28/11/2010
les 50 interprètes de la période 63/74 selon SLC : Pétula CLARK
Le premier disque de Pétula Clark remonte... aux années 40 !
Anglaise, elle mènera une carrière exclusivement dans sa langue pendant les années 50. Il faudra attendre janvier 59 pour la voir adapter Guitare et tambourin, un tube des Compagnons de la Chanson.
Première chanson classée dans le hit-parade : prends mon coeur, sortie fin 1959, et qui se retrouve dans les 10 premières en 1960.
Les compagnons de la chanson lui réussissent, car Marin, sortie en mai 61 se retrouve parmi les meilleures ventes. D'après certains spécialistes, seconde en septembre derrière Daniela des Chaussettes Noires.
1961, très bonne année pour Petula car son Romeo se retrouve également en décembre dans les meilleures ventes. Personnellement, c'est à partir de ce disque que j'apprécie la dame.
Classée aussi en 1962 avec Ya ya twist, A London, Dans le train de nuit, et surtout Chariot à l'automne.
Mais hélas, pas de hit pour Les beaux jours, l'enfant Do, Vilaine fille mauvais garçon, et Tu perds ton temps, adaptation de la chanson du nouveau groupe The Beatles Please Please me.
Arrive Salut les copains, et donc un classement qui tient debout pour 1963.
J'ai tout oublié est dans l'antichambre des meilleurs, 43ème en juillet, mais mon bonheur danse se classera dans le hit, 24ème en août. Doublé donc pour ce disque.
TRIPLE (3 sur 4) pour celui de septembre : Entre nous il est fou 13ème en novembre, Est-ce l'amour qui veut ça 45ème en décembre la nuit ne finit pas 47ème en février 64. Reste la chanson qu'on a à l'époque le plus entendu sur les ondes : le train des neiges, pourtant oublié du hit SLC.
Pour le 45 tours qui débute 1964, deux chansons sont restées longtemps dans l'antichambre mais dans le top 50, 4 mois pour prends garde à toi, qui arrivera 27ème en avril, alors que Ceux qui ont un coeur va débouler 24ème directement, mais faiblir ensuite.
En juin elle sort Hello Dolly dans les deux langues, la version française se hissera 22ème en août.
En septembre, nouveau doublé. O O sheriff qui restera 10 semaines dans le hit, avec une belle 15ème place en février. L'autre face, les james dean, ne seront classées que tardivement, 20 èmes en janvier 65, alors que Dans le temps était sorti deux mois auparavant !
Enfin Bref, côté français, Pétula se classe 15ème sur l'année, 5ème chanteuse derrière Sylvie, Sheila, Françoise Hardy et France Gall. Pour l'anecdote, première chanteuse étrangère.
1965 sera un bon cru, d'abord avec Dans le temps, sorti en janvier, version obligée de son Downtown qui se classera première côté anglais.
Puis en avril, viens avec moi qui restera 14 semaines dans les meilleures, 7ème en mai et juin. Que fais-tu là Petula, la face B, sera tout juste 50ème.
En septembre, encore un beau doublé avec d'une part Un jeune homme bien qui sera 8ème en novembre, et Las Vegas qui sera 20 ème en décembre.
Décembre, Triplé avec un mal pour un bien, 6ème en février 66, les incorruptibles classés 24èmes en janvier, et la gadoue, tout juste 25ème qu'on repasse sans arrêt depuis la mort de Serge Gainsbourg...
1965 sera la meilleure année pour Pétula, se classant 8ème interprète et 4ème chanteuse derrière les inévitables Sylvie, Sheila et Françoise Hardy.
Et ce sera même à l'époque la chanteuse mondiale la plus connue, l'équivalent de Céline Dion dans les années 90, numéro 1 chez elle en Angleterre et également aux States !
Désormais, à chaque succès anglais fera pendant la traduction française. My love deviendra Mon amour, 12 ème en avril. Dans ce 45 tours, deux chansons que j'adore L'amour avec un grand A et si tu prenais le temps, qui n'auront pas la faveur du hit de SLC.
Pas le cas outre-manche où la version anglaise de cette dernière Sign of the times sera en tête des charts !
Outre-manche d'ailleurs, une superbe chanson pour l'été I couln't live without your love, et pour la France l'agent secret 20ème en septembre (on était en pleine James Bond-mania..). Notons la présence de Pauvre chérie dans les 50. A l'origine c'était la mer est comme toi qui était censée être la locomotive du disque...
En octobre Hello Mister Brown fera un numéro 13.
Mais tout cela ne suffira pas pour que Pétula garde en 1966 sa 8ème place, et elle dévisse à la 14ème place. Mais rejoint le podium côté chanteuses, derrière Sylvie Vartan et France Gall.
Pétula va de plus en plus déserter sa patrie d'adoption, la France, et du coup sa carrière va tout simplement s'arrêter là. Pendant 11 ans elle va traverser le désert chez nous.
Et donc en 1967 C'est ma chanson, pourquoi dis-tu pourquoi, la dernière danse (Mireille Mathieu aura plus de succès avec cette chanson) ne seront pas classées.
Idem pour 1968 avec L'amour viendra (thème de Roméo et Juliette) et surtout une de mes préférées dis-moi au-revoir. Ceux qui lisent mon blog en dehors des chansons doivent savoir pourquoi...
Itou en 1969 avec Chante et c'est mon coeur qui chante clair.
70 va la voir poindre dans le hit. Pas avec il faut trouver le temps d'aimer mais avec c'est le refrain de ma vie qui sera à la surprise générale 11ème en novembre.
Désert donc en 1971 malgré le grand amour, le train du retour et surtout la chanson de Marie-Madeleine en décembre, en pleine "Jésus-mania"...
Désert aussi en 1972 malgré Marie-désir, comme je t'aime mon amour et bleu blanc rouge, cette dernière pourtant souvent passée en radio.
Comme le seront en 1973 une carte d'amitié et coup de tête coup de foudre.
Pas de chanson en 1974.
Entre 1963 et 1974, elle sera quand même, avec 17 chansons dans le hit, 17ème et 5ème chanteuse derrière les indéboulonnables Sylvie, Sheila, France Gall et Françoise Hardy.
Et ensuite ?
Bide pour je voudrais qu'il soit malheureux en 1975.
Pas de disque pour 76.
C'est, en 1977, la comédie musicale Evita qui va la faire renouer avec le hit parade. Julie Covington va tenir 6 mois avec Dont'cry for me Argentina, Pétula tiendra 4 mois et rentrera dans les 10 premiers avec la chanson d'Evita.
Sauve-moi, sortie juste après, n'aura pas hélas cette chance, ni son hommage à Elvis il ne chantera plus jamais. Idem pour la fin, une touchante chanson (ma préférée)
Pour 1979 ce fut Lève-toi Pétula.
En 1984 Glamoureuse
Et en 2003 la chanson de Gainsbourg, sans doute une de ses plus belles. A 71 ans, sa voix est toujours restée la même. Je vous en offre le clip.
http://www.youtube.com/watch?v=YVu8Up7eTLU
J'espère qu'il marchera, car avec mon bas débit il m'est bien sûr impossible de le vérifier ! Vous me direz..
Rendez-vous dimanche prochain pour traiter de Julien Clerc, un des Grands Chanteurs Français.
Je vous embrasse.
00:05 Publié dans ceux que j'aime, Cica-chansons, Musique, notes non commentées | Lien permanent | Commentaires (33)
27/11/2010
En direct de chez moi
Pris de la fenêtre des WC !!!
Je vous embrasse.
18:54 Publié dans moi | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : neige
26/11/2010
Le temps des voyantes (printemps 2002)
Pour dire mon état d'esprit en ce début 2002 : Depuis tout jeune, étant enfant unique, je n'avais pas pu être parrain, rôle dévolu dans l'immense majorité aux frères et soeurs.
Or en ce début d'année, mes cousins de la région de Lorient m'ont mis parrain en 4ème position. C'est à dire que j'ai dû attendre leur 4ème enfant pour avoir droit à la chose ;-)
En d'autres temps j'aurais exulté, j'aurais été le parrain-poule. Mais la triste vérité est que je vais passer à côté...
Rien ne m'intéresse, en dehors de Nathalie et des chansons, avec de préférence des chansons qui font référence à Nathalie.
Donc, la proposition de ma fille est reçue, elle, avec une immense espérance. Mais c'est loin, l'été...
En attendant, il faut que j'aille d'urgence dans les Cévennes, à la suite d'un SOS de son voisin, qui m'a fait - faute de TGV disponible - prendre le train Corail sur Vannes-Nantes-Bordeaux-Toulouse-Montpellier !
J'arrive à l'hôpital et je le vois qui se porte comme un charme ! Et, en le quittant, j'entends cette phrase horrible prononcée à une infirmière, pensant que je ne pouvais pas entendre : "il vient voir si il peut enfin venir toucher le pognon"...
Après 16 heures de train, c'est vachement réconfortant d'entendre ça...
Ensuite, je suis allé voir son médecin traitant pour lui dire que mon père ne peut absolument pas rester seul dans son taudis... Il me répondra "ça n'est pas tes oignons, il fait ce qu'il veut.""
Il doit oublier que son patient a 90 ans.
Et puis....
J'ai fait un truc dont je me sentais incapable depuis 23 ans : aller chez mon ex-belle-mère, et aussi mon ex-épouse !
Et bien, d'une part ça me fait plaisir de revoir mon ex-belle-mère, qui était contre le divorce, et côté sensations... rien ! Je suis dans un endroit qui a marqué ma vie pendant 6 ans, et je ne ressens rien..
Oui, je dois être psychologiquement mort...
En revanche, l'euro m'amuse.
J'ai l'impression d'être dans un pays étranger, d'avoir ces nouvelles pièces, ces nouveaux billets, et de multiplier par 6 et demie tous les prix que je vois.
L'avantage avec cette monnaie, c'est que dans les pays étrangers, je peux enfin comparer, sans composer avec des taux de change aussi variables qu'un ciel de mars...
J'en suis arrivé à un tel point que je vais voir une voyante. Réputée, son carnet de rendez-vous est plein deux mois à l'avance.
Elle me dit des choses surprenantes.
Certes, ces personnes sont très perspicaces et devinent la plupart du temps pourquoi on vient les voir.
Je précise quand même qu'elle refuse que je lui parle, et qu'elle énonce tout ça rien qu'en lisant les cartes que j'ai tirées.
Ainsi, quand elle me dit qu'une personne proche de moi m'a récemment déçu et qu'elle vit mal la situation, je manque de sourire parce que ça doit être le genre de truc adapté à mon cas, celui d'"amoureux transi".
Idem quand elle me parle d'un décès dans ma famille. Ca ne mange pas de pain !
Mais quand elle me dit que je suis attiré par une ville d'eaux depuis longtemps, une ville à une bonne dizaine de départements au sud-est, et que je finirai par y aller, là je reste dubitatif...
Je comprendrai tout, 4 ans plus tard, quand j'aurai ma mutation pour Lons le Saunier !
En attendant, je n'en sais pas plus côté Nat.
Mi-mars, un truc énorme. Je suis avec Jean-Paul, ex-harceleur numéro 1, et on parle une fois de plus de Mende, de mon tortionnaire. Je sais qu'il est outre-mer, mais je manque défaillir quand Jean-Paul me tend son portable (un truc pas mal ces machins-là d'ailleurs, va falloir que je m'en paye un) en me demandant "C'est le début de la journée là-bas, aurais-tu le courage de l'appeler pour lui dire ce que tu penses de lui ?"
Je n'hésite pas une seconde.
- pas de problème.
Suit alors une conversation mémorable.
“ Vous êtes bien X... qui travaille à Y... ?
- Oui.
- C’est un ex-collègue à toi, Cicatrice.
Voix qui devient du genre chevrotant.
- P..Patrick ?
- Lui-même.
Je ne lui laisse pas le temps de continuer, et poursuis.
- Une seule question, as-tu reçu ma lettre à Mende, il y a deux ans ?
L’autre commence à bafouiller sec, à s’emmêler les pinceaux..
- Non, mais tu sais que je ne suis plus à Mende ?
- Sans blague... parce que c'est le numéro de Mende que j'ai composé ?
Là, hésitation devant sa grosse bourde.
- Je n’ai rien reçu. Mais qu’est-ce que tu veux au juste ?
Là je sens qu’il essaie, la surprise passée, de reprendre le dessus.
- Je t’enverrai un double de la lettre, tu comprendras. Là je suis sur un portable, c’est pas donné et je ne peux pas m’éterniser. Allez, salut.
- Sal... ”
Clac ! raccroché au nez... Devant JP qui a assisté à la conversation, et qui a l’air convaincu.
Mais là, je me sens vraiment tout retourné, d'avoir entendu sa voix, cette voix qui m'a tant fait de mal.
Stage "relations humaines" à Toulouse.
Duquel je ne sortirai pas intact, car j'ai été obligé de me remémorer la période Mendoise.
Mais je m'y ferai un ami, auquel je raconterai toute mon histoire. Qu'il comprendra très bien, puisque... pendant le stage, il va tomber fou amoureux d'une collègue ! Alors qu'il est marié...
Je pense, avec le recul, que je dois beaucoup à cette personne, un dénommé Robert (je crois en la science des prénoms) qui va m'aider dans cette course contre la mort que je mène depuis à présent deux ans et demie.
Hélas je perdrai...
Du reste je ne suis pas tout à fait mort, car je suis catastrophé quand je vois, le 21 avril, que Lionel Jospin non seulement ne sera pas président mais ne participera pas au second tour !
Vont suivre - et c'était inévitable - au moins 10 ans de régression sociale. J'en suis malade.
Bien sûr, nous sommes tous responsables, et quand je vois tout ce monde aller manifester contre Le Pen, arrivé quand même au second tour par les urnes, je me dis "vous n'aviez qu'à voter comme il fallait, bandes d'abrutis !"
Encore une chanson, que je vais chercher pendant plus de deux mois. "Regarde-moi" par Ahmed Mouici.
Regarde-moi je t'ai fait Tout le mal Qu'on pouvait te faire
J'ai pris ta vie au paradis Et je l'ai donnée à l'enfer
Je t'ai laissée toute seule Quand tu avais besoin de moi
Maintenant c'est moi qui pleure Et c'est toi qui t'en vas
C'est moi qui te supplie De m'emmener avec toi
Qui te dis, reste ici Qui te crie, ne me laisse pas
C'est moi qui me traine à tes pieds
Si tu voulais te retourner Tu me verrais
Regarde, je pleure Tu peux te venger jusqu'au bout
Regarde, je pleure Et tout le reste je m'en fous
Regarde, c'est l'heure L'heure où notre amour a changé
Si tu voulais me pardonner Tout pourrait recommencer
Regarde-moi, s'il te plait
Regarde-moi t'aimer Comme je n'ai jamais su
Celui qui t'a toujours manqué, c'est moi Celui qui t'aime, l'autre n'est plus
Sans toi, l'autre est foutu Regarde, il n'a plus de fierté
regarde je ne suis plus Celui qui t'as tant fait pleurer
Regarde, je pleure C'est toi qui coule sur ma joue
Regarde, j'ai peur De me retrouver
Avant nous, avant nous Jusqu'au bout
Avant, avant
Avant nous.
Je la récupèrerai juste avant l'été.
Juste avant l'été aussi, je vais faire un geste qui, je l'ignore sur le moment, me sauvera plus tard la vie.
Il s'agit d'un ordinateur, acheté pour ma fille, laquelle me réclame en plus Internet, chose à laquelle je me refuse ab-so-lu-ment.
Sinon, les vacances se passeront....
(suspense)
Je tenterais là ma dernière cartouche, afin de savoir si j'étais vraiment mort. Si plus rien ne me touchait, si j'étais devenu un arbre sec.
Ces vacances se passeront dans le Haut-Doubs.
Près de Pontarlier, dans le village même de mon premier baiser .
Je ne vois guère que Brigitte qui peut me faire réagir désormais. Le tout pour le tout.
Ensuite, retour avec escale à Paris, chez la fille de mon cousin/colonel.
Là, ma fille ira voir Nathalie. Mais pas moi, je resterai dehors, attendant je ne sais quel miracle.
On verra bien !
(à suivre)
15:28 Publié dans moi | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : voyante
25/11/2010
Racolage par mail
J'en suis encore sur le cul !
Voici quelques jours, une certaine Sarah m'envoyait un mail, me disant texto "je viens de lire votre annonce. Pourquoi ne pas faire connaissance ?"
Je lui réponds aussitôt ceci :
"Bonjour
Je suis désolé, mais en dehors d'achat de disques, je n'ai déposé d'annonce nulle part.
Cordialement."
Hier, même topo, cette fois la fille s'appelait Christine.
Même mail, même réponse.
Et aujourd'hui, nouveau mail de la fameuse Christine que je vous livre in extenso :
Que dire ?
je ne vais pas jouer les pères la Pudeur. Et dire que ce genre d'annonce est immonde, inexcusable, inacceptable, indamissible.
Non, et je dirai même plus : ce genre d'annonce est bénéfique pour celui qui est un peu trop porté sur la chose, ou qui est en manque total et qui hésitera longuement avant de faire le premier pas pour aller trouver une prostituée (ça se dit "escorte" apparemment).
Là il suffit d'aller sur le site de la dame, et pour 45 euros le gars a sa petite heure de bonheur.
Non, là où je ne suis absolument pas d'accord, c'est l'entrée en matière.
Les mails de la dame qui prétendaient répondre à une annonce. Non seulement c'est archifaux, mais imaginez un couple qui ait une adresse mail en commun ? C'est le cas de la moitié des couples, et vraiment, j'imagine la tronche de Monsieur en train d'expliquer à Madame qu'il n'a jamais passé d'annonce auprès d'une agence de prostituées !!
Même si la dame dit "je ne suis pas très loin de vous", je doute que dans mes montagnes Jurassiennes ce genre d'agence puisse exister.
Mesdames qui êtes dans ce cas, vous pouvez croire votre jules sur parole :)
Je vous embrasse.
21:05 Publié dans arnaques, Web | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : internet
La complainte du "bas-débiste"
Fut jusqu'au 21 octobre la période "ADSL" où je n'imaginais pas le bonheur que j'avais, de pouvoir à la fois surfer à ma guise et rapidement, et de laisser la ligne téléphonique libre.
Puis vint la période "rien". Ce que dans une note j'appelai ma "nuit virtuelle". Ne pouvant pas aller sur vos sites du boulot (j'ai payé cher, en 2006, pour le savoir...), il me restait la solution cybercafé à Lons. Une demie-heure par jour, deux jours par semaine. Là je m'estimais vraiment coupé du monde.
Puis j'arrivai à me connecter via le bas débit. Suivit une période - courte - d'allégresse, de revoir sur mon PC la page d'accueil de Google.
Puis arriva la période actuelle, celle où je me rends compte qu'avec ce bas débit
1) Il me faut des plombes pour charger la moindre page
2) Je bloque la ligne téléphonique (et le portable ne passe pas à Ouhans... du moins le Bouygues et le SFR)
3) Je ne peux pas aller chez les autres.
Lesquels autres me le font savoir, à leur manière, par leurs commentaires. Leur absence de commentaire plutôt . Alors que je suis - pour moi - en train d'écrire des notes "majeures", et que j'aimerais, sur ces notes-là, avoir l'avis de ceux qui pour la première fois, prennent connaissance de mon Histoire. Les autres, c'est vrai, doivent penser que je radote copieusement !
Je ne leur en veux pas, je comprends totalement cette réaction, qui du reste est souvent inconsciente.
Mais je me pose la question de savoir si finalement, je n'aurais pas dû attendre l'ADSL pour entamer cette série de notes. D'après France-Télécom, c'est prévu pour le 28 janvier. D'après certains conseillers municipaux, ce serait un cadeau de Noël de la part de notre maire.
En attendant, je ralentis le rythme de mes notes, peut-être aussi que celui-ci vous fait étouffer ?
16h13, il faut que je laisse libre ma ligne, je dois donc me déconnecter.
A un de ces jours...
Pat
16:15 Publié dans Blog, Web | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : internet
24/11/2010
Je ne m'avoue pas vaincu
Non je ne m'avoue pas vaincu, et je savais que les braises étaient là, et qu'il me fallait souffler dessus suffisamment fort pour que le feu reparte.
Non je ne m'avoue pas vaincu, même si à mon retour au boulot, je trouve un mail sec de sa part :
"Je ne veux plus que tu me contactes, par quelque moyen que ce soit.
Nathalie."
C'est en gros ce qu'elle m'avait dit en octobre 1997, soit quand même 4 ans auparavant. Là je savais - j'en aurai plus tard la preuve - que si on avait disposé d'une après-midi en tête à tête au lieu d'une heure et demie, les choses ne se seraient pas déroulées ainsi.
Ma fille a bien entendu deviné que j'avais été la voir, ma fille qui s'inquiète de plus en plus de ma façon d'agir.
Sur la route, je suis un danger public. Je réussirai à faire aussi bien que le TGV sur le parcours Vannes-Rennes !
Je deviens membre du conseil d'administration du lycée Lesage, de Vannes.
Ca c'est le côté pile.
Côté face, je pleure de plus en plus devant le petit écran.
Deux exemples : un film intitulé "le septième juré", interprété - avec brio - par Bernard Blier. Je l'avais enregistré parce qu'il se passait à Pontarlier. Et oui, déjà le Odou....
C'est l'histoire d'un notable - le plus grand pharmacien de la ville - qui, provoqué par une prostituée, la tue. On finit par trouver un coupable idéal en la personne d'un marginal, qui n'a pas les moyens de se payer un grand avocat.
Blier a des remords, et le hasard veut qu'il se fasse tirer au sort en tant que juré. Et, pendant le procès, il ne cessera de démontrer que le marginal ne peut pas être l'assassin. Puis il passera à la vitesse supérieure, en se dénonçant.
Et il finira... à l'asile, car il était inconcevable en 1962 qu'un notable de Pontarlier puisse être l'auteur d'un meurtre.
Ce n'est pas le scénario qui m'a fait pleurer, bien que le film soit très émouvant. C'est une petite phrase que le pharmacien dit à son grand fils de 20 ans, alors qu'ils sont en grande conversation.
Et il dit à son fils qu'il a épousé sa mère "par devoir", car elle était enceinte, alors qu'il était amoureux fou d'une étudiante en médecine. Et il dira cette phrase, qui me fera jaillir les larmes:
"C'était il y a vingt ans, quand j'étais encore vivant..."
Tain, en écrivant ces lignes, au cybercafé de Lons le Saunier, les larmes me montent... La fameuse "braise qui couve", toujours, et que j'essaie de contenir depuis 13 ans.
Bref, ce pharmacien interprété par Blier ressentait la même chose que moi : "quand j'étais vivant"...
Second exemple : les JO de salt lake City. Une belle histoire.
Régine Cavagnoud représentait la meilleure chance de médaille d'or pour la descente. Mais elle se tue à l'entraînement en octobre. Sa meilleure amie, Carole Montillet, fait alors une course incroyable et prend la médaille d'or. Première de l'histoire des Jeux féminins.
Elle la dédiera à Régine "qu'elle sentait en elle".
Boum, la grosse fontaine, avec ma fille qui s'inquiète et mon épouse qui fait la con, qui fait semblant de ne pas comprendre pourquoi je suis tellement à fleur de peau.
C'est à Biarritz, où nous irons pour les vacances de février que ma fille me dira "Papa, j'aimerais beaucoup revoir Nathalie, c'était ma meilleure amie et je ne l'oublie pas. On fera ça cet été, tu veux bien ?"
Si je veux bien....!!!!!!
(à suivre)
18:05 Publié dans moi | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : maniaco-dépression
23/11/2010
Les retrouvailles (28 décembre 2001)
Je sors de la gare vers la météo, personne.
Elle a dû réfléchir. Et côté presque opposé, je la vois arriver.
Elle n’a pas changé. Moi je fonds tout de suite en larmes d’émotion. Elle ne bronche pas, songeant certainement à du cinéma. Mais ce n’est pas du cinéma....
Que va- t-on se dire ? Au passage j’ai regardé les horaires des trains pour la Défense: 12h17, 12h47 etc...Je pense que ce sera certainement 12h17.
Ce sera en fait 13h17.
Et encore parce qu’elle devait reprendre le boulot.
J’étais venu pour savoir si elle pensait encore à moi, et de ce côté-là je pense que je n’ai pas tout perdu. Mais le reste...
C’est une Nathalie complètement détruite que j’ai là devant moi. On va parler sans discontinuer tous les deux pendant une heure et quart, devant de ci de là des bagnoles calcinées.
Elle me dit d’abord qu’avec sa famille c’est encore pire qu’avant. Ce qui montre qu’en fait là aussi j’avais raison. Je ne lui dis bien sûr pas, du reste je la laisse parler, je sens qu’elle a besoin de s’épancher, de tout dire ce qu’elle a sur le coeur à quelqu’un et la seule personne possible, la seule qui la connaît mieux que tout autre c’est moi. Donc l’hostilité de « Claudine » envers sa fille ne venait pas de moi.
Elle a un mec (ça, ça fait mal !), mais elle me dit tout de suite « que ça ne marche pas ». Moi je ne pose encore aucune question à ce sujet. Pourtant j’en crève d’envie, mais ne veux pas la brusquer. Quel âge ? Et surtout ont-ils fait l’amour ? N’aurais-je donc aucune chance d’être le premier ? Moi qui connaissais son corps, son intimité par coeur, qui savais comment la faire vibrer....
Mais en fait ce n’est pas si important. Elle me dit aussi que Michel, son chef, ne l’aime pas, que du reste à part sa chef directe tout le monde la rejette.
"Christiane Brun ?"
Nouvelle suffocation, admirative.
- Comment tu sais ça ?
- Je sais tout de toi..
Elle me dit aussi que Michel ne peut pas non plus me sentir.
- Pourquoi ?
- Parce qu’à l’école tu n’arrêtais pas de tracer les cartes le midi pendant que lui (elle hésite) ...faisait le con ! En fait tu étais trop bien pour lui pour eux...
- tu vois que je ne t’ai pas raconté de bobards à ce sujet, Nat...
- C’est vrai...
On parle de l’environnement pourri et je lui dis que dans deux ans elle va à Toulouse.
- Non, je vais quitter la météo.
- pourquoi, je n’ai jamais vu quelqu’un de plus doué que toi...
- Arrête de dire des bêtises !
Puis on reparle du passé, elle nous compare à Roméo et Juliette, me dit qu’elle n’a vu sur cette Terre que des gens mauvais, ou médiocres, indécis (comme moi). Sauf « une seule personne qui restera à jamais gravée dans son coeur: Marie-Neige. »
Elle me répète sans arrêt: « Moi je n’ai absolument plus rien. Toi tu as ta fille, c’est énorme. Mais moi qu’est-ce qui me reste, tu peux me le dire ? »
Je n’ose rien lui répondre, car c’est vrai que si elle ne veut plus de moi, elle a raison. Parfaitement raison.
Elle me dit qu’elle veut elle aussi mourir. Je lui dis que moi aussi et que du reste je ne prends plus depuis belle lurette de médicaments anti-cholestérol, et que ma dose est plus que mortelle. Elle sursaute et me dit qu’il ne faut pas faire ça. Je réponds, et le répèterai au moins quatre ou cinq fois, que sans elle je ne veux plus rester sur cette Terre, que ma vie c’est elle et rien d’autre, sinon ma fille, mais qui va - et c’est logique - un jour ou l’autre s’en aller.
Elle pleure à présent, et me dit « de toutes façons, tout le monde a tout fait pour nous séparer ». Je n’ose évoquer Marie-Neige elle-même qui lorsqu’on a dansé ensemble - à Badaroux - « Lucie » pour la dernière fois, nous regardait de travers. Mais je lui fais remarquer qu’on a tenus quand même 5 ans dans cet environnement d’enfer.
Elle ajoute « et puis de toutes façons je suis malade ». Ce de toutes façons me laisse présager le pire.
Elle s’empresse d’ajouter qu’elle va quand même se soigner. Moi je lui dis que non en ce qui me concerne. Je lui fais même quasiment un chantage. Je n’arrête pas de lui répéter que ma vie ne dépend que d’elle, et que si elle consentait à un petit coup de fil de temps en temps je reprendrais mes médicaments, mais que ce silence je n’en veux plus. Je n’en peux plus.
Sa conversation me bouleverse de minute en minute. Un moment donné je lui dis que je ne prononcerai pas « je t’aime », bien que ça me brûle la gorge. En fait je n’y arriverai pas car perdrai.
En la quittant je la lui dirai cette phrase que je n’ai pas prononcé une seule fois depuis cinquante-deux longs mois...
Elle me dira même que nous deux c’était bien, mais qu’elle trouvait sa conduite inqualifiable par rapport à ma femme. Et
De temps en temps je la provoque et lui dis « je sais bien que toi tu ne m’aimes plus », et là elle me répond « je t’interdis de me juger ». Je lui rétorque que ce n’est pas un jugement mais une constatation ! Et là elle me dit s’être mal exprimée, qu’en fait « je n’avais pas le droit de dire ça.... »
A un moment donné elle regarde sa montre et dit qu’elle doit reprendre le boulot. On va jusqu’à la gare. J’ai une envie folle de lui prendre la main. Il ne faut pas, surtout à Trappes. Je n’ai pas osé l’embrasser en plein jour au Cap d’Agde, pour « mon petit confort », là je ne veux pas, elle, la compromettre. Néanmoins je lui passe la main dans les cheveux. Et je lui fais deux bises, pars sans me retourner, saute de justesse dans le « 13h17 ».
Que retenir ?
Le positif est qu’elle a accepté de me revoir, qu’elle pense visiblement encore à moi, et qu’elle est toujours aussi géniale. 4 ans d’exil ne l’ont pas changée.
Et désespérée, c’est bien là le négatif. Cette jeune femme n’a plus rien: Plus de famille (les ponts sont apparemment coupés) plus d’amour véritable, et surtout plus la foi côté boulot.
Retour à Noisy. Je ne pleure pas. Je suis « ailleurs », je crois même un instant avoir rêvé. Ce n’est pas possible, ce que j’attendais depuis 4 ans et demi vient de se produire: Je l’ai vue !
Me nanas ne me parlent pas trop de mes deux heures et demie de retard. Je dis que j’ai été à Trappes, voir Michel pour ma femme , la vérité pour Marie.
Je reverrai toujours cette fin de journée. Palais de la découverte où un professeur de physique nous explique l’électricité statique. Les Champs-Elysées, Montmartre. Et le pompon: Marie veut qu’on aille manger... à la Défense à la cafet ! Je tiens toujours le coup. Puis retour direct à Noisy par le RER.
C’est vers Châtelet les Halles que je lâche prise. Malgré ma lutte, une larme vient perler de mon oeil droit. Puis une deuxième, et bientôt une cascade ininterrompue. Je m'en tape complètement de pleurer en plein RER, je m’en fiche de ce que pensent les gens.
Je me fiche de tout.
Sauf d’elle.
(à suivre)
17:40 Publié dans moi | Lien permanent | Commentaires (0)
22/11/2010
Espoir de rencontre (décembre 2001)
Nous avions donc prévu de passer les vacances de Noël 2001 au Pays Basque.
Hôtels retenus, tout bien préparé.
Quand, vers le 21 décembre, ma chère et tendre, qui avait vu un reportage sur les marchés de Noël en Alsace, me supplia de changer de destination. Le cap à l'est plutôt qu'au sud-sud-est !
Ma foi, pourquoi pas, si on trouve de quoi se loger...
On trouva.
Mais... pour qui ne le sait pas, l'Alsace, région si belle et si animée - surtout l'été - se referme complètement sur elle-même du 24 décembre à 16 h au 27 au matin !
Quand le 27 ne tombe pas un dimanche...
Comme ils le disent, "c'est une fête familiale, chez nous"...
Ils n'ont peut-être pas si tort que ça ?
Bref, après avoir passé la soirée du réveillon dans le seul restaurant de Strasbourg qui veuille bien nous accepter (à savoir... le buffet de la Gare - je vous jure que c'est vrai !), avec comme menu de fêtes une choucroute garnie à 59.95 (soit l'équivalent de 14 euros actuels), après nous être baladés le lendemain dans un Strasbourg désert et glacial, dans un Colmar encore pire et surtout l'absence criante, hurlante même de restos ouverts, et surtout "non réservés " j'entends alors mon épouse me dire "et si au lieu de rester là nous passions deux jours de plus à Paris ?"
Paris, c'est bien joli, mais encore faut-il trouver- toujours - à se loger.
Je téléphone au Formule 1 Noisy le Grand, interface idéale entre la route et le RER parisien, sans trop y croire :
"vous avez de la chance, c'était complet, et un couple vient juste de se désister..."
Bref, 5 minutes avant ou 5 minutes après, on ne parlait plus de Paris !
La traversée des Vosges sous la neige sera dure. Sans équipement, c'était première/seconde/première. Et à côté, j'entendrai chère et tendre qui me dira "mais double, ah la la, mais tu ne sais vraiment plus conduire..."
Arrivés en bas, à St Dié, ma fille et moi lui disons qu'on ne pouvait pas faire mieux.
Et là, je la vois faire une de ces crises d'hystérie dont elle a le secret.
Et quand ma fille et moi lui faisons remarquer qu'au départ il était question de Pays Basque, et que les hôtels réservés étaient, eux très confortables, je la vois qui ouvre la portière, et s'enfuit.
Son truc à elle.
Ma fille et moi nous nous attablons quand même dans une cafet, et devant mon air désespéré, elle me dit, les larmes aux yeux :
"Papa, va vivre ta passion avec la femme que tu aimes en secret. Maman ne te mérite pas, et moi je vois que tu es en train de mourir à petit feu... Tu sais je préfère voir un papa de temps en temps mais bien en vie, que de fleurir une tombe..."
Finalement, on récupérera Madame, et c'est dans un silence assourdissant qu'on roulera pendant les 400 km restants.
Le soir on mange chez la fille de mon cousin germain, qui se trouve là-bas ! Celui de Toulon, celui à qui je m'étais confié un mois auparavant. Pour moi qui voit des signes partout, c'en est un !
Il se trouve que je suis à Paris sans l'avoir vraiment prévu, et pour deux jours. C’est le moment ou jamais. A présent j’en ai assez de vivre dans l’éternelle expectative, qui me ronge. Ce sera oui ou merde. Ce sera soit « je ne veux plus entendre parler de toi, fous-moi la paix » (le plus probable) ou peut-être « si tu savais depuis le temps que j’attends ce moment » (très improbable). En gros ça passe ou ça casse. Soit je ne suis plus rien pour elle, elle a refait sa vie, est « casée », a peut-être un enfant, est heureuse dans son boulot et ne veut plus entendre parler de moi. Ou alors elle me dira
« dès que ta fille est sortie d’affaire on se marie et on a de beaux bébés ».
Sortie d'affaire, elle en est loin, elle ne pourra pas avoir son bac uniquement parce que papa est vice-président des parents d'élèves. Mais j'ai son "quitus", et surtout l'état de santé de mon épouse est stabilisé depuis bientôt 8 ans. C'est en mars 1994 qu'elle passera sa dernière nuit à l'hôpital.
Joindre Nat, comment faire ? Par son chef Michel pardi. Il faut donc :
- que contrairement aux autres fois il soit là.
- Que Nat elle-même soit là. Là très peu de chances, elle a toujours pris ses vacances de Noël à Nîmes.
Jeudi 27.
En allant le matin chercher les billets RER j'appelle Michel, parle de choses et d'autres et lui demande si Nat est là.
C'est oui, et demain aussi.
Donc tentative le lendemain, dernier jour possible.
Prétexte : aller chercher du vin à Suresnes. Et oui il se fait du (bon) vin dans le 92.. Je préviens mes "nanas" que je n'arriverai pas avant 13 heures.
De Noisy-Champs à la Défense, c'est direct. Puis de là deux trains par heure vers Trappes.
La Défense, cabine téléphonique (ma fille avait déjà un portable, Dieu que ça m'aurait été utile !)
J'appelle Nat.
« Oui...
Cette fois je ne raccroche pas. Pas comme le 11 septembre.
- Nat c’est Patrick.
Grand silence. J'ai peur du raccrochage. Mais non.
Et là suit une conversation d’un bon quart d’heure où elle me dit qu’à partir du moment que j’avais fait mon choix, ce n’était plus la peine de revenir sur le passé. Que quelque part tout s’était brisé en elle et que maintenant il fallait tourner la page. Qu’elle avait énormément changé, qu’elle n’était plus la même.
Pas gagné.
« Nat je n’aime pas parler de ça au téléphone. Il faudrait que’on se voie entre 4 zieux, et qu’on en discute, si j’ose dire, entre hommes ».
Elle rit. Un petit rire.
Petit espoir. Et j’enfonce le clou.
- Si tu veux je suis à Trappes dans moins d’une heure.
- co..comment , tu es à Paris ?
Je sens qu'elle suffoque.
- Oui je suis venu pour toi.
- Alors à midi devant la gare, vers la météo. Je vais t’expliquer ou c’est.
- Pas la peine, je sais où c’est.
- ?
- oui, je suis déjà venu te voir le 31 octobre, tu étais partie.
Nouvelle suffocation j’en suis sûr.
- à tout à l’heure alors...
Je vais, après 4 longues années, la revoir enfin. Elle a accepté de me parler, de jouer le jeu, de ne pas fermer définitivement la porte.
Déjà ça.
Tramway direction Suresnes. Récupération pinard à 11h05, puis achat dans une pharmacie d’un spray buccal ! Gare de Suresnes Mont Valérien, train à 11h35.
Le Val d’or, St Cloud, Versailles, St Cyr, St Quentin en Yvelines..
Je n’y tiens plus, mon coeur va exploser. Mais dites-moi que je rêve..
Freinage. Trappes à 11h59.
(à suivre)
18:58 Publié dans détripage, moi | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : volonté, dieu
les grands aveux (novembre/décembre 2001)
D'abord, de nouveau un grand merci à vous qui me lisez - souvent en silence - près de 120 visiteurs uniques et 400 pages lues pour la seule journée d'hier, c'est pour moi la plus belle des récompenses.
Pour en revenir à mon récit, j’avais oublié que, pendant mes vacances parisiennes, mon père osera me dire que si je téléphone régulièrement tous les soirs, c’est que je ne pense qu’à son argent, et que je n’attends que le moment où il fermera les yeux pour récupérer le magot !!!!
Outré, je décide alors de ne plus l’appeler, et même mieux, de ne pas aller le voir à Noël.
Le 13 novembre, je vais me requinquer à Toulon, chez mon cousin germain Robert (le colonel droit dans ses bottes). Là, au moins, je peux « dégorger », parler de mon tourment.
En même temps je vais faire un pélerinage côté est, à 5km de là, marcher dans les pas d’une petite fille qui a de fortes chances d’être ma sœur…
Je fais des photos à tout va, bien sûr, rien n’a énormément changé depuis 1963, hormis les murailles ornées de digicodes et de caméras qui remplacent les murets ornés de végétaux et les portails en bois. En 1963 c’était le quartier des ouvriers (le must était alors d’habiter le centre) en 2010 c’est le quartier chic, loin justement du centre, de son vacarme et de sa « racaille »….
Je reviens le lundi 19, et au boulot Panique à bord ! le chef arrive à 6h50 pour me « parler ». En fouillant dans mes répertoires, ils ont fini par dégotter la copie de mes « mémoires », que je retranscris au taf par disquette.
Toujours très pragmatique, il m’explique avec moult dessins et croquis qu’il y a plusieurs aspects dans ce que j’ai écrit. Notamment sur les collègues, qui en prennent tous (même lui) plein leur grade. Et surtout Harceleur I. Qu’il a «pour l’instant réussi à calmer » .
Mais une discussion avec ce dernier lui paraît inévitable, vu mes dires.
Mais ce qui le frappe le plus c’est le côté « suicidaire » de ma prose. La Grande Question qui vient à l’esprit : l’ai-je fait exprès ? Là je pense qu’il me prend pour un débile. Car primo je ne tiens pas trop à ce que toute la boîte soit au courant pour Nat, et secondo vu ce que j’écris sur mes collègues c’est le meilleur moyen de me les mettre encore plus à dos, tertio je parle quand même pas mal de ma vie familiale....ma mésentente avec mon père, sa vie à lui, les problèmes avec mon épouse et ma fille etc...
Ce que j’écris n’est destiné qu’à moi, et rien qu’à moi.
Mais cela a été violé, et à présent, tout le monde sait …
Le chef, lui, voit les choses administrativement comme toujours et propose qu’on écrive d’un commun accord (sic) au directeur de région pour dire « que je ne vais pas fort ». Il parle même d’une assistante sociale !
Je me vois bien devant une assistante sociale dire que je suis amoureux d’une autre femme ! Et en plus d’une collègue... N’importe quoi. Mais je dois le dire, au bout d’une heure 20 de discussions avec le boss , j’ai du mal à pousser la porte, celle où m’attendent les collègues, qui savent à présent tout de moi, et ce que je pense d’eux. En plus il y a une réunion ce jour-là, donc tout le monde est là....
Surprise, ils me font tous bonne figure. Moi je ne sais plus bien sûr où me fourrer pendant la réunion, n’interviens pas ou presque.
Après la réunion Harceleur I vient me voir et me la joue paternaliste. Il me dit qu’il faut qu’on s’explique. Moi qui m’attendais à un cassage de gueule en règle.
Ils ont peur, c’est évident, après avoir lu ce qu’ils ont lu, et le chef va même venir à la maison pour raconter sa découverte, et bien insister sur le fait que s’il arrive quelque chose, il ne sera pas question d’attaquer la boîte.
Très fin, le chef, à présent, si mes deux nanas étaient censées ne rien savoir, à présent elles savent ! Pour mes idées de suicide j’entends, par pour le reste et heureusement…
Donc, grande discussion avec Jean-Paul (harceleur I) au bowling. Je lui raconte alors tout, de A à Z. Et le type - qui se révèlera un vrai coeur de midinette - est ébranlé. Va même me raconter certains épisodes de sa vie intime, dans sa jeunesse. En attendant, il a compris, me laissera tranquille, et fera en sorte que les collègues fassent pareil.
J’avoue, c’est un poids de moins !
Ma fille s’est mise en couple. Un truc sérieux, un copain de classe, et elle vient nous le présenter. Pour être sérieux ça le sera car ils resteront ensemble pendant 3 ans.
Ma fille qui du coup a changé, est beaucoup moins agressive, je dirai même « heureuse »…
Début décembre, je prends part à un stage « conflits interpersonnels ». C’est quasiment de la thérapie de groupe. Pour commencer, chacun raconte pourquoi il est là. Et pour éviter d’en rajouter, nous écrirons notre texte, qu’un collègue devra lire.
Quand on en arrive à mon cas, quand je raconte Mende et la façon dont on a été traités, une jeune collègue et moi (je ne dirai rien d'autre) je sens un malaise dans la salle. Visiblement ces gens découvrent que le harcèlement existait déjà en 1994. Et du coup sont touchés par mon histoire. Notamment un autre collègue, avec qui j’ai bossé pendant mon service militaire, et qui deviendra mon confident numéro 1.
Profitant de cette période que j’estime propice, je vais jouer une partie très serrée.
Tout raconter à ma fille.
C’est toujours au bowling que ça se passe (ambiance feutrée, juste ce qu’il faut pour ce genre de choses) et je lui explique pourquoi je tiens tant à me fiche en l’air.
Je lui raconte tout, sans omettre quoi que ce soit.
Sonnée, ma fille – qui ne boit jamais d’alcool – prendra une bière pour se remettre de ses émotions.
Et me dit qu’elle ne peut pas m’en vouloir car c’était pour la préserver que j’avais fixé ce délai de 9 ans. Et en plus les sentiments ne se commandent pas. J’ajouterai qu’elle a l’air très admirative devant un tel amour.
Et encore un poids de moins !
C’est presque heureux – tout est relatif – que je m’apprête à aller passer mes vacances au Pays Basque, contrairement aux autres années où nous allions voir mon père. Mais tant qu’il ne se sera pas excusé, pas question d’aller là-bas.
De toutes façons, je suis tenu au courant au jour le jour par son voisin !
(à suivre)
18:18 Publié dans ceux que j'aime, moi | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : suicide
21/11/2010
les 50 interprètes de la période 63/74 selon SLC : C. JEROME
C. Jérôme. Longtemps on s'est demandé ce qui se cachait derrière ce "C". Finalement c'était Claude.
Comme tous les chanteurs ou presque, son premier 45 tours Les fiancés fera un bide. C'était en 1967.
Deuxième disque, en novembre : Le petit chaperon rouge est mort. Il tardera à percer, en se trouvant d'abord dans les 50 en janvier 68, puis enfin dans le top 25 en mars. Il sera finalement 15ème.
Même chose que pour Christophe, Barclay le vire après. Même chose que pour Christophe, le dit Barclay s'en mordra les doigts....
Et c'est en 1969 qu'il va revenir sous le label AZ.
Mai 69, quand la mer se retire, 21 semaines dans le hit !!! Il n'a cessé de monter pour arriver finalement 3ème en novembre. Pas mal pour un disque d'été.
Les lilas sortent en octobre, mais ne seront classés qu'en 1970, 17èmes en janvier.
Mélancolie sort en mai. Ah que j'aime cette chanson ! Mélancolie, tous nos espoirs sont partis pour toujours, Mélancolie, c'est un prénom qui finit toujours mal...
17ème en juillet.
Un disque par an, c'est le rythme qu'il semble adopter. Problème : il a dans ce cas peu de chances d'être classé dans le top annuel...
Pour 71, Il va faire des efforts : d'abord la poupée désarticulée en janvier, 24ème en mars.
Puis Les vagues mortes en mai, 25ème.
Alors, devant ces mini-bides, il essaie la soupe. Des chansons pour noces et banquets.
Et ça marche !
Le premier de ces nanars, Kiss me, sort en février 72, et au bout de...17 semaines, il se classe numéro 1, en juillet. Encore numéro 1 en août, c'est le tube de l'été côté français d'après SLC ! En tout 27 semaines de présence...
Il a compris la leçon, et continue avec Himalaya en septembre, qui lui aussi se classera number one. Au bout de 10 semaines de présences dans le hit, en février 73. Hit où il restera 23 semaines.
En présence continue dans le hit durant cette année 72, il vient se classer tout naturellement - comme dirait J C - 12ème sur l'année.
1973, toujours la même recette, Hey Manhattan, sorti en mars, se classe 4ème en juin.
La petite fille 73, sortie en septembre sera 9ème en décembre.
Pour cette année 73, C. Jérôme rétrograde à la 20ème place.
En 74 il continue ses rengaines pour minettes attardées et sort en janvier Bay bay 26 38, qui sera un bon numéro 5 en avril.
Mais que lui prend-il ? Il va cesser les chansonnettes et s'attaquer à la vraie chanson d'amour avec C'est moi qu'il sort en mai.
Succès immédiat : 3ème en juin, 2ème en juillet, 1er en août, 2ème en septembre, encore le tube de l'été !!! sacré C.... !
C'est du reste la chanson qui vient tout de suite à l'esprit quand on parle de C.Jérôme.
Mais hélas il reprend ses tristes scies et sort Baby boy en septembre, qui sera 3ème en décembre.
Sur l'année 74 il est 7ème, son meilleur score.
Et pour la période 63/74, il se classe 24 ème (19ème masculin) avec 13 chansons dont trois n°1.
Et après ?
En 75 ce sera Hop là dites-moi, 8 ème en mai, OK pour Miami, 13 ème en juillet et août.
En 76 Cindy - de nouveau une chanson honorable - est 7ème en mai. It's so long 8ème en août.
Pas de succès pour Le charme Français, Caroline et moi, Rétro c'est trop en 77.
Ni pour souvenirs 78 en 1978.
Ni pour les mamans et C. L'amérique en 1979.
Ni pour le monde à l'envers en 80.
Ni pour j't'aime en 1981 et Julie à la folie en 1982 (il inspirera avec cette chanson un certain Thierry Hazard....)
Ni pour Un ticket pour une blonde et Eve et moi en 1983.
C. Jérôme ne désarme pas... Il se contente de ses 10 ou 20.000 galettes par chanson, et poursuit tranquillement sa route, attendant son heure.
Route stérile en 1984 avec D'J et Petit bonhomme.
Stop.
Il fait, en 1985, un méga come-back avec Et tu danses avec lui, sortie hélas trop tard pour faire un tube de l'été, mais qui sera dans le hit pendant 20 semaines, d'octobre 85 à février 86, avec une première place à la clé en décembre.
En 86, Comme si, jugé trop proche de son tube, sera tout juste dans le hit. Mais derniers baisers sera dans les 20 en décembre.
Ses autres disques n'auront en revanche pas grand succès, comme Les larmes aux yeux et c'est la nuit (pourtant une bonne chanson) en 1987, Emoi en 1989, L'encre de chine et Danielle s'en va en 1990, Pardonne-moi et qu'est-ce que tu veux que je te dise en 1991, (un disque très rare, que je possède) les manons de la nuit en 1992 et nuits blanches en 1994.
Là il devient animateur sur RMC où il présente les années tubes. Puis rejoint Michel Drucker dans Vivement dimanche, avant qu'il ne soit foudroyé par un cancer le 14 mars 2000 à l'âge de 53 ans.
Dimanche prochain, un gros morceau. La chanteuse à la plus longue carrière de tous les temps (55 ans) : Pétula Clark.
Je vous embrasse.
16:33 Publié dans Cica-chansons, Musique | Lien permanent | Commentaires (5)