25/05/2011
SUPER-méa culpa !!!
Hier j'avais écrit une note où j'exprimais mes regrets de m'être trop précipité, et de n'avoir , en ce qui concerne FaceBook, vu que le côté machine à fric.
Ma fille m'avait bien dit "papa, tu sais que tu peux y parler à des centaines de vedettes".
Des vedettes, Dieu sait que j'en ai côtoyées dans mes années radios, surtout les deux premières. Mais sincèrement, je ne pensais pas que l'on puisse dire "coucou Johnny, ça va ? Et Laetitia, elle est toujours en forme ?"
Je ne le croyais pas, pensant - à tort - que les stars sont inaccessibles.
Pourtant, tain, je le savais, en tant qu'animateur, que dans leur immense majorité ce n'était pas le cas. Mis à part le jazzman Memphis Slim, imbu de sa personne, qui lors d'une interwiew m'en avait fait baver au possible, ou Dick Annegarn qui rageait de ne pas voir son 33 tours dans les rayons de la radio.
Mais pour les autres, dans leur immense majorité, ils s'estimaient au même niveau que leur public.
Une anecdote, tiens. J'ai fait, en 2003, découvrir à ma fille le groupe Indochine. Dieu sait si pourtant entre sa naissance et ses 19 ans, j'avais passé du Indochine sur mes platines.
Là, c'est une chanson intitulée Electrastar qui m'avait fait aussitôt me garer, afin d'écouter le mieux possible ces paroles qu'on aurait écrites rien que pour moi, traînant à l'époque mon désespoir d'être séparé de celle que j'aimais par la faute de.... du boulot ! Et du coup je passais mes nuits sur Internet, me sachant une des "vedettes" du forum de Psychologies. Tu parles !!!
Je reste enfermé chez moi et je ne sors pas
J'attends comme la fin du monde et je ne sais pas
Combien de temps ça prendra mais je ne l'oublie pas
Je voudrais te revoir
Et cracher sur la gloire
J'aurais pourtant tant aimé nous protéger
Te voir tomber au combat moi je n'oublie pas
Le temps s'est arrêté et tout a continué
Et ca fait mal...
Ma fille a soudain pris conscience qu'Indochine (que détestait cordialement Nathalie) ce n'était pas que l'Aventurier ou J'ai demandé à la lune.
Et du jour au lendemain, comme elle ne fait pas les choses à moitié, elle est devenue groupie non pas du pianiste mais d'Indochine. Depuis 4 ans elle a dû assister à 10 concerts du groupe.
Et, miracle parmi les miracles, elle a eu droit voici deux ans à une séance de photos avec Nicola Sirkis lui-même...
J'avoue que j'en suis resté baba.
Je n'aurais pas imaginé un seul instant pouvoir, à 20 ans, partager quelque chose avec une de mes idoles.
A 20 ans, et cela le restera longtemps, mon idole s'appelait Gérard Palaprat.
Tout le monde connaît "fais-moi un signe", "pour la fin du monde", deux numéros un, mais combien connaissent des petits bijoux tels que pose ton tablier ? Une chanson qui serait complètement d'actualité en ces années troubles.
Pose ton tablier / la fête est commencée /voici venir la grande farandole
Le feu d'artifice est commencé /rien ne pourra l'arrêter
Mais qu'est-ce qu'il s'est passé ? / La fête a mal tourné
L'artificier s'est trompé de fusée / c'est une bombe qu'il a fait exploser
Il a fait sauter le monde entier / Ca devait arriver.
Chanson que j'ai passé en boucle sur ma platine de 1974 à.... aujourd'hui.
Revenons à Facebook.
J'ai vu via une autre liste que Gérard Palaprat était sur Fb, et, ingénuement, comme on lance une bouteille à la mer, j'ai demandé à Gérard s'il voulait être mon "ami".
A ma grande surprise, il a accepté, aini que Guy Criaki, qui a chanté une chanson qui pourrait illustrer ce qui m'est arrivé avec Marité, ma soeur volée.
Et les deux chanteurs m'ont même laissé des messages !
Guy Criaki m'a parlé d'une émission Télé de France O, dont j'ignorais l'existence, et que désormais je regarderai de mon ordinateur, "en léger différé".
Et quand j'ai dit à Gérard Palaprat:
Merci d'avoir accepté mon invitation, né en 51, je possède tous vos 45 tours de "sodomie" à "hollywood". Ma chanson préférée est "pose ton tablier" (1974) qui pourrait être ressortie de nos jours :)
Il m'a répondu !!!
Ben oui Patrick mais ils sont un peu sourds à tout ce que j'avais prédit...
Là j'en suis tombé sur le cul.
Le Grand Gérard et le Grand Guy qui prenaient la peine de me répondre, à moi, petite cicatrice errante...!
C'est là que j'ai réalisé que finalement l'authenticité ça existe chez les plus Grands.
Je vous embrasse.
21:19 Publié dans beaux moments, ceux que j'aime, Cica-chansons, Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
24/05/2011
Mea culpa...
Depuis une semaine je suis traumatisé.
Les images de DSK, qui était - de n'importe quel parti auquel on se sent proche - notre fierté nationale, menotté, pas rasé, les yeux rouges d'avoir pleuré, face à une administration américaine implacable.
Cela, je n'en démords pas. Je suis CONVAINCU que DSK a servi d'appat pour qu'il soit éloigné de la course aux présidentielles. Le truc est vraiment trop gros... Comme un enquêteur du Gault et Millau qui irait au Mc Do sans payer l'addition ! Comme un multimilliardaire braquant le bureau de poste de Goux les Usiers !
Cela n'a pas de sens.
Donc, depuis 8 jours, je suis complètement remonté contre tout ce qui est américain.
Notamment Facebook.
Facebook où j'ai chanté trop tôt que pour participer à leurs jeux il fallait payer.
Non. Du moins... pas forcément.
L'amateur, celui qui ne va sur ce site qu'une fois par mois (comme c'est mon cas) pourra effectivement penser que tout y est payant. Or, si on devient un(e) habitué(e) du lieu, on en connaît tous les arcanes et on sait comment s'y prendre pour détourner la chose.
En participant à des jeux à la con (par exemple trouver les ingrédients nécessaires à une quiche lorraine...) ou en "parrainant" des amis (c'est fou le nombre d'adresses e-mail bidon que je leur ai fourgué !)
Enfin bref, je me suis emballé trop tôt, et heureusement que Sympho 2 est venue me dire gentiment (avec moi y a que comme ça que ça marche. Du moins depuis 14 ans) que je m'étais trompé, et j'y suis retourné, effectivement je m'étais trompé.
Pour un familier de Fb, rien de problèmatique. Pour un néophyte comme moi, il faut apprendre. Ainsi je ne regrette pas les 3 euros 56 que j'ai payés pour participer au jeu des chansons. Car pour cette somme j'ai pu connaître ce jeu, qui est palpitant (il consiste à deviner un chanteur ou une chanson avec des bribes de la chanson. Plus ça va plus ça se corse, par exemple les chansons ne sont plus interprétées par les chanteurs d'origine. Voire même des - rares - cas où eux mêmes se plantent dans leurs réponses)
Bref, mea culpa, de m'être trop laissé emporter ces derniers temps.
Je vous embrasse.
21:10 Publié dans détripage | Lien permanent | Commentaires (9)
22/05/2011
Bis répétita...
Voici déjà 7 ans, un "ami" m'avait vérolé ma messagerie "Patbasc".
Du coup tout ceux qui recevaient des messages de ma part étaient à leur tour vérolés.
C'est depuis que j'ai condamné cette adresse et que j'ai créé "pomponbasque@hotmail.fr".
Les réactions avaient été diverses, et en cette période de maniaco j'avais plus ou moins bien pris le fait que des personnes qui se prétendaient mes amis me fuir, virtuellement parlant j'entends. Ainsi une dame du 77, avec qui j'avais longuement échangé pendant des mois.
Excellent moyen de faire un tri, même si le constat de ce tri doit être douloureux.
Or cela a recommencé.
Ne vous précipitez pas sur votre messagerie, ceux qui m'avez comme contact, parce que :
1) cela ne concerne que mon "mur" sur Face de Bouc et surtout que
2) Il n'y a aucune raison de s'inquiéter, car après examen tout est OK.
Donc, Face de Bouc.
J'y suis à la demande de pas mal de personnes, pour leur faire plaisir, n'ayant jamais trop "kiffé" ce site. Je suis en concordance avec moi-même, car ce site, c'est du yankee pur jus !
C'est pourquoi, contrairement à la majorité des participants, je m'y suis inscrit sur "Patrick Cicatrice", ne tenant pas à donner mon nom à n'importe qui.
Ce site est d'ailleurs à double tranchant, car d'une part il m'a permis de renouer le dialogue sur leur chat avec une amie québécoise, mais d'autre part, me font réaliser que d'anciennes "amies" ne le sont plus, qui pourtant étaient attirées par un style de note.
J'avais fait dans un autre blog une analyse sur les prénoms et les personnalités, et là j'avoue que je suis profondément troublé...
Bref, là n'est pas la question.
La question est que j'ai "mordu" à un lien du site, qui finalement ne menait à rien sauf à m'extorquer quelque menue monnaie.
Ce lien est sur mon "mur" (pour ceux qui connaissent les pratiques de l'endroit) et bien entendu j'ai des réclamations.
Ca a commencé par "il ne mène à rien ton lien Patrick", ce qui était tout à fait vrai.
Puis une dame que je ne connais pas à dit que mon lien était finalement un virus.
Là-dessus, quelqu'un que je connais bien a succombé à la rumeur, et a dit " Je comprends mieux maintenant pourquoi mon ordi déconne depuis que j'ai cliqué sur ce lien... Bon, nettoyage fait..."
Or, si cela avait été un véritable virus, inutile de faire des "nettoyages" car le virus aurait déjà tout cramé. J'en sais quelque chose...
Puis, quelqu'un d'autre me fait la leçon, "Il ne vous reste plus qu'à supprimer la publication de vos murs, en souhaitant que vos contacts n'aient pas été contaminés :( "
Je peux rassurer tout ce beau monde.
Je viens de passer 4 heures à scanner mon PC. D'une part avec Avast, qui n'avait déjà rien intercepté (or il est très sensible) et qui n'a rien décelé.
D'autre part avec Spybot, qui - lui aussi est très sensible - n'a pas trouvé d'espions ni de chevaux de Troie (ni de Sète d'ailleurs...).
Ce qui est arrivé à DSK lundi dernier m'a fait reconsidérer tous mes rapports avec ce qui est Yankee, et Face de Bouc en fait partie. Je me demandais s'il fallait que je me saborde de ce côté là, et bien je pense que la réponse est oui. Entre mes ex-amies qui publient sur leur "mur" l'hommage au seul chanteur que j'avais oublié dans ma note sur l'âge des chanteurs, et la réaction des gens face à des rumeurs de virus, je pense qu'il n'y a plus qu'à tirer l'échelle.
Sinon, je sais que je vais avoir au moins deux commentaires, deux personnes qui sont très proches l'une de l'autre malgré la géographie.
Bon, je vais me coucher, je vous embrasse.
21:18 Publié dans moi, psy | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : méfiance
21/05/2011
Impots : savez-vous combien vous payez ?
Savez-vous combien d'argent nous filons à l'Etat ?
Petite démonstration.
Prenons un couple sans enfant qui touche le SMIC .
Soit 2700 euros brut,
2152 net.
IMPOT : 548 euros.
Ce couple se déplace en voiture. Bien obligés pour se rendre au travail.
A eux deux, ils font 3000 km par mois et dépensent 225 euros d'essence.
IMPOT : 180 Euros
Ce couple consomme. Avec une moyenne globalisée de TVA à 20%, ils dépensent environ 1000 euros par mois pour se nourrir, se divertir, s'habiller.
IMPOT : 200 euros.
Ce couple se chauffe, vraisemblement au fuel comme la majorité des gens.
2000 litres environ. Soit 2000 euros par an, 160 par mois
IMPOT 90 euros.
Ne pas oublier la taxe d'habitation :
disons 600 euros pour l'année
IMPOT : 50 euros.
Mais ils doivent aussi payer leur impôt sur le revenu :
Revenu annuel 25825 euros, 2 parts
IMPOT 40 euros mensuels
Notre couple, qui a la chance d'avoir un loyer modeste (400 euros) peut ainsi difficilement épargner 300 euros/mois.
Hélas, ce couple se tue en voiture.
Ils n'ont pas d'enfant et ils ont péniblement réussi à amasser 100.000 euros en quelques 20 ans.
(où ils auront déjà dépensé 265.000 euros en impôts...)
Ce sont deux neveux et nièces qui hériteront.
IMPOT sur la succession : 50.400 Euros.
Ces deux smicards ayant bossé 20 ans, auront au final laissé quelques 310.000 euros à l'état.
Soit près de la moitié de leur salaire brut .
(Et encore, je suis sympa, j'ai pris l'exemple d'un couple non-fumeur et non-joueur !!!!)
Alors que sur leur feuille de revenus, il sera mentionné
"taux d'imposition 2.14%".
De qui se moque-t'on ???
Je vous embrasse.
11:35 Publié dans arnaques | Lien permanent | Commentaires (6)
19/05/2011
Les Ricains ont suspendu leur grave délire... ouf
Après 4 jours de mauvais polar US - comme ils savent si bien les faire - DSK est assigné en résidence et va pouvoir, enfin, assurer sa défense dans des conditions presque "normales".
Qu'importe le fait qu'il soit coupable ou non, le principal est que la présomption d'innocence soit enfin reconnue.Que l'on ait cessé de mettre la charrue avant les boeufs.
Chez eux, Dreyfus aurait fini au bagne, sans réel jugement.
Si DSK - ce dont je doute profondément - a réellement commis son acte de folie (car c'en serait un, semblable à un multimilliardaire dévalisant une banque avec prise d'otages) alors, qu'il soit puni. Et lourdement puni.
Mais de grâce, arrêtons de jouer les mauvais westerns. Si l'histoire avait eu lieu voici 150 ans, DSK serait mort, lynché par la foule en délire.
Délire dont je suis bien content qu'enfin il cesse aujourd"hui.
Je vous embrasse.
22:07 Publié dans actualité | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : dsk
Attention à l'arnaque "programme TV ce soir"
Vous êtes sur votre PC.
Vous voulez savoir quels sont les programmes de télé pour ce soir.
Automatiquement vous demandez ça à Google, qui, pensez-vous, vous donnera le site adéquat.
Sauf que, sur Google, il faut toujours se méfier des liens qui arrivent en premier, dans une fenêtre jaune clair.
Néanmoins, je l'avais fait. Et je tombe là-dessus :
Là je tombe sur une grande fenêtre en caractères bleus CONSULTEZ LE PROGRAMME TV !
Accédez à vos programmes TV Cliquez sur le bouton de connexion minitel ci-dessous.
Il y a des automatismes chez l'internaute. Il pense que tant qu'on ne lui demande pas d'appeler un 0899 ou de donner un numéro de CB, son portefeuille peut dormir tranquille !
Mais non ! Il y a d'autres astuces et là c'est est une belle.
Pourtant, légalement, je suis prévenu. "connexion minitel".
Minitel ? Je pensais que cet engin, l'ancêtre du Net (créé par les Français en 1979. A l'époque les mails, tchats et autres moteurs de recherche existaient déjà dans l'Hexagone) étaient tous dans les vide-greniers depuis internet...?
Donc je clique et je vois.... un écran de minitel !
Connexion en cours....
Hou là ! Je me dépêche de raccrocher de quitter la page, car via ma ligne téléphonique, j'étais bien en train de faire du 36-15 voire du 36-17 !!!
Je le répète, c'est totalement légal à partir du moment où on est prévenu.
A présent, sachez-le, sur Internet on peut vous faire raquer en utilisant votre connexion téléphonique !
Je vous embrasse.
20:04 Publié dans arnaques | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : arnaque de google
Ma deuxième rencontre avec Chamonix (1974)
En 1974 je bossais à Roissy. Avant mon (premier) mariage, ma cadence était régulière, comme la plupart de mes collègues, tous des "déracinés de force" : je bossais 50 heures non-stop, puis je partais 6 jours dans les Cévennes retrouver ma fiancée.
Pendant les deux mois d'août et septembre, si j'avais ralenti la cadence, je n'éprouvais pas le besoin de partir, ma promise était désormais avec moi. Mais c'est vrai que je travaillais toujours plus que la normale, remplaçant ceux qui avaient été dans mon cas et qui avaient besoin de quelques jours pour regagner leur province.
Si bien qu'au bout de deux mois, j'avais accumulé une cinquante d'heures supplémentaires (20 "règlementaires" et 30 "au noir" - remplacements non autorisés) et que ma foi, je pouvais prétendre à une bonne quinzaine de repos en octobre, avec 5 jours de congé bien disposés (du lundi au vendredi).
Nous compulsâmes notre guide des Gites de France pour savoir où nous pourrions poser nos guêtres. La région était déjà choisie : les Alpes. Il fallait donc que l'endroit dispose de deux critères : une gare à proximité (nous étions en cyclo), et un prix ne dépassant pas les 100 F par semaine (70 euros d'à présent) vu que je ne gagnais que 2000 f mensuels (1400 euros actuels) et que j'en laissais 750 dans notre hôtel meublé parisien (525 euros).
C'est du côté de Chamonix que nous trouvâmes l'occasion : Un chalet comprenant une cuisine/salle à manger, deux chambres et une terrasse. Bois gratuit pour manger et se chauffer.
Nous avions demi-tarif pour le train, donc en route pour Chamonix. A Paris il pleuvait avec une petite dizaine de degrés. Au changement d'Aix les bains, il pleuvait toujours mais il les 10 degrés étaient loin...
A St Gervais le Fayet, au moment de prendre le petit train pour Vallorcine, pas plus de 3 degrés.
Puis nous montons vers Chamonix et Vallorcine, tandis que peu à peu, des flocons apparaissent ! Je m'étais pourtant renseigné (c'était mon métier après tout) les premiers flocons tombaient vers le 15 octobre et tenaient au sol vers le 25.
Mais là, pas de doute, c'était bien de la neige, qui tombait, toute seule, en gare de Chamonix, même si elle ne tenait pas.
A Vallorcine, 350m plus haut, ce n'était pas la même chose : 10 cm de poudreuse nous attendaient !
Au début, réaction du citadin typique : oh que c'est beau.... Pourvu que ça tienne.
Puis quand ça tient trop, alors on peste contre cette "merde blanche" qui bloque tout.
En fait, il allait neiger presque sans interruption, et la hauteur allait vite atteindre les 70 cm. Moyenne 40 à 60.
Il n'y a eu que le lundi 7 où la neige avait partiellement fondu et où le thermomètre indiquait 11 degrés.
Mais... nous devions partir ! Notre propriétaire nous prit alors en pitié, et nous octroya une semaine supplémentaire. Nous partîmes le mardi 15, avec -12° au thermomètre !!!
Cela aurait pu "passer" si nous avions été en voiture. Mais nous étions en cyclo, et pour aller faire les commissions, c'était soit à pied au village où les commerçants nous voyaient arriver avec leur massue, soit en train pour Chamonix où se trouvait un supermarché ("Payot-Pertin") pas trop cher pour l'endroit.
Pour le chauffage, c'était au bois le jour, et au grille-pain la nuit. Vous savez, ces premiers convecteurs qui consommaient allègrement leurs 3000 W...
Là nous ne disposions que de 8 kw par jour, le reste étant surfacturé.
Alors pour la nuit, nous mettions ce fameux grille-pain à la position "mini", celle qui ne nous ferait pas trop dépasser notre budget électricité.
Au départ, nous profitions de la chaleur de la maison due à la cuisinère (il faisait 30 degrés dans la cuisine) mais ensuite, la chambre se refroidissait et il ne faisait pas plus de 5 ou 6 degrés au petit-matin.
Notre seule excursion, le fameux lundi 7 : une escapade à Martigny, à 30 km, mais avec une pente raide. Pour ne pas rééditer l'exploit de 1971, je fis un essai sur la fameuse route de la Forclaz : après avoir descendu 500m, nous avons fait marche arrière afin de voir comment se comportaient les machines. Ca allait. 10 km/h en pédalant de temps en temps, mais ça allait. Et à Martigny, ce jour-là, il faisait plus de 20 degrés... quelle différence !
Bien sûr on en profita pour faire le plein de courses (la Suisse allait être attractive jusqu'aux dévaluations de 81) . Ce fut la seule fois où nous avons pu faire du cyclomoteur !
Deux points noirs cependant pendant cette quinzaine : D'abord la grève des banques, qui faisait que mon salaire de septembre n'avait pas été versé, et que nous nous mîmes à vivre à crédit, grâce à notre carte bleue à débit différé.
A la fin de la grève, nos avions 600 francs de dettes (dans les 450 euros) et vous me croirez ou pas, la BNP nous préleva des agios sur ces 450 euros !!!
Deuxième point noir : Nous avions laissé à l'hôpital de Montpellier la grand-mère de Mireille (mon épouse d'alors) qui était la personne qu'elle aimait le plus au monde.
Quand je reçus un télégramme, adressé personnellement à moi.
"Mémé décédée, annoncez-lui la nouvelle avec le plus de ménagement possible. Bon courage. Vos beaux-parents".
J'ignore comment je m'y suis pris, mais il me fallut pas loin de deux heures pour arriver à annoncer la chose à ma jeune épousée. Elle hurla à la mort ensuite pendant un bon moment, puis s'habilla.
"J'y vais", dit-elle, enfourchant sa mobylette.
Et je crois qu'effectivement, s'il n'y avait pas eu 50 cm de neige sur la route, elle aurait pu arriver jusqu'à la gare de Chamonix, distante de 13km (plus de train à cette heure au-delà).
Il est connu que ce sont les messagers qui sont responsables des mauvaises nouvelles, Mireille allait m'en vouloir pendant pas mal de temps...
Quand au Mont-Blanc, là non plus nous ne l'avons pas vu !!!
Je vous embrasse
11:55 Publié dans histoire, moi | Lien permanent | Commentaires (0)
17/05/2011
le poster
Là où j'écris, c'est dans une pièce du sous-sol de la maison, inaccessible entre novembre et février car la température n'y excède pas 6 degrés. Mais au moins je suis en paix, je n'emmerde personne et ne suis emmerdé par personne.
Reste le décor. Les murs : des parpaings.
Sur deux côtés, mes installations (ordi, chaîne, meuble informatique, meubles tout court, classeurs métalliques, armoires, bibliothèques) cachent ce parpaing.
Le troisième côté est isolé. C'est celui qui donne vers le dehors, où la température descend, en moyenne en-dessous de zéro du 30 novembre au 17 mars, avec une semaine à -5°.
Reste la 4ème. Pour l'instant il y a des cartons, mais ils n'y seront pas éternellement, et mon rêve était de tapisser ce mur avec un poster géant, comme Nathalie l'avait fait. Un poster de 3m66 sur 2m54, représentant un lac de montagne dans les Alpes.
Jusqu'alors, je m'étais dit que 71 euros ce n'était pas raisonnable, compte tenu de ma nouvelle situation de retraité. Et que dirait mon épouse ? "tu te fais pas chier, toi...! "
Et elle aurait eu raison.
Or, avant-hier, lors d'un vide-grenier, chère et tendre est tombée en arrêt devant une armoire moche, vendue 120 euros. Et madame a été intéressée.
Pendant plus de 10 minutes nous avons discuté (en fait la discussion se bornait à :
- Tu ne veux pas réfléchir ?
- Non, je la veux, tout de suite.
- Mais on peut en voir d'autres ailleurs, prendre notre temps.
- Non, c'est comme ça et pas autrement.
Je retrouvais ma chère et tendre, qui avait, comme ça, réussi avec son faux air calme - alors que moi j'étais en rage - à me faire accepter depuis 2000 divers meubles horribles.
Bref, je la laissai en plan, ce dimanche, avec son armoire. Elle la paierait, et se démerderait pour la monter au premier étage.
Je n'ai quasiment pas ouvert la bouche du reste de la journée, et la nuit suivante, au bout de quelques dizaines de minutes, je suis parti coucher dans la chambre d'à côté.
Et, dès hier, je suis allé, sans honte aucune, me commander le fameux poster.
Je ne vois pas la nécessité de surveiller de près mes dépenses alors que Madame, qui a déjà dépensé quelques 150 euros de plantations diverses depuis que je suis en retraite, se paie un caprice de 120 euros (deux jours et demie de ma nouvelle paye) tout en me ridiculisant.
Et qu'elle ne se plaigne pas, elle a carnet de chèques et carte bleue.
Pour l'instant...
Je vous embrasse
14:05 Publié dans moi, psy, Ras-le bol | Lien permanent | Commentaires (7)
16/05/2011
A la merci des Chinois...
La planète est désormais à la merci des Chinois, la seule puissance mondiale qui ait désormais du poids.
Dans mes jeunes années, c'étaient d'un côté les USA et de l'autre l'URSS qui se partageaient le gâteau.
Puis le Japon renaquit de ses cendres, et ce peuple fier, courageux et travailleur devint alors la 3ème puissance mondiale dans les années 80.
En 1991, l'URSS disparut. Ne restait donc que les USA et le Japon.
Puis, récemment, voici quelques années, la Chine commença à émerger. L'année dernière on pouvait dire sans se tromper que le monde était peu ou prou dirigé par les USA, le Japon et la Chine.
Mais les deux premiers vont être rapidement hors-jeu.
Le Japon, tout d'abord, frappé en son coeur par un tremblement de terre parmi les plus virulents connus et un tsunami qui allait terminer "le travail", en tuant des dizaines de milliers de personnes et surtout déclencher un grave accident atomique.
Out, le Japon, hélas.
Restent les deux autres.
Certes, les USA ont - au bout de 9 ans de guerre - enfin réussi à dégommer Ben Laden.
Et alors ?
Reste qu'un pays où une femme de ménage peut aboutir à l'incarcération d'un des plus grands personnages mondiaux simplement par ses dires et sans le moindre soupçon de preuve, ne peut absolument plus prétendre être une "démocratie", et n'est en fait qu'un colosse aux pieds d'argile, complètement brouillon dans ses actions. On l'avait déjà vu avec la réélection de Bush en 2004...
Reste donc la Chine.
A moins qu'une petite puissance nucléaire ait l'idée de commencer "le grand bal" en balançant une bombinette.
La fin du monde est pour demain...
Et voyant comment évoluent les choses depuis une vingtaine d'années, je n'en suis pas fâché...
Je vous embrasse
13:56 Publié dans actualité, histoire | Lien permanent | Commentaires (3)
15/05/2011
Mes rencontres avec Chamonix : 1 (1971)
Je ne pensais pas du tout, l'année de mes 20 ans, me retrouver à Chamonix.
A vrai dire, même la veille je n'y aurais jamais songé...
L'histoire commence pourtant bien. Mon père et moi sommes en vacances en Savoie, aux Ménuires, et le temps est parfait. Nous ne nous ennuyons pas car nous disposons de moyens de locomotion.
Non, pas de voiture (mon père n'a jamais eu le permis) mais des cyclos, des "Solex flash"
Ces engins, fabriqués à la fin des années 60, n'ont pas grand-chose en commun avec leurs cousins noirs, si ce n'est la fameuse "solexine" qu'il fallait à tout prix se procurer.
Sinon, la transmission était assurée par arbre à cardan, la vitesse pouvait atteindre (débridé) 60 km/h, les freins étaient à disque et il y avait un "variateur de vitesse" qui répartissait la force du moteur selon le pourcentage de la côte.
Un jour mon père me parla d'une excursion. Il s'agirait de rejoindre l'Italie en passant par le col du Petit St Bernard (2200m); lequel servirait de "juge de paix". Si nous ne pouvions pas monter le dénivelé de 1300 m entre Bourg St Maurice et ce col, nous ferions tout bonnement demi-tour.
Départ des Menuires vers 10 h (nous n'étions pas matinaux), et belle descente de 1600m vers Moûtiers.
Puis, du semi-plat pendant 27 km jusqu'à Bourg St Maurice où l'on s'offre un bon resto, et ensuite la montée. 31 km de grimpette pour arriver là-haut. Soit du 4.2 % de moyenne, ce que nos montures avalent sans broncher.
Une photo immortalisera l'exploit !
Pour la première fois de ma vie, j'entrai en Italie.
Et le premier village rencontré avait des consonances bien françaises : "La Thuile".
Mais la cuisine et l'ambiance était typiquement italiennes, et pour une bouchée de pain, nous fîmes étape dans cette auberge appelée "Albergo Nazionale".
Le lendemain, enhardis par l'exploit de la veille, considérant que l'on n'était qu'à 42 km d'Aoste (ville Italienne qui n'a rien à voir avec le jambon du même nom, fabriqué à Aoste près de Chambéry) et que ma foi, rien ne pressait et que l'on pouvait tenter le coup.
La route descendait moyennement pendant quelques kilomètres, puis la pente devenait nettement plus raide sur 5 km. C'était le moment d'essayer nos fameux freins à disque !
Sans le savoir, nous étions tombés dans une nasse...
En bas de la vallée, une bonne moyenne de 40 km/h nous mena pour l'heure du déjeuner à Aoste, grâce à une route toute neuve, jonchée de tunnels. Ah que je n'aimais pas ça les tunnels...
Nous quittons Aoste vers 16h, en sens inverse. Mais était prévu un petit crochet vers Courmayeur, au pied du Mont-Blanc. Crochet de 10 km.
Là, nous trouvons tous les hôtels complets, et c'est dans un **** que nous dormirons ! Le budget des vacances sera sérieusement écorné cette nuit-là...
Le lendemain, départ vers le col du Petit St Bernard.
Mais.... les solex ne voulaient rien savoir devant la pente de plus de 10% que nous avions dévalé avec insouciance à l'aller.
Trois solutions s'offraient à nous :
- Monter à pied en poussant les machines sur les 5 fameux kilomètres
- Repasser un autre col, mais en regardant la carte, nous ne voyions que des cols à forte pente.
- Prendre le train en mettant les solex dessus, en passant par Turin, le tunnel du Mont-Cenis et Modane où nous reprendrions nos montures.
Mon père avait une autre idée...
Retour vers Courmayeur, où il commeçait à pleuvoir, puis, il continuait la route !!! Route qui pour moi était en cul-de sac puisque elle menait au Tunnel du Mont-Blanc.
Nous arrivons à l'entrée du fameux tunnel, et je vois le paternel, qui parlait assez couramment l'Italien, parlementer avec un mec du péage. Il désignait nos engins et disait "motocicletta francese, si !!!"
Puis je le vis faire une démonstration avec une pointe à 60 km/h.
Le gars dit "va bene", et donna deux bouts de papier à mon père.
Les bouts de papier, que j'ai gardés, étaient... des tickets pour franchir le Tunnel du Mont-Blanc ! Rien que ça...
Mon père était devenu fou. Et moi inconscient car j'ignorais ce que ça pouvait représenter...
Et nous voilà partis.
Le bruit était dantesque, un camion était audible à plusieurs kilomètres. En plus l'éclairage était faiblard, et un trottoir attendait le moindre faux pas que nous ferions.
Mon père m'avait dit qu'il avait graissé la patte au péagier pour qu'il attende deux minutes avant de lâcher un camion. Deux minutes, s'il faisait du 70 et nous du 50, ça nous laissait une petite marge.
Donc, ne pas quitter des yeux le rétroviseur, voir si mon père était toujours derrière moi, et voir également si un camion se rapprochait.
Le début fut "facile". L'aiguille rivée sur 50, je voyais défiler les panneaux, énormes à l'époque : KM 11, KM 10, KM 9...
Puis ça commença à aller moins bien. J'étais obligé de ralentir de temps en temps pour laisser se rapprocher mon père, et les kilomètres paraissaient une éternité. KM 8, KM 7, KM 6.... Tout ça encore! Et le pire c'est que je voyais se rapprocher derrière un camion... Je calculais qu'il serait sur nous d'ici peu, à moins d'un miracle.
Lequel se produisit.
A un moment donné, je vois le panneau FRANCE et la route commencer à descendre. Cette fois nous étions à près de 70, et la distance avec le bahut restait stable.
Mais je commençais à m'asphyxier grave... Et machinalement j'appuyais à fond sur l'accélérateur. Je pense être arrivé à 85 quand je sors du tunnel côté français, devant des douaniers médusés. Je fais encore quelques centaines de mètres, et je m'arrête, pour reprendre mes esprits et attendre mon père.
J'avais été tellement crispé que j'avais cassé mon guidon...
Ds policiers arrivèrent, et nous demandèrent nos papiers.
"La traversée du tunnel est interdite en cyclomoteur...
Mon père était trop dans le coltard pour répondre, c'est moi qui le fit.
"Ce ne sont pas des cyclomoteurs, mais des prototypes. Aptes à 60 km/h.
- Je ne vous crois pas.
- Regardez notre heure d'entrée dans le tunnel, et vous verrez.
Nous avions mis un peu moins de 13 minutes....
Le flic revient à la charge.
"Attendez là.
Et moi, pas dans mon état normal, je commence à détaler sur la descente. Mon père me suit. Délit de fuite ! Au bout de quelques 500m, après un virage, un sentier nous tend les bras. Nous quittons alors la route, et nos engageons dans le sentier, tandis que je vois les flics, sirènes hurlantes, passer en trombe pour nous pourchasser.
Nous resterons une bonne demie-heure dans ce sentier, avant de tenter notre chance sur la grande route.
Il pleuvait des cordes, et c'est sans doute ce qui nous avait sauvés. Les flics n'avaient pas insisté.
Premier contact avec Chamonix, où j'essaierai vainement de faire réparer mon guidon. Trop de travail pour les garagistes.
Il faudra aller jusqu'à Sallanches, 28 km après, pour que l'on me fasse une soudure au gaz, le temps de me faire dépanner plus "sérieusement".
Du coup, le Mont Blanc, je ne l'ai même pas vu...!
Je vous embrasse
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