15/07/2011
Des nouvelles de Bob
Bob, mon chat, avait, rappelez-vous, était déclaré diabétique en janvier dernier, avec un taux de sucre de 3.6 g dans le sang.
Nous refusant à le faire encore plus souffrir, c'est à dire le piquer tous les jours avec insuline et tout le tralala, nous avons alors adopté le régime croquettes anti-diabétiques. Il lui fallait 80 g de ces croquettes par jour.
Or il en bouffait 130, voire 150.
C'est alors que j'ai eu l'idée (foireuse) de mélanger à ses 80g le restant de croquettes ordinaires. Là, il pouvait manger à sa faim.
Mais le résultat, niveau sanguin, fut catastrophique. Il avait 3.94 g, soit près de 10% de plus...
Là nous avions 2 solutions : soit continuer le régime mixte, sachant alors que tôt ou tard il s'affaiblirait et on devrait l'euthanasier (solution préconisée par mon épouse - combien de fois ai-je trouvé des paquets de Friskies dans notre caddie d'hypermarché !).
Le prétexte était d'une part financier, sachant qu'un paquet de 3kg750 coûtait 38 euros chez le veto et ne lui durait qu'un mois, le "budget Bob" était donc de 38 + 9 (sa mutuelle en cas d'opération) x 12 + 4 analyses trimestrielles à 35 euros, soit 700 euros par an, ou 58 euros par mois.
Et d'autre part, étant diabétique, pas une pension ne l'accepterait. Bien sûr, comme me l'avait conseillé une amie, on n'était pas obligé de dire qu'il était diabétique (en fait si, je me suis renseigné depuis, le carnet de santé est obligatoire) mais cela signifiait qu'il n'aurait plus de traitement adapté.
Et donc, Bob, alors que nous vivons les meilleurs années de notre retraite (les premières, celles où la santé est encore bonne) était un boulet si nous voulions partir quelque part.
Soit de lui donner une dernière chance : De nouveau exclusivement les croquettes anti-diabétiques, mais cette fois en achetant ces produits sur Internet et en se mainenant aux 80 g journalières.
De 38 euros, le prix descend à 29.
J'ai assez dénoncé des entreprises dans mon blog, pour ne pas féliciter celles qui le méritent.
Le site est Médicalanimal, un site britannique, pays connu pour son amour des chiens et chats.
Ce que nous avons fait .
Donc, durant ces trois derniers mois, en ne lui donnant que 80 g par jour, nous n'avons déboursé que l'achat de deux paquets, et le "budget Bob" est passé à 38 euros par mois. Soit 1 euro et quelque par jour.
Analyse faite avant-hier, réponse venue ce matin : son sucre a baissé ! Oh, pas de façon extraordinaire, mais de près de 10%. Ce qui signifierait qu'il serait sur la voie de la guérison.
Bob est donc temporairement sauvé, et ceux qui, en janvier, disaient "qu'il ne verrait pas l'été" restent cois.
L'essentiel est qu'il voie le milieu du mois d'août, car notre fille doit passer nous faire un petit coucou, et cela fait à présent un an et demie qu'elle ne l'a pas vu.
Voilà, j'espère que cette note fera plaisir à tous les amoureux des chats !
Je vous embrasse.
11:37 Publié dans ceux que j'aime | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : bob
11/07/2011
On a changé ma ville
Connaissez-vous cette chanson de Jacques Monty, vieille d'à présent 46 ans :
Monty - on a changé ma ville.MP3
Je pense que c'est non à 95%. Et pour 90% des lecteurs, ce "Jacques Monty" doit être inconnu au bataillon...
Pourtant il fut l'une des grandes vedettes des années 65/66.
Oui, je sais, je vous parle d'un temps....
Bref, je reviens de Paris.
La plupart du temps j'évite de passer par la rue où j'ai quand même vécu 21 ans et demie, la Rue de Buci.
Je l'ai vue changer de jour en jour.
Quand j'étais môme, je me souviens des marchandes de 4 saisons qui encombraient tout. Je me souviens aussi (je devais avoir dans les 12/13 ans) de l'ouverture d'un "super-marché" (orthographe de l'époque), avec petit chariot où l'on pouvait se servir de ce qu'on voulait et on payait tout en une seule caisse.
L'Amérique !
Puis, dans le quartier, ce fut la grande innovation (du reste je pense que ça n'a jamais été égalé en France) à partir de 1965, le drugstore.
Outre que ce commerce m'indiquait sur sa façade la température de l'air (on est en 1965, je le rappelle, sachant que la moindre pharmacie de Lozère ou de la Creuse offre à présent ce service) ce magasin vendait de tout, absolument de tout, y compris de la pharmacie, 24h sur 24. Si, par exemple, à 2h du matin vous vouliez vous acheter Paris-Match, un tube d'aspirine ou une brosse à dents, pas de souci ! Heureuse époque où l'on allait sur la Lune sans penser aux gros sous....
Bref, quand, en 1972 j'ai quitté ma rue (un truc incroyable : j'étais déjà en poste dans le Gard, quand l'armée se rappela à moi, et me demanda, pour la deuxième fois, d'accomplir mes "trois jours" à Vincennes, alors que je les avais déjà faits deux ans et demie auparavant. Pour ce faire, j'allai donc "chez moi" pour y coucher , et quand je poussai la porte en disant à ma mère "à bientôt", j'ignorais complètement qu'ils allaient quitter Paris en catastrophe, et que pour moi, c'était la dernière fois que je voyais cet immeuble où j'avais quand même passé plus de deux décennies) pas mal de choses avaient changé. Notamment la poissonnerie qui faisait l'angle avec la rue de Seine (appelée "Jan Marée - ils avaient de l'esprit à l'époque ! ) la brûlerie et le loueur de costumes. Une brasserie ("le Muniche") avait également eu raison d'un marchand de légumes.
J'y suis retourné en 1977 (pas du tout en 74/75, alors que par la force des choses j'étais redevenu Parisien, logeant dans un hôtel meublé près de la Villette avec ma jeune épousée. Je ne voulais plus entendre parler de ces années grises...) et déjà s'amorçait quelque changement.
Puis en 1982, 1989 (où, enhardi, et profitant de la porte ouverte, je suis monté à mon 6ème étage sous les toits et ai revu toute mon enfance, toute ma jeunesse en quelques minutes).
1999, où je me suis fait un devoir de montrer à ma fille de 15 ans les lieux où j'habitais à son âge.
2004 aussi, où j'ai même "osé" prendre un pot avec une amie du Net à l'"Atlas", un des rares endroits qui n'avaient pas bougé depuis 1972.
Puis de moins en moins.
Pas question, bien évidemment, de montrer ça à Nathalie en 2002, lors de notre "après-midi magique".
Et là, j'ai replongé.
Nous avons revu une jeune fille connue à Vannes en 1998, très vite considérée par ma fille, mon épouse et moi comme faisant partie de la famille. Moi surtout, quoi que les deux autres puissent penser, car cette jeune fille m'a vu dans mes années "noires", et surtout a "osé" me revoir après ma TS en 2003.
Bref, j'étais tellement heureux de la revoir qu'après un bon couscous à St Michel (un rite pour mon épouse et moi, ce couscous à 600 m de ma rue natale....) je l'ai emmenée voir où j'avais grandi.
J'ai mis la chanson de Monty en illustration, j'aurais pu mettre celle de Françoise Hardy.
Cette fois, pire qu'en 2004, ma rue était morte. J'étais fier de pouvoir dire que j'habitais au 14, entre les deux pâtisseries les plus courues de Paris ("la vieille France" et "la bonbonnière de Buci").
A présent la porte de mon enfance s'ouvre entre un self japonais et une boutique d'accessoires téléphoniques !
J'aurais pu me dire "allez, ça va, stop", mais j'ai bu le calice jusqu'à la lie, en parcourant le chemin de mon école primaire, rue de l'Abbaye, et en passant par "la place du caté", place Fursteinberg.
Que des boutiques à bobos... Un pouf vendu "en solde" à 276 euros, un service de porcelaine à 250...
Là, j'ai vraiment fui par la Rue de Seine, qui déjà , en 1972, avait commencée à être "massacrée", puis le Pont des Arts où je faisais de la trottinette, et où à présent les grilles du parapet sont ornées de milliers de.... cadenas !!!
Bref, ce soir, à l'heure où je suis de retour dans mon village de montagne, je m'y sens plus à l'aise que là où j'ai poussé...
je vous embrasse.
22:30 Publié dans moi | Lien permanent | Commentaires (7)
10/07/2011
Les 50 interprètes des années 63 à 74 selon SLC : Patrick JUVET
Une parenthèse Suisse dans tous ces interprètes, au milieu de trois Belges, de deux Egyptiens, d'une Bulgare, d'un Israélien, d'un Américain, d'une Anglaise, d'un Hollandais et de quand même 39 natifs de France.
Comme on sait, nul n'est prophète en son pays, et en 1971, aucun Helvète n'avait entendu parler de Patrick Juvet. Aucun Français non, plus, mais ça n'allait pas tarder.
Son premier 45 tours, Romantiques pas morts, passe inaperçu.
1972.
Il sort la musica en mars, laquelle rentre par le petite porte du hit en mai (n°23) arrive dans les 10 premières en juin, et 2ème en juillet, Kiss Me de C. Jérôme, tube de l'été, était indétrônable. Pas mal pour un second disque...
En octobre, doublé !!! au même endroit à la même heure (typique du "son 73") grimpe peu à peu les échelons pour finir 10e en février.
Ecoute-moi, la face B, arrivera 17ème en mars 73.
Patrick Juvet, lui, finit 16ème au classement des interprètes.
1973 sera son année.
Toujours typique du "son 73", Je vais me marier Marie se classera 10ème en avril. Et 13ème à l'Eurovision.
Sonia, sortie en juillet, sera 4ème en octobre.
Puis encore un doublé. Toujours du cinéma sort en octobre et arrive 1ère en décembre, son seul numéro 1 dans un mois où il y avait pourtant du beau monde (les vieux mariés, les divorcés, Noël Interdit, Angélique, Message personnel, qui c'est celui-là....)
Juvet, lui, arrive carrément premier chanteur de l'année ! Deuxième interprète derrière Stone/Charden.
1974.
La face B de toujours du cinéma, au jardin d'Alice, sera 20ème en février.
Ce qui fera de l'ombre à Love, sortie en janvier, laquelle ne sera pas classée.
On est en 74, mais toujours le "son 73" pour Rappelle-toi Minette, qui sort en mars, au vu du flop de Love. Lentement mais sûrement, elle arrivera jusqu'à la 4ème place au mois de mai.
Il continue à rapprocher ses parutions, et change complètement de style avec regarde, sortie en juin et qui sera dans le hit de juin à septembre, avec une 7ème place en août.
Pas de classement pour Ce n'est pas un chagrin d'amour, sortie en août.
Enfin Nama sort en octobre et sera 8ème en décembre.
Pour cette année 74, Juvet rétrograde (il ne pouvait que rétrograder) d'une petite place, 3ème derrière Johnny - qui reprend ses droits - et un petit nouveau, Daniel Guichard.
Sur l'ensemble de la période SLC, 1963 à 1974, Patrick Juvet est 32ème. Mais bien évidemment ça ne veut rien dire, et si on prend en compte "ses années", 1972 à 1974, il est deuxième ! Juste derrière Johnny....
10:21 Publié dans Cica-chansons, Musique | Lien permanent | Commentaires (4)
08/07/2011
Escapade Parisienne
Nous partons tout à l'heure pour Paris, où nous allons demain retrouver notre fille accompagnée de son copain, et nous passerons un peu plus de 30h à quatre.
Nous logerons dans le 92, là précisément :
Heu non, on me crie dans l'oreillette que ce n'est pas ça, que je me suis trompé d'image. C'est tellement ressemblant il faut dire !
Alors finalement ça sera là :
C'est quand même plus "coloré", vous ne trouvez pas ?
Bah, l'essentiel c'est que l'endroit soit bien desservi, et il l'est : 1 station de RER (les Grésillons), 4 lignes de bus.
Je vous ramènerai des images, promis.
Je vous embrasse, à lundi soir.
09:20 | Lien permanent | Commentaires (2)
06/07/2011
37 ans de mariage !!!!
Le Vigan, 6 juillet 1974
L'ennui, c'est que cela n'a duré que 6 ans....
Je vous embrasse.
21:12 Publié dans beaux moments, moi | Lien permanent | Commentaires (6)
05/07/2011
Sevrage et hystérie
Est-ce bien le moment de réduire ma dose de médocs ?
Certes, j'ai diminué l'un d'eux de presque 2/3, mais ai-je un terrain si favorable que ça pour continuer ?
Comparaison : Un type (ou une femme) qui décide d'arrêter de fumer. Là-dessus son conjoint se barre, il perd son boulot et sa maison a été détruite par un incendie.
Question : pourra-t'il continuer ?
En ce qui me concerne, voilà la situation : je suis en retraite. Donc si je n'ai plus à supporter les éventuels tracas du boulot, je n'ai pas non plus de "soupape de sécurité" vis-à-vis de ma bonne femme.
Je dois la supporter 24h/24, et fort heureusement, une voisine qui sait qu'elle a beaucoup à se faire pardonner de nous vient très souvent lui tenir compagnie.
Mais sinon, pas question pour moi de rester tranquillou à la maison.
Soit c'est la balade obligatoire.
Soit ce sont les courses obligatoires.
En général, on quitte la maison vers 16h, on arrive à l'hyper à 16h20, et là..... Madame y reste une heure et demie ! J'ignore comment elle peut faire pour arpenter les allées d'un hyper pendant 90 minutes d'horloge, surtout si tout y est hors de prix, mais c'est comme ça. Bon, je sais qu'elle y pique des trucs de ça e là, et j'espère qu'un jour elle se fera gauler...
Sortie de l'hyper vers 18h, et là c'est, au choix :
"je voudrais voir un truc à Mr Bricolage..."
ou
" J'ai un truc à acheter à la jardinerie".
Et oui, Madame ne conduit plus, et plus ou moins consciemment, c'est moi qui paie. En lui servant de chauffeur.
Et bien entendu, le voyage du retour se passe dans une ambiance électrique, et j'ai droit à la crise d'hystérie après le déballage des courses.
Bien entendu "l'ordinateur" est mis sur le tapis !
Certes, un truc auquel elle ne songe plus, mais à quoi moi je songe : on ne lui a pas retiré son permis.
Et si conduire lui manque tant que ça, et bien je lui donne les clés de la bagnole !
Oh, en faisant ça dans les règles : Passage devant la commission du permis de conduire qui statuera sur le fait qu'elle puisse conduire ou pas.
Si c'est niet, alors je continuerai à faire le chauffeur.
Mais je continuerai aussi à prendre ma dose d'antianxyolitiques. En faisant chambre à part (pour l'instant c'est 70%... je me couche dans le lit conjugal mais vaincu par d'une part les ronflements et d'autre part les ressentiments, je file vers 2h du mat dans la chambre d'à côté.)
Je pensais que le boulot était pour beaucoup responsable de cette prise de médicaments, je m'aperçois que finalement ce n'est pas si vrai.
Il l'a été, bien sûr, notamment pendant mes années non pas de harcèlement mais de persécution (1994/2003) mais depuis 2007, je n'avais vraiment pas eu à me plaindre de mon travail. C'est même lui qui m'avait redonné confiance en moi.
Je vous embrasse.
21:44 Publié dans détripage, moi | Lien permanent | Commentaires (5)
03/07/2011
Les 50 interprètes des années 63 à 74 selon SLC : René JOLY
Premier disque, premier tube !
Le 21 mai 1969, il sort Chimène, qu'on entendra de plus en plus pendant l'été, et qui grimpera allègrement les marches du hit. On peut le considérer comme un des deux "tubes de l'automne", se classant 4ème en septembre, 6ème en octobre et novembre, l'autre étant bien sûr Adieu jolie candy.
En octobre il sort son 2ème disque, l'amour fut doux, qui restera classé de décembre 69 à mars 70, avec une 12ème place en février.
Hélas ça ne suffira pas à René Joly pour figurer parmi les 20 interprètes de l'année. Du reste il n'y sera jamais...
1970 : Sortie de Princesse en février, non classée.
Juillet voit sortir un chanson folklorique, pauvre marin, adaptée à sa façon. Elle ne sera que 24ème, en septembre.
1971
Pas de classement pour démons et merveilles, qu'il sort en février.
On le reverra dans le hit, toujours à la limite (24ème) avec un vénitien anonyme en septembre 1971.
1972
Pas de classement pour la cour du roi musicien.
Mais une 25ème place pour Viens dans mes nuages, en octobre 1972.
C'est tout ce qu'il fera niveau hit de Salut Les Copains. Ce qui lui vaudra la dernière place des 50, pour la période 1963/74.
Sur sa propre période (à partir de 1969) il se situe autour de la 30ème place.
Et ensuite ?
On notera, en 1973 musicienne et où tu m'emmènes.
En 1976 l'oiseau blanc.
En 1977 souris et la guerre des étoiles.
En 1979 Spanish harlem palace. A signaler un petit rôle dans Starmania la même année.
En 1980 Je t'attends.
Chansons inconnues de l'immense majorité du grand public.
Mais il va opérer un petit come-back au début des années 80, avec d'abord Fille de la nuit en 1982, puis Saravah en 1983. Poupée cassée en 1985 sera un succès d'estime.
Il fera le coup de la Nostalgie, en ressortant Chimène en 1984 et un vénitien anonyme en 1990, mais sans succès.
Voilà, pas grand-chose à dire sur ce chanteur qui possède pourtant une superbe voix.
Rendez-vous dimanche prochain avec Patrick Juvet.
Je vous embrasse.
19:02 Publié dans Cica-chansons, Musique | Lien permanent | Commentaires (5)
02/07/2011
2 challenges pour moi ce samedi
D'abord côté médocs. On change de mois, et je diminue ma dose de A (Atarax) d'encore 25%.
Par rapport à mars, j'ai diminué ce médicament de 63% !
La nuit s'est relativement bien passée...
Deuxième challenge cet après-midi.
Un vide-grenier. A 28 km. Mais pas n'importe où....
Je ne vais pas vous envoyer vers une note, mais la recopier. Cette note a un an :
______________________________________________________________________________________
1970. Mes parents avaient décidé cet été-là de passer le mois d'Août dans le Haut-Doubs.
Je ne connaissais personne dans le Haut-Doubs, et j'étais prêt à parier à 100 contre un que j'allais m'ennuyer ferme dans ce coin de France, pourtant très joli, à un jet de pierre de la Suisse.
Je venais d'avoir mon bac, et mon père pour me récompenser m'avait payé... un vélosolex d'occasion! Pas le truc noir que tout le monde a en tête, non, quand même, mais un solex "de compétition" avec freins à disques et arbre à cardan.
Mais d'occasion quand même.
Je ne m'étais pas trompé, malgré le solex, malgré la Suisse toute proche, les deux premières semaines furent pour moi très très mornes. Pour la première fois de ma vie, je n'attendais qu'une chose, le retour à Paris, la rentrée universitaire où j'allais côtoyer un monde nouveau - et mixte surtout ! - après les grises années lycéennes Louis-Le-Grandesques.
Pourtant le petit village était sympa, tout en longueur au milieu des "juralpages" (les alpages jurassiens !) vraiment parfait pour se reposer d'une année trépidante, mais à 19 ans, soyons justes, même en 1970 on a d'autres horizons...
Tout bascula le 16 août. Ce jour-là c'était la fête au village, et je fis la connaissance d'une jeune fille, Brigitte. Elle était un peu plus jeune que moi, et on se plut tout de suite.
Ce fut sur la chanson "Gloria" que l'un et l'autre échangeâmes notre premier baiser... Sensation si étrange sur le moment qui vous laisse ensuite avec une envie irrésistible de recommencer !
Aux 15 premiers jours de mortel ennui succèdérent alors 15 jours de rêve. Elle travaillait dans une épicerie pour se faire un peu d'argent de poche, mais tous les soirs nous nous donnions rendez-vous sur un banc près de chez elle, et là nous faisions de beaux projets d'avenir.
Lors d'une autre fête du village, les jeunes nous élirent carrément "le couple de l'année" tant nous étions mignons ! Oui, mignons, mais O combien naïfs...
Arriva ce foutu mois de septembre, celui qui brise les unions, et comme tant d'autres nous dûmes nous séparer, se promettant - comme tout le monde - de nous revoir le plus tôt possible. Un mois après, très exactement, quand elle reviendrait de son mois de vacances avec ses parents, en Vendée.
Je ne rentrais en fac que le 25 octobre, j'avais le temps. Les hôteliers du village, émus par notre petit couple, m'offraient même la pension complète gratuite si je revenais ! Mais restait le billet de train.
Et là, mon père fut intraitable. Pas question de débourser le moindre centime pour aller revoir "cette petite paysanne"... Et puisque j'étais en âge de "courir les filles", je devais me donner les moyens de le faire !
Coincé j'étais. C'est alors que j'entendis une annonce à la radio. On recherchait des vendangeurs dans le Bordelais.
Pourquoi pas ? C'est vrai que j'étais aussi doué pour ce genre de choses que Laurent Roumejko en météorogie, et surtout je n'étais pas du tout mais alors pas du tout "physique". Mais quand même j'étais prêt à tout pour rejoindre ma petite fiancée.
Et je me lançai alors dans la grande aventure !
Ce coup-là, mon père était d'accord pour me payer le billet de train (pourtant bien plus cher !)...Rien que pour avoir le plaisir de me revoir revenir la queue basse le surlendemain.
Ma mère, elle, était angoissée en me voyant partir, et moi je n'en menais pas large non plus.
On m'en avait parlé, des vendanges, du fameux mal de dos qui élimine 80% des candidats les 3 premiers jours, des conditions plutôt éprouvantes.
Non seulement cela se révéla exact, mais le temps exceptionnellement caniculaire de cette fin septembre 1970 n'arrangea pas les choses. Gelée blanche le matin, avec parfois un brouillard à couper au couteau, 33 degrés à l'ombre l'après-midi... De toutes façons il n' y avait pas d'ombre !
Pour se désaltérer entre deux rangs de vigne, pas d'eau, seulement...du vin ! Du Graves quand même, mais du vin. Moi qui n'avais jamais bu autre chose que de l'eau...
Lever à 5 heures, coucher à 23, dans des baraquements qui n'avaient rien du trois étoiles.
Je tins miraculeusement le premier jour. Mon sécateur à la main, je regardais le bout du rang de vigne, et je voyais Brigitte qui m'y attendait...
Le second jour ce fut encore pire, j'étais à deux doigts d'abandonner mais je savais pourquoi j'étais là, je ne devais pas flancher.
Le troisième jour je reçus une lettre de Brigitte, qui me disait entre autres " je t'aime tu sais, bien plus que tu ne peux le croire"...
Y avait-il un rapport ou pas ? Je pense que oui si j'en juge de mes exploits au sprint.
Le 4 ème jour mon mal de dos avait disparu, et à partir de là je me mis à foncer comme un malade ! On me surnommait "la formule 1 du rang de vigne" (rien à voir avec les hôtels, qui n'existaient pas encore !), à tel point que je devins le chouchou des patrons, content d'avoir un "employé" si zélé, à 15 francs (l'équivalent de 15 euros actuels) par jour... En plus, je faisais le clown tous les soirs, avec quelques imitations. Notamment celle du fils de la maison !
Comme je leur avais dit d'entrée, je ne restai pas jusqu'au dernier jour, la fameuse "gerbebaude"...
Je partis le 7 au soir, afin de retrouver ma Brigitte pour sa fête, le lendemain.
Toute la troupe au complet m'accompagna à la gare de Libourne pour prendre le train de nuit, je m'étais fait beaucoup d'amis pendant ces trois semaines, et certains le sont restés très longtemps.
1200 km de train plus tard, j'étais de retour dans le petit vilage, le coeur battant.
Mais elle n'était pas là. Ses parents l'avaient mise en pension, voyant d'un très mauvais oeil cette relation avec un "parisien"... Grâce à la fille de mes hôteliers, je parvins à la voir ...quelques minutes à travers une grille de son lycée. Elle pleurait, moi aussi.
Je sautai sur l'occasion pour leur demander s'il y aurait une place pour moi, la réponse fut oui, à condition que ça ne me dérange pas d'être serré et de voyager à bord d'une voiture d'avant-guerre !
Pouilly en Auxois, sortie pour Dijon, puis Dole, Salins, Levier et enfin Pontarlier. Ils me firent une fleur, celle de me déposer 10 km plus loin, dans le village de Brigitte où j'arrivai en pleine nuit.
Ses copains (copains version années 60/70 donc de "vrais" copains) étaient surpris de me voir là, et admiratifs que j'aie accompli un tel exploit. Là-bas, tout était blanc, et le village en était tranformé...
Le lendemain, alors que les cloches sonnaient, d'un pas hésitant je me dirigeai vers le cortège, dans lequel je vis ma Brigitte avec une belle robe et des fleurs dans les cheveux. Elle manqua de défaillir quand elle me vit, et me fit signe qu'on se verrait après.
Je lui racontai tout d'un bout à l'autre, et comme ma fiancée était très romantique, elle était très émue de mon récit.
Mais elle était également méfiante, et, carrément, écrivit à Brigitte pour lui demander des explications. Lui précisant qu'on allait se marier et qu'elle voulait savoir si je racontai ou non des bobards.
Le temps passa encore, chacun fit sa vie. Elle se maria, moi aussi. Et, pendant 30 ans, j'évitai soigneusement ce petit village.
Ca me faisait mal. Les rares fois que j'avais à le traverser (il est situé sur une route internationale) c'était une véritable épreuve. S'ils avaient mis un radar, j'aurais eu mon permis de retiré depuis longtemps....
En 2002 j'étais très mal. Très très mal, et je sentais au fond de moi que j'avais atteint la fin de "mon voyage". Et je décidai alors de passer 8 jours là-bas. Juste avant de tirer ma révérence.
Ma femme et ma fille étaient contentes que j'accepte enfin de faire ce deuil. Sans trop savoir pourquoi.
Pendant cette semaine, malgré un soleil radieux, je n'étais pas très bien, j'avais une drôle de sensation...Toujours cette satanée hyperintuition !
Et le dernier jour, le vendredi, sur l'insistance de "mes nanas" (qui certainement voulaient en finir avec cette histoire), je me décidai quand même à me rendre chez elle.
J'y trouvai alors une dame, qui me déclara être sa belle-soeur. A l'évocation de Brigitte, je vis son visage se fermer.
"Vous la connaissez" ?
Je répondis que j'avais été son premier amour.
Et là je vis son visage presque s'illuminer l'espace d'un instant puis, m'avoua alors que Brigitte avait depuis longtemps quitté le village.
Qu'elle avait habité la Vendée, à quelques deux heures de voiture de chez moi à l'époque.
Et elle m'apprit aussi... qu'elle était morte du cancer deux ans auparavant.
J'y passerai plein de fois, dans le petit cimetière de Saint Avaugourd des Landes, pour fleurir celle qui fut mon premier véritable amour. J'y ai déposé une plaque :"à mon amie". Cela par rapport à son mari et ses enfants, dont j'apprendrai plus tard qu'elle leur parlait de temps en temps de moi...
______________________________________________________________________________________
Plus de 8 mois que j'habite la région. Ce village est pourtant un des axes obligés pour nous rendre dans la ville Suisse la plus proche (Yverdon). Mais la plupart du temps, je contourne, quitte à me faire 20 km de plus.
Il m'arrive de temps à autre de le traverser, mais à la vitesse limite. Je ne m'y suis plus jamais arrêté depuis février 2003.
Et là c'est le vide-grenier.
C'est à dire au minimum 1 heure dans le village. Où certainement je reverrai des "copains" d'il y a 41 ans, mais on ne se reconnaîtra pas. En revanche je reverrai "sa" maison, la petite fontaine avec le banc à côté, sur lequel nous nous asseyions pour parler avenir, c'est à dire mariage.
Une amie de Facebook m'a écrit hier : profite du temps que tu te donnes pour savoir QUI tu es. Pas Ce que tu es.
Je pense que cette petite épreuve va m'y aider.
Je vous embrasse
11:09 Publié dans ceux que j'aime, détripage, psy | Lien permanent | Commentaires (5)
01/07/2011
Je sais enfin d'où je viens....
Ayant, cette semaine, enfin eu la preuve que mes racines côté grand-père paternel sont bien ce que je pensais, à savoir les Côtes d'Armor, département qui a quand même la particularité de m'avoir pris les deux femmes de vie, je peux dores et déjà affirmer que mes racines profondes sont auvergnates !
Du petit village de Neuville, très exactement.
Un peu de doc sur Neuville :
Neuville est un petit village français, situé dans le département du Puy-de-Dôme et la région d'Auvergne.
La commune s'étend sur 11,6 km² et compte 348 habitants depuis le dernier recensement de la population datant de 2005. Avec une densité de 30,1 habitants par km², Neuville a connu une nette hausse de 11,9% de sa population par rapport à 1999.
Entouré par les communes de Bongheat, Glaine-Montaigut et Trézioux, Neuville est situé à 19 km au Nord-Est de Cournon-d'Auvergne la plus grande ville des environs.
Content de le savoir, car jusqu'à tout à l'heure je n'avais jamais entendu parler de ce village ! Je n'y ai jamais mis les pieds, ni personne de mes ascendants.
Seulement, géométriquement, Neuville est le village d'où je viens.
Je vais vous le démontrer.
Par mon grand-père paternel, je viens donc de Bretagne. J'ai déjà trouvé 120 ascendants.
Par mon grand-père maternel, je viens de l'Hérault. St Guilhem le Désert, où j'ai quelques 400 ascendants répertoriés.
Par ma grand-mère paternelle, je viens de Marseille. Hélas je n'en sais pas plus sur elle...
Et enfin, par ma grand-mère maternelle, je viens du Doubs, du côté de Maîche. J'y ai trouvé 80 ascendants.
Plus "sang-mêlé" que moi, y a pas !
Oui mais alors Neuville ????
Neuville est exactement le "lieu géographique" de mes quatre ascendances. Le centre de gravité du polygone formé par les 4 points :
Avant que vous appeliez SOS Psychiatrie, je voudrais vous dire que, outre que ça ne veut strictement rien dire (par exemple l'enfant de deux parents nés à Lille et à St Jean de Luz n'est absolument pas Tourangeau), ce petit exercice pratique présente deux avantages : D'abord de fouiller dans notre généalogie, ensuite de cultiver sa géographie !
Bon, "chère et dure" me sonne, je dois y aller :(
Je vous embrasse.
16:50 Publié dans les délires de Cica | Lien permanent | Commentaires (2)
29/06/2011
Cadeau empoisonné
Pour mon départ en retraite, mes collègues de travail ne se sont pas foutus de moi : Une station météo professionnelle, dont les données ppuvaient être lues sur ordinateur grâce à une clé USB.
Le but final devait être de connecter "en direct" cette station sur la Toile.
Un de mes collègues, le plus calé en informatique, est venu une journée entière essayer de faire la manip : chou blanc. Et pourtant, c'est un pro de l'informatique !
Mais bon, l'essentiel était que je puisse avoir mes données dans l'ordinateur afin de les archiver, les étudier, faire des statistiques.
Mais.... le 21 juin, Orange ne répondait plus. Je n'ai plus eu pendant 24 heures ni connexion internet, ni téléphone (j'en ai même fait une note).
Quand tout cela est revenu, j'ai alors essayé de relier ma station à l'ordinateur.
Macache !
La fameuse phrase, qui provoque chez certains internautes la tentation de taper avec un marteau sur le PC, l'écran et tout le reste : "Une erreur s'est produite".
Soit c'était "le périphérique n'est pas sur le bon port", ce qui voulait dire en français que c'était la faute à la clé USB.
Soit c'était "Windows n'a pas démarré. Veuillez démarrer le service VW5 Windows".
Appel au collègue.
Qui m'indique le chemin à faire pour faire démarrer le machin.
Je démarre, je redémarre, macache !
C'est alors que j'ai l'idée de "restaurer le système", c'est à dire de faire revenir mon PC dans l'état où il se trouvait avant cette journée noire.
Et là, miracle ! Ca a marché !
Jusqu'à hier 13h45.
Et là, rebelote....
J'ai calculé que je me suis échiné sur ce bordel pendant une trentaine d'heures depuis ce fameux 21 juin.
Là j'abandonne.
Et je pense que je vais mettre la station météo dans son carton d'origine, de peur d'être de nouveau tenté de la "faire reconnaître" par le PC, et de voir à nouveau cette p... de phrase Une erreur s'est produite.
Pardon à mes collègues de bureau qui ont déboursé dans les 300 euros pour m'acheter cette merveille, mais ils ne devaient pas se douter qu'il fallait être ingénieur informaticien juste pour savoir ce qu'il avait plu dans la journée.
Je reviens à mes "vieux trucs" , qui eux ont au moins l'avantage de ne pas avoir besoin de clé USB et qui se foutent complètement du service VW5 Windows.
L'informatique, ça a ça de bon : plus tu penses pouvoir te débrouiller un peu, plus tu réalises qu'au fond tu n'es qu'une brêle, et que tout ça n'a pour but que de séparer en deux les humains : ceux qui maîtrisent et les autres.
Je vous embrasse.
PS : même Hautetfort est conre moi : je ne saurai jamais si cette note vous a parlé, car leurs statistiques ont décidé de ne montrer que les 8 notes les plus lues au lieu des 25.
Là aussi j'attends le début du mois pour voir si ce n'est qu'un "accident" où si c'est devenu la règle, auquel cas j'abandonne purement et simplement Hautetfort.
Je vous embrasse.
14:21 Publié dans détresse, détripage | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : lacrosse technology