon frère-cousin de 49 ans, un couple qui s'est formé devant moi en fac et dont j'ai réussi à avoir le contact par face de Bouc.

Trois fois déjà que je vais à Paris, trois fois déjà que je me dis qu'il me faut sonner à leur porte, mais le "hasard", alors qu'il était prévu Versailles, a voulu que mon logis se trouve à ....550 m de chez eux, je vais tenter le coup.

Je vous embrasse.

16:04 Publié dans actualité, moi | Lien permanent | Commentaires (4)

27/09/2011

Mon voyage en Bretagne : 3) la divine surprise

Et nous voilà prêts, vers 16h, à partir le mardi pour Lorient.

Lorient.
C'est un peu mon port d'attache.
Cette ville et moi avons grandi ensemble, nous avons le même âge, à peu de choses près.

Ainsi, Lorient et moi avions une petite dizaine d'années quand nous nous sommes rencontrés, en 1962.
Contraste saisissant, pour moi, le petit parigot-tête de veau, habitué aux immeubles austères et crades (et oui, en 1962 Paris était noir, noir de suie !) entre les maisons et immeubles tout blancs, flambant neufs d'un côté de l'artère principale, et les baraques en bois de l'autre côté...

Et au bout, tout au bout, l'océan. Que je voyais pour la première fois...

Mais c'est pendant notre adolescence que nous nous sommes le plus fréquentés.
1963, 64, 65, 66, 67 (deux fois !) 68, 69 (trois fois !) 70 (trois fois aussi) , 71 (idem) 72 (quatre fois !).

Nous avions nos Noëls enchantés, c'était un rêve pour moi de me balader au milieu de ses rues toutes illuminées. Ca aussi je ne connaissais pas. Ne manquait que la neige...
Je me souviens de quinzaines commerciales extraordinaires, à faire pâlir la Rue de Buci parisienne où je (sur)vivais.

C'est vers cette ville aussi que je me suis réfugié un week-end de janvier 73, alors que je faisais mon service militaire, lors d'une permission non prévue. Lorient, bien qu'elle en ait beaucoup vécu, n'aime pas trop les militaires. Comme moi. Elle en garde un mauvais souvenir, un truc d'avant-naissance.
Et du coup, elle m'avait comprise, et avait fait donner son magnifique ciel bleu d'hiver exprès pour ma venue.

Mais Lorient c'est donc d'abord mes Noëls magiques (http://cicatrice.hautetfort.com/archive/2010/08/24/mes-no... ), qui n'auraient pas été si magiques sans la présence de celui que j'appelle depuis le tout début mon "frère-cousin" Jean-Yves.

Dans mon autre blog (qui va fermer, chose que j'avais pressenti depuis déjà 3 ans) Je parlais presque autant de lui que d'elle dans mes notes.

Presque frère, plus qu'ami, en tout cas cousins - donc du même sang - , comment définir le lien qui nous lie lui et moi ?
Et cela, avec quelques interruptions dues à nos "nanas" respectives, depuis près de 50 ans.

6206a.jpgPremière photo de nous ensemble, prise en juin 1962, au zoo de Vincennes.

D'entrée, nous avions "flashé" l'un sur l'autre, lorsque je le vis pour la (vraie) première fois. J'étais le grand frère qui lui avait toujours manqué, il était le frère que j'espérais encore.

C'est avec lui que j'ai appris à faire de la bicyclette.
C'est à lui que j'ai confié mes premières amours (et aussi mes dernières).

J'oserai dire qu'à 554 km de distance, nous avons grandi ensemble.

Lui aussi me confiera ses tourments de coeur, et ses tourments "tout court" d'ailleurs.

Ados complexés, nous nous rassurions l'un l'autre. L'absence criante de nanas dans notre univers sentimental nous laissaient penser que nous étions à la fois repoussants et c...s
En fait nous étions simplement romantiques, ce qui dans ces années-là constituait un véritable handicap.

Egalement, ce que l'un avait fait, l'autre se devait de le faire !

Les vendanges par exemple, je lui en avais tant parlé que lui aussi tentera l'expérience, 4 ans plus tard - mais au même âge - chez le même viticulteur !
En revanche le virus du "deux roues", c'est lui qui me l'avait inoculé...

Depuis les années 80, il insistait de toutes ses forces pour que j'achète un ordinateur. A l'époque, jeune père de famille, je pensais qu'il y avait d'autres priorités.
Puis il y a eu le net, qu'il m'a fait découvrir dès 1995. Il me montrait des photos de gens, des internautes du bout du monde avec qui il correspondait régulièrement, chez qui, même, il passait ses vacances ! Moi, je ne le croyais pas... J'imaginais cela impossible.
A cette époque, j'avais les moyens de me payer un PC, mais à cause d'un sinistre personnage dont je parle aussi pas mal au fil de ces colonnes, le mot "ordinateur" me faisait monter la tension...

C'est dire qu'il jubilait quand de temps en temps je l'avais sur aime-est-ce haine, et qu'on discutait lui et moi des derniers logiciels arrivés sur le marché...
Car il est parti.
Loin.
Beaucoup plus loin que le TGV puisse aller. Même le Transsibérien. 17 heures d'avion pour arriver chez lui, à Tahiti où un beau jour de 1998 il a posés ses valises là-bas.
Alors que je venais d'arriver en Bretagne....
Et quand j'en partirai, c'est Nathalie qui y arrivera !

Bref, si les années 60 nous ont vu beaucoup ensemble (j'ai compté, mis bout à bout, plus de 8 mois ), ce ne fut pas le cas pour les "seventies" où nos femmes respectives étaient d'accord sur un point : sous séparer le plus possible.
La décennie 80 vit nos existences très agitées, surtout la mienne, et c'est au tout début de ces années-là que nous nous sommes le plus apportés.
Puis, une nouvelle fois, nos nanas - qui n'étaient plus les mêmes - ne supportèrent pas cette presque "rivalité", et il y eut beaucoup de creux à partir de 1983.

Puis ce fut ma dépression, en 1994. Il n'hésita pas - début 95 - à me proposer de venir passer dix jours chez lui pour me remonter le moral, pour me changer les idées. Il savait que j'étais persécuté par mon chef, il savait aussi que j'étais très mal de devoir malgré moi mener ce que dans les magazines on appelle une double vie.

Quand ma chérie a cédé sous le poids du harcèlement, en mars 97, demandant alors une mutation, j'ai mis Vannes sur la liste, me disant que si c'était là que j'atterrissais - en fait je pensais aller à Lons le Saunier - , le fait de savoir mon presque-frère à 3/4 d'heure de route pourrait en partie compenser le manque d'elle, manque que je pensais (naïvement)  temporaire.

Je me demande toujours comment j'ai fait pour passer ces douze mois horribles (octobre 97/ septembre 98) où se sont succédés : l'abandon de la femme de ma vie, la mort de ma maman, la reprise du harcèlement par les nouveaux collègues, et le départ de Jean-Yves...
Ce qui ne vous tue pas vous rend plus fort. Là je me suis tué (en 2003) et je me sens plus fort.

J'ai cessé les tchats, lui étant passé sur Skype, que mes différents antivirus successifs trouvaient dangereux.

Bref, pour moi, pas de doute, Lorient c'est Jean-Yves, et Jean-Yves c'est sa maman (81 ans) sa maison, que j'ai vu toute neuve en 1974.
Quand je sonne à la porte, comme je l'ai fait un très grand nombre de fois depuis 1998, je m'attends toujours à voir son visage apparaître....
Mais ce n'est (si j'ose dire) que sa mère, que j'adore. Je profite d'elle au maximum, sachant à quel âge est morte ma maman, et que j'aimerais bien faire taire les statistiques !

Chez elle, je me ressource. Voici un mois j'ai été dans mon ex-quartier de Paris et j'en suis parti en courant tant ça avait changé. Là-bas, en revanche, tout est resté pareil depuis 1974, mis à part certains éléments inévitables d'électro-ménager.
Et le vide qui s'est peu à peu installé aussi. En 1974 c'était la ruche, à présent, je penserais presque à la chanson de Bénabar quatre murs et puis un toit. Et je redoute le jour où se pointera ce maudit agent immobilier...

Mais je digresse.

Il est 17h13 quand je sonne.
Et que je vois Jean-Yves ouvrir la porte....

Il est revenu. Avec son épouse et leur plus jeune fille. Ils ont abandonné Tahiti et rejoint la Terre qui est la leur.

Que dire ? Que nous n'avons pas changé. Que nous discutons toujours aussi ardemment. Qu'il est toujours aussi généreux pour les autres en refusant catégoriquement de penser gauche et droite.

Pour lui, je le sais, c'est un échec. Pour moi, je pense plutôt à une victoire de sa part, d'avoir osé "rentrer la queue basse" face à 3 frères et soeurs qui ont plus ou moins réussi.

Voici quelques mois, je me disais que la Bretagne m'avait pris les deux femmes de ma vie.

Lundi elle m'a rendu un ami de 46 ans.

Mardi un presque frère de 49.

Je sens que je vais faire tourner la carte senior....

 

Je vous embrasse.

Mon voyage en Bretagne : 2) la réconciliation

Il faut d'abord que je vous fasse lire une note écrite voici fort longtemps sur un autre blog.

Bernard

Qui l'eût cru ? Encore une note de ma catégorie "détripage" !
Catégorie loin d'être épuisée, car j'arrive toujours à "gratter" dans mes souvenirs.

Là je vous parlerai de Bernard, celui qui fut mon "meilleur ami de vacances".
Bernard, je l'ai déjà évoqué dans une note il y a presque un an et demie. J'ai même mis sa photo, enfin notre photo car quand nous nous sommes pris au photomaton, cette fois-là, en 1969, nous étions inséparables.
Cette note, complètement passée inaperçue à l'époque, s'appelle Nadine.

Bernard et moi nous nous sommes connus il y a quelque 43 ans... Juillet 1965 très exactement.
Nos tout premiers rapports ne furent pas des plus aisés, car nous étions... rivaux ! Rivaux par rapport à la femeuse Nadine à laquelle je renvoie. Et bonjour le contraste entre le breton buriné et le jeune parigot blanc-bec.... Nous avions respectivement 14 et 12 ans.

Puis nous avons entamé une correspondance, plutôt assidue, pendant l'année qui a suivi cet été 65. Si bien qu'à l'été 66 notre regard l'un sur l'autre a changé. Certes, nous étions toujours fous amoureux de la fameuse fille, mais - comme dans les chansons de Johnny à l'époque - notre amitié passait avant.

1967. Toujours au même endroit (Ste Anne du Portzic près de Brest pour ceux qui connaissent), et cette fois pour deux mois. Damned, mon ami était entré dans la vie active, et ne pouvait plus venir à la plage... Mais heureusement, j'avais mon vélo, et grâce à cet engin j'ai pu aller le voir régulièrement "après l'turbin". 20 km aller-reour, dont une côte impraticable à vélo, ça me faisait les muscles !

68. Là je ne devais quasiment pas le voir. On passe rapidement à 69.

Ce fut notre plus bel été. Nadine était partie avec un troisème larron (qui est actuellement le secrétaire général de mon syndicat !!! - la vie joue de ces tours...) et, pour oublier ça en particulier, et les filles en général, nous avons fait les 400 coups. Nous campions dans une petite tente canadienne, que nous ne rejoignions qu'au petit matin, après avoir passé le nuit à sillonner les rues de Brest, non pas clopin-clopant, mais buvant-clopant ! Certes ce n'étaient que des canettes de bière, mais pour moi qui ne voulait pas entendre parler de vin à table, c'était déjà un exploit ! La photo que j'ai mise dans ma note Nadine date de cette époque.
Bon, je vois que vous piaffez, alors la voici, la photo en question où on pourra noter ma superbe chemise à fleurs...

6907a

Oh yeah !!!

Nous n'étions plus en vélo, mais en moto !!! On jouait la fureur de vivre, et j'avoue que la parenthèse du 21 juillet (quand on a marché sur la Lune) m'a parue alors très, très décalée.

Ce fut le dernier été que je passai à Brest.

Pendant deux ans nous continuâmes à nous écrire, et la Vie se chargea assez vite de nous séparer. En 72, lui et moi étions déjà "casés" !!!!


Et puis le temps passa.

Tanjipasse_3

 



Pour moi Roissy, un premier mariage, l'Isère, Millau, mon divorce, les Hautes-Alpes, mes années radio, mon second mariage, la naissance de ma fille, Mende....

21 ans très exactement. 21 ans pedant lesquels je pensais à mon ami Bernard.
Et, sans doute influencé par "Perdu de Vue" (après Courbet, voilà Pradel). Je préfère le dire moi-même avant que des esprits chagrins s'en emparent lol ) en mai 1990, alors que j'étais en vacances à Lorient, j'entrai dans un bureau de poste et tapai sur le minitel son nom, son prénom, et "Finistère".
Et je trouvai un Bernard X... près de Pont l'Abbé.

Sans téléphoner, je parcourus les quelques 100 km pour me rendre à l'adresse indiquée, le coeur battant.
Et là-bas, je tombai sur son épouse, qui resta perplexe devant mon histoire abracadabrantesque. Mais elle me confirma que c'était bien mon Bernard de Brest, que son boulot avait amené à 80 km de là. Bien entendu je me suis abstenu de lui dire que pour ma part j'avais déjà traversé 5 fois la France...

Elle lui téléphona à son boulot, pour lui dire que "un certain Patrick que tu as connu il y a 25 ans est là".
Il a parait-il sauté de joie, a demandé à ce que je vienne là-bas, ce que je fis. Toujours le coeur battant.
On s'est vite reconnus, car physiquement on avait bien surmonté ces deux décennies.
Le soir même il nous invita à dîner, puis à coucher, et la soirée, la nuit s'est terminée après avoir refait le monde devant une bouteille de cognac de 1925...

Mais si physiquement nous n'avions pas changé, il n'en était pas de même dans nos têtes....
Chacun de son côté avait vécu, et pour lui des choses pas très réjouissantes.

Et je commis l'erreur de l'inviter à Mende.

Et lui commit l'erreur d'amener sa fille aînée. 13 ans, une beauté à couper le souffle. Mon Bernard ne vivait plus quand sa grande fille était à ses côtés. Comme tout père divorcé, il était très mal à l'aise pendant sa "moitié de vacances scolaires".

Le début se passa pourtant bien. Preuve cette photo de nous deux :

9109b Mais le clash allait se produire quelques jours après, et d'un commun accord nous décidâmes de ne plus nous revoir.

C'était en 1991, c'était pour moi "dans une autre vie".

Et le temps à nouveau passa.

Tanjipasse_2










"normalement" moins de temps, puisque ce ne fut "que" 6 ans, mais en fait, comme ces années-là allaient être les plus fantastiques de mon existence, comme au Scrabble elles comptent triple, voire quadruple.

Notre arrivée en Bretagne à l'automne 97 fit que nous reprîmes le contact. Le scénario était immuable : Deux fois par an, nous allions à Pont l'Abbé, deux fois par an, ils venaient à Vannes.
A chaque fois, même emploi du temps, à savoir petite balade le samedi après-midi, puis dîner suivi d'une soirée très très très arrosée, et tiercé /belote le dimanche.
Moi qui d'ordinaire n'a jamais pu supporter ce jeu-là, j'en redemandais !!! Tout simplement - je sais, c'est très puéril - pour le plaisir d'entendre à tour de bras l'expression "Un atout".  Il est des liaisons très heureuses, parfois...

Mais si Bernard s'accomodait fort bien du zombie des années 90,  il ne supporta pas - comme beaucoup - le maniaco-dépressif que je devins après l'arrêt brutal des médocs. Lui qui se moquait de moi parce que je n'émergeais pas du lit avant 13h les lendemains de "beuverie", était estomaqué quand, à 7h du mat, il me retrouvait habillé/rasé !

Et un beau jour de l'été 2000, nouveau clash, et nouvelle séparation.

C'est vrai que nous n'avions plus grand-chose en commun, en dehors d'une belle histoire d'amour contrariée. Que lui me racontera avec moult détails, alors que moi je resterai toujours muet...Et oui, Bernard est une des seules personnes de la planète à ne pas avoir "su" pour une certaine collègue...

Je doute que jamais nous nous reverrons. Déjà, la troisième période ( 1997/200 ) avait été du "rafistolage" organisé par nos deux épouses qui elles, s'aimaient bien.

That's life !

Bernard m'avait fait coucou sur Facebook en janvier dernier, et ma foi, j'ignorais de ce qui allait sortir de cette soirée. 11 ans de plus ça n'arrange pas les choses, et ma foi, ça pouvait pire que meilleur.

Ce fut meilleur. Et je me pris un sale coup sur la tronche quand j'ai vu sa cadette Sarah, quittée alors qu'elle avait 12 ans, une super jeune fille de 24 ans sortant d'une voiture !

Opération totalement réussie, qui du coup nous fit les inviter en février.

Nous retournerons donc plus souvent en Bretagne, et si notre douce fille me fait encore la gueule (le pire c'est qu'elle ne se rend même pas compte) nous aurons d'autres points de chute en Bretagne.
Il y a aussi un ami du net, qui n'est malheureusement pas en retraite ni au chômage, et ne peut donner - côté temps - que ce qu'il a, compte tenu de ses gouts qui vont nettement du côté du sexe opposé, lequel le lui rend bien. Mais un type qui "vaut le détour"....

Et ça encore c'est rien, car le lendemain, ça allait être le feu d'artifice ! Celui qui me fera venir là-bas au moins 4 fois - si ce n'est plus - par an à partir de maintenant. Prochain voyage : dans 3 mois.

Je vous embrasse.

26/09/2011

Mon voyage en Bretagne : 1) le pire

Amis lecteurs, retenez bien ce que j'écris, car avec 38°6 de fièvre, ce qu'on écrit est beaucoup moins inhibé qu'avec une température normale. Beaucoup moins rapide aussi, car je dois revenir sur pratiquement chaque mot, que ma fièvre a fait escagasser.

Orléans le jeudi soir, ce fut bien. Je dois dire que je me suis presque réconcilié avec la ville qui m'y a vu y bosser voici près de 36 ans...

Pas de souci de route, si bien qu'on était "sur place" en Bretagne le vendredi  à 16h30.

Le soir, dîner avec notre fille. L'avant-dîner s'était presque bien passé, car j'avais eu comme idéed'offrir à ma fille des CD qui montraient son jeune âge ( 0 à 18 mois), puis sa communion 1993 où j'avais mis près de 3 heures à expurger Nathalie, et sa communion 1966 que, bien qu'en étant le caméraman, je découvrais.

Puis cela devint, hélas, comme d'habitude. Ma fille et son mec vautrés sur le canapé en regardant des chaînes TV à pleurer. Quand, par hasard, je demandais bêtement s'il n'y avait pas d'autres châines à voir, la réponse était "oui", mais la télécommande ne bougeait pas.

Le lendemain, le souci étant la balade de l'après-midi. Ma fille voulait aller à Dinan (8km), son mec et elle au Mt St Michel (50km). Mon épouse, comme à chaque fois qu'elle était chez sa fille, ne pipait mot.
Bref sans doute devant la tronche de ceux qui étaient logiquement pour elle les deux hommes de sa vie, le Mont St Michel fut décidé.

Le lendemain , les beaux-parents étaient là. Quel contraste avec l'ambiance des deux jours précédents...
On riait, on jouait, notamment à des jeux télévisés dont j'ignorais l'existence.

Un choc pour moi, qui avais toujours pensé que la présence des beaux-parents cassaient l'ambiance !
Là c'était l'inverse. Merci encore à eux....

Le lundi matin allait nous délivrer de tout ça. Entre autres des remarques douces-amères quand il s'agissait de s'essuyer les pieds venant de dehors (il y a des mémoires courtes...) Je sais que ma fille m'en veut parce qu'avaec moi elle a eu une adolecence de merde, j'espère que cela un jour s'arrangera.

Un lundi qui ira crescendo, avec deux visites, l'une somme toute amicale avec quelqu'un que nous connaissions déjà et qui aurait préféré une - ou deux belles nanas - à notre place, et celle du soir un peu surréaliste, qui alait préparer celle du jeudi, sincèrement inimaginable....

Voilà, je n'arrive plus à écrire sans trébucher 4 à 5 fois par mot, je vais donc me coucher en vous disant à demain pour la suite de mes aventures bretonnes.

Je commenterai demain mes commentatrices je n'ai plus aucune force.

Je vous embrasse.

20:45 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (3)

25/09/2011

Je suis malade comme un chien je vous donnerai des nouvelles demain.

Je rentre de Bretagne où j'ai chopé un virus tropical là-bas. Voyage de retour en 3 fois !

Je vous embrasse.

18:50 Publié dans actualité | Lien permanent | Commentaires (5)